eden jude hopkins

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Lointaine. Et si je devais mourir jeune, je mourrai l'arme à la main. Quitte à penser à ma mort, je préfère m'imaginer avoir rejoint les rebelles dans leur révolte contre le Capitole. Le Capitole. Même le mot est aberrant. Je pense que si je pouvais être certain que mes frère et sœurs ne courraient pas un danger par ma faute, j'aurais certainement déjà rejoint les rebelles. Mais vous imaginez bien que si on apprenait que j'avais déserté le district 2, ma famille serait punie afin de prouver aux autres familles que la révolte ne sert à rien, que le Capitole sera toujours plus fort que nous.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Rozen et Maden. Je crois que je pourrais mourir pour eux. Puis il y a ma mère aussi. Même si ses croyances me répugnent, elle reste ma mère. Après tout, elle n'en peut rien si elle a été bercée d'illusions lorsqu'elle était plus jeune. Malgré tout, je ne peux pas m'empêcher de lui en vouloir de ne pas réagir d'une autre façon. Et si je devais choisir entre elle et mes frère et sœurs, le choix serait vite fait. Ça paraît peut-être horrible à dire, mais c'est le cas, je n'hésiterai pas à la sacrifier pour sauver la peau de mes frère et sœur. Et la mienne.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Et bien, avant tout, il y a ma force. Je peux soulever des charges étonnantes. Il faut dire qu'avec le travail que je fais, c'est nécessaire et, par la même occasion, c'est grâce à cela que je la cultive. Mais bon, concernant les Jeux, ce n'est pas forcément un atout majeur. Par contre, donnez moi un couteau et je ferai des merveilles. J'avoue être plutôt rapide et précis au lancer de couteaux. Et ça, ça peut-être intéressant, pas vrai?

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Je suis issu du district 2. Croyez-le ou non mais c'est une fierté pour beaucoup de participer aux Jeux ici. Et ma famille n'y fait pas exception. Le nom de ma tante -la sœur de mon père- a été tiré, il y a une vingtaine d'années. Elle avait douze ans et s'était un peu entraînée d'après ce que nous a toujours raconté mon père. Elle est restée dans les dix derniers mais elle s'est fait mordre par un serpent. Après deux jours, affaiblie par sa morsure, elle s'est fait prendre par surprise et n'est jamais sortie de l'arène. Il y a trois ans, c'est mon nom qui a été tiré. Seulement voilà, mon frère Théoden s'est porté volontaire à ma place. Ah comme ma mère était fière. Il s'est allié avec un autre Carrière et lorsqu'ils n'ont plus été que quatre, lui et son allié décidèrent de passer à l'attaque le lendemain selon un plan qu'ils avaient tous deux établi. Ils avaient convenu qu'ils s'affronteraient tous les deux à la fin. Mon frère était d'entre tous les quatre le plus fort, il n'y avait aucun doute là dessus. Et il serait certainement sorti vivant de l'arène si son fameux allié ne l'avait pas poignardé pendant son sommeil. Alors oui, j'ai des proches qui ont participé aux Jeux. Et il n'y a pas de quoi en être fier.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Si je suis pour une rébellion? Non mais c'est une blague? Bien sûr que je suis pour! Et pas qu'un peu! Mon frère est mort dans les Jeux. Mon père a été tué par des Pacificateurs. Le Capitole m'a pris assez des choses pour que j'aie envie de me venger, je pense. Mais je ne veux plus perdre qui que ce soit. Alors je n'agirai pas sur un coup de tête. Lorsque je serai certain de pouvoir mettre mon frère et ma sœur à l'abri, je rejoindrai les rebelles.

JE VIENS D'UN MILIEU plus ou moins favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE a toujours été suffisante. DU COUP, MON NOM A 21 chances d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER DE maçon ET POUR TOUT VOUS DIRE, j'aime assez. JE SUIS DANS LE 2ÈME DISTRICT. AYANT dix-sept ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je me suis déjà entraîné. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Pour tout vous dire, je n'aime pas spécialement parler de moi. Alors je vais essayer d'aller à l'essentiel. Je suis né et j'ai grandi dans le district 2, le district de la maçonnerie. J'étais le second enfant d'Alan et Enora Hopkins. Ma mère avait été élevée par des parents pro-Capitole comme beaucoup l'étaient dans notre district, tandis que mon père, lui, avait été élevé dans la haine de nos dirigeants. Principalement depuis le décès de sa petite sœur -à douze ans- lors d'une édition des Jeux. Malgré tout, ils s'étaient trouvés et vivaient un amour parfait. Mon frère, Théoden, n'avait que trois ans lorsque je suis né mais était apparemment heureux d'avoir un petit frère avec qui jouer. Il paraît qu'il ne laissait personne -hormis nos parents- m'approcher sans montrer les dents. Au sens propre. Du plus loin que je me souvienne, Théo m'a toujours protégé et a toujours été là pour moi. Nous avons grandi trois ans ensemble, dans la plus grande harmonie. Puis il y a eu Maden et Rozen. J'imagine que, au début, j'en ai voulu à Théo de moins s'occuper de moi au profit des jumeaux, surtout de la petite Rozen. Après tout, c'était une fille et, c'est bien connu, les petites filles ne sont pas très intéressantes aux yeux des petits garçons. Mais il jouait son rôle de grand frère et, en grandissant, j'ai compris que je ne pouvais lui en tenir rigueur. J'ai commencé moi aussi à donner plus de mon temps à mon petit frère et ma petite sœur. Moins que Théo cependant. Et je me suis éloigné de lui. Malgré nous, une certaine rivalité s'est installée et nous prenions tous deux un certain plaisir à la raviver dès que cela était possible. Nous ne nous détestions pas, loin de là! Mais j'imagine que c'est toujours un peu comme cela que ça se passe, entre deux frères. Les années ont passé sans qu'il ne se passe dans nos vies des choses sortant de l'ordinaire. La vie n'était pas toujours facile, bien que le district 2 est l'un des plus favorisés et malgré le travail d'architecte de mon père. Mais nous avions toujours de quoi nous nourrir et nous étions rarement malades. Lorsque j'ai eu onze ans -Théo en avait déjà quatorze- mes parents ont commencé à être deux fois plus terrorisés à l'approche de la Moisson. Ils avaient désormais deux enfants en âge de participer aux Jeux. À vrai dire, c'était surtout mon père, que cela effrayait. Ma mère, elle, trouvait toujours admirable de voir ces enfants se porter volontaires pour mourir, souvent dans d'atroces souffrances. Selon ses dires, ils étaient la fierté de leur district. Trois ans passèrent, puis vint l'année où je fus supposé être la fierté de notre district. Sauf que je n'en eu pas l'occasion. C'était la première Moisson de Maden et Rozen. Si le premier, qui a toujours partagé le point de vue de ma mère- était plus impatient, la seconde craignait vraiment de voir son nom sortir. Théo et moi avions passé la journée à essayer de la rassurer, chacun à notre tour. Finalement, c'était mon nom qui avait été tiré. Alors que j'arrivais au sommet de l'estrade où reposaient les deux gros globes en verre d'où sortaient les noms des tributs, j'entendis une voix qui m'était familière lancer qu'il se portait volontaire à ma place. Je me souviens avoir fait volte-face, manquant de tomber de l'estrade. Mon frère Théoden s'était avancé et commençait à monter d'un pas décidé les marches qui le conduisaient vers sa mort. Arrivé à ma hauteur, il posa sa main sur mon épaule et me poussa doucement dans les marches pour me forcer à descendre. Jamais je n'oublierais le regard qu'il m'a lancé alors. Alors que tout le district 2 l'applaudissait, il avait d'abord posé son regard sur Maden, puis Rozen, avant de le reporter sur moi. Il n'avait pas eu besoin de l'accompagner de mots pour que je comprenne. Désormais, ce serait à moi de veiller sur eux. Cette année-là, je suivis les Jeux d'un autre œil. J'imagine que c'est toujours un peu comme cela que ça se passe pour les personnes qui voient l'un de leurs proches être envoyé dans l'arène. Théo arriva dans les quatre derniers mais fut trahi par son allié. C'est à partir de là que le comportement de ma mère changea. Elle qui avait toujours adulé le Capitole jusque là commença à le craindre. Mais loin de la pousser à se rebeller, cela ne fit que renforcer son idée qu'il fallait obéir au Capitole, quoi qu'il fallut faire pour cela. Maden ne prononça plus un mot pendant plusieurs semaines. Lui et moi n'avions jamais été très proches mais Théo, lui, était son modèle. Rozen, quant à elle, ne me lâchait plus. Elle ne pleurait pas mais son regard s'était éteint. Néanmoins, cela ne l'empêcha pas de prendre soin de nous tous. J'étais l'aîné et pourtant je ne pouvais m'empêcher d'admirer ma petite sœur de seulement onze ans. Plus tard, elle m'avait précisé que, si j'étais le seul à ne pas sembler être affecté par la mort de notre frère, elle savait que c'était moi qui en était le plus malheureux. Elle a toujours été la plus intelligente de la famille. Enfin, mon père était celui qui dépérissait le plus. Il avait déjà perdu sa sœur dans les Jeux et ils lui avaient désormais pris son fils aîné. Je l'entendais souvent s'enfermer dans son bureau pour pleurer. Quand vous vous rendez compte que la personne que vous pensiez être la plus forte, la plus courageuse au monde, a aussi des moments de faiblesse, ça fait un choc. Malgré tout, nous avons tous réussi à faire notre deuil, au moins partiellement. Ma mère est redevenue cette pro-Capitole que je détestais tant et -alors que je le croyais guéri de ces sottises suite à la mort de Théo- Maden l'a rejoint dans son délire. Mais notre répit ne dura pas éternellement. Onze mois après la fin des Jeux, deux Pacificateurs se présentèrent à notre porte. Ils expliquèrent à ma mère, qui leur avait ouvert, que notre père, au lieu d'être fier du sacrifice de son fils, s'était révolté contre l'autorité et avait organisé un rassemblement sur la place afin de recruter des rebelles. À la fin de leur discours ils avaient ajoutés que, heureusement, ils étaient intervenus à temps et que les rebelles avaient été vaincus. Sur le moment, ma mère ne semblait pas avoir compris car elle les remercia de s'être déplacés et referma la porte. Pour moi, c'était clair, vaincu signifiait mort. Mais ma mère ne voulait pas le croire. Elle avait attendu que mon père rentre du travail jusqu'au lendemain afin de se résigner. Après Théo, le Capitole nous avait enlevé notre père. Après la mort de mon père, il a rapidement fallut que je me mette à travailler, pour subvenir aux besoins de la famille. Je me suis donc mis à la maçonnerie et, honnêtement, c'est pas mal, comme boulot. Éreintant, certes, mais ça m'a au moins permit de me renforcer encore plus. Désormais, ma famille a récupéré un niveau de vie assez satisfaisant et ils semblent plus ou moins bien se porter, même si c'est plus physiquement que moralement. Mais maintenant que je sais que le district treize à survécu, je suis de plus en plus tenté de les rejoindre. Mais pour cela, il me faudra convaincre les jumeaux. Car je ne partirai pas sans eux.