✤ TOURNEE DU VAINQUEUR les jeux sont désormais terminés, place à la tournée du vainqueur qui met à l'honneur andro graham ! plus d'informations ici. ✤ INTRIGUES panem ne cesse de changer avec de nombreux événements inouïs. découvrez le volume 6. ✤ MISES À JOUR une nouvelle règle a été instaurée. merci de prendre connaissance de celle-ci ainsi que les autres nouveautés ! ✤ MISSIONS ET QUÊTES toutes les missions ont été lancées ! rendez-vous dans ce sujet pour toutes les découvrir. ✤ SCENARIOS voici quelques scénarios qui n'attendent que vous: rebelles. liam hemsworth pacificateurs. boyd holbrook district 13. cobie smulders & chris hemsworth vainqueurs. gemma arterton & elle fanning d'autres scénarios gagnants de la loterie à venir !
Miléna ϟ If you don't stand you for something, you'll fall for anything
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Miléna E. Andréis-Wheeler
△ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011△ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
can you save me? statut: On ne touche qu'avec les yeux, coeur et corps pris par un homme jaloux. relationships:
Sujet: Miléna ϟ If you don't stand you for something, you'll fall for anything Dim 4 Sep - 19:12
miléna electre andréis-wheeler
❝ FREEDOM IS'NT GIVEN, IT IS TAKEN ❞
Mon nom est Miléna Electre Andréis Wheeler, et étant née en mars 2285 j'ai 26 ans. Je suis du district 13 depuis maintenant quatorze ans, mais même si je l'ignore c'est au district 7 que je suis née. Ici je vais vour dire des choses que moi même j'ignore. Ou que j'ai sues, mais que j'ai oubliées, parce que mon esprit malade les a effacées. Ma petite soeur est morte dans l'incendie de ma maison en même temps que mes parents alors que j'avais 12 ans, et j'ai été amenée au 13 par un soldat en mission dans mon district a qui je dois surement la vie, mais dont j'ignore l'existence puisqu'après mon arrivée j'ai été placée dans l'aîle psychiatrique du centre de soins du district 13, souffrant de psychoses hallucinatoires chroniques. J'y suis restée jusqu'à mes 17 ans, âge ou j'ai accepté de prendre mes médicaments sans les vomir, et de faire semblant de réellement faire mes efforts. J'ai été confiée à l'armée du 13, pour commencer une formation, et plus précisément à l'instructeur Cray Templesmith, qui est la première des trois personnes importantes de cette histoire. La première que j'ai rencontrée, bien que n'étant pas la plus importante j'estime quand même lui devoir la vie que je mène, puisqu'il a été la première personne à me voir autrement que comme une pauvre gamine folle est perdue. Je crois qu'il m'aime, ou en tout cas que je ne le laisse pas indifférent, j'aurais préféré que ça ne soit pas le cas. Parce que plus le temps passe plus plus je le réalise et plus j'ai l'impression que ça nous éloigne l'un et l'autre.
La deuxième personne importante de cette histoire mais la plus importante également je l'ai rencontré à 20 ans, alors que je venais d'être placée sous ses ordres dans son unité. Le Major Raven Abernathy maintenant devenu lieutenant Colonel était mon supérieur, était plus vieux que moi et était fiancé à une femme qu'il fréquentait depuis sept ans. Mais je m'en fichais, je m'en fichais parce que pour la première fois de ma vie je ressentais quelque chose, quelque chose d'autre que de la peur, de la douleur, je vivais à travers autre chose qu'à travers mon métier. Un ans, pendant un ans les choses sont devenues ambiguës mais il n'a pas cédé. Et un jour il est venu jusqu'à mes quartiers, et ne les a quitté qu'au petit matin. Un ans, un an c'est aussi le temps qu'à duré notre relation avant que je ne rencontre la troisième personne importante de cette histoire, mais importante à mes dépend et sans que je ne le veuille. Un ans avant que pour lui soutirer des informations je passe la nuit avec le pacificateur Hunter Blackbird-Crowley au cours d'une mission et que Raven l'apprenne et me quitte. Trois ans, trois ans qui se sont écoulés depuis sans que je ne parvienne à l'oublier, juste à le refouler au fond de moi.
TRAITS DE CARACTÈRE ∆ têtue . rancunière . forte . déterminée . revancharde . prête à tout pour ses rares proches . courageuse . intrépide . tête brûlée . orgueilleuse . sans pitié envers ses ennemis . intelligente . impulsive . endurante . sûre d'elle . autoritaire . forte . indépendante . passionnée . explosive . imprudente . intransigeante . ambitieuse . confiante . dure . directe . peu diplomate . honnête . idéaliste . persévérante . sauvage . séductrice . bagarreuse . colérique . bornée . instable . jalouse . violente . égoïste . centrée sur elle même
about games and relative.
(merci de répondre aux questions en suivant les indications de lignes. certaines questions sont seulement pour certains personnages, merci de supprimer celle(s) qui ne correspondraient pas au vôtre.)
➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?
Je n'y ai jamais vraiment pensé à vrai dire. Adolescente, torturée comme je l'étais j'aurais voulu mourir, que les médecins me laissent tranquilles, ou même que le docteur Andrews me déteste assez pour s'introduire dans ma chambre la nuit et me faire mourir d'une overdose de morphine ou autre. Puis au fuir et à mesure des années je n'ai plus eu qu'une seule idée. M'enfuir, loin de l'hôpital, voir même à l'époque loin du district. Puis j'ai trouvé un autre moyen de fuir ma réalité. Guérir, ou du moins faire croire à tous le monde que je l'étais. Je ne sais pas exactement jusqu'à quel point le fait que j'accepte de prendre les divers médicaments que l'on me donnait sans me faire vomir fut important par rapport à la partie psychologique. J'ai donc pris mes médicaments, j'ai manipulé le docteur Andrews pour qu'elle pense à une guérison. En plusieurs mois j'allais mieux. Lorsque je fus confiée à l'armée ce fut un nouveau départ pour moi, même si je n'osais pas y croire au tout début. Maintenant que je suis Sergent, et que très bientôt je l'espère je prendrais le risque de mourir tous les jours, j'essaye de ne plus trop y penser.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?
Lorsqu'on devient Soldat, on apprend que notre vie n'a pas un centième de la valeur de la cause pour laquelle on se bat. Je suis prête à mourir pour faire tomber le Capitole, pour libérer les district, et pour servir Coin. J'ai été formé pour ça. N'importe quelle vie d'un civil vaut plus que la mienne à mes yeux, et je me dois de la sauver. C'est à ça que je suis formée, à être prête à donner ma vie pour la cause rebelle.
➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?
J'ai suivis une formation de Soldat, il ne fait pas l'oublier. Des petits plus j'en possède plus d'un, et des talents cachés également. Mon charisme m'a permis d'être sergent aujourd'hui, et d'être respecté par des gens qui ont parfois deux fois mon âge. J'ai appris le maniement des armes à feux, elle n'ont plus aucun secret pour moi, et je suis rompue au corps à corps ou encore au poignard. Je possède aussi un instinct de survie très développé, et celui qui me fera la peau n'est pas encore né croyez moi. Je possède une agilité que même la plupart des soldats m'envient, étant donné ma corpulence, et j'ai été formé à la discrétion, le camouflage, la rapidité. Soldate c'est un métier, on ne s'improvise pas. Et celui qui me sous estime risque de le payer.
➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?
Personne ne participe aux jeux dans le district 13... J'ai rencontré des vainqueurs lors de rapides missions dans les districts. Des vainqueurs rebelles bien entendu. Je n'ai encore jamais mis les pieds dans les 1, le 2 ou les 4 de toute façon. Mais j'ai vu comment eux qui ont tout depuis leurs victoires veulent se battre pour donner un avenir aux habitants, aux enfants de leurs districts. C'est admirable et ça force le respect.
➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?
Il faut savoir que chez nous, le visionnage des jeux n'est pas obligatoire. Les citoyens lambdas du 13 n'ont même pas l'a possibilité de les regarder d'ailleurs, puisqu'aucun particulier n'a de télévision. Nos appartements sont équipés sommairement. Une douche avec l'eau tiède, un lit ni confortable ni inconfortable, une petite armoire, et c'est à peu près tout. Mais moi, en tant que sergent du 13, j'ai vu ce qu'ils faisaient à ces enfants, parce que certains sont encore des enfants. C'est encore pire que ce que je voyais lorsque j'étais enfermée dans mes crises d'hallucinations, à tel point que je n'arrive pas à croire que ce soit réel. Ici au 13 on est élevé pour détester le Capitole, et en tant que Soldate j'ai même été formée à le combattre, mais je crois qu'on ne se rend pas compte de sa cruauté. La première fois que j'ai vu des séquences de jeux, je n'ai pas réussit à croire, à comprendre ce que j'avais devant les yeux. On en entend parler, bien sur, mais on est pas préparé à cette boucherie.
➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?
Ayant passé de nombreuses années dans un institut pour malade mentaux, je dois dire que mon mode de vie au 13 à présent me parait idyllique. Pour manger, se doucher, et aller dormir sans être constamment surveillée est un sentiments plutôt libérateur, surtout pour quelqu'un qui a mon besoin de m'isoler et d'être indépendante. La vie n'est peut être pas la même que dans les districts à l'air libre, mais ici nous nous le sommes, libres, et les enfants ne sont pas envoyé à cette boucherie que sont les Hunger Games. Notre alimentation est surveillée, mais nous nous mangeons à notre faim, et même s'il y a beaucoup beaucoup de choses que l'on nous cache, nous sommes un peu plus considérés... Comme des humains non ?
JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé..., AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE n'est pas abondante mais a toujours été présente. DU COUP, MON NOM A 0 chances d'être tiré au sort . J'EXERCE LE MÉTIER DE sergent du district 13 ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 13ÈME DISTRICT. AYANT 26 ans JE n'ai jamais pu PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET ce genre de chose me dégoute. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
reality is here.
Je crois que vous me connaissez à force Ah bein oui, ce troisième compte vous en avez entendu parler hein (a) Pour ce qui ne font pas partie de la dream team de la CB (Mais si horreur il en reste ! ) vous avez déjà du me croiser très probablement sous le pseudo de L. Catalina Meery, ou encore Ethne S. Featherstone, et pour les encore plus nouveau sur le forum, moi c'est STAIRSJUMPER. (Puis ceux qui en ont entendu et entendu parler de Miléna, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez (a). Que dire d'autre ? Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Ava
Dernière édition par Miléna E. Andréis-Wheeler le Jeu 6 Déc - 16:41, édité 35 fois
Miléna E. Andréis-Wheeler
△ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011△ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
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Sujet: Re: Miléna ϟ If you don't stand you for something, you'll fall for anything Dim 4 Sep - 19:17
tell us your story.
2300, février
Une odeur, une odeur étrange qui parvient à mes narines. Qu'est ce que c'est, est ce que ma mère a laissé quelque chose dans le four ? C'est pourtant pas son genre, d'oublier de l'éteindre, alors pourquoi cette odeur de cramée ? J'ai envie de me rendormir, maman se rendra compte toute seule que quelque chose cloche, elle descendra à la cuisine. Mais un cri me réveille, un cri aigu, et prêt de moi, au même étage, un cri que je reconnais et qui vient de la chambre de Mona. Ma première pensée est qu'elle pourrait se taire et me laisser dormir, mais rapidement je me redresse rapidement dans mon lit et je me précipite pour ouvrir la porte de ma chambre. Et a peine la porte ouverte la panique qui s'empare de moi, la fumée qui me rentre dans les poumons et me serre la gorge, mais surtout les flammes, les flammes qui m'aveuglent. Les flammes partout, qui m'empêchent de faire le moindre pas en dehors de ma chambre, ma chambre au fond du couloir, qui commencent même à se rapprocher. Et la panique qui s'empare de moi. J'entend les cris, les cri de Papa et Maman, les cris de Mona, mais je suis tétanisée, incapable de bouger, incapable d'essayer même d'aller jusqu'à la chambre de ma petite soeur. Et quand je reprends mes esprits ce n'est pas pour aller l'aider, c'est pour refermer la porte de ma chambre, la fermer comme si ça pouvait changer quelque chose, et pour me précipiter pour ouvrir la fenêtre, trébuchant et m'écorchant les deux genoux au passage contre les montants de mon lit. Mais j'atteins la fenêtre, je l'atteins parce qu'il n'y a que ça qui compte, et je l'ouvre, laissant l'air frais s’engouffrer dans la pièce. Et sans me préoccuper du fait que je suis au premier étage, et qu'il n'y a rien en dessous pour amortir ma chute, je me laisse tomber, sans même prendre le temps de préparer ma réception. Et le choc me coupe le souffle, et je ressens instantanément la douleur, dans ma poignet que j'ai mis en avant par réflexe, un réflexe stupide, et la douleur à ma cheville. Je tente de me relever et de courir, mais en quelques pas je m'effondre. Je ne me relève pas, je reste le visage contre le sol la respiration courte, et je sens que je suis en train de perdre conscience, j'ai l'impression d’étouffer. Je crois bien que je saigne du nez.
« Lâchez moi ! J'ai dis LÂCHEZ MOI ! » C'est pas vrai, ce n'est pas arrivé. Je ne me souviens pas de ça, ce n'est qu'un mauvais rêve. Je sais que Mona n'est pas morte, elle ne peux pas être morte, elle est quelque part ici elle aussi, ils mentent, ils me mentent. Il me prennent pour une enfant, mais je ne suis pas une enfant. Je ne suis plus un enfant. « LÂCHE MOI ESPECE DE MUTATION ! » Je me débattais, je griffais, j'essayai même de mordre l'infirmier qui me retenait. « Calme toi Miléna, calme toi ! » J'entendais le docteur Andrews qui me parlait. Je ne voulais pas l'entendre, je ne voulais pas entendre ce qu'elle avait à me dire. Trois ans. Trois ans que j'étais ici, où je ne sais pas vraiment. Au district 13 d'après ce qu'elle m'avait dit, mais ça n'avait aucune importance. Et sa parole n'avait aucune valeur à mes yeux. Malgré les coups que je lui donnais, malgré le sang qui coulait de son nez parce que j'avais réussit à lui faire mal, l'infirmier m'avait finalement enserrée me tenant dos à lui et face à celle qui était mon médecin depuis ces trois dernières années. Mon Médecin. Je n'en avais pas besoin, je n'étais pas folle. Elle voulait que je le croit, comme elle voulait que je pense que j'avais en effet été récupérée après la mort de mes parents et de ma petite soeur, mes parents, informateurs du district 13. Mais c'était faux, j'étais sure que c'était faux. Je savais pas vraiment ou j'étais, certainement au capitole ou je ne sais où, dans un laboratoire où l'on faisait des tests sur moi. On me mentais, on essayait de me faire croire que j'étais folle, on essayait de me faire croire que cette scène était réelle, mais ce n'étais pas possible.
Je n'avais aucun souvenir de cette nuit là. Je n'avais aucun souvenir tout court d'ailleurs. De mon enfant, de mon district, de ma famille. Tout ce que je savais c'était que j'avais une petite soeur, qu'elle s'appelais Mona, et qu'elle était surement quelque part, dehors, à penser que je l'avais abandonnée. C'était la seule chose dont j'étais sure, que Mona existait, qu'elle était là, et qu'elle m'attendait, qu'elle me cherchait, et moi ici, j'avais l'impression de la laisser tomber. Un prénom, un visage, c'était bien la seule chose à laquelle je pouvais me rapprocher, la seule chose de mon passé qui avait survécu. Avais-je volontairement occulté tout le reste ? Etait-ce leur faute ? Je ne savais pas, je n'arrivais pas à savoir. Je n'arrivais pas à savoir ce qui était vrai, et ce qui étais faux. Je n'arrivais pas à savoir s'ils mentaient tous, ou si certains disaient la vérité. En tout cas ils ne pouvaient pas avoir raison, Mona ne pouvait pas être morte, je le saurais.
L'infirmier m'avait enserré de ses bras, et je ne pouvais plus bouger, plus du tout, je pouvais juste essayer et passer pour une folle. De toute façon je n'avais rien à perdre. Grognant et poussant des gémissement j'essayais toujours en vain d'échapper à cette étreinte qui m'emprisonnait. Mais j'avais beau être dans un état second, j'étais une adolescente de quinze ans et avec une forme physique pas forcément au top. « On veux juste t'aider Miléna, calme toi ! » Je la détestais, je ne voulais même pas entendre le son de sa voix. Elle m'avait détestée le jour même où j'étais arrivée ici. Elle n'avait jamais réellement cherché à le cacher. J'avais le sentiment qu'elle prenait un plaisir immense à me faire plier, à me montrer que je n'étais rien face à elle. Mais je ne voulais pas lui donner cette satisfaction. J'étais brisée à l'intérieur, mais il n'était pas question de le lui montrer, elle en serait bien trop fière. Tentant de me calmer, j'avais cessé de me débattre. Respirant, inspirant de grandes bouffée d'air. Une folle, je devais avoir l'air d'une folle avec mes cheveux en bataille et mon regard apeuré, presque sauvage.
2302, mai
J'avais rien a faire ici. C'était ce que je me disais, et c'était ce la plupart des autres adolescents ou jeunes semblaient penser, aux regards que je recevais. Je m'en foutais complètement, je n'en avais rien a faire, voila ce que je me répétais lorsque baissant les yeux sur mon pantalon en toile gris je me rendis compte que c'était la première fois que j'enfilais des fringues différentes à celle qu'on portait au centre de soin. Je flottais dans ce pantalon d'ailleurs, j'aurais du demander la taille au dessus, là j'avais l'impression que ça accentuais le fait que j'étais bien trop maigre et pas assez solide et musclée pour ressembler aux autres jeunes adultes présents. Il n'étaient peut être pas tous robustes, mais ils l'étaient tous plus que moi. Nous attendions l'instructeur. La plupart se demandaient à quoi il ressembleraient, ce qui connaissaient les militaires du district se demandaient sur qui ils allaient tomber. Moi je savais, parce que le docteur Andrews m'avait emmené le rencontrer deux jours auparavant, dans un bureau plutôt étroit. Dans ma blouse d'hôpital et avec mes cheveux ébouriffés je m'étais sentie encore moins à ma place qu'en ce moment. Aujourd'hui c'était peut être la première fois en cinq ans qu'ils étaient comme ça, impeccablement tirés peut être un peu trop d'ailleurs j'avais l'impression que ma tête allait exploser. Je n'aimais pas la façon dont deux des adolescents me regardaient, avec ce regard semi intéressé semi amusé. Est-ce qu'ils savaient d'où je venais ? Je n'aimais vraiment pas ce regard, et j'étais mal à l'aise, réellement mal à l'aise pour la première fois depuis longtemps. Tirant sur nerveusement sur mon tee shirt que je trouvais à la fois trop court et trop moulant, j'avais tenté d'éviter leur regard, priant pour que le Lieutenant Templesmith arrive vite.
La salle d'entrainement et plutôt grande, et je dois avouer que j'étais impressionnée. Un endroit comme celui là je n'en ai jamais vu. C'est ce à quoi j'étais en train de penser lorsque la porte s'était ouverte, et lorsque Cray Templesmith était entré. Il était jeune, et je m'en rendais encore plus compte maintenant qu'il n'était plus assis derrière un bureau mais bel et bien habillé comme nous tous. Il s'était présenté mais je ne l'avais écouté que d'une oreille distraite, beaucoup plus occupée à décider à quel point j'allais le trouver insupportable, à quel point il allait me trouver folle, à quel point il allait tenter de me transformer en un petit tout sage et obéissant que je n'étais pas. Et surtout combien de temps il mettrait à jeter l'éponge. Et qu'est ce qu'il se passerait après, on me renverrai d'où je venais ? Pourtant j'avais fait des effort, j'avais montré que je voulais "guérir", que je le voulais vraiment. Mais j'avais l'impression que quoi que je fasse ça ne serait jamais assez bien. « Wheeler ce que je dis t'intéresse pas ? » Vivement, j'avais retourné la tête vers Templesmith. Il me regardait, le reste des recrues aussi. D'un ton neutre et sans me démonter, j'avais répondu de la façon la plus honnête possible. « Pas vraiment non. » Quoi, c'était honnête au moins non ? On pouvait pas m'enlever ça. Croisant les bras contre son torse, il m'avait regardé avec ce regard a moitié amusé, a moitié curieux. Et à ma grande surprise, sans aucune trace d'agacement. « Les grands discours c'est pas ton truc c'est ça ? » Haussant les épaules l'air de dire "ouais t'as qu'à dire que c'est ça" je n'avais pas répondu. « Tu nous montres ce que tu sais faire ? » Il était sérieux ? Il voulait réellement que je me ridiculise devant cette bande de crétins ? Il en était pas question, et je laisserait pas ça arriver. Laissant mes yeux vagabonder sur les différents ateliers de la salle d'entrainement, cherchant quelque chose que j'aurais pu essayer, j'avais finalement finit par me rendre à l'évidence que je n'étais douée pour aucun de ces trucs. « Le soucis c'est que y'a pas grand chose que je sache faire. » Je faisais la maligne, je cherchais volontairement à le tester comme je l'avais toujours fait avec tout le monde. Voir ses limites, voir quand il s'énerverait. Pourtant il s'était contenté de ne pas bouger et d'afficher un sourire idiot. Finalement il s'était approché de moi. « Et moi j'ai quand même envie que tu essaye. » M'attrapant par les épaules il m'avait fait faire un demi tour sur mon même, me plaçant face à un parcours jonché d'obstacles en tout genre. « Allez, tu vas commencer par ça, c'est un bon début pour quelqu'un qui sait rien faire. Je sors le chronomètre. » M'apprêtant à protester je m'étais tournée vers lui, mais le voyant sortir le dit chronomètre je n'avais rien rajouté, et sans y mettre réellement du bien je m'étais dirigée vers la ligne de départ tracée au sol. Lui lançant un dernier regard pleins de mépris j'avais commencé à courir vers le premier obstacle, cinq bon mètres à ramper sous des barbelés en fer, le pied quoi.
Quand j'y pense, Cray ne m'a jamais dit à quel point mon chrono était mauvais ce jour là. Mais en y repensant je suppose que ça avait du être catastrophique. Mais s'il y a quelque chose à relever, c'est que pour la première fois dans ma vie j'avais ressenti le besoin de me dépasser, puis de m'améliorer, pour prouver que moi aussi si je le voulais, je pouvais être bonne.
2306, décembre
Poussant la porte de la salle d'entrainement c'était sur lui que mon regard s'était posé en première, lui que j'avais cherché. On peut pas réellement dire que c'était un hasard, je commençais à pas trop mal connaitre le major Abernathy, et il était également plutôt prévisible comme type. Quoi qu'il en soit je savais pertinemment qu'en venant aujourd'hui à cette heure précise, j'avais de grande chances de le trouver en train de s’entraîner au combat à main nues. Il était seul, personne d'autre, et apparemment occupé à jouer des poings avec un sac de sable, et il ne semblait pas m'avoir entendue entrer. Je l'avais observé quelques secondes, avant de finalement faire quelques pas en sa direction. M'entendant arriver, il avait cessé les coups avant de retirer ses gants et de me regarder en souriant, un sourire légèrement moqueur. « Je sais bien que ça a pas l'air d'être ton truc, mais si la journée s'arrête à une certaine heure c'est qu'il y a une raison, c'est pour avoir une vie en dehors » Un sourire amusé sur le visage je m'étais contenté de me diriger vers la caisse contenant les gants de combats, pour en choisir une paire à ma taille. Sans relever mes yeux et en attachant mes gants je lui avait répondu d'une voix distraite. « Alors qu'est ce que vous foutez ici tout seul à cogner contre un sac de sable ? » Terminant à la fois ma phrase et d'avoir enfilé les gant j'avais relevé les yeux vers lui. Il avait semblé hésiter quelques secondes, avant de me répondre. « Parce que c'est ce que les chefs d'équipe font en général, ils n'appliquent pas leurs propres conseils, alors je me suis dit que j'allais essayer » J'avais souri, amusée mais pas le moins du monde convaincue par son explication. Ça faisait un moment qu'il traînait le soir après les entraînements, je l'avais remarqué. M'étirant rapidement j'avais finalement jeté un coup d'oeil en direction des tatamis. « Cogner sur autre chose qu'un objet inanimé ça vous tente ? » J'avais peu souvent eu l'occasion de m'entraîner avec le Major Abernathy, vraiment avec lui et pas seulement contre un autre type de l'unité et sous sa surveillance à lui. Voyant qu'il semblait hésiter une seconde, j'avais pris un ton moqueur avant de lancer un « Me dites quand même pas que vous avez peur de vous faire botter le cul par une femme ? » D'un air amusé, il avait levé un sourcil au ciel, avant de remettre ses gants et de se diriger vers le tatami. « La plus grosse rouste que je me sois prise je le dois au Colonel Holden, et le fait qu'elle soit une femme la rendait tout sauf moins compétente, crois-moi sur parole. Non je me demandais simplement si tu étais psychologiquement prête à te prendre une taule à ton tour ... » Sourant à mon tour je l'avais rejoint.
Levant mes poing en garde, j'avais cherché quelques secondes à évaluer les chances que j'avais de le battre. J'étais plus petite et moins forte mais j'étais surement beaucoup plus agile, et en combat rapproché c'était bien là que c'était le plus utile. J'avais étalé des hommes qui faisaient son poids et sa taille, voir plus, mais qui n'avaient pas forcément son expérience. Ma vraie seule chance c'était peut être encore de le surprendre, c'est pourquoi j'avais pas attendu plus longtemps avant d'attaquer, essayant de placer des coups au niveau de son torse. Coups qu'il parait pour la plupart, ou encaissait relativement bien avant de répliquer, me laissant a peine le temps de les arrêter. Finalement il avait saisi mon bras, et plaquant mon dos contre lui j'avais tenté de le renverser sachant que j'aurais plus l'avantage dans un combat au sol. Mais c'était l'inverse qui s'était passé, me surprenant il avait réussit je ne sais comment à inverser la situation. Sentant mes jambes se dérober ma première pensée avait été merde. Et pourtant même si c'était signe que j'avais perdu, lorsque tombant avec moi il m'était tombé dessus, bloquant mes mains pour entraver totalement mes mouvement, mon coeur s'était emballé et ce n'était pas cet énervement et cette mauvaise humeur habituels suite à une défaite que j'avaient ressenti. Non, c'était un mélange d'angoisse qui vous prend au ventre, cette appréhension tentée d'excitation, quelque chose de pas désagréable mais pas pour autant moins étrange, mais surtout ce mélange d'émotions que je n'avais expérimenté qu'une ou deux fois dans sa vie, a chaque fois provoqué par le Major Abernathy. Ses yeux dans les miens il n'avait pas réellement plus sur que moi de la reaction a adopter, comme s'il était incapable de bouger. Et ça avait duré une éternité, à moins que ce soit cette impression de temps suspendu ? Finalement il avait sourit, un sourire en coin que je n'aurais su déchiffrer, avant de se relever et de décréter « Ça suffira pour ce soir. » en me tendant la main pour m'aider à me relever. Le souffle plutôt court et l'air toujours choqué j'avais accepté sa main, pour finalement rester comme une conne, après qu'il ai quitté la salle.
2307, février
Entendant quelqu'un frapper à la porte, j'avais presque sursauté, avant d'avoir envie d'étrangler la personne concernée. Faut dire que j'aurais eu envie d'étrangler tout le monde ce soir, après m'être faite réduire en pièce à cette stupide simulation. J'étais partie énervée et presque sans attendre qu'Abernathy nous en ai donné la permission. Je n'aimais pas l'échec, je n'aimais pas me sentir faible comme je n'aimais pas avoir l'impression de perdre. Pourtant lorsque j'avais ouvert la porte, la surprise m'avait clouée sur place et toute ma colère avait disparu d'un seul coup. Ceci dit pas ma frustration, parce que lorsqu'il s'agissait de lui de la frustration j'en ressentais d'autant plus. Je savais même pas jusqu'à aujourd'hui s'il savait ou j'habitais. « Je passais dans le coin et ... je voulais juste savoir si ça allait. » Il passait dans le coin, vraiment ? C'était la meilleure excuse que j'ai entendue de ma vie, et c'est pour ça que réprimant un sourire je m'étais poussée sur le côté pour qu'il puisse entrer dans mes quartiers. Je l'avais vu jeter un coup d'oeil rapide et curieux à mon appartement, qui n'aurait pas pu être encore plus impersonnel. « ... ça va ? » Amusée par son malaise apparent j'avais haussé les épaules avant de lui répondre. Je ne savais pas ce qu'il faisait ici, je ne savais pas ce que ça pouvait vouloir dire. La seule chose que j'aurais pu dire c'est que ça me plaisait. Énormément. « Oui, pas de dégâts... A part peut être mon orgueil, mais il s'en remettra. » Il avait sourit doucement, avant que nos yeux se croisent, et que son visage s'illumine d'un sourire à nouveau.
Je savais pas comment réagir, je savais pas si sa présence ici voulait dire que... Tout ce que je savais c'était que depuis un ans que j'étais dans son unité et depuis le premier moment ou j'avais croisé son regard j'avais senti quelque chose de différent, et que depuis à chaque fois que mon regard accrochait le sien ou que sa peau effleurait la mienne j'avais ressentit cette électricité. Quelque chose d'indescriptible mais tellement agréable. Je ne savais pas ce que c'était que l'attirance, et bien sur je savais encore moins ce qu'étais l'amour, mais si j'avais su j'aurais pu me rendre compte beaucoup plus rapidement que j'étais profondément attiré par mon supérieur. Jusqu'à il y a quelques mois j'avais cette interrogation, de savoir si c'était moi ou s'il ressentait les même chose, mais je savais, maintenant je savais ou j'espérais savoir. « Bon, et pour de vrai, vous êtes la pourquoi ? » Je jouais avec le feu, je le savais, parce que si sa venue ici ne voulais pas dire ce que j'espérais, je serais d'autant plus déçue et incapable de le regarder en face demain à l'entrainement. Mais si c'était ce que j'espérais... « Je sais pas vraiment... » Souriant j'avais hésité une seconde. C'était un bon signe. « Vous avez pas une petite idée ? » Il n'avait pas répondu, il s'était contenté de garder ces yeux vrillés dans les miens, son regard brulant. Sans trop réfléchir j'avais fait quelque pas en sa direction. Trop proche, j'étais bien trop proche pour que ça soit un jeu, comme toutes les autres fois. « Moi je crois que j'en ai une... »
M'approchant plus encore, si près que je pouvais sentir sa respiration saccadée sur mon visage j'avais passé une main sur son visage, lentement, pour passer mon bras derrière son cou. Mon coeur battait la chamade, si fort que j'avais l'impression qu'il allait littéralement imploser. Je n'avais jamais fait ça, mais je ne réfléchissait plus, mes mouvement étaient comme guidés par cette indéfinissable électricité qu'il y avait entre nous, par cette attraction que j'avais toujours ressentie pour lui. Approchant mon visage du sien j'avais laissé nos lèvre se frôler quelques secondes, et finalement, j'avais senti son bras passer autour de ma taille, sa main monter dans mon dos, et ce premier baiser timide c'était transformer en un baiser passionné. Puis ses baisers s'étaient fait plus sauvage, plus pressants et j'avais senti petit à petit ses mains passer sous mes vêtement et m'en débarrasser. Je ne savais pas ce que je faisais, comme je ne savais pas ce que j'étais censée faire, mais j'avais depuis bien longtemps cessé de réfléchir et tout ce que je savais c'était que ce qui était en train de se passer je le voulait terriblement, plus rien d'autre ne comptais que les mains de Raven découvrant mon corps et ses lèvres le couvrant de baiser.
2308, février
« Tu peux essayer de te voiler la face en te disant que tu as fait ce qu'il fallait ... mais tu tromperas personne. » Alors que je m'étais laissée glisser contre le mur de ma chambre, restant stoïque et trop choquée pour faire quoi que ce soit pendant quelques secondes, avant de finalement sentir les sanglot m’agiter je repensais à la dernier chose que Raven m'avait lancée, après que j'ai quitté son appartement. Assise contre ma porte parce que n'avais pas eu la force de me traîner jusqu'à mon lit alors que je voulais m'y rouler en boule, je pensais au fait que non je pouvais tromper personne, pas même moi. Je savais, ma fierté de m'avait pas laissé l'admettre mais je savais, je savais que plus rien ne serait plus jamais pareil, que Raven avait raison, et qu'en foutant en l'air notre relation j'avais foutu en l'air la seule chose bien qu'il me soit jamais arrivée dans ma vie, la seule chose qui m'avait réellement fait me sentir vivante. Je le savais, mais c'était fini, c'était réellement fini et je pouvais rien y faire. « J'ai foutu en l'air sept années de relations pour que tu me fasse un coup pareil ... alors oui, je pense que je vais arrêter les frais maintenant. » Foutu sept années de relation en l'air, pour un truc pareil. Comme si ce que nous avions été, ce que nous avions partagé n'avait rien été, comme si tout ce qui comptait c'était que je l'avais trahit, comme si au fond, il aurait préféré être resté avec Vanya. Ca faisait mal je l'avais peut être mérité mais ça faisait mal, encore plus parce que pendant cette année que nous avions passé ensemble je n'avais pas pu m'empêcher de me comparer à Vanya, de me demander s'il était aussi bien avec moi qu'il avait pu l'être avec elle, de me dire que jamais je ne pourrais l'égaler, et de la jalouser, elle qui l'avait gardé sept ans. Parce que je ne pouvais m'empêcher de penser que tant que j'aurais pas réussit à faire la même chose, elle aurait toujours cette supériorité par rapport à moi, cette supériorité de pouvoir dire qu'elle avait été la femme de sa vie. Et maintenant toute ces craintes n'en étaient plus seulement. C'était fondé, Raven lui même l'avait admis, et maintenant qu'il m'avait quittée je resterais toujours la fille pour laquelle j'ai gagné sept années de relation avec la femme de ma vie Prenant ma tête dans mes mains j'avait tenté d'empêcher mes larmes de couler, je n'étais pas faible, je ne pleurais pas. Je ne voulais pas pleurer. Pourtant j'étais incapable de faire autre chose.
« Oh oui pardon, tu as raison je devrais te féliciter, pour faire du treize un district qui couche pour arriver à ses fins. » Un district qui couche pour arriver à ses fins. C'était ce qu'il pensait de moi ? Que j'étais une femme qui couchait pour arriver à ses fin ? Il pensait que c'était ce que j'avais fait avec lui ? C'était comme ça qu'il me voyait, comme ça qu'il voyait notre relation, comme un mensonge, quelque chose qui lui avait fait perdre son temps ? Que je couchais pour arriver à mes fins. Voila à quoi il m'avait réduite en une seule petite phrase. « T'as aucune excuse excuse Miléna, aucune, ni vis-à-vis de moi ni vis-à-vis de ton boulot ... tu devrais avoir honte de toi. » Parce qu'il pensait que j'étais fière ? Il croyait quoi, que ça me bouffait pas de l'intérieur d'avoir laissé ce pacificateur me toucher ? Que j'en avais pas vécu chaque seconde comme un viol ? J'avais honte, j'avais honte et je me sentais sale, voila la vérité. Lorsqu'il avait posé ses lèvre sur ma clavicule, que doucement j'avais compris ce qu'il allait se passer, lorsque je l'avais laissé m'embrasser et que je m'étais forcé à lui rendre son baiser, comme si moi aussi je le désirais. Lorsque j'avais senti ses mains passer sous ma tunique, et lorsque... Je m'étais sentie sale.
Et si j'avais été incapable de dire à Raven que je ne l'aurais refait pour rien a monde, si j'avais sous entendu que si c'était à refaire je le referai, c'était justement parce que j'avais honte, justement parce que ma fierté me poussait à dire ça, parce que dire que j'avais fait le mauvais choix et que je m'étais trompé était trop dur, en tout cas pour moi. Jamais, jamais en vingt trois ans je n'avais reconnu devant quiconque que je m'étais trompée. Jamais. Et même si je ressentais pour Raven des choses plus forte que je pouvais l'expliquer, je n'étais pas prête, pas prête à faire ce genre de chose.
Alors j'étais partie. Je l'avais laissé me dire ces choses atroces, mais qu'au fond j'avaient peut être méritées. Et j'étais restée pratiquement stoïque, et si j'avais si peut parlé c'est parce que j'étais en état de choc, et ma première réaction face à ce que j'avais ressenti et analysé comme une agression avait été de me braquer. Je l'avais fait, je m'étais renfermée sur moi même en me disant que je pouvais y arriver, je pouvais arriver à me convaincre que ça ne m'atteignait pas, que je n'en avais rien a faire, que je n'étais pas blessée.
Mais au fond, ça faisait mal.
2310, aout
Elle tremble de douleur et je tremble presque avec elle. Comme ça peut me faire ça ? Comment c'est possible que je sente tout mon corps hurler ce besoin de la protéger ? Des émotions aussi fortes ça fait bien longtemps, trois ans à vrai dire que je n'en ai pas ressenties. Trois ans. Et je connais cette fille depuis trois semaines, trois semaine qu'elle m'a été imposée, et si j'ai cherché à me débarrasser d'elle au début je n'arrive pas à croire à quelle vitesse elle m'a touchée, a quelle vitesse je me suis attachée à elle. Trois semaine, trois semaines que Kathleen n'est pas sortie de l'hôpital. Il faut dire que sa blessure a bien failli lui coûter la vie, lui a coûté la vie même dans un certain sens. Parce qu'elle est morte, elle est réellement morte quelques secondes. Sans l'intervention de nos médecin elle aurait perdu la vie dans l’arène. Et aujourd'hui elle semble aller mieux, elle laisse moins transparaître la douleur. Mais pas quand elle dort. Quand elle dort elle ne peux parfois empêcher les tremblements. Et les rêves agités, les cris parfois même. Je sais, je sais que ce n'est pas physiquement qu'elle est le plus blessé. Elle est traumatisée, en état de choc, souffre certainement de stress post traumatique, et des tas d'autres choses également très certainement.
Comment en ces trois semaines, a peine plus de vingt jours, j'ai pu m'attacher à cette gamine qui si accepte ma présence me reste encore hostile ? Elle me tolère, elle me tolère bien mieux que les médecins, je devrais m'estimer heureuse. Peut être parce qu'elle aussi elle le sait, elle le sait qu'on se ressemble au fond. Et plus qu'elle ne le pense. C'était certainement pour ça, que je me sens si responsable d'elle. Pour ça que malgré sa façon de me repousser j'ai envie de continuer à réussir à l'apprivoiser. Elle me rappelle tellement l'adolescente perturbée, a l'esprit malade et sauvage que j'étais. Je veux être cette personne, je veux être cette personne qu'a été Cray pour moi avec elle, je veux lui montrer que des gens tiennent à elle, et je veux lui montrer que si elle a l'impression que sa vie est déjà vouée à la souffrance ça peut encore changer. Je veux lui montrer qu'elle peut devenir quelque chose d'autre que cette gamine malade, que c'est pas parce que c'est ce qu'elle est aujourd'hui qu'elle sera toute sa vie. Je me leurre pas, je sais que je suis toujours au fait fragile, réellement mentalement fragile, et je sais qu'un jour éventuellement je peux basculer à nouveau. Je veux lui montrer qu'elle n'est pas seule, et égoïstement je veux aussi qu'elle soit la pour moi. Parce que je suis seule, j'ai l'impression d'être terriblement seule, et cette gamine qui me ressemble tant je voudrais pouvoir un jour compter sur elle, et me dire que je suis pas seule, pas totalement.
Deux ans et demis. Deux ans et demi se sont écoulés depuis que Raven en a définitivement fini avec moi. J'ai cru que ça pourrait peut être s'atténuer avec le temps, oh non pas la haine qu'il semble me porter, ça j'ai compris, j'ai compris que ça changerait pas. Non, la douleur, la peine, les regrets à chaque fois que mes pensées dérivent vers lui. D'ailleurs pourquoi mes pensées dérivent vers lui en ce moment même ? Pourquoi je peux pas juste fermer les yeux un instant et oublier, oublier ce qu'on a été, oublié ce qu'il s'est passé, oublié ce qu'on a vécu ? Peut être que si j'en étais capable, d'oublier jusqu'à son existence, ça serait certainement plus facile. Oublier, juste se réveiller un beau matin, et que tout ça ne soit jamais arrivé.
Pourquoi est ce que je restais dans ce fauteuil à côté du lit de la demoiselle ? J'aurais pu rentrer et dormir, mais je sentais que j'arriverai pas à trouver le sommeil. Pas tant que je savais qu'elle était dans cet état là et qu'elle pouvait se réveillée désorientée et perdue à chaque moment de la nuit. Je dormirai lorsqu'elle se serait calmée, ce genre de crise n'arrive pas toutes les nuits.
Un cri, un cri me tire de mon sommeil. De mon sommeil ? Je me suis endormie ? Mes yeux cherchent l'horloge, 4h38. Oui j'ai dormi plus de deux heures. D'où les douleurs dans mon cou et mon dos. Mais je m'en fiche, parce qu'instinctivement mes yeux cherchant Kathleen, Kathleen qui est redressé sur son lit, les yeux ouvert, et qui cri. Elle a l'air réveillée et pourtant je sais qu'elle dors. Parce que c'est pas la première fois que ça arrive. Elle se débat, elle hurle, elle pleure ? Ses yeux sont remplis de larmes en tout cas. Rapidement je me relève de mon siège, et je m'assoie à côté d'elle, face à elle, pour l'attirer vers moi et enrouler mes bras autour de ses épaules, caressants ses cheveux. Elle se débat quelques secondes, puis s'arrête, mais je sens encore son corps secoué de frissons et de sanglots. « Chuut... Calme toi, chut, calme toi... » Doucement je la serre, je me contente de la serrer fort, la bercer serait vraiment pas mon genre. Et lentement, je sens les sanglots diminuer Elle referme les yeux, et doucement son corps se fait lourd. Je suis pas réellement douée avec les étreintes, les caresses, alors je me contente de doucement la rallonger, et de rester assise, a la regarde jusqu'à ce qu'elle soit réellement complètement calmée. Une crise comme ça fait longtemps qu'elle n'en a pas eue. Au début c'était pratiquement toutes les nuits. Et au début je restais sans rien faire, déchirée entre la sensation d'être incapable de bouger et celle d'avoir envie d'arrêter ça. Et j'ai découvert que de la serrer très fort la calmait. Je crois qu'elle ne sait pas que ce genre de chose lui arrive. Je sais pas ce qu'elle en penserait si elle savait, de moi la serrant dans mes bras. Je sais pas si elle apprécierait. Mais je m'en fiche, elle s'arrêter de hurler et de pleurer lorsque je le fait. et ça fait mal de la voir pleurer.
Dernière édition par Miléna E. Andréis-Wheeler le Dim 4 Nov - 16:38, édité 48 fois
Invité
Sujet: Re: Miléna ϟ If you don't stand you for something, you'll fall for anything Dim 4 Sep - 20:03
J'adore ton personnage et son histoire
Re Bienvenue alors !
Invité
Sujet: Re: Miléna ϟ If you don't stand you for something, you'll fall for anything Dim 4 Sep - 20:10
Merci Nikita
Invité
Sujet: Re: Miléna ϟ If you don't stand you for something, you'll fall for anything Lun 5 Sep - 9:12
Abbie Cornish
On ne la voit pas beaucoup ^^! (Re)Bienvenue
Avalon R. Sweenage
△ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011△ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants