Alexander Ethan Miller

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Ma mort, je la vois proche. Je n'ai pas peur de la mort, mais je sais que si je dois mourir, c'est en me battant. Peut être sous les coups d'un pacificateur, ou bien de fatigue. Injustement ou non, je ne mourrais jamais sans m'être battu jusqu'au bout.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Ma soeur, sans aucun doute. Elle est tout ce qui me reste, celle pour qui je me bat chaque jours. Si il venait à lui arriver ne serait-ce qu'un malheur, je m'en voudrait toute ma vie, et je tuerais l'auteur de ce problème sans aucun scrupule. Si elle n'était pas là, me sacrifier pour mes amis ne me gênerait pas. Etant donné que je ne tiens pas à ma vie et qu'elle est inutile dans ce monde, pourquoi ne pas permettre à quelqu'un de vivre plus longtemps ? Mais si je meurs, ma soeur n'aurait nulle part où aller, où se cacher, et ne pourrais plus manger.

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

Je suis quelqu'un habitué depuis tout petit à courir partout, et cela fait de moi quelqu'un de très agile et rapide. Cela me permet notamment d'échapper aux pacificateurs quand je me fait repérer. Mes nombreux entrainements que me prodiguait mon père autrefois m'ont développer une bonne musculature, ce qui me permet de supporter un peu plus les charges. Étant calme et silencieux, je suis très discret dans mes mouvements. Pour finir on peut dire que dans les bois, je me débrouille pas mal. C'est pas non plus la grande survie, mais je sais à peu près quel champignon me tuerait si il me prenait l'envie de le manger, ou bien comment fabriquer des trucs utiles. J'ai toujours un ou deux couteaux sur moi au cas où, et quand je fais des pains ou des pâtisseries, elles sont plutôt réussies.

➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR RÔLE, LEUR COMPORTEMENT ?

Les pacificateurs sont les toutous du capitole. Leur vie doit être bien ennuyante, et je me demande franchement comment ils pensent. Aiment-ils vraiment brider les gens toute la journée ? Je suis certains que derrière leur air indéchiffrable, se cache chez beaucoup des gens qui se demandent ce qu'ils font là, et pourquoi ils font ca. Sinon, c'est qu'il y a vraiment un problème. Peut être n'ont-ils pas de conscience après tout ? Suivre le capitole, se faire bien voir par celui-ci mais haïr par les districts, peut être que c'est ca, qui leur plait. De vulgaires robots rouillés programmés pour une chose, pourrir la vie des gens.

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

Ca fait bien longtemps que j'ai arrêté d'y croire. Peut être que le jour où les jeux cesseront, et que le capitol tombera, je serais enfin heureux. Mais a mon avis, malgré les rébellions incessantes, cela n'arrivera pas de si tôt. Mieux vaut ne pas trop espérer. De plus, cela ramènerait-il vraiment l'équilibre dans les districts, les plus démunis retrouveront-ils de quoi manger et vivre aisément ? Personne n'est plus sur de rien, au final. Mais le bonheur, c'est clair qu'il est impossible.

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

J'ai peur. Très peur. Je reste en retrait et attends avec impatience le retour de ma soeur. Elle est jeune, et à encore toutes ses chances d'être tirée au sort pour les jeux. De ce fait, j'attends son retour et redoute le moment où elle m'annonce le verdict. Je sais que je m'en voudrais toute ma vie si il lui arrivait quelque chose, et si elle était sélectionnée je ne les laisseraient pas me la prendre.

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE rare, presque innexistante. DU COUP, MON NOM N'A AUCUNS RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER D'apprenti boulanger-patissier ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'ca ne me déplait pas plus que ca. JE SUIS DANS LE 7ÈME DISTRICT. AYANT 22 ANS JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Je n'ai pas une existence des plus extraordinaires, peuplée d'aventures toutes aussi incroyables les unes que les autres, ni merveilleux périples. Non enfaite, mon existence toute entière est enchainée à la dure réalité. Enchainée solidement, pour qu'elle ne s'échappe pas de ces idiots principes de normes sociales, et pour qu'ils puissent contrôler ma vie à leur guise. Sauf que, ils n'y parviendront jamais. Qui ça « ils » ? le Capitole évidemment. Je suis né dans une pauvre baraque du district 7. Ma mère était boulangère, mon père était bucheron. J'ai toujours voué une grande admiration à mes parents car même cloitrés à trois entre quatre murs moisit, ils arrivaient à faire face. Nous avions que très rarement des manques de nourriture, et toujours assez de bois pour le feu. Je n'ai jamais connu la douce sensation qu'est d'être libre et de pouvoir faire ce que l'on voulait. Mais malgré tout, j'étais heureux. Quelques années plus tard, naquit Hazel, ma petite sœur. On se faisait encore plus à l'étroit, mais on survivait. Dans la famille nous n'étions pas du genre à nous plaindre, il y avait des foyers dix fois plus pauvres que nous !

L'année d'après, mon père m'amena pour la première fois dans un lieu très étrange. J'appris alors que celui-ci, ainsi que ma mère, faisait parti d'une organisation rebelle du district. C'était un lieu caché et équipé, où se réunissaient un nombre incroyable de personnes voulant faire tomber le capitol. L'idée de vivre des aventures m'avait plus, comme elle aurait plus à n'importe quel gamin un peu chevaleresque, et c'est ainsi que je commençais doucement de petits entrainements pour suivre fièrement mon père dans sa voix.

Mon premier souvenir marquant s'était passé lors de mes 10 ans. Plus le temps passait, plus je me rapprochais d'être en âge d'être un tribut, plus mes parents étaient inquiets mais ils prenaient sur eux pour éviter de le montrer. C'était un jour chaud comme les autres, et la journée avait commencé par une sortie en forêt avec l'école. Depuis tout petit j'adorais courir dans les bois et faire toutes sortes d'explorations. La classe avait suivi un sentier terreux, et j’observai la verdure tout autour de moi, d'un air émerveillé. Puis quelque chose m'interpella. C'était une belle plante qui devait faire ma taille, d'un vert éclatant, qui possédait de magnifiques baies rouges au bout de son feuillage. Les yeux brillants, je tendis la main et en décrochait une délicatement, laissant le groupe devant moi s'éloigner en suivant le professeur. Alors que j'approchais de plus en plus le merveilleux fruit de mes lèvres, impatient de le gouter, il me fut arracher des mains au dernier moment. Je tournais la tête, et j’aperçus une petite fille blonde qui me fit la leçon. C'est là que j'appris que ces baies interdites étaient enfaite de la salsepareille, et que si j'en avais fait mon goûter, je serais mort empoisonné. Ma petite sauveuse, surement de mon âge, m'avait impressionné et nous rejoignirent le groupe d'élèves rapidement et passâmes le reste de l'après-midi ensemble. Le soir venu en rentrant chez moi, enthousiaste à l'idée de raconter ma découverte à mes parents, j'ouvris précipitamment la porte. Et là, mon visage se figea. Mon père, effondré sur une chaise, m’annonça une terrible nouvelle. J'appris que des pacificateurs avaient réussi à attraper ma mère et l'avaient tué lorsqu'elle refusa de donner son nom pour nous protéger tous, et que mon père n'avait rien pu faire qu'observer de loin le désastre. Ce fut pour moi, la fin de l’innocence.

Dès que je sortais de l'école, je multipliais les entrainements avec mon père. Je n'étais pas un gosse très sociable depuis la tragédie, et préférais largement rester seul. Quand mes douze ans arrivèrent, je n'avais pas fermé l’œil de la nuit. L'idée d'être sélectionné aux jeux, de mourir -car c'était certain, je ne gagnerais pas- était très angoissante.

C'est dans la peur et les entrainements que je passais mon adolescence. J'avais quitté l'école pour bosser dans une boulangerie en tant qu'employé. Au moins ça ramenait un deuxième salaire à la maison, et je pouvais me détendre en faisant quelque chose. Depuis que j'étais petit, ma mère m'avait enseigné son amour pour la pâtisserie, et m'avait appris les bases. C'était quelque chose que je me plaisait à faire, même si c'était contraignant. Et je pouvais ramener à manger à la maison ! Mais directement après le travail, je troquais mon tablier de commerçant contre des armes et menait ma double-vie de rebelle. Ma sœur nous accompagnant parfois, elle était notre protégée. Bientôt elle aussi serait en âge de participer aux jeux, et alors nous n'aurons plus qu'à prier à moins que le capitol s’effondre avant.

Un jour alors, je participais enfin à ma première rébellion au centre du district. Les émeutes éclataient, les cris, les coups. Les pacificateurs se ruaient sur nous, pendant qu'on les évitait en les criblant de coup et en saccageant tout sur notre passage. Une montée d'adrénaline s'était emparée de moi, et je me sentais littéralement invulnérable. C'est alors qu’un coup de feu retentit, mon sang ne fit qu'un tour. Retournant vivement la tête, je vis mon père, étendu sur le sol et inerte. Sans réfléchir, je me ruais vers lui à travers la foule, en criant. Je le trainait alors dans un coin à l'abris, et attendit. Il était encore vivant ! A la fin de l'émeute, lorsque le calme était revenu, il se fit soigner par une grande femme. A ses côtés se trouvait une fille blonde vraiment très belle. Alors que j'attendais impatiemment que mon père soit en état de remarcher, je ne put m’empêcher d'exprimer ma haine.

"J'aimerais que ces enfoirés crèvent une fois pour toute... ils vivent du malheur du peuple, en pensant qu'à leur petite vie douillette !" criais-je en fixant mon père.

M'ayant surement entendu, la blondinette s'approcha de moi et me répondit immédiatement:
"Personne ne devrait avoir le droit de vie ou de mort et ils n'ont pas à faire ca, c'est vrai... Mais je n'aime pas plus l'attitude des rebelles que la leur."

Je relevais immédiatement la tête, plantant mes yeux dans ses jolies prunelles noisettes. Comment pouvait-elle penser comme cela ? N'était-elle pas sensible à ce qu'il se passait ? Panem n'allait pas bien ! il fallait changer les choses !
"Que ferais-tu si tes frères et sœurs étaient tirés au sort ? Si c'était le cas pour la mienne, je ne pourrais pas vivre avec ca. On se bat pour vivre, pour ne pas être de simples pions !"

"Certes, mais la violence n'est jamais une solution... Ca, c'est leur domaine. La force. Il y a d'autres façons de se battre..." J'étais ébahit et déstabilisé devant l'affirmation qu'elle mettait dans ses propos. Ne sortait-elle donc jamais ? La vie n'est vraiment pas simple, et les pacificateurs cherchent la moindre occasion d'user de leur force. Même crier dans la rue est devenue un signe de rébellion !
"Et bien je serais curieux de les connaitre... Rien ne fait réagir le capitol, si ce n'est la violence elle-même." sur-ce, je me tournais à nouveau vers mon père. Grâce aux soins de la soigneuse, il fut rétablit rapidement et nous avons put repartir avant la nuit.

La suite des événements s'enchaina très vite. J'atteignis mes 19 ans un gros soulagement au cœur de n'avoir jamais été sélectionné. Mais Hazel avait désormais 13 ans et pouvait à son tour être tirée au sort. Mon père se fit tuer cette année là par des pacificateurs, et nous perdîmes alors notre dernier parent. Il n'était pas mort en vain. Il était mort en se battant, en se battant pour une cause. SA cause, SA liberté. C'est enragé et plus déterminé que jamais que je repris son flambeau, m'impliquant plus que jamais dans les affaires rebelles quitte à y rester. Il fallait finir ce que mon père avait commencé. Je continuais bien évidemment mon métier à côté, mais il fallait agir.

Cela fait 4 ans maintenant que j'exécute des missions et voyage de districts en districts. Quatre ans que je m'occupe de ma sœur et veille sur elle plus que ma propre vie, pour la protéger et lui permettre de vivre. Nous étions quatre, nous ne sommes plus que deux. Et si il devait en rester qu'un, ce serait-elle sans aucun doutes. Je n'ai plus d'espoir d'avoir une nouvelle vie, une vie meilleure où tout le monde pourra enfin vivre sans l'oppression des riches et cette abomination qu'étaient les jeux. Mais je pense qu'à force d'efforts, de motivations et d'acharnements, nous pourrons rendre fou le capitol. Et là, le peuple reprendra enfin le dessus.