Raphaël Julian Keynes

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Tres honnêtement, j’espère que je décéderai de mort naturelle, de vieillesse, auprès de ma famille. Avec un peu de chance, j’aimerai que ce soit pendant mon sommeil, rien de plus que le continument de ce moment de liberté. Si je dois mourir autrement, aux jeux notamment et ce que je redoute fort, je préférai que ce soit rapide et direct. Me retrouver en face d’un professionnel qui ne me raterait pas et me tuerait du premier coup, avant même que je ne m’en rende compte. Je sais que je n’aimerai pas me voir agoniser et souffrir, attendant désespérément le moment de la délivrance.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

minimum cinq lignes.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Je pense que mes principaux atouts dans la vie sont la discrétion et le charisme. Je parle peu, il faut le dire et je tiens à ne pas attirer l’attention sur moi et les problèmes qui en découlent ensuite. Dans le genre de société où nous vivons, il n’est pas bon de s’exposer. Je n’ai aucune envie qu’on me tombe dessus parce que je dérange l’ordre public. Ensuite, je sais être plutôt persuasif lorsque je m’y mets, grâce à mon charisme. Disons que j’ai un physique et une attitude qui met en confiance tout le monde, ou presque. Pour les jeux, je pense pouvoir être plutôt doué dans l’art du camouflage, me faire tout petit et me rouler dans la boue, ca me semble me correspondre.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

minimum cinq lignes. (résidents des districts)

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Je suis pour que cette révolte existe, il faut bien que l’on fasse quelque chose pour changer ce régime. Ca pourra paraitre lâche ce que je vais dire, mais, elle se fera sans moi. Si j’ai la chance d’échapper aux jeux de la faim, je ne veux pas mettre encore ma vie en jeu pour une révolte qui n’aboutira peut-être pas non plus, comme la précédente. Elle ne dura pas longtemps et j’ai bien peur que celle-ci ne soit encore vite étouffée par le Capitole. Je ne veux pas apparaitre sur la liste des victimes, bien que ce soit pour une noble cause.



JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A beaucoup de chance d’être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER DE boucher ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime assez le contact avec la viande. JE SUIS DANS LE 10ÈME DISTRICT. AYANT 18 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Il était derrière la fenêtre, tranchant finement la viande en évitant de se couper les doigts. Il n’avait jamais été très doué avec tout ce qui possédait des lames, et les nombreux bandages qui enveloppaient ses mains pouvaient en témoigner. Non pas qu’il fut si maladroit, mais plutôt de nature distraite et rêveuse. Ses parents, avec qui il travaillait à l’abattoir, avaient tendance à fermer les fenêtres de la pièce dans laquelle il travaillait pour éviter qu’il ne se déconcentre. Aujourd’hui, ils avaient oublié. Raphaël avait tout le loisir d’observer la rue et l’atelier de menuiserie qui se trouvait de l’autre coté. Il n’avait qu’à tendre un peu l’oreille pour que le bruit des haches coupant le bois ne lui parvienne. Le grand brun appréciait particulièrement le son râpeux des sciures de bois lorsqu’une lame affutée effleurait l’écorce. Il estimait qu’au fond, il faisait à peu près le même genre de travail sauf que lui, il tranchait la chair du gibier avec tendresse et attention, bien loin de la rage et brutalité des coupeurs de bois.

Pourtant, malgré toute la viande qui se trouvait sur son plan de travail, il n’avait pas le droit d’y gouter. Elle était destinée à des gens d’une importance supérieure, au Capitole. Celui même qui organisait ces abominables jeux. Raphaël ne s’en préoccupait pas plus que cela auparavant, s’estimant déjà chanceux de ne pas avoir été choisi une fois. Mais cette idée lui trottait dans la tête depuis qu’il avait soufflé sa dix-huitième bougie. Sa tante avait été sélectionnée lors des 50eme Hunger Games, la veille de ses dix-neuf ans. Elle n’y avait pas survécu. Le jeune homme trouvait cela cruel de se dire qu’à un jour près, elle aurait pu y échapper. Mais le destin était un sadique, faisant espérer jusqu'à la dernière minute avant de réduire cet espoir à néant. Et si on lui réservait le même sort ? Il leva les yeux de son plan de travail et observa le coucher de Soleil par la fenêtre. Son reflet sur la vitre poussiéreuse l’empêchait de pouvoir admirer convenablement le spectacle. Et si c’était lui qui allait devenir le spectacle ? Il ne pouvait se résoudre à devenir une vulgaire attraction pour le Capitole s’il était choisi, et encore moins à pouvoir y perdre la vie. Keynes ne méritait pas un tel sort. Il ne pouvait même pas se dire qu’il avait la moindre chance, ne sachant manier aucunement les armes. Sa main tremblante et peu assurée reposa le couteau sur la table. Il se saisit alors du bas de son tablier, rougit par le sang, et essuya un a un les carreaux de la vitre.

La lumière pouvait enfin pénétrer la pièce et transpercer l’iris verdoyante du jeune Raphaël. Il plissa les yeux, aveuglé par un tel scintillement, et distingua une petite forme au loin, se rendant près des stocks de bois de l’usine. Il la voyait tous les jours depuis sa boucherie, l’observant en silence sans jamais avoir pu mettre un nom sur cette charmante silhouette. Elle semblait en apparence très fragile, si fine et élancée mais coupait les rondins de bois comme personne. C’est à cet instant qu’une lueur lui apparut au fond des yeux. Il ne savait pas manier d’arme, mais rien ne l’empêchait d’apprendre à le faire. Keynes irait la voir et lui demanderait de lui enseigner à se servir d’une machette…

U.C