ALIX ZELDA SNOW

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Je n'aime pas penser à la mort, même si j'en rêve de plus en plus. A Panem, personne ne semble encore pensé qu'il soit possible pour nous ("Les Privilégiés") de mourir ou de laisse transparaître un quelconque signe de vieillesse. Cependant la pire mort que je pourrais imaginer serait par noyade. Je ne sais pas nager, à vrai dire je n'en ai jamais eu l'utilité. Mais le simple fait d'imaginer mon corps se débattre dans l'immensité de l'eau et mes poumons se vider de leur air sans que je ne puisse rien y faire me terrorise. Je crois bien que c'est pour cela que je n'aime pas prendre de bains. Une simple douche me suffit. Oui, en fait, je crois que je n'aime pas l'eau tout court.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

En premier lieu, je dirais ma famille. Ils sont tout ce que j'ai ici, et ma seule raison de vivre. Sans mes parents je n'aurais jamais vu le jour, c'est indéniable... Alors je me sens comme redevable de sauver ce cadeau si précieux qu'ils m'ont fait autrefois: la vie. Nox, mon frère est ce que j'ai de plus beau dans ma vie. Je crois que si il lui arrivait malheur je n'aurais plus la force de vivre.
Cependant il y a également une autre cause pour laquelle je pourrais me battre jusqu'à la mort... mais il m'est interdit d'en parler, ni même d'y songer. La liberté. L'égalité entre les hommes est mon plus grand rêve.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Surement mon amour de la vie... une sorte de capacité mentale qui me permet de survivre qu'importe la situation. Je suis également assez agile, du fait d'une assez bonne hygiène de vie et des activités sportives que j'exerce toutes les semaines. Je suis une très bonne menteuse et manipulatrice, et bien que dans la vie je n'en sois pas très fière, je pense que cela pourrait m'être bien utile dans les jeux.
Un autre petit secret entre nous... je sais aussi manier les couteaux. Mais ne le dîtes à personnes car si mon père venait à l'apprendre je ne donnerai pas cher de ma peau. Les filles comme moi n'ont pas le droit de "s'abîmer" le corps avec des armes. Pour finir, mes parents m'ont obligé à suivre les traces de mon frère et à longuement pratiquer la médecine dans une école privée et extrêmement surveillée. J'ai toujours trouvé cela barbant et inutile, car je préfère de loin la compagnie de mes livres.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Les Jeux ont une place intégrante dans ma vie de résidente du Capitol, mais surtout car mon père en est l'organisateur et le juge principal. Depuis toute petite je suis forcée à visionner ces images d'horreur devant un bon petit plat mijoté par un ou une Muette au service de mes parents, mais je n'y ai jamais pris plaisir. Je n'ai jamais compris le sens de toute cette barbarie. Je n'arrive même pas à comprendre comment un garçon aussi intelligent et bon que Nox puisse apprécier cet évènement et souhaiter y prendre part (ah oui, j'ai oublié de vous préciser qu'il est styliste). Il y a de nombreux autres traumatismes liés aux Jeux pour moi... J'étais plus jeune quand je suis tombée amoureuse (je crois bien que c'était la première fois d'ailleurs) d'un participant du District 4 qui était très compétent et avait obtenu un nombre important de sponsors... Mais les juges décidèrent de le punir car il n'avait pas tué "grand monde". Au moment de sa mort je suppliais encore mon frère de parier sur lui et de lui faire envoyer quelques provisions. Il fut dévoré par une meute de chiens sauvages sous mes yeux. Ce soir là, j'ai versé toutes les larmes de mon corps.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Un jour par pur hasard je me suis retrouvée devant la télévision (les Jeux avaient lieu et il était hors de question pour moi de m'abîmer ma précieuse rétine et de m'abrutir le cerveau en regardant de pauvres enfants mourir -encore-) et ils ont annoncés que le District 13 existait toujours. Je n'avais JAMAIS entendu parlé de ce District et l'expression d'horreur et de colère que j'ai pu lire sur le visage de mon père ce jour là m'a mise la puce à l'oreille. Durant les semaines qui ont suivis, j'ai fait un tas de recherches personnelles et secrètes sur ce fameux district. Et ce que j'ai découvert allait au delà de toutes mes espérances. Si une nouvelle rébellion venait à éclater pour une raison ou pour une autre, je ferais en sortes de raisonner ma famille et de les mettre tous en lieu sûr puis je rejoindrai les rebelles le plus rapidement possible. Il faudra que je laisse tout mon passé et ma véritable identité derrière moi par contre... Mais je n'aurai pas trop de problèmes je pense, pour une si noble cause! Je suis une grande rêveuse et aventurière...



ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT. (On ne sait jamais! Provoquer le hasard peut être assez dangereux...)

tell us your story.

Do you think we will be safe forever?

____ C'était un soir de plus, une soirée comme les autres ou du moins, elle avait commencée comme telle. J'étais installée confortablement dans un des nombreux canapés molletonné du salon, un livre à la main. Nox était rentré, légèrement débraillé et une odeur insupportable d'alcool lui collait à la peau. Un sourire vint se dessiner sur mes lèvres et je me félicitais intérieurement de ne pas avoir pu trouvé le sommeil et de veiller si tard. Ce spectacle était assez répétitif et comme à chaque fois, mon frère s'élança vers moi avec une légèreté déconcertante et me déposa un baiser sur le front.

« - Tu sais que tu n'as pas le droit de lire aussi tard Alix... dit-il d'une voix mielleuse.
- Je sais... Et toi cher frère, tu n'as pas le droit de rentrer aussi tard et encore moins de boire autant. Imagine si un membre du gouvernement t'avais vu ce soir...» Lui répondis-je du tac au tac.

Je vis dans ses yeux que ma remarque lui avait déplu mais également que je venais de toucher une corde sensible. Pour toute vengeance mon frère m'arracha mon précieux livre des mains et s'amusa à le faire tournoyer autour de ma tête. Ce comportement anodin et candide eut le don de m'énerver passablement.

«- Nox, rend moi ce livre s'il te plait...
- Sinon quoi? Tu vas le dire à Père?» Murmura-t-il en grimaçant.

Les larmes me montaient aux yeux à présent. Mon frère était la seule personne capable sur cette Terre de me faire passer du rire aux larmes en un simple claquement de doigts. Il remarqua rapidement mon changement de comportement et cela l'interpella:

«- Alix tu n'es plus toi-même en ce moment... Que se passe-t-il?»Demanda-t-il sur le ton de la confidence.

Je garda le silence pendant quelques instants, laissant couler mes larmes avec indifférence. Je me mis soudainement à renifler, comme si mon corps tout entier luttait pour garder mes sentiments enfouis au plus profond de mon âme. « Mais il s'agit de mon frère tout de même... De Nox ! La seule personne que j'aime réellement, mon unique et fidèle confident! Je peux TOUT lui dire... Oui mais... "ça"...». Je pris une profonde inspiration devant le regard insistant et paniqué de mon grand frère:

«- Je n'en peux plus de ce spectacle macabre Nox. J'aimerais parler à Père des Jeux.»

Mon frère resta sans voix puis se prit la tête entre les mains. Je vis bien que mon attitude le décevait énormément et qu'il ne savait pas trop comment me répondre. Il dit simplement :

«- Tu n'as rien à dire Alix, cela ne nous concerne pas. Contente toi d'admirer le show et de soutenir Père. Tu es trop jeune et naïve pour comprendre. Laisse les adultes faire leur travail.»

Cette dernière phrase me fit sortir de mes gonds. Je me suis levée et mise à crier dans toute la pièce, une vraie hystérique:

«-Mais tu ne comprends rien à rien! Cache toi derrière tes stupides découpes de vêtements et tes paillettes autant que tu le veux mais en attendant, ce prestige, cette honneur familial dont Père et Mère nous parlent sont fondés sur les corps, sur le sang de pauvres victimes qui n'ont rien demandé de tout cela! Tu appelles cela du spectacle? J’appelle cela de l'IN-JUS-TICE !»

J'avais pris soin de bien articuler chaque mot, chaque syllabe. J'étais à bout de nerfs, à bout de souffle. Mon frère leva simplement un regard perplexe et mécontent vers moi.

«- Tu comprendras quand tu seras plus grande Alix. Va te coucher maintenant.»

Pour la première fois de ma vie j'ai senti mon cœur se briser en milles morceaux, mon corps se vider du dernier espoir que je gardais bien au chaud de mes entrailles. Une partie de moi-même s'en alla cette nuit là avec mes larmes silencieuses, telles des complaintes que personne n'entendrait jamais. Mon unique acolyte, mon partenaire favoris, l'amour de ma vie, ma chair, mon frère nous avait rejeté, moi et mes valeurs, comme de simples chaussettes que l'on oublie en un claquement de cils. Ce soir là, j'ai compris que mon heure viendrait, mais que pour le moment il s'agissait pour moi de maintenir la sérénité dans ma famille et les liens qui nous unissaient si bien en apparences. Je me suis assise aux côtés de mon frère et j'ai tendu mes lèvres vers sa joue droite. Il était surpris mais heureux, pensant innocemment que j'avais jeté les armes et cessé "mon caprice" de jeune adolescente fortunée. Il ne pouvait pas plus se tromper.

«- Tu as raison mon frère, je lui ai dis. Je vais me coucher et oublier ces stupidités. Tu me montreras tes nouvelles collections pour les prochains Hunger Games demain, promis?»

Il me répondit par un immense sourire et répondit à mon baiser. Je me suis dirigée vers ma chambre le dos lourd de ressentiments et j'ai fermé la porte comme si j'avais fermé mon cœur à cette famille à jamais.

Depuis cette nuit là je me suis jurée que la vérité finirait par éclater.

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