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CATALINA&ALEXIANE ϟ You're going to pay for what you did
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Sujet: CATALINA&ALEXIANE ϟ You're going to pay for what you did Jeu 5 Jan - 21:22
alexiane&catalina
❝ you're going to pay for what you did ❞
Il fallait que je le fasse, il fallait que je le fasse. Je n'avais pas fait tout ça pour rien. Je n'avais pas mis ma vie en danger, certainement compromis moi droit de sortie de ma chambre au 13, ni mon droit de visite pour rien. Je n'allais pas rester cacée derrière ce buisson à la regarder. Je n'allais pas rester tétanisée rien que parce que la voir, elle, me troublait. Je l'avait prévu. Je ne savais pas comment je me sentirais exactement, mais je savais que ce serait dur. Je devais sortir de derrière mon buisson. Zayne allait m'en vouloir, Liyam allait m'en vouloir, je m'en voulais de le mettre dans cette position, de les mettre tous les deux dans cette position. Mais je devais. J'étais obligée. Pour lui. Pour lui.
Je prévoyais ça depuis des semaines. La tournée des vainqueurs devait passer dans le district 4, district voisin du 13. C'était le moment. Le seul moment où je pourrait être aussi prêt. Kathleen avait eu le droit de sortir chasser, pourquoi ne me laisserait-on pas sortir moi aussi ? J'avais tout fait comme il fallait. Tout. J'étais allée voir mon psy, je m'étais confié à cet imbécile sur les jeux, sur Finley, je lui avait faire croire que j'allais mieux. C'était le moment. Je n'aurais pas d'autre opportunité. C'était le moment je le savais. Le seul. J'avais finis par l'obtenir, cette autorisation de sortie. Zayne m'avait appuyée, parce que je lui avais fait ma scène de thèatre, prétendant que c'était important pour moi, pour me reconstruire. Juste de pouvoir ressortir. J'aurais pu être actrice. Il m'avait appuyée. J'avais obtenue cette autorisation. Je pouvais sortir. J'avais prévu cette sortie, Zayne devait m'accompagner. Il ne devait pas me quitter d'une semelle, ça c'était un autre problème. J'avais volé le pistolet de liyam dans son petit appartement pendant qu'il était occupé. Je l'avais volé. J'avais réussis. Je l'avais pris avec moi.
Aujourd'hui était le jour où j'étais sortie. Zayne était présent, il ne me quittait pas du regard. Nous avions marché. Je faisait semblant de marcher sans me soucier de ma direction, mais je savais ou j'allais. Le district 4. Je lui avais demandé innocement vers où c'était quelques semaines auparavant, j'étais sure qu'il ne s'en rapellerait même pas. Il fallait que je me débarasse de lui. Mon sac, j'avais le pistolet dans mon sac. Le cran de sureté était mis. Je fis mine de ralentir pour prendre mon souffle, je m'arrêtai. Zayne s'arrêta aussi. Se retourna. Trop tard. La crosse du pistolet venait de s'écraser sur sa tempe. Il s'effondra. Je portai un doigt sur son coup, soucieuse du mal que je pouvais lui avoir fait. Mais il était vivant. Il était vivant. « Je suis désolée Zayne. Je dois, je dois le faire. » Il ne m'entendait pas, mais cela suffisait. Je n'allais pas avoir beaucoup de temps, donc je me mis en route. Mes jambes me portaient efficacement. C'était quelque chose que les jeux m'avaient apporté. De pouvoir tenir un rythme soutenu sur une longue distance.
Puis la mer, l'océan qu'ils appelaient ça. Je n'avais pas le temps de m'extasier. Zayne devait avoir repris connaissance, je n'avais peut être mis qu'une heure entre lui et moi. Peut être moins. Et mon traqueur était là, bien ancré sous ma peau. La condition pour que je sorte. Kathleen en avait un, je le savais, elle me l'avait dit. Je tentai de ne pas penser à Kathleen. Pas avec ce que j'allais faire. Je ne pouvais me permettre de penser à elle. Je vivrai avec ma culpabilité plus tard. Pour l'instant je devais le faire, je devais le faire. Le quatre, j'étais arrivée au quatre, voilà ce que m'apprenait l'océan. J'étais arrivée, je touchais mon but du bout des doigts, mais la partie la plus délicate m'attendais. Comment allais-je rentrer en contact avec elle ? Comment allais-je pouvoir l'approcher assez pour la tuer, même de loin ? Je pourrais certainement me rapprocher assez pour tirer. Ce qu'on me ferait, je m'en fichais.
Je ne comptais pas revenir vivante. Si je pouvais, je sauverais ma peau, mais tant pis. Ce n'était pas ma priorité. Je n'avais pas prévu de solution de repli.
Mais c'est la que je la vis. Je n'en cru pas mes yeux. Je rêvais ? Elle me simplifiais les choses à ce point ? Je la vis, ici, au bord de cette plage. De cette plage déserte ou personne ne viendrait me chercher. Elle m'offrait sa tête sur un plateau et ma solution de repli. Avait-elle échappé à sa surveillance ? Son statut de gagnante lui pesait-il ? Pauvre petite fille. Nous étions dans le 4, elle était déjà passée dans le 6, qu'avait-elle pu oser dire sur moi, en face de ma famille ?
Et la vrai question, pourquoi est-ce que je n'arrivais pas à sortir de derrière ce petit buisson d'herbe sèche ? La voir m'avait comme. Donné une gifle. Elle n'était pas maigre, elle ne gardait contrainement à nous tous aucune trace de jeux. Le capitole avait du lui offrir une petite remise en forme. Elle avait teint ses cheveux, à mes yeux dernier signe de sa cupidité. Elle était devenu un jouet du capitole. La haine que je ressentait pour elle ne fit qu'augmenter. Elle me tournait le dos. Je sortit de ma cachète, sans un bruit, parcourant les quelques mètre qui me séparaient d'elle, toujours sans bruit. La nuit était en train de tomber. Arrivée à son niveau, toujours dans son dos, je collai le pistolet contre sa tempe. « Retourne toi. » Une voix sèche, un ordre. Je voulais qu'elle me voie, qu'elle sache, qu'elle sache ce qui allait lui arriver et pourquoi. Je voulais que comme nous l'avions tous fait elle regarde à son tour la mort dans les yeux. Elle se retourna. Me regard n'était que haine, dégout, tristesse, détresse. Ma voix, toujours sèche, se serra. « Si tu savais comme j'ai rêvé de ce moment... Alexiane. » J'avais appris son nom après les jeu. Avait-elle appris le mien ? Ou bien avait-elle tiré un trait sur nous tous, victimes de jeux. Se souvenait-elle seulement de son nom, de celui dont elle avait prit froidement la vie. Ne lui laissant pas le temps de répondre je hurlai. « Sur tes genoux ! Fous toi sur tes genoux ! » C'étai presque ironique, jamais je n'aurais parlé comme ça avant les jeux. Je posai ma deuxième main, celle qui était restée libre, sur le flingue. Pour me donner plus de force, plus de conviction. Et une seconde fois je criais, avec toute la haine dont j'étais capable. « T'as peur de te salir ou quoi, FOUS TOI SUR TES PUTAINS DE GENOUX ! »
Elle obéit. Elle se mis à genoux. Je tremblais, mais le flingue était toujours posé contre son front. Je ne savais pas viser mais je ne pouvais pas manquer ce tir là. Je ne voulais même pas poser ma main sur elle, elle l'aurait mérité mais elle était indigne que je me salisse les main. « Mon prénom c'est Catalina. » J'otais le cran de sécurité du flingue. Un déclic se fit entendre. Je n'avais qu'à presser la gachette, et boum, plus de gagnant des jeux. « Je t'avais dit que je te retrouverai. Tu n'as pas oublié ? » Quand j'étais arrivée. Quand j'avais trouvé Finley à moitié mort et que je l'avais vu s'enfuir. Quand je l'avais poursuivie quelques secondes avant de retourner vers Finley. Un silence. Quand je repris la parole, ma voix s'était de nouveau serrée. On pouvait presque entendre les larmes que je luttais pour retenir dans ma voix. « Et je vais te tuer pour ce que tu as fais. » Ma lèvre tremblait. Mais j'allais le faire. Je voulais juste qu'elle parle, qu'elle dise n'importe quoi. Que je save qu'elle savait. Qu'elle savait pourquoi.
Dernière édition par L. Catalina Meery le Dim 8 Jan - 17:19, édité 1 fois
Alexiane R. Hawthorne
△ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011△ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
can you save me? statut: célibataire, coeur occupé par un revenant relationships:
Sujet: Re: CATALINA&ALEXIANE ϟ You're going to pay for what you did Sam 7 Jan - 0:53
« Et je vais te tuer pour ce que tu as fais. » Sa voix, cette voix glaciale. Cette voix qui provoquait des frissons sur tous mon corps. Je les sentis remonter mon dos, mes bras, mon cou. Je tremblai. Je tremblai, car je savais qu'elle en était capable. Elle pouvait le faire, m'éliminer ainsi, face contre mon pire ennemi qu'était l'eau, sans personne autour. Paf. Un simple glissement de doigt sur le détonateur et on ne parlerait plus de moi. Je savais qu'elle pouvait le faire. Je savais que dans dix minutes, c'en serait fini de moi. Je savais. Et j'étais terrifiée.
~*~
Je n'avais aucune envie de me rendre au district quatre. J'en avais fait des cauchemars des jours, des semaines avant. Je savais ce qui m'attendant. Et ça me perturbait. Ça me terrorisait. Je devais les affronter. Je devrai les affronter. Je devrai affronter la famille de Zoé. Leur attitude, qui sans la moindre parole, dans un simple regard, me traitait de meurtrière. Je devais affronter ses amis. Et peut-être même un petit-ami. Son mentor. Le maire. Tout le monde. Je savais ce qui m'attendait. Les nombreux regards. Les murmures. Les insultes. J'étais préparé à tout cela. Depuis le début de ma Tournée du Vainqueur, j'avais essuyé bon nombres de ses horreurs. J'étais préparé à tout cela. Mais pas ici. Pas dans le district de l'amie que j'avais tuée. L'amie qui aurait pu gagner, survivre et revenir chez elle si elle s'était montrée plus forte que moi. Elle était passée à un cheveu de la victoire. J'appréhendai cette visite depuis ma sortie de l'arène. J'avais même peur. Peur de me faire tuer par l'un de ses proches, et qui me laisserait dans d'atroces souffrances.
Je n'avais pas échangé le moindre mot avec mon équipe de préparation. Hope s'était contentée de m'habiller, Chaff m'avait prodigué tous ses stupides conseils et Cashemere m'avait maquillé si horriblement que j'avais peur de mon propre reflet. Pourtant, je n'avais jamais ouvert la bouche pour donner mon avis, pour soupirer, pour râler ou pour n'importe quoi d'autres. Je n'en avais pas la force. Je n'avais pas la force de lutter, je devais la conserver pour rester digne durant mon discours. Je ne pus malheureusement pas rester seule dans la petite pièce qui m'était assignée à la mairie. Même pas quelques secondes. J'avais toujours quelqu'un à mes côtés, quelqu'un qui me surveillait. J'en avais marre. J'avais besoin de me libérer quelques minutes, non quelques heures plutôt, loin de toutes caméras et de stylistes du Capitole. Juste moi et mon esprit, seuls et libérés.
Je crus tomber dans les pommes à plusieurs reprises durant mon discours. Dès que je croisai le regard trop soutenu d'un ... spectateur. Je tentai de garder mes larmes durant mes discours. Bordel, j'en avais quatre à faire. Et pourtant, le pire était celui de Zoé. Car je ne savais pas comment lui rendre hommage correctement. Je voulais qu'elle ait des adieux, des adieux dignes de ce nom, mais je ne trouvai pas les bons mots. Pourtant, je savais. Je savais que Zoé était encore en vie. Qu'elle faisait partie des tributs sauvés par le treize. Mais je devais réciter mon discours, et parler de Zoé au passé. Aux yeux du Capitole et de tous, elle était morte. Je l'avais tuée, et ce, définitivement.
Dès que les applaudissements signifiants mon départ avaient commencé, je m'étais éclipsée rapidement. Hope, Chaff, Enobaria et Cashemere étaient bien trop omnibulés par les projecteurs pour remarquer ma fuite. Je savais que je n'avais pas beaucoup de temps. Si je voulais pouvoir être tranquille durant quelques heures, il fallait que je commence ma course immédiatement, sans me retourner, sans penser à la punition qui m'attendait dès qu'on me retrouverait. À vrai dire, cela m'était égal. L'essentiel étant que je pouvais me libérer l'esprit durant quelques heures, loin de tout le monde. Je courus. Je courus jusqu'à en perdre souffle. Mes talons me gênaient plus qu'autre chose et je m'arrêtai une demi-seconde pour m'en débarrasser sur le bord d'une route. Je repris ma course immédiatement, ignorant la douleur des briques de verres sous la paume de mes pieds, ignorant les douleurs, aussi physique que mentale. Au loin, j'entendais déjà résonner mon prénom, signe qu'on commençait enfin à s'inquiéter de ma disparition. Cela me motivait plus que jamais à continuer ma course, jusqu'à ce que je n'entende plus rien. Je ne savais pas où aller. Je ne connaissais pas le district quatre. J'ignorai tout de ce dernier. Je savais juste qu'il était spécialisé dans la pêche, ce qui signifiait qu'il devait y avoir une mer ou un lac, n'importe quoi en rapport avec l'eau. J'avais une peur bleue de l'eau. Depuis que Zoé avait tenté de me noyer. Je ne pouvais pas supporter les grandes étendues d'eau, j'avais constamment peur de m'y noyer, de sentir la vie quitter mon corps comme je l'avais senti mon dernier jour dans l'arène. J'avais peur. J'avais peur de me retrouver près d'un lac. Mais je savais très bien qu'il le fallait. J'avais confié mes peurs à mes préparateurs. Ils étaient au courant de ma phobie. Ils iraient chercher n'importe où, sauf près de la mer. La mer, justement dont j'entendais le bruit des vagues. Je me laissai bercer par ces dernières jusqu'à parvenir à destination. Et j'y arrivai.
Personne. L'endroit était désert. À croire que tout le district s'était réuni sur la grande place afin d'assister à mon discours. Heureusement. J'avais rêvé de me retrouver seule durant quelques heures. J'allais enfin y parvenir. Je devais avoir l'air bien bête, avec ma robe et mes pieds nus, ma coiffure élaborée et mon maquillage voyeur. Ma robe bleue, en rapport avec la mer, m'arrivait jusqu'aux genoux. Elle était vaporeuse et soignée, je m'y sentais bien. Je détachai les épingles qui retenaient mes cheveux en chignon afin qu'ils retombent sur mes épaules. Une petite source d'eau se situait à ma droite et j'en profitai pour nettoyer mon visage et effacer toutes traces de cet affreux maquillage. Je m'éloignai ensuite le plus possible de la mer. Je faisais déjà un énorme effort pour rester calme face à cette étendue d'eau, mais je ne pouvais pas m'y approcher sous peine de faire une crise de panique. Je fermai les yeux, laissant le vent effleurait mon visage. C'était agréable. « Retourne toi. » Je sentis une pression sur ma tempe. Je reconnus cette voix. Et la panique montait en moi.
Je savais qui c'était. Je savais face à qui, ou plutôt dos à qui, je me trouvai. Je n'avais pas besoin d'être une experte pour deviner que ce qui touchait ma tempe était une arme. Une arme. Bordel. Catalina me menaçait d'une arme. Elle voulait ma peau. Elle m'avait retrouvée. Je me retournai doucement, tremblante sous la peur. J'avais imaginé me retrouver dans une mauvaise situation en venant ici. Mais je pensais que la menace viendrait d'un proche de Zoé. Pas d'elle. Comment avait-elle pu sortir du district treize ? S'enfuir ainsi, alors qu'elle est mentalement perdue ? Je lui faisais désormais face. Je n'avais jamais eu aussi peur. L'adrénaline de l'arène était loin, et je redevenais cette petite fille fragile. Cette petite fille qui n'avait pas envie d'être tuée. « Si tu savais comme j'ai rêvé de ce moment... Alexiane. » C'était la première fois qu'elle m'appelait par mon prénom. Elle avait forcément dû l'apprendre grâce à la Tournée du Vainqueur. Mais mon prénom qui franchissait ses lèvres me provoquait des frissons. « Sur tes genoux ! Fous toi sur tes genoux ! » Je ne m'exécutais pas. Je n'avais pas envie de lui obéir. Je n'avais pas envie que Catalina se sente en puissance par rapport à moi. Je ne voulais pas lui accorder ce plaisir. « T'as peur de te salir ou quoi, FOUS TOI SUR TES PUTAINS DE GENOUX ! » Cette fois je l'écoutai. Je l'écoutai parce que je tenais à ma vie. C'était la première fois depuis ma victoire que je réalisai à quel point je tenais à ma vie. J'avais traversé ma phase de dépression, j'avais obtenu que mon esprit sache que je n'étais qu'une bonne à rien. Et malgré tout, je tenais à la vie. Si cela n'était pas aussi horrible comme situation, j'en aurais été presque heureuse. « Mon prénom c'est Catalina. J'étais restée silencieuse jusqu'à là. J'avais tenu bon, même sous la menace d'une arme. Et j'ouvris la bouche pour la première fois. « Je sais. Je sais que tu t'appelles Catalina. » Je l'avais appris il y a longtemps, en réalité. Un bruit. Un simple petit bruit qui prouvait qu'elle était passée à l'étape supérieure. La sécurité de l'arme n'était plus activée. Il suffisait d'un tremblement pour le coup se déclenche, tout comme j'avais tiré sur Kathleen avec son arbalète. Mais je savais qu'elle ne tremblait pas. Du moins, j'avais l'impression. Et puis, elle désirait me tuer, elle y arriverait sans passer par la case maladresse. « Je t'avais dit que je te retrouverai. Tu n'as pas oublié ? » Elle avait tenu sa promesse. Et bordel, ça m'effrayait. Ça m'effrayait, elle en était capable. Capable du pire. « Bravo, tu as tenu ta promesse. » répondis-je pleine de sarcasme. Elle allait me tuer, j'en étais persuadée. Inutile de la supplier d'épargner ma vie.
~*~
La journée avait pourtant bien commencé. J'avais réussi à contenir mes larmes lors de mon discours, j'étais parvenue à me maîtriser et à faire preuve de sang-froid. J'avais réussi. J'avais fait un effort surhumaine pour me contenir. Mais là, là c'en était trop. Je ne pouvais pas rester calme, je ne pouvais pas me montrer gentille, je ne pouvais pas être cette personne que tout le monde attendait que je sois. « Et je vais te tuer pour ce que tu as fais. »Je savais de quoi elle parlait. Je savais qu'elle parlait du meurtre de son compagnon, Finley. Celui qu'elle avait aimé, soutenu et pleuré. À cause de moi. « Fais-le. Presse la détente. Je n'ai plus rien à perdre, de toute façon. » Je soupirai et plongais mon regard dans le sien, attendant la moindre réaction. La provocation avait marché sur moi grâce à Kathleen. Peut-être que ça marcherait sur elle ? Je n'avais plus rien à perdre. Dans quelques minutes, une détonation se ferait entendre, une balle sortirait du canon pour aller se loger dans ma tête.
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Sujet: Re: CATALINA&ALEXIANE ϟ You're going to pay for what you did Dim 8 Jan - 15:26
Je n'avais qu'à presser la détente. Ôter la sécurité et elle était morte. Et je pourrais avancer, redevenir celle que j'avais été avant les jeux. Plus fragile, mais aussi plus forte. Complètement perdue, mais plus forte. Détruite, mais plus forte. Parce que si je voulais la tuer pour ce qu'elle avait fait à Finley, si je la haïssais pour ça, ce n'est pas tout. Ce n'était pas la seule raison. Je ne voulais pas seulement la tuer. J'en avais besoin. Besoin. Durant plus de quatre mois je m'étais reconstruite, depuis la fin des jeux j'avais fait ce que j'avais pu pour effacer la nouvelle Catalina, celle qui était apparue dans les jeux. Je m'étais rendue compte que contrairement à ce qu'elle avait voulu me faire croire, l'ancienne Catalina n'était pas morte, pas totalement. Elle sommeillait, au fond de moi, elle se battait pour survivre, elle luttait pour ne pas disparaître. Pendant les jeux elle n'avait fait que perdre du terrain. Mais depuis quatre mois, elle s'était battue, elle avait repoussé la Catalina des jeux, elle avait repris ses droits. Mais l'autre n'avait pas totalement disparue. Elle me faisait peur, j'avais peur d'elle. Elle était ma partie la plus sombre, celle qui ne voulait que vengeance et douleur.
Celle qui crevait d'envie de tuer Alexiane.
Je voulais me débarrasser d'elle, la faire taire pour toujours. Qu'elle sorte de ma tête. Je voulais pouvoir parler avec Kathleen ou avec Liyam sans elle, je voulais que Liyam retrouve l'ancienne Catalina dans sa totalité, sans ses moments de doutes, de peine et de douleur, et je voulais présenter cette personne à Kathleen. Mais je ne pouvait pas. Pas tant qu'elle n'avait pas eu ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle voulait c'était que je presse la détente, sa plus grande envie c'était de venger Finley. Je savais que je ne pourrais jamais redevenir moi tant que je ne l'avais pas fait, je ne voulais pas qu'il me reste cette envie meurtrière au fond de moi jusqu'à la fin de mes jours. Un meurtre de plus ou de moins, quelle différence cela faisait-il ? Qu'est ce que c'était par rapport à la liberté, être libérée des jeux ? Rien, ce n'était rien.
Elle se retourna. Je voyais son visage, elle était si prêt de moi. Je ne l'avais jamais autant détaillée. J'aurais pu la trouver jolie, j'aurais pu trouver son visage doux, si à chaque fois que je posais les yeux sur elle je ne revoyais pas son visage défiguré par les coups de l'arène, si je ne voyais pas ses yeux, remplis de haine, si je ne la revoyais pas, abattre un dernier coup de couteau sur Finley. Son visage... Plus aucune trace de la torture de l'autre tribut, celui dont je n'avais jamais connu l'identité. Elle avait guérie, on l'avait soignée. Elle avait guérie alors que Kathleen ou encore moi n'avions pas pu. Elle avait guérie. Elle avait adopté une nouvelle couleur de cheveux. Elle semblait normale. Normale. Elle n'avait pas le droit, pas le droit alors que je ne redeviendrai jamais normale, que je devais sembler tout sauf normale, avec mon corps qui peinait à reprendre dans kilos, avec mon visage qui devait être rempli par la haine et la douleur, avec cette cicatrice, celle à l'abdomen, propre, mais éternelle. Mon corps tout entier était fait pour me rappeler les jeux. Alors qu'elle, elle n'avait plus rien de la garce du onze.
Était-ce pour ça ? Tait-ce pour ça que c'était si dur ? Si dur de presser la détente. J'eus besoin de lui demander deux fois pour qu'elle se mette à genoux. Mais elle obtempéra. Pourquoi ? Parce qu'elle tenait à la vie ? Encore une fois je me rendis compte à quel point je la détestais. Pourquoi avait-elle le droit de tenir encore à la vie alors que ce n'était plus mon cas ? Elle ne parlait pas. Elle se contentait de me jeter ce regard froid et dénué de sentiment. Lui au moins il m'était familier. Son visage était peut être devenu beau, mais ses yeux me donnait toujours autant envie de lui tordre le cou. Et elle parla. Elle parla. « Je sais. Je sais que tu t'appelles Catalina. » Mon prénom, elle l'avait donc apprit. Elle y avait porté un quelconque intérêt ? Hypocrite, hypocrite. J'ôtais la sécurité du pistolet de lingam. Sa voix, sa voix me poussait à le faire. Cette voix que j'avais tend détestée dans l'arène. Je pouvais le faire. Il suffisait que je presse la détente. Le reste viendrait tout seul. Arriverais-je à retourner au 13 ? Me retrouverait-on ? Si je regagnais le 13, serait-je jugé ? Exécutée ? Si le capitole m'attrapait serais-je torturée. Une idée me traversa l'esprit. Un sourire fugace sur mon visage. Je serais peut être exécutée, mais j'étais prête à parier que je deviendrait une sorte de héros pour pas mal de famille. Dont elle avait tué les enfants. J'étais prête à parier qu'elle avait encore plus de sang sur les mains que moi. « Bravo, tu as tenu ta promesse. » Un sourire s'afficha sur mon visage, pendant quelques seconde, fugace. Oui, elle avait beau l'avait dit avec tout le sarcasme possible dans sa voix, c'était vrai. J'avais tenu ma promesse. Aujourd'hui j'avais laissé la Catalina des jeux prendre le dessus, pour la dernière fois, je l'avais laissé faire, elle allait tuer Alexia ne, puis elle disparaitrait. Elle me laisserait tranquille. Elle avait réussit à retrouver Alexiane.
Elle ne niais pas. Elle savait ce pourquoi je venais la tuer, peut être avait-elle toujours su que ce moment arriverait un jour. Peut être m'attendait-elle, la boule au ventre. C'était inévitable après tout, même moi je le savais, c'était inévitable. Depuis le premier jour à l'entrainement ou nous en étions presque venues aux mains, puis ce jour dans l'arène ou parce qu'elle m'avait provoquée je lui avait annoncée la mort de Kathleen, ce jour ou je lui avait coupé un doigt. Son doigt. Je jetai un oeil à sa main. Une prothèse, ils lui avaient mis une prothèse. Ils lui avaient mis une prothèse. Quelqu'un qui ne saurait pas ce qui lui était arrivé ne l'aurait surement même pas remarqué, tant elle était bien faite. Mais moi je savais. Je lui avais fait ça. Finalement elle avait gardé une trace, une cicatrice. Et j'étais fière d'être celle qui l'avais laissée. Notre rencontre pacifique. Puis cette nuit, cette nuit dans l'arène, le sixième jour. J'avais hurlé Je l'avais trouvée, en train de... Faire à Finley ce qu'elle lui avait fait. J'avais hurlée, je l'avais poursuivie. Je n'avais même pas besoin de fermer les yeux pour revoir le visage de Finley. « Fais-le. Presse la détente. Je n'ai plus rien à perdre, de toute façon. » Pour entendre sa voix. Sa voix lorsqu'il mourrait, qu'il m'avait parlé. Son visage en sang, plein de sang, pleins de sang partout. « Tiens bon Finley, tiens bon, tu peux le faire. » Ma veste, je l'avais enlevée pour la mettre sur ses épaules. « Je t'en supplie ne me laisse pas. J'ai besoin de toi Finley ! » Les larmes, les larmes sur mon visage. Je pleurait à ce moment, et je pleurais maintenant. Je pleurais maintenant ? Oui, les larmes avaient l'air réelles. Sans lâcher de ma main droite le flingue, j'essuyai une larme que j'avais laissée coulée. Je voulais qu'elles partent. Je voulais oublier, oublier ce moment, que ces affreuses images sortent de ma tête. Je t'aime Cat... » Sa voix. Lui Finley, je me souvenais de chaque détail, chaque intonation. Je déglutis difficilement. Stop, je ne voulais plus entendre, je voulais que ça s'arrête. « Moi aussi ! Ce n'est pas fini Finley, bas toi ! Je vais pas te laisser mourir je te le promets, pas comme ça pas... REVEILLE TOI !!! REVEILLE TOI FINLEY TU N'AS PAS LE DROIT ! TU M'ENTENDS ! TU N'AS PAS LE DROIT ! » C'en était trop, trop je ne pouvais plus supporter. Je ne pouvais pas me revoir, J'avais tenté de le réanimer pendant plus d'une heure, en pleurant en hurlant. J'avais essayé de le faire revenir d'entre les morts. Je voulais un miracle, je ne l'avais pas eu. « TAIS-TOI ! » J'avais hurlé, hurlé en tenant toujours le flingue entre mes mains. Je ne parlais pas à Alexiane, cela faisait maintenant une bonne minute qu'elle avait parlé. C'était à des démons que je parlais. A eux. Je ne voulais plus revivre cette scène, je ne pouvais plus. Ça c'était calmé. L'avoir en face de moi, c'était de l'avoir en face de moi qui faisait ça. Comme ignorant ce qu'elle venait de dire, je m'adressai à elle. D'abord froidement. « Tu n'avais pas le droit. Tu n'avais pas le droit de faire ça. Tu n'avais pas le droit de le tuer, et tu avais encore moins le droit de le tuer comme ça. Tu es un monstre. Tu es un monstre Alexiane. Je te hais pour ça. Et tu vas mourir. Tu vas mourir parce que tu le mérite. Tu ne méritais pas de gagner, tu m'entends ? » Puis en criant. Nous étions loin de toute habitation. Personne ne m'entendrait. Personne ne viendrait la sauver. « TU LE MERITES ! TU MERITAIS DE MOURIR ET C'EST TOUJOURS LE CAS ! ET PUISQUE PERSONNE NE S'EN EST CHARGE PENDANT LES JEUX JE VAIS LE FAIRE ! MAINTENANT ET ICI ! » Qui est ce que je tentais de convaincre ? Elle ? Je tentais de la convaincre qu'elle méritais de mourir ? Ou bien moi ? Je tentais de me convaincre que j'avais raison de faire ce que je faisais, qu'il fallait que je presse la détente ? Une larme roula sur ma joue. Une autre. Je déglutis. « Et tu n'avais pas le droit de prétendre que je faisais semblant. Que je l'utilisais. Je n'ai jamais menti pendant les jeux. Jamais. Tu n'avais pas le droit. » Pourquoi avais-je tant besoin de la convaincre que je ne simulais pas pendant les jeux ? Que ce n'était pas un stratagème ? Je le savais moi même, pourquoi est-ce que je tenais autant à ce qu'elle le sache avant de mourir ? Mes mains tremblèrent, je me ressaisit. Raffermissant ma prise sur le pistolet. Je voulais tirer cette balle, je le voulais tellement.
Alexiane R. Hawthorne
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Sujet: Re: CATALINA&ALEXIANE ϟ You're going to pay for what you did Dim 8 Jan - 19:21
Les Jeux. Les Jeux m'avaient traumatisée. J'en faisais des cauchemars, même quatre mois après. Je repensais sans cesse à ce stress provoqué par l'arène, à cette peur constante qui vivait en moi et qui refusait de me quitter. Elle et moi, nous étions devenues de grandes amies. Très proches, au point qu'on ne se quittait jamais d'une semelle. Elle m'encourageait dans mes moments les plus durs, et elle me rabaissait dans mes quelques moments de joies. C'était la personne la plus proche de moi. La peur. Elle me contrôlait, elle me faisait vivre, elle me permettait de ressentir un sentiment humain. Si elle ne me bousillait pas autant la vie, j'en aurai été presque heureuse qu'elle soit ma compagne. La peur. La peur de l'arène m'avait changée, transformée. Mais ce n'était rien. Ce n'était rien d'être constamment menacée, de perdre des membres, de devenir un punching-ball humain, d'espérer chaque soir tenir un jour de plus. Ce n'était rien. Ce n'était rien en comparaison à la peur qui me paralysait à ce moment même. L'arène ne représentait rien. Durant les Jeux, je savais très bien ce que je risquai. Je savais que ma vie pouvait s'arrêter à tout moment. Je savais que je pourrais être torturée durant des heures. Je savais que je pousserai mon dernier soupir loin d'un environnement familier. Je savais ce que je risquai, je m'étais habituée. Je savais tout ça. Si j'avais autant peur à ce moment-là, c'est simplement que j'avais été attaquée par surprise. Je ne pensais pas qu'en me rendant dans cet endroit si calme je risquai ma vie. Je ne pensai pas que je pourrai mourir seule, comme quelqu'un qui n'avait aucune importance. Car c'est bien ce que j'avais, de l'importance. J'étais sortie de l'arène. En mauvais état, sans âme, dans une simple enveloppe corporelle, mais j'y étais sortie en vie. Je pouvais respirer. Je n'étais pas moi-même, mais je respirais. Je pensais que le cauchemar s'arrêterait là. Les discours, la Tournée, les rencontres, cela allait être incroyablement difficile. Mais je n'avais pas cette peur constante d'y perdre la vie. Quiconque tenterait de me l'enlever serait abattu avant même que l'arme soit parfaitement visible. La sécurité autour de moi était presque aussi importante que celle autour de Snow. J'étais importante. On ne pouvait pas me laisser mourir, je ne pouvais pas mourir.
Pas ainsi.
La peur m'envahissait. Je n'étais pas préparée. Bien évidemment, l'idée que quelqu'un tente de m'enlever la vie m'avait effleurée l'esprit. Je ne l'avais pas prise au sérieux, pour la simple et bonne raison que je n'étais plus dans l'arène. Des gagnants des éditions précédentes étaient des vrais bâtards, détestés de tout le monde, prétentieux et égoïste, et pourtant, personne essayait d'être le maître de leur dernier soupire. Pourquoi cela devrait arriver à moi ? J'avais tout sous-estimé. J'avais sous-estimé l'esprit, l'envie, la vengeance de Catalina. Je n'aurai jamais pensé que nos retrouvailles auraient lieu ici, si loin de son district d'origine, si loin de sa nouvelle vie. Cela montrait sa détermination, cela prouvait à quel point elle souhaitait me voir étendue sur le sol, une balle dans la tête, satisfaite d'être parvenue à m'ôter la vie, et que mon sang coule grâce à sa détermination. Je l'imaginai déjà sourire en découvrant son oeuvre. Je l'a voyais déjà être accueillie en héros au district treize, pour être parvenue à faire passer un message au Capitole. Je l'a voyais déjà fière d'elle, fière de son acte, pouvant continuer à avancer dans la vie tandis que la mienne s'était arrêtée.
Et pourtant, malgré la peur qui contrôlait la moindre parcelle de mon corps, je me surpris à provoquer la jeune femme. Je ne l'écoutai pas, je n'obéissais pas à ses ordres. Dans un premier temps, c'était simplement dû au fait que je ne voulais pas me soumettre à si bas, en obéissant à ses stupides ordres. Je ne voulais pas qu'elle se sente en position de supériorité face à moi. Finalement, j'obéis. Parce que même si je ne l'avouerais jamais à haute voix, j'étais terrifiée par elle. J'avais peur de Catalina et de ses gestes. Je l'a provoquai simplement pour m'assurer que j'avais tort. Que depuis quatre mois, je ne m'étais pas surprise à découvrir les vrais raisons de ma haine envers elle. Simplement, parce que parmi vingt-neuf autres candidats, elle avait été la seule à ressentir quelque chose. De l'amour. La situation n'avait pas changé, je pensais toujours qu'il était stupide de tomber amoureux dans l'arène. Mais elle l'avait fait. Elle l'avait fait, telle quelqu'un d'humain. Elle n'était pas parvenue à faire son deuil. Elle avait ressenti des sentiments. Catalina était la plus humaine de tous. Et ça me rendait folle. Ça me rendait folle, incroyablement folle. J'avais besoin d'avoir la preuve qu'elle n'était pas aussi parfaite que ce que j'avais imaginé. Sa rancoeur et son envie de vengeance me prouvait qu'elle était fragile sur ce point. Mais si je l'a poussais ? Si je l'a poussais à aller jusqu'au bout, à presser sur cette foutue gâchette, me donnerait-elle enfin ce que j'attendais ? Me donnerait-elle enfin la satisfaction de savoir que j'avais tort ? Qu'elle était une simple meurtrière, comme eux, comme moi ?
Je m’étais retournée. Je lui faisais face. Je me surpris à lever les bras, comme pour lui montrer que je n’étais pas armée. Je la dévisageai. Elle n’avait pas changée. Mise à part qu’elle représentait mieux, dû au fait que nous n’étions plus dans l’arène. Je pus deviner à travers son expression qu’elle me toisait, qu’elle me jugeait. J’aurai voulu entrer dans sa tête, découvrir qu’elles étaient ses réelles pensées envers moi. Pour toute réponse, je découvris un sourire qui se dessina sur ses lèvres. Que pensait-elle ? Pensait-elle à me tuer ? Pensait-elle aux multiples tortures qu’elle me ferait subir ? Des frissons parcoururent mon corps tout entier. J’étais plus que jamais terrifiée. Plus que jamais confrontée à la mort. Ultime provocation, je félicitai la jeune femme pour avoir tenu sa promesse. Si elle ne pressait pas la détente après cela, je pouvais m’estimer heureuse. Toujours face à elle, mes genoux contre le sol, je croisais les mains derrière ma nuque, prouvant que j’avais enfin accepté de lui obéir. « TAIS-TOI ! » Je sursautai. Je fermai les yeux. Un simple mouvement provoqué par la colère pouvait provoquer ainsi le glissement du doigt sur la détente, et que la balle vienne se loger dans mon crâne. Malgré tout, elle ne me parlait pas à moi. J’étais encore dans cet état de fragilité mentale pour deviner qu’elle se parlait à elle-même, qu’elle tentait de convaincre ses voix de se taire, de lui laisser la paix pour quelques instants, quelques minutes. « Tu n'avais pas le droit. Tu n'avais pas le droit de faire ça. Tu n'avais pas le droit de le tuer, et tu avais encore moins le droit de le tuer comme ça. Tu es un monstre. Tu es un monstre Alexiane. Je te hais pour ça. Et tu vas mourir. Tu vas mourir parce que tu le mérite. Tu ne méritais pas de gagner, tu m'entends ? » Son ton était froid, comme dans l’arène. Comme à la belle époque, ironiquement, cette époque où elle tentait de me tuer, mais qu’elle n’y était pas parvenue. Cette époque où j’avais sauvé ma peau, où j’étais sortie en vie. J’écoutai attentivement chaque phrase, chaque mot et chaque syllabe qu’elle prononçait. Je voulais hurler. Je voulais cracher mes poumons sur Catalina et lui balancer la triste vérité à la tronche. Si, j’avais le droit. J’avais le droit de tuer n’importe qui. Je n’avais pas à épargner la moindre vie. C’était une question de survie. Une question de savoir qui allait rentrer chez soi. Je n’aurai pas dû le tuer, aussi cruellement et gratuitement. Mais j’en avais le droit. J’avais éliminé un adversaire avant d’éliminer un ennemi. Elle aurait fait pareil si elle s’était retrouvée dans ma situation. Je décroisai les mains derrière ma nuque et le fit retomber le long de mes côtes. « Bien-sûr que j’en avais le droit ! J’en avais le droit, bordel ! C’était peut-être ton copain, amant, allié j’en sais trop rien, mais il n’en restait pas moins un adversaire ! C’était un adversaire, putain ! » Je m’étais levée. Je n’avais plus peur, je n’avais plus peur de provoquer la jeune femme. La colère avait remplacé la peur, et j’obéissais à ma vieille amie. « Je te l’accorde. Je te l’accorde, je n’avais pas à le tuer ainsi. C’était méchant et gratuit, une simple envie de vengeance. Je suis désolée, Catalina. Je suis désolée de t’avoir fait souffrir, désolée pour ce que j’ai fait. Je le regrette. Je regrette de m’être autant acharnée sur lui, il ne méritait pas ça. » J’avais ouvert mon cœur, j’avais laissé les paroles prendre le contrôle de mon esprit. Si je mourrai dans la journée, autant ouvrir mon cœur et lui dire ce que je pensais réellement, quels étaient mes regrets, et lesquels ne l’étaient pas. « TU LE MERITES ! TU MERITAIS DE MOURIR ET C'EST TOUJOURS LE CAS ! ET PUISQUE PERSONNE NE S'EN EST CHARGE PENDANT LES JEUX JE VAIS LE FAIRE ! MAINTENANT ET ICI ! » Son ton était plus convaincu, plus dur, plus fort, elle criait. J'écoutai ses paroles avec un pincement au coeur. Je savais qu'elle le pensait, mais l'entendre de vive voix me faisait quelque chose. « Tu pourrais le faire. Tu pourrais le faire, mais on te retrouverait. Mon meurtre ne passerait pas inaperçu, sache-le. On te retrouverait, pas n'importe quel moyen. Tu n'as personne qui tient à toi, Catalina ? Que penseront-ils quand tu l'auras faits, que tu auras logé une balle dans ma tête ? Que pensera Kathleen ? » Je gagnai du temps. Je devais gagner du temps. Si je voulais pouvoir exprimer tout mon ressenti, je le devais, je devais gagner ces quelques précieuses minutes. Par n'importe quel moyen, quitte à évoquer Kathleen. Je regardai les larmes perler sur ses joues. Je baissai les yeux, ne voulant pas ressentir la moindre pitié pour la jeune femme, et surtout, ne pas lui offrir une larme. « Et tu n'avais pas le droit de prétendre que je faisais semblant. Que je l'utilisais. Je n'ai jamais menti pendant les jeux. Jamais. Tu n'avais pas le droit. » Je n'en savais rien. Je ne savais pas si elle avait été sincère, si elle n'avait jamais menti. Je restai persuadée que cette relation était malsaine, qu'elle n'aurait jamais dû avoir lieu. Et au fond de moi, même si je voulais croire en ses sentiments, je pensais qu'une légère manipulation se cachait là-dessous. Je me retrouvai debout, tandis que son flingue était toujours collé contre ma tempe. « Peut-être, peut-être pas. Comment aurais-tu réagi si les situations avaient été inversées ? Si c'était moi qui me serait trouver un amant dans les Jeux ? N'aurais-tu pas pensé que cette histoire était louche ? Ouvres les yeux. C'était l'impression que vous donniez, que cette relation était bizarre. Vos sentiments étaient probablement vrais, même si je reste persuadée que tomber amoureuse en trois jours c'est ... malsain. » Je ne trouvai pas les bons mots, je ne savais pas comment m’exprimer, et je savais très bien que je risquais ma vie plus que jamais en ayant ses paroles indélicates.
Invité
Sujet: Re: CATALINA&ALEXIANE ϟ You're going to pay for what you did Dim 8 Jan - 22:23
Elle avait presque l'air innofensive, presque l'air... Normale. Ses cheveux blonds, son visage reconstruit par le capitole, ce visage que je ne connaissais pas, sa jolie robe bleue... Elle avait l'air d'une adolescente normale. Je ne me souvenais plus de la dernière fois ou j'avais ressemblé à ça. La dernière fois où mes cheveux avaient flotté au vent grâce à l'air marin, ou mon visage avait été joliement maquillé, où j'avais porté une jolie robe. J'aurais tout donné, tout donné pour être à sa place. Même si ça avait voulu dire être détestée par vingt neuf familles à travers Panem. Tout. Tout pour que ma mère me serre dans mes bras, qu'Allen passe afecteusement sa main dans mes cheveux, en me disant qu'avec une robe comme ça je ressemblais drôlement à une fille. Il y aurait ajouté une pression sur ma main, un sourire, des moyens de me prouver son affection. Son visage, déjà son visage n'avait plus la même précision dans mon esprit. Le visage de mon propre frère. J'aurais tout donné pour revenir victorieuse. Pas pour l'argent, pas pour le statut de vainqueur. Pour eux. Les gens que j'aimais. Rien qu'a l'idée qu'elle avait pu rentrer chez elle, revoir ses parents, je la détestais. Cette image se transformait dans ma tête en une autre. Moi rentrant chez moi, serrant mes parents dans mes bras. Non, la tragédie dans les jeux n'était pas que l'un d'entre nous survive. Comment avais-je pu croire ça un instant ? La tragédie était que nous, nous nous ayons survécu. Nous n'aurions pas du. Ce n'était pas dans l'ordre des choses, cela ne l'avait jamais été. Nous arions du mourir là bas. Mais à la place nous étions coincés, dans cette demie vie. Parce qu'à dix sept ans, vivres seuls, sans nos familles, sans nos proches, dans un endroit que nous ne connaissions pas, ce n'était pas une vie. Non, ce n'en était pas une. J'aurais du mourir, j'aurais du. J'aurais du être renvoyée dans ce putain de cerceuil à ma famille. Nous aurions tous du. Et c'était ça, ça qui nous rendait tous fous.
Elle m'avait détesté dès le premier jour. Des que nous avions commencé l'entrainement, dès que je m'étais alliée avec Finley ? Pourquoi ? Je m'étais toujours posée cette question, je n'y avais jamasi trouvé de réponse. Pourquoi ? Qu'est ce que j'avais fait ? Qu'est ce que je lui avais fait à elle ? Je n'avais fait émettre des suppositions, je ne pouvais pas réellement savoir. Je ne pouvais que supposer. Pour ce que j'avais avec Finley ? Etait-ce de la jalouse ? Pour Reena ? Elle m'avait attaquée sous ce prétexte à l'entrainement. Parce que je séparais Finley de Reena. Mais cela ne pouvait être qu'un prétexte non ? Je n'avais rien fait pour que l'alliance entre Finley et Reena ne tienne pas. Rien du tout. Elle n'était pas sa petite sœur, pas sa copine, elle n'avait aucune chance sérieuse de gagner, et surtout je ne savais pas pourquoi ils n'avaient pas décidé de partir ensemble. A aucun moment j'avais exigé que ce soit juste Finley et moi. A aucune moment nous n'avions ne serait-ce qu'évoqué la petite fille. J'avais pensé que leur mentor leur avait finalement donné une tactique différente, pas d'alliance ou je ne sais quoi. Finley avait pleuré la mort de la gamine, et ça m'avait attristé, moi aussi. A aucun moment je n'avais souhaité ça. Elle était insupportable et imbu d'elle même, mais elle ne méritait pas ça. Elle n'avait que quatorze ans. « Bien-sûr que j’en avais le droit ! J’en avais le droit, bordel ! C’était peut-être ton copain, amant, allié j’en sais trop rien, mais il n’en restait pas moins un adversaire ! C’était un adversaire, putain ! » Elle s'était levée d'un bon, mes bras portant le pistolet l'avaient suivis. Pas question que je commette une erreur non, pas question. Je me fichai de mourir, mais je n'étais pas prête a rendre mon dernier souffle sans l'emporter avec moi. J'allais peut être mourir ce soir. Peut être pas. Mais je ne partirais pas sans elle. Je ne pouvais pas me le permettre. Finley était... Non je ne savais pas comment décrire notre relation. Mon pistolet toujours braqué sur sa tempe, je ne pu retenir encore quelques larmes. « Il était... il était.... » Je ne trouvais pas les mots. Finley était mon allié, mais il était tellement plus. Mon copain ? Non ce n'était pas mon copain. Nous étions dans les jeux, ce genre de terme ne s'applique pas. Il était.... Je ne trouvais pas. Des larmes coulèrent le long de mes joues sans que je ne réussie à les retenir.
Finley était mon âme sœur.
Il était ma personne. J'avais ressentis ce sentiment, ce sentiment que jamais plus je ne pourrais vivre sans lui dès la première fois où j'avais posé les yeux sur lui. Mon âme sœur, Finley était mon âme. Cela semblait peut être stupide, romantiquo stupide, je l'aurais pensé aussi à sa place, mais c'était comme ça. Finley était ma personne. Celle avec laquelle j'étais censée passer le restant de mes jours. Je ne croyais pas à ces conneries avant non plus. Mais c'était le cas. Pourquoi étions nous nés dans des disctricts différents ? Pourquoi avions nous tous les deux été tirés au sort pour la même éditions des jeux. Le destin, le destin avait un certain humour noir et morbide.
Je n'avais pas réussis à finir ma phrase. Elle devait me trouver si pathétique, en larme, la voix chevrotante, parce que ma voix tremblait, mes mains tremblaient. Mais je m'en foutais. Ce qu'elle pensait n'avait rien à voir avec tout ça. Elle m'avait enlevé Finley. C'était elle. « Je te l’accorde. Je te l’accorde, je n’avais pas à le tuer ainsi. C’était méchant et gratuit, une simple envie de vengeance. Je suis désolée, Catalina. Je suis désolée de t’avoir fait souffrir, désolée pour ce que j’ai fait. Je le regrette. Je regrette de m’être autant acharnée sur lui, il ne méritait pas ça. » Je la regardai dans les yeux. C'était méchant et gratuit. Elle l'avais dit. Elle l'avait admis. Elle m'appelait par mon prénom. Comme si nous étions de vieilles amies. Je suis désolée Catalina. Je suis désolée de t'avoir fait souffrir, désolée pour ce que j'ai fait... Elle s'excusait. Et ses excuses se frayèrent un chemin directement jusqu'à mon cœur. Je les méritais. Je les méritais, et surtout Finley les méritait. Une autre larme coula le long de ma joue. Je me foutais de pleurer, je me foutais de paraître faible. Tout ce qui comptait, c'est que j'allais venger Finley. Finley, son visage déformé par les coup d'Alexiane, son torse qui se soulevait difficilement, les larmes sur ses yeux. Son corps sans vie. Son absence de réaction lorsque j'avais posé mes lèvres sur les siennes, qui m'avait annoncé qu'il était trop tard, qu'il était mort. Et pourtant j'étais restée, je m'étais battue pour le réanimer, alors que c'était une cause perdue. Qu'il était déjà partit. Mon cœur avait terminé de s'auto detruire cette nuit là. C'était la seule issue possible à notre relation. Je le savais au fond. Mais Alexiane avait donné les coup de couteau, elle avait détruit son visage. « Pas ça... Non pas ça... » Ma voix tremblait toujours autant. Je délirais ? Non pas cette fois. Je parlais toujours de Finley. Je tentais de rester ici. « Il était bon... Son cœur était bon... Il... Bien meilleur que toi, bien meilleur que cette blonde du 4, bien meilleur que moi, encore même meilleur que Kathleen... Il était... » Une larme coula le long de ma joue. Je n'étais plus que ça. Tristesse, deuil. J'émis encore un son. Presque un supplique. « Lui. » J'avais baissé les yeux, avant de les relever vers elle, vrillant mon regard humide dans le sien. « Il était lui. Il était resté lui. »
La haine, la haine que je ressentais pour elle. Je pouvais toujours la toucher du doigt. Mais elle était en train de faire revenir l'ancienne Catalina, celle qui s'était effacée pour laisser celle des jeux finir ce qu'elle avait commencé. Venger Finley. Elle la tirait vers le dessus. La Catalina qui ne faisait que pleurer son amoureux. Celle qui n'étais que douleur et désespoir. Pas celle remplie de haine et de colère... « Tu pourrais le faire. Tu pourrais le faire, mais on te retrouverait. Mon meurtre ne passerait pas inaperçu, sache-le. On te retrouverait, pas n'importe quel moyen. Tu n'as personne qui tient à toi, Catalina ? Que penseront-ils quand tu l'auras faits, que tu auras logé une balle dans ma tête ? Que pensera Kathleen ? » Non. Pas je pouvais le faire. J'allais le faire. A ses parole l'ancienne Catalina disparu. L'ancienne reprit le dessus. Instantanément. Mes mains se ressérèrent sur le flingue. Je retins mes larmes. Ma voix se transforma à nouveau. Haine. Haine haine haine haine et douleur. « Tu oublies que je suis morte... » J'étais à quelques centimètre d'elle, une dizaine. Je me rapprochai. Pour que le pistolet se pose sur son front. Pour qu'elle voit mon regard. Qu'elle sache à quel point je la détestais. « Je suis morte. Il pensent tous que je suis morte. Il m'ont enterré. Il ont fait mon deuil. Dans quelques années je ne serais plus qu'un lointain souvenir... Je suis morte tu entends ! Mais tu sais tout ça... Je parie même que tu les a vu. Que tu as soutenu leur regard lorsque tu est allé chez moi. Dans mon district. » La tournée des vainqueur. Le vainqueur faisait son discours depuis l'hôtel de ville, ou bien depuis la maison du maire pour les petits district. Mon père. Mon père avait du faire son éloge à elle. Il l'avait invitée à manger dans ma maison, comme c'était la tradition au 6, que le vainqueur partage un repas avec le maire, ses conseiller et sa famille. Je le savais. Je le savais parce que les autres années j'étais là. « J'étais la fille du maire. Avant de mourir, j'étais la fille du maire, je parie que tu le savais pas. L'homme qui a fait on éloge, celui qui a été forcé de parler de toi comme l'une des merveilles du monde, c'était mon père. L'homme qui t'a serré la main. Il t'a même surement acceuillie chez moi. Ma maison, il t'a acceuillie dans ma maison, il a été forcé de faire ça. Peut être même que tu as mangé dans des couverts dans lesquels j'ai mangé avec toi. Je suis même prête à parier que mon frère n'a pas assisté au repas, il doit sans doute trop te détester pour ça... Mais tu l'a vu. Je suis sure que tu l'as vue, dans la zone réservé à la famille des tributs morts, pendant ton discours. Tu as regardé ma famille dans les yeux... » Un sourire triste, sans joie s'afficha sur mon visage. « Alors vas-y. Surprend moi. Qu'est ce que tu leur a dit ? Qu'est ce que tu as dis sur moi comme conneries hypocrytes ? Je meurs d'envie de le savoir. » Je fis une pause, avant de répondre à la fin de sa phrase. « Et Kathleen se débrouillera très bien sans moi, t'en fais pas pour elle, ta chère alliée va bien. Tu as massacré, tu as défiguré son assassin, l'homme qui à cause d'un accident l'avait tuée. Mais ne t'en fais pas. Elle va bien. Elle ira bien. » Je le souhaitais. Si je devais disparaître ce soir, Kathleen resterait l'une des seules personne qui comptait à mes yeux. Dans ma nouvelle vie, je n'avais qu'elle. Elle et Liyam. Mais c'était différent. Elle ne me jugeait pas, elle avait traversé l'enfer, comme moi. Kathleen m'avait sauvée, à plusieurs reprises et elle n'imaginait certainement pas à quel point. Elle irait bien. Je voulais qu'elle aille bien. Il ne fallait pas qu'elle s'inquiète pour moi. Si j'étais capturée, j'espérais que Kathleen continuerai sa vie. J'étais triste à l'idée de la décevoir en tuant son amie, mais mon besoin de vengeance était plus fort. J'espérais juste qu'elle ne me jugerait pas trop vite. Qu'elle ne cracherait pas sur ma mémoire. J'étais gâchée. Nous étions tous gaspillés. Elle devait le savoir mieux que quiconque.
« Peut-être, peut-être pas. Comment aurais-tu réagi si les situations avaient été inversées ? Si c'était moi qui me serait trouver un amant dans les Jeux ? N'aurais-tu pas pensé que cette histoire était louche ? Ouvres les yeux. C'était l'impression que vous donniez, que cette relation était bizarre. Vos sentiments étaient probablement vrais, même si je reste persuadée que tomber amoureuse en trois jours c'est ... malsain. » Je ne savais pas. C'était la vérité, je ne savais pas comment j'aurais réagit si les situations avaient étaient inversées. « Je ne t'aurais pas haïe... Non... Parce que tu me haissais depuis le premier jour, n'est ce pas ? On a pas besoin de se mentir toutes les deux... Depuis le premier jour... » Ses mots résonnaient dans ma tête... Malsain. Non. Elle n'avait pas le droit de dire ça. Pas le droit. Mes mains tremblaient. Mes mains tremblaient sur mon pistolet. « Ce n'était pas... » Une larme coula. Mes mains tremblèrent. Tout allait trop vite. Tout. J'étais perdue. Ma tête était perdue. « Malsain... » Je refoulais mes larmes. Je ne voulais plus pleurer. Pas devant elle. Elle ne méritait pas mes larmes. « CE N'ETAIT PAS MALSAIN TU ENTENDS ? » Je me rendis compte que j'avais baissé mon arme en hurlant. Je la relevai. Je ne touchais plus son front, mais je n'en étais qu'à quelques centimètres. Je la regardai dans les yeux, tout la haine du monde dans mon regard. Mes mains recommencèrent à trembler. Pourquoi. Pourquoi n'étais-je pas capable de tirer ? Jamais je n'avais ressentit autant de haine. Jamais, jamais mon corps n'avait été à ce point rempli par la rage. Je baissais les yeux. Avant de les relever vers elle, mouillés par les larmes. La haine, la douleur tout se mélangeait. Mon regard la suppliait presque. Comment j'avais supplié la blonde du 4, Zoé, pour qu'elle reste avec moi.
Pourquoi ?
Alexiane R. Hawthorne
△ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011△ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
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Sujet: Re: CATALINA&ALEXIANE ϟ You're going to pay for what you did Dim 15 Jan - 16:37
Je savais que Catalina était toujours en vie. Je le savais depuis que Kathleen me l'avait avoué lors de notre précédente rencontre. Je le savais, mais je me pensais intouchable. J'étais consciente de la haine qu'elle ressentait envers moi. Je le savais, mais je ne m'étais pas protégée. Je n'aurai jamais imaginé revoir de mes propres yeux la jeune femme, du moins aussi tôt. Et pourtant... j'aurai dû m'en douter. J'aurai dû. Si j'avais eu l'occasion de rencontrer Kathleen au district treize alors qu'elle était de sortie, pourquoi cela ne pouvait pas se reproduire avec un autre tribut survivant ? Surtout avec Catalina. Son désir de vengeance était probablement bien plus fort que sa raison. Je ne m'en étais pas doutée, car elle était la plus fragile d'entre nous. Elle avait perdu un être ... cher au sein de l'arène. Elle avait dû faire son deuil, accepté de ne plus découvrir le visage de Finley en ouvrant les yeux. Sa vengeance était la dernière chose qu'il lui restait. Mais je ne pensais pas que cela se déroulerait ainsi. Je pensais qu'elle me ferait souffrir, qu'elle trouverait un moyen pour m'anéantir. Je n'avais pas pensé qu'elle aille si loin. Je n'avais pas imaginé qu'elle avait cette volonté, cette énorme volonté de me tirer une balle dans le crâne. Finalement, en y repensant, c'était étonnant qu'elle ne me retrouve que maintenant. Cela faisait quatre mois que nous étions sortis de l'arène. Quatre mois qui m'avaient paru une éternité. Elle aurait pu me retrouver plus tôt. Elle aurait réussi bien plus tôt si elle l'avait voulu. Ou du moins, si elle l'avait pu. Je n'avais jamais vu ses yeux ainsi. Elle était prête. Il n'y avait qu'une seule chose qui l'a retenait et savait ce que cela était. Des excuses, des explications, une discussion. Mais elle le ferait. Elle presserait tôt ou tard sur la détente. Elle se débarrasserait de moi. Et ce serait comme si je n'avais jamais exister.
En réalité, j’ai eu plus d’ennemis que d’alliés dans l’arène. Catalina, Finley, Skyler, Zoé et Ever lors de nos dernières rencontres. Ils m’ont tous détesté. Que ce soit dès le départ, ou peu plus tard, comme ce fut le cas avec Zoé. C’était inévitable. Je suis ainsi. J’ai jamais su garder mes proches près de moi. J’ai jamais su être douée pour les relations humaines. Lorsque j’étais encore chez moi, j’avais deux-trois amis grands maximum. La plupart de mes co-citoyens me surnommaient la tarée. J’avais des idées folles quand j’étais jeune. Mais c’était mon insouciance. J’ai toujours essayé d’être une personne positive. J’essayai. J’essayai de garder mon sourire, afin d’apporter un peu de joie là où passais. Cela faisait-il de moi une tarée ? Une folle ? Non. Mais je n’étais pas douée. Je n’ai jamais su être douée pour réconforter les gens, encore mois pour trouver les mots justes. J’essayai. Je faisais des efforts. Et pourtant, quoi que je fasse, je perdais. On m’avait enlevé ma sœur, puis mon père, puis ma mère. Et puis Loukas. Tout le monde était parti. Mon amie d’enfance avait disparu. Ma meilleure amie avait été assassinée par le Capitole. Je semai la mort autour de moi. Je ne finissais toujours pas dire des choses que je ne pensais pas. J’étais un déchet, irrécupérable.
Finley. Son prénom allait être tôt ou tard évoqué. Autant que cela soit vite expédié. L’objet de sa vengeance, c’était lui. C’était logique. Plus que logique. Même le citoyen le plus stupide de Panem aurait deviné. Je détestais le treize. Je le détestais pour avoir ramené ses tributs à la vie. Je le détestais pour avoir laissé Finley mort. Quoi que, cela n’aurait pas changé grand-chose. Peut-être que s’il était encore en vie, la haine que Catalina ressentait envers moi aurait diminué. Toujours présente, mais plus enfouie en elle-même. Moins portée sur la vengeance et sur le meurtre. Peut-être que j’aurais mes chances, mes chances de respirer encore demain matin. Finley. Un simple tribut perdu qui était devenu mon pire ennemi. Accident ou pas, il avait enlevé la vie de Kathleen, mon alliée. Mon amie. Accident ou pas, il était son meurtrier. Accident ou pas, il lui avait enlevée la vie. Accident ou pas, il était un adversaire. Un adversaire qu’il fallait éliminer, étant donné la menace qu’il représentait. C’était un danger. Un danger non négligeable. Un adversaire fort, doué, et amoureux. Prêt à tout pour protéger celle qu’il aime. Catalina. Ma pire ennemie. Il avait une sorte d’alliance avec Skyler. Je l'ai appris plus tard, lors des rediffusions. Ils s'étaient rencontrés. Il était une menace. Finley était une putain de menace, et même si je regrettais la façon dont j'avais effectué mon geste, je ne regrettais pas de l'avoir tué. Je devais le faire. Je détestais sa petite amie. Il était allié à un garçon qui voulait me voir mort. Je n'aurai eu aucune chance face à lui. Le prendre par surprise n'avait pas été une bonne idée. C'était lâche. Mais cela n'empêche pas le fait que j'avais gagné. J'avais pu le tuer. Et je me souvenais de tout. Je me souvenais qui, si je l'avais autant frappé, si je m'étais autant acharné sur son délicat visage, si j'avais ressentie toute la haine dans mes poings, c'était uniquement dû au fait que le visage de Finley s'était peu à peu transformé en celui de Skyler. Je frappais Skyler. Lui, par contre, était officiellement mort. Et cela était tant mieux. Car s'il était resté en vie, seul Dieu sait le mal qu'il m'aurait causé. Il ne m'aurait pas simplement tiré une balle dans la tête comme Catalina, il m'aurait torturé durant des heures. Me battant jusqu'à ce que mon visage ne soit plus qu'un lointain souvenir, comme il l'avait fait dans l'arène. Je me souvenais de tout. Du sang qui glissait le long de ma gorge, qui m'étouffait et m'empêchait de reprendre mon souffle. De Skyler qui était assis sur moi, coinçant mes bras ainsi que mes jambes, me laissant à sa merci. Des paroles, les paroles affreusement dures qu'il avait prononcées à mon égard. Et de mes réponses. Mes provocations, simplement parce que je ne voulais pas craquer et lui avouer que je regrettais le meurtre de la petite Kirsen. Si je m'étais autant acharnée sur Finley, c'était simplement parce que son visage m'était familier. Il m'était apparu familièrement. Skyler. Il ferait toujours partie de ma vie. Il serait toujours un fantôme du passé. Il serait toujours là pour me rappeler les actes que j'ai commis.
Je lui avais balancé la vérité en plein visage. Je n’avais pas hésité à lui dire que Finley était un ennemi, un adversaire, et que je devais le tuer. J’appréhendai sa réaction. Elle pouvait très bien me tirer dessus par simple colère. Elle le pouvait, et elle le ferait probablement. De plus, je la provoquais presque étant donné que je m’étais levée d’un bond afin de me retrouver à son niveau. Elle suivait mes moindres mouvements à l’aide de son flingue. Catalina craquait à nouveau. Des larmes coulèrent le long de ses joues. « Il était... il était.... » Elle s’était arrêtée de parler, ne semblait plus être présente, n’étant qu’une simple enveloppe corporelle. Je regardai la jeune femme verser des larmes. Je ne réagissais pas, je ne savais pas comment réagir. Je ne pouvais pas la prendre dans mes bras, ce serait complètement insensé. Je ne pouvais pas avoir des paroles réconfortantes, je n’arriverais pas. Inutile d’essayer, je lui avais fait suffisamment de mal. Tandis qu’elle ne réagissait pas, je repris la parole, prononçant pour la première fois des excuses et exprimant mes regrets. Je l’avais fait. Ses mots avaient réussis à se frayer un chemin depuis mon cœur jusqu’à mes lèvres, et je les avais prononcés. J’avais enfin réussi à me sentir vivante, et exprimer enfin des regrets depuis quatre mois. « Pas ça... Non pas ça... » Sa voix était différente, elle ne me semblait pas aussi forte que lorsqu’elle m’avait abordée avec son ton déterminé et prête à me loger une balle dans la tête. J’avais bien-sûr touché son point sensible, mais elle pouvait être bien plus dangereuse en étant en état de fragilité plutôt que de détermination. J’avais plus peur d’elle maintenant que lorsqu’elle m’avait pointé son revolver sur la tempe. « Il était bon... Son cœur était bon... Il... Bien meilleur que toi, bien meilleur que cette blonde du 4, bien meilleur que moi, encore même meilleur que Kathleen... Il était... Lui. Il était lui. Il était resté lui. » J’étais d’accord avec elle, mais les seules paroles que je retenais étaient : la blonde du quatre. Zoé. Elle avait un prénom, merde. Elle s’était battue jusqu’au bout, elle était restée elle-même et je m’étais comportée comme un monstre envers elle. Finley était bon, mais Zoé aussi. Catalina était peut-être morte à cause d’elle, mais elle était restée jusqu’au bout. J’avais vu cela. J’avais vu les rediffusions. Zoé était quand même restée. Elle s’était montrée gentille, même si elle lui avait enlevée la vie. Ce qui semble tellement ironique à dire alors qu’elle se tient face à moi, en pleine forme – du moins d’apparence physique – et qu’elle respire sans aucun problème. « La blonde du quatre, elle s’appelait Zoé. » J’essayai de garder mon calme, bien que ses simples paroles m’aient profondément énervée. J’avais réussi. Pourtant, j’avais réussi à garder ma voix calme. Je bouillonnai de l’intérieur, mais je m’étais montrée douce. Je regardai la jeune femme en silence durant quelques minutes. Et je me lançais. « C’est pour cette raison que je le détestais. Et toi aussi. Car vous étiez resté vous-même. » Je baissai la tête, ravalant les quelques sanglots qui étaient parvenus jusqu’à ma gorge. Je ne pouvais pas être faible. Pas face à Catalina.
Son expression changea presque en un clin d’œil. J’avais à nouveau été trop loin dans mes paroles, bien que je ne sachant pas où j’avais foiré. Je devais sauver ma peau, coûte que coûte. Quitte à m’évoquer morte afin qu’elle réagisse. « Tu oublies que je suis morte... » Son regard plongé dans le mien me fit trembler de tout mon corps par sa dureté. « Je suis morte. Il pensent tous que je suis morte. Il m'ont enterré. Il ont fait mon deuil. Dans quelques années je ne serais plus qu'un lointain souvenir... Je suis morte tu entends ! Mais tu sais tout ça... Je parie même que tu les a vu. Que tu as soutenu leur regard lorsque tu est allé chez moi. Dans mon district. » Bordel, mais qu’est-ce qu’ils avaient tous, ses foutus tributs survivants à se plaindre sans cesse de leurs morts ? Il y avait un truc qu’ils oubliaient. Le Capitole était au courant. Ils savaient. Ils savaient que certains tributs étaient toujours en vie. Cette annonce avait fait grand bruit. Ils se croyaient tous déjà morts et enterrés, alors qu’il n’en n’était rien en réalité. Le Capitole savait. Des familles espéraient en secret. Celle de Kathleen, celle de Zoé, celle de Catalina. Les tributs censés être morts s’imaginaient déjà morts et enterrés. J’avais vu les familles, pleurer leurs morts devant des cercueils. Certains étaient vides. Comme celui de Catalina. Et puis, il y avait eu l’annonce. La fameuse annonce des tributs survivants. Bordel, mais qu’est-ce qu’ils s’imaginaient ? Que leurs familles n’avaient aucun espoir de les revoir, même après cette annonce ? J'en pouvais plus. J'en avais marre d'entendre Catalina, ou même Kathleen se plaindre sans cesse de leurs conditions de vie au treize. Putain, je donnerais tout pour être à leurs places ! « Vous avez quoi à penser tous ça ? Que vous êtes morts et enterrés aux yeux de tous ? Ce fut le cas, pendant trois mois. Puis il y a eu le message pirate du treize. Tout Panem est au courant que certains tributs ont survécus. Tu ne penses pas que ta famille continue à penser que tu es morte et enterrée ? Ils espèrent. Comme toutes les familles de Panem. » Je marquai une pause. La Tournée du Vainqueur. Oui, je venais de passer dans son district natal. Il y a moins d'un mois. Alors que l'annonce des tributs survivants avaient déjà été révélés. Catalina n'avait pas fini son monologue. Je l'écoutai attentivement. « J'étais la fille du maire. Avant de mourir, j'étais la fille du maire, je parie que tu le savais pas. L'homme qui a fait on éloge, celui qui a été forcé de parler de toi comme l'une des merveilles du monde, c'était mon père. L'homme qui t'a serré la main. Il t'a même surement acceuillie chez moi. Ma maison, il t'a acceuillie dans ma maison, il a été forcé de faire ça. Peut être même que tu as mangé dans des couverts dans lesquels j'ai mangé avec toi. Je suis même prête à parier que mon frère n'a pas assisté au repas, il doit sans doute trop te détester pour ça... Mais tu l'a vu. Je suis sure que tu l'as vue, dans la zone réservé à la famille des tributs morts, pendant ton discours. Tu as regardé ma famille dans les yeux... Alors vas-y. Surprend moi. Qu'est ce que tu leur a dit ? Qu'est ce que tu as dis sur moi comme conneries hypocrytes ? Je meurs d'envie de le savoir. » Ses paroles se frayèrent un chemin jusqu'à mon coeur. Encore une fois, je devais retenir mes sanglots et ne pas craquer. Si mon équipe de préparateurs me retrouvaient, je passerais encore un sale quart d'heure pour avoir gâché leur beau travail. « Tu as raison. Je ne le savais pas. Et ce fut encore plus dur. Tu crois que c'était facile pour moi ? Je dois affronter vingt-neuf familles. Et c'était la tienne que je redoutais le plus. Ce n'était même pas les familles des enfants que j'ai tués qui m'ont le plus inquiétés. C'était la tienne. Parce que je savais ce qu'ils avaient pu voir à la télévision. Et je savais à quel point ils devaient me détester. Et j'ai dû mentir. J'ai dû dire toutes ses choses que je ne pensais pas. Et ta famille savait très bien que je n'étais pas sincère. Mais je n'avais pas le choix. Je n'avais pas le choix de mes paroles. Tu crois que c'était facile ? C'était facile d'affronter leurs regards ? Je savais très bien que ta famille rêve juste de me voir morte. » Je n'allais pas dévoiler le contenu de mon récit. Je ne voulais pas. Elle savait très bien que cela ne serait pas sincère, pas entièrement. J'avais tenté d'être le plus honnête possible et de ne pas me forcer à déclarer des choses que je ne pensais pas. J'avais réussi, mais il était clair que mon discours n'avait pas été aussi sincère que celui en l'honneur de Kathleen ou Zoé. « Et surtout, le message pirate était déjà passé. Tu crois que c'était facile de ne pas leur révéler que je savais que tu étais en vie ? Que Kathleen avait prononcé ton nom ? J'ai croisé ton frère. J'ai vu la peine dans ses yeux. Je savais qu'il voulait me le demander. Mais je ne pouvais pas répondre. Je ne pouvais pas lui dire que tu étais encore en vie. Car sinon ... Le Capitole ne m'aurait pas épargné, et tu n'aurais probablement pas à me tuer aujourd'hui, car ce serait déjà fait. Et si je l'avais dit, tu penses que ton frère ne t'aurait pas cherché ? Les familles de tributs sont sous surveillance. S'il avait été au courant, il se serait mis à ta recherche et ... et tu sais aussi bien que moi que cela se serait mal terminé pour lui. » Ses parents ne l'auraient pas recherchées. En tant que maire, il ne pouvait pas disparaitre ainsi, de même pour sa femme. Mais son frère ? Rien ne le retenait. Et j'avais été responsable de bien assez des malheurs de Catalina pour ajouter la mort de son frère sur la liste.
Et au treize ? Certaines personnes devaient bien être attachées à elle, non ? Kathleen m'avait révélé que les tributs survivants n'avaient pas été épargnés et plutôt malmenés, mais elle avait également avoué qu'ils avaient eu du soutien. Et Catalina devaient en avoir, pas vrai ? Certaines personnes devaient s'être occupées d'elle à sa sortie de l'arène ? Kathleen semblait proche d'elle. Elle avait quelqu'un. « Et Kathleen se débrouillera très bien sans moi, t'en fais pas pour elle, ta chère alliée va bien. Tu as massacré, tu as défiguré son assassin, l'homme qui à cause d'un accident l'avait tuée. Mais ne t'en fais pas. Elle va bien. Elle ira bien. » Qu'essayait-elle de faire ? De passer pour la victime ? Que je la plaigne ? Kathleen est forte, mais cela ne veut pas dire qu'elle va bien. Elle est détruite, comme nous tous. « Elle va bien ? Tu rigoles ? Elle ne va pas bien. Kathleen est le psychologue de tout le monde, elle nous gère tous. Mais qui s'occupe d'elle ? Personne. Elle ne va pas bien. » Elle ne va pas bien parce que je lui ai tiré dessus. Elle ne va pas bien parce que j'ai dit toutes ses choses horribles. Cela m'énervait qu'elle agisse ainsi. Et si les positions avaient été inversées ? Si c'était moi qui m'étais amourachée d'un garçon rencontré quelques heures plus tôt ? Et si c'était moi qui m'étais mise au travers d'une alliance visant à offrir une protection à une gamine de quatorze ans ? Et si c'était moi qui avais pris l'arène pour un site de rencontre ? Comment aurait-elle réagi ? « Je ne t'aurais pas haïe... Non... Parce que tu me haissais depuis le premier jour, n'est ce pas ? On a pas besoin de se mentir toutes les deux... Depuis le premier jour... » Elle avait raison. Je devais accepter qu'elle avait raison. Mais, de toute évidence, elle le savait très bien. Moi également. C'était loin d'être secret, que ce soit pour elle, pour moi, ou pour tous les autres adversaires que nous avions eus. « Tu ne peux pas en être sûre. » Non, elle ne le pouvait pas. Elle ne pouvait pas déclarer qu'elle ne m'aurait pas haïe. Les situations n'étaient pas inversées, elle ne pouvait pas être sûre. « Ce n'était pas... Malsain... » Elle avait retenu ses larmes, cette fois-ci. Elle ne s'en était pas cachée auparavant, et voilà qu'elles les retenaient. J'avais raison. Je n'étais pas douée pour trouver les mots. Je n'avais jamais su être délicate. « CE N'ETAIT PAS MALSAIN TU ENTENDS ? » Elle avait baissé son arme, et je n'avais remarqué cela qu'au dernier moment, lorsqu'elle remontait cette dernière afin qu'elle ne soit qu'à quelques centimètres de mon front. J'en avais assez. J'en avais assez de tenter de trouver les bons mots, la bonne intonation de voix ainsi que les bons gestes. Je n'étais pas douée pour cela. C'en était trop, je n'en pouvais plus. « J'en ai assez. J'en ai assez, tu m'entends ? Tire ! Tire cette foutue balle ! » Je saisis l'arme de ma main, avant de coller cette dernière contre mon front. « Fais-le ! J'en ai assez, je ne trouverai jamais les bons mots pour me faire pardonner ! Rien ne changera entre nous, rien ! C'est impossible, pas après ce que j'ai fait ! » Je tentai de garder mon calme, j'essayai de toutes mes forces, mais ma voix se faisait de plus en plus aigüe et cassée à mesure que je prononçai les mots. « Allez, vas-y ! Je ne vais pas passer ma vie à me torturer à cause de mes actes ! C'est fait et je ne pourrais jamais t'exprimer ce que je ressens. Alors, fais-le. » Je regardai la jeune femme en suppliant cette dernière du regard. Fais-le. Arrête mes souffrances, fais en sortes que cela soit terminé. Je n'ai plus rien à perdre. Ils sont morts. Ils sont tous morts. Avery se débrouillera mieux sans moi. De toute manière, il avait déjà dû apprendre à refaire sa vie sans ma présence. Quatre mois que nous ne nous étions plus revus. Quatre mois durant lesquels il s'était habitué à ma disparition. Un simple entraînement avant que je ne disparaisse à jamais.
Invité
Sujet: Re: CATALINA&ALEXIANE ϟ You're going to pay for what you did Mar 24 Jan - 21:03
Non je ne voulais pas. C'était tout ce à quoi j'arrivais à penser. Le contact du métal froid contre ma main me dégoutait. Je devais le faire.. Je devais le faire non ? Je savais, je savais pourquoi j'étais venue. Je le savais, toute cette réflexion, ces hésitations avant de me décider. Je devais venir, je devais lui loger cette balle dans la tête. Mais je ne m'étais pas attendue à ça. Non, dans ma tête j'avais détesté l'Alexiane des jeux, la garce du onze. Ce n'était pas cette personne que j'avais en face de moi. Bien sur je savais qu'elle ne serait pas couverte de sang, qu'ils auraient soigné son visage, théoriquement je le savais. Je ne l'avais juste pas... Pas prévu comme ça. Non, c'était différent. La fille que j'avais en face ne portait plus aucun trace des jeux mais pas seulement. Son visage n'était pas seulement réparé, et elle ne portait pas seulement de beaux vêtements. Non. Ses yeux étaient différents. Son regard, il n'y avait plus la même haine, la même... Envie de me tuer que pendant les jeux. Elle n'avait plus envie de me tuer ? Bien sur que non, puisqu'elle avait gagné, elle n'avait plus à se battre. La battaille était finie pour elle. C'était injuste, elle avit fini de se battre, alors que nous autre n'avions pas le choix. Je l'enviais, j'étais si jalouse. Elle avait vu sa famille, elle l'avait serré dans ses bras. Mais pourtant, j'avais beau la haïr, la jalouser, l'envie de tirer cette balle n'était plus la même que lorsque j'étais au treize. La pensée de le faire, de voir encore du sang, encore plein de sang me donnait envie de mourir.
Je ne savais plus exactement quand j'avais appris qu'elle avait gagné. Kathleen me l'avait dit, c'était Kathleen qui me l'avait dit. Enfin elle avait refusé de me le dire, et j'avais deviné. Elle voulait me préserver. Cela ne pouvait être qu'Alexiane. Kathleen devait être si heureuse. Je n'avais pas partagé cette joie. Inutile de le préciser non ? Elle ne pouvait pas avoir gagné. Voilà à quoi j'avais pensé. J'aurais préféré que la blonde du quatre qui m'avait oté la vie gagne, qu'ele rentre chez elle. Elle m'avait tué, elle l'avait fait seulement pour rentrer chez elle. Un couteau dans le ventre, lent et douloureux, mais ça ce n'était pas sa faute. Elle était restée, je l'avais supplié de rester à mes côtés, et elle était restée. Elle était restée, elle avait tenu ma main, même si je l'avais lachée en mourrant, pour ne pas que la main de ma meurtrière soit dans la mienne alors que je rendrai mon dernier souffle.
« La blonde du quatre, elle s’appelait Zoé. » Je plantai mes yeux dans les siens. Non pas Zoé. Erinys. Erinys, elle nous l'avait dit à Kathleen et moi. Ce jour, ce jour ou elle était venue s'asseoir à notre table. J'avais tenté de fuir, Kathleen m'avait retenue. Mais Alexiane ne le savait probablement pas, qu'elle avait changé de nom. Alexiane n'aurait surement pas compris, les amnésies, les voix, ne plus supporter son prénom. Alexiane avait gagné. Elle n'était jamais... Morte. « Je sais. » C'était tout. Tout ce que je lui dirais. Je connaissais le prénom de la fille. Celle qui resterait toujours Zoé à mes yeux, et pas Erinys. Parce qu'elle m'avait tué, et qu'on oublie pas son meurtrier. Oui, nous étions vivants, mais nous avions été tués. On ne pouvait pas effacer ça. Même avec les meilleurs traitements du monde. « C’est pour cette raison que je le détestais. Et toi aussi. Car vous étiez resté vous-même.» Je fronçai les sourcil. Vous ? Vous ? Elle considérais que j'étais restée moi même ? Elle me détestait pour ça ? Elle était folle, elle avait vécu les même jeux que moi ? « Moi même ? » Elle m'avait affrontée, elle m'avait détesté, elle avait eu l'impression que le monstre, la Catalina des jeux était ce que j'avais toujours été ? « Tu as l'impression que je suis restée moi même ? » Je la regardais, avec ce regard de la personne qui ne comprends. Parce que je ne comprenais pas ce qui pouvait l'avoir poussé à penser ça. « Tu crois vraiment ça ? Tu as vu les redifusions des jeux et tu crois toujours ça ? Je t'ai fais ça, je t'ai coupé le doigt. J'ai tué cette fille du cinq parce qu'elle voulait me prendre mon couteau. J'ai tué ton co tribut pour sauver notre peau à Kathleen et moi, j'ai tué à coup d'une dizaine de coup de couteau le type du deux... Tu sais tout ça.. Tu le sais, et tu crois que c'est moi ? » J'avais le souffle court. Je n'avais jamais parlé de tout ça. Avec Kathleen on ne parlait pas des jeux. Non c'était trop douloureux. « Tu crois que c'est la fille que j'étais avec les jeux ? Tu me crois si mauvaise ? » Je me mordi la lèvre. Mon bras n'avait pas bougé. Toujours pointé vers sont front. « Parce que j'aurais jamais fait de mal à une mouche. Cette fille c'était pas moi. C'était un monstre pas moi. » Et te tuer c'est la seule chose que veut cette fille des jeux. J'avais failli le rajouter. Ce monstre, la seule chose qui pourrait le faire partir, c'est ta mort. Elle ne s'en ira pas tant que tu respireras toujours...
Je pris une respiration. Je voulaisme calmer. Je voulais la tuer mais je n'y arriverai pas. Il y avait des choses que je devais savoir avant. Il fallait qu'elle parle. Qu'elle me dise. Qu'elle s'excuse, mais elle l'avait fait, mais aussi qu'elle me parle de ma famille. Elle était allée dans mon district. Elle les avait vu. Je voulais savoir. Allen, ma mère, mon père ? Comment allaient-il ? J'avais eu des nouvelle par liyam, mais il avait quitté le district depuis presque aussi longtemps que moi... « Vous avez quoi à penser tous ça ? Que vous êtes morts et enterrés aux yeux de tous ? Ce fut le cas, pendant trois mois. Puis il y a eu le message pirate du treize. Tout Panem est au courant que certains tributs ont survécus. Tu ne penses pas que ta famille continue à penser que tu es morte et enterrée ? Ils espèrent. Comme toutes les familles de Panem. » Non. Je connaissais ma famille. Mon frère devait se dire que tout ça c'était des conneries, il devait s'interdire tout espoirs. Et mon père ne croyait pas en la rebellion. Je le savais. Il était maire, après tout. Et pas dans le district le plus mal loti de Panem. « Ça ne change rien... Strictement rien. » Elle ne connaissait pas ma famille. Allen devait être dans un état que je n'imaginais pas. Et mes parents devaient penser que si j'avais été réellement sauvée par le 13, alors peut être aurait-il mieux valu que je reste morte. Que j'allais souffrir de toute façon, et que je mourrais. Non, ça ne changeais rien. Rien au fait qu'elle s'était tenue devant eux. Alors que moi je ne pouvais plus le faire. « Tu as raison. Je ne le savais pas. Et ce fut encore plus dur. Tu crois que c'était facile pour moi ? Je dois affronter vingt-neuf familles. Et c'était la tienne que je redoutais le plus. Ce n'était même pas les familles des enfants que j'ai tués qui m'ont le plus inquiétés. C'était la tienne. Parce que je savais ce qu'ils avaient pu voir à la télévision. Et je savais à quel point ils devaient me détester. Et j'ai dû mentir. J'ai dû dire toutes ses choses que je ne pensais pas. Et ta famille savait très bien que je n'étais pas sincère. Mais je n'avais pas le choix. Je n'avais pas le choix de mes paroles. Tu crois que c'était facile ? C'était facile d'affronter leurs regards ? Je savais très bien que ta famille rêve juste de me voir morte. » La voir morte. J'étais sure que ce n'était même pas le cas. Que jamais mes parents n'auraient souhaité la morte d'une pauvre adolescente, même si elle avait été mon ennmie. Je n'arrivais même pas a supporter l'idée qu'elle les ai rencontré, qu'elle ai approché mon frère plus près que je ne le pourrait plus jamais. Parce que j'étais réaliste, je n'étais pas une idéaliste du 13. Je savais que... Que la rébellion avait peur de chance de l'emporter. Que nous étions tous voués à nous entretuer. Snow était fou, Coin était folle. Mais surtout j'avais mal. Mal pour eux. Je savais ce que mon père avait du vivre, a serrez la main de cette fille. Il la détestait. Il devait la détester. Mais pas au point de vouloir sa mort. J'allais prendre la parole, mais elle continua, m'en empêchant. « Et surtout, le message pirate était déjà passé. Tu crois que c'était facile de ne pas leur révéler que je savais que tu étais en vie ? Que Kathleen avait prononcé ton nom ? J'ai croisé ton frère. J'ai vu la peine dans ses yeux. Je savais qu'il voulait me le demander. Mais je ne pouvais pas répondre. Je ne pouvais pas lui dire que tu étais encore en vie. Car sinon ... Le Capitole ne m'aurait pas épargné, et tu n'aurais probablement pas à me tuer aujourd'hui, car ce serait déjà fait. Et si je l'avais dit, tu penses que ton frère ne t'aurait pas cherché ? Les familles de tributs sont sous surveillance. S'il avait été au courant, il se serait mis à ta recherche et ... et tu sais aussi bien que moi que cela se serait mal terminé pour lui. » Allen. Penser à lui, voir son visage, tout ça me birsait le cœur. Qu'avait-il pensé ? Qu'avait-il pensé en regardant les jeux ? Il n'avait pas du m'en vouloir pour ce que j'étais devenue. Parce que j'étais sa sœur, qu'il m'aimait, et que je n'avais pas le choix, que c'était pour survivre. Mais je savais, je savais ce qu'il penserait si il était la, si il me voyait, le flingue pointé sur la tempe d'Alexiane. Elle n'était plus une menace. Ce n'était plu a propos de sauver sa peau. C'était à propos de vengeance. Il ne comprendrait pas. Pas plus qu'il n'avait du comprendre ce qui m'avait lié à Finley, il ne comprendrais pas ma vengeance. Il n'avait pas vécu ce que j'avais vécu. Il n'avait pas perdu la personne la plus chère à son cœur. La personne qui le protégeait, qui le faisait se sentir un peu en sécurité dans un monde de bruttes. L'arène. L'arène n'était pas faite pour moi. Pas faite pour Kathleen ou Zoé. Elle était pour des monstres comme la Garce du onze. Que je n'arrivais pas à retrouver en la fille que j'avais en face de moi. Ma voix se brisa. « Comment... Il allait bien ? Allen allait bien ? » J'avais envie de la tuer, de la tuer parce qu'elle avait raison. J'aurais voulu qu'Allen sache, mais elle avait raison, elle me tuait à avoir raison. Pour le bien de mon frère. Il ne devait rien savoir. Une autre partie de sa tirade attira mon attention. Elle savait que j'étais en vie ? Co.. Comment ? Kathleen ? Qu'est ce que Kathleen venait faire la dedans ? Qu'est ce que mon amie m'avait caché ? Je pensais qu'elle l'était, je l'avais prise pour une amie. Elle avait vu Alexiane ? Et qu'avaient-elles fait ? Elle avait bavardé comme au bon vieux temps ? Elles s'étaient bien foutues de ma gueule ? Kathleen avait eu le droit de voir sa chère alliée et moi j'avais du batailler pour un tour autour du 13 ? Que me cachait-on encore ? Qu'est ce que les personne supposées m'aimer ou du moins m'aider me cachaient encore ? « Kathleen ? Comment est ce que... » Elle me coupa la parole. « Elle va bien ? Tu rigoles ? Elle ne va pas bien. Kathleen est le psychologue de tout le monde, elle nous gère tous. Mais qui s'occupe d'elle ? Personne. Elle ne va pas bien. » Je ne comprenais rien. Elle est la psychologue de tout le monde. Comment est-ce que ? Alors je n'avais pas tort, elle l'avait vue. Elle lui avait parlé de moi ? De ce que je lui avais confié. Je me sentais à la fois trahie et perdue. « ELLE M'A MOI ! » Je ravlai mes larmes, tout en refermant ma main sur le flingue. Non. Kathleen avait été la personne la plus importante a mes yeux durant ces derniers mois. Je refusais de croire qu'elle... Qu'elle m'ait menti, qu'elle m'ait trahit. Alexiane mentait. C'était une menteuse. « Elle m'a moi depuis des mois. Je l'aide, je fais tout mon possible pour l'aider. Et toi t'es ou hein ? T'es ou putain ? En train de te pavaner au Capitole ? Ne me fais pas la morale à propos de ça ! Elle m'a moi, elle sait très bien que je ferais tout pour elle ! »
J'avais repris mon souffle. Finley, Finley et moi, c'était sur ça que la conversation avait dérivé. « Tu ne peux pas en être sûre. » Si. Si je le savais. Parce que ce n'étais pas moi. Je n'étais pas ce genre de fille, le genre qui déteste pour peu, qui vient chercher des noises. Tant qu'ils me fouttent la paix les autres peuvent vivre leur vie. Et je ne serais jamais, non jamais venue insulter Alexiane à l'entrainement si elle avait été à ma place. « Si j'en suis sure. » Parce que je ne suis pas toi. Je croyais en ce que je disais. Ma voix était plus déterminée que durant toute notre conversation. Je n'étais pas elle. Nous n'avions rien en commun.
« J'en ai assez. J'en ai assez, tu m'entends ? Tire ! Tire cette foutue balle ! Fais-le ! J'en ai assez, je ne trouverai jamais les bons mots pour me faire pardonner ! Rien ne changera entre nous, rien ! C'est impossible, pas après ce que j'ai fait ! » Elle reconnaissait, elle reconnaissait sa culpabilité. Ce qu'elle avait fait. Elle avait pris Finley, elle me l'avait pris, je ne le reverrai jamais. Pourquoi faisait-elle ça ? Voulait-elle mourir ? Non je ne pouvais pas le croire. Elle s'était battue pour sa vie alors que nous étions 29 à vouloir s'entretuer, elle ne pouvait pas abandonner maintenant. « Allez, vas-y ! Je ne vais pas passer ma vie à me torturer à cause de mes actes ! C'est fait et je ne pourrais jamais t'exprimer ce que je ressens. Alors, fais-le. » Allez, même elle veut le faire Cat, fais le putain ! Tu veux sa mort ! Mes mains se ressérèrent sur le pistolet. Je revis le visage de Finley. Le visage de Finley lorsque je l'avait vu pour la première fois, dans son costume, puis le visage de Finley, en sang et méconnaissable, après qu'elle l'ai démoli de ses propre mains. Me mains se ressérèrent encore. La crosse, je sentais la crosse dans mes main. Je n'avais qu'à tirer. Tirer et je serais libre...
Libre.
La liberté, c'était ce que j'étais venue chercher ici. Je compris. Ce que j'étais venue chercher ici.
« Non... » Mes bras se baissèrent. Non, la liberté. La Catalina des jeux ne s'en irait pas si je tuait Alexiane. Non. C'était un leurre. Elle avait soif. Soif de vengeance, soif de sang, soif de meurtre. Non. Je savais, je savais comment faire pour qu'elle s'en aille. Je savais. Un sourire fugace apparut sur mon visage, avant de s'effacer aussi rapidement qu'il était venu. Je savais. « Je t'en supplie... » Oui, je m'apprêtais réellement à la supplier. Pas sa faute, ce n'était pas sa faute. Et c'était à elle de le faire. « Elle m'a manqué, elle m'a manqué la première fois. S'il te plait, j'ai confiance en ta haine envers moi. J'ai confiance. Ne rate pas... J'ai confiance, tu ne vas pas me rater... » Lentement, pour de pas l'effrayer, je tendis ma main libre, celle qui avait lâché le pistolet vers elle. J'attrapai doucement sa main pour y déposer le flingue. Je refermai fermement ses doigts dessus. Avant de relever les yeux vers elle. Elle ne comprenait pas, je le voyais sur son visage. Je lui souris. Doucement. Pas sa faute, ce n'était pas sa faute. J'avais besoin d'elle. Elle le ferait, elle me détestait, elle l'avait dir. Elle le ferait. Je reculai simplement de quelques pas, toujours en lui faisant face. Elle n'avait pas émis un son. Finalement je vrillai mes yeux dans les sien. Voilà, c'était le moment. Le moment ou je la suppliais. Je la suppliais avec tout mon corps, avec mes yeux, avec ma voix... « Libère moi. » Une larme coula sur ma joue. Mais je souriait. Faiblement mais je souriais. Rapidement, ça serait rapide. Elle pouvait le faire. Elle pouvait faire ça pour moi. Elle pouvait me libérer. Elle n'avait qu'à viser mon front et tirer. Et je serais libre. Libre de la Catalina des jeux, libre du district 13. C'était ainsi que c'était censé se passer. Je ne la détestait pas. Ce n'était pas sa faute. Elle allait me libérer.
Alexiane R. Hawthorne
△ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011△ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
can you save me? statut: célibataire, coeur occupé par un revenant relationships:
Sujet: Re: CATALINA&ALEXIANE ϟ You're going to pay for what you did Sam 28 Jan - 19:10
J’aurai dû m’estimer heureuse d’être menacée d’une arme telle un pistolet. Cela annonçait un coup rapide, une simple pression qui signifiait l’arrêt de ma respiration, l’arrêt de ma vie. Cela semblait si facile. Un pistolet était beaucoup moins douloureux qu’un couteau ou même que des mains. Une simple pression. Cela pourrait se faire rapidement, sans aucune souffrance. Pourtant je le craignais. Parce que je savais bien qu’elle n’accepterait pas de me faire partir sans aucune souffrance. Qu’elle ferait tout afin que cela soit le plus horrible possible pour moi. Peut-être voudra-t-elle commencer par les genoux, avant de monter au ventre, puis les bras, et finalement la tête. Quelques balles qui suffiront à me faire souffrir, à la supplier de me laisser tranquille. Je voulais qu’elle se souvienne. Qu’elle se souvienne du nom de sa meurtrière, comme je me souviendrais d’elle. Catalina. « Je sais. » J’espérai. J’espérai vraiment qu’elle sache son prénom. Zoé méritait plus que quiconque d’être dans les mémoires. Parce qu’elle s’est battue jusqu’au bout. Parce qu’elle a dû endurer toutes les horreurs que je lui ai balancées à la figure. Parce qu’elle a joué double rôle, même si cela l’a mettait plus en danger que quiconque. Elle voulait survivre, plus que tous. Plus que nous tous. Et j’espérai qu’elle se souvenait de son prénom, parce qu’on devait se souvenir de Zoé. Bien même que je savais qu’elle était en vie. Je voulais en savoir plus. Je voulais revoir Zoé et m’excuser. Je voulais savoir ce qu’elle était devenue. Oui, je les enviai. Parce que malgré la cruauté présente autour de nous, ils ont été capables de développer des sentiments. « Moi même ? Tu as l'impression que je suis restée moi même ? Tu crois vraiment ça ? Tu as vu les redifusions des jeux et tu crois toujours ça ? Je t'ai fais ça, je t'ai coupé le doigt. J'ai tué cette fille du cinq parce qu'elle voulait me prendre mon couteau. J'ai tué ton co tribut pour sauver notre peau à Kathleen et moi, j'ai tué à coup d'une dizaine de coup de couteau le type du deux... Tu sais tout ça.. Tu le sais, et tu crois que c'est moi ? Tu crois que c'est la fille que j'étais avec les jeux ? Tu me crois si mauvaise ? Parce que j'aurais jamais fait de mal à une mouche. Cette fille c'était pas moi. C'était un monstre pas moi. » Je mourrai d’envie de lui couper la parole à plusieurs reprises, et je m’étais retenue malgré tout. Parce je le devais. Je devais écouter ce qu’elle avait à me dire. « J’ai vu les rediffusions des Jeux. J’ai ainsi vu ta relation avec lui sous un autre angle. Et je sais que tu n’étais pas cette fille-là, tu es la fille apeurée que j’ai vu lors de la rediffusion de la Moisson. Tu es pas cette psychopathe. Parce que si c’était le cas, tu ne serais pas parvenue à développer des sentiments malgré la cruauté et la mort qui nous entourait. C’est pour ça que je vous enviais. Parce que vous êtes parvenu à ressentir autre chose que de la colère, que de la souffrance, que ses envies de meurtres. La fille des Jeux s’est parfois montrée horrible, mais la vraie Catalina était toujours présente au fond, elle luttait pour reprendre sa place. » Ce qui n’a pas été mon cas. La vraie Alexiane n’a jamais lutté pour reprendre sa place. Celle des Jeux, la monstrueuse qui a commis tous ses meurtres, a simplement fait l’effort de se retenir le plus longtemps possible. Mais ce n’était déjà plus la vraie Alexiane, celle que j’étais avant tout ça. Elle avait complètement disparue, elle a laissé sa place à l’autre et elle n’a toujours pas demandé à la reprendre. Elle ne le fera probablement jamais.
Sa famille. Cela n’avait pas été facile d’y être confrontée. Cela s’était avéré pire que les regards des autres familles. Pire que tout. Je ne savais pas son rôle haut placé de fils du maire. Si je l’avais su, mon comportement dans l’arène aurait probablement été différent. C’était horrible de penser cela. Horrible d’imaginer que mes autres victimes avaient moins d’importance que Catalina. Simplement parce qu’elle était fille du maire. C’était horrible. Je m’en voulais de penser cela. Et pourtant, ce n’était que la triste réalité. Car si j’avais su qu’en cas de victoire j’allais être confrontée directement à celui qui m’accueillait. Les autres maires me détestaient, mais bien moins que le maire Meery. Car je n’avais pas détestés leurs enfants, aux autres. Tandis que je m’étais comportée comme une sale garce avec Catalina. Que j’avais eu toutes ses paroles horribles envers elle. Et j’avais dû affronter le regard du maire, du père, de celui qui m’avait tant détestée à travers le poste de télévision. Ce n'était pas facile. Pour personne. Pour lui comme pour la famille Meery. Surtout que cette dernière savait que des tributs avaient survécu. Et qu'ils avaient de l'espoir. « Ça ne change rien... Strictement rien. » Pourquoi ? Pourquoi cela ne changeait rien ? Sous prétexte qu'il ne fallait pas se faire trop d'espoir pour retomber encore plus mal ? Je soupirai. « Tu as raison. Ta famille n'a aucun espoir de te revoir, ils n'espèrent même pas une seule seconde car ils s'en foutent complètement de toi. » Je soupirai. Mon ton sarcastique voulait bien dire que je ne pensais pas une seule seconde les paroles que j'avais prononcées. Famille haut placée ou non, aux idées rebelles ou non, il n'en restait pas moins une famille qui avait perdu un enfant et qui venait d'apprendre que ce même enfant pouvait peut-être en vie. « Comment... Il allait bien ? Allen allait bien ? » Je m'y attendais, à cette question. Je l'attendais plus tôt, mais elle l'avait posée. Je savais que j'avais touché un point sensible en parlant de son frère. Je pouvais me mettre à sa place. Si j'étais morte et qu'Avery avait appris que j'étais peut-être encore en vie, il n'aurait pas hésité à venir à ma rechercher, s'en fichait complètement des risques qu'il prenait. Je savais bien que le frère de Catalina pouvait réagir ainsi. Cela me paraissait évident, voilà pourquoi j'osais imaginer être à sa place. « Ouais, il pète la forme ! Sérieusement, comment tu penses qu'il va ? Il croit que sa soeur est morte, il est complètement détruit même s'il ne le montre pas. Je suis désolée. » J'étais désolée car je pouvais savoir ce qu'elle ressentait à l'idée de savoir que son frère allait mal. J'étais la mieux placée pour deviner ses états d'âme. Et j'étais désolée. Sincèrement désolée.
Ça me tuait, mais je savais que Kathleen tenait à elle. Peut-être plus qu’à n’importe qui. Peut-être même plus que notre alliée commune, Zoé. « Kathleen ? Comment est ce que... » Elle n’était donc pas au courant ? Elle n’était donc pas si proche que cela ? Cette nouvelle amitié n’était pas aussi parfaite que je me ‘étais imaginée ? Si seulement, ce serait le rêve. Je ne pouvais pas accepter que Catalina et Kathleen puissent devenir des amies. Cela me mettait hors de moi. Je ne pouvais pas accepter que la fiancée du meurtrier de Kathleen et cette dernière puissent lier des sentiments amicaux. « Rassure-toi, ta nouvelle amie t’a pas trahie. Je me suis juste éloignée du huit pour découvrir ce lieu sacré qu’est le treize. Et je suis tombée sur elle. » Mon ton était sarcastique, mais pourtant je protégeai cette … amitié. Malgré tout, je ne pouvais guère résister plus longtemps à l’envie d’y mettre mon grain de sel. Kathleen ne lui avait pas parlé de notre rencontre. Encore moins du déroulement, je suppose. « Tu veux te sentir pousser des ailes et savoir que tu avais raison sur ma cruauté ? Et bien accroche-toi, Juliette, tu vois sa jambe ? Et bien c'est mon œuvre. » Je laissai échapper un soupir. J'étais redevenue la garce du onze, celle qui provoquait ses ennemis bien qu'étant menacée de mort, et celle qui semblait prendre un malin plaisir à remuer le couteau dans la plaie. Pourtant, je ne le voulais pas. Je n'étais pas fière de ce que j'avais fait à Kathleen. Je baissai la tête, outrée par mes propres paroles. Catalina n'avait dorénavant plus la moindre raison de ne pas tirer. « ELLE M'A MOI ! Elle m'a moi depuis des mois. Je l'aide, je fais tout mon possible pour l'aider. Et toi t'es ou hein ? T'es ou putain ? En train de te pavaner au Capitole ? Ne me fais pas la morale à propos de ça ! Elle m'a moi, elle sait très bien que je ferais tout pour elle ! » C'est vrai. Elle l'a, elle. Kathleen peut ... ça me tue de le dire, mais elle peut compter sur Catalina. Dieu sait les horreurs qu'elle a du dire sur moi. Lors de ma rencontre avec Kathleen, elle semblait me prendre pour un monstre. Un monstre tel que Catalina me prenait. Elle lui avait retourné le cerveau. Elle avait déversée sa haine envers moi sur Kathleen, n'hésitant certainement pas à employer des mots durs. Des mots que je ne préférerais jamais connaître. Des mots qui avaient suffisamment d'impacts pour faire douter mon alliée. Et moi ? Je suis où ? Oui, au Capitole. Elle avait touché juste. Mais pas parce que je souhaitais simplement me pavaner comme elle semblait si bien le penser. Je n'avais pas le choix. Je n'avais jamais eu le choix depuis ma sortie de l'arène. Pas le choix de mes tenues, de mes actes, de mes paroles, de mes gestes, même pas le choix de respirer comme je le souhaitais. Le Capitole était une dictature qui me semblait encore plus dure depuis que j'étais entre les griffes de l'ennemi. J'étais comme une petite brebis égarée entre les pattes d'un loup affamé. Jolie, pratique, et facilement épuisable. Je représentais rien d'autre qu'une nouvelle publicité pour eux. Les paroles de Catalina me mirent hors de moi. Plus que jamais, plus que dans l'arène. Plus que lorsqu'elle avait sectionné mon doigt. Plus que toutes les insultes. Plus que les coups de Skyler, plus que la mort de Kathleen. Plus que le meurtre de mes mains de Zoé. Cela me touchait plus que n'importe quoi. Plus que personne ne pourrait jamais me blesser, aussi mentalement que physiquement. Je n'avais plus que jamais envie de lui briser la nuque et d'être le maître de son dernier souffle. Je serrai le poing. Je devais me calmer. Je devais me calmer, ne pas laisser l'emporter sur la raison. Je devais, même si cela détruisait la moindre énergie qui coulait dans mon corps. « TAIS TOI ! Ne parle pas de choses que tu ne connais pas ! Si les rôles étaient inversés, tu ne dirais jamais ça, JAMAIS ! Tu as raison, je me pavane au Capitole. Tu crois que c'est un plaisir pour moi ? Ce n'est pas le cas. TU M'ENTENDS ? C'EST PAS LE CAS ! J'ai pas le choix, j'ai pas le choix si je veux les revoir ! Ils m'ont privé de tous mes proches, ça fait plus de quatre mois que je n'ai pas eu contact avec l'un d'entre eux ! C'est pas un choix, c'est pas un choix ! » J'avais hurlé. J'avais hurlé bien qu'elle me menaçait d'une arme. Mais je ne pouvais pas accepter de telles paroles. Je ne pouvais pas accepté qu'on me traite ainsi, qu'elle dise que j'avais abandonné Kathleen. Ce n'était pas le cas, ce n'était pas le cas. Mes poings étaient toujours aussi serrés, à tel point que mes ongles s'enfonçaient dans ma peau. « J’y suis obligée. Si je ne me … pavanais pas comme tu le dis si bien, tu n’aurais pas besoin de me faire disparaitre, le Capitole s’en serait chargé pour toi. » Je desserrai les mains et j’essuyai le sang qui avait coulé sur ma tenue. J’allais me faire incendier par mes préparateurs, mais je m’en fichais complètement. Je devais rétablir la vérité. Et cela méritait bien toutes les engeulades que j’allais subir. J’en pouvais plus. J’en pouvais plus de ses tributs sauvés qui se plaignaient de leur situation. Ils ne se rendaient pas compte de la chance qu’ils avaient eue. J’aurai tout donné pour être à leur place. Pour mourir rapidement, sans perdre mon humanité. Pour ne pas avoir à tuer ma propre alliée. Pour ne pas à avoir à gagner dans ses conditions. Pour ne pas à avoir à lutter contre ses démons qui m’emportaient chaque jour dans leur côté. Pour ne pas à avoir à jouer ce rôle. Pour ne pas à avoir à vanter les crimes commis devant les familles. Pour ne pas à avoir à être la barbie du Capitole. Sous prétexte que je n’étais pas morte, ma situation était désirée ? Sous prétexte que je n’avais pas poussé un dernier soupir cela éliminait tous les coups que j’avais reçus ? Toutes blessures que l’on m’avait infligées ? Le fait que j’étais ressortie grièvement blessée à deux doigts de crever ? Ils ne pouvaient pas prétendre être dans une mauvaise situation. Ils ne pouvaient pas prétendre vouloir être à ma place, parce qu’il ne savait pas comme cela se déroulait pour moi. Ils ne pouvaient pas prétendre cela. Catalina ne pouvait pas prétendre que ma situation était idéale.
Je n'ai jamais eu de compagnon. Je n'ai jamais été proche sentimentalement et physiquement d'un garçon. Je n'ai même jamais échangé le moindre baiser. Je ne me faisais pas remarquer par les garçons, au onze. Il y avait toujours plus belle, mieux proportionnée, plus sympathique, plus drôle, plus saine. Toujours mieux que moi. Pour ses raisons, peut-être aurais-je craqué comme Catalina et me serait laissée aller à la découverte de ... l'amour avec un adversaire. Non, non, en fait je n'aurai pas pu. Parce que mon objectif était clair depuis le début. La survie, rentrer chez moi à tout prix. Et pourtant. Et si je me laissais à imaginer le temps d'un instant que les situations étaient inversées ? M'aurait-elle détestée comme je l'avais fait, comme je le faisais ? « Si j'en suis sure. » Comment pouvait-elle en être si sûre ? Parce qu'elle n'était pas ainsi ? Parce qu'elle gardait ses pensées pour elle ? Parce que c'était une gentille fille ? Moi aussi j'étais une gentille fille. Cela remonte à loin, mais j'étais une fille qui ne souhaitait de mal à personne, qui essayait de voir le positif dans chaque événement négatif. J'essayai d'être gentille même avec les pires personnes du onze. Je faisais tout pour paraitre digne de confiance, digne d'être appréciée. J'étais une gentille fille, avant. Elle ne pouvait pas être sûre. Je ne voulais jamais revivre l'arène, mais si cela impliquait que les situations soient inversées, alors j'aimerais découvrir ce que cela aurait donné. Si elle aurait été aussi clémente qu'elle le laissait entendre. Je voulais lui prouver qu'elle ne pouvait pas en être si sûre. Je haussai les épaules. Je ne pus contenir un soupir d'exaspération. Inutile de discuter avec elle. Ce qu'elle voulait entendre, c'était qu'elle avait raison sur toute la ligne. Sauf que je ne voulais pas lui donner ce plaisir.
Je voulais qu’elle baisse son arme, qu’elle arrête de me menacer. Je préférai qu’elle me trait de tous les noms, qu’elle m’insulte, pendant des heures si elle le souhaitait, mais qu’elle arrête de pointer la mort ainsi sur mon crâne. Qu’elle arrête de me confronter aussi près, une nouvelle fois, à la mort. J’aurai encore préféré qu’elle me sectionne un autre doigt. Et pourtant, je l’a provoquai. Je lui disais d’arrêter, de me tirer cette foutue balle dans la tête qu’on en parle plus. Que tout se finisse le plus vite possible. Pourtant, je tenais à la vie. Est-ce que j’y tenais ? Oui. Non. Peut-être pas autant que je le pensais. « Non... » Son arme arrêta enfin d'être pointée dans ma direction. J'eus un soupir de soulagement, bien que je savais qu'elle pouvait relever cette dernière à tout moment afin de me loger cette fameuse balle dans le crâne. Mais quoi qu'il en soit, j'étais soulagée pour les quelques instants à venir. « Je t'en supplie... Elle m'a manqué, elle m'a manqué la première fois. S'il te plait, j'ai confiance en ta haine envers moi. J'ai confiance. Ne rate pas... J'ai confiance, tu ne vas pas me rater... » Je regardai la jeune femme, complètement incrédule. Je ne comprenais absolument rien. De quoi parlait-elle ? De quel manque ? Qui l'avait manquée ? Sa main s'avança dans ma direction, me provoquant un sursaut de peur. Je réagissais tel un animal apeuré, cherchant du regard une explication dans ses yeux, dans ses gestes, dans sa voix. Et pourtant. Ses yeux ne me disaient rien, elle ne bougeait pas, et elle ne parlait pas. Et je compris. Elle déposa l'arme dans mes mains. Celle qui l'avait manquée, c'était Zoé. Et j'étais censée finir le travail commencé par mon alliée. C'était à moi de l'achever ? Elle recula. Elle me regarda, me suppliant du regard. Les rôles s'étaient inversés. C'était désormais à moi d'être le bourreau, celle qui pouvait lui enlever la vie à tout moment. Une petite pression discrète, je reculerai brusquement et la balle irait se loger dans son crâne. Et ce serait fini de cette fille, qui m'a pourri la vie, qui me pourrit la vie et qui continuerait tant qu'elle serait encore en vie. Qui m'en voudrait ? Le Capitole pourrait me couvrir. Il ferait en sorte que cela passe pour un accident et que mes traces soient effacées. Dans ce cas-là, je pouvais compter sur eux. Ils seraient de mon côté. Ils ne peuvent pas se permettre de gâcher l'image qu'ils m'ont créé. « Libère moi. » Je n'avais aucune envie de lui rendre pareille service. J'avais simplement envie d'être la cause de son dernier souffle. Je resserai la pression autour de l'arme et l'a dirigeait contre elle. C'était moi qui contrôlais désormais. Je pouvais me débarrasser de la jeune femme à tout moment. C'était tentant. Plus que jamais. ''Fais-le, Alexiane. Tu te sentiras mieux. Ce sera comme si elle n'avait jamais existée. Le Capitole te couvre, ne crains rien. Ce sera fini. Fini. Ce n'est pas ce que tu veux ? Mettre les Jeux derrière toi ?'' Les voix. Ou plutôt la voix. L'autre ne s'était pas encore manifestée. Je l'attendais, mais rien. Ce n'était que celle du monstre qui se montrait. Celle qui m'incitait à tuer Catalina. Celle qui essayait de me convaincre d'exécuter une nouvelle personne, puis encore une, puis toujours une. Comme lorsque j'avais tiré sur Kathleen. J'avais failli la tuer ce jour-là. Je n'étais pas passée loin. J'avais eu cette monstrueuse et horrible envie de lui planter une flèche dans le coeur. Mais Kathleen était mon alliée. Je m'étais remémorée ses paroles, nos moments, et j'étais parvenue à dévier son coeur de ma vue pour que la flèche décide de faire connaissance avec son artère fémorale. J'avais failli la tuer, je l'avais blessée gravement, mais je m'étais contrôlée car nous étions alliées. Et avec Catalina ? Nous n'étions pas alliées. Encore moins amies. Nous n'étions que des ennemies qui se détestaient plus que jamais. Rien ne me reliait à elle, mise à part notre haine commune l'une pour l'autre. Rien. Je n'avais aucune raison de ne pas le faire. Et c'est pourquoi j'exerçai cette légère pression tant convoitée sur la crosse de l'arme. Le bruit de la détonation eut raison de mes oreilles et un bourdement incessant se mit en route, tandis que mon corps avait reculé de quelques centimètres. Je l'avais fait. J'avais tiré.
J'avais tiré. Je n'avais pas eu besoin de beaucoup de réflexion pour décider de mes gestes. J'y étais parvenue. J'étais donc bel et bien ce monstre qu'elle avait connu. ''Tu ne l'es pas. Tu n'es l'es pas. Ce n'est pas parce que tu as tiré que tu es un monstre. Si tu étais un monstre, tu l'aurais visée''. C'était vrai. Si j'étais vraiment cette créature inhumaine, j'aurai visé son front, et j'aurai eu des frissons d'excitations tandis que la balle perçait sa boîte crânienne, son cerveau et son cuir chevelu pour ressortir de l'autre côté. Et pourtant, je ne l'avais pas fait. J'avais visé, simplement par envie de tirer et également pour lui faire peur. Je n'étais pas ce monstre que tout le monde pensait. J'étais peut-être juste une gamine avec des tendances sociopathes qui aiment le sang. Mais qui se retenait encore pour le faire couler elle-même, malgré les envies qui dévoraient la moindre parcelle de son corps. « TU ME PRENDS POUR QUI ? » Hurlais-je de toutes mes forces, quitte à me briser la voix, à me faire mal au ventre. Je regardai l'arme chaude qui fumait encore dans mes mains. Je l'a jetai le plus loin de moi, usant des dernières forces qu'il me restait afin de la faire disparaitre dans l'eau. J'essuyai mes mains sur ma tenue, comme pour ne m'assurer qu'aucune trace de poudre, qu'aucune trace de ce qui venait de se passer ne pourrait se voir sur mon corps. Si ce n'est les tremblements qui me gagnaient un peu plus à chaque seconde. « Je veux plus être cette fille ! Tu m'as comprise ? Je laisserai personne leur faire croire que je suis toujours cette fille ! Je lutte, je lutte contre ses envies, mais je ne vous donnerai pas cette satisfaction de craquer ! Parce que je suis forte, parce que je dois l'être ! » Je marquai une pause tandis que j'étais toujours aussi énervée. Pour qui elle me prenait ? Plus que jamais, l'envie de frapper la jeune femme sous la colère me piquait les veines. J'étais trop impulsive, beaucoup trop. Je devais résister. Je ne devais pas lui faire endurer le même sort qu'à Finley, bien que j'en crevai d'envie. Je devais résister, pour Avery. Que dirait-il s'il découvrait que sa petite soeur n'était plus qu'une tarée assoiffée de colère et ayant des envies de meurtres plus que jamais possibles et réalisables ? Il me détesterait, bien qu'il dirait le contraire. « Te libérer ? Et puis quoi encore ? On est toutes les deux coincées dans un merdier sans nom, qu'on soit au treize ou au Capitole. Tu veux leur donner cette satisfaction ? Cette satisfaction qu'ils ont réussi à te briser ? Parce que je ne le ferais pas, jamais. Et j'espère que tu en feras de même. » Ils ont réussi à me briser, le Capitole y est parvenu. Mais jamais, jamais je ne le dirais, je ne leur ferais jamais ce plaisir. La liberté ? Elle viendrait, tôt ou tard. C'était un signe de faiblesse. Vouloir mourir simplement pour être libéré, c'était d'un égoïsme sans nom. Et je voulais que Catalina sache que jamais, jamais je ne lui enlèverai la vie pour faciliter ainsi sa fin.
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Sujet: Re: CATALINA&ALEXIANE ϟ You're going to pay for what you did
CATALINA&ALEXIANE ϟ You're going to pay for what you did