✤ TOURNEE DU VAINQUEUR les jeux sont désormais terminés, place à la tournée du vainqueur qui met à l'honneur andro graham ! plus d'informations ici. ✤ INTRIGUES panem ne cesse de changer avec de nombreux événements inouïs. découvrez le volume 6. ✤ MISES À JOUR une nouvelle règle a été instaurée. merci de prendre connaissance de celle-ci ainsi que les autres nouveautés ! ✤ MISSIONS ET QUÊTES toutes les missions ont été lancées ! rendez-vous dans ce sujet pour toutes les découvrir. ✤ SCENARIOS voici quelques scénarios qui n'attendent que vous: rebelles. liam hemsworth pacificateurs. boyd holbrook district 13. cobie smulders & chris hemsworth vainqueurs. gemma arterton & elle fanning d'autres scénarios gagnants de la loterie à venir !
Once upon a time there were two brothers... L'un d'entre eux, nés il y a vingt-sept ans de cela, a toujours été vu, au sein du District 7 où il a grandi, comme un garçon "trop" : trop aventureux, trop imprudent, trop impulsif, trop révolutionnaire, trop borné, trop différent de son frère. Oui, sans doute qu'à l'inverse de Jared, il a toujours été rempli de défauts apparents, des défauts qu'il ne cherchait pas à cacher, ça demandait trop d'efforts. Jumeaux de pur souche nés d'un père éleveur et d'une mère infirmière, ce n'est jamais dans le luxe et l'opulence qu'ils ont grandi, famille voire même fraternité étant les mots clés du lien qui les unissait. L'ardeur des années a fini par avoir raison d'eux, c'est du moins ce qu'il pense, lui au corps criblé de cicatrices dont il s'estime fier, toutes traces d'une lutte constante dans laquelle il se sent esseulé. Rendu solitaire par ce combat, il retrouve de plus en plus l'âme de guerrier qu'il a du se forger plus jeune pour gagner la il-ne-sait-plus-combientième édition du Hunger Game. C'est ainsi que sans s'attarder sur sa victoire, il fait à présent partie des Winners, augmentant considérablement son niveau de vie... ou non, guère lui importe dans l'argent. Lui, beaucoup le connaissent juste comme Julian il ne prend jamais vraiment le temps de faire de plus amples rencontres... fut un infime temps où il se sentait en sécurité au sein de sa famille, de son district, si bien qu'il était fier de pouvoir étaler son nom de Kennedy-Fawkes, un nom qu'il préférerait aujourd'hui, avoir réussi à laisser derrière lui...
NUMBER TWO .
TA MORT TU LA VOIS COMMENT ? ♣ Mpff, comme s'il avait le temps pour se pencher dessus. Bien souvent dans sa vie déjà, et bien trop jeune déjà, il l'avait vue furieusement s'approcher de lui, cette grande figure à cape noire... Si bien qu'aujourd'hui, il s'en joue un peu. Ouais, sans doute que dans son pseudo statut de rebelle en pleine construction lui vaudra un sacré retour de manivelle pour sa mort... mais bien peu semble lui importer à ce niveau là : ce n'est certainement pas la peur de la mort qui le détournera de son but. En gros, ce n'est qu'une fois les deux pieds dans la tombe et plus encore qu'il prendra le temps de "voir" sa mort comme elle le mérite.
POUR QUOI OU POUR QUI POURRAIS-TU MOURIR? ♣ Sa famille ? De plus en plus, il lui arrive de se poser la question à ce niveau là... et mine de rien, ça fait bien des années que ce doute plane dans sa tête; plus encore depuis qu'il lui arrive trop souvent d'avoir son frère jumeau dans les parages. Mauvaise idée que de l'entraîner dans ses affaires... quoique ça le sort de sa routine pourrie, mais quand bien même... à croire que ça met Julian dans une situation détestable... celle de s'interroger sur sa famille, l'attachement qu'il lui porte et surtout... jusqu'où il serait prêt à aller pour ce qu'il en reste... pour cette infime et minuscule quintescence de sentiment d'appartenance aux Kennedy-Fawkes qu'il peut encore ressentir parfois, rarement. De plus en plus, la chose pour laquelle il risque sa peau, c'est son engagement, sa cause... le but qu'il s'est choisi dans la vie. Oui, il n'avait jamais vraiment eu l'intention d'être mécanicien toute sa vie et ce, même malgré ce qu'il a pu gagner grâce à sa victoire au Hunger Game. Non, il y avait bien autre chose qui fourmillait dans sa tête et maintenant qu'il a l'impression de donner un sens à sa vie, sans doute qu'il est prêt à se sacrifier tout entier pour se donner un minimum d'importance... pour pouvoir appréhender la mort en sachant qu'il ne l'a pas attendue, mais qu'il l'a cherchée... tout en cherchant sa liberté... et pas que la sienne d'ailleurs.
JE VIENS D'UN MILIEU moyennement favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A plus aucune chance d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER DE mécanicien ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime pas. JE SUIS DANS LE septiÈME DISTRICT. AYANT vingt-sept J'ai déjà PARTICIPE AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende constamment les nouvelles moissons. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
NUMBER FOUR .
Bonjour à tous et à toutes, ici vous m'accueillez moi (a) alias MARY-W. âgée de 19 ans (j'ai vieilli, révolution). Je n'ai pas lu les livres ahah (moi et les livres, toute une histoire) mais j'aime beaucoup le contexte et même l'ambiance du forum =P. Et puis j'ai beaucoup aimé le scénario, tout autant que je trouve que Jensen colle absolument bien à un forum de ce genre (: j'ai trouvé le forum par Bazzart l'ami de la brocante et sinon je tiens à dire que le scénar avec Garrett m'avait aussi graaaandement fait de l'oeil *o* whatever, j'ai craqouillé sur Dean dans le 6x20 de Supernatural alors mon choix s'est penché vers lui (a) sinon je n'ai aucune remarque à faire sur le forum, j'aime tout pour le moment (; et j'espère que je me plairai parmi vous *;* PS : pour les musiques de l'histoire, crédit à DIEU anonymement connu chez les humains sous le nom de Murray Gold (a)
Dernière édition par C. Julian Kennedy-Fawkes le Mer 11 Mai - 1:52, édité 5 fois
Invité
Sujet: Re: KENNEDY ♛ burn after reading Lun 9 Mai - 13:57
NUMBER THREE .
district 7.
Dépité, il réprima un grognement. Toute cette marche pour ça… tous ces efforts pour ça. Non, il n’allait pas se laisser faire comme ça par la destinée ou quelque chose du genre. Il allait se battre ! Après tout, il n’avait pas marché toutes ces heures pour en arriver là. Non pas pris d’un instant d’hésitation, il quitta son observation du regard, pour scruter les alentours. Rien. Rien de plus qu’une forêt calme et silencieuse, des lignées d’arbres qui s’étendaient à perte de vue. Ouais, il le savait bien ça, il était le mieux placé pour le savoir, alors que ça faisait de longues heures déjà qu’il s’était enfoncé dans cette forêt pour arriver ici. Personne à l’horizon. Personne ne l’avait suivi, personne n’allait l’interrompre dans sa quête pour une raison x ou y. Tant mieux. Après tout, c’était pour aider les siens qu’il faisait une telle chose. Soupirant longuement, Julian se pencha pour ramasser le sac qu’il avait emmené avec lui. Quelques réserves, pas grand-chose… histoire de se préparer. Se préparer oui, si un jour il se retrouvait tiré au sort. Comme s’il en avait toujours eu l’intuition, ou quelque chose dans le genre. Peut-être faisait-il bien de se préparer à ce que cette épée de Damoclès lui tombe sur la tête… mieux vaut prévenir que guérir, non ? Ainsi, depuis qu’il avait quitté le foyer plus tôt dans la journée, il s’était rationné au maximum, pour arriver plutôt exténué au milieu de cette forêt sans pour autant s’en préoccuper plus que ça. Né d’un père fermier, il lui arrivait rarement de manquer cruellement de nourriture, mais les enfants Kennedy-Fawkes avaient tout de même su apprendre la mesure dans la consommation. On n’était plus aux belles époques comme était habitué à répéter le paternel. Laissant donc son estomac se manifester dans un long gargouillis, le jeune homme sortit de son sac une longue cordelette. Pas vraiment aux allures solides, mais peu lui importait. Il savait tenir sur des branches d’arbre sans avoir besoin d’une corde… donc disons que c’était plus une assurance au cas où il se ferait attaquer par quelque chose là haut qu’une sécurité indispensable. D’ailleurs, il ne prit pas vraiment de soin à la nouer autour de sa taille, se contentant d’un vague nœud, avant de commencer à escalader le tronc de l’arbre. Quelques enjambées, quelques efforts, quelques escalades plus tard, il se retrouva enfin en équilibre sur les branches les plus solides de l’arbre, celles le plus haut possible dans l’épais feuillage de la forêt du district sept. Depuis tout gamin, il avait toujours appris ça, à monter dans les arbres, si bien qu’aujourd’hui, à presque douze ans… il maîtrisait assez bien l’art. Onze ans et quelques mois… d’ici peu, son nom serait lancé dans la flopée des autres, pour la moisson. Il essayait de ne pas y penser, tant cette menace était présentée comme une ombre qui mettrait probablement fin au bonheur des Kennedy-Fawkes si cela devait tomber sur un des deux jumeaux de la famille. Des enfants élevés dans l’appréhension de la moisson… élevés dans le respect mais aussi dans le plus grand bonheur possible en ces périodes… bien que parfois, dans les yeux de cette mère, pouvait se lire la lueur du doute, celui de voir l’un de ses fils, si ce n’est les deux, mourir pour une cause aussi peu importante qu’un divertissement sadique et morbide. Eux, ils n’avaient rien connu de mieux… et à cet âge là, Julian en tout cas, n’avait pas l’espoir de changer les choses… il avait juste l’espoir de pouvoir mener sa vie sans en peser les conséquences, juste vivre… sans calculer et pour le moment, continuer de pouvoir grimper aux arbres comme il l’entendait.
« Où t’as trouvé ça ? » « Un peu plus loin dans les arbres. Arrête de poser des questions débiles, Jay. » « Tu devrais ramener ça aux parents… » « Justement. Y’en a juste assez pour nous deux, qu’on se fasse un en-cas de roi… allez, c’est rien. » Julian ou la bête noire de la famille. Jared ou le gentil petit garçon qui s’avérait être assez discret et un peu trop donneur de leçons. A croire qu’il était monsieur je sais tout mieux que tout le monde, ou quelque chose du genre. Qu’est ce qu’il pouvait être insupportable à faire sa bitch face de grand manitou qui donne des leçons rien que par le regard. Même à onze ans il arrivait à être agaçant avec ça, si bien qu’encore une fois, lorsqu’il jeta ce regard réprobateur à Julian, celui-ci soupira longuement. « Allez, c’est pas comme si on mourait de faim tous les jours… Profite. » Eh oui, le vilain, il cherchait même à entraîner son jumeau dans ses mauvaises habitudes ! Enfin, Jared avait la tête dure… mouais, pas aussi dure que celle de Julian, mais il lui arrivait parfois d’être sacrément tenace dans la voie du « gentil garçon ». Ils avaient beau être parfaitement semblable d’un point de vue physique, ils avaient tout pour être différents d’un point de vue caractère… et d’ailleurs les confondre, aux yeux des parents Kennedy-Fawkes, c’était tout simplement inconcevable : pour toute personne les connaissant assez bien, ils étaient tous les deux parfaitement dissociables et impossible à confondre ! Ouais tu parles, c’est juste que l’aventureux Julian était toujours plus sale et plus extravagant que son frère et que ça, ça se voyait à des kilomètres à la ronde. Qu’importe pour le jeune Julian de ne pas être le fils parfait, tant qu’il pouvait parfois respirer librement, là où son frère se contenait dans une pression constante, celle d’être le bon garçon à tout prix, celui qui se vaut mieux que son jumeau… comme si être irréprochable sous tout rapport empêcherait son nom d’être tiré au sort. Quelque part, c’était aussi pour préparer Jared à cette éventualité d’atterrir au milieu du Hunger Game que Julian prenait parfois le temps d’essayer… de le dévergonder un peu. Sans grand résultat parfois, comme cette fois-ci, avec les quelques fruits que Julian avait réussi à cueillir de son fameux arbre qu’il avait pris tant de soin à trouver et à escalader. Tant pis, ce serait pour une autre fois… si tant est qu’ils en aient encore l’occasion, alors qu’ils entreraient d’ici peu dans une phase critique de leur vie, la phase du doute constant, de la crainte bouillonnante qui ferait battre leurs veines au rythme plus saccadé qu’auparavant, de leur palpitant.
édition 63.
« Ne t’en fais pas… ça peut pas être si terrible que ça. » Vidé de toutes ses forces, il sentit ses doigts se crisper encore plus fort autour de sa cuisse, un peu plus et il pourrait sentir son os craquer tant il serrait fort sous le coup de la douleur. Une douleur qu’il n’aurait jamais cru supportable au corps humain. Une douleur physique, mentale… vidé de son énergie, de ses espoirs… pompé depuis ce qui lui semblait être une éternité. Une éternité en Enfer. Le flot de sang ne s’arrêtait pas, malgré ses efforts, si bien qu’il ne put retenir plus longtemps les larmes salées qui coulaient le long de son visage. Il avait l’impression de perdre les dernières gouttes d’eau de son corps et pourtant, malgré tous les efforts qu’il faisait, il était incapable de faire cesser ce flot de douleur que son corps laissait inconsciemment échapper. Il entendait de nouveau des bruits derrière lui, nouvelles menaces qui ne lui laissaient aucun répit. L’on disait, l’on avait toujours dit, que ceux qui ne mouraient pas finissaient fous… peut-être avait-il atterri dans le monde des fous… ou dans le Purgatoire, ou même en Enfer, mort d’épuisement, mort vidé de toutes ses substances vitales sans même s’en rendre compte. Non, il s’en sentait encore toutes les douleurs possibles et imaginables de ce monde arracher son corps dans tous les sens possibles et imaginables… sur ses dernières forces, il pouvait encore jurer être toujours en vie… bien que de nombreuses fois déjà, il ait espéré qu’un saint esprit ait pitié de lui, entende ses supplications silencieuses, et vienne l’arracher à toute cette douleur pour l’amener dans un endroit certainement plus calme. Personne ne semblait disposer à accéder à ses dernières volontés. Il était cloué là, à devoir accepter, subir, souffrir. Pourquoi personne n’était venu le chercher ? Pourquoi il se sentait si seul, si vide ? La vision de sa famille n’était plus que cendres de souvenirs… il ne se souvenait même plus de l’allure que pouvait avoir son propre visage, il avait de toute manières les chairs des mains réduites à néant par de multiples coupures, le corps amaigri par la faim et la douleur… il ne restait plus qu’un fantôme, un traumatisé de cette guerre qu’il avait livrée parce que le sort en avait décidé ainsi. Il était trop jeune… pas trop jeune pour mourir, trop jeune pour subir tout ça… trop jeune pour être ainsi ignorer dans ses peines par tous ceux qui avaient le regard braqué sur lui. Il ne le savait que trop bien, qu’il était filmé sous tous les angles possibles et imaginables dans son agonie et si déjà à de nombreuses reprises cette pensée l’avait aidé à se relever, aujourd’hui être réduit à l’état de serpillère humaine devant tout être sur Panem, lui était bien égal. Passant sur le dos, il réprima avec difficulté le hurlement qui naquit au fond de sa gorge. Il perdait beaucoup de sang, trop de sang et pourtant, sans se donner la peine d’essayer de soigner cette blessure, il espérait qu’elle soit assez importante pour alléger sa peine et l’amener à accéder au Panthéon des héros de ce jeu… ceux qui n’ont pas trop souffert. Combien ils étaient encore ? Aucune idée… il ne voyait même pas à un mètre devant lui tant sa vision était sombre, tant ses yeux avaient perdu de leur puissance avec la fatigue qui l’accablait. Un nouveau bruissement vint vriller ses tympans mis à rude épreuve depuis tout ce temps. Puis plus rien, comme s’il avait plongé dans les abysses.
« On est tous dans la même galère… t’as rien à craindre. » Des voix qui lui revenaient d’un passé qui semblait révolu depuis bien longtemps. Il ne se souvenait même plus de son nom… à cette fille au regard apeuré, celle qu’il avait vue au moment d’entrer dans cette grande arène… celle à qui, dans un élan de folie, il avait fait des promesses insensées. Elle était morte. Il l’avait perdu depuis un moment, plongé dans une solitude sans issue depuis. Elle avait été son seul refuge, là où il avait le sentiment d’avoir perdu sa famille, sa marque, sa vie… et elle avait disparu, laissant quelques bribes de visions dans ses souvenirs. Trop tard. Il sentait le sang s’échapper par flots de sa plaie, se répandre lentement sur le sable… ou la terre… cette surface dure sur laquelle reposait son corps depuis de longues minutes déjà. Mourir, il voulait mourir, mais rien ne venait. Personne même ne venait le tuer, comme si tous étaient en train d’agoniser là. Non… quelqu’un veillait encore… il le sentait et qu’importe qu’il le tue maintenant… il ne lutterait plus. Trop vidé, il ne voulait même pas survivre. Privé de toute autre énergie, il se contenta d’ouvrir les yeux, les paupières lourdes, observant le noir qui floutait sa vision. Non… Non, c’était ce qu’ils voulaient. Le voir mourir. Le voir mourir comme un lâche. Il n’avait pas le droit de donner satisfaction à tous ces monstres qui avaient le regard braqué sur lui depuis tout ce temps. Tous ceux qui l’avaient vu tuer pour une miette de pain. Nul ne savait comment il serait accueilli parmi les siens… comme un héros, ou comme un meurtrier. Mais peu lui importait… il avait perdu tout espoir d’être à nouveau comme avant. Il avait perdu son âme dans ce jeu… dans ce qui était qualifié de jeu par tous ceux qui n’y étaient jamais allés. Une bouffée d’air vint violemment s’enfoncer dans ses poumons, le ramenant subitement dans son corps, éveillant la douleur qui lui traversait toute la jambe. Grognant de douleur, il se reprit, comme réveillé de son coma temporaire. Il devait se reprendre et d’ailleurs, à peine eut-il basculé sur le ventre pour s’accroupir contre le sol, qu’il fut à nouveau lourdement abattu contre celui-ci d’un violent coup dans les côtes. Il ne l’avait même pas entendu approcher, comme s’il avait perdu toute sensation de la réalité, ce qui était peut-être le cas. Toussant longuement, il entendit des pas lents et lourds s’approcher de lui, avant de sentir de nouveaux coups s’abattre contre son corps déjà perclus de douleur. Se ressaisissant dans le temps qui lui était donné, il rampa quelques mètres plus loin, rassemblant ses idées pour concentrer ses dernières forces sur ses jambes et se lever, recroquevillé sur lui-même. A chaque coup qu’il recevait, il avait l’impression de mourir un peu plus, alors qu’il était prêt à croire qu’il rendait les coups à du vent… La vision trouble, l’esprit déjà parti dans les hautes sphères, ce n’est que lorsqu’il sentit cette lumière aveuglante passer au travers de ses pupilles qu’il osa avoir une lueur d’espérance. Des bribes de souvenirs qu’il préférerait avoir eu tout le loisir d’oublier… une gloire qui aurait pu inverser toute la douleur qu’il avait connu ici bas, où la barbarie l’emportait sur toute humanité… Mais c’était trop tard, il n’était déjà plus que l’ombre peu victorieuse de lui-même… un fantôme parmi les survivants.
11 minutes chrono.
Les clapotis de l’eau. La voie était libre. Silencieusement, tel un loup qui s’échappe de sa tanière, Julian se redressa, quittant les soyeuses couvertures dans lesquelles il avait trouvé refuge pour la nuit. Attrapant ses vêtements toujours dans le plus grand silence, il s’habilla, prenant soin de ne rien oublier de ses pouilleuses affaires, des affaires qui faisaient tâche au milieu de ce décor somptueux, mais qui avaient forcément attiré le regard de cette femme. Le plan avait fonctionné comme prévu, la tâche avait été longue et ardue, mais qu’importe, il était arrivé au résultat escompté. Il n’avait plus qu’à prendre la poudre d’escampette et à faire ce qu’il avait à faire avant de se faire remarquer. Rien, certainement rien, même pas l’avis habituellement sceptique de son frère jumeau ne viendrait changer quoique ce soit à tous les projets qu’il avait échafaudé. Il avait trop lutté pour arriver ici, pour approcher si près du but… il n’avait pas l’intention de reculer maintenant. Sortant discrètement son arme de l’endroit où il avait pris le temps de la cacher hier soir, il finit de se préparer, marquant un court instant d’hésitation. Qu’est ce qu’elle penserait de lui en se rendant compte de la stricte vérité pure et douloureuse ? Sans doute qu’elle le haïrait… elle aurait le cœur brisé… il ne pouvait que trop bien comprendre ces sentiments qui pourraient venir la traverser à un moment donné. Mais qu’importe. Il n’avait pas envie de s’attarder… si bien que poussé par un soudain élan, il sortit de la chambre, s’engageant dans les couloirs à toute vitesse, tentant d’éviter le plus de monde possible. Le palace était immense, luxueux et rempli de gens qui faisaient tous leur impression… il faisait certainement tâche au milieu de tout ça, mais le plus important était de ne pas trop se faire remarquer, que ce soit par les clients ou par les caméra de surveillance. Il détestait étrangement les caméra depuis qu’il avait participé au Hunger Game et il avait une étrange capacité à les éviter depuis récemment. Ce n’est qu’après une longue lutte à travers les couloirs qu’il trouva la sortie, pour y rejoindre deux de ses collègues d’infortune. Jordan était là. Elle, cette petite blonde à l’allure fluette mais au caractère bien trempé. Il n’y prêta même pas attention, se contentant de livrer à ses compagnons les informations qu’il avait pu recueillir. Pas le temps de faire plus de cérémonie et même s’ils l’avaient, il ne le prendrait pas pour s’attarder sur des politesses inutiles. Ils comprendraient, ils n’avaient pas beaucoup de temps pour mettre leur plan presque parfait à l’exécution. Ils l’avaient préparé depuis tant de temps, et avec un tel soin… échouer serait une immense perte ; pour beaucoup. Il n’avait pas hésité à écraser des gens pour accéder à ses objectifs, il n’avait pas envie que toutes ces luttes s’avèrent vaines.
« Serre les dents, on y est bientôt. » Il soutenait le corps faible de Jordan contre lui, la traînant presque à travers les couloirs, luttant avec une facilité presque déconcertante contre la douleur qui lui traversait le corps. Ignorant le sang qui coulait par énormes flots de sa plaie, il força l’allure, arrachant un grognement chez la jeune femme qu’il tentait tant bien que mal d’emmener vivante vers la sortie. Les choses avaient assez mal tournées. Par chance, Jared et la plupart des hommes n’avaient rien. Lui, il avait été blessé pour sortir Jordan d’une mauvaise passe ; elle, elle était cruellement blessée, mais s’accrochait tant bien que mal. Il regrettait amèrement de l’avoir entraînée dans un tel bordel et alors que le temps était à accélérer l’allure pour atteindre la sortie, Jordan se faisait plus pesante sur son épaule, le forçant à ralentir. « Julian ! » Il venait d’entendre la voix de son frère l’appeler au loin. Un instant d’hésitation, alors qu’il sentait sa gorge se serrer sous le joug de plusieurs hésitations qui le prenaient à cet instant. La laisser, et fuir avec les autres comme elle semblait le lui intimer du regard. Rester… avec elle… Il releva les yeux vers Jared, pour le voir à quelques dizaines de mètres de l’endroit où la jeune femme et lui s’étaient arrêtés, elle la respiration haletante, lui inspectant sa cuisse qui continuait de pisser le sang, traçant une piste toute fraîche aux types qui s’étaient lancés à leur poursuite. Plutôt se faire assassiner comme un chien plutôt que de voir son plan échouer. Mais pas le temps de réfléchir plus, Jared avait déjà rebroussé chemin pour venir saisir son jumeau par le bras. « Y faut pas rester là, viens, ils arrivent. » « Va. Prends la fille. J’te rejoins. » Au fond de sa voix, résonnait une intonation de promesse sans fond d’espoir, et pourtant, il se força à aller jusqu’à taper légèrement l’épaule de son frère pour l’encourager à continuer sans lui et sans faire la moindre objection. « Qu’est c’que tu vas faire ? Faut que tu sortes de là ! » C’est un faible sourire peu empli d’espoir qui vint éclairer le visage fatigué de Julian… comme si encore une fois, comme quelques années plus tôt, il se décidait à s’allonger et à laisser la mort venir. « Fais c’que j’te dis. » Jared ne trouva rien à rétorquer, et d’ailleurs Julian ne lui en laissa pas l’occasion, lui faisant clairement comprendre que sa décision était sans appel, tandis qu’il s’accroupissait non sans difficulté vers Jordan qui s’était laissée glisser le long du mur pour souffrir contre le sol. Ignorant sa propre douleur comme il avait su si bien le faire pendant le Hunger Game, il souleva le tee-shirt de la jeune femme, afin d’examiner la plaie qui traversait son ventre et par laquelle son sang s’échappait en grande quantité, la vidant chaque seconde un peu plus de toute sa vie. Il n’avait aucun moyen de la soutenir, de l’aider à survivre… Si bien qu’il s’assit à ses côtés, pour l’amener contre son épaule et la laisser là… attendre la mort, presque dignement.
« Va t’en… » A peine deux minutes s’étaient écoulées, ils n’étaient pas encore arrivés à leur hauteur, leurs soit disant poursuivants… mais les bruits se rapprochaient, les tirant tous les deux du silence dans lequel ils s’étaient plongés depuis qu’ils avaient abandonné les autres. « C’est qu’une plaie à la cuisse, me prend pas pour plus bête que je suis… je sais que tu peux te traîner jusqu’à la sortie. Laisse-moi. Pars. » Il ne répondit pas, crispant douloureusement les mâchoires l’une contre l’autre. Puis, après quelques secondes de silence, interrompu par des bruits lointains. « Oublie. J’te laisse pas là. » Le front transpirant sous la fièvre qui s’emparait d’elle, Jordan tournait à moitié de l’œil si bien qu’il n’osait même pas imaginer la douleur de son agonie. Et pourtant ; il ne voulait même pas accéder à son dernier souhait. « Julian… » Il ne bougea même pas, si bien qu’elle lutta un peu plus pour relever la tête et parler encore… gaspillant sa dernière salive. « J’vais mourir. C’est ton… combat… Continue. Tu dois continuer. » Amer, il déglutit. Il ne voulait pas continuer si c’était pour amasser les cadavres. La réponse ne vint pas instantanément, alors qu’il quittait enfin le vide du regard pour en accorder un à Jordan. « J’t’en prie… va t’en. Me fais pas mourir avec la culpabilité de t’avoir tué… » « Et moi alors ? » Ouais et lui, il devait vivre avec cette culpabilité. « Tu m’oublieras… mais personne doit t’oublier. Ni ce que tu comptes faire… » Il fronça légèrement les sourcils, avant de passer une main sur la joue de la jeune femme, pour venir déposer un baiser sur son front, en profitant pour sentir une dernière fois la saveur de sa peau contre ses lèvres. Pas le temps de plus de cérémonie, les bruits se rapprochaient, se faisant de plus en plus soutenus à proximité. Elle utilisa ses dernières forces pour le forcer à s’écarter et l’observer dans les yeux, son regard humide de quelques larmes incontrôlées sans doute, éveillées par la douleur. « Pars. J’t’en supplie… » C’est par un vague hochement de tête pas convaincu qu’il répondit, avant de lever les yeux vers l’ombre un peu plus loin, d’où semblaient arriver une masse d’ennemis à leur poursuite. Plus le temps de rien, elle l’entraîna un peu plus à s’écarter, il ne résista même pas, se levant avec peine pour abandonner là le souvenir de Jordan, victime de la première cohue qu’il venait de créer au sein du Capitole.
Dernière édition par C. Julian Kennedy-Fawkes le Mer 11 Mai - 3:13, édité 13 fois
Invité
Sujet: Re: KENNEDY ♛ burn after reading Lun 9 Mai - 14:41
Deux Jensen pour le prix d'un! Bienvenue parmi nous! (:
Invité
Sujet: Re: KENNEDY ♛ burn after reading Lun 9 Mai - 14:44
Le deuxième aussi beau que l'autre Bienvenue
Invité
Sujet: Re: KENNEDY ♛ burn after reading Lun 9 Mai - 14:54
BIENVENUE j'aime le titre
Dernière édition par Bô Malone le Lun 9 Mai - 15:02, édité 1 fois
Prim A. Delweet
△ correspondances : 564 △ points : 0 △ à Panem depuis le : 24/04/2011△ humeur : pretty cool △ âge du personnage : dix-neuf ans