donovan abel costigan

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

La mort a toujours été définie comme la souffrance ultime de l'Homme. Tout le monde la craint, c'est un fait. Je n'ai pas encore rencontré quelqu'un qui n'ait pas peur de sa fin. Et je sais que moi aussi, je tremblerai le moment venu. Cependant, ce ne serait pas le seul sentiment que je ressentirai. J'avais une famille. Mes parents sont actuellement morts, mais il me reste ma sœur. Je l'aime de tout mon cœur et je sais qu'il me sera difficile de ne plus jamais la revoir. Alors, la mort peut aussi nous rendre triste à l'idée de se séparer des êtres que nous chérissons. D'autres disent la mort comme une libération. Des hommes se sont suicidés pour cette raison. Ici, la peur est journalière et les besoins manquent souvent. La mort peut vous offrir le repos éternel.
Moi, j'essaye de ne pas y penser. Je l'oublie le plus possible. J'essaye de vivre pour moi, pour ma sœur et pour les autres.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Pour la liberté de ma soeur. Et si elle n'avait pas été ma seule famille, pour celle de mes parents. Cependant, ceux-ci sont morts lorsque j'étais encore gamin ou absent. Juliet est l'unique personne auquel je tiens. Ensemble, on a tellement vécu d'événements. Je l'ai protégé pendant mon adolescence et je continue encore maintenant. Elle fait de même pour moi. Je crois qu'on est lié. Si l'un de nous meurt, l'autre serait désorienté. Si elle meurt, je deviendrai sûrement un monstre solitaire et fou.
Mais, je pense aussi à la liberté de tous les autres enfants. Je mourrai pour que ces satanés jeux s'arrêtent d'exister.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE ?

Le maniement des armes à feu. Mettez-moi en main un revolver, un magnum, une mitraillette ou une kalachnikov, et je tirai sur la cible avec une extrême précision. Je pourrai aussi vous la démonter les yeux fermés, puis la reconstituer à l'identique.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Dieu merci, non. J'ai fui le District Trois il y a Douze ans afin d'éviter d'être choisi pour les jeux. J'ai emmené ma soeur avec moi, car je ne la voulais pas impliquer dans cette folie du gouvernement. Je savais combien il était dangereux d'y participer. Ce jeu est la jungle où il faut survivre. Je ne voulais pas que ma soeur ait ce futur. On a déjà eu assez d’ennuis et de blessures dans notre petite vie, pas la peine d'en rajouter. Et puis, comment j'aurai survécu séparée d'elle ?

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

Au début, il y a douze ans, l'intégration a été difficile. Dans les sous-terrains, je me sentais renfermé, trop à l'étroit. L'air qu'on y respire me pesait dans les poumons. Pourtant, il a fallu m'y habituer. Et puis, j'ai souvent effectué des missions. Ma sœur et moi sortions donc quelques fois de ce trou. On en profitait avant de se terrer dans les underground. Mais, je ne me plains pas. Nous sommes en sécurité dans les sous-terrain, c'est tout ce qui compte.


JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A zéros chance d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER DE confectionneur d'armes et trafiquant ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime ça. JE SUIS DANS LE 13ÈME DISTRICT. AYANT 24 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je n'y ai jamais participé. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

District 3. La nuit a balayé le jour très tôt. Des nuages cachaient la lune. Il faisait sombre, très sombre. Tant mieux. Ce sera plus facile de passer inaperçu. Les Peacekeepers n'auront aucune chance de voir trois silhouettes s'enfoncer dans les bois et prendre la fuite. On pourrait croire que la nature les aidait, car le brouillard se levait maintenant dans le village. Même une lampe à la main, on ne voyait rien à deux mètres.
Les trois ombres se déplaçaient rapidement. Parfois, elles s'arrêtaient à un endroit, se cachaient silencieusement, puis reprenaient leur route effrénée. On aurait dit des voleurs bien que ceux-ci n'existent plus depuis des années. Ici, l'ordre était le mot clé. Il fallait vivre comme on vous l'indiquait. Vous deviez suivre le chemin que vous traçait le Capitole. Se promener à trois la nuit était interdit, surtout lorsque vous voulez vous échapper d'un District. Nos trois compères risquaient de mauvaises représailles...
- Il faut atteindre la frontière au plus vite. Après, on aura le temps de se reposer.
Un murmure à peine audible. Le vent inexistant ne portait pas la voix. L'homme, le plus âgés, commença à se relever. Tous soufflaient de fatigue. Leur poitrine se soulevait rapidement, leur corps transpiraient et leur bouche recrachait une vapeur blanche dans la nuit noire. Une autre silhouette attrapa vivement le bras du plus vieux. C'était un garçon qui entrait dans l'adolescence. Son visage était ferme, ses yeux ne trahissaient aucune peur et sa main droite ne lâchait pas celle d'une petite fille. Sa voix était celle d'un homme mûr. Ce garçon avait vécu une rude jeunesse.
- Ma soeur doit se reposer.
Le passeur fronça les sourcils et se dégagea de son emprise. Il avait l'air énervé, stressé qu'on les voit ou qu'on les entende. Il pointa son doigt vers la petite famille.
- Écoutes Donovan, on n'a pas le temps. Si on reste ici, c'en est fini de nous. Alors, maintenant, toi et ta soeur allez bouger vos fesses et courir jusqu'au grillage.
L'adolescent fixa l'homme sans ciller. Puis, il se tourna vers Juliet. Elle semblait fatiguée et un peu perdue. Lui se savait plus s'il vivait réellement. Cette escapade était plus un rêve. Il l'avait tant souhaité.
- Eh bien, partez seul.
Donovan n'obéissant plus qu'à son esprit. Dans ce monde fou, il ne fallait faire confiance à personne. La seule personne qui se tenait à ces côtés, qui avait tout son respect et tout son amour était Juliet. Il ne pouvait l'abandonner aux Hunger Games. A son âge, elle n'avait aucune chance d'être sélectionner. Par contre, Donovan avait douze ans cette année. Il pourrait être le prochain participant. Il en était conscient et avait décidé de partir loin du District 3. Il ne voulait pas devenir une bête de foire et tuer pour survivre. Il voulait garder l'intégrité de son corps et de son esprit.
- Tu sais très bien que je ne peux pas te laisser. Ton père était un bon ami. Je ne veux pas qu'il vous arrive quelque chose. On reste ici cinq minutes, après on part.
Donovan regretta ses précédentes paroles. L'homme les conduisait au District 13 en risquant sa propre peau. Alors, il comprit l'étonnement et l'énervement de l'homme. Ce n'était pas le temps de railler. Les cinq minutes passèrent rapidement. Don' rassura une nouvelle fois sa soeur.
- Allez Juliet. On sera tranquille là-bas. Pas de jeux, pas d'interdictions.
Les trois ombres reprirent leur chemin. Une fois entourés d'arbres, ils purent marcher normalement. Leur voyage dura trois heures, entrecoupé de petites pauses. Puis, ils atteignirent la frontière tout juste avant l'aube. Une fois le soleil visible, le District 3 se rendrait compte de leur absence. Il ne fallait pas se démotiver. Ils y étaient presque.
- Faites passer ma soeur avant.
Encore une fois, sa voix avait été dure. Mais, il voulait voir sa soeur dans le District 13. Il voulait la voir protégée. Ceci fait, l'homme vint chercher Don'. La traversée fut difficile pour le petit garçon. Il n'en ressortit pas indemne. Des griffures et des petites plaies couvraient ses jambes, ses bras et son visage. Quant à ses pieds, les crampes se succédaient jusqu'à lui en tirer des grimaces. Don' avait hâte de grandir pour devenir fort. Il sourit fièrement à cette pensée. Ici, sa vie aurait un sens.