carter heath russeltown

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Il y a ma mort et la mort des autres, comme il y a mort naturelle et mort par faiblesse. Selon moi, toute personne qui meure avant un certain âge est tout simplement stupide et faible, et mérite donc de mourir. Je semble peut-être rude, mais c'est comme ça que je conçois les choses et je ne changerai jamais. A la rigueur, quelqu'un qui meure au combat peut remonter dans mon estime, mais seulement si l'affrontement vaut le coup d'oeil. J'ai trop vu. La mort est une purge mondiale qui permet d'ôter les boulets de notre société et de nettoyer les rues. Les enfants qui décèdent n'auront de toute façon jamais pu vivre avec décence, alors je pense que c'est une bonne chose qu'ils n'existent plus. Quant à ma propre mort, je l'envisage soit de vieillesse, après avoir vécu toute une vie de batailles, ou juste à la fin d'une guerre, en héros. Parce que quelqu'un comme moi sera éternel, même après la mort.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Mais qu'est ce que c'est cette question ? Est-ce que vous en avez encore d'autres, encore plus stupides ? Sérieusement. Me demander pour qui je pourrais mourir... Pour personne. Personne ne mérite ma mort. Même pas ma famille, mes collègues, mes amis. Personne. Certains trouvent ça choquant, mais quelqu'un qui a besoin de la mort d'un autre pour survivre est juste dégoûtant, faible. Quant à pour quoi je pourrais mourir, je pourrais sans doute pour ma patrie. Pour le Capitole. Je mourrais en tant que Héros, avec un grand H, afin que tout reste en place tel quel pour l'éternité, que l'ordre règne et les classes sociales soient respectées à jamais. Je suis un patriote dans l'âme vous savez. Par contre, mourir pour le Gouvernement sans être honoré, très peu pour moi. C'est tout, ou rien.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Tout Panem a pu m'admirer moi et mes nombreuses capacités pendant les Jeux qui se sont déroulés il y a maintenant dix ans. Cela semble particulièrement ancien pour certains, mais je m'en souviens comme si c'était hier. J'étais un Carrière, et très fier de l'être. Au départ, je n'étais qu'un excellent coureur. Un sprinteur particulièrement endurant, je n'avais même pas besoin d'entraînement, à vrai dire. Je battais et je bats toujours tout le monde lorsqu'il s'agit de parcourir de longues distances en peu de temps. Lorsque j'ai atteint les six ans, mon père m'a offert une arbalète flambe en neuf, et j'ai immédiatement eu droit à des cours particuliers, si bien que je suis maintenant un excellent tireur. J'ai toujours trouvé l'arbalète bien plus intéressante qu'un simple arc. Quant à la survie, tous les Carrières y ont été entraînés, si bien que je ne considère par cela comme une particularité, ou une qualité. C'est banal.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Ma soeur Rosie a participé aux Jeux. Il y a dix ans. En même temps que moi. Je crois que c'était une première : des frère et soeur, obligés de s’entre-tuer..! Notre maître a fait toute notre campagne là-dessus, et ainsi, nos sponsors ont été particulièrement généreux cette année là. Et Rosie a perdu. Où plutôt, c'est moi qui l'ai fait perdre. Nous étions dans la zone de la Corne d'Abondance au sixième jour. Il ne restait plus qu'elle, moi, et un Tribut du dixième district. C'était une année où les Tributs mourraient plutôt rapidement. Nous recherchions des armes pour abattre l'intrus, sans même nous soucier de qui allait remporter les Hunger Games. Il ne restait plus qu'une hache, et j'ai tout de suite su qu'il fallait que je gagne. Je l'ai prise en premier et j'ai tout simplement tué ma petite soeur. Un coup dans le crâne et deux dans le ventre, pour faire bonne mesure. Et bizarrement, ce fratricide ne m'a pas plus dérangé que ça. Elle était une Tribut. Elle était donc mon ennemie. Aussi simple que ça.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Je suis plus que contre la rébellion. De toute façon, le Capitole est bien trop fort. Personne n'arrivera jamais à renverser le Gouvernement, et c'est très bien comme ça. Qu'est ce que les rebelles peuvent faire de toute façon ? Créer une mini-armée, qui sera rapidement décimée par nous, les Pacificateurs ? Rejoindre ce prétendu treizième district ? Ils sont piégés. Nous détenons les clés du pouvoir, du savoir, et de la force à jamais. Ils devraient se rendre maintenant. Plus ils attendront, moins la justice sera clémente envers eux, et plus des innocents payeront. C'est plus que stupide de croire qu'ils peuvent s'attaquer au Capitole. Il a maté la rébellion du treize et va faire pareil avec tous les districts qui oseront se manifester.


JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE abondante, bien trop. DU COUP, MON NOM N'A EU que 20 chances d'être sélectionné. J'EXERCE LE MÉTIER DE Pacificateur ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime ça. JE SUIS DANS LE 4ÈME DISTRICT. AYANT 28 ans J'ai déjà PARTICIPE AUX HUNGER GAMES ET j'ai gagné. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

« Pour oublier je dors, je dors en chien de fusil, pour ne plus penser aux marteaux, aux fourchettes et aux scies que j'ai planté dans son dos. Si je vais mieux maintenant, je ne me le demande pas, mais j'ai défoncé ses dents pour qu'on n'me retrouve pas. »

On m'acclame. On applaudit à s'en casser les mains. On hurle mon nom. Je vois tout en flou, les bruits me semblent lointains. Les flashs m'aveuglent. J'ai un goût de sang dans la bouche, et mes poignets me brûlent. J'ai gagné. Putain ouais. J'ai gagné ces Jeux. J'ai une espèce de brouillard devant les yeux qui m'empêche de voir à plus d'un mètre. J'ai gagné, j'ai gagné... Je n'arrive pas à le croire, et pourtant c'est bien la réalité. Nous étions vingt-quatre. Je suis le seul survivant. Je manque de tomber à plusieurs reprises, mais la foule me porte. J'ai gagné. Je suis le grand gagnant de cette édition. J'ai les larmes aux yeux, mais je ne le montre pas. Je suis un héros, bordel. Alors que je tente de rejoindre le van du Capitole, une journaliste m'interpelle. « Carter, Carter, qu'est ce que ça fait d'être le soixante-cinquième gagnant des Jeux et d'avoir dû tuer sa propre petite soeur ? Carter, regrettez-vous votre geste ? Vous avez fait preuve d'une violence rare pendant ce fratricide, on a déjà d'ailleurs assimiler votre geste à celui d'un psychopathe sanguinaire, mais vous, vous en dites quoi ? Pourquoi avoir choisi une hache ? Pourquoi un coup dans la tête et deux dans le ventre ? » Je ne comprends rien à ce qu'elle dit. Elle parle trop vite. Je lui jette un regard dépourvu d'émotion. « Je suis fier de ce que j'ai fait. » je dis simplement. « Elle était mon ennemie. » je complète avec un sourire fatigué. Je n'ai aucun regrets. J'ai simplement été meilleur qu'elle. On m'attrape le bras et on me pousse dans ledit van méchamment. Je résiste à l'envie d'hurler qu'on me laisse un peu tranquille. Je monte rapidement dans le véhicule, et claque la porte derrière, remarquant que je suis seul. Les vitres fumées m'empêchent d'être vu de l'extérieur et j'en remercie intérieurement le Capitole, car aussitôt que le van démarre, je fonds en larmes, me promettant que c'est bien la dernière fois que je pleure comme un gamin. A part de maintenant, je suis un héros du district deux, alors, je dois me comporter comme tel.

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Un coup dans la tête. Parce que je ne voulais pas qu'elle me voit s'acharner contre elle, et que j'ai toujours eu envie d'exploser le crâne de quelqu'un. Un premier coup dans le ventre pour être sûr qu'elle était bien morte. Et un deuxième pour me décharger de toute la pression qu'on m'avait collé avant et pendant les Jeux. J'étais censé être le frère aimant et protecteur, ce que je n'étais pas. Je voulais être le tueur froid que tout Carrière rêve d'être. Pas devoir vivre avec ma soeur. Dès que son nom a été tiré au sort et le mien également, j'ai su qu'elle était à présent une ennemie. Je pense sincèrement que notre maître a fait le mauvais choix en nous présentant comme des frère et soeur près à se battre l'un pour l'autre, mais ce qui est fait est fait. Maintenant, je profite de la réputation d'une personne destructrice, mais mon physique me rend attirant malgré ma renommée. « Carter, qu'est ce que vous allez faire maintenant que vous avez fait la visite de chaque district ? Allez-vous retourner dans le deux ? » C'est ma première interview après ma victoire, et je me sens un tout nouvel homme. Je lance un sourire charmeur à la journaliste, qui ne peut s'empêcher de rougir. Qu'est ce que les femmes sont stupides... Je me remets droit sur mon fauteuil et lance un regard qui se veut séducteur à la caméra. « J'ai décidé de devenir Pacificateur dans le district 4. Je pense qu'il faut que je rende à notre Gouvernement tout le bien, toute la connaissance et toute la bravoure qu'il m'a offert au travers de cette soixante-cinquième édition des Jeux. » La journaliste enchaîne sur mon âge - 18 ans - et me demande si ce n'est un peu jeune pour suivre une formation aussi rude. Je ris doucement, puis explique que je pense avoir acquis suffisamment de maturité pour réussir dans cette carrière. L'interview se termine sur des sujets un peu plus légers, comme ma vie personnelle, ma famille, et les différentes façons que j'ai utilisé pour mettre hors d'état de nuire mes adversaires.

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Encore une arrestation dans le district 4. Pas que cela me dérange, bien évidemment. Ca me permet de tester chaque nouvelle arme que nous obtenons. Je suis à présent un haut-gradé. Déjà dix ans dans le métier. Un véritable modèle pour tous les jeunes du district, mais je m'en fiche un peu. Tout ce qui m'intéresse, c'est l'ordre et le pouvoir. Je suis le chef d'un petit groupe de Pacificateurs, mais ça ne me suffit pas. Il faut que j'atteigne le plus haut niveau possible, c'est pour cela que j'ai demandé ma mutation à la frontière entre ce prétendu treizième district et le quatrième. Il faut que je sois sur un gros coup, que je découvre quelque chose. Que j'arrive à obtenir des indications par rapport à la vie dans ces foutus souterrains. En attendant, ma vie est assez banale. Entre deux arrestations, je multiplie les coups d'un soir et ça me satisfait. Aucune femelle n'est assez intelligente, belle, ou rusée pour moi. Elles ne m'apportent rien d'autre que du sexe, et ça me suffit. On continue cependant de me poser des questions sur ma soeur, sa mort, et les Jeux, et cela m'énerve : plutôt que de se préoccuper de mes actes, on ferait mieux de porter allégeance au Capitole.