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✤ SCENARIOS voici quelques scénarios qui n'attendent que vous:
rebelles. liam hemsworth
pacificateurs. boyd holbrook
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vainqueurs. gemma arterton & elle fanning
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 ❝ SPECTRUM ➜ eglenver&carter

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MessageSujet: ❝ SPECTRUM ➜ eglenver&carter   ❝ SPECTRUM  ➜ eglenver&carter Icon_minitimeDim 27 Nov - 20:44

La porte blindée s'ouvrit, et la lumière qui se répandit dans le couloir agressa mes rétines fragiles. Je plissai les paupières, tentant d'apercevoir le dehors, mais ne pus deviner qu'une immensité éclatante sans formes. Les deux gardes qui me suivaient, vêtus du même uniforme grisâtre à l'insigne du district 13, me lâchèrent quelques mots d'une voix sèche. Malgré mon état léthargique dû à la morphine qu'on m'injectait par litres depuis mon arrivée ici, je parvins à comprendre les mots « dix minutes » et quelque chose comme « pas une de plus ». J'eus envie de grommeler, de leur balancer une insulte, mais je n'eus pas la force de bouger les lèvres. Tant pis. J'avançai encore, en traînant la machine à laquelle j'étais reliée par plusieurs fils et qui émettait des bip, bip réguliers. La porte se referma derrière moi, me laissant seule à l'extérieur du district 13 – ouf. Ces rares moments de répit solitaire et intime m'étaient précieux. On me les avait offerts car, selon mes médecins, ils étaient « nécessaires à ma reconstruction ». Tu parles ! Qu'en savaient-ils, ces docteurs, de ce que j'avais besoin ou non ? J'étais la seule détentrice de mon destin. Ils n'allaient pas décider à ma place, tout de même. Et pourtant, je sentais bien qu'ici, ce n'était pas moi qui décidais de ce que j'allais advenir. Ces souterrains étaient une prison, au sens propre du terme. Je me sentais enfermée, séquestrée dans ma chambre d'hôpital à la faïence immaculée. J'étais plus seule que jamais ; personne ici ne semblait éprouver de compassion pour moi. De toute manière, personne ne pouvait me comprendre. Je ne savais même pas pourquoi on m'avait sauvée. Me faire tuer dans l'arène, par cette tribut du Dix, était quelque chose qui me convenait très bien. Les gens ici étaient des tortionnaires, qui ne désiraient que ma souffrance. Nonobstant leurs soins réguliers et la drogue que je recevais, je savais que mes blessures étaient délicates. Ils ne voulaient même pas me dire ce que, concrètement, j'avais. Ça devait être grave. Je les détestais.

Le vent glacial me fouettait le visage, et je regrettais d'avoir refusé les couvertures qu'on m'avait proposées. J'étais très faible, et j'avais craint de ployer sous le poids de vêtements – à moins que je les eus refusés par simple esprit de contestation ? Quoiqu'il en soit, la simple et légère tunique vert d'eau que je portais n'étais pas une barrière suffisante contre le froid. J'aurais voulu que quelqu'un me réconforte et me serre dans ses bras. Mais devant moi, il n'y avait rien d'autre que la nature, balayée par la brise d'ouest. Ah! ma vision s'était adaptée à cette clarté extérieure, bien que le flou habituel l'obstruasse toujours. Ça faisait du bien. Je m'abandonnais à la vaine contemplation de la plaine d'herbe haute qui s'étendait devant moi, de cette forêt au loin, et des prémices du crépuscule dans le ciel céruléen. La liberté me tendait les bras.
Une idée me vint alors à l'esprit, aussi primesautière qu'euphorisante. Et si je partais ? Après tout, qu'est-ce qui m'en empêchait ? Joignant le geste à la pensée, je m'appliquai à arracher le bracelet qu'on m'avait accroché et qui indiquait ma position géographique (et ce au cas où on m'aurait enlevée ; oui, les membres du Treize avaient une imagination débordante). Une fois mon entreprise menée à terme, je jetai le bijou électronique au sol, m'extasiant déjà à l'idée des gardes qui ne trouveraient que lui quand ils viendraient pour me rechercher. Ensuite, je décrochai d'un mouvement ample les fils qui me reliaient à la machine que j'avais surnommée « Bip, bip ». Aussitôt, cette dernière émit des « bips » accélérés et suraigus. Merde. Frustrée, je me penchai sur le cas « Bip, bip » et lui frappais dessus sans plus de cérémonie. La pauvre criait toujours davantage et, finalement, dans un râle de fumée noire nauséabonde, rendit l'âme. J'avais le poing en sang, mais j'étais venue à bout de « Bip, bip ». Désormais, il ne me restait plus qu'à partir, ce que je fis sans m'attarder.

Courir était certes très plaisant étant donné que j'avais passé les dix dernières heures allongées dans mon lit hospitalier, mais c'était aussi un acte qui requérait beaucoup de mon énergie. Et de l'énergie, j'en avais très peu. Pourtant, je ne faiblissais pas, alignant les foulées comme si ma vie en dépendait. Approximativement, il devait me rester deux ou trois minutes pour franchir la lisière de la forêt avant que mes gardes ne réapparaissent : j'avais de l'avance ! Une fois que je fus mise au couvert des arbres, je poursuivis mon escapade et ne m'arrêtai qu'un quart d'heure plus tard, quand j'entendis un hovercraft survoler mon emplacement. Apparemment, le district 13 avait remarqué mon absence, et je devais me cacher le plus vite possible. Jouant de ma taille ridicule, je me faufilai dans une minuscule grotte et attendis que l'hovercraft s'éloigne. Enfin, quand le concerné se fut tu, je repris ma course.
En tout, je marchai pendant dix heures. L'aube était une promesse lorsque je décidai de m'arrêter, le souffle court. Des vertiges me faisaient divaguer, ma démarche était hésitante et je voyais des étoiles se balader sur mon chemin. Je n'avais ni mangé, ni dormi depuis une éternité et... Oh, bon Dieu, mes blessures me faisaient un mal de chien. De plus, j'étais frigorifiée et, ayant abandonné mes chaussures au district 13, j'avais les pieds en sang. J'espérais qu'avec les épines et la terre, ça ne s'infectât pas... La morphine me manquait terriblement. Désormais, je savais que j'avais reçu plusieurs coups de poignard dans l'abdomen, et que les os de ma jambe droite et de mon dos étaient en cours de réparation lorsque je m'étais enfuie. J'aurais peut-être dû attendre quelques jours encore, à la réflexion, le temps qu'on m'ait soignée.

Exténuée, je me laissai glisser au pied d'un pin, dans une position mi-assise, mi-couchée, les jambes désarticulées. J'essayai de dormir, mais n'y parvins pas. Ma conscience m'agitait. Qu'allai-je devenir ? Pourquoi vivais-je encore ? Je me mis à pleurer en silence. Skyler me manquait. Je ne comprenais pas pourquoi on n'avait pas pu le sauver. Je l'aimais tellement... J'aurais préféré mourir aux Jeux, de toute manière. Je les détestais tous. Ils m'avaient rendue plus faible que je ne l'avais jamais été. J'étais squelettique, je me sentais laide, et là, j'étais recroquevillée comme un déchet. Je me faisais tellement honte. Les larmes roulaient sur mes joues, mais je n'éprouvais pas de tristesse. Juste du vide. J'étais vide. La forêt me rappelait l'arène.


Dernière édition par E. Eglenver Blackheart le Lun 28 Nov - 18:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ SPECTRUM ➜ eglenver&carter   ❝ SPECTRUM  ➜ eglenver&carter Icon_minitimeLun 28 Nov - 18:26

Cling. Le bruit familier d'une douille qui tombe au sol. Mon expression était dure, mes mains dont les jointures blanchissaient à vue d'oeil tenant bien fort le bijou de technologie que j'étais censé tester dans des conditions presque "réelles". Presque. Dans la salle, pas de vent, pas d'arbre, juste moi, l'arme et une cible à forme humaine. Chaque balle qui atteignait le crâne du corps en mousse me faisait frémir de satisfaction, et je me demandais bien quand est-ce que j'allais pouvoir l'utiliser en temps d'arme principale. C'était tout simplement jouissif de tenir un tel objet, un fusil à rechargement automatique et silencieux, dont les balles étaient dotées de piques minuscules en acier inoxydable, destinés à faire le plus de dégâts possibles, abîmant les chairs dans des souffrances atroces, ou du moins, c'était ainsi que l'on me l'avait présenté. Ce n'était encore qu'un prototype d'une simplicité monstre, mais particulièrement efficace. Lorsqu'on me le réclama pour le renvoyer au district 3 afin de subir quelques nouvelles améliorations, je ne pu m'empêcher de grimacer : j'aurais bien voulu le garder pour moi, mais ce type d'arme n'était pas vraiment efficace dans la forêt où je devais effectuer mes tours de garde. Rien ne valait une machette et un revolver pour protéger les frontières : ladite machette pour avancer entre les arbres sans devoir rester sur les sentiers connus, et un revolver pour mettre hors d'état de nuire toutes les personnes qui osaient s'approcher de mon petit groupe de Pacificateurs. Nous étions une bonne quinzaine, mais j'étais le seul à réellement prendre mon travail au sérieux, et tous les autres me faisaient penser à des vieux ours, sans aucune expérience de la mort et de la guerre. Juste des vieux qui ne faisaient rien d'autre qu'effrayer la population avec leurs armes, sans même se rendre compte que la révolte grondait... J'essuyai mon front trempé de sueur et pris une douche dans les vestiaires des locaux des Peacekeepers. J'avais été désigné pour faire le tour de garde de cinq heures du matin à midi, mais à deux heures, j'étais déjà en salle d'entraînement, testant chacune des armes que nous avions reçu la veille.

Etant le plus haut-gradé de mon groupe, j'avais l'honneur et le privilège d'être le premier à toucher toutes les nouveautés qui arrivaient jusqu'à notre district, qui lui même était livré en premier à cause de sa relative proximité avec le treize. Mais ce petit avantage m'importait peu. Je voulais être sur un gros coup, et retrouver la gloire que j'avais obtenu en gagnant les Jeux dix ans auparavant. Un peu fatigué et après m'être séché et rhabillé, je me fis conduire jusqu'à la frontière dans mon bel uniforme de Pacificateur. Il ne devait être que quatre heures, et il faisait encore nuit. Tant mieux, je pensai tout en me dirigeant jusqu'à mon poste, enfoncé dans la partie la plus sombre de la forêt. J'étais seul, ce qui était une bonne chose : l'ennui m'aurait sûrement poussé à m'amuser en visant de mon revolver mon coéquipier. Je grimpai sans un bruit dans l'arbre le plus haut que j'avais réussi à trouver et me calai confortablement contre le tronc, mes pieds reposant de part et d'autre d'une branche épaisse et assez solide pour supporter mon poids. Les premiers heures furent longues, et ennuyantes, et je me surpris à analyser chaque bruissement de feuilles, chaque ululement. De vieux réflexes. Je regrettai soudainement de ne pas avoir un peu plus dormi. Ce n'était pas la première fois que je devais sécuriser la frontière, mais bien la cinquième, et chaque nuit de garde me coûtait un peu plus ma santé. Je descendis de mon perchoir, et m'avançai prudemment entre les arbres. Il ne devait sûrement y avoir personne, mais il me fallait une activité à faire pour ne pas tomber dans le sommeil. Je marchais depuis une bonne demi-heure lorsque le jour commença à se lever et que je remarquai une silhouette au pied d'un pin. Mes instincts primaires - ceux que viser le crâne de cette personne et d'appuyer sur ma détente - m'assaillirent, mais un peu de distraction ne m'aurait pas fait de mal, et plus je m'approchais, pointant mon revolver d'une main, le doigt sur la cachette, plus je remarquais les traits de l'individu en question.

C'était cette Eglenver Blackheart... qui était censée être morte dans l'arène quelques jours plus tôt. Lors de la diffusion des Jeux de cette année, je l'avais rapidement assimilée au genre de personnes que je détestais : grande-gueule, sans talent, et même si les autres la trouvaient drôle, j'étais tout simplement exaspérée par son comportement. Elle n'était pas assez humble, et cela me choquait. J'étais bien content d'apprendre sa mort - sans même la connaitre ! - et de la voir plus ou moins vivante me rendait malade. J'hésitai un instant à l'exécuter ici et maintenant, mais quand même, comment avait-elle pu survivre ? Tout le monde l'avait vu mourir. Elle ne pouvait pas être vivante, je devais halluciner... Et puis, je me suis souvenu de la proximité de la forêt et du district treize, et dans ma tête, tout s'enchaînait : ces foutus rebelles avaient du réussir à la rapatrier vers leur district, et la soigner. J'ai immédiatement pensé à la garder afin de lui soutirer des informations. Le voilà, mon gros coup. Eglenver Blackheart. Mes lèvres s'étirèrent dans un sourire froid et sadique alors que je m'approchais avec désinvolture vers elle. Elle était bien amochée, mais cela ne m'empêcha de lui enfoncer un coup dans les côtes pour vérifier si elle était consciente. Je n'attendis même pas un grognement de sa part et la relevai d'une main, pointant mon arme contre sa tempe. Elle ne tenait pas droit, si bien que je la plaquai sans ménagement contre le tronc du pin. Je la dépassais d'une bonne tête. Pauvre, triste Eglenver. Sans défense face à un Pacificateur comme moi... J'aurais presque eu de la peine pour elle. Presque. A la place, je me contentai de lui adresser un regard à mi-chemin entre psychopathe et charmeur. « On joue à la rebelle, Miss Blackheart ? » je murmurai en faisant glisser mon arme de sa tempe jusqu'à son abdomen, remarquant rapidement ses contusions et appuyant dessus sans même me demander si ça pouvait lui faire mal. Je me sentais comme un chat jouant avec une souris avant de l'avaler toute crue, et cela me plaisait bien. J'obtenais enfin le statut de prédateur dont on m'avait privé pendant les Jeux, au profit du frère aimant, et cela me rendait... extatique.
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MessageSujet: Re: ❝ SPECTRUM ➜ eglenver&carter   ❝ SPECTRUM  ➜ eglenver&carter Icon_minitimeMar 20 Déc - 14:47

Je me rappelais la forêt du district sept. Elle était gigantesque et, malgré l'effroi qu'elle inspirait à la plupart des élèves de mon école, elle me faisait aussi peur qu'une miche de pain. D'ailleurs, comme cette dernière, la forêt m'attirait tel un aimant. Mon père y travaillant, j'avais été contrainte à m'y rendre dès mon plus jeune âge, pour lui apporter des nouvelles du village, ou tout simplement pour m'amuser à le regarder abattre des sapins. J'adorais aussi m'éloigner de lui de quelques kilomètres, pour goûter au plaisir de la solitude. A cette époque, il n'y avait pas encore eu « l'accident », et il faisait attention à moi. Généralement, il passait des heures à m'appeler, à crier mon nom dans les bois jusqu'à ce que je réapparaisse au crépuscule. Là, il me punissait sévèrement pour lui avoir fichu une frousse qu'il qualifiait d'inqualifiable. Moi, je riais, insouciante. Comme à mon habitude. La forêt du district sept était tellement plaisante, avec son tapis d'humus aux fragrances boisées ! J'aurais pu reconnaître l'odeur des épines de pin et celle des fougères aussi instinctivement que mon père reconnaîtrait plus tard celle de l'alcool. Mon odorat était conditionné pour la forêt. J'étais une fille des bois, une fille qui aurait dû y passer le reste de sa triste vie.
Et je me retrouvais présentement dans la forêt. Mais ce n'était pas celle du district sept. Sans même ouvrir les yeux, je pouvais sentir que ce n'était pas les pins de mon enfance qui m'entouraient ; ces bois avaient une odeur plus agressive et déplaisante. Même la forêt de l'arène était plus accueillante. Je me rappelais ces framboises que j'avais pu y goûter en compagnie de Skyler, et qui m'avaient procuré plus d'émotion que je n'en avais sans doute jamais ressenti. Maintenant que j'étais morte, de toute manière, mon seul ressenti était la douleur. Car oui, j'étais bien morte. Même si mon cœur battait encore, mon esprit avait péri au même moment où deux canons avaient retenti ; l'un pour signaler mon décès, l'autre pour celui de Skyler. Ma vie désormais n'était plus qu'une brume étrange, ponctuée d'un malêtre certain et d'une douleur étourdissante.

J'allais mourir sous ce pin où je m'étais échouée. C'était tout ce que je désirais, et j'attendais ce moment avec impatience. Plusieurs minutes passèrent. Je crois que je m'étais endormie. A moins que ce fut la mort qui me tirait vers elle ? Car oui, je sentais bien qu'on me tirait vers le haut, que des bras providentiels m'emmenaient vers les Cieux... Et vinrent me frapper au cœur de la poitrine.
Je poussai un cri hésitant entre douleur et désespoir, et sortis de ma léthargie. Ce n'était pas la mort qui m'avait relevée, mais un homme qui se tenait désormais face à moi. Mon champ de vision était plus flou que jamais, mais je parvenais à apercevoir le blason accroché à l'uniforme de ce type. C'était un pacificateur. Mon cri lui avait appris que j'étais encore vivante, et il dardait désormais sur moi un regard mi-amusé, mi-charmeur, mi-psychopathe. « On joue à la rebelle, Miss Blackheart ? » Oh, bon sang, j'aurais mille fois préféré mourir plutôt que me retrouver à discuter avec un benêt de pacificateur. Je détestais les pacificateurs. Au Sept, tout ce qu'ils avaient été capables de faire au cours de mon enfance était d'aboyer, d'accuser et de tuer des innocents. Et bien que cet imbécile me tue, si ça pouvait lui plaire ! Mais quelque chose clochait. A bien y réfléchir, j'aurais dû être légèrement plus affolée que je ne l'étais. Je venais de m'enfuir du Treize, et un pacificateur venait de me tomber dessus alors qu'aux yeux de tout Panem, j'étais censée être morte. Oups, j'allais avoir de lourds ennuis. Et à moins d'être foncièrement idiot, cet homme n'allait pas me tuer. Non, il allait se servir de moi comme d'un trophée. Génial. Déjà il passait son arme sur mon corps frêle, n'hésitant pas à insister sur mes contusions, pour vérifier si je ne cachais pas quelque chose. C'est vrai qu'ainsi, dans ma tunique d'hôpital, à moitié assommée, je représentais un danger effroyable qui méritait un examen approfondi. Ses palpations sur mes blessures me donnaient la nausée, mais étrangement, je ne lui vomis pas dessus. Je n'en avais pas la force. Et de toute manière, je n'avais rien mangé depuis une éternité. Alors je me contentais de tourner de l'œil, mais comme il me maintenait plaquée au tronc, je ne tombais pas.
Alors qu'il s'intéressait de nouveau à moi, je fis un effort de concentration pour diriger mon regard vers lui. Je condensais dans mes prunelles toute la hargne que j'étais encore capable de ressentir. « Ta gueule. Fiche-moi la paix. » Je n'aurais pas cru être dans la mesure d'émettre une injonction si bien formulée et prononcée d'une voix si autoritaire.
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MessageSujet: Re: ❝ SPECTRUM ➜ eglenver&carter   ❝ SPECTRUM  ➜ eglenver&carter Icon_minitimeMer 21 Déc - 13:57

Pour la première fois depuis les Jeux de la Faim, l'adrénaline s'infiltra dans mes veines en me procurant un délicat sentiment de toute puissance. La même sensation de bien-être que j'avais ressenti en défonçant le crâne de ma soeur me plongeait presque dans un état second, et j'adorais ça. Pauvre Blackheart. Je la plaignais vraiment. N'importe quel Pacificateur se serait contenté de la capturer et de la signaler au Capitole, mais elle était tombée sur l'unique qui allait prendre son temps et jouer un peu au chat et à la souris. Mon sourire amusé et dérangé s'agrandit en pensant à toutes les blessures qu'elle avait sur son corps. Une de plus, une de moins... J'avais toujours excellé lorsque je devais mutiler sans tuer, et je dois dire que je luttais contre l'envie de commencer dès maintenant. Elle était si fine, si légère que j'avais l'impression de plaquer de l'air contre l'écorce humide du pin. Je me demandais bien comment elle ne s'était pas faite "tuer" en première dans les Jeux. J'appuyai une dernière fois sur une de ses blessures et relevai la tête en l'entendant parler. Elle me fixa de ses prunelles troubles. Oh. Voilà que Mademoiselle prenait le risque de m'insulter ? Je dois avouer que cela me troubla une ou deux secondes. Jusqu'à présent, personne n'avait pris le risque d'une confrontation frontale avec moi. Et cela me plaisait. Enfin un peu d'action, sinon cela m'aurait sembler bien trop facile. Dans un réflexe, je levai un sourcil, intrigué par la situation. Croyait-elle vraiment que j'allais la laisser tranquille ? Elle avait de l'humour, réellement, ou bien juste une stupidité profonde. Mais soit. Si ses réponses pouvaient m'occuper pendant un moment, alors autant en profiter. Je relâchai son corps en faisant un pas en arrière. Je rangeai mon flingue dans son étui sans quitter Blackheart du regard. Elle était mon joli petit trophée, ma clé pour accéder au pouvoir. La mienne. Autant dire que je n'allais pas la laisser me filer entre les doigts - de toute façon, vu son état, je doutais de ses capacités de déplacement.

« Toujours aussi... rebelle, à ce que je vois. » je lançai en passant ma langue sur mes lèvres sèches. La scène dont j'étais à la fois acteur et spectateur me plaisait et me passionnait. Je ris doucement en ajustant mon uniforme de Pacificateur. Je décidai qu'elle était trop faible pour s'enfuir, et commençai lentement à tourner autour de l'arbre. « Tu as l'air plutôt en forme pour une morte... » je fis en retenant un rire. Je pensai soudainement à l'éventualité que d'autres tributs morts soient au district treize. Peut-être même que ma petite Rosie y serait ? Non. Je l'avais réellement tuée, on ne peut pas résister à un coup de hache en pleine tête, et de toute façon, cela s'était produit bien avant qu'un semblant de rébellion s'installe sur Panem. « Alors dis moi... » Je retournai devant elle, avec toujours le même sourire sadique. « Comment as-tu survécu ? De ce que j'ai vu, tu étais bien morte. » J'avais posé cette question comme si j'en savais déjà la réponse, mais en réalité, je mourrais d'envie de savoir comment une tribut aussi.. banale, avait réussi à échapper au Capitole. Il me suffisait juste sa collaboration pour probablement avoir un pied dans le district treize et pouvoir aider la survie de ma patrie. Une main sur l'étui de mon arme et l'autre dans ma poche, je fixai Blackheart du regard. Elle ressemblait un peu à toutes les femmes avec qui j'avais l'habitude de me détendre le soir venu, et si elle n'avait pas été une rebelle fugitive, ou que ce soit qu'elle était, je me serais fait un plaisir de l'ajouter à ma longue liste de conquêtes.

Dommage. Je soupirai, souriant toujours et tellement que mes joues m'en faisaient mal. « Alors ? » je crachai en replaquant le col de ma chemise proprement. « Si tu me réponds la vérité, je te laisserai une chance de repartir. » Enfin, une chance, c'est plutôt une malchance. Ca ne ferait que ralentir l'échéance. « Je te laisserai dix minutes pour déguerpir avant de me lancer à ta poursuite, comme ça tu pourras prendre un peu d'avance avant que je m'occupe de toi de façon plus officielle. »Je croisai les bras sur ma poitrine, luttant contre le désir de m'occuper d'elle avec ma propre méthode, très peu protocolaire. J'imaginais déjà tous les privilèges que j'allais pouvoir obtenir en livrant cette Eglenever Blackheart au Capitole. J'allais doublement être dans l'Histoire, et on oublierait enfin ma participation désastreuse aux Jeux de la Faim. Mon sourire s'affaissa, se transforma en une expression dure et froide. Elle ne me répondait pas assez vite, et cela m'énervait. J'avais autre chose à faire qu'attendre qu'une petite délurée de seize ans daigne m'offrir la réponse qui allait me propulser à la place de Pacificateur numéro un.
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MessageSujet: Re: ❝ SPECTRUM ➜ eglenver&carter   ❝ SPECTRUM  ➜ eglenver&carter Icon_minitimeMer 21 Déc - 15:33




Plus le temps passait, et plus je sentais mes forces m'abandonner. Si ce pacificateur ne m'avait pas tenue plaquée contre le tronc du conifère au pied duquel je m'étais échouée, je me serais sans doute effondrée au sol. Tel un légume sans volonté. Mais ce n'était pas ce que j'étais, non. Même si j'étais toujours à moitié droguée, même si la douleur de ma jambe, de mon dos et de mon abdomen me lancinait plus que jamais, je ne devais pas me comporter en être veule. Je devais montrer à cet homme qui me tenait en joue que j'étais forte. Que je n'avais pas tenu quatre jours dans l'arène pour rien. Que ma volonté était intacte ! Je devais concentrer tous mes efforts pour me sortir de cette apathie due à la morphine. Au diable mes maux, ma vie était une nouvelle fois en jeu. Car je ne devais pas me laisser abattre. Comment avais-je pu songer à mourir ? Je détestais le district 13. Après m'avoir rendue totalement faible, ils m'avaient même ôté ma rage de vivre, cette rage qui me caractérisait tant. Je devais me ressaisir. « Toujours aussi... rebelle, à ce que je vois. » Le pacificateur semblait toujours s'amuser autant. J'avais envie de lui cracher au visage ; j'essayai d'ailleurs de le faire, mais la salive nécessaire à cette entreprise me manquait cruellement. C'était sans doute dû au froid, et ce n'était pas bon signe – j'étais réellement mal en point. Bon. Tant pis. Mon assaillant décida subitement de me lâcher et de se reculer. Je mis tout mon poids sur ma jambe gauche pour éviter de m'écrouler au sol. Reste forte, Eglenver. Tu dois lui prouver que tu n'es pas une mauviette. Je concentrai à nouveau mon attention pour essayer de regarder ce que le pacificateur faisait, mais il faisait trop sombre pour que je voie quelque chose. A moins que ce soit le flou habituel. Heureusement, un rayon de soleil traversa les branchages pour éclairer le visage de l'homme haï. Il me semblait que la brume troublant mes rétines s'évaporait peu à peu. Ouf ! Je pouvais donc observer le pacificateur autant que je le pouvais. C'était un point positif non négligeable. Mais cela ne m'était pas grandement profitable, car en le regardant, je me démotivais un peu plus. Il était grand ; très grand, large d'épaules, et solidement bâti. S'il le désirait, il pouvait me briser d'un mouvement de bras. Je déglutis avec difficulté. Mais je ne devais pas baisser les bras – j'en avais vu d'autres.

Le pacificateur se mut alors, et je craignis qu'il décide de me blesser. Mais il se contenta de tourner autour du pin contre lequel j'étais affalée. J'ajustai ma vision et parvins à lire le nom qui figurait juste au dessous de son insigne, sur sa poitrine. Russeltown. « Tu as l'air plutôt en forme pour une morte... Alors dis moi... Comment as-tu survécu ? De ce que j'ai vu, tu étais bien morte. » Qu'il était observateur ! Bon. Je n'aurais pas dû me leurrer ; il était sans doute aussi limité que tous ses collègues pacificateurs. Il s'arrêta devant moi, de nouveau, mais je ne pipai mot. Ça l'agaçait sans doute. Moi, ça m'amusait beaucoup. Je pouvais voir un signe d'impatience dans son regard vil, et une moue agacée se peignait doucement sur son visage. D'ailleurs, à y réfléchir, s'il n'était pas un pacificateur et s'il ne désirait pas ma mort, j'aurais pu le trouver beau. C'était assez comique. Il me fixait toujours, en me souriant d'un air mesquin qui ne trompait pas. Il cracha au sol avant de reprendre la parole. Très élégant. « Si tu me réponds la vérité, je te laisserai une chance de repartir. » Qu'il était mignon ! J'émis un rire sincère et moqueur, qui l'énerverait sans doute. « Va te faire voir. » Je lui souris avec toute la méchanceté que j'étais capable de ressentir pour lui. Ça ne sembla pas le déstabiliser, puisqu'il reprit presque aussitôt. « Je te laisserai dix minutes pour déguerpir avant de me lancer à ta poursuite, comme ça tu pourras prendre un peu d'avance avant que je m'occupe de toi de façon plus officielle. » Etait-il assez idiot pour penser que j'adhérerais à sa proposition ? Si c'était le cas, je l'avais surestimé : il était tout à fait débile. Mais il semblait bien y croire, puisqu'il croisa ses bras, face à moi, sans ciller. Je pris mon temps avant de répondre, pour le tester un peu, mais il ne bougea pas. « Je ne pense pas que tu sois en mesure de faire ce genre de chantage. C'est moi qui ai l'information qui t'intéresse. Et je ne te la donnerai pas. Du moins, je ne le ferai pas si tu te comportes de cette manière. » Mais dans cette position, acculée contre un arbre, je n'inspirais pas franchement l'autorité. Alors, puisant dans mes réserves, je fis un pas en avant, pour venir me placer juste face à lui. Lorsque je sentis l'os de ma jambe craquer sous mon poids, je réprimai un haut le corps. Allons, je ne devais pas faire ma petite nature. J'avançai à nouveau, et Russeltown, malgré ma proximité, ne broncha pas. Je me mis sur la pointe des pieds et lui soufflai au creux de l'oreille : « Si tu me soignes et me laisses m'enfuir dans un District, alors je te donnerai toutes les infos que tu souhaites sur le Treize. Et alors tu révéleras tout au Capitole, et tu deviendras plus riche que quiconque. Tu seras décoré par le président Snow. » Je me reculai légèrement, pour qu'il puisse apercevoir mon sourire. J'adorais jouer ce genre de jeu. Je ne me sentais même pas en position de faiblesse. « C'est ce qui te plairait, hein, Russeltown ? La célébrité. L'argent. Tout ça. Si tu me protèges, c'est à toi. » Je crois que le fait d'entretenir une conversation si intéressante faisait passer ma douleur au second plan, et je reprenais un peu de mes couleurs.
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MessageSujet: Re: ❝ SPECTRUM ➜ eglenver&carter   ❝ SPECTRUM  ➜ eglenver&carter Icon_minitimeMer 21 Déc - 19:36

La voilà qui faisait la maligne devant moi. Situation qui sortait plutôt de l'ordinaire. Tout le monde se soumettait à mon autorité, que ce soit de gré ou de force. Par ma carrure imposante, mon statut de Pacificateur, ou simplement par mon charme naturel, j'arrivais toujours à avoir ce que je voulais. Et autant dire simplement que je supportais très mal que Blackheart ose me tenir tête ainsi. Je résistai à la pulsion animale de dégainer mon arme et d'appuyer sur la détente. Je me devais de rester calme, retrouver les conseils que l'on m'avait donné pendant ma formation de Pacificateur pour garder mon sang-froid. Mais ma petite rebelle avait raison. C'était elle qui avait les réponses à mes questions, et aussi énervant que cela pouvait me sembler, je devais suivre ses règles du jeu. Pas les miennes. Entre chaque phrase, elle prenait son temps, et je ne savais pas si c'était à cause de ses blessures douloureuses ou juste pour me tester. Je décidai que je m'en fichais - après tout, j'avais survécu aux Jeux, alors un peu d'attente ne pouvait pas me faire de mal. Elle s'approcha de moi lentement, avec autant de grâce qu'un manche de balai. Ma respiration se coupa et mes poings se serrèrent contre ma volonté. Personne n'était autorisé à avoir une telle proximité avec moi sans que je ne le décide. C'était mon credo, avec une dizaine d'autres, tous axés sur la même idée : je suis le prédateur. Mais là, réagir comme je voulais le faire, c'était perdre contenance et mon aller-simple pour la reconnaissance éternelle et l'entrée dans l'Histoire. Je me concentrai sur ses mots susurrés à mon oreille, me retenant de rire. Quoi ? La cacher et la soigner avant de la remettre dans un district pour avoir ce que je voulais ? Comme si j'allais lui faire confiance. Mes lèvres s'étirent en un sourire sincère. Plus celui d'un psychopathe ou d'un séducteur, non, j'étais réellement amusé par ce qu'elle pensait pouvoir me faire faire. Mais, elle avait prononcé ces mots avec tellement de sérieux, avait compris ce que j'attendais tellement rapidement que c'en était presque troublant. Je restai cependant de marbre, alors qu'elle reculait et qu'elle reprenait. Elle appuya sur mon nom de famille comme je l'avais fait pour le sien, et son intonation m'exaspérait presque. J'avais l'impression qu'elle insinuait que ma célébrité s'était affaissée avec le temps. Après tout, cela faisait dix ans... Ou bien juste elle ne se rappelait pas de moi. Elle devait être âgée de tout au plus six ans lorsque j'ai gagné. On ne pouvait pas m'avoir oublier si facilement. Je levai un sourcil, ne paraissant pas plus impressionné que cela. « Mais je suis déjà plutôt célèbre, ma petite Eglenver. Tu aurais pu rejoindre mon clan très fermé des tributs gagnants si tu avais réussi à te battre jusqu'au bout. Je me serais fait un plaisir de te proposer une formation de Pacificateur. » Mon sourire sincère reprit sa forme habituelle. « Quant à la richesse, je n'ai rien à envier aux habitants du Capitole. » je précisai.

Avant même les Jeux, j'étais l'un des gamins des familles les plus riches du district, et autant dire qu'avec mes revenus de gagnant et de Pacificateur, je pouvais sauver une quarantaine d'habitants du onze ou du douze en un seul mois. Si j'étais généreux, ce qui n'était bien évidemment pas le cas, bien au contraire. Je pris une grande inspiration, un peu hésitant. Je restai debout une à deux minutes, dans le silence, observant les traits de Blackheart et réfléchissant à toute vitesse. C'était une situation sans issue, du moins pour moi. Elle ne me donnerait jamais ce que je voulais selon ma méthode. Et au pire, si elle s'avérait ne rien savoir sur le district treize, je pourrais tout aussi bien loger une balle dans son crâne. Je me mis de dos, décrochant mon talkie-walkie accroché à ma ceinture. J'appuyai sur un bouton et lançai sèchement des mots à mon interlocuteur. « Ici Pacificateur Carter Russeltown. Besoin de remplacement sur la zone Z13. Dois rentrer en urgence. Pas la peine d'envoyer de véhicule. Terminé. » L'appareil grésilla après un long moment, et on me répondit d'une voix métallique. « Message reçu, chef. Terminé. » Je me retournai vers Blackheart, qui - bien heureusement - était toujours là. « Il y a une heure de marche jusqu'à mon appartement de fonction. De ce que j'ai vu, tu as pas mal de blessures, je vais devoir te garder un certain temps. » Ca allait être la première fois qu'une femme passerait plus d'une nuit chez moi, et à vrai dire cela me rendait un peu à cran. J'allais devoir partager mon espace vital avec Blackheart pour une durée indéterminée. Autant dire l'enfer sur Terre. Je me motivais cependant en pensant à tous les privilèges que Snow allait m'offrir, et cela me réconforta assez pour que je me décide à ce que nous nous mettions en marche. Je m'orientai vers le nord et commençai à marcher, faisant signe à la jeune fille de me suivre.

Je ne m'inquiétais même pas du fait que la pauvre n'avait sûrement pas les moyens de tenir une heure de marche en pleine forêt, elle avait choisi ce jeu-là, elle en assumait les dommages collatéraux. Mes pieds me portaient rapidement et je multipliais les grandes enjambées sans effort. Tout en marchant, je réfléchissais à quel mensonge j'allais donner à mon unique supérieur pour expliquer ma fuite de mon lieu de travail. Sans parler du fait que je ne pouvais pas me résigner à la laisser seule, en journée. Dans l'immédiat, elle se révélait plus être un boulet qu'autre chose. Je m'arrêtai un instant pour vérifier où elle se trouvait. Elle était vraiment lente et ça m'énervait. « Tu te bouges, oui ou merde? » C'était vulgaire, certes, et peu gentleman, mais je me réservais le droit de me comporter ainsi avec elle. Après tout, elle ne voulait qu'être héberger et soigner, pas que je la traite comme une princesse.
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