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 CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.

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Hunter Blackbird-Crowley
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MessageSujet: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeDim 5 Aoû - 13:50

GIF & MUSIQUE À VENIR
Cette période de l’année était ma préférée. Principalement parce que les jeux se déroulaient depuis quelques jours, et que le visionnage de ces derniers ne me laissaient pas indifférents. Ces jeunes gens étaient plus sanguinaires d’années en années, et certains faisaient preuve d’une imagination incroyable pour enlever la vie de leur ennemi. Il m’arrivait parfois de noter des idées grâce à eux. L’envie de survivre était plus forte que la raison, et cela nous offrait un spectacle absolument délicieux. Hormis les cannibales. C’était très drôle à voir, mais ils étaient bien les seuls qui ne m’inspiraient rien pour mes prochaines tortures. En parlant de ça, j’avais le mauvais pressentiment qu’elles allaient devenir de plus en plus rares. Les nouvelles responsabilités que l’on m’avait confiées me faisaient incroyablement plaisirs. Mais j’allais passer plus de temps à coordonner des opérations désormais, et moi sur les punitions. C’était une idée qui me paraissait improbable. De ce fait, je devais faire preuve d’intelligence. Mes nouveaux postes de chef pacificateur du district un et de chef des opérations contre le treize étaient un cadeau. Je n’allais pas le laisser filer entre mes doigts. J’allais être malin. Je m’étais entouré d’hommes de confiances, sélectionnant avec attention les soldats qui allaient m’être utile ces prochains mois. Pas question d’être simplement un pacificateur sanguinaire. Désormais j’étais un chef, un leader, et j’allais donner cette image. Je devais frapper fort pour ma première mission. Je ne devais pas juste arrêter des rebelles et les emprisonner. Je devais montrer qui je suis et ce dont je suis capable. Quoi de mieux pour frapper fort que de retourner le cerveau a quelqu’un ? Cela parait impossible, et pourtant. Les technologies du Capitole y étaient capables. Et si elles n’y parvenaient pas, les coups allaient s’en charger.

Je tournais en rond depuis plusieurs minutes dans cette pièce sombre et humide. Contrairement à ce que mon attitude pouvait laisser paraitre, j'étais submergé par l'excitation. J'attendais impatiemment l'arrivée de mes hommes, comme un gamin pouvait attendre Noël. Je fixais la porte à mesure que mes pieds faisaient les cents pas. L'attente devient interminable, insoutenable. Et si quelque chose s'était mal passé ? Mes sbires étaient assez stupides pour foirer un simple enlèvement, même avec une cible aussi faible que Clay. Les minutes passaient, et mon excitation augmentait chaque seconde. Ce n'était pas bon signe pour Clay. Plus le temps passait, plus j'imaginais d'innombrable scénarios, tous menant au même résultat : la perte de conscience de Clay. Je ne souhaitais pas sa mort. J'avais d'autres plans, plus terribles, plus fous, et qui causeraient plus de mal. Et ces derniers devenaient de plus en plus sombres à mesure qu'on me faisait attendre. J'avais envie de le détruire, de détruire tout ce qu'il avait construit, de rendre à néant tous ses espoirs d'oublier notre petite rencontre dans les bois quelques mois plus tôt. J'allais le détruire. Lui, et surtout Julian. Ils allaient comprendre, ils allaient comprendre ce que c'était de souhaiter être mort. Notre rencontre dans les forêts du district sept n'était qu'un avant-goût. Ce soir-là, Clay n'avait à faire qu'à un simple Pacificateur. Désormais, j'étais un chef. Chef. Ceci impliquait l'autorité, le pouvoir et la sécurité. La sécurité était un atout non-négligeable dans les prochaines heures. Je n'allais pas courir le risque d'être puni pour m'être acharné inutilement sur un brave gars. Je n'avais pas à craindre mes supérieurs. Puisque désormais, c'était moi le supérieur. Je n'avais de compte à rendre à personne si ce n'est à moi. Et je vivais très bien à l'idée de détruire la vie d'un homme. Il faut dire que, techniquement, je n'allais pas le détruire. Juste le briser psychologiquement, ce n'est même pas dit qu'il se souvienne de ce qu'il se passera ce soir. Il aura la vie sauve, et c'était déjà un signe que l'importance de mon poste me faisait gagner en maturité. J'étais presque devenu censé, préférant la violence psychologie à la violence physique. Perdu dans mes pensées, je sursautais presque lorsque la porte s'ouvrit, m'offrant la vision d'un Clay coincé entre deux molosses. Je priais ces derniers de déguerpir par un signe de tête, ordre qu'ils exécutèrent immédiatement, poussant le jeune homme dans la salle avant de refermer la porte derrière eux. Je continuais à faire les cents pas, attendant que Clay s'adapte à son nouvel environnement. Dès qu'il semblait avoir pleinement conscience de la situation, je m'abaissais à son niveau. « Clay. Ravi de te revoir. » Je n'avais aucun doute quant à l'identité du frère Kennedy-Fawkes qui se trouvait face à moi. Je ne comptais pas reproduire la même erreur que lors de notre précédente rencontre dans les forêts du district sept. De plus, la cicatrice que le jeune homme arborait sur le front ne pouvait appartenir à Julian. Je reconnais mes œuvres entre milles, et j'avais l'une de mes plus belles réussites face à moi. J'étais réellement ravi de le revoir, principalement parce que je ne cessais de penser à la suite de notre rencontre, cette suite dont il n'était pas au courant, ces plans qu'il ignorait encore. « Je regrette vraiment que notre précédente rencontre se soit aussi vite interrompue. » Un léger sourire étira mes lèvres, tandis que je me relevais. Il n'allait pas tarder à faire de même et sûrement tenter de s'échapper, mais ce serait peine perdue, bien évidemment. « Reprenons où nous en étions la dernière fois, si tu le veux bien. » Il n'eut le temps de réagir que mon poing vint s'abattre sur son visage.
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeLun 6 Aoû - 20:03





« SOME PEOPLE LOVES HEALING PEOPLE, OTHERS LOVE TORTURING. »


La légère brise qui venait effleurer ses joues ne faisait que le consolider dans son choix d’évasion. A présent guéri de ses blessures, même si sa pommette lui faisait encore un peu mal, le médecin avançait lentement dans la forêt, comme s’il s’agissait de celle qu’il avait toujours connu. Pourtant, il était loin du District 7 encore, même si c’était sa destination. Rentrer chez lui, parler éventuellement avec Callie. Oui, c’était ce qu’il souhaitait le plus depuis des semaines, enfermés dans les souterrains du Treize qu’il n’aimait pas trop. Pourtant, niveau équipement chirurgical et plantes médicinales, il ne fallait pas nier qu’ils étaient au top, mais on ne pouvait rien contre ses origines et Clay était clairement habité par celles-ci. Son District lui manquait énormément, et il s’en voulait éperdument de n’avoir pu être là pour la Moisson, afin de conseiller les deux tributs, même si ça aurait signifié braver les interdits. En attendant, et contre l’avis de son jumeau, le jeune homme rebroussait chemin vers le Sept en espérant de ne pas se faire coincer. Capuche sur la tête, il se méfiait de chaque passant qu’il ne connaissait pas. Malheureusement, alors qu’il dépassait le District 9, sa route fut coupée par des embuches. Deux Pacificateurs armés qui barraient clairement le passage qu’il avait emprunté la première fois, c’était comme s’ils savaient que certains l’utilisaient. Soit, Clay réussit tout de même à les éviter, passant par un autre chemin qu’il creuse dans la terre humide pour passer sous le grillage électrique. Une fois dans la forêt, il soupira, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine sous le joug de l’instinct de survie, ou la peur. Sûrement les deux mélangés, car depuis sa mésaventure avec Hunter, il craignait de se voir attrapé de nouveau. Il était cependant loin d’imaginer que la malchance lui tomberait dessus, et que ces deux Pacificateurs là n’attendaient qu’une seule chose : son éventuel passage. Autrement dit… Lui.

La lumière nasillarde des néons lui agressait la rétine, l’obligeant à papillonner des yeux à force de passer de la lumière à l’obscurité. Trainé par les deux molosses, le médecin craignait l’arrivée. Depuis les environs de la forêt du 9 qu’il voyait la lumière du jour de façon occasionnelle. Tentant de son mieux pour résister, Clay demeurait fatigué, il n’avait fait que ça, lutter, depuis que les Pacificateurs lui avait mis la main dessus pour il ne savait quelle raison. Oh, il l’imaginait bien, mais on ne pouvait jamais être sûr avec ces bêtes là. Trainant des pieds, essayant de faire contre poids, rien n’y faisait, ils continuaient de déambuler dans les couloirs de ce bâtiment pourri du Capitole. Jamais Clay n’avait voulu y mettre les pieds, et voilà qu’il s’y trouvait, et dans son for intérieur il sentait combien il était foutu, mais une chose était sûre, il ne trahirait jamais son frère, ni les rebelles ni qui ou quoi que ce soit d’autre. Plutôt mourir que de leur faire ça, il se l’était juré, même si aujourd’hui il regrettait clairement sa vie d’avant, il regrettait d’avoir plus ou moins pris part à tout ça. Oui, au fond il regrettait de s’être évadé du Treize en pauvre fou qu’il était devenu suite à son entrevue avec Hunter. Ah si seulement il savait avec qui il avait rendez-vous, sûrement redoublerait-il d’efforts… Le stress qui montait en son sein commençait à être insoutenable, et les néons qui agressaient ses prunelles émeraude ne faisaient que l’agacer purement et simplement, si bien que, même silencieux, il se remit à freiner le « convoi » comme il put, mais une nouvelle fois rien n’y fit, et ce fut finalement un coup dans le bas ventre qui le cloua et l’empêcha quasiment de marcher, se laissant finalement trainer dans ces maudits couloirs.

La porte s’ouvrit en un grincement macabre tandis que les Pacificateurs envoyaient gentiment valser le médecin dans la pièce. Encore sombre cette pièce. Atterrissant à plat ventre contre le sol froid et humide, Clay laissa échapper un grognement. La cicatrice sur son front ne semblait tromper personne, on ne l’avait pas appelé Julian comme il s’était attendu à ce que ce soit le cas. Néanmoins, plus les heures n’avaient passées, et plus le jeune homme s’était demandé si c’était réellement son jumeau que l’on voulait. Et l’angoisse se fit ainsi d’autant plus grande et tenace. Pourquoi le vouloir lui ? Qu’avait-il de si précieux ? C’était obligatoirement lié à son frère, il en était persuadé, mais que comptaient-ils mettre en œuvre ? Etaient-ils donc assez fous pour croire que Julian volerait sans réfléchir à son secours ? Oh il en était bien capable mais Clay avait mis un point d’honneur à ce qu’il ne le fasse pas. Jamais. Après tout, même s’il était dans de beaux draps, le jeune homme saurait s’en sortir, il n’était pas un Kennedy-Fawkes pour rien. Du moins c’était ce qu’il pensait pour se rassurer. N’ayant réellement prêté attention à la présence d’une personne dans la pièce, Clay commençait à se redresser lentement alors que la porte se refermait violemment sur les deux abrutis. En guise de réponse, il cracha sur celle-ci. De mauvaise humeur, il n’avait clairement pas envie de rester coincé ici, mais il n’avait pas le choix hélas. Laissant un soupir s’échapper de ses lèvres, ce ne fut que lorsqu’il entendit la voix significative du Pacificateur et qu’il vit son horrible face qu’il esquissa un léger sursaut en l’observant avec appréhension. L’entendre prononcer son nom lui glaça le sang, si bien qu’il se mit assis comme une furie en fronçant déjà les sourcils. Il sortit à nouveau son calme légendaire, bien qu’à l’intérieur il bouillonnait à la fois de colère et de terreur. « Hunter. Toujours aussi moche à ce que je vois. ». Ce n’était pas très aimable mais… C’est tout ce qu’il avait trouvé de mieux à dire et lui aussi connaissait son nom à présent. Ne comprenant toujours pas ce qu’il faisait là, la présence du Pacificateur ne laissait rien prédire de bon, et ça, le médecin le sentait au plus profond de ses tripes, et à en juger par l’air vainqueur d’Hunter, il avait une très mauvaise idée derrière la tête. Le voyant se redresser, Clay fit de même, se mettant déjà debout sur ses deux jambes. Les paroles du type résonnèrent jusqu’à ses oreilles, si le Pacificateur regrettait, lui en revanche… « Je t’avais laissé pour mort. ». Oui, déduction qu’il avait fait après s’être en allé du District 7, mais il fallait croire qu’il était réellement coriace. Tout comme lui dans le fond. Relevant la tête vers lui, il n’eut le temps que de voir son poing s’abattre sur son visage, faisant d’ores et déjà couler le sang dans sa bouche. Le goût métallique du liquide rougeâtre était désagréable aux yeux du médecin qui venait déjà de se rattraper contre le mur pour s’empêcher de tomber. Légèrement sonné, la colère reprit le dessus, la violence toujours la violence, il en avait marre de ça. Pourquoi toujours s’acharner et user de la violence ? Il était fatigué de ce monde, fatigué de tout ça, au fond peut-être serait-il plus facile de mourir pour ne plus rien savoir… Se redressant une seconde fois, Clay toisa le Pacificateur du regard pour finalement lui cracher du sang au visage. Oui, ses poings étaient serrés, mais le jeune homme valait mieux que ça…
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Hunter Blackbird-Crowley
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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeMar 7 Aoû - 0:18

Les cellules du Capitole étaient synonyme d'horreurs pour beaucoup d'hommes les ayant visités. Principalement parce que la plupart d'entre eux n'en ressortent pas indemnes. Dans le meilleur des cas, ils sont morts. Dans le pire des cas, ils sont mutilés, torturés et fragilisés. Les chanceux ne sont pas ceux qui échappent aux cellules, mais bel et bien ceux qui y restent. Or, la plupart des prisonniers sont des rebelles. La mort est une échappatoire, une fuite, un cadeau qu'on leur offre. Il est bien plus facile de faire passer le message, de leur montrer que nous sommes là, prêts à combattre, en renvoyant leurs petits soldats en mauvais état. Cela passe par un ou deux membres arrachés, des semaines de tortures psychique et psychologique, et un lavage de cerveau comme il se doit. Et ça fonctionne. Il n'y avait qu'à voir cette Kathleen Harper, cette chasseuse des plus idiotes que j'avais déjà eus l'occasion de rencontrer avant qu'elle soit moissonnée, qui avait été sauvée par le treize après sa mort. Ces derniers n'avaient rien trouvés de mieux que de la former comme soldate, puis de l'envoyer en mission en compagnie de trois autres boulets. Qu'espéraient-ils ? Que ce visage montré à travers tout Panem allait être méconnaissable simplement parce qu'elle avait pris quelques rides suite aux épreuves qu'elle avait vécues ? Elle n'avait pas mis longtemps avant d'être capturée, puis maintenue dans ces mêmes cellules durant des semaines. À force de coups et de mots bien choisis, cette dernière s'était retournée contre son propre camp, alors même qu'elle était l'une des personnes les mieux placées pour détester la dictature du président Snow. Ainsi donc, Clay n'allait être qu'une formalité. Bien que son frère ait participé aux Jeux, il était revenu en vie. Et je devais admettre que malgré ma haine portée à Julian, il avait été l'un des meilleurs concurrents l'année de sa victoire. Clay détestait le gouvernement autant que son frère désormais, depuis notre précédente rencontre. C'était un fait. Mais il n'était pas comme Julian, pour qui la violence était un passage obligé pour anéantir les personnes se mettant sur son chemin. Clay était plus pacifiste, plus calme, plus discret. C'était là son principal atout. Sa ressemblance avec Julian pouvait lui causer bien des tords, mais sa facilité à discuter sans donner le moindre coup était une qualité non-négligeable pour les plans que j'avais prévus pour lui. Certes, je n'appréciais guère les Pacificateurs trop mielleux, qui privilégiaient le dialogue aux châtiments. Cependant, ce n'était qu'un détail. Clay était fragile. Il ne le montrait pas, mais en étudiant son cas, il était facile de deviner que ses fissures pouvaient se briser à tout moment. Être dans l'ombre de son jumeau durant plus de vingt ans, assisté à la transformation de cet adolescent en tueur sanguinaire, être pratiquement tué dans la forêt de son district, risquer sa vie pour sauver son frère puis fuir au district treize... Cela pouvait sembler peu pour certaines personnes, mais mis ensemble, ces événements peuvent pousser au blackout. Clay n'y était pas encore, mais avec un peu de patience, il ne tarderait pas à craquer. Sans compter que désormais, grâce à mon nouveau poste, j'avais pu enquêter au sein du district sept, grâce à mes hommes, et que j'avais appris l'existence d'une jeune femme dénommée Callie, plutôt jolie de plus.

Clay ressemblait à un lion en cage. Il n'allait pas tarder à perdre des forces s'il s'agitait ainsi. Du moins, c'est ce que je croyais, puisque étonnamment, dès qu'il eut craché sur la porte et compris qu'il ne pourrait sortir, il semblait se calmer. Au final, ce n'était pas très surprenant. Clay était beaucoup plus calme et raisonnable que son jumeau, même s'il n'avait pas sa langue dans sa poche. J'allais probablement bientôt le constater, dès qu'il se décidera à prononcer la moindre phrase. Il devait sûrement s'adapter à ce nouvel environnement des plus sombres. Lui qui avait tenté de s'échapper des souterrains du treize, le voilà à nouveau coincé comme un rat. Comme quoi, la fuite n'a pas que du bon. « Hunter. Toujours aussi moche à ce que je vois. » Je laissais échapper un léger rire. Si sa réplique était sa seule défense, il allait me causer un sérieux fou rire. Je savais analyser les paroles des gens, et à n'en pas douter, Clay appréhendait le reste de la soirée. Il faut dire que l'environnement ne lui laissait pas de doutes quant au déroulement des prochaines heures. Plus vite il comprenait, plus drôle se serait. J'attendais avec impatience ce moment où il se décomposerait, quand je lui annoncerais la nouvelle carrière qu'il embrasserait, celle que j'avais prévu pour lui. Alors que je me redressais, le jeune homme fit de même. Visiblement, il n'acceptait pas l'idée que je lui étais supérieur. « Venant de la part d'un homme qui sera bientôt qu'un tas de sang, je le prends comme un compliment. » C'était dit, Clay savait désormais à quoi s'attendre. Je ne comptais pas l'épargner ce soir. Peut-être sa vie, mais pas sa santé mentale. Il allait bientôt sombrer, et j'avais hâte. « Je t'avais laissé pour mort. » Au moins, il n'avait pas oublié le déroulement de notre précédente rencontre. Durant celle-ci, il avait bénéficié d'un coup de chance et était parvenu à s'échapper, mais pas cette fois. Le jeune homme repris peu-à-peu ses esprits, me gratifiant au passage d'une belle tâche de sang sur le visage, que j'essuyais d'un revers de main. Les crachats, une routine lorsque nous sommes Pacificateur. « Tiens, je pensais la même chose de toi. » Il n'était pas reparti en meilleur état de notre petite escapade forestière, la cicatrice qu'il arborait sur le front le prouvait. « Discutons un peu, veux-tu ? En réalité, ce n'est pas comme si tu avais le choix. » Je laissais échapper un nouveau rire, fis craquer mes phalanges les unes après les autres, avant de reprendre. « J'ai prévu de nombreux projets pour toi, Clay. Est-ce qu'une carrière de Pacificateur te plairait ? » Je connaissais déjà la réponse, mais je ne pouvais m'empêcher de vouloir une véritable réponse. Je voulais qu'il se défende, qu'il fasse preuve de ce sarcasme qui le représentait si bien. Je savais que rien que cette idée, lui en uniforme de Pacificateur, le dégoûterait. Et c'était d'autant plus drôle.
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeMar 7 Aoû - 16:50





« I’M NOT UGLY AS YOU ARE. »



Doutes, angoisses et ténacité. Voilà sûrement ce qui pouvait définir le jeune homme à l’heure actuelle. Oui, Clay était fragile dernièrement, mais ça ne l’empêchait pas de résister et de se montrer plus ou moins coriace. Le penser totalement faible était une erreur, en réalité, il était juste perturbé, car très loin de chez lui et visiblement dans de sales draps. Se trouver dans une cellule comme celle-ci n’aidait pas à rester censé très longtemps, c’était humain d’avoir des doutes, il le savait, mais il fallait croire que chez les Pacificateurs on ne l’était plus tant que ça. Humain. Ainsi, le médecin usait beaucoup plus de mots que de violence mais il savait ce dont il était capable, cette colère et cette rage chez les Kennedy-Fawkes n’étaient pas anodines, bien au contraire, et à l’image de son jumeau il en était doté lui aussi, il l’utilisait simplement différemment, et à l’heure d’aujourd’hui il était beaucoup plus fatigué. Fatigué de laisser libre cours à cette violence qui n’était pas totalement sienne, une violence dont il ne voulait pas user et pourtant on l’y obligeait constamment depuis des semaines. Oui, ça allait faire bientôt un mois et demi qu’il restait sur la défensive, et qu’il n’avait quasiment soigné ou sauvé personne. Au fond de lui la situation le pesait énormément, se sentir inutile et impuissant ne l’aidait pas à aller mieux, il s’enfonçait lentement et c’était pour cette raison qu’il cherchait à retourner chez lui. On aurait pu le tuer là-bas que ça ne lui aurait rien fait, car il aurait été chez lui, dans sa maison, dans son District et dans sa forêt. Ici, aucune brise, aucun air car il n’y avait aucune fenêtre. Un souterrain, encore un, un énième, il avait eu raison de comparer le District Treize au Capitole, au fond c’était la même chose, le même genre de fonctionnement, même si le Treize avait le bénéfice d’être un chouilla plus confortable. Effleurant sa lèvre inférieure du bout des doigts, Clay se remit à contempler celui qui lui causait bien des soucis depuis cette rencontre en forêt. L’obscurité n’aidait pas à y voir bien clair et le pauvre néon planté au dessus de sa tête, grésillant comme une ampoule attirant les mouches était tout aussi dérangeant. Pris au piège entre quatre murs et aucune échappatoire possible, c’était donc là son fardeau quotidien depuis un mois et demi. Des murs, des néons, des souterrains et des Portes blindées.

Un nouveau soupir s’échappait de ses lèvres tandis qu’il levait les yeux vers ce néon à la lumière pâle et sans saveur. A l’image de la cabane en forêt, il analysait, observait, et faisait ses propres déductions. Encore une fois il cherchait une potentielle sortie, mais la chose était beaucoup plus compliquée cette fois-ci. Ainsi lacéré dans les griffes du Capitole, même si, par le plus grand des miracles il arrivait à sortir dans ces couloirs il n’en trouverait jamais la sortie. Pire encore, la ville elle-même n’était qu’un labyrinthe pouvant le mener à sa perte. Oui, le médecin devait se rendre à l’évidence, il était bloqué ici cette fois, et même ses tentatives suicidaires n’y changeraient rien. Il fallait cesser de courir sans pour autant se rendre. Ne restait donc plus que la parole… Et le gain de temps. Toutefois, Clay n’était pas doué pour être fairplay, ni même agréable avec quelqu’un qu’il n’appréciait pas. Le jeune homme savait agir de façon différente selon la personne en face de lui, et dans le cas présent, il ne voulait certainement pas montrer une quelconque crainte vis-à-vis du Pacificateur qui le narguait de ses sourires mesquins. Le faire rire n’était pas dans ses intentions mais entendre un rire était mieux qu’un cri, même si en guise de seconde réponse il lui accorda un joli crachat rouge en pleine figure, c’était toujours mieux que répondre par les poings. Poings serrés, le médecin se tourna légèrement vers la porte inlassablement fermée et verrouillée. Et le doute continuait de s’insinuer dans ses veines, pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Et surtout… Pour quoi faire ? La dernière question eut sa réponse de façon bien rapide. En effet, se faire nommer comme un futur tas de sang laissait prédire la suite des évènements, mais Hunter semblait enclin à discuter un peu, chose qui n’allait pas pour déplaire à Clay qui mourrait d’envie de comprendre et ne pouvait s’empêcher d’analyser les gens, comme s’il se sentait obligé de faire ne serait-ce qu’une petite chose pour aider autrui. Car au fond, c’était tout ce qu’était le médecin : « un preux chevalier défenseur », en termes plus modernes, il faisait de son mieux et pensait toujours aux autres, peu importait leur catégorie ou leurs origines, même si dans le cas du Pacificateur, c’était difficile de penser de la sorte…

Arquant un sourcil face aux mots d’Hunter, le jeune homme pencha la tête sur le côté, sur ses gardes et légèrement crispé. La taille de la pièce n’aiderait pas à éviter un potentiel combat au corps à corps, mais pour l’heure il esquivait au mieux, les cicatrices étaient encore trop fraîches. Le craquement sinistre de ses os ne fit nullement sourciller le médecin, qui ne le quittait pas des yeux, l’observant avec un certain dédain mélangé à du mépris et de la méfiance. Ca faisait beaucoup de choses en un seul regard mais c’était la stricte vérité, car en son sein les émotions ne faisaient que se mélanger constamment. A l’évocation d’une carrière en tant que Pacificateur, Clay fronça les sourcils et se rapprocha de la porte avant de finalement laisser apparaître un fin sourire en coin.

« Je dois vraiment répondre ? ». Nouveau sourire tandis qu’il laissait un silence s’installer le temps de quelques secondes. Si bien qu’il reprit toujours aussi calmement. « Vous ne pensez donc qu’à ça hein ? Vous… Les Pacificateurs. La violence est votre seul et unique credo, n’est-ce pas un peu redondant et lassant ? Vous vous dites meilleurs que les rebelles, meilleurs… Que tous les habitants du District, mais est-ce que tu crois un seul instant qu’une armée d’habitants, aussi pouilleux pourraient-ils être, ne serait pas à même de terrasser votre stupide secte à deux balles ? ». Courte pause, pendant qu’il faisait deux pas sur le côté, restant dans le périmètre de la porte, comme s’il bouchait la sortie. « Je hais la violence au plus profond de mon âme, voir des gens l’utiliser à tout bout de champ me répugne et je vaux clairement mieux que ça. Ils valent mieux que ça, que vous et que le Capitole. Le Capitole n’est rien qu’une énorme blague à échelle nationale. Que ce soit les jeux ou le reste, la tyrannie. Tout n’est que violence, mais croyez bien que ce genre de choses pourrait se retourner un jour contre vous. Je t’entends rire d’ici, car c’est la seule chose que toi et tes hommes sachiez faire. Je ne mange pas de ce pain là, ton invitation de carrière peut donc rester au fond de ta gorge. J’ignore quels sont tes plans avec moi mais tu perds ton temps. Tu me crois assez fou pour te donner tout ce que tu veux ? ». Il souffla, effectuant encore quelques pas sur le côté, comme un lion en cage qui ne comprenait pas le but de son interlocuteur. « Je me demande ce qui peut bien pousser un homme, ou même un jeune à rejoindre vos rangs. Je doute réellement que vous ayez le choix, vous devez sûrement être choisis, ou tirés au sort comme ces pauvres gamins qui ne demandent rien à personne. Oui, au fond je me demande, et suis tout autant peiné de voir des hommes atterrir aussi bas… Je me demande sincèrement ce qui a pu pousser un homme tel que toi à être aussi avide de vengeance et de sang… Je doute que tu sois né avec ce goût du sang dans la bouche et dans tes veines. Certaines choses me dépassent, mais elles pourraient bien tous vous dépasser aussi. ».

Hunter voulait parler, alors… Ils parlaient. Même si Clay n’était pas dupe, il savait pertinemment que ses paroles seraient veines. Pourtant, ce qu’on lisait sur ses traits de son visage relevait réellement de l’incompréhension et d’une pitié évidente. L’expression de haine datant de quelques secondes plus tôt n’était plus, pour l’instant. S’il y’avait bien une chose que Clay savait utiliser, c’était bel et bien les temps de paroles. Au fond, c’était sûrement futile de croire que des mots toucheraient plus que des coups pour un Pacificateur, mais il aurait au moins essayé. Car il espérait toujours secrètement que son frère ait tort, que le monde ne soit pas si perdu qu’il l’était. Perdu et rongé dans la violence.
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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 22:56

Les technologies du Capitole étaient très avancées, mais pas suffisamment pour avancer le temps. C’était bien dommage, car j’aurais adoré sauter quelques semaines, après la formation de Clay – de toute manière ce n’est pas comme s’il avait réellement le choix quant à son futur – afin de découvrir le visage de ses proches. À y penser, l’attente allait être interminable. Je n’avais jamais été quelqu’un de patient. Je ne supportais pas qu’on me résiste plus de quelques minutes. Clay en avait déjà fait l’amère expérience lors de notre précédente rencontre. De ce fait, je n’avais envie que d’une chose : que le temps défile rapidement, et que Clay soit enfin des nôtres. Quoi qu’en réalité, il ne le sera jamais, bien évidemment. Il ne sera qu’un jouet parmi tant d’autres, façonné dans le but de faire souffrir un maximum de gens. Clay était l’arme parfaite pour cela. Premièrement, sa transformation en Pacificateur allait être un véritable choc à encaisser pour Julian. Il se sentirait trahi, mais aurait l’esprit de vengeance. Il n’allait pas rester les bras croisés à attendre que son frère redevienne ce gentil garçon qu’il avait connu. Il allait être affaibli par ce changement de camp, serait vulnérable, et je pourrais enfin l’arrêter. J’avais l’espoir que ce dernier renie son propre frère, son jumeau, sa moitié, laissant ce dernier dans un désespoir menant, si possible, à la mort. Par suicide ou meurtre, la question se poserait le moment venu. Julian était la principale cause de mon impatience. Il était mon ennemi, l’homme à abattre, celui dont je souhaitais ôter la vie plus que quiconque. Malheureusement pour moi, ce dernier était aussi doué qu’un rat pour se cacher, ce qui ne m’aidait pas à mettre la main dessus. Son frère n’avait pas son talent pour disparaitre ce qui me rendait un grand service, dieu merci. Il n’était pas prudent, il n’y avait qu’à voir la façon dont il pensait s’échapper du district treize ni vu ni connu, sans que personne remarque son absence. Si mes hommes ne l’avaient pas cueilli à sa sortie, Coin n’aurait pas tardé à mettre des siens sur l’affaire Clay. À moins qu’il ne représente aucune importance pour eux. Après tout, ce n’était pas lui le rebelle de la famille. Il n’était là que pour couvrir les arrières de son frangin, et pour prendre les coups à sa place. Au final, nous allions l’aider. L’aider à sortir de l’ombre de Julian, à s’affirmer. C’était surprenant de réaliser que nous allions lui rendre service. Au départ, il n’était qu’un objet que nous allions manier dans le but de faire souffrir ses proches. Il restait cet objet, bien évidemment. Mais il allait également y trouver son compte. C’était un bon deal, en réalité.

Clay n’était pas violent. Il suffisait d’observer son comportement pour réaliser que même en le poussant à bout, il parvenait à garder son calme légendaire. On pourrait penser que c’est totalement idiot de souhaiter enrôler un type comme lui dans les rangs des Pacificateurs. Et ça l’était. Le désir de faire souffrir ses proches était la principale raison de cette carrière qu’on lui offrait. Cependant, je me surprenais à imaginer Clay pacificateur depuis ses vingt ans. On a acceptait bien des idiots dont les parents n’en voulaient plus, qui n’avaient aucune intelligence ni même un minimum de logique. Au final, Clay pourrait faire une bonne recrue si on s’acharnait suffisamment. Son sens de l’observation, son calme ainsi que sa bonne utilisation des mots faisaient presque de lui quelqu’un d’utile. Peut-être que si on ne l’obligeait pas à devenir un des nôtres niveau violence, il pourrait être effectivement utile. Mais il était stupide d’espérer une quelconque collaboration de la part de Clay, ce dernier ne nous donnerait pas cette satisfaction, même si en échange on acceptait de le traiter comme … un humain, c'est-à-dire sans coups ni tortures. Clay était légèrement sado-maso, préférant endurer des millions de coups plutôt que de serrer le poing dans sa poche. Ce qui impliquait un relai de Pacificateurs, jusqu’à ce que l’un fasse réellement craquer le jeune homme. Bien que nos rangs étaient pollués pas des jeunes de vingt ans sachant à peine utiliser un couteau, nous avions de très bons éléments parmi les représentants de la loi. Phoenix était le premier à me venir en tête. C’était mon bras droit, mon ami, la seule personne en qui je plaçais ma confiance. Si je n’arrivais à rien avec Clay, je le confierais aux mains expertes du jeune marié. Peut-être qu’il pourrait lui faire un tatouage, histoire de marqué le bétail, comme il l’avait fait sur Miléna. Deuxième solution, puisé chez les pacificateurs qui n’avaient plus rien à prouver, leur efficacité étant démontrée. Je pensais notamment à Ydris, Sergei ou encore Adonis. Je ne collaborais que très rarement avec eux, mais ils étaient également digne de confiance, du moins plus que ces adolescents s’égarant sur le chemin de la formation de Pacificateur. Cinq hommes. Les pires de Panem, qui plus est. Cela devait suffit à perturber Clay, suffisamment pour qu’il s’égare, qu’il en oublie sa propre identité. Un homme ne peut pas résister indéfiniment aux tortures qu’on lui inflige.

Son calme m’agaçait. Principalement parce que je n’étais pas patient, encore moins posé. Ainsi, me confronter à des personnes étant le contraire de moi m’énervait au plus haut point. Cela me donnait encore plus envie de lui casser les os, de lui arracher la peau et de faire couler son sang. Il me rendait malade. Clay me rendait malade, ce type si insignifiant parvenait à me rendre fou. Et voilà que je me retrouvais à jouer à son petit jeu, à me surprendre moi-même d’autant de calme, de même faire la conversation avec lui, sans le moindre coup échangé. Il fallait que je me reprenne, et que j’arrête de lui donner cette satisfaction, de lui donner l’impression qu’il avait pris le dessus. Je repensais à mon sac qui ne me quittait jamais lors de mes innombrables tortures. Je m’y en approchais, fouillant quelques instants à l’intérieur, pour finalement enfin trouver un sésame. Une petite pince servant normalement pour les travaux d’intérieurs. En rien ressemblant à une arme, mais avec un peu d’imagination, cet objet quelconque s’avère particulièrement efficace pour arracher quelques cris, il n’y avait qu’à demander à cette petite Avalon. « Je dois vraiment répondre ? » Je levais les yeux au ciel. « Je peux toujours t’arracher la réponse. » dis-je, sourire aux lèvres, en secouant mon arme du jour. « Vous ne pensez donc qu’à ça hein ? Vous… Les Pacificateurs. La violence est votre seul et unique credo, n’est-ce pas un peu redondant et lassant ? Vous vous dites meilleurs que les rebelles, meilleurs… Que tous les habitants du District, mais est-ce que tu crois un seul instant qu’une armée d’habitants, aussi pouilleux pourraient-ils être, ne serait pas à même de terrasser votre stupide secte à deux balles ? » Qu’il était drôle. Et le prix de la blague de l’année est décerné à Clay Kennedy-Fawkes, applaudissons bien fort ! Malgré tout, faisant preuve d’une patience que je ne me connaissais pas et voyant que le jeune homme n’avait pas fini, je gardais mes petites réflexions pour plus tard, le temps qu’il finisse son monologue. « Je hais la violence au plus profond de mon âme, voir des gens l’utiliser à tout bout de champ me répugne et je vaux clairement mieux que ça. Ils valent mieux que ça, que vous et que le Capitole. Le Capitole n’est rien qu’une énorme blague à échelle nationale. Que ce soit les jeux ou le reste, la tyrannie. Tout n’est que violence, mais croyez bien que ce genre de choses pourrait se retourner un jour contre vous. Je t’entends rire d’ici, car c’est la seule chose que toi et tes hommes sachiez faire. Je ne mange pas de ce pain là, ton invitation de carrière peut donc rester au fond de ta gorge. J’ignore quels sont tes plans avec moi mais tu perds ton temps. Tu me crois assez fou pour te donner tout ce que tu veux ? » Il hait la violence, quelle incroyable révélation ! Voilà qu’après humoriste, il s’improvisait psychologue ! Je l’observais toujours en silence, remarquant qu’il se rapprochait de la porte. Il pouvait bien tenter une sortie s’il le voulait, mais les cellules étant surveillées, il n’irait pas très loin. « Je me demande ce qui peut bien pousser un homme, ou même un jeune à rejoindre vos rangs. Je doute réellement que vous ayez le choix, vous devez sûrement être choisis, ou tirés au sort comme ces pauvres gamins qui ne demandent rien à personne. Oui, au fond je me demande, et suis tout autant peiné de voir des hommes atterrir aussi bas... Je me demande sincèrement ce qui a pu pousser un homme tel que toi à être aussi avide de vengeance et de sang... Je doute que tu sois né avec ce goût du sang dans la bouche et dans tes veines. Certaines choses me dépassent, mais elles pourraient bien tous vous dépasser aussi. » Cette fois-ci, je ne pouvais rester calme. Pour qui se prenait-il, à tenter de me psychanalyser de cette façon ? Il venait de commettre une erreur, une erreur qui allait lui coûter cher. Je le pensais intelligent, je venais de m'apercevoir que je m'étais trompé. Un homme intelligent n'aurait jamais provoqué un Pacificateur d'une telle façon, en évoquant la vie de ce dernier. « Je te croyais intelligent et logique, mais je me suis trompé. Réfléchis, Clay, analyse la situation comme tu sais si bien le faire. Ces pouilleux, comme tu le dis si bien, ils ont quoi, mise à part leur espoir comme seul arme ? Penses-tu réellement que cela peut faire la différence face à nous, qu'ils soient une dizaine ou une centaine ? Nous avons des flingues, des multitudes de couteaux, des fouets, des objets de tortures dont la moitié de population ignore l'existence, des mains capables d'étrangler n'importe qui, des quantités d'essences et d'allumettes, une formation pour faire endurer le maximum de torture physique et mentale, et j'en passe. De plus, quiconque ose s'attaquer à nous, verra ses proches mourir dans d'atroces souffrances. C'est un peu notre ... philosophie. Donc pour répondre à ta question, je ne pense pas que ces pouilleux puissent venir à bout des lois simplement avec leurs petites torches et leurs espoirs. » Cela avait le mérite d'être clair. Sans oublier que de plus en plus d'apprentis rejoignaient nos rangs. Nous n'étions peut-être pas en supériorité numérique, mais nos armes l'étaient. « Vous êtes pitoyables, vous autres rebelles. Tu penses que le district treize vaut mieux, sous prétexte qu’ils veulent anéantir notre gouvernement actuel. Ça n’arrivera jamais. Et bien même s’ils réussissaient cet exploit, Panem ne sera pas plus libre. Coin veut simplement instaurer ses règles, et sa dictature. Rien ne changera. » Je marquais une pause, repassant ses paroles dans ma tête. « Le jour où cela se retournera contre nous et bien … » Nouvelle pause, suivie d’un éclat de rire. « ça n’arrivera jamais. Du moins, pas de mon vivant. Et dans le pire des cas, nous pouvons endurer la souffrance. Bien plus que n’importe qui. » C’était vrai. Du moins, ça l’était pour moi. La souffrance ne me faisait ni chaud ni froid. C’était un cap à passer dans une vie, qu’on soit pour ou contre le gouvernement. « Ne me psychanalyse pas, Clay. Certains humains n’ont pas de conscience. Ils sont nés ainsi, gènes défaillants il faut croire. Contrairement à ce que tu penses, la plupart des jeunes qui nous rejoignent sont conscients de ce qu’ils font. Simplement, ils n’ont plus de repère, ils sont abandonnés. Les rebelles ne sont pas là pour eux. Nous, si. Nous les aidons à se reconstruire. » Cela semblait être une réplique tout droit sortie d’un mauvais film. Pourtant, c’était la triste réalité. Les rebelles n’étaient pas solidaires, et ne savaient pas saisir leurs chances lorsqu’ils avaient l’occasion de recruter des jeunes perdus, prêt à tout pour appartenir à une cause. « Concernant ton refus de te plier à mes projets, sache que j’ai les moyens de t’en convaincre. Le cerveau humain est une chose étonnante, capable d’oublier les souvenirs enregistrés durant des années si on … frappe suffisamment fort. »
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeVen 10 Aoû - 10:43




« YOU’RE SO NAIVE. »


L’erreur du Pacificateur résidait dans ce qu’il pensait du médecin, et même de ses propres actes. Si on le poussait à bout, bien sûr que le jeune homme pourrait en devenir violent, il l’avait d’ailleurs plus ou moins prouvé la dernière fois. C’était Humain de finir par craquer sous des propos qui pouvaient blesser ou bien des attaques, même si la violence pouvait parfois signifier qu’il s’agissait simplement d’un mécanisme d’auto-défense. Car après tout, c’était également le propre de l’homme que de se défendre en cas d’attaque, l’instinct de survie se déclenchant automatiquement dans son cerveau, lui lançant comme des alarmes au sein de son esprit. Alors non, dans le fond, même si à la différence de son jumeau, Clay savait et pouvait garder un calme parfois dérangeant, il pouvait très bien rendre les coups, mais il retardait toujours l’échéance. C’était sans doute là que résidait la nette différence entre lui et Julian. Ce calme là, Hunter avait déjà pu en faire les frais et il avait d’ailleurs déjà perdu sa patience le jour-là. Si Clay savait à présent son nom il n’en aurait jamais oublié le visage et certaines choses l’étonnaient encore vis-à-vis de ce Pacificateur. Oh, ce n’était pas le premier à qui il avait réellement à faire en fin de compte, mais tout de même, il n’arrivait à comprendre ce goût pour le sang, pour la torture et l’idée de faire mal aux autres. Voilà donc deux opposés qui se faisaient face, lui, médecin, sauvait des vies que lui, Hunter, préférerait arracher sauvagement. L’un tuait, l’autre se donnait corps et âme pour sauver. Voilà sans doute ce qui empêcherait Clay de devenir un jour l’un de ces « rouges », au fond de lui il serait toujours différent, et le jeune homme ne s’était jamais laissé endoctriné, même pas par les rebelles.

L’homme en face de lui voulait discuter, alors ils allaient le faire, ça ne le dérangeait pas, au contraire, ça lui permettait d’être encore en morceaux quelques minutes supplémentaires. Fronçant les sourcils à la remarque du Pacificateur quant à ses plans, Clay finit par hocher la tête, demandant s’il était nécessaire de répondre à cette pique ? Après tout la réponse était évidente. Croisant les bras pour finalement observer Hunter se pencher vers un sac et en sortir une pince, le jeune médecin passa sa langue sur ses lèvres, fronçant toujours les sourcils suite aux mots qui s’échappèrent de la bouche du potentiel bourreau. Le sourire qu’il lui adressa ne fit que l’obliger à rouler des yeux, cet attrait pour la violence était d’un répugnant. D’ailleurs, voilà qu’il se lançait dans un monologue sur la violence, bien décidé à comprendre. Hunter pouvait bien sourire suite à ses paroles, le frère du chef des rebelles n’en avait cure, car ça n’ébranlerait pas ses convictions. Trop gentil était-il encore de chercher à comprendre le Pacificateur qui allait bientôt prendre un malin plaisir à le bousiller comme un vulgaire morceau de viande. Dieu seul savait ce qu’il se trouvait dans ce fameux sac de tissu. Une fois qu’il eut fini son monologue, le jeune homme se surprit à observer l’homme d’une autre façon, ne ressortait plus que de la pitié pour un être qui avait dû se plier à des règles barbares, jeune ou non. Lorsque les réponses fusèrent, Clay ne fut pas étonné qu’Hunter ne se remette pas en question, mais l’agacement évident prouvait sûrement qu’il avait mit le doigt sur une once de vérité. C’était bien connu, tous les grands vilains avaient des faiblesses, et celle-ci, dans le cas présent, devait obligatoirement résider dans son passé. L’observant, les bras toujours croisés, le médecin ne faisait qu’hocher la tête ou arquer les sourcils selon les mots qui s’envolaient de la bouche du Pacificateur. Comme celui-ci l’avait laissé parlé, Clay fit de même et le laissa aller au bout de ses pensées, bien que pour le coup c’était au tour d’Hunter de le faire sourire. Haussant les épaules à la fin du monologue, il se racla la gorge, avant de se remettre à marcher doucement, si seulement il pouvait y avoir quelque chose d’intéressant dans ce sac. Levant les yeux vers Hunter, il finit par soupirer, avant de reprendre la parole, chacun son tour.

« Qui a dit que j’étais un rebelle ? Je me considère plutôt comme l’un de ces « pouilleux ». Je n’ai atterri au Treize uniquement à cause de toi. Rebelles comme Pacificateurs usent de violence. Je n’ai jamais prôné une quelconque intelligence, mais permets moi de te dire qu’on est tous pareils de ce côté-là, et il a clairement été prouvé que ceux qui réagissent par les actes et les mains ne sont clairement pas les plus intelligents et stratèges de l’Histoire. ». Ca c’était envoyé. Il esquissa un fin sourire avant de se décaler encore de quelques pas, la porte n’ayant jamais été une véritable option, puisqu’elle était verrouillée. « C’est justement l’espoir qui compte le plus dans le cas présent, crois-tu vraiment que les District vont laisser le Capitole tuer leurs enfants pendant encore une centaine d’années ? On arrive lentement à un point de non retour, ça se sent dans les rues, mais vous êtes bien trop occupés à regarder votre nombril et à vous bourrer la pense au Capitole que vous ne le voyez même pas. Je n’ai jamais dis qu’avoir Coin serait mieux, et à dire vrai, je ne la connais même pas. Je ne prône pas plus leurs actes que les vôtres, ça tu peux me croire. Prenons exemple sur les fourmis. Une fourmi, ne sera rien toute seule, elle ne sera rien contre une armée de termites plus grosses qu’elle et probablement mieux formées. Mais prends une fourmi, plus une autre, et encore une autre, des vingtaines, des centaines, si bien qu’elles grouillent dans tous les sens. Armées ou pas… Que les termites soient plus grosses ou non, si leur nombre est inférieur les fourmis l’emporteront. Prends ça comme un conseil… Un proverbe le dit si bien… Qu’il faut se méfier de l’eau qui dort. ». Au fond, Clay parlait sûrement un peu pour lui avec ce proverbe. L’eau qui dort, lui-même ignorait ce dont il était capable dans le fond, il ne le saurait peut-être jamais. « Pendant que toi tu tues un innocent, moi je m’occupe d’en guérir et d’en sauver au moins cinq. ». Un soupir s’échappa de ses lèvres tandis qu’il décroisait les bras pour les laisser à nouveau pendre contre son buste. « Vous leur vendez du « rêve », c’est tout ce que vous faites, vous ne les aidez pas. On ne peut pas aider un jeune en lui inculquant la violence. C’est le faire devenir idiot. Bête et méchant. ».

Dialogue de sourd en gros. Chacun avait ses propres convictions, mais l’image des fourmis n’était pas vaine, non, Clay y avait clairement réfléchi pendant ses longues journées à l’infirmerie du Treize. Il ne portait pas la violence dans son cœur et ne prêchait ni la bonne parole de l’un, ni la bonne parole de l’autre, c’était celle du peuple qui comptait pour lui. Pas ce qu’un District ayant disparu pendant des lustres sans rien dire, pourrait faire ou dire. Ce fut finalement les nouvelles paroles du Pacificateur qui obligèrent Clay à sortir de sa légère rêverie. Ne venaient-ils pas de parler de la violence ? Il roula une nouvelle fois des yeux, mais ses propos l’intriguait déjà, alors il fit un nouveau pas sur le côté. Il réussirait bien à attraper quelque chose en provenance de ce sac. D’ailleurs il se jetait déjà dessus.


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Hunter Blackbird-Crowley
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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeSam 25 Aoû - 1:39

Je devais admettre une chose. Mettre ma fierté de côté, mais l’admettre. Clay était particulièrement beau parleur. Et pas dans le sens péjoratif du terme. À vrai dire, plus je l’écoutais, plus je me disais qu’il avait une âme de leader. Plus que son frère d’ailleurs. Bien que peu d’accord avec ses paroles, je l’admettais. Il était capable d’avoir des moments de lucidité où ses paroles étaient censées. Mais ça, je ne le lui ferais jamais remarqué. C’était plutôt agréable de tenir une conversation avec lui. Cela me changeait de mes autres rencontres avec des traitres, bien que lui n’était pas classé dans cette catégorie. Il appartenait plutôt à celle dite ‘’menace’’. Quoi qu’il en soit, je me surprenais à tenir une conversation, chose qui est des plus inhabituels venant de ma part. Et je devais admettre que celle-ci était plutôt intéressante, même si elle était en grande partie un dialogue de sourd. Malgré tout, je devais me résoudre à prochainement user de la force. Car les paroles étaient bien belles, mais nous n’avions pas une décennie devant nous, et il fallait agir vite. Nous pourrions le torturer durant des semaines – et cela allait probablement être le cas – malgré tout l’attente serait longue pour nous, et pour lui aussi. Je devais poser les bases, lui expliquer quel allait être sa vie ces prochains mois. Lui expliquer qu’il allait rejoindre nos rangs. Il allait être difficile à convaincre – même si ce n’était pas comme s’il avait le choix – il fallait donc faire preuve d’imagination. Et le torturer à lui en faire perdre la mémoire. J’étais partagé entre le calme qu’apportait notre discussion, et l’excitation de lui briser les phalanges une à une. Parce qu’au fond, j’avais une furieuse envie lui écraser la tête, de lui détruire les os, de lui faire du mal. Mais pour l’instant, la conversation l’emportait. « Qui a dit que j’étais un rebelle ? Je me considère plutôt comme l’un de ces « pouilleux ». Je n’ai atterri au Treize uniquement à cause de toi. Rebelles comme Pacificateurs usent de violence. Je n’ai jamais prôné une quelconque intelligence, mais permets moi de te dire qu’on est tous pareils de ce côté-là, et il a clairement été prouvé que ceux qui réagissent par les actes et les mains ne sont clairement pas les plus intelligents et stratèges de l’Histoire. » Il y a une chose qui échappait à Clay. Une chose que seuls les représentants de la loi pouvaient comprendre. Dès l’instant où ces pouilleux, comme il le disait si bien, on des idées, voir une pensée, qui va à l’encontre de la loi, il devienne automatiquement des rebelles. Tout part d’une simple idée, d’une pensée, d’une suggestion de l’esprit. Cette idée, absurde au début, se fraie un chemin jusqu’à la raison, pour devenir chaque jour un peu plus forte. Jusqu’à ce qu’elle soit trop forte pour lutter, et que le pouilleux cède à l’impulsion, cède à cette idée et s’engage pleinement dans la révolte. Cela peut mettre des semaines, des mois, avant que l’idée se réalise pleinement, mais ça arrive. Tout part d’une simple idée. D’une simple pensée. Et Clay était plus impliqué que ça. Dès l’instant où il avait des contacts avec des rebelles, ça faisait de lui un rebelle. Qu’il le veuille ou non. « Tu ne réalises pas. Tu ne te considère pas comme un rebelle, mais tu l’es à nos yeux. Comme tous ceux qui ont la moindre pensée concernant la Rébellion. Si on laisse faire, qu’est-ce qu’il se passera ensuite ? Tu tends la main, et ils te mangent le bras. » C’était un fait. Si nous ne stoppions pas ces rebelles à en devenir le plus vite possible, nous leur offrions une chance d’espérer renverser le gouvernement. Quant à sa seconde phrase… il avait raison.

Mais malgré tout, ceux qui agissent par la violence sont ceux qui se hissent le plus vite au pouvoir. « Sur le deuxième point, je suis d’accord avec toi. Malgré tout, ce sont eux qui accèdent au pouvoir. Les hommes faibles n’arrivent à rien ils restent en bas de l’échelle sociale. » Clay continuait de faire des pas dans la pièce, ce qui avait le don de m’agacer. Toute tentative d’évasion était inutile, et bien même si – par miracle – la porte venait à être ouverte, il ne ferait pas dix mètres avant d’être arrêté. Nous étions au Capitole tout de même, dans les cellules souterraines, un lieu des plus sécurisé puisque contenant tous les grands traitres de Panem. Tout en le surveillant du regard, je le laissais continuer son monologue. « C’est justement l’espoir qui compte le plus dans le cas présent, crois-tu vraiment que les District vont laisser le Capitole tuer leurs enfants pendant encore une centaine d’années ? On arrive lentement à un point de non retour, ça se sent dans les rues, mais vous êtes bien trop occupés à regarder votre nombril et à vous bourrer la pense au Capitole que vous ne le voyez même pas. Je n’ai jamais dis qu’avoir Coin serait mieux, et à dire vrai, je ne la connais même pas. Je ne prône pas plus leurs actes que les vôtres, ça tu peux me croire. Prenons exemple sur les fourmis. Une fourmi, ne sera rien toute seule, elle ne sera rien contre une armée de termites plus grosses qu’elle et probablement mieux formées. Mais prends une fourmi, plus une autre, et encore une autre, des vingtaines, des centaines, si bien qu’elles grouillent dans tous les sens. Armées ou pas… Que les termites soient plus grosses ou non, si leur nombre est inférieur les fourmis l’emporteront. Prends ça comme un conseil… Un proverbe le dit si bien… Qu’il faut se méfier de l’eau qui dort. » Dans un sens, Clay était particulièrement logique et il m’était difficile de l’admettre. Cependant, malgré ses convictions, le jour où ses ‘’fourmis’’ domineront les ‘’termites’’ n’arriverait pas de sitôt. Les Hunger Games approchent doucement de leur huitantième édition, preuve que leur succès est toujours conséquent. Ils ont toutes ces années pour se rebeller. Je suis conscient qu’un renversement du gouvernement ne se fait pas en un jour, mais huitante ans, bordel. Ces pouilleux ont largement eu le temps ou les occasions de se battre, d’agir. Mais non, il n’en n’est rien. Ils sont restés invisibles, discrets, en retrait. « Les jeux existent depuis soixante-dix ans, Clay. Tu ne crois pas qu’ils auraient pu se bouger plus tôt ? Si les citoyens sont si anéanti par le départ de leurs enfants, pourquoi n’ont-ils pas réagi plus tôt ? » Contrairement à ce qu’ils pouvaient penser, les Pacificateurs n’étaient pas trop occupé à regarder leurs nombrils, et encore moins à se goinfrer au Capitole. N’avait-il pas été mis au courant des dernières nouvelles ? Des dizaines et des dizaines de Pacificateurs qui arrivaient chaque semaine dans les districts les plus exposés à toute forme de Rébellion ? Il avait manqué un épisode. Nous passions notre temps à contrer ces imbéciles, et bien qu’il ne puisse le comprendre, c’était notre travail. « Tu crois qu’on ne le voit pas ? C’est toi qui rates un truc. Les Pacificateurs n’arrivent pas Hovercraft dans les districts. N’est-ce pas un signe que nous prenons la menace au sérieux ? On le voit. On le voit, et on essaie de le contrer. Parce que malgré tout ce que tu peux penser, c’est notre travail. » Quant à sa théorie sur les fourmis… Elle était tout bonnement ridicule. « Les termites arriveront toujours à agrandir leurs rangs. Et parfois même en puisant chez les fourmis. » Des rebelles infiltraient nos rangs, mais ils oubliaient parfois que l’on pouvait faire de même. Sauf que nous, nous avions les machines, la technologie et les cellules pour les convaincre. Et c’était diablement efficace. « Pendant que toi tu tues un innocent, moi je m’occupe d’en guérir et d’en sauver au moins cinq. » En d’autres circonstances, j’aurai trouvé son travail tout à fait honorable. Si seulement il soignait les bonnes personnes. Puisque, de toute évidence, que ce soit au district treize ou au sept, ces patients devaient principalement être des rebelles. « Personne n’est innocent. Derrière chaque crime, il y a une raison. » Et derrière chaque torture également. « Vous leur vendez du « rêve », c’est tout ce que vous faites, vous ne les aidez pas. On ne peut pas aider un jeune en lui inculquant la violence. C’est le faire devenir idiot. Bête et méchant. » Bien-sûr qu’on les aide. Ces jeunes en perdition, qui les aide ? Pas eux. Nous. « Pense ce que tu veux. Quoi qu’il en soit, ils sont à nos côtés pour la bataille. » soupirai-je. Clay se jeta brusquement sur mon sac, et je me précipitais pour l’en arrêter. Je m’approchais ensuite du jeune homme, le contourner pour arriver à son dos. J’envoyais mon pied dans son tendon arrière, le forçant à tomber au sol. Je reprenais ma position initiale, face à lui, avant de lui saisir la mâchoire, tout en faisant claquer ma pince dans ma main de libre. « Les technologies du Capitole sont merveilleuses. Un lavage de cerveau est tellement facile à administrer. Et on peut faire ce qu’on veut de notre cobaye après cela. » Cette fois-ci, s’il ne comprenait pas où je voulais en venir, je ne pouvais plus rien pour lui. J’approchais ma pince de sa bouche, sourire aux lèvres, prêt à lui arracher les dents.
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeLun 27 Aoû - 20:07





« GET THE HELL AWAY FROM ME. »


Clay aimait les mots, et les discussions, car il ne cessait de croire que cela valait mieux que la violence, même si depuis plusieurs semaines, tout semblait le pousser à bout, tout lui montrait que la violence n’était que le leitmotiv de tout un groupe, voir de tous les Hommes, ou presque. Alors le médecin exposait ses théories, même si dans le fond cela ne servait à rien, les deux hommes étaient arrêtés sur leurs positions respectives, ce qui, en soit, était un peu normal. Certaines choses échappaient sûrement au jumeau Kennedy-Fawkes, mais jamais il ne pourrait croire un Pacificateur, ce groupe d’individus avait plusieurs fois prouvé qu’ils n’étaient pas dignes de confiance et encore moins de clémence. Aux mots d’Hunter, Clay se contenta d’arquer un sourcil et de croiser les bras, mais pour lui, être un rebelle revenait à participer à la cause, dans son cas à lui, il en était peut-être à moitié un, et sûrement de plus en plus chaque jour, mais les autres ? Les Habitants des District ? Il en était moins sûr, il ne répondit donc rien sur ce point, préférant repartir sur l’espoir ainsi que son exemple des fourmis. Si toutefois la réponse qu’il obtint l’agaça au plus haut point, il n’en montra rien, se contentant de soupirer, une rébellion correcte prenait du temps, et ce, même si cela amenait violence, désastre et chaos. Clay finit par lâcher un sourire.

« Oh si, j’ai bien vu votre arrivée massive, c’est également à cause de cela qu’on a découvert mon existence, si bien cachée malgré la présence de ces mêmes Pacificateurs dans le 7. Et ne t’en fais pas, tu ne risques plus de croiser Julian dans les environs du Sept avant un bon moment. Et tu ne le verras pas ici non plus si c’est ce que tu cherches inconsciemment, ou consciemment d’ailleurs. ». Roulant des yeux, il relâchait ses bras le long de son corps et se dirigeait lentement de côté vers le sac. « Quant à tes termites… Sache que des fourmis restent toujours des fourmis… Même en effectuant le sale boulot des termites. ». Qu’il s’en tienne pour dit.

Clay méprisait l’homme en face de lui, et pourtant il continuait de se montrer courtois, parlant comme s’il tentait de lui vendre un mode de pensée. Mais allez vendre une façon de penser vous ! Ce n’était pas chose facile, et ça ne marchait quasiment pas, alors il fallait prendre la chose au sens inverse, et prouver les différences flagrantes. Quand lui sauvait des vies, Hunter en assassinait sans ménagement. Lorsqu’il évoqua le terme de crime, Clay siffla entre ses dents et secoua la tête. « color=firebrick]Tu peux dire ce que tu veux, il n’y a aucune raison valable pour tuer un homme. Je ne suis donc pas d’accord sur ce point là. [/color]». Tout comme il n’y avait aucune raison valable d’envoyer ces pauvres jeunes se massacrer entre eux. Il se mit à penser aux pauvres gosses du sept qui risquaient de se faire écrabouiller dans une arène des plus sordides, imaginée par des cinglés de première, et son cœur se serra. Pour ça, il ne pardonnerait jamais au Capitole. Jamais. Ce qu’ils avaient fait à tous ces jeunes, et même à son frère, que celui-ci soit vivant ou non, ils le paieraient sûrement un jour. Ce fut sûrement cette folie, qui poussa Clay à se ruer vers le sac qui contenait sûrement des objets intéressants. Malheureusement pour lui, il échoua avant de mettre la main sur l’objet convoité et se retrouva plus vite au sol qu’il ne le pensait. Se redressant déjà rapidement, bien que fatigué de ces derniers jours à se battre pour éviter de se retrouver ici, il ne put riposter convenablement, et la douleur qui se faisait sentir dans son dos en était la preuve, à moins que ce ne soit celle de ses joues, forcé d’ouvrir plus ou moins la bouche. Oh la pince, il la vit extrêmement bien, Hunter jouait au dentiste maintenant ? Il avait raté sa vocation alors… Clay allait répliquer mais les paroles qui s’échappèrent des lèvres du Pacificateur le figèrent un instant. C’était donc ça son plan ? Faire de lui un légume ? Ne savait-il pas que l’esprit d’un homme pouvait être parfois plus fort que cela ? Du moins, c’était ce que le médecin se disait pour se rassurer. Grognant, il bascula violemment, tant pis si ça lui arrachait une dent au passage mais ce salopard ne l’aurait pas sans avoir morflé. User de violence, Clay détestait cela, mais pour survivre et sauver sa peau il n’y avait parfois pas le choix. C’est ainsi qu’il bascula rapidement et donna un coup de pied dans les jambes du Pacificateur dans le but de le faire tomber et répliqua enfin.

« Cobaye ou pas, je ne servirais jamais le Capitole. ».

Bon selon le cas, la phrase était plus ou moins dure à sortir, surtout si on venait de vous offrir une vilaine rage de dents.


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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeDim 2 Sep - 18:44

C’était une discussion qui n’avait aucun sens. Principalement parce que les deux protagonistes n’allaient jamais se mettre d’accord sur un point. Nous étions bien trop opposés pour admettre que l’autre marquait des points. Et il fallait dire qu’un Pacificateur qui faisait la causette à un rebelle était tout bonnement irréaliste. Nous ne pourrions jamais avoir le même point de vue. Et bien même si le lavage de cerveau qu’on avait prévu pour lui réussissait, il ne pourrait jamais oublier sa véritable nature. Celle d’un type trop gentil, trop bon, trop con. Clay ne serait jamais un véritable Pacificateur, c’était une évidence. Mais le mal qui causerait à ses proches, ça, c’était important. Il ne se considérait pas comme un rebelle, mais la plupart de son entourage l’était, faisant de lui un rebelle à en devenir. Il fallait l’arrêter avant qu’il ne devienne trop important pour le district treize. « Oh si, j’ai bien vu votre arrivée massive, c’est également à cause de cela qu’on a découvert mon existence, si bien cachée malgré la présence de ces mêmes Pacificateurs dans le 7. Et ne t’en fais pas, tu ne risques plus de croiser Julian dans les environs du Sept avant un bon moment. Et tu ne le verras pas ici non plus si c’est ce que tu cherches inconsciemment, ou consciemment d’ailleurs. » Bien cachée ? C’est une blague, j’espère ? Lors de notre précédente rencontre, il n’était pas ‘’bien caché’’. Mes officiers étaient parvenus à lui mettre la main dessus sans le moindre problème. Concernant son frère, oui, je devais admettre qu’il était bien caché. Mais en même temps, c’était une évidence qu’il ne soit pas au district sept. Autant se rendre directement aux Pacificateurs, sinon. De toute évidence, Julian était au district treize. Il n’avait plus d’autres endroits où se cacher. Le district sept était exclu, et les autres également, puisque nous avons des informateurs dans chaque district. Mais le treize, c’est plus compliqué. Nous ne sommes pas parvenu à nous infiltrer comme il se doit dans celui-ci, et il est donc plus que probable que le deuxième frère se cache là-bas, où personne ne pourra le dénoncer aux autorités. « Je ne le cherche plus, maintenant que je t’ai trouvé. Tu vas m’amener à lui, que tu le veuilles ou non. Je n’aurai pas à bouger d’ici. » C’était une bonne chose, en fin de compte. En faisant passer le mot de la détention de Clay et de son changement de camp, Julian rappliquerait immédiatement ici, ne faisant pas attention aux dangers. Son frère, son jumeau est pris au piège. Il ne pourra pas rester les bras croisés à le savoir souffrir. Il se jettera dans la gueule du loup. Je suivais du regard le jeune homme, qui s’approchait dangereusement de mes affaires. « Quant à tes termites… Sache que des fourmis restent toujours des fourmis… Même en effectuant le sale boulot des termites. » Lui et ses métaphores, décidément, c’était fatiguant. Il ferait mieux de se reconvertir en psychologue, plutôt que de me fatiguer. « Comme tu le dis si bien, les fourmis restent toujours des fourmis. Des insectes misérables et faciles à écraser. » soupirai-je, levant les yeux au ciel, exaspéré par le jeune homme.

Ma patience arrivait au bout. Je n'étais pas fait pour discuter, excepté avec mes collègues. Quand je me trouvais avec un ennemi, celui-ci finissait rarement en bon état. Clay avait de la chance d'être encore en vie à l'heure actuelle. Je faisais des efforts presque surhumains pour l'écouter déblatérer ses conneries. « Tu peux dire ce que tu veux, il n'y a aucune raison valable pour tuer un homme. Je ne suis donc pas d'accord sur ce point là. » C'était couru d'avance. Clay était l'exemple même de l'agneau. Pacifiste dans l'âme. J'avais conscience que je n'arriverais jamais à le faire changer d'avis, à le convaincre qu'enlever une vie n'était pas un acte aussi inhumain qu'il le pensait. Que c'était même agréable. Malgré les plans prévus pour lui, malgré la carrière de Pacificateurs qui s'ouvraient à lui, il ne prendrait jamais goût à la torture, au sang, à la violence. Ne dit-on pas que tous les goûts sont dans la nature ? Nous en étions les preuves vivantes. Le contraire l'un de l'autre. Le pacifiste et le violent. « Et je ne suis pas d'accord avec ton point de vue. Comme quoi, tous les goûts sont dans la nature. » soupirai-je, conscient que je n'arriverais à rien avec le jeune homme. La réaction de Clay n'était pas une surprise. Ne souhaitant pas user de violence, il était évident qu'il n'allait pas se jeter sur moi et me frapper. Plus réfléchi, il avait préféré sauter sur le sac qui ne me quittait jamais. C'était peut-être une réaction plus mature, mais c'était surtout stupide. Comme s'il pensait avoir le temps de prendre quelque chose à l'intérieur du dit sac. Comme si je n'allais pas remarquer assez rapidement qu'il cherchait un couteau, ou n'importe quelle arme pouvait l'aidant à se défendre. Je n'avais pas mis longtemps avant qu'il tombe à terre, après un coup de pied bien placé. Ma pince en main, je maintenais fermement sa mâchoire, prêt à jouer au dentiste. Cependant, il me coupa l'herbe sous le pied, en reculant avant que je puisse arracher moi-même la dent. Qu'importe, l'une de ses dents était coincée dans la pince. Ce qui était satisfaisant. Je jetais la dent dans un coin dans la pièce, affichant toujours un sourire, même que je tombais à terre suite à son coup de pied. Cela ne faisait pas mal, c'était un simple picotement. « Cobaye ou pas, je ne servirais jamais le Capitole. » C'était désespérant cette rage qu'avaient ces pouilleux à absolument vouloir jouer les gros durs, alors qu'ils étaient des plus faibles. Clay était intelligent, je le reconnaissais. Mais pas suffisamment pour échapper au sort qui lui était réservé. Il ne pouvait sortir de cette pièce, et ne pouvait refuser l'offre qu'on lui faisait. Je me relevais, m'approchant de lui, et lui décrochant un coup de poing des plus violents. Il me poussait à bout. J'avais tenté d'être calme, de m'abaisser à son niveau, mais ce n'était décidément pas pour moi. Ma véritable nature refaisait surface. « Tu n'as pas vraiment le choix. » Un nouveau coup de poing. Je me dépêchais d'accéder à mon sac, prenant rapidement les chaines en métal contenues dans celui-ci. Revenant vers Clay, j'abattais une nouvelle fois mon poing sur son visage, le sonnant suffisamment pour qu'il ne puisse réagir tout de suite. Je sifflais, provoquant l'entrée d'un des gardes, qui m'aidait à hisser Clay au plafond, attachant les chaînes aux fixations déjà prévues. Ce dernier reprit pleinement conscience quand il était déjà attaché. « Tu ne m'as pas vraiment laissé le choix. On va donc passer à l'étape supérieure. » soupirai-je une nouvelle fois, sortant un poignard, un fouet et une arme à feu que j'exposais devant lui. « Qu'est-ce que tu préfères ? » demandai-je, lui laissant le choix.


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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeMar 4 Sep - 15:27





« GO TO HELL. »


A l’image de leur entrevue en forêt, la situation devenait critique, voir urgente, et pourtant, le jeune médecin continuait de faire bonne figure, comme si tout cela ne l’atteignait pas. Comme si le manque évident d’humanisme au sein du Pacificateur lui faisant face, ne lui donnait pas envie de vomir. Cependant, Clay n’arrivait visiblement toujours pas à comprendre qu’on puisse en avoir après lui. C’était forcément dans le but de trouver son frère, après tout, pourquoi s’intéresseraient-ils à lui, si ce n’était dans ce but ? Et dans le fond, il n’avait peut-être pas tort, puisque déjà Hunter lui disait que Julian allait sauter bêtement dans ce piège. Sifflant entre ses dents, le frère Kennedy-Fawkes continua de se déplacer vers le dit sac, contrarié. « Tu as l’air bien sûr de toi. ». Ils s’étaient promis, que si quelque chose devait lui arriver, ce serait obligatoirement un piège tendu par le Capitole, et donc, qu’il ne devait surtout pas tenter de venir le sauver. Clay était un grand garçon, et même s’il savait qu’ils avaient juré, il savait également que Julian pouvait se montrer imprévisible, alors au fond, il priait intérieurement que cet idiot ne fasse aucune bêtise. Quoi qu’il en soit, l’arrogance du Pacificateur lui hérissait le poil et ce fut sûrement pour cette raison que Clay prit un risque en se jetant sur le sac qui devait contenir maintes et maintes objets. Son entreprise échoua, et il se retrouva bien vite à glisser sur le sol poisseux et humide de la cellule, sans aucune échappatoire possible que celle de la porte, qui restait inlassablement verrouillée. Le jeune homme n’était pas stupide, il se savait être fait comme un rat. Pris au piège dans une pièce à 4 murs sans une seule fenêtre pour éclairer le tout. Horizon et décor plutôt maussade comparé à la blancheur quasi immaculée des couloirs du Treize. Une douleur lancinante dans le bas de son dos lui apprit qu’il s’était malheureusement pris un méchant coup, mais celle-ci s’estompait déjà. Ce fut finalement la douleur électrique ressentie dans ses joues qui le força à ouvrir la bouche contre son gré. La pince il la voyait très bien, même trop, et personne d’un tantinet logique, ne vous dira qu’il était plaisant dans voir une de cette taille prête à vous arracher une dent.

Les idées fusaient sans relâche dans sa tête, il cherchait encore une issue inespérée, alors il fut pris d’une envie dangereuse et risquée. Mais au fond, Clay préférait perdre une dent plutôt que sa vie. Il était bien trop jeune. Moins que tous ceux qui se faisaient tuer dans l’arène, mais tout de même. Fronçant les sourcils, il bascula afin de faire une béquille au type de ses cauchemars, qui fut ainsi obligé de reculer, emmenant avec lui une de ses molaires. La douleur vive qu’il ressentit lui fit faire volte face, tandis que l’odeur métallique d’une flopée de sang dans sa bouche l’obligeait à cracher par terre de façon peu galante. Une belle rage de dent s’annonçait, et ça ne faisait clairement pas du bien. Remuant sa mâchoire comme il pouvait afin de faire passer vainement la douleur, il répliqua qu’il ne servirait jamais le Capitole. Et le sourire qu’affichait Hunter ne lui plaisait pas, alors il lui lança un regard noir, tout en se tenant à une distance raisonnable, même si dans une pièce de cette envergure, se tenir loin d’un adversaire n’était pas chose aisée. Serrant les poings, le médecin ne bougeait pas d’un centimètre, se retenant d’user de violence, mais peut-être aurait-il dû agir, au lieu de réfléchir. Il n’y avait aucune solution, il le savait, alors pourquoi s’obstiner ? Malheureusement pour Clay, Hunter réagit avant lui, et lorsqu’il sortit de son léger état d’ébriété, il n’eut le temps de voir qu’un poing s’avancer vers son visage et le heurter de plein fouet. En plein du côté où il manquait une dent. Le coup fut si violent que le jeune homme recula rapidement, l’instinct de survie se réveillait, le poussant dans ses retranchements, lui faisant à nouveau serrer les poings. Se redressant comme il put, Clay passa une main sur sa joue en grimaçant. Ce bougre avait de la force quand il voulait. Le son de la voix d’Hunter résonna à nouveau dans la cellule moisie, faisant grimacer le médecin de plus bel. Pas le choix ? Si, on avait toujours le choix. Blasé, mais légèrement apeuré de l’intérieur, il lui fit tout de même de nouveau face. S’agenouiller devant une brute épaisse n’était pas son genre et il comptait bien lui prouver que n’importe quelle fourmi pouvait se montrer brave. Il l’attendait de pied ferme, mais la fatigue n’aidait pas à réellement se concentrer. De plus, il vouait une haine sans borne à la violence. Comme dans la forêt, et sans le savoir, Hunter poussait le médecin à en venir aux mains, sauf qu’il fallait encore réussir à riposter. Et si le poing du Pacificateur s’abattit une seconde fois contre sa joue, en le faisant tomber en arrière contre le sol, sonné, le jeune homme réussit tout de même à riposter, même s’il n’était pas sûr de la force donnée à son coup de poing dans la mâchoire.

Sonné, à terre, le visage de nouveau douloureux comme quelques semaines auparavant, Clay se retrouvait à nouveau face à ses démons. La vue brouillée, et l’obscurité n’aidant pas à se repérer, il chercha à ramper vers la porte. Un léger bruit retentit, même s’il ne le perçut pas de suite, un peu ailleurs, comme drogué. Il laissa un grognement s’échapper de ses lèvres, c’était comme avoir abusé d’alcool. Les murs bougeaient, s’écartaient, et la notion des distances était complètement trompée. Seul le bruit de chaines et le sifflement parvinrent à retardement à ses oreilles. Ce fut finalement la lumière éblouissante du couloir qui le força à papillonner des yeux. La silhouette floue qui s’avançait vers lui et la tirait déjà vers le mur, il ne la reconnaissait pas. Perdant également la notion des évènements, il tenta tant bien que mal de se défendre et de se faire la belle, mais il échoua. Tout n’était qu’échec sur échec, et la panique s’infiltrait violemment dans ses veines, à force de constater qu’il ne pourrait sortir d’ici. Surement était-il en train de devenir claustrophobe. Hissé contre le mur glacé et humide, le médecin sentit bien la réticence de ses bras à redescendre le long de son corps. Il ne pouvait rabaisser les bras, et la pression ressentie au niveau de ses épaules ne trompait pas, ils venaient de le hisser comme un vulgaire sac de viande. Levant les yeux au plafond, il secoua la tête en fermant les yeux afin de reprendre ses esprits. Ca lui prit bien cinq minutes de plus pour ne plus voir la pièce bouger et remuer. Un grognement significatif, ainsi qu’un énième crachat de sang au sol prouva qu’il était de nouveau opérationnel, mais las et fatigué. Pourtant, il ne baissait pas pour autant les bras, au grand dam d’Hunter probablement…

En parlant du type, voilà qu’il se remettait à parler. Baissant les yeux vers lui, bien qu’il ne fût pas si haut que ça, juste assez pour que ses pieds ne touchent le sol, Clay soupira longuement. L’étape supérieure ne disait rien qui vaille à notre jeune médecin du District Sept, mais comme il le disait si bien, avait-il réellement le choix ? Apparemment oui, puisqu’il pouvait choisir l’arme de sa torture. Trop aimable, trop gentil. Fronçant les sourcils, endoloris par les coups et la suspension, il le toisa du regard en plissant le nez. « Va en Enfer. ». Oui, un moyen pas très original de lui dire d’aller se faire foutre avec son choix.

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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeDim 16 Sep - 22:09

Le même schéma se répétait inlassablement, pour mon plus grand désarroi. Clay ne parvenait pas à imaginer, ne serait-ce qu’une seconde, qu’il n’avait pas le choix. Que malgré toutes ses paroles, il deviendrait l’un des nôtres, qu’il le veuille ou non. Et ça m’agaçait. Toute personne saine d’esprit serait parvenue à imaginer, à l’aide de quelques images, ce que sa vie pourrait devenir. Les paroles ont un impact considérable sur le subconscient, mais cela ne semblait pas être le cas chez Clay. Bon sang, ce n’était pas compliqué d’avoir un peu d’imagination ? Pitié. Au moins, il serait plus féroce. Les paroles qu’il balançait étaient sans aucun intérêt. Si au moins il était en mesure d’être créatif. Mais non. « Tu as l’air bien sûr de toi. » Je n’avais pas seulement l’air, je l’étais réellement. « Je le suis. » dis-je, confirmant ses propos. Les liens du sang sont plus forts que tout. Et qu’importe s’ils avaient un code d’honneur entre eux, consistant à ce que l’un ne se mette pas en danger pour l’autre – toutes les fratries font ça – il était évident que Julian n’écouterait que son cœur, et viendrait à la rescousse de son frère. Encore une raison pour laquelle il ne fallait pas le tuer. Une fois mort, mon ennemi n’aurait aucun intérêt à venir chercher son frère. Il ne serait plus qu’un corps sans vie, et peut-être que sa raison lui dirait de venir chercher son corps dans le but de l’enterrer dans leur district natal, il pouvait tout aussi bien changer d’avis au dernier moment. Il s’en voudrait de ne pas lui offrir une tombe digne de ce nom – il finirait probablement dans une fosse commune – mais ce ne serait qu’un simple remord par rapport à la torture mentale qu’il subirait s’il venait à laisser son frère, vivant, aux mains des Pacificateurs. Il ne laisserait jamais faire cela, qu’importe tout ce que Clay pourrait dire, où ses convictions. Son frère ne pouvait pas l’abandonner entre nos mains. Ou alors, il avait un sens de la famille déplorable. Sincèrement, je serais … choqué, si Julian ne venait pas à la rescousse de son frère. Et bien évidemment, j’aurai donné raison à Clay, autant dire que j’espérais plus que tout que Julian débarque pour sauver son frangin. En réalité, je n’avais aucune idée d’espérer, puisque Julian allait venir. C’était certain.

Clay tentait de se défendre, autant dire que c’était perdu d’avance. Il était le premier à prôner la non-violence, et voilà qu’il tentait d’en faire usage, alors que son entrainement était … inexistant. En quelques minutes, il s’était retrouvé avec une dent en moins, et hissé au plafond. Il avait bien tenté de se défendre, me gratifiant d’un poing sur le visage, ce qui provoquerait … un bleu, tout au plus. Ce n’était rien par rapport à l’état du jeune homme. Très vite, je repris le dessus sur lui, le hissant au plafond, faisant de lui qu’un simple punching-ball, prêt à encaisser tous les coups qu’il recevrait. Et il y allait en avoir.

J’étais un chic type, vraiment. Le genre du Pacificateur sur lequel on rêve de tomber au détour d’une ruelle alors qu’on fuit après un vol. Vraiment, la mauvaise volonté de Clay me tapait sur le système. Il aurait pu tomber sur bien pire, comme Phoenix, Adonis, Ydris ou j’en passe. Mais non, il avait eu la chance de tomber sur moi. Contrairement à mes collègues, j’avais un minimum d’affection pour le jumeau Kennedy-Fawkes. Enfin… le minimum d’affection qu’un pacificateur peut porter à un rebelle. En réalité, je ne le voulais pas mort, contrairement à mes partenaires de crime. Ces derniers n’avaient aucun intérêt à le garder vivant, puisqu’ils avaient d’autres cibles et d’autres ennemis. Quant à moi, ma cible étant Julian, je n’avais pas d’autres choix que de le garder en vie. Et plus il parlait, plus il critiquait nos méthodes et notre gouvernement, plus je devais me retenir de lui exploser la tête contre le sol. Clay ne réalisait pas sa chance. Puisqu’au lieu de simplement tirer une balle dans la tête des rebelles qui croisaient ma route ou des petits paysans qui volaient de la nourriture, je tentais de négocier avec ces derniers. Certes, les négociations n’aboutissaient pratiquement jamais sur un happy end, puisque la plupart refusait les compromis que je leur offrais, sous prétexte qu’ils ne voulaient pas vendre leur âme au diable. Ils tenaient pratiquement le même discours que Clay. Pourtant, un poste d’informateur est une garantie de vivre quelques mois de plus, sous la couverture des Pacificateurs, au lieu de subir une mort lente et douloureuse sous prétexte qu’ils ont leur fierté. J’avais offert à Clay l’opportunité de choisir l’arme avec laquelle je le blesserais. C’était réellement sympa de ma part, mais il ne semblait pas être du même avis. Il avait le choix entre plusieurs modèles, allant des légères blessures à celle causant la mort. Je lui laissais le choix de choisir ce qu’il voulait et d’ainsi ressentir le moins de douleurs possibles. Mais non, cet ingrat refusait ma proposition. « Va en Enfer. » Très charmante façon de décliner, par ailleurs. Quel idiot. Il ne faudrait pas qu’il se plaigne d’être à moitié mort à la suite de cette rencontre. Puisqu’il me laissait le choix, désormais. J’étais libre d’utiliser ce que je voulais. Vraiment, il était stupide d’avoir refusé. « Ma place est déjà réservée, rassure-toi. » À force que l'on me répète que j'allais finir en enfer, j'avais assimilé la chose, bien que je ne croyais pas en toutes ces conneries d'enfer et de paradis. Fouillant dans le sac, j’en ressortis une barre en fer que je fis tourner quelques fois autour de ma main, avant d’abattre violemment celle-ci sur son genou gauche. « Je doute qu’il soit brisé. » J’envoyais une nouvelle fois la barre dans son genou, et un craquement significatif se fit entendre. « Je pense que c’est bon, cette fois. » Vu l’état de sa jambe, qui était plus que déplorable, il mettrait des semaines voire des mois avant de se rétablir. Sans compter la deuxième qui n’allait pas tarder à y passer. Il n’était pas sortir de l’auberge. Ce qui voulait dire que pendant quelques semaines, il serait entièrement à notre disposition pour le lavage de cerveau. « Tu vas devoir t’habituer à vivre dans une cellule durant les prochaines semaines. » Ce qui ne manquerait pas de lui faire un choc, lui qui avait fui le district treize dans l’idée de retrouver l’air naturel, et les grands espaces. Sa liberté n’aura duré que quelques heures, dommages pour lui.
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeLun 17 Sep - 13:03




« NOTHING BUT THE PAIN. »


Un craquement sinistre se fit entendre dans la cellule sombre, suivit d’une douleur si vive qu’aucun être humain n’aurait pu se retenir de montrer un minimum sa peine. Son cœur battait à une vitesse si démesurée qu’il n’entendait plus que ces battements dans ses oreilles, ainsi qu’un bourdonnement atroce. Pendant un laps de temps de quelques secondes, le jeune homme fut comme déconnecté de la réalité, aspiré par la spirale infernale de la douleur que lui faisait ressentir son système nerveux telle une sonnette d’alarme. Ayant serré les chaines qui le maintenaient légèrement en hauteur de ses mains et de toutes ses forces face au coup fatal pour son genou, Clay demeurait à présent crispé, soufflant entre ses dents toutes aussi serrées. Ses doigts commençaient même à en devenir blancs, tant cela reflétait la violence du choc et de la souffrance. La respiration saccadée sous la surprise, le premier coup avait déjà été des plus violents, ne faisant d’abord que fêler la rotule, avant que finalement le deuxième coup ne se révèle encore plus brutal, brisant du même temps ce genou, permettant à l’homme de marcher, ou de courir. Si un cri s’était élevé dans la pièce en même temps que l’horrible craquement, à présent seuls les quelques grognements de douleur et la respiration se faisaient entendre. La douleur était si vivace dans sa jambe gauche que celle vis-à-vis de sa dent manquante était devenue complètement obsolète et ridicule. Yeux fermés et sourcils froncés, tout était bon pour tenter vainement de faire passer cette souffrance, car il ne pouvait frotter son genou, comme l’on pouvait le faire lors d’un mauvais coup contre une table ou une porte, en espérant duper notre système nerveux. Dans le cas de Clay, la chose était totalement impossible, ne restait donc qu’à attirer la souffrance ailleurs, mais les fourmis dans ses doigts lui hurlaient de lâcher prise, d’arrêter de se crisper de la sorte pour tout relâcher. Malheureusement, le médecin n’était pas du même avis, il fallait tenter de détourner l’électricité qui parcourait sa jambe de façon malsaine, mais la fatigue en avait décidé autrement, alors il laissa les fourmis et les picotements gagner. Il lâcha prise, redevenant ainsi un simple sac de viande que l’on pouvait balloter où on voulait, si on le souhaitait. Et vu la situation, c’était au bon plaisir du Pacificateur.

L’assurance d’Hunter vis-à-vis de son futur changement de camp était déconcertant, et si le jumeau du chef des rebelles n’avait rien dit, il n’en pensait pas moins et n’en demeurait pas moins inquiet, pour sa vie. Oh, il savait bien qu’il ne mourrait pas, mais la douleur était beaucoup plus horrible que la mort, combien de fois, en tant que médecin avait-il vu des habitants du District Sept souffrir le martyr parce qu’il n’avait pas assez d’anesthésiant ? Combien d’hommes, étaient morts à la scierie parce qu’on ne pouvait abréger leur douleur ? En la ressentant à son tour, Clay ne pouvait que compatir et comprendre ce qu’ils avaient tous pu ressentir face à elle. Le cerveau humain était quelque chose de fabuleux et de mystérieux aussi, à bien y réfléchir, le Pacificateur voulait peut-être voir jusqu’où sa résistance pouvait bien aller. Dans le fond n’était-ce pas là le but de la manœuvre ? Torturer pour mieux briser ? La voix du pire ennemi de son frère résonnait dans ses tympans, tandis que le bourdonnement était toujours là, et que certains grognements s’échappaient encore de sa gorge à cause de son genou gauche brisé probablement en milles morceaux. Il le sentait gonfler, peut-être était-il même déjà en train de devenir bleu, signe d’une fracture évidente, il n’en savait rien, et ne voyait rien, car il gardait ses paupières closes. « Ma place est déjà réservée, rassure-toi. ». Oui, bien sûr qu’elle lui était déjà réservée, c’était une évidence, et il espérait bien qu’il en paierait les conséquences le jour de sa mort. Si le Pacificateur ne croyait pas au Paradis, ou même à l’Enfer peut-être serait-il surpris lors de son trépas, qui viendrait sûrement plus tôt qu’il ne le pensait. Des hommes de sa trempe avaient beaucoup d’ennemis, si la majorité de ceux-ci s’assemblaient pour le mettre à mal, nul doute que lui aussi pourrait connaître la douleur. D’ailleurs, en y repensant, Hunter avait déjà dû la sentir, car dans la forêt, ce jour-là, Clay n’y avait pas non plus été de main morte. Rouvrant légèrement les yeux, le médecin se surprit à sourire légèrement, soufflant encore de temps à autre, couinant même parfois sous la douleur électrique qui parcourait toujours sa jambe et son corps tout entier. « Comment va ton épaule… ? ». Un simple murmure qui aurait pu être inaudible dans une pièce remplie de personnes, mais ici, dans cette cellule souterraine, c’était parfaitement compréhensible. Le corps endoloris et déjà meurtri, son poids devenait un fardeau ainsi suspendu, et les chaines des tenailles, marquant lentement ses poignets. Son sourire venait de s’effacer, car la perspective de rester dans cette obscurité pendant des semaines ne lui plaisait pas réellement. Il avait fui une cage dorée, pour tomber dans une cage beaucoup moins luxueuse… Non pas que le District Treize soit réputé pour un cadre de vie agréable, mais c’était toujours mieux qu’ici. Observant pour la énième fois le peu qu’il pouvait voir de cette pièce, Clay comprenait mieux pourquoi certains rebelles ou autres pauvres habitants étant tombés entre les griffes du Capitole avaient fini par craquer. Il s’agissait là de l’Enfer sur terre. Peut-être finirait-il par craquer lui aussi, mais ce n’était pas prévu dans ses plans pour l’instant. Alors il tiendrait et ferait bonne figure autant de temps qu’il le pourrait et qu’il supporterait la douleur. C’était courir un risque, pour sa jambe – car il n’était question que d’une seule jambe pour l’instant -, c’était risquer une mauvaise guérison, peut-être même des infections, mais il savait que jamais le Capitole ne le laisserait crever. Il était trop important, trop-beaucoup-de-choses pour qu’Hunter ne laisse faire une telle chose. Il s’amuserait avec lui, oui, sûrement, à le mutiler, à en faire de la chaire à canon, à le rendre aussi difficile à sauver et à transporter que possible pour Julian. Car dans le fond c’était ce qu’ils espéraient, que Julian vienne. Ne servait-il donc qu’à ça ? Être le vers de terre planté au bout de l’hameçon pour attirer un plus gros animal ? Un plus gros… Poisson ? Clay en devint finalement lassé. Lassé de tout ceci, et de toutes ces mascarades pour attraper le chef des rebelles qu’était son frère, son jumeau. Il espérait bien ne jamais le leur donner. Cette épreuve au Capitole était un peu sa propre arène. Partagé entre l’idée que ce qu’il faisait était honorable vis-à-vis de Julian, et l’idée qu’il était tout simplement fou et une ombre servant à qui-voulait-la-peau-de-son-frère, le jeune médecin était plus ou moins perdu. Qu’était-il censé penser de tout cela ?

L’air frais se mit soudain à lui manquer, atrocement. C’était comme si la claustrophobie ressentie au District Treize à l’idée d’y rester revenait en force dans cette cellule du Capitole. « Tu vas devoir t’habituer à vivre dans une cellule durant les prochaines semaines. ». Semaines, jours et nuits, sans fenêtres, ni même une simple couverture pour se protéger de l’humidité ou du froid. Il en regretta d’autant plus son District et sa maison dans les bois. Il regrettait de ne pas avoir pu avouer plus tôt ses sentiments à Callie, de ne pas avoir dit au revoir à ses parents, de n’être qu’un fantôme disparu aux yeux de tous les habitants du Sept qui comptaient sur lui en tant que médecin pour les aider, les soigner. Et lui dans tout ça ? Il était coincé ici, pour une durée indéterminée. Quand bien même quelqu’un du Treize voudrait lui porter secours, il lui faudrait être assez fou pour oser descendre si bas, sous terre, dans un dédale de couloirs remplis de Pacificateurs armés, prêts à capturer pour rendre fou n’importe lequel des rebelles. Non c’était du suicide, personne ne tenterait de venir le chercher ici. Il était tout seul. Irrémédiablement seul.

Posant les yeux sur Hunter qui tenait toujours sa barre de fer, il lui répondit sans le moindre sourire, et sûrement même, sans la moindre émotion reconnaissable. « Alors je m’imaginerais que le soleil caresse toujours ma peau. Et je survivrais de cette façon. ».


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Hunter Blackbird-Crowley
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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeDim 23 Sep - 21:39

Son hurlement perça mes tympans, me tirant une grimace. Malgré tout, je ne peux m’empêcher de sourire. Il avait hurlé, signe que j’avais frappé fort. Bien que son hurlement se soit avéré bref, ne durant que quelques secondes au maximum. Loin, très loin, des gamines ou jeunes femmes qui pouvaient hurler des heures durant. Les coups que je lui avais assénés à la jambe furent secs et efficaces. J’étais satisfait de moi, mais presque triste de constater que Clay se comportait comme si rien ne se passait, une fois qu’il eut laissé échapper ce cri d’entre ses lèvres. D’ailleurs, ce dernier n’avait même pas dû réveiller ses camarades emprisonnés. « Comment va ton épaule… ? » Qu’il était drôle. Hilarant même. Cela était paradoxal que ce soit lui qui pose cette question, alors qu’il était là, enchaîné tel un sac de viande, balançant de droite à gauche, avec une jambe brisée. Le commun des mortels se seraient tût, aurait imploré ma clémence, ou aurait continué à crier durant de longues minutes et j’aurai fini par assommé ces derniers suite à un violent maux de tête causé par les hurlements. Mais Clay n’était pas comme le commun de mortels. « Mieux que ta jambe. » dis-je, cynique. Je devais admettre que j’avais une certaine fascination pour Clay. Contrairement à la plupart des prisonniers que nous avions retenus dans cette cellule, il continuait à agir comme bon lui semblait, balançant ses petites piques dont lui seul avait le secret. J’en venais même à douter de la force avec laquelle j’avais brisé sa jambe, raison pour laquelle je jetais furtivement un regard vers cette dernière. Vu son apparence des plus dégoutantes, gonflée et dégoulinante de sang, je n'avais pas raté mon coup. Il devait avoir de la résistance, à ne pas en doute. Ce qui ne manqua pas de me décrocher un sourire d'excitation. Il avait une capacité à endurer la douleur importante, bien plus que tous les prisonniers que j'ai déjà pu croiser. J'allais donc bien m'amuser, et mes collègues également. Mon épaule, d'ailleurs, revenons-y. Elle se portait comme un charme. Je ne l'avouerais jamais devant le jeune homme, mais il avait bien réussi son coup, ce jour-là, dans la forêt. J'avais réellement souffert à mon retour chez moi - ou plutôt dans la maison de fonction que j'occupais - que j'avais dû demander à un médecin de me soigner. Bien évidemment, mon statut m'avait fait passer prioritaire, et j'étais très vite revenu au district un pour être soigné et me rétablir chez moi. J'avais porté une sorte d'attelle durant quelques jours, pour maintenir l'épaule et évite qu'un mauvais mouvement ne me brise définitivement celle-ci. Mais, en quelques semaines, la douleur s'était totalement évaporée et l'épaule s'était rétablie. Ce n'était qu'une dislocation, rien de bien méchant en comparaison à la jambe de Clay. Lui, à coup sûr, mettrait bien plus de quelques semaines pour s'en remettre. Principalement parce que c'était la jambe qui était touchée, et qu'il allait être forcé de marcher, de s'appuyer dessus, et donc se faire souffrir inutilement. L'épaule était bien moins longue à réparer, puisqu'elle était plus protégée des mouvements que la jambe. J'étais ravi de ma réussite, et je lançais un nouveau regard à la jambe du jeune homme, savourant mon œuvre.

J'évoquais ensuite sa future vie, en tant que prisonniers. C'était l'étape suivante. D'abord la torture, par plusieurs personnes afin qu'il teste différents supplices, puis l'emprisonnement, et enfin, le rôle de Pacificateur. Pour l'instant, donc, il devrait s'habituer à vivre dans ces cellules. Et bien que j'adore cet endroit et la misère qu'il dégage, je devais admettre que je ne l'enviais point. Il allait cohabiter avec les rats, l'odeur de sang - bien que j'appréciais fortement celle-ci - et les hurlements déchirants des autres prisonniers. Ces deux derniers aspects de la vie en cellule ne me déplaisait pas, c'était là l'une des raisons pour laquelle j'appréciais cet endroit. Mais j'avais conscience que ce n'était pas le cas de tout le monde, et surtout pas d'un homme ayant vécu la majorité de sa vie à l'extérieur, à l'air frais, et avec les oiseaux pour compagnie. Ce serait un choc des plus brutales pour lui, et l'une des raisons pour laquelle il changerait de camp non sans grand dérangement. Puisque quitte à être un Pacificateur, autant profiter de l'air frais, pas vrai ? « Alors je m'imaginerais que le soleil caresse toujours ma peau. Et je survivrais de cette façon. » Oh. Il aurait tout à fait eu sa place deux siècles plus tôt. C'était une réplique tout droite sortie d'un romantique d'une vieille pièce de théâtre. Il omettait une chose En étant ainsi privé de la possibilité de découvrir la lueur du jour pendant plusieurs semaines, sa réadaptation à l'extérieur serait particulièrement difficile. Il mettrait des jours entiers avant que la lumière du soleil ne cesse de lui agresser les yeux. Cela serait un processus particulièrement douloureux. Pas sûr qu'il apprécie toujours autant la lumière du soleil après cela. « Que c'est mignon. » Une nouvelle fois, je faisais preuve du plus grand cynisme possible.

Je me dirigeais ensuite en direction de la porte et je frappais deux fois contre celle-ci. Mes hommes débarquèrent, et je leur murmurais quelques paroles à l'oreille, afin que Clay n'entende pas. Le sort qui lui était ensuite réservé devait rester une surprise. Mes sbires renfermèrent la porte derrière eux. « Patience. La suite arrive. » dis-je à Clay, avant de rester silencieux quelques minutes, le temps que mes hommes reviennent avec ce que je leur avais demandé. Cinq bonnes minutes étaient passées quand ils ouvrirent la porte, me remettant dans les mains l'objet que je leur avais demandé. Une tige en fer. Et, à son bout, le sceau du Capitole, fumant, n'attendant plus que d'être posé sur la cible. Il fallait que je me dépêche, avant que la chaleur diminue et que la marque ne fasse plus l'effet escompté. « Il faut que l'on s'assure que tu sais à quel clan tu appartiens, désormais. » Je le détournais, arrivant dans son dos. Brusquement, j'appuyais le bout de la tige contre son dos. Il avait encore son haut, mais avec la chaleur, celui-ci fondrait et la marque s'incrusterait dans sa chair. Et ça ne manqua pas. Je restais ainsi quelques secondes, plus par pur sadisme que par réel utilité. Le bruit de la chair fondante et l'odeur de la peau brulée étaient délicieux. Un sourire étira mes lèvres, et je reculais de quelques pas pour admirer le résultat. Dieu, que c'était splendide.
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeJeu 27 Sep - 18:59




« I’M NOT ONE OF YOURS. AND I WILL NEVER BE. »


Les chaines crissaient en un bruit désagréable, qui ne cessait de rappeler au médecin sa condition. Toute sa vie, il n’avait jamais réellement fait quelque chose contre le Capitole, hormis peut-être provoquer un ou deux pacificateurs de son district, et aidé quelques rares fois son jumeau dans des missions pour la rébellion. Mais est-ce que cela faisait de lui un rebelle pour autant ? Il ne le pensait pas vraiment. Bien sûr qu’il méprisait le Capitole, mais par-dessus tout la violence le répugnait, c’était bien à cause d’elle qu’il ne prenait part à aucun des idéaux respectifs des deux camps. Peut-être finirait-il par trancher, obligé, usé par la violence dont on avait fait preuve sur lui, son corps ainsi que son âme, mais pour l’instant ce n’était pas le cas. Malgré tout, Clay commençait à fatiguer de cette séance, et se sentait extrêmement las face à tant d’amusement ridicule, et il n’était pas encore au bout de ses peines car l’homme avait d’autres plans en tête. Toutefois, le jeune homme continuait d’afficher un certain sourire à son bourreau, loin de vouloir se laisser marcher sur les pieds. Le sang de son genou ruisselait le long de son mollet pour finalement venir goutter à même le sol. La douleur était insupportable, et pourtant, Clay ne moufetait pas, se contentant de serrer les dents ou les chaines, de ses mains. La réponse à sa question, il l’obtint plus ou moins, même si celle-ci ne l’étonna guère. Mieux que sa jambe, forcément… Il était toujours possible de faire mieux car celle-ci était brisée, et irrémédiablement douloureuse, mais ça, il ne l’avouerait pas, refusant de faire plus plaisir à Hunter. Dans le fond c’était donnant-donnant.

Les mots suivants qui s’échappèrent des lèvres du pacificateur ne ravirent pas le jeune médecin, ne jamais revoir le jour avant plusieurs jours, voir semaines, avait de quoi démoraliser un peu, mais l’imagination et l’illusion seraient plus fortes que l’obscurité. Il se le promettait, là, maintenant, il fallait tenir coûte que coûte, et espérer que Julian ne vienne jamais le chercher ici, bien que ce fût au contraire le souhait le plus cher de l’inconscient du jeune homme. C’était une profonde ironie que de devoir souhaiter que son frère ne vienne pas le sortir de là, alors qu’il craignait de perdre les pédales, d’être avalé par la noirceur de l’endroit. Alors pour éviter qu’Hunter ne croit avoir gagné la partie, Clay marmonna une phrase, qui pouvait certes, passer pour une phrase ridicule et romantique au possible aux yeux d’une brute épaisse comme le pacificateur, mais le jeune homme n’en avait cure, il se la répétait avant tout pour lui, mais également pour lui prouver qu’il était loin d’avoir gagné, tant qu’il aura la foi. Car il fallait bien avoir un minimum de foi pour défier un homme de Capitole, et aussi un brin suicidaire… Être enfermé lui faisait peur, ce serait mentir que de dire qu’il n’était pas devenu un tant soit peu claustrophobe au district treize, alors ici, dans le noir… A quoi pouvait-il s’attendre. Néanmoins, il se rappelait encore de son évasion de l’infirmerie, certes temporaire, mais il avait apprécié cette obscurité, bien que cela ne fut pas réellement le cas, car au mur apparaissait les traits indélébiles de la forêt, il se serait cru dans sa forêt. Dans son district perdu au milieu des arbres avec le bruit du vent dans les branches. Pendant un instant, Clay se perdit à nouveau dans ces images de verdures si éclatantes qu’il aurait pu en verser une larme, tant elles lui manquaient.

La remarque acerbe d’Hunter le fit redescendre doucement sur terre, bien qu’il ne répondit pas à celle-ci, ce n’était pas la peine, il le laissait se réjouir de sa folie. La fièvre de la douleur lui embrumait trop l’esprit pour qu’il ne calcule réellement le cynisme du pacificateur. De toute manière, ça ne servirait à rien de contredire, ce type était un idiot fini. Le voyant se diriger vers la porte, le médecin crut qu’il en avait fini avec lui pour aujourd’hui, ses épaules étaient toujours douloureuses et maintenant endoloris à cause de la position désagréable. Surtout lorsque vos pieds ne touchaient pas le sol, mais visiblement ce n’était pas encore la fin de son supplice, car déjà il revenait après avoir murmuré des mots inaudibles aux deux gorilles de l’extérieur. Patience ? Se fichait-il de lui ? Il n’avait d’autre choix que d’attendre ici, ce n’était pas comme s’il pouvait s’absenter au petit coin ou aller se prendre un café au bar du coin… Observant le pacificateur d’un air dédaigneux, Clay se contenta de cracher par terre, le goût du sang dans sa bouche commençait à être répugnant, il détestait ça, alors autant cracher par terre, que l’autre puisse se salir les semelles de chaussures. Une bien maigre consolation, il le savait bien, mais une consolation tout de même. Un autre moyen de l’embêter indirectement. Pendant les cinq minutes qui suivirent, le jeune homme manqua bien de s’endormir, épuisé d’être ainsi suspendu comme un sac de viande prêt à se faire cogner. Tête posée contre l’un de ses bras, il attendait sagement, bien que quelques peu inquiet, la suite des évènements. Lorsque la porte se mit à grincer dans un bruit métallique, il ne prit pas la peine de redresser sa tête, ce ne fut qu’au moment où ses prunelles croisèrent l’objet de malédiction qu’il se remit correctement pour mieux voir. Une barre de fer, rouge au bout, si rouge que ça ne laissait présager qu’une seule issue. Ce n’était pas un interrogatoire, Hunter ne voulait rien savoir de particulier, il n’était là que pour abîmer, faire craquer sa victime, mais Clay était beaucoup plus difficile que ça à faire basculer du mauvais côté. Pas infaillible mais pas facile non plus.

Les paroles d’Hunter tombèrent comme un cheveu sur la soupe, et hérissèrent les poils du jumeau Kennedy-Fawkes qui n’avait pas réellement envie de se retrouver avec le symbole du Capitole marqué dans sa chair il-ne-savait-où. Mais que pouvait-il bien faire contre cela ? Avait-il simplement le choix ? Non, bien sûr que non, le pacificateur en avait décidé ainsi et c’était comme ça que ça allait se produire, et pas autrement. La seule question était de savoir où. Où allait-il sentir sa chair fondre sous la barre de fer rouge ? Sous ce symbole qu’il haïssait tant. Marqué à vie. Les deux frères seraient à présent reconnaissables, chacun pour ce qu’ils étaient. Clay serait tout de suite reconnu grâce à sa trace de torture, s’il survivait à ses jours en « prison ». Julian, lui, ne l’aurait pas, ainsi le Capitole se donnait toutes les chances de faire la différence entre les deux. Ils étaient foutus. Jamais plus le jeune homme ne pourrait protéger son frère du Capitole s’il venait à se faire prendre. Jamais plus. Voir le pacificateur lui tourner autour pour finalement s’arrêter dans son dos lui permit de comprendre, cette marque il l’aurait dans son dos, et lorsque la barre de fer brûlante mordit sa chair, Clay ne put que resserrer davantage les chaines entre ses doigts et se crisper. Serrer les dents ne servait à rien, la chair fondait sous les brûlures. Brûlée qu’elle était, marquée à vie, saignante. Pour la seconde fois, le médecin laissa échapper un cri de douleur, à contre cœur mais il ne pouvait se contenir cette fois-ci. Les yeux injectés de sang, il soufflait, fronçait les sourcils et serrait encore les dents, mais ce cinglé appuyait toujours. Un énième cri, et Hunter fut à nouveau devant lui, mais la brûlure était toujours aussi vive. Chacun de ses mouvements était un supplice, car déplaçait les muscles de son dos, sa chair à vif avec. Lâchant finalement prise plus rapidement, son corps se remit à pendre sans qu’il ne crispe quoi que ce soit. Sa tête s’était naturellement reposée contre l’un de ses bras, son souffle était saccadé, son cœur tambourinait dans sa poitrine alors que son sang tapait dans ses tempes.

Il attendit de reprendre un peu ses esprits, et une profonde colère s’immisça en lui, on venait de le bafouer, en le marquant comme du bétail avec ce symbole. Que croyaient-ils ? Qu’il allait se repentir ? Que cette marque changerait quelque chose à ses opinions ? Alors il attendit encore, qu’Hunter soit assez près pour lui cracher au visage. « Ce n’est pas parce que j’ai ton maudit symbole gravé dans ma chair que je serais l’un des tiens. Je ne serais jamais l’un des tiens, plutôt mourir que de finir à tes côtés. Je ne partage pas le même idéal. Allez vous faire foutre, toi et le Capitole. ». De plus en plus charmant Clay…

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MessageSujet: Re: CLAY&HUNTER ► vengeance is mine and i won’t give in.   CLAY&HUNTER ►  vengeance is mine and i won’t give in. Icon_minitimeDim 30 Sep - 17:15

L’avantage d’être nouvellement promu en chef pacificateur du district un et chef des opérations du district treize, c’est l’autorité qui s’en est suivi. De toute manière, même sans cette promotion, j’étais réputé pour être sans la moindre pitié, et j’appréciais cette réputation, vu le nombre de jeunes Pacificateurs qui me craignaient sans même m’avoir adressé la parole. Mais désormais, avec le statut officiel de chef, c’était encore plus jouissif comme autorité. Je n’avais qu’à claquer des doigts pour obtenir tout ce que je souhaitais. Il n’y avait qu’à voir avec quelle aisance les deux Pacificateurs derrière la porte se soumettaient à mes ordres. Bon, à vrai dire, ils n’avaient pas réellement le choix. Mais soit, c'était un aspect du travail fort apprécié. En quelques minutes, ils m'avaient apporté la barre de métal bien chaude et prête à être appliquée sur le corps de Clay. Ce qui ne tarda pas. Un nouveau cri de douleur franchit ses lèvres, m'hérissant l'épiderme avec un plaisir non-dissimulé. Lui qui jouait au gros dur il y a encore peu, avait craqué. Comme quoi, il n'était pas aussi fort qu'il voulait bien le montrer. Ce qui me ravissait, puisque je commençais à penser qu'il était insensible à la douleur. Et autant dire que me retrouver face à quelqu'un insensible à mes coups ne me plaisait guère. Cette torture prenait soudainement un nouveau tournant. Apprécié. J'avais exercé bien des tortures depuis le temps, mais celle-ci allait bientôt surpasser toutes les autres. Je ne m'attendais plus à ce que Clay lâche prise et se laisse aller à hurler, comme la plupart des gens le faisaient. De nombreuses personnes étaient passées entre mes mains, ne me laissait pas le moindre souvenir marquant. Ce n'était que des bouts de chairs qui finissaient, la plupart du temps, dans une fosse commune. C'était à peine si je pouvais mettre une image sur leurs tortures. Autant dire qu'un nom semblait impossible. Ceci dit, Clay changeait la donne. Au même rang que Miléna, il allait devenir un très bon souvenir. Premièrement, parce qu'il est le frère de la personne que je déteste le plus au monde, et la satisfaction d'avoir pu l'avoir entre mes mains quelques heures était indéfinie. Deuxièmement, parce que mine de rien, il avait du cran. Aucune supplication, contrairement à beaucoup d'autres. Ce petit sens de la provocation admirable, et surtout, ce plaisir qu'il m'offre en laissant échapper quelques cris alors que je pensais que c'était cause perdue. Clay me surprenait de minutes en minutes.

Le bruit de la peau brûlant sous la chaleur était encore mélodieux à mes oreilles, tandis que Clay semblait … plus vraiment là. Oh, déjà ? Cela me gâcherait tout le plaisir qu’il perdre connaissance maintenant. Il était plus fort que ça, allons, jeune homme, relève la tête. Mais en le regardant avec plus d’insistance, je pus constater qu’il était toujours parmi nous, mais semblait simplement reprendre ses esprits. Il en avait bien besoin, à vrai dire. Ceci dit, à peine eut-il reprit ses esprits qu’il ne manqua pas de lâcher une nouvelle réplique bien sentie. « Ce n’est pas parce que j’ai ton maudit symbole gravé dans ma chair que je serais l’un des tiens. Je ne serais jamais l’un des tiens, plutôt mourir que de finir à tes côtés. Je ne partage pas le même idéal. Allez vous faire foutre, toi et le Capitole. » Charmant. Réellement charmant. Et courageux, pour oser balancer ces quelques paroles, au risque de bouger et de s’arracher un nouveau cri de douleur. Admirable, le Clay. Surprenant, même. « Nous ne sommes pas dupes, on le sait très bien, mon cher. Ceci dit, il faut que l’on… marque le bétail. » dis-je avec un sourire satisfait. Même si j’avais évoqué le fait que je devais le marquer pour qu’il sache à quel clan il appartiendrait désormais, cela ne voulait pas dire que j’imaginais qu’il accepterait son sort sous prétexte qu’il avait le symbole du Capitole gravé dans son dos. Je n’étais pas stupide. En réalité, même si son sort était scellé, il ne ferait jamais partie des nôtres. Cette petite brûlure, en plus d’accentuer son traitement digne d’un bétail, était aussi là pour le torturer mentalement, même une fois sorti de ces cellules. Et surtout, lorsque nous aurons plus besoin de lui et qu’on le relâchera dans la nature. Dans le cas où son subconscient tenterait d’effacer les images de ces séances de tortures, où son esprit ferait de son mieux pour oublier tout ce qu’il s’est passé dans ses cellules, cette marque serait là pour lui rappeler les heures sombres qu’il a connu. Alors qu’importe les bonnes paroles de Clay, ça ne changeait rien à ma satisfaction. Il ne pourrait pas oublier. Son genou, et bientôt ses genoux seront blessés durant plusieurs semaines. Il souffrirait, mais cela guérirait. Hormis le souvenir des douleurs passées, ses jambes reprendraient forme humaine à un moment ou à un autre. De même pour les os de son visage fracturé, pour les bleus sur son corps. Mais la marque dans son dos, jamais elle ne disparaitrait. Et même si elle est placée là où il ne la verrait pas, il ne pourrait l’oublier. Parce que désormais, elle ferait partie intégrante de son être. De plus, ce serait un message pour Julian. Tôt ou tard il verrait la cicatrice sur le dos de son frère, le sceau du Capitole gravé sur sa peau. Ce ne serait pas difficile, sachant qu’une brûlure pareille peut vous empêcher de vivre normalement pendant un certain temps. Rien que le sommeil s’avère être un moment difficile, puisqu’on ne peut s’appuyer sur le dos. Quoi qu'il en soit, cette blessure serait un souvenir pour Clay, et pas sûr que les multiples opérations que le treize pouvait lui offrir pour réparer cette brûlure puisse réellement la faire disparaitre. Et j'espérais sincèrement qu'il ne lui ferait pas de greffes de peau ou je ne sais quoi pour redonner une apparence normale à son dos. Histoire que mon oeuvre reste gravée sur son corps, et dans sa mémoire. Déposant la barre qui avait servi à graver son dos, je repris en main celle qui m'avait aidée à lui fracturer le genou quelques instants auparavant. Nous n'en avions pas fini. Il devait encore endurer quelques petites douleurs supplémentaires. J'attendais quelques instants, jouant une nouvelle fois avec la barre en métal, avant de recommencer le schéma que j'avais effectué quelques minutes plus tôt. Une nouvelle fois, la barre vint s'écraser contre son genou, mais je donnais un seul et unique coup cette fois-ci. En réalité, je m'en fichais pas mal de savoir si je lui avais brisé le genou ou non. Il me semblait qu'il souffrait déjà bien assez. Non pas que j'avais envie de lui épargné des souffrances inutiles, ce n'était pas mon genre, mais je n'avais pas besoin que son genou soit brisé pour savoir qu'il avait déjà bien enduré depuis le début de notre séance. Si son genou était brisé, bien, c'était équivalent. S'il n'était pas brisé, c'était une souffrance bien pire. Je gardais la barre en métal dans mes mains, prêt à l'utiliser à nouveau.
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