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 « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH

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« I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Vide
MessageSujet: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeMar 29 Nov - 20:48

« I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Tumblr_lqx5j0W8rV1qdvjpho1_500

On m’a mise dans un minuscule appartement. Un lit une commode à trois tiroirs. Une salle de bain toute petite, avec juste de quoi se faire une toilette sommaire. Tout est en plastique, ils on peur que je me blesse ? Que j’essaye de me tuer ? Je n’ai pas eu le courage de m’achever lorsque le couteau était planté dans ma chair et que j’agonisais, comment pourrais-je avoir le courage de mettre fin à mes jours alors qu’on me nourrit, que je n’ai plus froid. Les sous terrains du treize ne sont peut être pas aussi confortable que ma maison de fille de maire, mais lorsqu’on a connu les jeux... Le treize, ou je ne sais quoi d’ailleurs. Suis-je dans un rêve ? Ou alors est-ce ça la mort ?

On me parle mais je n’entends, pas je ne veux pas entendre. J’entends les bruits, mais mon cerveau bloque les paroles. J’ai croisé mon regard dans la salle de bain ce matin, et il est plus vide encore que ce je l’on pourrait imaginer. Je suis de nouveau jolie, mes cheveux soyeux, mon visage immaculé. Mais je suis vide. On m’a sauvé à ce qu’ils ont dit, ce que j’ai écouté. On m’a sauvé, sauvé de quoi ? J’étais morte, je ne souffrais plus. On m’a sauvé ? Je ne me sens même pas vivante. Ca ne devrait pas être le cas ?
Ma voix s’est éteinte. J’ai trop pleuré, j’ai trop crié. Je ne veux plus entendre le son de cette voix suppliante, qui quelques jours encore demandaient à son assassin de rester près d’elle. Je ne veux plus l’entendre. J’ai entendu les médecins en parler à mon « mentor ». Un mentor, on en avait un dans les jeux, cela n’a pas empêché notre perte. « Il n’y a aucune cause physique à son silence. Elle peut parler. Elle choisit de ne pas le faire, c’est tout. Peut être se punit-elle pour une raison que nous ignorons, peut être a-t-elle besoin de temps... On ne peut rien dire pour le moment. Parlez-lui, c’est tout ce que vous pouvez faire. » Foutaises. Je n’avais plus envie de parler. Je ne voulais plus appartenir à ce monde. Pourquoi m’a on sauvée ? On ne m’a pas dit qui d’autre avait été sauvé, mais mon mentor à laissé échappé un « que des demoiselles ». Finley n’est pas là ? Finley devrait être là. De nous tous, Finley est celui qui méritait le plus d’être sauvé. Il était bon, il était resté lui, il n’avait tué que par accident, il m’avait protégée. Ce n’était pas possible. Le 13 aurait sauvé Finley, il ne m’aurait pas sauvé moi. J’étais un monstre après tout. Je devais être en enfer. Alors je ne comptais pas parler. L’enfer n’entendrait pas ma voix.

Depuis combien de temps j’étais ici ? Une semaine, deux semaines, plus ? Mon bras était lisse, plus une trace de la blessure causé par le tribut du deux. Une fine cicatrice, trois centimètres environ s’étendait sur mon ventre, juste à droite de mon nombril. Le couteau avait disparu. Il était partit avec ma voix. Je suis mentalement instable. C’est écrit sur le tatouage sur mon poignet. C’est tout ce qu’il y a écrit. J’ai vu celui de mon mentor, une liste de choses à faire. Le mien est vide. Juste ces deux mots. Mentalement instable. Une autre façon de me rappeler que je suis un monstre ? On m’amène mon repas dans ma chambre, je ne suis pas sortie d’ici depuis que j’ai quitté un lit d’hôpital. Je suis mieux ici, là bas la nuit me faisait peur. Ici je laisse la veilleuse allumée. On m’a laissé une veilleuse. Elle fait fuir les cauchemars. Elle essaie. Je revois tout, l’arène. L’arène partage mes nuits, cela ne lui a pas servit de me voler ma vie, de me voler mon âme.

J’entends une voix dans le couloir. Je colle mon oreille à la porte. Une voix féminine que je ne connais pas. « Je te préviens, elle ne parle pas. Personne n’a réussit à lui faire dire un seul mot depuis qu’on l’a récupérée. Elle est restée là bas plus longtemps que toi... Je sais pas si tu arriverais à quoi que ce soit. » On parle de moi, je le comprend. Je recule vivement. Que vont-il me faire ? Si je suis vraiment au 13 alors peut être se sont-il rendus compte qu’ils n’auraient pas du me ramener moi. Peut être veulent-il se débarrasser de moi une bonne fois pour toute ? Je suis déjà embarrassante ? Je recule jusqu’à mon lit, avant de m’y agenouiller, ma tête dans mes bras. Je vous en supplie laissez moi tranquille...




Dernière édition par L. Catalina Meery le Mer 30 Nov - 0:04, édité 1 fois
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Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeMar 29 Nov - 22:21

« I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Tumblr_lo0z3u76T51qe84fto1_500

« Deux semaines. Cela faisait deux semaines que j'étais supposée morte. Après un réveil plus que difficile, un léger, très léger dysfonctionnement de toute capacité de raisonnement de ma part, j'avais finit par accepter mon sort. Enfin, on ne m'avait pas tellement laissé le choix après tout. Non seulement, cette femme était toujours dans mes pattes à me rappeler que des gens avaient risqué leur vie pour moi, mais en plus j'avais été forcée de constater que tout ce qu'elle disait n'était pas que des conneries. Je devais bien avouer que quand j'avais eu du mal à y croire. Beaucoup de mal. Mais, quelques machines médicales, poings dans la figure et bonnes doses de morphine plus tard, j'avais eu ma preuve. Et là, là... Je m'étais trouvée bien conne, devant le fait accompli. J'avais échappé de peu à la camisole. Enfin, pas tant que ça. Les premiers jours, j'y avais eu le droit, tellement j'étais insupportable avec ma copine Miléna. Et avec les médecin. J'en avais même mordu un. A croire que le goût du sang me manquait depuis l'arène. J'espérais ne pas avoir développé une addiction à la viande humaine, c'était très mauvais pour la santé à ce que j'avais entendu dire. Je voulais pas devenir cannibale. Non merci. Bref, tout ça pour dire que j'avais commencé à m'habituer à la vie sous terre. Même si je n'aimais pas ça, on ne me demandait pas mon avis. En restant plus ou moins sage, j'avais déjà gagné le droit de sortir de ma chambre, toujours accompagnée certes, mais c'était déjà un grand pas. Je pouvais au moins voir autre chose que ces quatre murs gris autour de moi. Enfin, pour en voir d'autres, mais bon. J'avais arrêté de tourner comme un lion en cage.

Ce matin là, Miléna était venue me réveiller assez tôt. Pour quoi faire, je n'en savais fichtrement rien. Tout ce qu'elle avait dit, était que je devais voir quelqu'un. Sur le coup, je pensais à la psy, celle à qui j'avais déjà raconté tant de choses, celle qui avait même autorisé ma sortie de l'aile médicale. La seule personne que j'appréciais ici. Bien entendu, j'avais pesté contre ma 'tutrice', souhaitant encore dormir, mais elle n'avait rien voulu savoir. En ronchonnant, je m'étais levée, et avais fait un brin de toilette avant de m'habiller. Nous avions emprunté plusieurs couloirs, changé de section à plusieurs reprises avant d'arriver dans un bloc qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à celui où je résidais. J'affichais une mine maussade, en regardant mes pieds. Je ne comprenais pas ce qu'on venait faire là. J'allais déménager ou un truc du genre ? Je soupirais, quand on s'arrêta devant une porte. Hé minute y avait qui derrière ? Un vieux pervers qui voulait voir une jeune fille ? Des bestioles bizarres ? Elle allait me donner en pâture à des créatures de la nuit ! Au secours ! « Je te préviens, elle ne parle pas. Personne n’a réussit à lui faire dire un seul mot depuis qu’on l’a récupérée. Elle est restée là bas plus longtemps que toi... Je sais pas si tu arriverais à quoi que ce soit. » Elle ? Ha ouais. C'est vrai, il me semblait qu'elle avait parlé d'une autre tribut, mais j'avais pas écouté, et mon esprit malade n'avait pas trouvé utile de retenir cette information. Avant que je ne puisse demander quoi que ce soit, elle ouvrit la porte, et me fit un signe de tête pour que j'entre à l'intérieur. En fronçant les sourcils, je m’exécutais. Lorsque mon regard se posa sur une jeune fille prostrée sur elle même, mon cœur rata un battement. Est-ce que... ? « Catalina ? » je murmurais sans vraiment être sûre de moi. J'avais la bouche grande ouverte, ne sachant que faire. D'un pas hésitant, je m'approchais d'elle, avant de me laisser tomber à genoux à ses côtés. J'étais à la fois soulagée de la voir ici, mais tellement désolée pour elle. Sachant ce qu'avait pu être son réveil, je ne pouvais que compatir. Elle ne réagissait pas, la seule chose qu'elle avait fait, avait été de relever le visage. Je lui adressais un sourire incertain, avant de poser une main fébrile sur la sienne. J'avais le cœur qui battait à cent à l'heure, c'en était même douloureux. Oui, à cause de ce poignard reçu à cet endroit, je devais évier toute activité physique, mon organe étant particulièrement faible maintenant. Je déglutis avec difficulté. Elle ne semblait pas me reconnaître... Ou alors était-elle tout simplement ailleurs ? Dieu seul savait ce qu'elle avait vécu d'autre là-bas. Combien de temps de plus que moi ? Combien d'autres meurtres ? D'horreurs ? « Quand... Quand est-ce arrivé ? Comment ? Qui ? » Ta mort... Comment, qui... As-tu souffert, étais-tu seule ? Je voulais savoir... Et son Finley ? Etait-il là ? Le silence. C'était donc ça. Elle ne parlait plus. C'était ça qu'on voulait de moi ? Que je lui rende la parole ? J'étais pas magicienne. Plusieurs minutes s'écoulèrent, et elle restait toujours muette. « J'suis désolée... Désolée pour toi. Tu méritais de rentrer chez toi. Pas de te réveiller ici. Pas ça. » Sans m'en rendre compte, je m'étais mise à serrer sa main avec force, tout en répétant ; « Pas ça, ça fait mal, si mal... » je tremblais. De nouveau j'avais commencé à divaguer. Me reprenant, je lâchais sa main, en la regardant d'un air horrifiée. Folle. Elle allait me prendre pour une folle. « Je... Pardon. » je bafouillais avant de me relever. Je devais sortir d'ici. »
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« I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Vide
MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeMar 29 Nov - 23:32

Elle. La fille. Son prénom, c’est quoi son prénom ? Je devais réfléchir, je le connaissais. On me l’avait dit. Qui ? Qui me l’avait dit ? Une fille. Pas quelqu’un de bien, y penser me faisait peur. Son prénom je l’ignorais. Ah oui, la fille du onze, c’est la fille du onze qui me l’avait dit. Encore un petit effort, comment elle s’appelle. Je sais qui elle est. Elle est la fille à laquelle j’ai caressé les cheveux, alors qu’elle est morte. J’aurais aimé l’avoir à mes côté quand mon tour est venu. Elle, ou Finley, ou bien Reena. Mais j’étais seule. Seule avec ma meurtrière.

Kathleen, son prénom c’est Kathleen. J’avais relevé les yeux vers elle. Elle était jolie, quand elle n’avait pas les cheveux en bataille est le visage taché de sang. Quand elle se crachait pas des mares de ce liquide vital. Est-ce que je rêvais, où bien était-elle réellement là ? Je fronçai les sourcils. Si j’étais en enfer, alors elle n’avait rien à faire ici. Elle m’avait sauvé la vie. Elle traquait les carrières. Elle avait bon cœur et j’avais pus constater que les gens l’aimaient. Elle n’avait rien à faire dans le même endroit que moi. J’étais prête à parier qu’elle repensait à tous ses meurtres, qu’elle s’en voulait, pour chacun d’entre eux. Je ne m’en voulais pas. J’étais un monstre. « Catalina ? » Elle venait de parler ? Une hallucination ne parle pas non ? Je ne la quittai pas des yeux. Ils ne venaient pas se débarrasser de moi donc. Pourquoi l’avait-on envoyé elle ? Pour qu’elle puisse me torturer avec sa gentillesse ? Pour me montrer à quel point j’étais un monstre par rapport à cette fille qui m’avait sauvé la vie alors que rien ne l’y obligeait ? Elle venait de me sourire. Son sourire me donner d’une façon inexplicable du baume au cœur. Elle s’approcha doucement de moi, comme on s’approche d’un animal blessé. N’étais-ce pas ce que j’étais après tout ?

J’étais contente, au plus profond de moi la partie rationnelle qui restait et qui savais qu’elle était bien au 13, était contente que Kathleen y soit aussi. Contente qu’elle ait survécu. Avec un peu de chance peut-être n’était-elle pas aussi brisée que moi. Vivre ici lui donnerait une chance d’une nouvelle vie. Une vie loin des jeux. Je la vis s’approcher doucement de moi. Pourquoi n’avait-elle pas peur, comme Finley dans mon cauchemar. Je baissai les yeux vers mes mains, m’attendant presque à les voir se couvrir du sang de mes victimes, et des morts que j’avais causées. Mais rien ne se passa. C’était pour ça qu’elle restait. Elle ne savait pas qui j’étais, et ce que j’avais fait. Elle avait rencontré l’ancienne Catalina après tout. Celle qui l’avait tenue dans ses bras. J’avais envie de la prendre dans mes bras encore. Mais j’étais incapable de bouger.

Elle s’approcha de moi, et m’attrapa la main. Mes mains étaient gelées, je voulais lui crier de faire attention. Mais rien ne sortait. Je ne voulais plus parler. Je ne pouvais plus ? Je croyais que j’avais choisis, mais là j’aurais voulu. Peut être étais-je bien incapable d’émettre le moindre son ? Plus jamais ? « Quand... Quand est-ce arrivé ? Comment ? Qui ? » J’eu un mouvement de recul léger. La blonde, je revoyais la blonde m’attraper les mains, entraver mes mouvements et me désarmer. Je pouvait sentir l’acier s’enfoncer dans mon ventre. Mon corps tremblait. Non, ça c'était lors de ma mort. Seulement mes bras tremblaient à présent. Le regard que je lançai à Kathleen était désespéré. Mais je ne pouvais pas répondre. Les mots de venaient pas. Les mots de venaient plus naturellement. Que peut-on se dire, lorsqu'on a traversé l'enfer et qu'on sait que l'autre aussi ? Je ne voulais pas qu'elle s'en aille, je ne voulais pas lui faire peur. Elle était la seule personne qui réussissait à me faire éprouver autre chose que du désespoir et de la tristesse, depuis que j'étais ici. Je ne voulais pas qu'elle me laisse, pas toute seule. « J'suis désolée... Désolée pour toi. Tu méritais de rentrer chez toi. Pas de te réveiller ici. Pas ça. » Une larme coula le long de ma joue. Chez moi ? J'imaginais mes parents, qui avaient du recevoir mon cercueil, le chagrin de ma mère. J'espérais qu'Allen ne ferait rien de stupide. Ils me manquaient tellement, ils me manquaient tous tellement. Je voulais rentrer chez moi. Je reniflai, avant d'essayer d'essuyer les larmes qui coulaient. Mais elles revenaient, toujours et encore. Aucun de nous ne méritais ça. Aucun de nous ne méritais d'avoir été arraché à notre famille. Mais l'entendre dire que moi je méritais de rentrer. C'était une des raison de mes larmes. J'étais un monstre non ? Elle ne le pensait pas ? Parce qu'il monstre ne mérite pas de rentrer chez lui. Je n'étais pas un monstre ? Sans m'en rendre compte j'avais resserré sa main. Je ne voulais pas qu'elle me laisse. Elle était comme une bouée de sauvetage. « Pas ça, ça fait mal, si mal... » Je sentis la douleurs, la tristesse dans ses paroles. Qu'avait-elle vécu en arrivant ici ? Elle avait lâché ma main, et elle tremblait. Elle allait mal elle aussi ? « Je... Pardon. »

Elle s'était levée, avant de s'éloigner de moi. Elle m'avait regardé, avant de se diriger vers la porte. Elle allait quitter la pièce. Elle allait me laisser toute seule. Tout le monde me laissait seule. Peut être que la fille du onze avait raison. Peut être que j'étais détestable. Finley m'avait laissée toute seule, elle allait me laisser toute seule, et j'étais même morte avec la fille même qui m'avait retiré la vie pour seule compagnie. Une larme coula contre ma joue, que j'essuyai. « Ils soignent nos corps, mais ils ne savent pas que cela ne suffit pas. Ils ne savent pas que notre âme est morte, qu'elle ne reviendra pas... » J'avais parlé. Pour la première fois depuis presque deux semaines, j'avais parlé. Ma voix ne s'était pas brisée, elle était presque normale. Juste peut être prise et enserrée par l'émotion. J'en étais capable. Qu'est ce qui avait changé ? Je ne le comprendrais surement jamais. Mais je ne voulais pas être seule. Non, plus jamais. Je la regardai faire demi tour, pour de nouveau me regarder. Ne pars pas je t'en supplie. Voilà ce que mes yeux devaient dire, la plainte qu'ils devaient lancer. « La sienne n'était pas morte, il était surement le meilleur d'entre nous. C'était un accident, tu le sais que c'était un accident ? Mais il n'est pas là. Il ne reviendra pas. Pourquoi moi et pas lui ? Pourquoi pas lui ? » Finley. Comprendrait-elle que je parlais de Finley ? Que l'accident, c'était bel et bien qu'il l'ait tuée, elle ? Parce que c'était vrai, Finley ne visait pas l'adolescente lorsqu'il l'avait tuée. Je le savais, j'espérais qu'elle aussi. Rien n'aurais pu me faire plus de mal à cet instant précis que qui que ce soit pense que Finley était capable d'assassiner quelqu'un. Personne n'avait le droit de penser ça, personne...

Une nouvelle larme était venue s'écraser sur les draps de mon lit, mais je parlais. A elle et pas à quelqu'un d'autre. Si elle n'avait pas été là aurais-je reparlé un jour ? Peut être pas. Peut être avais-je besoin d'elle. Je ne voulais pas être seule. Et elle était là. Elle est douce et gentille, et savait ce que je traversait. Elle avait vécu l'enfer, et s'en sortait mieux que moi. J'aurais voulu pouvoir lui dire que j'étais désolée, que j'aurais voulu pouvoir empêcher Finley de commettre cet accident, que j'aurais voulu pouvoir faire plus que juste la serrer dans mes bras et lui caresser les cheveux. Et voilà qu'aujourd'hui elle me faisait revivre. Ce n'était qu'un début, et ça promettais d'être difficile, mais j'arrivais à lui parler, à elle. Je pouvais lui confier mes doutes, craintes, mes cauchemars... J'avais bien plus d'une seule dette envers Kathleen Harper.
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Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeMer 30 Nov - 1:06

« J'avais du lui faire peur. Pauvre fille. Elle devait déjà être assez perturbée comme ça, elle devait pas avoir besoin d'une autre folle dans les pattes. Sur mon bracelet, la psy avait marqué que je souffrais de délires psychotiques de délires paranoïdes. Et je ne contrôlais rien du tout. Une fois c'était là, et quelques secondes plus tard, pouf, plus rien. C'était certainement pas le meilleur remède que je pouvais apporter à Catalina, mais je ferai de mon mieux. Cependant, je ne me sentais pas la force de rester. Pas si elle ne parlait pas. Je m'éloignais alors, ayant peur de lui faire du mal, ou d'empirer son cas. « Ils soignent nos corps, mais ils ne savent pas que cela ne suffit pas. Ils ne savent pas que notre âme est morte, qu'elle ne reviendra pas... » je me figeais avant d'arriver à la porte. J'avais réussi ? Elle m'avait parlé à moi ? Pourquoi ? Mais elle avait raison. Ils nous soignaient, mais nous aurions toujours cette part de nous qui aura disparue. A jamais. Notre âme. Arrachée, puis mutilée devant nos yeux impuissants. Brisée. Comme nos esprits. Nos espoirs. « La sienne n'était pas morte, il était surement le meilleur d'entre nous. C'était un accident, tu le sais que c'était un accident ? Mais il n'est pas là. Il ne reviendra pas. Pourquoi moi et pas lui ? Pourquoi pas lui ? » sur le coup, je ne compris pas tout de suite de quoi elle parlait. Accident ? Il ? « Je... » soudain, tout sembla refaire surface, comme si la vérité m'arrivait en pleine face. Des flashs. Un flot d'images remonta, éveillant une douleur lancinante dans ma poitrine. Il était emballé. Mon cœur. Pourquoi il s'affolait comme ça ? Ma respiration s'accéléra. Du sang. Je revoyais du sang. Son odeur me parvenait même jusqu'aux narines, et son goût ferreux me revint en bouche. Je m'étais mordu la joue. Elle saignait, et ça faisait mal. Au moins je restais éveillée. La douleur dans ma poitrine était toujours là. Mal. Ca faisait mal. Le poignard était toujours là, toujours fiché dans mon corps. J'y portais une main, agrippais mon t-shirt, mais ne trouvais rien. J'étais prise de vertiges. Je fermais alors les yeux, essayant de m'imaginer ailleurs. « Accident... Stupide accident... » je murmurais en prenant appui sur le lit. Une voix dans ma tête me répétait avec insistance « Il t'a tuée. Il t'a empêché de le rejoindre, il t'a arraché tes chances de le retrouver un jour. Ce couteau dans le cœur, c'est à lui que tu le dois. Il t'a tuée. » Je ne l'écoutais pas. Je ne voulais pas l'écouter, elle me rappelait sans cesses que je ne pourrai probablement plus voir Nolan. Que j'étais coincée ici. Cette voix ne cessait de résonner depuis un moment maintenant. Pendant ma période de vilaine fille, elle était devenue ma seule compagne. J'avais passé des heures à même le sol, à lui parler. On était devenues proches elle et moi. Mais maintenant, elle ne voulait pas que je parle à Catalina. « Sa faute... Pas sa faute. » je dis en secouant négativement la tête. Je recommençais à divaguer. La psychologue m'avait clairement expliqué que pendant une période, mon esprit risquait de me jouer des tours. L'apparition de cette voix dans ma tête prouvait que j'étais malade, que malgré tous les soins apportés, jamais je ne serai totalement remise. Elle avait également précisé que n'importe quoi pouvait me rappeler ma période dans l'arène, et particulièrement, ma mort. Quand cela arrivait, je devais faire le vide dans ma tête, avoir des pensées agréables. Nolan. Il était la seule chose pour laquelle je continuais à me battre. Tout ça pour qu'un jour enfin, je puisse le rejoindre. Il me manquait tellement. Là. Je distinguais son visage. Son sourire. Ses yeux. Je me sentais mieux. Beaucoup mieux. Un étrange sourire s'afficha sur mes lèvres. Alors que je ré ouvrais les yeux, et ma main se décrispa du t-shirt. Quelques secondes uniquement s'étaient écoulées. Je reportais mon attention sur Catalina. Elle avait l'air perdue, complètement. C'était un test. Les dirigeants voulaient savoir comment je réagirai face à d'autres tributs. Ils voulaient savoir si je savais me contrôler désormais. Il le fallait. Je devais me contrôler. Enfouir ma colère. Enterrer cette voix. Je dois être forte. Pour eux. Pour les autres survivants. Je dois les aider. Ils n'ont pas à vivre le calvaire de la solitude. Plus personne ne doit. Je ne veux plus être seule. J'inspire. Doucement. Mon pauvre cœur reprend un rythme normal. Je m'assois sur le lit, à côté d'elle, et lui prends la main de nouveau. Comme quand elle m'avait accompagnée lors de mon dernier voyage. Je lui adresse un sourire, amical, doux. Je m'étonne, comment puis-je encore faire preuve de douceur, après tous ces meurtres qui ont fait de moi un animal sauvage ? Par trois fois, j'avais arraché une vie dans l'arène. Et deux de ces fois là, j'étais pleinement consciente de mes actes. Je crois même que j'y avait pris du plaisir. Ignoble être que j'étais. « Il est peut-être ailleurs. C'est... Tellement grand ici. » je lui dis, avec un mi-sourire. J'espère pour elle. Avoir l'être aimé près de soi, est véritablement le seul remède à notre folie. Après tout, je ne savais pas combien d'entre nous avaient été sauvés. Je jetais un regard à la porte close, et dis sur un air de confidence ; « J'espère pour toi que la personne qui était là à ton réveil était plus agréable que la mienne. » je murmurais en désignant la porte d'un geste de tête. Kathleen ou comment passer du coq à l'âne. Il y a encore quelques instants, j'étais prête à m'effondrer par terre, et là, j'agissais comme si de rien était. Comme si j'étais toujours Kathleen Harper. Ce qui n'était pas totalement le cas. Après tout, cette fille était morte aux jeux. Moi, je devais faire en sorte de recoller les morceaux. Celui de son esprit brisé. Mon esprit brisé. »


Dernière édition par Kathleen Harper le Mer 30 Nov - 11:54, édité 1 fois
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« I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Vide
MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeMer 30 Nov - 10:28

Elle me regardait. Elle me regardait comme perdue. C'est moi qui avait fait ça ? Mais je n'avais rien dit de blessant pourtant. Réfléchis idiote, pourquoi est-elle comme ça ? Qu'as tu fais encore ? « Je... » Elle ne savait pas quoi dire ? J'essayai de me rappeler ce que j'avais pu lui dire qui l'avait mise dans un tel état. Oh non. La pauvre. Je ne voulais pas faire ça, je ne voulais pas lui parler de sa mort. Je ne voulais pas la rendre triste, ce n'était pas intentionnel. Comment réagirais-je si l'homme qu'elle aimait m'avait tué, accident ou pas accident ? Mais au moins j'étais là ce jour là, je savais comment tout c'était passé. Elle n'avait pas été toute seule, pas toute seule. Aurait-elle voulu quelqu'un d'autre que moi à ses côtés ? Certainement, mais je lui avais offert ce que j'avais pu, j'avais essayé de lui donner la paix, quelque chose que je n'avais pas eu avant de mourir. Elle venait de fermer les yeux. Comme elle avait fermé les yeux, plusieurs jours auparavant, alors qu'elle était dans mes bras, et que ma main lui caressais les cheveux. Je pouvais moi aussi me projeter à nouveau à cet instant. Tout me revenait, les odeurs de l'arène, la douleur dans mon dos, la douleur dans mon cœur, d'avoir à l'accompagner dans la mort. « C'est quoi ton ?... » Ma question était restée en suspens. Ma question était restée en suspens parce qu'elle avait fermé les yeux, comme maintenant, et qu'elle ne les avait plus jamais réouvert. J'avais peur, j'avais presque peur qu'elle ne les ré-ouvre pas maintenant. S'il te plait ne meurt pas. Mais non, elle était debout, c'était stupide, elle n'allait pas mourir. Elle était debout... J'aurais voulu lui dire que j'étais désolée. Mais sa détresse me terrorisait. Je la vis porter la main à son tee shirt, le même tee shirt blanc que moi. Nous étions tous habillés pareil ici ? Cela me rappelait l'entrainement, je ne voulais pas retourner à cet époque, je ne voulais pas revoir l'entrainement. Son cœur, le couteau, je savais pourquoi elle se tenait le cœur. Le couteau n'était plus là, elle ne devait plus avoir peur. Je voulais lui dire qu'elle ne devait plus avoir peur, mais j'étais terrifiée, terrifiée. Le couteau allait-il revenir ? Peut être c'était elle qui avait raison. Je ne voulais pas qu'on ré-ouvre la fine cicatrice au niveau de mon ventre, je ne voulais plus sentir l'acier froid dans mes entrailles, je ne voulais plus voire mon sang couler. « Accident... Stupide accident... » A qui parlait-elle ? A moi ? Non, elle avait toujours les yeux fermés. Elle parlait à elle même ? Je ne voulais pas l'interrompre. Je ne voulais pas qu'elle ait une raison de plus de m'en vouloir. Surement regrettait-elle déjà d'être venue me voir, peut-être même l'y avait-on forcé, après tout je l'avait entendue, la voix féminine, elle ne savait pas qui elle venait voir. Si elle avait su que c'était moi peut être aurait-elle refusé ? Je comprendrais qu'elle ne veule pas me voir, que je lui rappelle trop sa mort. Mais je ne voulais pas qu'elle me laisse non... « Sa faute... Pas sa faute. » J'avais les larmes aux yeux. Je voulais dire quelque chose, n'importe quoi... « Non, je te jure, il ne voulait pas...  » Finley ne m'avait pas dit grand chose, mais je le savais. Je savais qu'il s'en voulait. Je savais qu'il ne pourrait jamais se pardonner pour avoir fait ça. Il ne me l'avait pas dit, mais je le savais. Finley était bon, il avait été mal après son premier meurtre, il avait été mal après avoir accidentellement tué Kathleen. Deux meurtres, deux accidents. Je comptais les mien. Trois meurtres. Trois meurtres aucun accident, trois meurtres de sang froid. Deux pour sauver ma peau, un pour récupérer mon couteau. Mon couteau qui avait servit à m'achever, c'était tellement ironique. C'était ma faute, si j'avais laissé le couteau à la pauvre fille du 5, peut être la blonde du 4 n'aurait pas eu de quoi m'achever. Ou peut être m'aurait-elle tuée à mains nues, qui sait, personne ne sait...

Je la vis rouvrir les yeux. S'approcher de moi, s'asseoir sur un coin de mon lit, me sourire, et me prendre la main. Elle allait mieux, et elle souriait. C'était tout ce qui comptait pour moi. Tout ce qui comptait.... « Il est peut-être ailleurs. C'est... Tellement grand ici. » Je ne pus réprimer un sanglot. Ma main se resserra sur la sienne. Non pas ici. Il est mort, il ne l'ont pas récupéré. Peut être était-ce ma faute ? Je m'étais accrochée à son corps longtemps, si longtemps après sa mort. Peut être c'était pour ça. Peut être avaient-ils essayé, mais en vain de le ramener, mais c'était trop tard. Trop tard à cause de moi ? Je secouai la tête. « Que des filles. Que des filles, il l'a dit. » Finley n'était pas là. Il était mort. Disparu. Je ne le reverrai plus jamais. Je reverrai peut être la fille du onze, ou celle du cinq que j'avais tuée, ou celle qui m'avait assassiné, des filles, mais Finley était mort. J'essuyai de ma main libre les larmes qui avaient coulées le long de mon visage. Je devais l'accepter. Il était mort, et c'était peut être ma faute. Non, c'était celle de la fille du onze. Si je le revoyais un jour, que ce soit aujourd'hui, on dans plusieurs semaines, ou dans des années, je la tuerai. Je la tuerai... « C'est pas ma faute. Non c'est pas ma faute. C'est elle. Pas moi. C'est elle, elle l'a... » Les mots restaient coincés dans ma gorge. Mon point serré Je fis plusieurs fois le geste de me planter le couteau dans le cœur. Elle s'était acharnée, ce n'était pas ma faute, c'était la sienne.

Elle serrait ma main. Elle faisait ce qu'elle pouvait pour que je me sente bien, pour que je ne pleure pas, je le sentais. Mais pouvait-on me guérir ? Est-ce que je pouvais être guérie ? Comment se seraient passées les choses si à mon réveil Finley avait été près de moi ? Différemment, je le savais, différemment. « J'espère pour toi que la personne qui était là à ton réveil était plus agréable que la mienne. » Je... qui était là à mon réveil. Pas Finley, non ce n'était pas Finley. Un soldat, il me l'avait dit. Son nom ? C'était quoi son nom ? Impossible de m'en souvenir. Il avait été remplacé, par un plus jeune. Plus gentil, plus doux je crois. Mais son nom ? Son nom m'échappait. J'avais noté sa présence, mais je ne l'avais pas enregistrée. Et de tout ce qu'ils avaient dit, tous les deux, seules quelques bribes me revenaient. « Je... Je ne sais pas. Je suis désolée. » Je marquai une pause. Je n'en pouvais plus du silence, je ne voulais pas que le silence s'installe entre nous. Parle, j'aime bien ta voix. Elle est douce, elle ne me fait pas peur. « Tu... Tu vas bien ? Tu n'as.. plus mal ? » J'avais posé une main près de mon cœur. Je ne voulais pas qu'elle ait mal. Je ne voulais pas qu'elle souffre, je voulais qu'elle aille bien. Et peut être qu'un jour, j'irais bien aussi...?
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Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeMer 30 Nov - 16:25

« Folle. Démente. Je devais en avoir l'air. A parler seule, à ne même pas m'adresser directement à elle. A marmonner dans ma barbe. Heureusement qu'elle ne m'a pas vue la semaine dernière. « Non, je te jure, il ne voulait pas...  » Elle voulait me convaincre qu'il n'avait pas fait exprès. Je le savais. Il visait le deux. Pas moi. Mais cette voix dans ma tête souhaitait me persuader du contraire. « Bien sûr que si il voulait. Il n'attendait que ça. Depuis le début. Il t'a vu tu sais, quand tu as causé la mort de la petite fille. Il n'aspirait qu'à se venger. Il voulait ton sang. » Je secouais la tête, dans l'espoir de chasser la voix. Je ne voulais pas l'écouter, elle était mauvaise. Je lui disais de la fermer. Elle n'écoutait pas, et continuait de répandre son venin. J'étais sûre qu'elle voulait que je fasse du mal à cette pauvre diablesse de Catalina. Je ne voulais pas. « Je sais. Je sais. » je disais tout haut. J'ignorais la voix, et me focalisais sur celle de Catalina. Tant que je ne faisais ça, ça irait. Tout irait très bien. « Que des filles. Que des filles, il l'a dit. » Qui avait dit ça ? Ca signifiait pas de Skyler, pas de Rory, pas de Finley ? Pourquoi ? Qu'avions-nous de plus qu'eux ? Ils n'étaient pas assez forts pour être sauvés ? Je ne savais toujours pas combien, mais ça semblait être une habitude visiblement. Une nouvelle fois, mon esprit s'égara. « C'est toujours comme ça alors ? Que des filles... Ils ont pas... Jeremiah non plus... Ils ont ramené Billie. Pas Jeremiah. » je murmurais faiblement. Pourquoi je faisais le rapprochement, ça n'avait rien à voir. Il y avait sûrement des garçons qui avaient été sauvés aussi. Pas mon frère. Ils ne l'avaient pas sauvé. En revanche, Billie Sweenage. Celle qui avait été ma meilleure amie, qui avait disparu dans les Jeux. Vivante. Elle était vivante. Je le savais. Je l'avais vue, elle était venue me voir. J'avais bien faillit l'étrangler, pensant avoir affaire à une hallucination, un autre démon envoyé par le Capitole, et après ça j'avais eu le droit à ma camisole. Après ça avait été pire que tout. La voix. J'avais commencé à l'entendre, et elle ne me quittait plus depuis. Parfois même, elle me forçait à faire des choses. Elle avait mordu le médecin. Pas moi. Pour nous protéger elle avait dit. Nous protéger d'eux. Ils nous voulaient du mal, on ne leur faisait pas confiance. Délires psychotiques, délires paranoïdes que la psychologue avait dit. Ça signifiait la schizophrénie. Elle pleurait. Catalina pleurait. Mon cœur se fendit en deux. Je ne voulais pas la voir pleurer. J'en avais assez de cette souffrance, de cette douleur perpétuelle tout autour de moi. « C'est pas ma faute. Non c'est pas ma faute. C'est elle. Pas moi. C'est elle, elle l'a... » Elle ? Qui elle ? Quel tribut avait donc tué son Finley ? A plusieurs reprises, elle fit mine de se poignarder la poitrine avec un couteau imaginaire. Elle y avait donc assisté. A la mort de son camarade. Mon cœur se fendit de nouveau. Je savais ce que c'était de regarder l'être aimé souffrir sans rien pouvoir y changer. Je lui attrapais l'autre main, l'empêchant de continuer à se marteler la poitrine. J'avais peur qu'elle se blesse. Je ne voulais pas qu'elle se blesse. Elle avait déjà assez souffert comme ça. Je ne voulais pas qu'elle devienne comme moi. Elle ne devait pas se mettre à entendre les voix. J'exerçais une légère pression sur sa main. Si elle arrivait à se calmer, j'y arriverai aussi. « Hé... Ça va aller. C'est terminé.  » Oui, c'était terminé. Finley était mort, et nous étions en vie. Catalina était en vie. Elle allait avoir du mal à guérir, mais elle pouvait le faire. Mon cas était désespéré, je le savais. J'avais commencé à perdre les pédales, je parlais seule. Si ça se trouvait, tout ça n'était qu'une nouvelle hallucination de mon esprit malade.

Elle n'avait eut personne à son réveil ? Ou alors elle ne s'en souvenait plus ? Je ne pouvais pas dire que c'était mon cas, ça faisait pratiquement deux semaines qu'elle était toujours avec moi. Miléna. Sauf pendant mon séjour en chambre d'isolement. Je ne l'aimais pas. Elle non plus. « Je... Je ne sais pas. Je suis désolée. » Je lui adressais un sourire d'excuse. Non bien sûr, sinon elle ne serait pas seule. Pas ici. Je voulais savoir ce qui c'était passé dans l'arène, après mon départ. Mais je ne voulais pas qu'elle souffre par ma faute. Se rappeler, c'était douloureux. Je le savais. Se rappeler, ça faisait mal à mon cœur. A mes cicatrices. Je ne parlais plus, et me contentais de ce sourire désolé. « Tu... Tu vas bien ? Tu n'as.. plus mal ? » Je la regardais, et acquiesçais. Sans grande conviction. « Ils m'ont soignée. Je vais mieux. Mon cœur n'est plus aussi fort qu'avant, mais je vais mieux. » je lui répondais, comme un automate. Non ça n'allait pas bien. Mon esprit inventait sans arrêt des choses nouvelles, je dormais mal. Mon cœur pouvait me lâcher s'il travaillait trop. En plus d'être instable psychologiquement, j'étais presque infirme. Comme pour prouver mes dires et la rassurer, je levais ma main droite. Celle qui avait été transpercée par le couteau. Une épaisse cicatrice en barrait la paume, et il en allait de même pour le dos. « Tu vois, même elle a guérit. » je lui dit avec un sourire. Je me rappelais de son conseil à la source d'eau. Enfin, c'était vague. Et après quand je l'avais revue, c'était parce que j'agonisais. « Et toi ? Ils ont dit que tu parlais pas. Tu peux me parler à moi, tu sais. » Je ne savais même pas pourquoi je disais ça. Mais tous les psy du monde ne pourraient jamais comprendre ce que ça impliquait de mourir. Puis de ne plus être morte. On en ressortait pas indemne. »
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MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeMer 30 Nov - 23:29

L'arène nous avait volé notre vie. Lorsque je fermais les yeux, je voyais la faim, la soif, le sang, l'arène. Lorsque je m'endormais j'étais directement projetée dans cet enfer, je revivant ma mort, celle de Kathleen, celle de Finley, mes combats avec la fille du onze. Ma mort occupait la première place sur le podium, suivie par celle de Finley. Les moindres détails, jamais je n'oublierai le moindre détail. Je n'avait qu'à fermer les yeux pour entendre le cri inhumain s'échapper de ma gorge, pour ressentir la brulure, la brulure intense qui était montée en moi. Comme des flammes, comme... Une douleur indescriptible. Et surtout ma longue agonie. La plupart des tributs étaient morts rapidement, avais souffert, mais beaucoup mois longtemps que moi. J'avais mis longtemps à mourir, très longtemps. Je m'étais sentie me vider de mon sang, j'avais vu la tache rouche sombre s'étaler sur le sol, s'agrandir et se mélanger à la terre. S'agrandir jusqu'à que mes cheveux trempent dedans, que tout ce que je vois soit rouge, maculé de sang. Que du sang, partout. Lorsque que je rouvre les yeux ou que je me réveille, j'ai l'impression que ce sang est toujours là qu'il ne partira jamais. Même lorsque je suis éveillée parfois j'ai l'impression de le sentir sur ma peau. J'ai beau frotter dans ces moment là, passer tout le temps possible sous la douche à frotter, frotter de toute mes forces, cette sensation ne part pas. Le sang reste, il est toujours là. Vraiment pas, il ne veut vraiment pas partir. L'arène nous à tous pris. Elle nous a pris notre sentiment de sécurité, nos alliés et dans mon cas bien plus, elle nous a pris notre vie et elle nous a pris notre avenir. Jamais je ne rentrerai au six, terminerai mes études et me trouverai un métier. Jamais je ne reverrai mes parents, ni Allen, qui passera le reste de sa vie à mes penser morte. J'espère tellement qu'il n'a pas fait de bêtise, j'espère tellement que mes parents vont bien. Mais je sais que ce n'est pas le cas. Je n'imagine pas leur peine et leur douleur, et je m'en veux de provoquer ça. J'en veux au 13 de m'avoir « sauvée » et de ne pas me permettre d'aller les voir. Mais c'est trop risqué, trop risqué bien sur. Personne ne doit nous voir. On a pas eu besoin de me le dire, je suis assez intelligente pour comprendre tout seule que le Capitole, s'il doit savoir que nous sommes en vie, c'est impossible qu'il en soit autrement, ne doit plus entendre parler de nous. « Je sais. Je sais.» De quoi parlions nous déjà ? Je n'arrive plus à me concentrer. Dès que le sujet me rend trop triste, ou me dérange, ou à trait à l'arène, je glisse. Je suis toujours la physiquement, mais ce qu'il reste de mon âme est ailleurs. Je ne peux pas. Je ne peux pas rester concentrée. Je ne veux plus voir ma mort. Mais je sais de quoi nous parlons. Finley. Son nom s'impose à moi. J'essaie d'imaginer dans quel état son ses parents à lui. A-t-il des frères et sœurs ? Je ne sais rien de lui. Rien du tout, je ne sais rien du tout. Tout ce que je sais c'est que je l'aimais. Que je l'aime, j'aime encore son souvenir. Aimer un souvenir est encore plus douloureux que ne plus aimer du tout. J'ai envie de pleurer rien que de penser à lui. Et je n'ai pas besoin de fermer les yeux pour être assaillie de flash. Lui venait me parler pour la première fois au lunch, le premier jour de l'entrainement, mes yeux s'accrochant à lui à la corne d'abondance, lui me donnait la main pour m'aider à courir, me serrant contre lui le soir dans notre couchage en hauteur improvisé. Il me rassurait, j'avais besoin de lui. Et puis sa mort. Poignardé, égorgé par cette garce. Le sang, il y avait encore plus de sang...

« C'est toujours comme ça alors ? Que des filles... Ils ont pas... Jeremiah non plus... Ils ont ramené Billie. Pas Jeremiah. » Elle me pose trop de questions, elle prononce trop de noms que je ne connais pas. Qui est Jeremiah, un ancien petit ami à elle ? Qui est Billie ? Une soeur, une amie ? Je n'aime pas les jeux, je veux dire, je ne les aimais déjà pas avant d'y participer. Je n'ai jamais réellement prêté une attention immenses au tributs, et à leur noms. Je regardais parce que j'y étais obligée, mais j'essayais de ne rien retenir. Et le peux que je ne pouvais occulter me rendait déjà malade la nuit. « Je... Je ne sais pas. Ton mentor sait, il sait, pas moi. Il l'a juste dis à un médecin. Il n'y a que des demoiselles, il a dit ça. Il n'y a que des demoiselles. » Ce terme était si approprié. Je ne me sentais plus rien d'une demoiselle. Je me sentais un monstre, une tueuse de sang froid. J'avais tué pour sauvé ma peau, mais j'avais tué tout de même. Je ne voulais plus voir de sang, jamais, était-ce un début de repenti ? Non il y avait une exception en fait. Je voulais tuer la garce du onze si jamais elle et moi nous retrouvions à nouveau en face. Elle serait la seule exception. Même la fille du quatre, mon assassin, ne m'inspirait pas cette haine. Elle ne m'avait pas laissée mourir seule. Avait-elle gagné ? Ou bien la fille du onze, ou l'un des deux autre garçons ? Y avait-il d'autre filles comme Kath et moi ici ? Qui ? Reena ? La fille du cinq ? Qui d'autre ?

La fille du onze. Celle qui avait tué Finley. Kathleen attrapa mon deuxième bras. La dernière personne à avoir fait ça l'avait fait brutalement, pour me désarmé. La dernier personne a m'avoir fait ça m'avait broyé les poignets, m'en cassant un au passage. La dernière personne à m'avoir fait ça m'avait enfoncé mon propre couteau dans le ventre. Je sursautai. Mais Kathleen c'était différent. Elle était douce, elle me serrait les mains pour me protéger. Me protéger de mes coups. Je ne me faisais pas mal, ce genre de chose ne fait plus mal lorsqu'on a connu la morsure de l'acier. « Hé... Ça va aller. C'est terminé.  » Je relevai les yeux vers elle. J'essayais d'arrêter de pleurer, mais ma voix était crispée par l'émotion. « Il me manque terriblement. » C'était peut être la seule phrase logique que je disais depuis qu'elle était entrée. Mes yeux n'étais plus vides, il était tristes et désespérés, mais plus vide. Je dégageais ma main pour m'essuyer les yeux. Nous ne nous connaissions pas finalement Kathleen et moi. Mais ici elle était ce qui était de plus proche d'une amie pour moi. Elle était la seule personne capable de me rassurer, comme Finley le faisait dans l'arène.

Je voulais savoir comment elle allait. Comment avait-elle supporté de se réveiller ici ? Comment faisait-elle pour se comporter presque normalement, pour avoir le droit de sortir, de fréquenter les gens d'ici ? Comment en avait-elle seulement envie ? Je ne voulais qu'une personne. Et personne ne pouvait me la ramener, personne n'avait ce pouvoir. « Ils m'ont soignée. Je vais mieux. Mon cœur n'est plus aussi fort qu'avant, mais je vais mieux. Tu vois, même elle a guérit. » Je touchai sa main, passant doucement mon doigt sur la cicatrice. Elle était mieux, bien mieux. Un sourire au lèvre, je récitai quelque chose de familier. « « Ça risque de s'infecter, à défaut de médicaments tu devrais au moins utiliser un nouveau tissu le plus stérile possible.  »  » Elle allait mieux. J'étais contente. Elle ne devait pas tout me dire, comme on ne peut pas juste aller bien. Mais elle allait mieux. Ça me suffisait. Notre première conversation. C'était les mots que je lui avait dit en voyant sa main, sa blessure à la main que je n'avais pas pu m'empêcher de remarquer... « Et toi ? Ils ont dit que tu parlais pas. Tu peux me parler à moi, tu sais. » Non, je ne parlais pas, je ne voulais pas parler, pas à ces gens que je ne connaissais pas. J'avais peur, peur d'eux. Je ne comprenais pas pourquoi il avait sauvé une meurtrière. Il devaient me vouloir du mal. « Je... » Je baissais les yeux. Comment expliquer ce qui est si compliqué ? Comment dire que plus jamais je ne serais la même ? Comment lui dire que je ne pourrais plus jamais trouver le sommeil, et surtout trouver la paix ? Mais je n'avais pas besoin de lui dire, elle savait, elle savait. Je soulevai à peine mon tee shirt, jusque pour lui laisser entrevoir la cicatrice blanche qui s'étirait sur mon ventre. La marque du couteau. « Je n'ai plus mal là.. » Je posais ensuite une main sur mon cœur. « J'ai mal là. C'est là que j'ai mal. » Je fis une pause. Essayant de ne pas pleurer. Je ne voulais pas, je voulais qu'elle reste, qu'elle se sente bien avec moi. « Je ne veux pas leur parler à eux. Je ne les aime pas. Ils me veulent du mal, je le sais... Enfin... je.. Je crois. Qui sont-ils ? Tu le sais toi ? » Je devais rester avec elle. Je ne voulais pas repartir. Mais ma lucidité vacillait de plus en plus, je n'arrivais pas forcément toujours à m'y raccrocher. Je ne voulais pas devenir folle...
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Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeVen 2 Déc - 10:47

« La pauvre semblait aussi perdue que moi. Mais pour une raison que j'ignorais, elle savait qu'aucun tribut homme n'avait été sauvé. « Je... Je ne sais pas. Ton mentor sait, il sait, pas moi. Il l'a juste dis à un médecin. Il n'y a que des demoiselles, il a dit ça. Il n'y a que des demoiselles. » Ainsi elle était sûre d'elle. Que des demoiselles. Je baissais la tête. Je pensais à Rory, mon co-tribut. Sa famille. Il avait quatre frères et sœurs. Tous plus petits. Et puis... Mentor. Ce mot ne m'évoquait qu'une seule et unique personne. Et il ne pouvait se trouver ici. J'espérais qu'il allait bien. Il méritait une vie décente. Il avait déjà assez souffert à cause de moi. Et moi à cause de lui. De toute façon, à quoi bon... Je ne le reverrai probablement jamais. C'était impossible. Et quand bien même. Si je sortais ici un jour, il serait sans doute marié, et m'aurait oubliée. Il valait mieux pour lui. Après tout, j'étais morte. Et personne, jamais personne ne saurait que j'étais en vie, quelque part dans les souterrains du district treize. Ils nous avaient sauvées. Certes. Mais je ne me sentirai pas vivante tant que je serai enfermée. Je voulais revoir la surface. Le soleil, le ciel. Mon district. « Mon... Mentor. Non c'est pas mon mentor. Lui est pas là. C'est juste un sergent. Elle m'aime pas. Moi non plus. Mais mon mentor est pas là. Il sait pas que je suis là. Il est la seule personne qui attendait mon retour. Il me l'a dit. Il... » Je bafouillais. Mon mentor c'était Nolan. Pas Miléna. Il me croyait morte. Il irait mal un moment je le savais. Ma faute. C'était ma faute. Pourquoi fallait-il que toutes les personnes ayant un lien fort avec moi ne souffrent ? C'était peut-être pour ça qu'il n'était pas revenu vers moi après ses jeux. Parce que ma simple présence le mettait mal à l'aise, et qu'au plus profond de lui, il me haïssait autant que je l'aimais. Même la voix en était consciente. Elle me l'avait dit. Elle le savait. La voix savait tout. « Il me manque terriblement. » Me dit-elle. Je baissais la tête, ne pouvant que comprendre sa situation. Après tout, n'avais-je pas fait que perdre mes proches tout au long de ma vie ? A croire que j'étais maudite, que le sort s'acharnait sur moi. Peut-être que j'avais mérité cette punition ? Peut-être que le simple fait que je sois venue au monde dérangeait le destin, qui avait décidé de me le faire payer à chaque instant de ma misérable existence ? J'eus un sourire triste. Bref. Presque invisible. « Je sais ce... Ce que c'est. » Je dis avec difficulté, déglutissant tant bien que mal. C'était toujours douloureux de parler de ça. D'ailleurs je ne savais même pas pourquoi je parlais de ça. Je ne voulais pas qu'elle me prenne en pitié. Pas de pitié. Je n'en voulais pas. « Jeremiah. Il est parti l'année dernière. Mon frère. Ils ont dit qu'il était pas là. » je tournais la tête en parlant de Jer'. Je ne voulait pas qu'elle me voit pleurer. D'ailleurs, j'essuyais la larme qui avait commencé à dévaler ma joue, inspirais un grand coup avant de la regarder de nouveau. J'affichais encore un sourire. Triste, certes, mais je souriais. Je voulais faire bonne figure. Elle avait besoin de moi. Mais si tout ce que j'avais à lui offrir, c'était des larmes, je ne voyais pas l'intérêt de me trouver là. Pas si je ne pouvais l'aider. Faire bonne figure. Je devais rester forte. Où était mon masque d'impassibilité ? Celui avec lequel je cachais toutes mes émotions depuis toujours ? Pourquoi n'était-il plus là ? Je n'aimais pas montrer mes sentiments. Après, les gens avaient pitié de moi. Je ne voulais pas de leur pitié. Elle m’insupportai, et me rendait faible. Je ne voulais pas être faible. Nos ennemis exploitaient nos faiblesses. « Ça risque de s'infecter, à défaut de médicaments tu devrais au moins utiliser un nouveau tissu le plus stérile possible. » J'affichais un sourire à cette réplique, tout en la regardant caresser la cicatrice de ma main. Notre première vraie rencontre. Je lui avait sauvé la vie. Je nous revoyais autour de la source d'eau, presque à discuter comme si nous étions amies. Dire que peu de temps avant cette scène, j'avais commis mon premier vrai meurtre. En éventrant le tribut du quatre. Je ne l'avais pas fait par plaisir, bien au contraire. Mais pour donner une chance à cette fille de rentrer chez elle. De retrouver ses proches. Moi personne ne m'attendait. Enfin si, mais j'avais plus ou moins décrété qu'il s'en sortirait mieux si je ne revenais pas. J'avais décidé pour lui. Pour nous. Comme il l'avait fait à son retour des jeux. « T'es pas censée me sauter dessus et m'égorger plutôt que de me donner des conseils ? » je répondais en employant au mot près ce que je lui avais dit ensuite. Cet instant dans l'arène avait été l'un des rares moment de quiétude -très bref certes- que j'avais connu. Oui car il ne fallait pas occulter le tribut qui nous avais attaqué.

A parler de blessures et de guérison... « Je... Je n'ai plus mal là.. J'ai mal là. C'est là que j'ai mal. » Elle me montra sa cicatrice à l'abdomen. C'était cette blessure qui avait provoqué sa mort ? A voir la taille et l'emplacement de la blessure, aucun organe vital n'avait été touché. Elle avait dût se vider de son sang et souffrir. Ca avait dût être atroce. Je déglutissais avec difficulté. Si moi aussi je m'amusais à lui montrer toutes mes cicatrices, j'avais pas terminé. Celle sur ma joue, et celle sur mon avant-bras je les devais à un pacificateur par exemple. La multitude de petites traces sur mes mains, c'était à cause des années passées à chasser. J'avais celle sur mon cœur, le couteau qui m'avait été fatal. Ou encore celle dans mon dos, qui m'avait plus ou moins condamnée. Sur mon épaule gauche, la trace de morsure d'un puma, un jour où je n'avais pas été assez sur mes gardes. Sur mes jambes n'en parlons pas. Chacune de ces cicatrices avait une histoire à raconter. Mais jamais aucune n'avait laissé de séquelle. Seule celle à mon cœur m'empêchait de faire ce que je voulais désormais. « Tu étais seule ? » je demandais d'une petite voix, inquiète. Moi je ne l'avais pas été. Catalina avait été là pour moi. Mais qui avait été là pour elle ? Je supposais que son Finley était mort avant elle également. J'avais de la peine pour elle. Mais maintenant, elle n'était plus seule. J'étais là. « Je ne veux pas leur parler à eux. Je ne les aime pas. Ils me veulent du mal, je le sais... Enfin... je.. Je crois. Qui sont-ils ? Tu le sais toi ? » Je réfléchis quelques instants, avant de sourire. « Je les aime pas non plus. » après tout, c'était vrai. J'avais accepté ma mort, et ils me ramenaient dans ce monde de brutes, sans connaître mon avis sur la question. « Mais... Je crois pas qu'ils nous veuillent du mal. Enfin ils... » comment expliquer mon ressenti maintenant ? J'inspirais. « Il y a cinq ans... Ma meilleure amie. Je l'ai vu mourir dans les Jeux. Mais elle est là. Et elle... Semble aller bien. » de nouveau, je baissais la tête. J'avais encore du mal à me faire à cette idée. « Mais je l'ai vue qu'une fois. J'ai failli lui faire du mal. Alors ils attendent que j'aille mieux pour qu'elle revienne me voir. Billie. C'était Billie. » je soufflais en me mordant la lèvre. « Nous aussi on ira bien. Tu verras. Tu rentreras chez toi quand tu seras guérie. Sinon ils auront affaire à moi. » Je plaisantais. J'arrivais à être presque normale parfois. Quand j'entendais pas la voix dans ma tête, j'avais l'impression que les morceaux se recollaient un peu, et j'arrivais à agir comme avant. J'avais dit 'tu rentreras chez toi', parce que pour ma part, plus personne ne m'attendait. Alors autant que je reste ici. »
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« I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Vide
MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeDim 4 Déc - 20:39

Qu'est ce que mon mentor à moi avait pu penser en me voyant mourir ? Avait-elle était déçue, une année de plus, pas la faiblesse de ses tributs ? Avait-elle était déçue, une fois de plus, de voir que ses tributs n'avaient pas survécu aux jeux de la faim ? J'étais arrivée 4ème. C'était pas si mal que ça, le meilleur score du district 6 depuis la victoire de Pepper. Mais ce n'était que du sursis. J'essayai d'imaginer les mots de mes parents, ceux d'Allen, ceux de Pepper lorsque les journalistes étaient venus les interviewer. Parce que je faisais partie des huit derniers, c'était comme ça que cela marchait. Ils venaient chez moi, ils posaient des question personnelles sur vous à votre famille. Peut être même les avait-on dirigé vers Liyam, qui était l'un des amis les plus proche au district 6. Je me demandais ce que les personnes qui m'avaient connues toute ma vie avaient dit à ces crétins du capitole. Ce qu'ils voulaient entendre de l'espérait, je ne voulais pas qu'il leur arrive quoi que ce soit. Pas à cause de moi. « Mon... Mentor. Non c'est pas mon mentor. Lui est pas là. C'est juste un sergent. Elle m'aime pas. Moi non plus. Mais mon mentor est pas là. Il sait pas que je suis là. Il est la seule personne qui attendait mon retour. Il me l'a dit. Il... »  La seule personne ? J'espérais qu'elle se trompait, j'espérais qu'elle avait chez elle des parents, de la famille, des amis qui attendaient qu'elle revienne. J'espérais qu'elle manquait réellement à quelqu'un. C'était bien trop tragique sinon. J'avais besoin de croire que l'on est jamais seul. Même lorsqu'on le voudrait bien d'ailleurs, la visite de Kathleen en était la preuve. Avant qu'elle n'entre dans ma chambre, je pensais vouloir être seule, qu'on me laisse seule pour toujours, et maintenant je ne voulais pas qu'elle passe le seuil de la porte. Même si nous devions parler des jeux, le sujet le plus douloureux qu'il soit pour nous deux, je préférais encore ça. J'avais besoin de sa présence, de sortir de cette torpeur qui avait pris possession de mon corps depuis ma mort. Depuis celle de Finley. J'aimais l'avoir près de moi, ici, cette fille que j'avais près de moi était ce qui ressemblait le plus à une amie. Elle était la seule à laquelle je pouvais me confier, pas le militaire chargé de moi, pas la psychiatre, personne. Kathleen seule comprenait. Elle comprenait. « Je sais ce... Ce que c'est. » Pouvait-elle savoir ? Pouvait-elle comprendre ce qui nous avais lié Finley et moi pendant ces quelques jours ? Les gens devaient bien rire de moi au fond, comment croire à une telle histoire alors que nous nous connaissions depuis moins de semaines ? Comment ne pas douter de ma sincérité, comment pouvait-elle ne pas me prendre pour une folle d'être affectée à ce point par sa disparition à lui. Personne ne pouvait comprendre, personne ne pouvait nous comprendre. « Jeremiah. Il est parti l'année dernière. Mon frère. Ils ont dit qu'il était pas là. » Oh... Je ne savais pas quoi dire. Est partit ? Son frère avait fait les Hunger Games ? Ceux de l'an passé ? Comment-était-ce possible qu'elle ai été sélectionnée cette année, comment le sort pouvait-il s'acharner à ce point sur une même famille. Comment ses parents pouvaient-ils continuer à se lever le matin. Je posai ma main sur la sienne, la voyant détourner la tête. Je veux qu'elle sache que je suis là pour elle aussi. « Mon frère s'appelle Allen, il a bientôt 21 ans. Je prie tous les soirs pour qu'il ne fasse rien de stupide. » Je n'avais pas pitié, j'avais de la peine pour elle. J'avais perdu Finley, je savais ce que c'était. Je m'en voulais tellement d'avoir pu penser qu'elle ne pouvait pas comprendre. Elle pouvait. Je ne savais pas quoi lui dire d'autre que lui offrir ma propre histoire. Je ne sais pas exactement pourquoi, je ne sais pas ce qui m'avait traversé l'esprit. Peut être étais-je folle, peut être voulais-je lui montrer que je lui faisais confiance, qu'elle pouvait elle aussi. Peut être aussi pour me rappeler à moi même qui j'étais. « Mon père s'appelle Emrys Meery, il était maire du district 6. Je suis la fille du maire. Je ne sais pas si tu m'aurais appréciée. Chez moi les gens ne m'appréciaient pas. Surtout ceux qui n'avaient pas ma chance. Je parie qu'ils ont arrêté de se dire que je suis chanceuse maintenant. Ma mère s'appelle Whitnee. Elle est médecin, elle travaille au centre de soin du 6. Le 6 est un joli district. Bien plus joli que cette chambre, bien plus joli que l'arène, et bien plus joli que le Capitole, parce que c'est chez moi. Je t'emmènerai chez moi quand...  » Je m'arrête. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. C'est tellement bon d'entendre des nouvelles de l'ancienne Catalina. Je ferme les yeux quelques secondes. Je veux être chez moi. C'est tellement joli chez moi... Ça me manque.

Notre rencontre. Je me souviens avoir pensé que nous aurions pu être amie dans d'autres circonstances. Peut être le seront nous finalement. C'est parfois drôle le destin. Pas souvent, mais parfois. Sa cicatrice à la main seule m'aide à me souvenir que je n'ai pas rêvé cette scène, trop « paisible » par rapport à mes autres souvenirs des jeux. Elle se souvient, elle aussi. « T'es pas censée me sauter dessus et m'égorger plutôt que de me donner des conseils ? » Je souris, en lâchant sa main. Ce jour là je venait de trouver ce dont Finley et moi avions besoin en tout urgence de l'eau. Je me souviens de ma joie en apercevant le cours d'eau. La mutation génétique qui m'avait frappé de ses sabots dans le dos. Mais je n'ai plus mal. « Joli cours d'eau, très joli cours d'eau... » J'essaye de me raccrocher à la réalité, je le sais, elle est ici. Mais je n'y parviens pas. Est-ce vraiment trop tard, suis-je déjà folle ? Je baisse les yeux, comme fautive. « Tu étais seule ? » Je relève le visage vers elle, des yeux d'animal apeuré. Ma mort. La blonde, le couteau, le sang. Il y a plein de sang partout. Je ferme les yeux, essaye de respirer. Calme toi Catalina, calme toi. Tu es en sécurité maintenant. Si tant est qu'il existe encore une notion de sécurité dans mon esprit. Je finis par les rouvrir, je baisse les yeux, comme gênée. « Oui, au début. Au début, toute seule. Elle est revenue. Pourquoi est-elle revenue ? Pour m'achever ? Je t'en supplie ne touche pas mon visage ! Elle s'éloigne, j'ai peur. Non pas toute seule. Je la supplie. Elle revient, elle cours elle revient. Elle touche ma main, elle parle... » Je m'arrête quelques secondes. Ma respiration est saccadée et mes paroles rapides. J'ai du mal à me concentrer, à ne pas oublier que je ne suis plus dans l'arène. Que la blonde du quatre ne peut plus me faire de mal. Je finis par relever le regard vers Kathleen, les yeux humides. « Je ne sais plus ce qu'elle dit. Elle me parle mais je ne sais plus ce qu'elle dit. Jolis cheveux, ses jolis cheveux blonds sont tachés de sang. C'est mon sang sur ses joli cheveux. » J'ai peur. Je ne sais pas pourquoi je suis ici. Il veulent finir le travail qu'elle a commencé ? Elle ne l'a pas finit, la blonde, non je sais qu'elle ne l'a pas finit. Elle a parlé, elle a touché ma main. Elle n'a pas eu le courage de le finir. Je pose la question à Kathleen. Je ne veux plus avoir peur. Elle aussi elle prend ma main. Je vais mourir ? Non, elle me rassure. « Je les aime pas non plus. Mais... Je crois pas qu'ils nous veuillent du mal. Enfin ils... Il y a cinq ans... Ma meilleure amie. Je l'ai vu mourir dans les Jeux. Mais elle est là. Et elle... Semble aller bien. » Je relève les yeux vers elle. Sa meilleure amie ? Elle n'est pas seule alors ? Je suis contente pour elle. Elle voit qu'il n'était pas le seul à se soucier d'elle, qui qu'il soit. Je suis jalouse à la fois. Pourquoi Allen n'est pas là ? Pourquoi Liyam n'est pas là ? Mais je suis contente, je veux que Kathleen aille bien, elle est gentille. Je l'aime bien, avec elle j'ai moins peur. « Mais je l'ai vue qu'une fois. J'ai failli lui faire du mal. Alors ils attendent que j'aille mieux pour qu'elle revienne me voir. Billie. C'était Billie. Nous aussi on ira bien. Tu verras. Tu rentreras chez toi quand tu seras guérie. Sinon ils auront affaire à moi. » Ses derniers paroles me font planter mes yeux dans les siens, un air plein de surprise. Je serra sa main. Qu'est ce qu'elle raconte ? Je n'ai plus de chez moi, je ne reverrai jamais Allen ou mes parents, ou quiconque du 6. Néanmoins je ne peux m'empêcher de réagir comment une enfant. Une enfant à laquelle on promet un poney. « Je vais rentrer chez moi ? » Je serre sa main encore plus fort. Je veux qu'elle ai raison. Mon esprit sait qu'elle à tort. Que les gens d'ici ne nous laisserons pas rentrer, ni elle ni moi. Le Capitole ne sait pas que l'on est ici. Mon esprit le sait, il le sait. Mais moi je ne le crois pas. « Et toi tu viendras avec moi ? » Je lui souris. Je veux qu'elle vienne avec moi. Je veux lui montrer à quel point c'est joli chez moi. Et si réellement plus personne ne l'attend chez elle, je ne veux pas qu'elle soit seule.
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Kathleen S. Harper
DISTRICT 9
Kathleen S. Harper
△ correspondances : 11512
△ points : 1
△ multicomptes : ◭ silver & asha
△ à Panem depuis le : 21/05/2011
△ humeur : ◭ lasse.
△ âge du personnage : ◭ vingt-quatre ans.


can you save me?
statut: hum
relationships:


« I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Vide
MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeMar 6 Déc - 1:01

« J'en avais assez de cette existence. Toujours à faire semblant, toujours à essayer de faire bonne figure, toujours jouer un rôle, et m'ancrer dans ce personnage qui au final, n'avait plus rien de Kathleen Harper. Non, la vraie Kathleen était une fillette un peu timide, mais qui aimait sourire et partager avec les autres. Certes, elle n'était pas riche, certes elle n'était pas populaire. Mais elle avait une famille qui l'aimait et qui prenait soin d'elle. Elle avait un amoureux secret, et n'oserait jamais se déclarer à lui. Alors elle se contentait d'être son amie, et d'exister à ses côtés. Malgré les jeux, la faim ou le gouvernement, elle était heureuse. Elle avait tout pour l'être. Seulement, des forces supérieures avaient décidés qu'elle n'aurait jamais plus droit au bonheur. Il y avait d'abord eu sa meilleure amie Billie, morte aux jeux. Puis sa mère. Elle était tombée malade. La petite Kathleen, alors âgée de treize ans avait tout fait pour la soigner. Elle avait même été jusqu'à demander à son meilleur ami, fils de médecin de lui venir en aide. Trop tard. Zora Harper avait succombé après une longue et lente agonie. La petite Kathleen avait eu mal. Mais il y avait encore du monde autour d'elle. Son père, son frère, Nolan. Elle n'était pas seule. Sa plaie avait cicatrisé avec le temps. Mais à peine un an plus tard, son meilleur ami était envoyé aux Jeux. Ils s'étaient promis de se retrouver. Il avait gagné, mais l'avait laissée seule. L'hiver de cette même année, son père était arrêté, puis exécuté pour rébellion. La petite Kathleen n'était plus que l'ombre d'elle même. Cependant, Jeremiah comptait sur elle. Elle devait être forte pour lui. Elle l'avait été. Seulement, lui aussi, on lui avait enlevé. Et cette fois, elle avait été seule. Désespérément seule. De là, j'étais née. De toute cette souffrance. De toute cette haine accumulée accumulée au cours des années. Personne ne devrait avoir à supporter ça. Et alors que je commençais à retrouver quelque chose de positif avec Nolan, il a fallu qu'on nous rappelle à l'ordre. Des pions, nous n'étions que des pions. « Mon frère s'appelle Allen, il a bientôt 21 ans. Je prie tous les soirs pour qu'il ne fasse rien de stupide. » Je lui souris. Au moins, elle n'a pas à craindre qu'il ne meure dans les jeux. C'est déjà un plus. « Toujours du soucis les frères. Jeremiah aurait eu 16 ans cette année. J'ai pas été une bonne grande sœur. J'ai pas su le protéger. J'aurai dût mieux faire. J'avais promis à mon père de prendre soin de lui. » je murmure, sentant les larmes monter. Jusqu'à sa mort, Jeremiah était toute ma vie. La seule chose que je pouvais considérer comme étant réussie. Malheureusement le Capitole avait décidé que même l'être le plus pur de tout Panem n'avait pas le droit de vivre. « Mon père s'appelle Emrys Meery, il était maire du district 6. Je suis la fille du maire. Je ne sais pas si tu m'aurais appréciée. Chez moi les gens ne m'appréciaient pas. Surtout ceux qui n'avaient pas ma chance. Je parie qu'ils ont arrêté de se dire que je suis chanceuse maintenant. Ma mère s'appelle Whitnee. Elle est médecin, elle travaille au centre de soin du 6. Le 6 est un joli district. Bien plus joli que cette chambre, bien plus joli que l'arène, et bien plus joli que le Capitole, parce que c'est chez moi. Je t'emmènerai chez moi quand...  » elle me racontait comment c'était chez elle. Je lui souriais, et devais bien avouer que je l'enviais un peu. En même temps, j'aurai envié n'importe qui, du moment que sa famille n'était pas morte. Je ne pouvais pas parler de jalousie, après tout, j'avais accepté mon sort. « Je t'aurai appréciée je pense. » je lui dis en souriant. Après tout, j'avais bien réussi à m'entendre avec Nolan, alors pourquoi pas avec elle ? Et puis, le hasard avait décidé que la classe sociale était inexistante au tirage au sort. Après tout, il avait toujours eut moins de noms que moi, ça ne l'avait pas empêché de participer aux Jeux. « Mon meilleur ami vient d'une famille riche, ses parents sont médecins. Pourtant je l'aime quand même. Lui aussi il m'aime. Il me l'a dit quand nous étions au centre de préparation. » je me sentais dans l'obligation de lui expliquer pourquoi j'aurai pu l'apprécier. La suite vint se placer là un peu malgré moi. Elle l'aura sans doute deviné à la manière dont j'en avais parlé. Mon meilleur ami, mon mentor. « Mon père s'appelait Nickolas. Il était chasseur. Ma mère c'était Zora. Elle était jolie. Même malade elle était jolie. Elle s'occupait de nous. De mon frère et moi. Toujours. Jusqu'à la fin. » Oui, je parlais d'eux au passé. En même temps, leur situation à tous les deux n'était plus tellement d'actualité il fallait dire. Cette fois, je ne pu lui cacher les larmes dans mes yeux. Ca me faisait tellement mal de penser à eux. Au moins, là où ils étaient, ils étaient ensemble. Ils pouvaient compter les uns sur les autres. Du moins, j'espérais. Moi, je n'avais que ma peine sur qui m'appuyer. Ma peine et ma folie. « S'ils ne m'avaient pas ramenée... J'aurai pu les rejoindre enfin. J'aurai aimé les retrouver. Ils... Ils me manquent. » je lâchais dans un sanglot. C'était trop. Pourquoi ils m'avaient sauvée déjà ? J'arrivais pas à m'en souvenir. Ils avaient pas pensé un seul instant que certains ne voulaient pas être sauvés ? Que certains seraient mieux morts ? Non bien sûr. Ils ne pensaient qu'à leurs intérêts, qu'à leur petite révolution stupide, et puis au diable les dommages collatéraux ! Nous étions ces dommages. Victimes malgré nous. J'essayais de me calmer. Je ne voulais pas que Catalina ne me regarde. Pas quand je pleurais. J'essuyais mon yeux d'un revers de main. Pleurer. J'avais l'impression de ne faire que ça en ce moment. De n'être plus qu'une carcasse vide. Tout juste capable de placer deux mots cohérents à la suite.

« Joli cours d'eau, très joli cours d'eau... » Oui. Ce cours d'eau qui nous avait plus ou moins sauvé la vie. Ce cours d'eau qui avait aidé à soigner ma blessure. Peut-être ce même cours d'eau qui avait accueilli un ou une mourante. Peut-être Catalina. Peut-être quelqu'un d'autre. J'ignorais beaucoup de choses à propos des derniers jours dans l'arène. On ne prendrait sûrement pas la peine de me montrer les enregistrements, de peur que je ne devienne encore plus folle que je ne l'étais déjà. « Oui, au début. Au début, toute seule. Elle est revenue. Pourquoi est-elle revenue ? Pour m'achever ? Je t'en supplie ne touche pas mon visage ! Elle s'éloigne, j'ai peur. Non pas toute seule. Je la supplie. Elle revient, elle cours elle revient. Elle touche ma main, elle parle... Je ne sais plus ce qu'elle dit. Elle me parle mais je ne sais plus ce qu'elle dit. Jolis cheveux, ses jolis cheveux blonds sont tachés de sang. C'est mon sang sur ses joli cheveux. » Je l'écoutais parler. Blonde. Je ne me rappelais que d'une blonde dans l'arène. Zoé. Mais Zoé n'était pas une tueuse. D'accord, elle venait du district des carrières, mais elle avait préféré s'allier à Alexiane et moi, plutôt qu'à eux. C'était une fille bien, droite, gentille, douce. Pas méchante pour un sous. Mais l'arène nous transformait. On en ressortait pas indemne, même en gagnant. Il suffisait de voir Nolan et la manière dont il avait agit après sa victoire. De nouveau, je lui pris la main, et exerçais des pressions dessus, pour lui montrer qu'elle n'était pas seule. J'avais besoin d'elle, autant qu'elle semblait avoir besoin de moi. A un moment, elle sembla au bord de l'hystérie. Je ne pouvais pas faire grand chose de plus, à part l'écouter. Et essayer de dialoguer avec elle. Je lui parle de Billie. Et du fait qu'elle rentrera chez elle quand elle sera guérie. « Je vais rentrer chez moi ? » j'acquiesçais, en lui adressant un sourire bienveillant. « Et toi tu viendras avec moi ? » sa seconde question me décontenança un peu. Je baissais les yeux, et cette fois, je secouais la tête de gauche à droite. « C'est ta maison. Pas la mienne. C'est ton retour qu'ils attendent. Pas le mien. Tout le monde ira mieux si je reste ici. Personne n'a besoin de moi, ici peut-être que je pourrai aider. » je souffle en lâchant sa main. Après tout, Nolan me pensait morte. Il ne pourrait m'oublier que si je le restais. J'avais déjà pris assez de place dans sa vie. Il était temps qu'il passe à autre chose. »


Dernière édition par Kathleen S. Harper le Lun 23 Jan - 23:17, édité 1 fois
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« I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Vide
MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeSam 10 Déc - 23:55

Nous voilà, assise sur mon lit à parler comme si nous étions de vielles copines. De nos familles, nos districts, de tout de rien. On aurait pu croire à deux amies se retrouvant après quelques semaines sans s'être vues pour une soirée pyjama. Si on oublie les phrases dénuées de sens, les cicatrices disséminées sur nos corps, et l'apparence tout sauf chaleureuse de nos petits appartements ici au treize. Ma chambre chez moi était si jolie... Des murs d'un marron couleur châtaigne, presque marron glacé, un grand lit recouvert d'un épais édredon, quelques peluches, vestiges d'une enfance encore douloureusement proche... Ma chambre, chez moi... Il fallait que j'arrête d'y penser, ou au moins que j'arrête d'y penser en ces termes. Là bas je n'y retournerai plus jamais. C'était ici chez moi, c'était ici ma chambre jusqu'à qu'on me trimballe à un autre bout du bâtiment. Je ne l'avais pas choisis mais il fallait que je l'admette, le plus tôt serait le mieux. « Toujours du soucis les frères. Jeremiah aurait eu 14 ans cette année. J'ai pas été une bonne grande sœur. J'ai pas su le protéger. J'aurai dût mieux faire. J'avais promis à mon père de prendre soin de lui. » Je souris. Allen n'avait jamais été un soucis pour moi. Il était parfait, réellement parfait, et si je rêvait toutes les nuit que ma mère me serrait dans mes bras, me réveillant en pleurant lorsque je m'apercevais que ce n'était pas le cas, lorsque j'étais réveillée c'était Allen qui me manquait le plus. Même cette habitude qu'il avait prise de s'amuser à mes décoiffer tous les matins après que j'ai passé un temps fou à me préparer me manquait, alors qu'à l'époque ça avait le don de me mettre dans tous mes états. J'aurais voulu avoir mon frère à mes côté dans les jeux, il aurait su quoi faire, il ne m'aurait pas laissé mourir. Non, il aurait tout fait pour empêcher ça, il m'aurait sauvé. Il aurait fait tout ce qui était en son pouvoir. Mais un homme n'a pas le droit de se porter volontaire pour une fille, et Allen était de toute façon trop vieux. Je n'aurais pas voulu qu'il le fasse, non, mais cela m'aurait rassuré au fond... Est-ce cruel ? Je ne voulais pas que mon frère endure ce que j'avais enduré, mais on est tous égoïstes au fond non ? On a tous peur de souffrir. « Je suis sure que tu as fait tout ce que tu pouvais... On ne peut pas sauver quelqu'un qui part aux jeux. Perdus, nous sommes tous perdus... » Je fis une pause. Le temps que les paroles de la fille du quatre me reviennent à l'esprit. Je les avais trouvé réellement mal choisie sachant que j'allais mourir et qu'elle allait vivre, mais je les comprenait. Elle avait raison au fond. « Le pire, dans les Hunger Games, ce n'est pas que vingt-trois d'entre nous meurent. C'est qu'il y en ait un qui reste en vie. C'est ce qu'elle m'a dit. C'est la dernière chose dont je me souvienne, avant de mourir. Je l'ai trouvée hypocrite sur le moment, parce que je mourrais et qu'elle vivait. Mais elle avait raison. Peut être qu'elle avait raison.  »

Autrefois j'étais optimiste. Je n'étais peut être pas la plus grande des optimiste, mais j'avais une certaine joie de vivre. J'avais toujours été quelqu'un de très réservée, et je le montrais rarement sauf à mes proches, mais j'aimais la vie. Je l'aimais profondément et je lui été reconnaissante de ce qu'elle m'avait donné, de la chance que j'avais eu jusque la. Mais aujourd'hui je n'en voulais plus. J'étais fatiguée. Pourquoi Finley était-il mort, définitivement alors que j'avais eu le droit à ce semblant de deuxième vie ? C'était injuste. Je ne sais pas pour qui, lui ou moi ? Survivre ou être mort, définitivement ? A quoi ma vie allait ressembler à présent ? Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête, et vu ma fragilité d'esprit du moment, c'était pas facile.

Ma vie, résumer ma vie en quelques seconde c'était facile finalement non ? Elle savait ce qu'il y avait à savoir à présent. Comme si tout ce que j'avais pu vivre ces années pouvait se résumer facilement. Rien que ce que j'avais vécu dans les jeux ne pouvait se décrire aisément. Rien que ce que j'avais ressentit en croisant le regard de Finley pour la première fois, j'aurais mis des heures à le raconter. Et je n'aurais jamais réussis à trouver les mots parfaits, les mots justes. C'était tellement injuste. Je ne pouvais partager ça avec personne. Ça avait bref, intense, et la seule personne avec laquelle j'avais envie d'en parler, la personne dont la présence me manquait le plus, manquait à chaque particule de mon être, cette personne avait trouvé la mort dans les jeux. « Je t'aurai appréciée je pense. » J'avais relevé la tête. Je lui était reconnaissante de m'avoir sortie de mes pensées. Penser à Finley était trop douloureux, et je ne voulais pas pleurer sa mort devant qui que ce soit. Même pas elle. Non, ça m'appartenait, à moi et à moi seule, pour toujours. Un sourire s'afficha sur mon visage. Elle avait réussit à me faire sourire. « Mon meilleur ami vient d'une famille riche, ses parents sont médecins. Pourtant je l'aime quand même. Lui aussi il m'aime. Il me l'a dit quand nous étions au centre de préparation. » Son meilleur ami était-il son mentor ? Ou bien était-il... Son co-tribut ? J'espérais profondément que ma première supposition était la bonne. J'avais vu la seule personne de laquelle j'étais jamais tombée amoureuse mourir sous mes yeux, je savais ce que ça faisait. De devoir partager ses dernières minutes ensembles en sachant que dans le meilleur des cas seul l'un des deux survivrait. « Médecin, comme ma mère. Ma mère était médecin... » Je recommençai à perdre pied. Je me sentais, à chaque fois je me sentais partir, et j'étais comme spectatrice. Mais je ne pouvais rien faire. Je n'arrivais simplement pas à rester lucide. L'écouter m'aider, il fallait que je me concentre sur elle. « Mon père s'appelait Nickolas. Il était chasseur. Ma mère c'était Zora. Elle était jolie. Même malade elle était jolie. Elle s'occupait de nous. De mon frère et moi. Toujours. Jusqu'à la fin. S'ils ne m'avaient pas ramenée... J'aurai pu les rejoindre enfin. J'aurai aimé les retrouver. Ils... Ils me manquent. » Je l'écoutais. Me concentrant sur le timbre de sa voix. L'entendre m'aider, et j'étais contente qu'elle se confie à moi comme je m'étais confiée à elle. J'avais terriblement besoin d'une amie, terriblement besoin de quelqu'un. Elle avait détourné la tête pour pleurer, pourquoi ? Non je ne voulais pas, pourquoi ? Elle pouvait pleurer si elle le voulait, j'avais pleuré, elle aussi avait le droit. Je ne voulais pas qu'elle ait peur de pleurer devant moi. Pas devant moi... « Ils auraient voulu que tu soit sauvée. Il l'aurait voulu. Ici ce n'est pas l'arène. Ici tu vas vivre... » Est-ce que je réfléchissais réellement chacune de mes paroles ? Non certainement pas. J'étais dépassée par tout ça, totalement. C'était comme si mon cerveau, ma conscience avait fait une overdose de malheur et de souffrance, et réagissait en se barricadant et se rassurant en ayant des réactions d'enfant apeuré.

Elle me tenait la main. C'était moi qui était en train de délirer ? Pourquoi ? Ma mort, je parlais de ma mort. Je revoyais la blonde. « Le pire, dans les Hunger Games, ce n'est pas que vingt-trois d'entre nous meurent. C'est qu'il y en ait un qui reste en vie. » Non le pire avait été de mourir pour moi. Et de me réveiller sans Finley. Il aurait été ici, au 13, tout aurait été différent. J'aurais eu peur, mais il aurait été là. Ma famille m'aurait manqué, mais il m'aurait pris dans ses bras ? Nous aurions pu vivre ce que nous n'avions pas eu le temps de vivre dans l'arène. Être un couple. Partager des moments cachés des caméras. Juste être nous. J'essuyais une larmes qui venait de couler sur ma joue sans que je m'en rendre compte. Elle me donnait la main, et ça me rassurait, mais elle aurait pu me prendre dans ses bras sans me faire me sentir autant en sécurité que Finley le faisait. Sans me faire me sentir aussi bien... Elle était là mais j'étais définitivement seule, sans lui. « Elle... Elle, elle a parlé de lui. Elle a dit du mal de lui. Elle voulait me blesser, elle voulait me faire du mal. Comme la fille du onze, elle aussi voulait me faire du mal. Elle voulait me faire du mal quand elle l'à... » Je n'arrivais pas à le dire. Les larmes me montaient au yeux. J'avais besoin de partager ça avec quelqu'un. J'allais devenir folle. L'image de Finley baignant dans son sang était presque aussi horrible, et maintenant plus douloureuse que ma propre mort. J'essayai de respirer. « Elle était mauvaise... Très mauvaise. Elle s'est acharné sur lui... Son visage, elle a frappé son visage, elle l'a détruit de toute ses forces... Je l'ai vu, j'ai vu son visage, je l'ai vu lui planter le coup de couteau, le dernier parmi je ne sais combien... Trop tard, je suis arrivée trop tard... » Je parlais. C'était la première fois que je parlais de la mort de Finley à quelqu'un. Je revoyais le sang, le désespoir dans ses yeux lorsque je l'avais pris dans mes bras, délicatement et en ayant peur de lui faire mal à chaque mouvement, je pouvait encore sentir le goût du sang, lorsque j'avais posé mes lèvres sur les siennes pour l'avoir embrassé avant qu'il parte. Je n'arrivais pas à retenir mes larmes. Je voulais parler. Je ne voulais pas parler. Je ne savais pas.

« C'est ta maison. Pas la mienne. C'est ton retour qu'ils attendent. Pas le mien. Tout le monde ira mieux si je reste ici. Personne n'a besoin de moi, ici peut-être que je pourrai aider. » Moi qui m'étais calmé, j'avais recommencé à trembler. Elle avait lâché ma main. Je ne voulais pas être seule je voulais qu'elle m'accompagne. « J'ai besoin de toi...Je peux pas rentrer chez moi toute seule, je peux pas... » De quoi j'avais peur ? Je le savais très bien, ma peur la plus profonde... Je baissai d'un ton, chuchotant comme si j'avais peur d'être entendue. Retenant mes larmes, je déglutis. « J'ai peur... J'ai peur qu'il ne me reconnaisse pas... J'ai peur... Ce n'est pas moi, ce n'est plus moi... J'ai peur qu'il ne veuille pas de moi... » Le rêve que j'avais fait. Le semi coma avant ma mort. Finley n'avait pas voulu de moi, il n'avait pas voulu de moi parce que j'étais un monstre, parce que mes mains étaient couvertes de sang. Et si les miens ne voulaient pas de moi ?
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Kathleen S. Harper
DISTRICT 9
Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeMar 13 Déc - 22:56

« Ca me faisait tellement mal de devoir parler de Jeremiah. Mais en même temps, je me sentais moins seule avec ma peine. Peut-être était-il égoïste de ma part de penser ça, mais... Quand on se retrouvait aussi seule que moi pendant un certain temps, avoir une épaule sur laquelle s'appuyer était toujours bénéfique. Même si je ne voulais pas qu'on s’apitoie sur mon sort. Après tout, j'étais loin d'être un cas isolé dans Panem. La plupart des gens avaient au moins perdu une connaissance dans les Jeux, ou à cause des Pacificateurs. « Je suis sure que tu as fait tout ce que tu pouvais... On ne peut pas sauver quelqu'un qui part aux jeux. Perdus, nous sommes tous perdus... » Elle avait beau être aussi sincère que possible, moi je n'en croyais rien. « Non. » dis-je brusquement. Mon ton était cassant, sec. Ca avait été malgré moi que je m'étais adressée de la sorte à la jeune femme. Je pinçais les lèvres, et lui adressais un regard d'excuse. Je ne voulais pas me montrer méchante, mais je contrôlais difficilement mes humeurs. Surtout ces derniers temps. « Non j'ai pas fait tout ce que je pouvais. » je murmurais ensuite. Si tel avait été le cas, Jeremiah serait toujours de ce monde. Moi, peut-être pas, mais au moins, lui serait sain et sauf. « J'aurai dû me porter volontaire et aller avec lui l'année dernière. J'aurai fait en sorte qu'il rentre à la maison. J'aurai accompli mon devoir. Au lieu de ça... J'ai foncé dans les Pacificateurs pour... » pour me faire tabasser sur la place publique. Peut-être que ma brillante prestation avait été diffusée, ou peut-être avait-elle été coupée au montage. Je n'en savais rien. Dans tous les cas, mon attitude avait été des plus inutiles. Et mon intervention médiocre m'avait coûté un séjour à la clinique, sans que je ne puisse dire au revoir à Jeremiah. « Stupide. Je suis stupide. » chaque jour, ma bêtise m'était rappelée, sans que je ne puisse y faire grand chose. Que ce soit en voyant mon reflet dans le miroir, ou en croisant une personne qui me faisait un temps soit peu penser à Jeremiah.

« Le pire, dans les Hunger Games, ce n'est pas que vingt-trois d'entre nous meurent. C'est qu'il y en ait un qui reste en vie. C'est ce qu'elle m'a dit. C'est la dernière chose dont je me souvienne, avant de mourir. Je l'ai trouvée hypocrite sur le moment, parce que je mourrais et qu'elle vivait. Mais elle avait raison. Peut être qu'elle avait raison.  » malheureusement, je ne pouvais qu'être d'accord. Rester en vie, nous forçait à garder le souvenir des autres. Des horreurs que nous avions commises. De beaucoup de choses. « Les morts ne souffrent pas. Ils sont... » je m'humectais la lèvre inférieure avant de reprendre d'une petite voix. « Libres. » je soufflais, le regard dans le lointain. Voilà. C'était à ça que je pensais au moment où je sentais la vie m'échapper. Ce même moment où Catalina me tenait la main dans l'arène. J'avais accepté ma mort comme étant une délivrance, comme étant mon salut. A la place de quoi, je me retrouvais piégée dans cet endroit sordide, contrainte à continuer d'exister, sans pour autant être sûre d'en avoir toujours l'envie. S'il n'y avait pas tous ces médecins autour de moi, tous ces gens prêts à accomplir le moindre de mes caprices, je me laisserai sûrement dépérir. Je n'avais tout simplement plus la force de me battre. Puis, qu'est-ce qui me retenait ici après tout ? « Médecin, comme ma mère. Ma mère était médecin... » j'acquiesçais en souriant. Au moins avait-elle été heureuse avant les Jeux. C'était déjà quelque chose de bien. Même si tout ça n'était que du passé. « Ils auraient voulu que tu soit sauvée. Il l'aurait voulu. Ici ce n'est pas l'arène. Ici tu vas vivre... » je haussais les épaules. « Qu'importe ce qu'ils auraient voulu. Plus personne ne m'attend. » je murmurais, en occultant volontairement Nolan. Penser à lui me faisait penser à quel point j'étais malheureuse d'être enfermée ici. Ne pas avoir de nouvelles de lui était une véritable torture. Encore pire que devoir faire semblant de le détester.

« Elle... Elle, elle a parlé de lui. Elle a dit du mal de lui. Elle voulait me blesser, elle voulait me faire du mal. Comme la fille du onze, elle aussi voulait me faire du mal. Elle voulait me faire du mal quand elle l'à... » je l'écoutais parler, réalisant soudain qu'elle parlait d'Alexiane. La fille du onze. Il n'y en avait qu'une. Elle. Ce qu'elle disait, ne pouvait être vrai. Alexiane était une fille bien. Elle était gentille. Je l'aimais bien Alexiane moi. On avait fait un bout de chemin ensemble. Avec Zoé. J'en étais même arrivée au stade où je les considérais comme des amies toutes les deux. Heureusement pour moi, le destin m'avait épargné de devoir les affronter. Bien la première fois qu'il se montrait clément avec moi celui-là. « Elle était mauvaise... Très mauvaise. Elle s'est acharné sur lui... Son visage, elle a frappé son visage, elle l'a détruit de toute ses forces... Je l'ai vu, j'ai vu son visage, je l'ai vu lui planter le coup de couteau, le dernier parmi je ne sais combien... Trop tard, je suis arrivée trop tard... » Je la regardais. Désolée, j'étais désolée pour elle. Que pouvais-je dire d'autre ? Que celle qui avait tué son compagnon avait remporté l'édition ? Au moins serait-elle sûre de ne pas la croiser ici. Encore que.... Je n'étais même pas sûre que cette information était exacte. Je secouais la tête, n'arrivant pas à y croire. Moi aussi je serai devenue comme ça si j'étais restée dans l'arène ? Une tueuse ? Une meurtrière ? « Elle... Voulait juste rentrer chez elle. » me risquais-je d'une voix douce. Je savais que ça ne la calmerai pas, mais bon. C'était la vérité après tout. Toutes ces choses que nous avions pu faire, c'était pour pouvoir rentrer chez nous à la fin de tout ce carnage. Même moi, j'avais tué dans cet optique. Pour revoir mon mentor. Pour qu'enfin, lui et moi on ait une chance de vivre un peu tous les deux. Lamentable, j'avais été lamentable. Sur toute la ligne.

« J'ai besoin de toi...Je peux pas rentrer chez moi toute seule, je peux pas... » je la regardais, légèrement interloquée par son attitude. C'était bien la première fois de ma vie que quelqu'un disait clairement avoir besoin de moi. Enfin, peut-être pas la première fois, mais qu'importait. Je baissais les yeux. J'étais touchée par ce qu'elle venait de dire. « J'ai peur... J'ai peur qu'il ne me reconnaisse pas... J'ai peur... Ce n'est pas moi, ce n'est plus moi... J'ai peur qu'il ne veuille pas de moi... » je la regardais en fronçant les sourcils. Comment pouvait-elle penser ça ? Penser qu'elle n'était plus elle même, et que si sa famille ou n'importe qui d'autre venait à apprendre qu'elle était toujours en vie, ils ne voudraient plus d'elle ? Je secouais la tête de gauche à droite, puis, sans geste brusque, je pris son visage entre mes mains, la forçant à me regarder. J'avais pris un air sérieux, mais doux. Je ne souhaitais pas non plus l'effrayer plus que de raison. « Ta famille, elle t'aime. Tes parents, tu leur manque. Ils voudront de toi. Et tu es toujours toi-même. Tu sais comment je le sais ? » je lui demandais comme à une enfant à laquelle on posait une question dont la réponse était évidente. J'attendis quelques secondes, avant de l'enlacer dans un élan de compassion. « Je le sais parce que tu as su rester humaine malgré ce qu'on a vécu là-bas. Je le sais parce que si tu avais été un monstre, tu n'aurai versé aucune larme pour moi. Aucune larme pour lui. Aucune larme pour toi. » et les monstres ne pleuraient pas. J'inspirais longuement. « Tu es une bonne personne Catalina. Et les gens comme toi méritent une belle vie. Tu y auras droit, quand tout ça sera terminé. » je lui murmurais. Chaque mot que j'avais prononcé, je le pensais. Je ne voulais pas qu'elle se sente souillée par ce qu'elle avait fait dans l'arène. Je voulais qu'elle aille mieux, et qu'elle passe à autre chose. Personne ne mérite ce qui nous est arrivé. »
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« I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Vide
MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeLun 19 Déc - 21:51

Je connaissais cette douleur, ce qu'elle devait ressentir. La culpabilité, je la connaissais aussi. « Non. Non j'ai pas fait tout ce que je pouvais. » Elle m'adressa un regard désolé. Je ne lui en voulais pas. Non, je n'étais pas en colère contre elle parce qu'elle avait été un peu brusque. Je comprenais. La culpabilité c'était le pire. Je considérais toujours que je n'y étais pas pour rien dans la mort de Finley, que je n'avais pas fait tout ce que je pouvais pour l'éviter. Si je n'avais pas attaqué Alexiane, et ce même si elle m'avait cherché, si je n'avais pas coupé le doigt à cette fille, si je n'étais pas devenu sa pire ennemie dans les jeux, si je n'avais pas perdu Finley de vue, si j'étais arrivé plus tôt... Tout aurais peut être été différent. Alexiane l'avait fait pour venger son amie, la fille qui se trouvait en face de moi, mais aussi pour me faire du mal. Peut être aurions nous survécu. Peut être aurait-il pu être sauvé, ou même peut être aurait-il gagné. J'aurais tout donné à présent pour avoir cette certitude qu'il était en vie, même si j'avais du être ici, être morte. J'aurais préféré le savoir vainqueur, au capitole. Il aurait certainement toujours cru à ma mort, mais au moins j'aurais su. Il aurait refait sa vie, mais je n'aurais pas eu à porter cette culpabilité toute ma vie. C'est ma faute si Finley était mort. Il n'aurais jamais du tomber amoureux de moi. Jamais. « J'aurai dû me porter volontaire et aller avec lui l'année dernière. J'aurai fait en sorte qu'il rentre à la maison. J'aurai accompli mon devoir. Au lieu de ça... J'ai foncé dans les Pacificateurs pour... » J'imaginais. J'attrapai sa main pour appuyer une légère pression dessus, enserrant ses doigts, avant de lui lâcher la main. Je comprenais. Mais elle ne devait pas s'en vouloir. A sa place je ne me serrai jamais porté volontaire non plus. C'est un sacrifice dont personne n'est capable, presque personne. Et quand bien même, elle était une fille et son frère était le tribut masculin. Elle ne pouvait pas penser, non, sur le moment elle ne pouvait pas penser à la possibilité de se présenter pour sauver son frère. Elle ne pouvait pas. Ce n'était pas sa faute. « Oh... » Je ne pouvais pas imaginer sa douleur. Je ne pouvais que la comparer à la mienne, à celle causée par la perte de Finley. Mais chaque deuil est différent. On ne pleure pas un frère comme on pleure un amour. Je ne pouvais qu'à peine envisager ma douleur de perdre Allen. Pas plus forte que celle causée par la mort de Finley. Non différente.

« Les morts ne souffrent pas. Ils sont... Libres. » Elle était émue, et encore c'était un mot faible. Je comprenais ce qu'elle voulait dire, je comprenais vraiment. Je ne pouvais qu'être d'accord. Lorsque j'avais appris la mort de Finley, j'avais souhaité rester morte moi aussi. Ils avaient sauvé nos corps, mais pas nos âmes. Non ils ne pouvaient changer le fait que nous étions des meurtriers, tous. Ils ne pouvaient faire revenir les adolescents heureux que nous étions, ils ne pouvaient pas faire revenir la part d'enfance dont l'arène nous avait privé, ni notre humanité. Nous étions perdus, tous sans exception. Peut être était-ce une chance qu'avait eu Finley. Peut être avait-il ainsi eu une chance de salut. Mourir en restant soi. Finley avait eu cette chance. Moi je ne l'aurais jamais. « Libres. Tous libres. Pas nous... » Étais-ce égoïste de ma part de vouloir que Finley sois ici, plutôt que d'être libre ? J'avais besoin de lui. J'avais besoin qu'il me fasse me sentir en sécurité, comme il l'avait fait tout au long des jeux. J'avais besoin de son sourire discret, de ses regard rassurants et amoureux. « Qu'importe ce qu'ils auraient voulu. Plus personne ne m'attend. » Je ne voulais pas qu'elle reste ici, je ne le voulais vraiment pas. Comment l'expliquer ? Je ne sais pas réellement. Je voulais qu'elle aille bien, je voulais qu'elle quitte cet endroit. Personne ne méritait de vivre ici. Le soleil, je sentais le soleil lorsque j'étais morte. Je le sentais sur mon visage. Dans l'arène j'avais peur, mais j'étais en vie. Je ressentais. Maintenant je ne ressentais plus rien. Mon visage était pâle, j'avais perdu les rares couleurs prises dans l'arène. J'avais l'air... D'une morte. Mon visage émacié, mon teint blanc. J'étais morte, cela devait être ça. C'est pour ça que je ne pouvais plus ressentir autre chose que de la tristesse et du désespoir. « Ne dis pas ça... » La larmes me montaient aux yeux. Parce que personne ne l'attendait elle ? Pourquoi, cela n'avait rien à faire avec moi après tout ? Non, je ne pouvais pas croire ça, je ne voulais pas croire que personne ne l'attendait. Parce que cela voudrait dire qu'il était possible d'être seul et oublié. Et je ne voulais pas. Je ne voulais pas croire que c'était possible. J'étais certaine qu'il existait toujours quelqu'un pour pleurer sa mort, pour en être détruit. Même si c'était un ami, ou un ancien amour et non sa famille. Je voulais y croire.

« Elle... Voulait juste rentrer chez elle. » Non. C'était faux. Elle n'avait pas le droit de prendre la défense de cette garce. Elle n'avait pas tué Finley pour rentrer chez elle. Je le savais. Je le savais au plus profond de moi... « C'est faux ! » Je m'étais éloignée d'elle, reculant de quelques centimètres. J'avais crié, je savais bien que j'avais presque hurlé. Je ressentais au moins, je ressentais même si c'était de la colère. Je savais, elle n'étais pas là. Je le savais je l'avais vue. Finley ne l'avait pas attaquée. Elle l'avait fait, sauvagement, et par surprise. Je ne lui en voulait pas à elle, je ne devais pas, mais je ne pouvais m'en empêcher. Elle n'avait pas le droit de la défendre. Je tentai de me calmer. Essayant de contenir ma colère, même si j'avais du mal. « C'est faux. Elle ne l'a pas fait pour rentrer chez elle. Par surprise. Elle l'a poignardée par surprise. Puis elle lui a refait le portrait, a démoli son visage. Elle l'a frappé jusqu'à que personne, même plus ses parents ne puissent le reconnaître. Ensuite elle a planté son couteau encore. Alors ne dis pas qu'elle ne l'a fait que pour rentrer chez elle ! Elle l'a fait pour lui faire mal, pour blesser sa famille, elle l'a fait pour ME faire du mal parce que j'ai été son ennemi pendant tous les jeux sans n'avoir rien fait pour à la base. Elle était mauvaise ! » Mon ton était remonté à la fin. Mais je tentai de me calmer. Kathleen ne m'avait rien fait. Je ne pouvais lui dire que j'étais désolé, non. Je pensais ce que j'avais dis. Je le pensais. Mais je ne voulais pas le lui dire de la sorte. Je ne voulais pas l'agresser, elle, la seule personne à m'avoir témoigné de l'affection depuis mon arrivé ici, et même dans les jeux excepté Finley. Finley, mon cœur était brisé à l'idée de repenser à ce qu'elle avait fait de son visage. Il était méconnaissable. Il m'avait serré contre lui, ses mains pleines de sang s'étaient désespérément agrippés à mon tee shirt, me griffant même tellement il souffrait, et avait peur. Je me souvenais de ses yeux, seule chose dans son visage qu'elle avait laissé intacte. Seule chose qui permettait encore de la reconnaître, du désespoir et de la douleur que j'y avais vu. Je me souvenais de tout...

Citation :
« Finley !!! » J'avais crié, une plainte, un cri de douleur presque. La fille était partie en courant, j'aurais voulu la poursuivre, je l'avais suivie, quelques secondes juste. Elle avait disparu. Il faisait sombre, nuit. Je ne pouvais plus la voir. « JE VAIS TE TUER !! JE TE RETROUVAI DISTRICT ONZE ET JE TE FERAI LA PEAU !!! » Un cri presque inhumain s'éleva derrière moi. Cette fois ci c'était Finley. Il m'appelais. Il m'appelais près de lui. Je courrai rapidement pour revenir à son niveau. Non c'était impossible. Mon cœur battait à cent à l'heure. Je ne voulais pas arriver trop tard.

Je me laissai tomber à ses côté. Je ne pouvais empêcher les larmes de couler sur mon joues en regardant son visage. En regardant le sang qui coulait, qui rougissait ses vêtements. Beaucoup de sang. Il ne lui restait plus longtemps, je le savais. Ses mains s'agrippèrent, il m'attrapai les bras, enfonçant ses ongles dans ma peau. Sa respiration était dure, inhumaine. Des cris plaintifs. Une respiration saccadée. « Je suis là Finley. Je suis là... » Je voulais être forte pour lui, mais j'en étais incapable. Je ne pouvais pas empêcher toute les larmes de mon corps de couler sur le sol. Une hystérique, j'étais comme une hystérique. Peine, douleur, tout se mélangeait dans ma tête. Il y avait trop de sang bien trop de sang. Je savais ce que je devais faire. Comme avec la fille du neuf, je devais être là, lui tenir la main, je devais être forte pour lui. Mais J'en étais incapable. Ne me laisse pas toute seule je t'en supplie.

Je posai mes mains sur son cœur, la ou elle avait planté son couteau à au moins deux reprises, mais peut être plus, je ne savais pas. Je m'appuyai de tout mon poids pour empêcher le temps de couler. « Tiens bon Finley, tiens bon, tu peux le faire. » J'enlevai ma veste pour l'appuyer contre la blessure essayant d'absorber le sang. Est-ce que j'espérais vraiment pouvoir le sauver ? Est-ce que j'avais réellement dans l'idée que c'était possible ? Je ne voulais pas abandonner. Non, c'était impossible. Je ne pouvais pas. « Je lui là ! Tiens bon Fin je suis là ! » De tout mon poids, je mettais tout mon poids sur la plaie. Mais déjà les yeux de Finley qui me fixaient avec toute cette douleur commençaient à se fermer. Je lâchais la plaie pour poser mes mains sur son visage, son visage défiguré par cette garce. « Je t'en supplie ne me laisse pas. J'ai besoin de toi Finley ! » Ma gorge était serrée, j'avais du mal à parler. Je ne pouvais pas. Non je ne pouvais pas le regarder mourir. Mais je devais, je devais rester à ses côtés. Il essayais de parler. Je me mordis la lèvre. « Je... » Je resserrai mes mains autour de son visage. Cela devait lui faire mal, mais je n'arrivai pas à détendre mes bras. Et je voulais qu'il sente que j'étais là. « Je t'aime Cat... » Ses yeux était mouillé par les larmes. Et moi j'avais l'impression que mille couteau s'enfonçait dans mon cœur. Des coups secs, une fois fois, deux fois, encore et encore. « Moi aussi ! Ce n'est pas fini Finley, bas toi ! Je vais pas te laisser mourir je te le promets, pas comme ça pas... » Mon cœur rata un battement. Plus rien ne soulevait sa poitrine. Plus rien. Ses pupilles s'étaient fixées, à tout jamais. Je rassemblait mes deux mains, avant de commencer à appuyer régulièrement sur sa poitrine, j'appuyais, appuyais, continuant mon massage cardiaque. C'était impossible. Il n'avait pas le droit. « REVEILLE TOI !!! REVEILLE TOI FINLEY TU N'AS PAS LE DROIT ! TU M'ENTENDS ! TU N'AS PAS LE DROIT ! » Je hurlais, je ne voulais pas hurler sur lui. Alors je continuai, continuai. Pendant combien de temps ? J'avais perdu la notion du temps. Complètement. Je crois que je restai une heure, une heure à tenter l'impossible, faire revenir un mort... Finalement, j'avais déposé un baiser sur ses lèvres froides, avant de partir en courant, sans me retourner. Abandonnant ma veste tâchée de sang, courir juste courir. Je ne voulais plus penser. Je voulais oublier, tout oublier. Courir vers l'ennemi pour qu'il m'abatte, courir vers le lac pour m'y noyer. Il fallait que je quitte cet enfer. Où j'allais devenir folle.

Je n'avais rien oublié. Rien du tout. Et j'étais devenue folle, complètement folle... Cette nuit avait été la pire de toute. J'avais couru des heures. J'aurais croisé un adversaire je ne me serais même pas débattue. Peut être aurait-ce été mieux. J'aurais peut être pu mourir de façon moins lente et douloureuse. Qui sait, peut être que j'aurais rejoins Finley au lieu de me réveiller ici.

Kathleen pris mon visage entre ses mains. J'avais fait ça pour Finley, j'avais pris sa tête dans ses mains. J'allais mourir moi aussi ? Non, j'étais en sécurité, en sécurité ils l'avaient dit.. Elle était douce, elle releva juste mon visage pour que je le vois et que j'entende chacun de ses mots. « Ta famille, elle t'aime. Tes parents, tu leur manque. Ils voudront de toi. Et tu es toujours toi-même. Tu sais comment je le sais ? » Je secouai la tête. Je voulais qu'elle ai raison, mais je ne voyait pas pourquoi. Un monstre, j'étais un monstre. Finley était mort par ma faute. « Je le sais parce que tu as su rester humaine malgré ce qu'on a vécu là-bas. Je le sais parce que si tu avais été un monstre, tu n'aurai versé aucune larme pour moi. Aucune larme pour lui. Aucune larme pour toi. » Elle me serrai dans ses bras, et je ne pu m'empêcher de la serre contre mon, posant ma tête sur son épaule. Je ne voulais pas pleurer. Je ne pouvais pleurer. Et pourtant c'était bien des larmes qui coulaient le long de mes joues. Ces larmes étaient-elle la preuve qu'il me restait un peu d'humanité ? Je voulais y croire, je ne voyais pas comment continuer sinon. Je n'étais pas un monstre. Elle le disait. Kathleen disait que je n'étais pas un monstre. Je voulais tant qu'elle ait raison ! « Tu es une bonne personne Catalina. Et les gens comme toi méritent une belle vie. Tu y auras droit, quand tout ça sera terminé. » Je méritais une belle vie ? Comment pouvait-elle penser ça ? J'avais tué, elle m'avait vu tuer la garçon du onze, et j'avais tué la fille du cinq pour un couteau, couteau avec lequel j'avais poignardé à des dizaine de reprises le garçon du deux, pour sauver ma vie. « C'est vrai ? » J'étais comment une gamine, une gamine a laquelle on offrait le plus beau de cadeau. Mon humanité, je voulais la récupérer je la voulais. Elle était à moi, il n'avait pas le droit de me la prendre, le capitole n'avait pas le droit de me la prendre !

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Kathleen S. Harper
DISTRICT 9
Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeSam 24 Déc - 18:58

« Tout le monde était parti. Ma mère, mon père, mon frère. Il ne me restait plus rien, et la seule idée cohérente que j'avais eu jusqu'à maintenant, était le fait de les rejoindre. Autrement dit de mourir. Mais même cette liberté là, on me la refusait. Pourtant, c'était bien le seul droit commun à toute personne. Et il m'était interdit. Pourquoi tant d'acharnement ? Qu'avais-je fait pour mériter un tel traitement ? « Ne dis pas ça... » elle me prit la main, mais je résistais à l'envie de la reprendre. Non pas que son contact me gênait, mais je n'avais jamais été très tactile dans ce sens là. En général, c'était moi qui servait d'épaule pour pleurer, c'était moi qui prenait les mains des autres, pour leur montrer qu'ils n'étaient pas seuls. Pas l'inverse. Je n'avais pas l'habitude d'étaler ma vie comme ça. Et encore moins de me lamenter sur mon sort. Mais tout avait changé aujourd'hui. J'avais changé. Je n'étais plus cette fille à l'apparence forte et sûre d'elle. J'étais celle de l'intérieur, celle qui se terrait depuis des années, et qui avait profité de cette fissure pour refaire surface. Brisée. A jamais. Je ne voyais aucun moyen de colmater cette brèche, et de jouer sur les apparences de nouveau. « C'est ça d'avoir passé son temps à repousser tout le monde... Le seul à pouvoir me regretter étant mon chien. » Mon chien, ce stupide animal. Celui que mon frère avait ramené sous son manteau un beau soir, et que nous avions été obligés de garder pour que Jeremiah nous fiche la paix. Je ne l'aimais pas au début Blackbeard. Lui non plus ne m'aimait pas, et ça me convenait très bien. Cependant, je devais reconnaître qu'au fil des années,il avait su se montrer utile le petit chien. Au moins payait-il sa nourriture en nous aidant à la chasse. Ce n'est qu'après le départ de Jeremiah que le chien et moi avions commencés à nous entendre. Ironie du sort... Il m'avait bien fallu quelque chose à quoi me raccrocher en attendant de reprendre pied.

« C'est faux ! » je sursautais légèrement sur le ton employé. Qu'est-ce qui lui prenait d'un coup ? « C'est faux. Elle ne l'a pas fait pour rentrer chez elle. Par surprise. Elle l'a poignardée par surprise. Puis elle lui a refait le portrait, a démoli son visage. Elle l'a frappé jusqu'à que personne, même plus ses parents ne puissent le reconnaître. Ensuite elle a planté son couteau encore. Alors ne dis pas qu'elle ne l'a fait que pour rentrer chez elle ! Elle l'a fait pour lui faire mal, pour blesser sa famille, elle l'a fait pour ME faire du mal parce que j'ai été son ennemi pendant tous les jeux sans n'avoir rien fait pour à la base. Elle était mauvaise ! » je baissais la tête, me sentant peinée pour elle. Après tout, elle avait perdu un être cher, mais je ne pouvais m'empêcher de ressentir un peu d'amertume envers lui. Après tout, il m'avait enlevé toute chance de revoir un jour la dernière personne importante à mes yeux. J'avais beau savoir qu'il visait l'autre tribut, et que je serais sans doute morte à cause de ma blessure dans le dos, le résultat était le même. Volontaire ou non. Et je ne voulais pas croire à la déshumanisation d'Alexiane. Elle était mon amie. « Ça veut rien dire... » je soufflais, sentant une vague de colère et de tristesse m'envahir. « Elle était une gentille fille à l'entraînement. Elle m'a aidé dans l'arène. C'est la faute des Jeux si c'est arrivé. Pas la sienne. » Le fait que je défende Alexiane me rassura un peu sur mon état. Finalement, l'ancienne Kathleen n'était pas totalement partie, puisqu'elle restait fidèle à un de ses anciens principes. Celui de la fidélité envers ses amis. J'avais beau apprécier Catalina pour ce qu'elle avait fait dans l'arène, je connaissais Alexiane depuis plus longtemps, et je a considérais toujours comme une personne proche. Bon, d'accord, je ne savais pas ce qui c'était passé après mon... Départ forcé des Jeux, mais je refusais de croire que la tribut du onze ait pu agir de la sorte, uniquement parce qu'elle voulait faire du mal à celle qui se trouvait face à moi. Tout ce qu'elle avait fait, c'était pour rentrer chez elle, pour revoir sa famille. Je secouais la tête négativement, je voulais qu'elle comprenne. « Dans ce cas, je suis aussi mauvaise qu'elle. Je... Quand j'ai écrasé le crâne de cette fille du quatre j'ai rien ressenti. J'ai eu aucun regret à la massacrer ! » ma respiration s'accéléra rapidement, et je fixais un point dans le vague, tandis que je me rappelait la manière ignoble dont je l'avais tuée. Je l'avais d'abord regardée s'étouffer avec son propre sang après que je lui eu arraché la carrotide, et après ça, j'avais écrasé sa tête sous un rocher. A aucun moment, je n'avais hésité. A aucun moment, je n'avais pensé à lui épargner la vie, ou tout simplement à lui accorder une mort propre et décente. « Je crois même que sur le coup j'étais heureuse de la tuer. Tu sais pourquoi ? Parce qu'elle avait osé insulter la mémoire de mon frère le premier jour. » un rire nerveux s'échappa de ma gorge, rien que parce que je repensais à tout ça. C'était terriblement stupide. C'était abominable. Pourtant, même à cet instant, je ne regrettais pas mon geste. Parce qu'au moins, j'étais sûre qu'elle ne serait pas ici, au district treize. Pas avec ce que je lui avais fait. J'étais dans une sorte de transe, tandis que je me rendais compte petit à petit de la bête que j'étais devenue là-bas. Finalement, Finley avait bien fait de me tuer. Sinon, je crois que j'aurai continué à massacrer les carrières. Et après ça, j'aurai pris goût au sang, et à cette enivrante sensation d'avoir le pouvoir de vie ou de mort sur autrui. J'affichais une grimace dégoûtée. Pas pour Catalina. Pour moi. « Tu vois. Je suis mauvaise moi aussi. Je l'ai massacrée par pur désir de vengeance, pas simplement pour sauver ma peau ! Je n'avais pas envie qu'elle puisse rentrer chez elle, parce qu'elle ne le méritait pas. J'avais envie que quelqu'un d'autre puisse revoir sa famille, peu m'importait qui, mais pas elle. Alexiane, Ever, Zoé, Genesis. Toi. Mais pas elle. » j'étais ailleurs. Mon esprit était parti, et mes divagations me donnaient l'air d'une démente. « L'arène a fait de moi un putain de monstre ! S'il y a un coupable à blâmer, c'est le Capitole, pas Alexiane, tu m'entends ? » j'avais un peu haussé le ton. Malgré moi. Mais tout de même. J'avais même attrapé Catalina par les épaules pour lui dire ça, et des larmes avaient commencés à couler le long de mes joues. Des larmes de colère. Pas contre elle. Contre tout. Tout ce qui me révoltait, tout ce qui me dégoûtait. Le Capitole, les Jeux. Moi. Je tremblais. Qu'est-ce qui était en train de m'arriver ? Je perdais encore les pédales c'est ça ? Me rendant compte de la violence avec laquelle je venais d'agir, je lâchais la jeune femme en face de moi, et ramenais mes mains tremblantes contre ma poitrine. « Mais j'te jure que si j'en avais eu l'occasion... Je l'aurai empêchée. » finis-je d'une voix lointaine. Aurais-je vraiment pu empêcher ce meurtre ? L'aurais-je simplement voulu ? Finalement, je me calmais.

Une enfant. J'avais l'impression d'avoir affaire à une enfant. Tantôt Catalina, tantôt petite fille. Je voulais Catalina, pas l'enfant, et si ça impliquait le fait de devoir lui remonter les bretelles et qu'elle me haïsse pour avoir défendu son ennemi, le prix était bien bas comparé au résultat. Cependant, la manière douce était pas plus mal parfois. « C'est vrai ? » j'acquiesçais. Après tout, s'il y avait un monstre ici, c'était bien moi. Certainement pas elle. « Juré. » lui dis-je d'une voix douce. Quand le Capitole sera tombé. Nous serons libres de faire comme bon nous semblera. »
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« I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Vide
MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitimeMar 27 Déc - 20:52

« C'est ça d'avoir passé son temps à repousser tout le monde... Le seul à pouvoir me regretter étant mon chien. » C'était triste, pas drôle, j'étais triste pour elle. Non elle ne pouvait pas dire la vérité. C'était faux. Des gens l'attendaient, des tas de gens l'attendaient. Je ne comprenais pas la misère, à vrai dire j'en avais peur. J'évitais les gens qui était malheureux comme la peste, autrefois. La Catalina d'avant les jeux aurait évité celle d'après. Parce que je n'avais jamais été aussi malheureuse. Pas même dans les jeux. Les sept jours qu'avaient durés les jeux j'avais peur, je mourrais de faim et de soif, j'avais froid, mais je vivais. J'étais brisée mais je vivais. Je me battais pour quelque chose. Je me battais pour survivre, mais je me battais quand même. Je vivais, je ressentais. J'avais besoin de ressentir. Puisque je n'étais plus assez heureuse pour vivre une vie normale.

Je n'avais pas lâché sa main. Je voulais qu'elle arrête de penser ça. Si elle était morte pendant les jeux, je l'aurais regretté moi. Ses amis l'auraient regrettés, j'étais même prête à parier que cette garce du onze l'aurait regrettée. Sans elle je n'aurais peut être jamais reparlé. Je me serais tue si longtemps, peut être bien qu'un jour j'aurais voulu reparler, mais je n'en aurais même plus été capable. Je lui devais tant...

Elle n'avait pas le droit. Elle n'avait pas le droit de défendre cette fille. Cette fille était mauvaise. Toutes les nuits, toutes les nuits je la revoyais. La veilleuse que je mettais pour éloigner les pires de cauchemars n'y faisait rien. Elle était là toute les nuit. Elle me mutilait, elle me torturait, je revoyais ma mort, sauf que quand je rappelais la blonde du quatre, celle qui avait de si jolis cheveux, c'était elle qui revenait, elle attrapait le couteau et l'enfonçait encore plus profond dans mon abdomen. Elle injuriait Finley. Des fois il était là, nous étions tous les deux, et elle surgissait, elle le supprimait, elle me privait de lui. Je la haïssait. Dans les jeux nous étions peut être tous devenus des monstres. Mais elle encore plus que tout autre. « Ça veut rien dire... Elle était une gentille fille à l'entraînement. Elle m'a aidé dans l'arène. C'est la faute des Jeux si c'est arrivé. Pas la sienne. » La faute des jeux ? Pourquoi pourchassait-elle les carrière si elle pensait que tout était la faute des jeux ? Les jeux ne l'avait pas forcée à attaquer Finley dans le dos, personne ne l'avait forcé à la défigurer. Si elle l'avait fait pour rentrer chez elle, elle l'aurait poignardé, aurait attendu le coup de canon et serait partie. Comme nous autre. Elle s'était conduite comme une folle, comme une carrière, elle avait fait à son visage ce que le fou du douze lui avait fait. « On sait toutes les deux que tout le monde change dans l'arène ! Les jeux nous ont tous changés, mais ils ont fait d'elle le pire des monstres, alors désolé si j'ai du mal à croire qu'elle ait pu un jour être "une gentille fille". Une gentille fille ne s'acharne pas sur ses victimes ! Tu as comme moi du voir un certain nombre d'éditions des jeux, alors dis moi, dis moi sans me mentir ! Qui fait ça ? Qui défigure ses ennemis, leur troue le cœur de coups de couteaux répétés ? Qui fait ça ? Allez dit le ! Les carrières ! Les carrières ou les tributs d'autres districts qui se révèlent être des psychopathe en puissance ! » Je m'étais levée du lit, et je criais. Je hurlai, les larmes aux yeux. Je les empêchai de passer, je ne voulais pas pleurer. Je n'étais pas une pauvre petite fille. Elle n'avait pas le droit d'insulter la mémoire de Finley. Pas le droit de dire que sa meurtrière, sa tortionnaire, était une "gentille fille". « Ce type de mon district qui dévorait ses victimes que les juges ont supprimé il y a plusieurs éditions, il venait de chez moi tu sait. Il vivait à deux rues de la mienne. C'était un mec sans histoire. Est-ce que tu pense que la famille des gens qu'il a dévoré ça les consolerait si on leur disait que le psychopathe qui s'est nourri de leur enfants était "un gentil gars" ? Tu crois que ça change quoi que ce soit au fait que tout le monde était d'accord pour dire que c'était un monstre ? C'est facile d'être une gentille fille lorsqu'on a pas vécu l'arène ou la douleur ! Ce n'est pas la faute des jeux ! Ce n'est pas la faute du Capitole, ce qu'elle a fait à Finley elle l'a fait parce qu'au fond elle a toujours été un monstre ! » Cette fois ci j'avais laissé quelques larmes couler le long de mes joues. Mais j'empêchais ma voix de se briser, je l'empêchais de trembler. On ne pouvait entendre que la colère, dirigée contre Kathleen qui faisait tout ce qu'elle pouvait pour défendre l'un des pire tribut des jeux, et la haine, qui elle était dirigée contre onze. Kathleen n'y était pour rien dans ma haine. Mais elle n'avait pas le droit. Pas le droit de faire ça. Je tentais de me calmer. « Tu ne sais pas... Tu ne... Tu ne sais pas. Tu n'étais pas là, tu … Tu est partie trop tôt pour savoir... Tu ne sais pas... »

Je m'étais collée contre le mur de ma chambre, la tête contre le mur, la tête dans mes mains, dos à Kathleen. Je ne pouvais pas. Elle ne pouvait pas... Elle n'avait pas le droit de me replonger là dedans. De me faire revivre la mort de Finley. Je fermai les yeux mais le visage déformé de Finley, les larmes aux coins de ses yeux, s'imposaient à moi. Je me retournai vers Kathleen. Qu'elle dise ce qu'elle avait à dire. « Dans ce cas, je suis aussi mauvaise qu'elle. Je... Quand j'ai écrasé le crâne de cette fille du quatre j'ai rien ressenti. J'ai eu aucun regret à la massacrer ! Je crois même que sur le coup j'étais heureuse de la tuer. Tu sais pourquoi ? Parce qu'elle avait osé insulter la mémoire de mon frère le premier jour. » Je portai les mains contre mes oreilles. Je ne voulais pas entendre. Elle m'avait sauvée la vie, elle chassait les carrières, elle faisait ce qui était bien. Elle ne pouvait pas. « Tu vois. Je suis mauvaise moi aussi. Je l'ai massacrée par pur désir de vengeance, pas simplement pour sauver ma peau ! Je n'avais pas envie qu'elle puisse rentrer chez elle, parce qu'elle ne le méritait pas. J'avais envie que quelqu'un d'autre puisse revoir sa famille, peu m'importait qui, mais pas elle. Alexiane, Ever, Zoé, Genesis. Toi. Mais pas elle. » Je ne connaissais pas tous ces noms. Si, Ever et Genesis étaient les filles du 10. J'avais retenu leur prénoms parce qu'elles semblaient amies, et que je trouvais le sort cruel. Cruel. Partir au jeux était cruel. Il n'y avait que ces malades de carrières pour le vouloir. Pour ne pas en être brisé. Les jeux nous brisait tous...Tous. « Elle était mauvaise ! C'était une carrière, tu ne peux pas comparer ! Finley n'était pas comme elle, il ne savait pas se battre, ce n'était pas un carrière. Cette fille ne méritait peut être pas ce que tu lui as fait, mais je t'interdit de la comparer à lui. Je te l'interdis... » Mon ton était sec, presque froid sur le moment. Je ne laisserait personne salir la mémoire de celui que j'avais aimé, pas comme ça. Il n'en fallait pas plus. Il n'en fallait pas plus pour que je me ferme. Pour que mes oreilles refuse de transporter à mon cerveau ce qu'elle disait. Pour que mes yeux redeviennent vides comme ils avaient pu l'être à son entrée, pendant les deux semaines qui avaient suivis mon arrivée ici... Je sentis ses bras sur mes épaules, je la sentis me secouer. Qu'est ce qu'elle me voulait. Elle me voulait du mal. Un air effrayé traversa mon regard. J'avais peur. Qui était-elle ? Elle ne pouvait pas être la personne qui m'avait sauvé la vie, la fille inoffensive à laquelle j'avais tenu la main et caressé les cheveux. Ma main trembla. J'eu un mouvement de recul.

Que me voulait-elle ?

« Mais j'te jure que si j'en avais eu l'occasion... Je l'aurai empêchée. » Je ne savais pas si je devais la croire. Elle défendait cœur et âme la fille qui m'avait enlevé Finley. Elle m'avait lâché, un air penaud. Peut être ne voulait-elle pas agripper mes épaules. Peut être s'était-elle laissée emportée. Mais c'était trop tard. J'étais terrorisée. Un coup elle me hurlait dessus, un coup elle était gentille. Peut être n'était-elle pas réelle à prêt tout. Peut être était-elle une invention de l'enfer pour me torturer. Pourquoi aurait-elle mis tant de cœur à défendre la seule personne que je haïssait encore plus que moi ?

C'était peut être pour la même raison qu'elle me promettait des choses qu'elle ne pouvait pas faire. Qu'elle me promettait que je rentrerai un jour chez moi, alors que j'étais coincée ici pour toujours. Que ni Allen, ni mes parents ne sauraient jamais que j'avais survécu. Au moins jamais ils ne pourraient voir celle que j'étais devenue... « Juré. » Je relevai les yeux vers elle. Non, elle mentait. Elle n'en savait rien. Je n'étais même pas en colère, j'étais déçue, et désemparée. Mes yeux reflétaient ma tristesse, ma détresse intérieure. « Ne dis pas ça... » Je ne criais même pas. Pas cette fois. Je ne méritais pas de rentrer chez moi. Non. C'était ma faute. « Ne fais pas des promesses que tu ne peux pas tenir. Ne me dit pas ça... Arrête pas ça. Pas alors que c'est voué à l'échec. Ne me donne pas l'espoir... » Tu sais bien ce qu'on dit à propos de l'espoir. Il apporte le malheur perpétuel...
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MessageSujet: Re: « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH   « I've lost myself in all these fights, I've lost my sense of wrong and right » Ҩ CAT&KATH Icon_minitime

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