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 How I needed you - Kath & Elyas

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Reed Emerson
DISTRICT 11
Reed Emerson
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△ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas)
△ à Panem depuis le : 09/01/2013
△ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion.
△ âge du personnage : Vingt-six ans
△ occupation : Sniper dans l'armée du Treize


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MessageSujet: How I needed you - Kath & Elyas   How I needed you - Kath & Elyas Icon_minitimeLun 24 Juin - 13:44




Staring at the ceiling in the dark, same old empty felling in your heart, ‘cause love comes slow and it goes so fast. Well, you see her when you fall asleep but never to touch and never to keep, ‘cause you loved her too much and you dived to deep.

 
Cela fait désormais quelques jours que les coups répétés à la porte ont cessé de résonner dans cette petite pièce qui me sert de chambre, et le silence des lieux est devenu subitement assourdissant, insupportable. Quelques jours déjà que cette voix douce et bienveillante – que je croyais éteinte à toute jamais – ne s’élève plus derrière les murs pour m’encourager à sortir d’ici, à cesser de me terrer dans cette chambre, à prendre mon courage à deux mains pour enfin aller lui parler, pour qu’elle puisse m’expliquer la situation. Billie a finalement baissé les bras devant tant d’opiniâtreté, et lassée par mes refus systématiques de céder à ses requêtes, elle a dû perdre espoir de me faire un jour entendre raison et a tourné les talons en comprenant qu’elle ne pourrait remporter ce combat.
 
Fatigué de tourner frénétiquement en rond comme un lion dans sa cage, je finis par m’asseoir sur le lit, la tête entre mes mains. Et je rumine une fois de plus les évènements que j’ai appris deux semaines plus tôt – à mon arrivée dans le District 13 – qui m’ont conduit depuis à me calfeutrer ici pour ne plus jamais croiser âme qui vive. Billie est en vie. Kath est en vie. Deux vérités qui se sont imposées à moi aussi brutalement qu’une claque en pleine figure. Je devrais logiquement être envahi d’un bonheur incommensurable à l’annonce de cette nouvelle réjouissante, mais il n’en est rien. Pour être tout à fait honnête, je suis furieux. Et les deux jeunes femmes l’ont bien compris lorsque j’ai laissé éclater ma rage, quand Billie m’a avoué qu’elle n’était pas la seule miraculée, que Kath avait également survécue à la violence impitoyable qui régne sans conteste dans l’Arène. Bien évidemment, le ouï-dire que les rebelles étaient parvenus à sauver des Tributs issus de plusieurs éditions différentes des Hunger Games n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd, mais je croyais alors que ce n’était qu’une rumeur destinée à affaiblir le pouvoir détenu par le Capitole. J’étais loin de penser que cet exploit que je croyais impossible à réaliser était en fin de compte bien réel, et non issu d’une imagination un peu trop débordante. Billie et Kath. Ici. Vivantes. Alors que je les ai vues mourir sous mes yeux, baignant dans une mare de leur propre sang.   
 
Je m’étais résolu tant bien que mal à la disparition de Billie, mais je n’ai jamais pu surmonter celle de Kath. J’étais son mentor, c’était mon rôle de tout faire pour la protéger, pour la garder en vie jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucun autre tribut debout, mais j’ai lamentablement échoué dans ma tâche. Et le poids de la culpabilité est un véritable fardeau, bien trop lourd à porter, qui m’écrase chaque jour un peu plus, jusqu’à m’anéantir complètement. Son absence était un véritable supplice qui me déchirait de l’intérieur. Sans elle à mes côtés, je n’étais guère plus qu’une coquille vide, une enveloppe corporelle dépourvue d’âme, de tout ce qui faisait auparavant de moi un être humain. J’avais purement et simplement envoyé à la mort la fille que j’aimais plus que tout. Je n’aurai pas dû la laisser franchir la porte du Centre d’Entrainement.  J’aurai dû tenter quelque chose, n’importe quoi. On aurait pu fuir tous les deux, loin de la barbarie du Capitole. Mais à la place, je suis resté les bras ballants, à la regarder partir, le cœur gros.
 
Et aujourd’hui, j’apprends qu’elle respire toujours. Et je suis furieux qu’elle n’ait pas trouvé un moyen de m’avertir. Jugeait-elle que je ne méritais pas de connaitre la vérité, de savoir qu’elle allait bien, d’être rassuré à l’idée qu’elle était enfin en sûreté ? Non. Elle m’a laissé me noyer lentement dans les abysses du désespoir et de la folie. Je l’ai pleuré. Je l’ai tant pleuré. Combien de fois me suis-je rendu sur sa tombe, qui restait de marbre devant mes regrets ? Et pendant tout ce temps, elle était vivante. Bien vivante. J’enrage. Elle devait bien se douter que sa prétendue mort me tourmenterait de mille maux et pourtant, elle m’a sciemment laissé me consumer, petit à petit. Telle la bougie qui perd chaque jour un peu plus de son éclat. Et je suis bien incapable de lui pardonner un jour une telle indifférence à mon égard.
 
Une tête poilue se pose alors sur mes genoux, m’extirpant de ces pensées sinistres. Blackbeard. L’affreux chien de Kath que j’ai recueilli à son décès. Il était tout ce qu’il me restait d’elle, le seul lien qui nous unissait encore, au-delà de la mort. Il est depuis devenu mon plus fidèle ami, comme il l’était pour Kath avant cela. Et cela me conforte de le savoir près de moi ; il m’aide à traverser toutes les épreuves que je m'efforce de surmonter, pour garder la tête hors de l'eau. Il me lance un regard suppliant, comme s’il cherchait à me dire « je t’en prie, vas lui parler. », auquel je ne peux résister. Ce chien sait comment s’y prendre pour obtenir de moi ce qu’il veut. Je le gratifie d’une caresse au-dessus du crâne.
 
« Tu as peut-être raison, après tout. Je devrais aller la voir. Bon sang, tu sais que j’en crève d’envie. Et qu’on est bien content tous les deux qu’elle soit encore parmi nous. Mais ce silence radio, c’était…»
 
Le gémissement qu’émet le chien me coupe en plein milieu de ma phrase. « D’accord, pas de mais. Allons-y. Je suis sûr qu’elle sera folle de joie de te revoir. Au moins, elle sera contente de retrouver l’un de nous deux », je conclus amèrement.
 


[…]


 
« Oui, je l’ai aperçu à la bibliothèque il y a quelques minutes. Elle doit toujours y être. Vous devez suivre ce couloir et prendre tout de suite à droite. »
 
La jeune fille détourne aussitôt les yeux et déguerpis sans que j’ai eu le temps de la remercier. Au regard écarquillé qu’elle me lançait, j’ai compris que je l’effrayais, bien malgré moi. Visiblement, la rumeur de mon instabilité et des dégâts que j’ai causés a dû se répandre comme une trainée de poudre. C’est à grand peine que je suis le chemin indiqué, le vieux berger allemand trottinant tranquillement à mes côtés. Mon cœur bat si fort dans ma poitrine que j’ai la désagréable impression que je vais tourner de l’œil,  je voudrais prendre mes jambes à mon cou pour m’enfuir loin d’ici, pourtant je ne peux m’y résoudre. Je dois continuer. Ce n’est pas difficile ; un pied devant l’autre. Encore. Et encore.  Sept ans que Billie nous a été cruellement arraché, à l’aube de sa vie. Deux ans que je pleure sans cesse la mort de Kath. Quelques années, ce n’est rien dans une vie humaine. Et pourtant… Pourtant, j’ai le sentiment que cela fait vingt longues années que la vie nous a séparés. Car je peine à reconnaitre les deux jeunes femmes qui se tenaient devant moi quelques jours auparavant. Ont-elles changé à ce point ? Froid et distant. C’est ainsi que m’a qualifié Kath après ma victoire aux Jeux. Et ce sentiment douloureux, ce trouble abominable que je ressens en songeant qu’elle n’est plus la même qu’autrefois, est-ce cela qu’elle a éprouvé à mon retour, en ne reconnaissant plus le garçon qu’elle aimait ? A cet instant, je m’en veux terriblement de m’être aussi mal comporté avec elle à cette période de ma vie, mais si j’ai agi ainsi, c’était uniquement dans son intérêt. Je ne voulais pour rien au monde la blesser. L’entrainer dans ma descente aux Enfers. Pour la préserver de l’horreur de ma nouvelle vie. Pour ne pas qu’elle soit le témoin impuissant de ma déchéance. Mais je me rends compte à présent qu’en voulant la protéger, j’ai brisé son cœur. Comme elle a brisé le mien ces jours-ci par sa cruelle indifférence. Par le passé, j’ai injustement repoussé les bras qu’elle me tendait. En fera-t-elle de même, à présent ?
 
Au bout de quelques minutes, j’atteins la porte de la bibliothèque, que je n’ose pousser. Mes jambes sont si molles que je m’étonne qu’elles n’aient pas encore céder sous mon poids. J’essuie mes mains moites sur mon pantalon, et j’expire un bon coup pour me donner du courage, avant de finalement ouvrir la porte. D’un simple coup d’œil, je constate avec soulagement que la salle est vide. Il n’y a aucune autre présence que celle de Kath, assise à même le sol dans un coin de la pièce. Elle doit être concentrée dans sa lecture – ou perdue dans ses pensées – parce qu’elle ne m’entend pas approcher.
 
« Quelqu’un avait très envie de te revoir. », je murmure difficilement, ma voix restant coincée dans ma gorge. Je me décale d’un pas pour qu’elle puisse apercevoir Blackbeard. Son chien qui, j’imagine, a dû beaucoup lui manquer et qu'elle doit être surprise de retrouver. Alors qu’elle le caresse de bon cœur, je m’assois à côté d’elle. Je n’ose pas la toucher. Après tout, en ai-je vraiment envie ? Bien sûr que oui, me souffle une petite voix intérieure. Je voudrais la prendre dans mes bras, la serrer si fort contre mon corps et mon cœur, pour qu’elle ne puisse plus jamais m’échapper.  
 
« Je… », je bredouille d’une voix hésitante, ce qui n’est pas dans mes habitudes, « Il fallait que je te vois. Que je te parle. Que je sache. »
 
Des bribes de notre dernière conversation me reviennent en mémoire. J’ai crié contre elle, contre Billie, l’accusant de ne pas m’avoir donné de ses nouvelles alors que je périssais à petit feu à la savoir morte et enterrée. J’ai hurlé que je la détestais, qu’il aurait mieux fallu qu’elle soit morte pour de bon. Je lui ai lancé à la figure toute sorte d’horreurs, que je regrette aujourd’hui. Mais tout était faux. Je ne la déteste pas. Au contraire. Je l’aime tellement que c’en est atrocement douloureux. Je voudrais m’excuser pour ces paroles odieuses, mais je n’y parviens pas. Parce que je suis toujours fâché contre elle. Parce que mon orgueil ne veut pas en prendre un coup. Parce que je suis un idiot.
 
« Oh, Kath… Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? »
 
Je suis intiment convaincu que ce District la traite mal, que sa « résurrection » était vaine puisque, elle aussi, je le pressens, a laissé une part d’elle-même dans cette Arène.
 

« Qu’est-ce qu’ils nous ont fait… ». Ma voix n’est plus qu’un murmure. Si le sort ne s’était pas acharné contre nous, alors nous aurions pu vivre la belle histoire qui nous était destinée. Mais aujourd’hui, elle n’est à mes yeux plus qu’une illusion qui s’est évaporée depuis longtemps dans les airs.


Dernière édition par Elyas Aedan Chesterfield le Mer 31 Juil - 11:05, édité 2 fois
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Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: How I needed you - Kath & Elyas   How I needed you - Kath & Elyas Icon_minitimeMar 30 Juil - 20:49

Les gens ont souvent tendance à craindre ce qu’ils ne connaissent pas. Je ne les comprends que trop bien. J’arrive à me faire peur moi-même, tant je suis devenue une inconnue depuis ces deux dernières années. De la gamine des districts inconnue, je suis devenue, l’espace de quelques semaines, une figure médiatisée, vue dans tout Panem. Cela va paraître orgueilleux de ma part, mais à ce moment-là, on m’avait qualifié de « lueur d’espoir du district neuf. » Quelle bonne blague. A l’époque, j’étais encore une gamine plus ou moins censée, qui arrivait à faire des choses cohérentes, qui avait ses chances aux Jeux. Et qui avait tout foutu en l’air, en ne jouant pas assez le jeu. Ma pseudo-gloire s’était éteinte le troisième jour. Un coup de canon, et mon portrait le soir même qui signifiait aux autres tributs que la peste du neuf n’était plus un danger pour eux. Suite à quoi… J’étais retombée dans l’oubli aussi vite que j’en étais sortie. Et de cet oubli, le district treize avait profité. Ils avaient sans aucun doute fait des ‘repérages’ des tributs dignes d’être sauvés pour leur ô combien magnifique et grande cause contre le Capitole. Sans doute avaient-ils vu ceux au potentiel de rebelle. Ou alors, ceux qui avaient des compétences particulières. D’ailleurs, je me suis toujours posé la question… Pourquoi moi ? Pourquoi moi, plutôt qu’un autre tribut ? Car au final, tout ce que j’avais rapporté de mon séjour chez les morts, c’était des soucis. Instable, paranoïaque, bipolaire, violente, imprévisible, et j’en passe. Oh il y avait bien eu une période où tous ces petits soucis avaient commencé à s’arranger, mais il fallait croire que je n’avais pas le droit à un peu de sérénité. Cela faisait déjà presque un an, que tout avait de nouveau basculé... Aaaah qu’il avait été agréable, ce séjour au Capitole… Distraitement, je touchais du bout du doigt les cicatrices laissées sur mes poignets, ne pouvant m’empêcher de frissonner à la simple pensée de ce qui s’était passé. Mais maintenant… C’était vraiment tout ce que c’était, pas vrai ? Du passé… Cela faisait depuis décembre, soit plus ou moins quatre ou cinq mois, que j’étais  de retour au treize. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses avaient été plus difficiles que jamais. Je ne comptais même plus le nombre d’heures que j’avais passées chez le psychiatre, pour qu’il me sorte de l’état de conditionnement dans lequel le Capitole m’avait laissée. A ce moment, tout ce que je pouvais penser, c’était des choses du genre « Vas-y, éclate lui la tête sur le mur avant qu’il ne te fasse du mal. », ou encore « Et elle qu’est-ce qu’elle regarde comme ça ? Elle te prend pour un monstre, alors tue la aussi. Et elle parle trop fort en plus, au moins tu auras la paix. ». Chaque personne qui m’approchait, je la percevais comme une menace directe. Je ne me souvenais plus de tous les détails, mais il me semblait avoir brisé plusieurs dents à un infirmier, et le bras d’une autre patiente qui avait eu le malheur de se trouver dans la même pièce que moi. Et puis, petit à petit, j’avais commencé à me calmer. Mais, ce n’est pas pour autant que tout le monde s’est soudainement mis à me faire confiance. J’ai plus ou moins réussi à canaliser ma rage et ma rancœur envers le district. Mais pour ça, j’ai dû la concentrer sur une personne. Une personne que j’avais respectée, et apprécié. Avant que sa trahison ne me conduise de nouveau aux portes de la folie. Elle avait beau m’avoir répété maintes fois qu’elle n’avait rien pu faire pour venir me chercher, je lui en voulais toujours. Cette rancœur presque viscérale, c’était plus fort que moi. Il me fallait un coupable, et ce coupable était tout désigné dans mon cerveau malade. Miléna. Celle qui m’avait abandonné à mon triste sort. Celle qui m’avait ensuite forcé à revenir, et à affronter le regard inquisiteur de l’ensemble du district treize. J’avais beau essayé de me répéter que le réel coupable était le Capitole, je ne pouvais m’empêcher de la blâmer elle. Et chaque fois qu’elle essayait de s’approcher de moi, mon nouveau calme volait en éclat, et je me mettais à lui hurler dessus à plein poumons, tandis que les infirmiers devaient me maintenir immobile, le temps de m’injecter un quelconque tranquillisant. Si seulement elle savait à quel point je m’en voulais d’agir de cette odieuse manière envers elle. Et le pire… Le pire de tout, c’était que j’en étais parfois arrivé à menacer sa fille. Un innocent bébé. Quel genre de monstre pouvait faire ça ? Sérieusement ?

Je laisse un soupir s’échapper d’entre mes lèvres, et passe une main dans mes cheveux, fermant les yeux quelques instants. Il faut que je me concentre sur ce bouquin que le doc m’a conseillé de lire. Enfin… Livre, c’est vite dit. Il s’agit plus vraisemblablement d’un dossier de feuilles imprimées, reliées ensemble par une cordelette usée par le temps. La plupart des feuilles sont cornées, certaines sont déchirées et réparées de manière grossière avec du scotch. D’après le doc, il s’agit là d’un recueil fait par un des historiens du district, qui expose le mode de vie des gens d’avant la période des Hunger Games. De l’époque où il y avait toujours treize districts. C’est plutôt intéressant. Le doc m’a certifié que si je lui faisais un rapport qu’il estimerait complet de ce livre, il m’en donnerait un autre, beaucoup plus vieux, mais sans vouloir m’en révéler le contenu. Au début, je dois avouer que l’idée de devoir lire un truc pour le résumé ensuite, ne m’enchantais pas du tout. Mais finalement, c’est un bon moyen d’arrêter de broyer du noir, et de menacer mentalement toutes les personnes qui auraient le malheur de passer à proximité. Depuis l’incident avec Elyas, quelques temps plus tôt, j’avais redoublé d’effort dans ma lecture. C’était assez étrange. Moi qui n’avait jamais été une grande lectrice dans mes jeunes années, je m’étais découvert un passe-temps pas trop mal, et calme. Ce qui, toujours selon le doc, allait m’aider également. En quoi, je ne le savais toujours pas, m’enfin, s’il le disait…  
C’est à peine si j’ai prêté attention aux pas qui s’approchaient de moi. Assise par terre, dans un coin de la salle, à côté d’une pile d’autre livres que j’avais consulté, j’avais dû me dire que personne ne viendrait me trouver ici, ou qu’aucun autre individu ne prêterait attention à moi. C’est alors qu’il se manifeste. « Quelqu’un avait très envie de te revoir. » Je relève les yeux sans pour autant bouger la tête, et ouvre la bouche pour répliquer quelque chose du genre « Je veux voir personne. » Quand je le vois se décaler, pour laisser apparaître mon vieux chien borgne. Alors je reste là, la bouche ouverte à les regarder tous les deux, tandis que l’animal s’approche de moi, et c’est avec entrain que je lui attrape la tête et me met à lui ébouriffer, un léger sourire enfantin venant éclairer mon visage. C’est à peine si je prête attention à Elyas qui s’installe auprès de moi. A vrai dire, je ne sais pas à quoi m’attendre. Il m’a clairement fait comprendre qu’il était en colère après moi, qu’il aurait voulu savoir que j’étais en vie. Et d’autres choses beaucoup moins plaisantes auxquelles je préférais ne plus penser. Alors c’était ça… On allait passer notre vie à se faire la gueule ? Je n’osais même pas le regarder. « Je… » Je déglutis alors qu’il s’arrête. Putain, j’ai aucune idée de ce qu’il va dire. De je dois faire. J’ai peur qu’il s’emporte à nouveau. Je crois que je lui en voudrais même pas. « Il fallait que je te vois. Que je te parle. Que je sache. » Mes mains s’arrêtent soudainement dans le pelage ébouriffé du chien, et il me semble trouver un tout nouvel intérêt au sol en béton. Qu’il sache… J’ai la vague impression de me retrouver plusieurs années auparavant. Quand c’était moi qui cherchait à retrouver mon meilleur ami. Mais on ne pouvait pas indéfiniment s’envoyer paître. Pas vrai ? On allait devoir faire des efforts. Tous les deux. Doucement, je tourne la tête vers lui, la mâchoire légèrement crispée à cause du fait que je n’avais aucune idée de ce que je devais lui dire. Que j’étais désolée d’avoir joué la morte pendant ces deux dernières années ? Que j’aurai voulu le prévenir ? Que… Oh bon dieu. « Oh, Kath… Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? » Ils ont cru qu’ils pourraient jouer à Dieu. Qu’ils pourraient contrôler le droit de vie ou de mort des autres. Que… Ils ont fait beaucoup de choses, en fait. Beaucoup trop. « Qu’est-ce qu’ils nous ont fait… ». Il murmure soudain. Moi aussi, j’aimerai bien le savoir. Je baisse de nouveau le regard, fixant mes mains agrippées dans le pelage de Blackbeard. Ce chien était pire qu’un cafard. J’étais quasiment persuadée qu’il pouvait survivre à n’importe quoi, et qu’il allait tous nous enterrer. Après plusieurs minutes passées à ne rien dire, je me décide enfin à parler, sortant la première chose qui me passait par la tête, n’étant même pas sûre qu’Elyas était toujours là. « Tu sais… La fois où je t’ai dit que t’aurais jamais dû revenir de l’arène… » c’était l’une des fois où j’avais essayé de l’approcher, peu après son retour des Jeux. Et encore un coup, il m’avait dit de partir, qu’il n’avait pas besoin de moi, et ce genre de choses, j’étais tellement énervée contre lui, que je lui avais hurlé dessus « Elyas m’avait promis de revenir ! Toi, t’aurais dû crever là-bas ! J’te déteste, j’te déteste, j’te déteste ! » avant de m’enfuir à toutes jambes, les joues trempées de larmes. Mon père avait passé la soirée a essayé de me consoler. En vain. « Je le pensais pas. » je murmure alors, me décidant finalement à terminer ma phrase. Je lâche un soupir. « Les choses auraient pas dû se passer comme ça. » je bougonne. Toutes ces années gâchées… Quelle bande d’idiots nous étions. « Je suis désolée de pas avoir donné de signe de vie, ces deux dernières années. » je reporte mon attention  sur mon chien, essayant de me protéger du mieux que je pouvais du regard inquisiteur et des insultes cinglantes à venir.


Spoiler:
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How I needed you - Kath & Elyas Vide
MessageSujet: Re: How I needed you - Kath & Elyas   How I needed you - Kath & Elyas Icon_minitimeMer 31 Juil - 3:11

Spoiler:

Peu à peu, un silence oppressant s’immisce entre nos deux corps effarouchés, étouffant ce semblant de conversation dans l’œuf, et une angoisse sans pareille m’étreint la poitrine. Nous sommes si proches que je n’ai qu’à déplier mes doigts pour effleurer les siens ; pourtant, j’ai l’horrible impression qu’un gouffre abyssal nous éloigne l’un de l’autre, et cette idée m’est absolument insupportable. Bien que son enveloppe charnelle soit à portée de main, son âme, elle, me reste inaccessible. Elle refuse même de m’accorder le moindre regard, évitant soigneusement de plonger ses yeux dans les miens. Est-elle effrayée à l’idée de ce qu’elle pourrait y trouver ? La violence, la haine, la folie… Mais aussi, l’amour. Il est vrai que j’ai beaucoup changé depuis mon retour des Jeux, elle ne le sait que trop bien. Quant à moi, retrouverais-je dans ses prunelles cette lueur d’espoir qui m’insufflait la force de continuer, envers et contre tous, ou la flamme s’était-elle éteinte d’avoir trop brûlée, après les épreuves qu’elle avait subies, elle aussi ? Si proches, et pourtant si loin… Chacun serait-il devenu un étranger aux yeux de l’autre ? Même si je peux aisément le concevoir, je ne peux me résoudre à admettre que cette relation particulière qui nous unissait autrefois n’est aujourd’hui plus qu’un vague souvenir, teinté d’amertume et de regrets. Je refuse obstinément de croire que je ne représente plus rien à ses yeux, et si tel était le cas, j’en mourrais de chagrin. Là, sur place. Parce que Kath, elle, est vraiment tout pour moi et ce, depuis toujours. Même quand je la croyais morte, elle restait le centre de mon univers. Il ne se passait pas un seul jour sans que je ne pense à elle ; en allait-il de même de son côté ? Pensait-elle souvent à moi ou avait-elle effacé mon souvenir de sa mémoire ?  Je ne suis pas vraiment certain de vouloir connaitre la réponse à cette question.

Les secondes s’écoulent, s’étirent, s’égrainent sans que rien ne se passe. Kath est cloitrée dans son mutisme, et ne semble pas d’humeur à m’adresser la parole. Peut-être parce qu’elle m’en veut pour les horreurs que je lui ai lancé à la figure, et cette rancœur à mon égard serait parfaitement légitime. Ou peut-être reste-t-elle silencieuse parce qu’après tout ce temps passé loin de l’autre, nous n’avons plus rien à nous dire. L’espace d’un instant, j’hésite à quitter les lieux, dépité, dévasté, mais je suis tout simplement incapable de me lever et de partir, comme si j’étais cloué au sol. Son absence a été un tel supplice que je ne veux plus jamais la laisser filer. Plus jamais, j’en fais la promesse solennelle. Je veux sentir la chaleur de son corps contre le mien, et respirer le même air qu’elle. Je veux rester auprès d’elle, tout simplement. Est-ce si difficile à comprendre ?  Enfin, après un silence interminable et plutôt gênant, pour l’un comme pour l’autre, Kath se décide à prendre la parole, ce pour quoi je lui suis extrêmement reconnaissant.

« Tu sais… La fois où je t’ai dit que t’aurais jamais dû revenir de l’arène… »

Oui. Oui, je me rappelais de chacun des mots qu’elle avait prononcés ce jour-là, parce qu’ils m’avaient transpercés aussi facilement que des lames de couteaux, parce qu’ils m’avaient lacérés le cœur jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que des lambeaux. Kath… La Kath que j’aimais, celle pour qui je m’étais battu jusqu’à la mort, celle pour qui j’avais remporté les Jeux, celle pour qui j’avais tué… Cette Kath-là avait souhaité me voir mort. Et ce terrible aveu m’avait coupé la respiration aussi efficacement qu’un coup de poing en pleine cage thoracique. J’avais eu l’impression que mon monde s’écroulait sous mes pieds. Et puis, petit à petit, j’avais compris. C’était moi le fautif, j’avais amplement mérité ces horribles paroles. Et elle avait raison, j’aurai dû mourir dans l’Arène. Tout aurait été plus simple, alors. Cependant, la souffrance que j’avais ressentie en cet instant avait été insoutenable… et pourtant… pourtant, il y a quelques jours à peine, je l’avais infligé en toute connaissance de cause à Kath en lui retournant mot pour mot cette odieuse accusation. J’étais impardonnable. Etait-elle sur le point de confirmer les propos qu’elle avait tenus, ce jour-là ?

« Je le pensais pas. »

Non. Elle ne le pensait pas. Elle ne voulait pas me voir mort. Je m’autorise à expirer, ne m’étant même pas rendu compte que j’avais retenu ma respiration dans l’attente de son verdict.

« Les choses auraient pas dû se passer comme ça. », enchaîne-t-elle, et je ne peux pas être plus d’accord avec ces paroles. Non. A mon retour au District, j’aurai dû accepter les bras qu’elle me tendait et tout l'amour qu’elle avait à m’offrir. Mais à la place, j’ai tout rejeté en bloc. Comme un idiot. Comme un monstre d’égoïsme. Kath a eu le courage de faire un pas vers moi, j’imagine que c’est à mon tour, maintenant.

« C’était… c’était ma faute, j’ai agi comme un con. », je reconnais mes torts tandis qu’elle m’adresse en même temps ses excuses pour ne pas m’avoir donné signe de vie pendant près de deux ans. Dans le brouhaha de nos deux voix mélangées, j’ai tout de même entendu ce qu’elle avait à me dire. Et je suis touché par sa déclaration. Je prends son menton en main, et lui relève délicatement la tête vers moi, pour la forcer à ancrer ses yeux dans les miens. Ah, ses yeux… J’aurai tué pour ces yeux-là. A vrai dire, j’ai tué pour ces yeux-là. Pour pouvoir rentrer en vie afin de la serrer dans mes bras.

« Hey. », je commence d’une voix douce. « Moi non plus je ne pensais pas les horreurs que j’ai pu te dire, tu sais. Si je me suis emporté comme ça, c’est parce que… parce que ton absence m’était insupportable. Je me réveillais tous les matins et je m’endormais tous les soirs en pensant à toi. A nous. A tout ce que j’ai gâché à cause de mon comportement stupide. Et j’ai pleuré… j’ai tant pleuré… Tous les jours, je me rendais sur ta tombe, et je t’implorais de m’excuser. Tu… tu n’as jamais quitté mes pensées, tu étais toujours là avec moi. Parce que vivre sans toi, Kath… vivre sans toi m’était impossible. »

N’y tenant plus, et au risque qu’elle me repousse, je l’entoure de mes bras, la serrant contre mon coeur, et ce simple contact me trouble au plus haut point. Kath est la seule femme que j’ai jamais désirée. Souvent, je repense à cette nuit… La seule nuit qu’on ait partagée, elle et moi, la veille de son entrée dans l’Arène. La chaleur de sa peau, le contact de sa chair contre la mienne, la saveur de ses baisers… Ce n’était qu’une nuit, mais c’était la plus belle de toute mon existence.

« Je suis content que tu sois toujours en vie, si tu savais. Toi, et Billie. », je lui murmure tendrement au creux de l'oreille.
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Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: How I needed you - Kath & Elyas   How I needed you - Kath & Elyas Icon_minitimeLun 16 Déc - 13:55

Elle est loin, cette époque où on était que des enfants. Parfois, j’ai même parfois l’horrible impression que j’ai été jusqu’à l’imaginer. Ces années d’insouciance. Je pourrai même aller jusqu’à dire que j’étais heureuse, j’avais tout ce dont j’avais besoin. Une famille sur laquelle je pouvais m’appuyer, un entourage sur lequel je pouvais compter. Moi, la gamine qui ne se mélangeait pas aux autres. A quoi bon. Avec Billie et Aiden, on était le trop infernal, à faire les quatre-cent coups, pour le meilleur et pour le pire. Avec Elyas, j’étais un peu plus sur la réserve en revanche. Mais ça ne nous empêchait pas d’être proches. Juste, pas de la même manière qu’avec les autres, avec un quelque chose en plus. Ma mère avait tendance à me taquiner à ce propos. En fait, elle s’amusait à me demander presque tous les jours quel garçon j’allais choisir, entre Elyas et Aiden. Alors moi, je la regardais penaude, m’empourprant en bougonnant que ça ne la regardait pas. Jusqu’au jour où je lui avais finalement avoué que je préférais Elyas. Tout de suite, elle s’était mise à divaguer sur notre mariage quand on serait plus grand, et déjà, elle s’imaginait grand-mère. Pour mon plus grand embarras, elle en avait même parlé à mon père, qui, ayant vu ma gène apparente, avait pris ma défense en disant qu’il y le temps jusque-là, que c’était pas à treize ans qu’on savait si on allait se marier avec tel ou tel garçon.

Epoque d’insouciance sans méfiance.

Mais le Capitole était toujours là. Bien vivace, et bien décidé à rappeler à la populace que c’était lui qui commandait, et pas l’inverse. Que c’était lui qui avait tous les droits sur nos vies. Que pour lui, nous étions aussi insignifiants qu’un nid de cafards. Il suffisait de voir ce qu’ils avaient fait du district treize un tiers de siècle auparavant. Et depuis tout ce temps, un bain de sang perpétré tous les ans. Vingt-quatre enfants. Un seul survivant.

Innocence arrachée et piétinée.

Des souvenirs auxquels s’accrocher. C’était tout ce qu’il nous restait réellement, aujourd’hui. De l’espoir ? Non. Quels rêves de victoire avions nous ? Ils m’avaient depuis longtemps été arrachés. Les efforts combinés du Capitole et du district treize étaient venus à bout de mes ambitions, ne laissant plus que la désillusion.

Je fixe Elyas. N’avions-nous pas assez souffert de la barbarie du gouvernement ? Depuis des années, nous devions subir cette perpétuelle lutte pour le pouvoir. Et personne ne se souciait des dommages collatéraux. « C’est comme ça qu’on gagne une guerre. » m’avait-on dit un jour. Et alors ? Suis-je supposée participer à cette confrontation qui n’est pas la mienne ? Qui ne l’est plus depuis longtemps maintenant ? Dire que je pensais pouvoir arranger la situation. Ou au moins y aider. Quelle fille naïve j’avais été.

La perte de ma famille avait été ce qui m’avait poussé à rejoindre les rangs de la rébellion, tout mon être aspirant à la vengeance. J’avais encaissé, coup sur coup. Ne me doutant pas un seul instant du mal qui s’était immiscé dans mon esprit, me rongeant à petit feu.

Moi, plus maligne que tous les autres, j’étais restée dans le déni. Refusant de voir cette vérité. La vérité d’une gamine malade. Qui avait besoin d’aide, mais qui était trop butée pour aller quémander. Pourtant j’avais bien essayé. Mais bien vite, j’avais abandonné. Ca faisait trop mal d’être rejetée. Alors pendant longtemps, je l’avais accusé. Lui, Elyas. Il faisait le parfait bouc émissaire, et ainsi je n’avais pas besoin de me remettre en question. Regardez nous donc aujourd’hui. Deux âmes perdues dans un océan de tourments, cherchant désespérément un point d’ancrage. Si seulement c’était aussi simple. Je ne savais pas vraiment quoi penser. Néanmoins j’étais désolée. J’avais été stupide, à l’accuser de tous mes malheurs pendant toutes ces années.    

« C’était… c’était ma faute, j’ai agi comme un con. »

Il avait fallu que j’aille moi aussi crever dans l’arène pour le bon plaisir du peuple du Capitole, pour finalement me rendre compte. Il avait fallu que je voie le Capitole dans toute sa splendeur et son horreur, pour que j’ouvre les yeux sur ce dont il avait essayé de me préserver. Comment faisait-il pour supporter tout ça ? Jamais, ô grand jamais je n’en aurai été capable. Je supportais déjà difficilement le simple souvenir de mes victimes lors des jeux, mais au moins j’étais plus ou moins libre de ne pas faire semblant d’être heureuse de les avoir tués, et de pouvoir rentrer chez moi.

Je soupire, et lui adresse un maigre sourire.

« Je suppose qu’on a tous les deux notre part de connerie, dans cette histoire. » je souffle en grimaçant. « Tu sais quoi, j’aurai carrément dû défoncer la porte de ta saleté de maison et te forcer à m’écouter. » je ris légèrement, amère de mon inaptitude à avoir su l’aider. « Ou laisser Blacky te croquer les fesses. » j’hausse les épaules en bougonnant, jetant un regard amusé à mon chien.  

Au moins ici, je peux faire semblant d’être l’ancienne moi. Avec lui. Et qui sait, peut-être réapprendrons nous à nous faire confiance mutuellement. Il relève mon visage, et je plonge mon regard dans le sien, craintive de ce que je vais y trouver. Et de ce que lui va voir dans le mien. Je l’écoute parler, retenant à grand peine des larmes de colère. J’ai envie de lui dire que si ça avait été si dur, il savait où me trouver quand il n’était pas encore trop tard. Qu’il aurait simplement eu à venir frapper à ma porte. Mais relancer les hostilités ne semblait pas réellement être une excellente idée.

Alors je le laisse m’attirer à lui. Quand on était plus jeunes, ce genre de contact était fréquent. Presque naturel. Tandis que ses bras m’entourent, ma tête se pose sur son épaule, et je vais poser ma main sur son torse, serrant dans mon poing son tshirt. Fermant les yeux un instant, j’essaye de chasser ces larmes qui menacent de couler.

« Je suis content que tu sois toujours en vie, si tu savais. Toi, et Billie. »

« Et moi que tu sois là. » je souffle en gardant les yeux fermés, allant jusqu’à éclipser la présence rassurante du vieux chien de mon frère. Je jure que si quelqu’un à l’audace de se pointer maintenant, il va en prendre pour son grade.

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MessageSujet: Re: How I needed you - Kath & Elyas   How I needed you - Kath & Elyas Icon_minitimeLun 13 Jan - 1:06

J’ai peur. Ce qui, quand on y pense, est plutôt ridicule. Après avoir tué pour sauver ma peau, après avoir bravé la mort à plusieurs reprises, après avoir survécu au pire, on pourrait croire que plus rien ne pourrait m’effrayer. Et pourtant, si. Ici, dans cette pièce, à l’abri de tout danger, loin des griffes meurtrières du Capitole, j’ai peur. Peur que Kathleen ne me repousse, car je pressens qu’un refus de sa part m’anéantirait plus que n’importe quoi d’autre. Je suis un homme brisé de toute part, et il suffirait d’un rien pour me déliter en milliers de morceaux. Mais non. Pour la première fois depuis très longtemps, elle accepte de baisser sa garde en ma présence, et se laisse aller tout contre moi. Et je me surprends à espérer que les choses se soient arrangées entre nous, qu’elle ne me blâme plus pour la mort de son frère, mais je sais qu’il n’en est rien. Notre relation est vouée à l’échec ; la rancune et les non-dits qui flottent encore entre nous finiraient inexorablement par nous détruire. Pourtant, et même après tout ce temps, je ne suis pas prêt à tourner la page, à tirer un trait sur notre histoire qui était morte avant même d’avoir eu le temps d’éclore. Instinctivement, je ressers mon emprise autour d’elle comme pour l’empêcher de me fuir une nouvelle fois, craignant de la perdre à tout jamais.  « Et moi que tu sois là. », et son aveu étire subrepticement mes lèvres en un sourire sincère, le premier depuis des lustres. Je me sens si bien en cet instant que je voudrais que le temps s'arrête, pour que nous puissions profiter indéfiniment de ce moment qui n'appartenait qu'à nous.

Le silence des lieux n’est brisé que par le martèlement incessant de mon cœur qui s’agite dans ma poitrine, comme s’il voulait s’extirper de cette cage dorée dans laquelle il était retenu prisonnier depuis bien trop longtemps, pour retourner entre les mains de son propriétaire légitime. Là où se trouvait sa véritable place. Car mon cœur ne m’appartenait plus, il avait cessé d’être mien le jour où cette jolie brune me l’avait volé, sans autre forme de procès, il y a presque une éternité de cela. Dès lors, il n’avait plus battu que pour elle ; chacun de ses regards, chacun de ses sourires le faisaient bondir de joie et jamais, non jamais, il n’avait cherché à s’offrir à une autre qu’elle. Parmi toutes les filles de mon entourage, c’était elle que mon cœur avait choisi, celle qu’il aimerait pour toujours, et je m’étais docilement plié à ses volontés. Mais à quatorze ans, à l’aube de notre vie, que savait-on vraiment de l’amour ? C’était un sentiment encore inconnu, qui nous troublait juste un peu, nous faisait rougir à la moindre remarque et attendrissait nos parents. Et aujourd’hui, aux regards des évènements passés, je peux affirmer que ce que je ressentais à l’époque pour Kathleen n’était pas de l’amour ; c’était tout au plus une amourette d’enfance, une de celle que l’on oublie rapidement en grandissant et à laquelle on y repense parfois, un sourire amusé aux lèvres.

J’ignore à quel moment le flirt de jeunesse s’est mué en une passion brûlante, dévorante, destructrice. Ce qui est certain, c’est que l’affection que j’avais pour elle s’est transformée en quelque chose de plus sincère, de plus fort, à mon retour des Jeux, alors même que je refusais obstinément de lui adresser la parole. Ce qui, je vous le concède, est plutôt paradoxal. Sûrement parce qu’après les horreurs que j’avais vécues là-bas, j’avais énormément gagné en maturité et que j’étais désormais en mesure de me rendre compte à quel point elle comptait à mes yeux, et tout ce qu’elle représentait pour moi. Frôler la mort vous faisait reconsidérer tellement de choses. Mais je ne me sentais pas prêt de partager mes peines et mes souffrances avec elle, et je l’ai laissé partir. Et je crois que plus elle me manquait, plus je l’aimais. C’est étrange, pas vrai ? Il a fallu que je la perde pour que je prenne conscience des sentiments que je nourrissais à son égard. Et plus les années s’écoulaient, plus je continuais à me languir pour elle, en sachant que l’amour que je lui portais finirait vraisemblablement par me tuer. Je suis sûr qu’elle n’en a jamais vraiment rien su, qu’elle ne s’est doutée de rien, elle devait sûrement penser que je la haïssais. Oh, dans le fond, elle n’avait pas vraiment tort. Pendant longtemps, je l’ai haï de m’avoir oublié et de m’avoir si facilement remplacé par ce bellâtre d’Aiden, et puis je me suis haï plus encore en comprenant que c’était ma glaciale indifférence qui l’avait poussée dans ses bras. Je voulais qu’elle revienne vers moi, alors que je n’étais pas capable moi-même de faire le premier pas vers elle.

Et puis la malédiction des Jeux s’est abattue sur elle ; c’était à son tour d’aller se battre dans une Arène, de courir vers une mort certaine pour le bon plaisir d’une élite exécrable. Les trois jours passés à bord du train qui nous conduisait au Capitole avaient été les pires d’entre tous. Il ne se passait pas un seul instant sans qu’elle ne veuille me jeter quelque chose au visage à chaque fois que j’avais le malheur de croiser sa route. Et croyez-moi, confiné dans ce train, c’était très difficile pour moi de l’éviter. Je dois avouer que j’étais plutôt mal à l’aise en sa présence, parce que Kathleen était la seule personne de tout Panem à me voir tel que j’étais vraiment : méprisable. Notre hôte était fou de rage qu’une tribut se permette ainsi d’exploser de la vaisselle hors de prix contre les murs ; en y repensant, cet enfoiré a bien dû se réjouir de ses souffrances dans l’Arène, estimant que son crime envers la vaisselle méritait bien la mort. Et puis, en saisissant l’imminence de sa mort au Centre d’Entrainement, elle s’était radoucie et nous avions enfin pu échanger quelques mots sans que cela ne se termine irrémédiablement en bain de sang. Nous avions laissé parler nos cœurs, déballé ce que nous avions sur la conscience, et de fil en aiguille, nous avions fini par partager une nuit. Quelques jours plus tard, elle se faisait assassiner, me brisant définitivement le cœur. Et je crois qu’en partant, elle se fichait bien de savoir si je serais encore capable de vivre avec un trou béant dans la poitrine. Finalement, elle aussi avait survécu à tout ça et la voilà qui était là, nichée au creux de mes bras, sa main contre mon torse qui agrippait mon T-shirt. Son sauvetage miraculeux était un signe du Destin, une nouvelle chance que la vie nous offrait à tous les deux de réparer nos erreurs. Ce n'était pas donné à tout le monde et nous ne pouvions pas, nous n'avions pas le droit de ne pas la saisir.

Oui, je l’aime à en crever, mais je ne le lui ai jamais dit, et je ne suis pas certain de le lui avoir fait comprendre non plus. J’ai pourtant eu l’opportunité de le faire à plusieurs reprises au Centre d’Entrainement, mais je n’ai jamais osé lui avouer ce que je ressentais vraiment pour elle, et puis, en quoi cette information l’aurait-elle aidée, dans l’Arène ? Et aujourd’hui, alors qu’elle se blottit un peu plus dans mes bras, j’ignore si ses sentiments à mon égard sont réciproques. Peut-être pas. Peut-être que quand elle se remémore nos souvenirs communs, elle ne pense pas à moi comme l’amant d’une nuit, mais uniquement comme un ami d’enfance qui a peu à peu fini par emprunter un autre chemin que le sien. Je suis douloureusement conscient qu’elle s’est peut-être consolée dans les bras d’un autre. A regret, je m’écarte d’elle, mais je prends son visage entre mes mains et l’observe ainsi, quelques secondes durant. Elle est terriblement belle, ma Kath, bien qu’elle n’en ait jamais vraiment eu conscience.

« Rentre avec moi au District Neuf, je la supplie presque. Ta place est là-bas, tu le sais bien, pas dans ce trou à rat. » Je déteste cet endroit et je doute que quiconque puisse véritablement être heureux ici-bas, à six pieds sous terre, si loin de la lumière du jour. Et il n’y a qu’à la regarder pour comprendre qu’elle ne s’épanouit pas ici. « Tu pourras emménager chez moi, la maison est suffisamment grande pour deux. En vérité, elle était même suffisamment grande pour qu’elle puisse m’éviter, si l’envie lui en prenait. Avec moi, tu ne manqueras plus jamais de rien. On pourrait… on pourrait repartir de zéro, toi et moi. Tout recommencer, rattraper le temps perdu. Qu’est-ce que tu en dis, hm ? » je lui demande, les yeux plein d’espoir, conscient malgré tout que la réponse risquait de me décevoir. « Je t’aime, Kath’. », je lâche presque malgré moi, et je regrette déjà ces mots à l’instant où ils ont eu la mauvaise idée de sortir de ma bouche. Mais je ne peux plus faire marche arrière à présent, alors tant pis, je continue sur ma lancée. « Je t’en prie, rentre avec moi, ne m’oblige pas à vivre sans toi.» Pas maintenant que je savais qu’elle était toujours en vie. J'avais besoin d'elle, et elle, en contrepartie, n'avait-elle donc pas besoin de moi à ses côtés ?
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MessageSujet: Re: How I needed you - Kath & Elyas   How I needed you - Kath & Elyas Icon_minitimeLun 7 Avr - 11:47

Regardez nous. Deux âmes perdues à la recherche d'un peu de réconfort. A la recherche de la rédemption tant espérée. L'ancienne Kathleen aurait grimacé avant de se mettre à rire à gorge déployée. Mais moi, tout ce que je pouvais faire, c'était apprécier le silence, et me demander que faire. Quelle handicapée des sentiments. J'vous jure. Pendant quelques instants, je me remémore ces dernières années. L'infâme comportement que j'avais eu à l'égard d'à peu près tout le monde autour de moi. La personne détestable, froide, insensible et instable que j'avais été. Parfois je me demandais même comment j'avais pu tomber si bas. Certes, j'avais toujours été le genre d'individu à avoir un comportement irréfléchi et glacial, mais de là à avoir tourné le dos aux gens qui m'étaient chers, aux gens qui comptaient sur moi, c'était... Autre chose. Il allait falloir que je réapprenne à vivre normalement. Enfin, dans la mesure du possible. Quelque chose était définitivement brisé en moi. J'aurai beau faire en sorte d'essayer d'oublier, de faire semblant... Ça ne partirait pas aussi facilement.

Mais peut-être qu'après tout, la première étape, c'était de faire l'effort de parler à Elyas, de faire l'effort de lui offrir le pardon qu'il méritait. Nous nous étions fait tellement de mal mutuellement, que c'était loin d'être évident. Mais c'était quelque chose que je devais faire, lui offrir mes excuses, accepter les siennes, tirer un trait sur ce passé houleux qu'avait été le notre.

Parfois, j'ai la vague impression que ce destin avait toujours été le mien. Au fond de moi, j'avais toujours eu ce sentiment que je terminerai aux Jeux. Que ce soit à cause du hasard, ou parce que j'aurai décidé d'y aller. Si c'était une gamin du district qui avait été tirée au sort, je me serai portée volontaire. Mais il fallait croire que le Capitole m'avait largement devancée sur ce point là.

Pour une fois, j'ai juste envie de rester là, sans bouger, de profiter de la chaleur que m'offre Elyas. Je suis trop fatiguée pour continuer à me battre contre lui. Je suis trop fatiguée pour continuer à faire semblant que je n'éprouve rien d'autre que du mépris à son égard. Après tout, notre relation en devenir avait quasiment toujours sonné comme une évidence. Mais même ça, le Capitole avait réussi à nous le retirer. J'espérais tellement ce jour où enfin, les rebelles prendraient le dessus. Où enfin, le gouvernement serait renversé et où on pourra se considérer comme des personnes libres. A une époque, j'avais même osé prétendre que je ferai parti de ceux qui lanceraient l'assaut final. Ceux qui seraient acclamés comme étant les héros de Panem. Un doux rêve éveillé. Qui avait lui aussi été brisé par les mêmes personnes qui interdisaient à tout le monde d'espérer.

« Rentre avec moi au District Neuf. Ta place est là-bas, tu le sais bien, pas dans ce trou à rat. » je lâchais un sourire amusé. Comme il avait raison. Cet endroit, c'était tout ce que je méprisais. Tout ce dont à quoi j'aspirais vraiment, c'était aux grands espaces de l'extérieur. Les forêts, les montagnes. Qu'importait, tant que j'étais dans la nature. C'était véritablement les seuls endroits où je m'étais toujours sentie bien. Dès que quelque chose me contrariait, j'avais pour habitude d'aller courir hors des limites du district. A plusieurs reprises, j'avais même pensé à ne plus revenir. Tenter ma chance à l'extérieur, quitte à vivre seule. Je pense à tous les soucis que j'aurai pu éviter en ayant pris cette décision.

« Tu pourras emménager chez moi, la maison est suffisamment grande pour deux. je me surprends alors à sourire en coin. Ce genre de sourire qui n'apparaît plus jamais sen temps normal. Ce genre de sourire qui habituellement est réservé à Billie ou Aiden. Ce genre de sourire que je ne pensais pas être capable d'afficher pour Elyas. L'idée est plaisante, il faut l'avouer. Mais de là à penser que c'était une bonne idée... Mes lèvres retombent dans une expression peinée, quand je réalise que ce projet, aussi agréable et enviable soit-il, ne pourra jamais s'accomplir. Jamais, ô grand jamais, on ne me laissera sortir des souterrains. La confiance durement acquise du district rebelle, avait volé en éclat à l'instant où j'avais trahi. Le fait d'être seule dans cette bibliothèque, était déjà en soit une grande avancée.

Je l'écoute continuer sur sa lancée, me surprenant à envisager d'accepter sa proposition. Mais quand bien même, je dirai oui, sortir d'ici était hors de propos. Je serai arrêtée et taclée au sol avant d'avoir fait trois pas hors des zones qui m'étaient autorisées. Et cette fois, je n'y couperai pas. Je serai jugée pour trahison puis exécutée. J'avais déjà brûlé tous mes jokers, et tout ce qu'ils attendaient, c'était une erreur de ma part. Et cette fois, même Miléna ne pourrait rien faire. Avec moi, tu ne manqueras plus jamais de rien. On pourrait… on pourrait repartir de zéro, toi et moi. Tout recommencer, rattraper le temps perdu. Qu’est-ce que tu en dis, hm ? » je le regardais droit dans les yeux, consciente que tout ça n'était qu'une chimère. J'entrouvris les lèvres un instant, avant de baisser les yeux. « Je suis désolée. » soufflais-je en serrant le poing. Lui aussi devait le savoir, que sa proposition n'aboutirai jamais. Ce n'était pas tant le fait que je ne voulais pas. Mais plus celui que je ne pouvais pas. Et il ne pouvait l'ignorer. « Je t’aime, Kath’. » Là, je devais avouer avoir été prise de court. Ma respiration se bloqua un instant, et je ne savais pas quoi faire. Je n'avais jamais été douée pour exprimer mes sentiments. Et ce que je ressentais pour lui... C'était la même chose, pas vrai ? Je veux dire, sinon... Sinon son attitude de ces dernières années ne m'aurait pas autant blessée. Alors comme à mon habitude, j'agis sans réfléchir, sur une impulsion. Mes lèvres viennent se poser sur les siennes dans un baiser désespéré, ma main toujours agrippée à son tshirt. Il est plus que tant d'arrêter de me voiler la face et d'accepter les choses comme elles étaient. Et puis, j'en avais besoin. J'avais besoin de lui. Après à peine quelques secondes, j'éloignais mon visage du sien. « Je t’en prie, rentre avec moi, ne m’oblige pas à vivre sans toi.» Je fermais les yeux, contenant les larmes qui me brouillaient la vue, et je posais mon front contre le sien. « Je suis désolée. » soufflais-je de nouveau. C'était terriblement égoïste de ma part, ce que je venais de faire. Lui avait une vie en dehors d'ici. Il avait encore la chance de pouvoir être heureux, d'aimer quelqu'un qui pourrait le lui rendre. Moi, j'étais coincée ici, morte aux yeux du monde. « Je peux pas, Elyas. » murmurais-je d'une voix éraillée. « Ils me laisseront plus partir. » continuais-je en m'éloignant légèrement. Toutes ces choses que j'avais faite et dont il n'avait pas conscience. Non, je ne sortirai plus d'ici.
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MessageSujet: Re: How I needed you - Kath & Elyas   How I needed you - Kath & Elyas Icon_minitimeDim 13 Avr - 3:26

Le cœur battant à tout rompre dans l’attente de son verdict, j’ancre profondément mes yeux clairs dans les siens, comme pour la convaincre de la sincérité de ma proposition, mais je finis inexorablement par me noyer dans l’azur de ses iris. Bam bam. Bam bam. Bam bam. Je ne perçois plus rien d’autre que les battements passionnés de mon cœur tourmenté par le bleu de ses yeux. Je chavire, à deux doigts de perdre pied. Une envie irrépressible de l’embrasser me saisit, et je m’efforce tant bien que mal de réfréner mes pulsions pour ne pas la brusquer, mais résister à cette douce tentation est une torture qui ne dit pas son nom. La respiration irrégulière, le souffle court, j’ai la terrible impression d’être sur le point de mourir. Je crève d’envie à l’idée d’user sa bouche avec ma bouche, son corps avec mes mains, et le reste avec les yeux (*).Elle me rend complètement fou, fou d’amour, en a-t-elle seulement conscience ? J’ai survécu à l’Arène, au froid, à la faim, à la peur, aux autres tributs, aux pires atrocités, et pourtant c’est une petite brunette qui aura raison de moi et de ma santé mentale. Car je sais d’avance que je ne lui survivrai pas, non, pas à elle. Je suis son prisonnier depuis que je me suis volontairement et pour toujours enchaîné à Kath, à son âme, son cœur ; elle peut faire de moi ce qu’elle veut. Oui, Kathleen causera ma perte et me laissera mourant sur le sol, je l’ai toujours su.

Mais alors que j’avais perdu tout espoir d’une réaction de sa part, elle comble la distance qui nous sépare et ses lèvres trouvent les miennes, elles qui étaient séparées depuis bien trop longtemps, dans un baiser qui me semble si naturel, si évident. Un baiser qui me donne envie d’en obtenir un autre. Mais je comprends que je n’aurai pas cette chance, car ce baiser qu’elle m’offre a tout d’un adieu. Et alors qu’elle s’éloigne de moi, je sens les larmes me monter aux yeux mais je les refoule aussitôt. Je ne vais pas me mettre à pleurer, pas ici, pas maintenant, pas question. Décidément, nos comédies virent toujours au tragique.

« Je t’en prie, rentre avec moi, ne m’oblige pas à vivre sans toi. », je la supplie presque. Nos destins ne peuvent pas se séparer ici, dans la fraîcheur humide d’une pièce bâtie six pieds sous terre. Un tombeau. Le tombeau de notre amour. Ci-gît un amour mort avant même d’avoir éclot, car deux idiots ne lui en ont pas laissé la chance. Lorsqu’elle pose son front contre le mien, je passe mes mains derrière sa nuque pour la retenir tout contre moi, et je ferme les yeux, comme si cela allait m’aider à supporter ce qu’elle était sur le point de me dire. « Je suis désolée. Je peux pas, Elyas. Ils me laisseront plus partir. » Crac. Tu l’entends, Kathleen, tu l’entends ce petit son si caractéristique ? C’est celui de mon cœur qui se brise. Encore une fois. Je t’en prie, abrège mes souffrances, arrache-moi le cœur à mains nues qu’on en finisse ! J’ai envie de hurler ma peine, hurler jusqu’à m’en péter les cordes vocales, jusqu’à ce que mes poumons se vident de tout air et que je crève d’asphyxie, là, sur place. Je ne peux pas croire qu’après l’avoir retrouvé, on l’arrache à nouveau à mes bras. Et pourtant, c’est là que se trouve sa véritable place, je le sais. Et alors qu’elle s’écarte encore une fois, qu’elle m’échappe déjà, ma main se glisse autour de son poignet, sans violence, juste par réflexe, parce que je refuse que son corps s’éloigne du mien.  

« Si tu ne peux pas partir, alors c’est moi qui reste. », je murmure. Je déteste cet endroit, et le mot est encore trop faible pour exprimer mon dégoût à l’idée de vivre ici, mais pour elle, je suis prêt à tous les sacrifices. Prêt à abandonner le confort du Capitole auquel j’avais fini par m’habituer, les amis que je m'étais fait là-bas, le District, ma vie… Tout. Ici ou là-bas, je suis bien déterminé à ce qu’on obtienne notre seconde chance. Bon sang, on y a droit, bien plus que n’importe qui d’autre sur cette Terre. De toute façon, tous mes anciens amis du Neuf ont déserté le district pour élire domicile au Treize ; Billie, Rumer, Avalon, Kathleen, même Aiden, ils sont tous ici. A quoi bon retourner au Neuf, puisque plus rien ni personne ne m’y attend ? Oui, je suis déterminé à tout quitter, mais je ne peux pas le faire sur un coup de tête, sans réfléchir. Ma famille… je dois les mettre à l’abri avant toute chose, car Snow ne me pardonnera jamais le fait de disparaître dans la nature, et se vengera sur mes proches. Et les prochains Jeux, les soixante dix-septièmes, vont débuter dans quelques semaines à peine ; les malheureux tributs moissonnés auront besoin de mon soutien. Une dernière fois. Quant aux autres, ceux qui suivront ? Je suis le seul mentor du Neuf, je ne peux décemment pas abandonner ces gamins à leur triste sort. … Bien sûr que si. C’était horrible à dire, mais être enfin avec Kath valait bien toutes les vies du monde. Cela fait sûrement de moi un monstre, mais je vous l’ai dis, pour elle, je suis prêt à tous les sacrifices, même à perdre mon âme.

« Ecoute, je vais rentrer au Neuf, pour les Jeux, une dernière fois. Et puis, je reviendrai, avec ma famille. Ils seront tellement heureux de te savoir en vie !, je me laisse emporter par mon enthousiasme. Je te promets de revenir, tu m’entends ? Je reviendrai. Maintenant qu’on s’est retrouvé, on ne se sépare plus jamais. » Et comme pour sceller notre accord, je l’attire à moi pour l’embrasser de plus belle, avec plus d’ardeur et passion que la première fois. Elle m’a tellement manqué que j’ai envie de chialer comme une gonzesse. J’ai besoin d’elle pour me sentir entier et moi-même ; sa présence comble cette part de vide que j’ai toujours en moi. Ça ressemble à la définition d’une âme sœur, pas vrai ? Et bien, je crois sincèrement que Kathleen est la mienne.

« Maintenant Kath’, s’il te plait, raconte-moi ce qu’il s’est passé pendant ces deux ans, tu sais que tu peux tout me dire. Est-ce qu’ils te traitent mal ici, est-ce que tu es leur prisonnière, ou quelque chose comme ça ? » Même si c’est dur, même si ça fait mal, j’ai besoin de l’entendre, de savoir ce qu’elle a fait pendant tout ce temps. J’ai l’impression d’être parti en plein milieu du film, et j’aimerais bien savoir ce qui est arrivé à l’héroïne en mon absence. Et surtout, connaitre les raisons qui poussent ce foutu District à la garder prisonnière. Elle ne leur est pourtant d’aucune utilité, ici. Je sais que Coin se sert des malheureux tributs tombés au combat pour servir sa cause et son image, mais Kath n’a clairement pas son rôle à jouer dans cette histoire, elle qui passe la majeure partie de son temps à l’infirmerie. Alors, la question à se poser serait plutôt la suivante : bon sang, Kath, qu’est-ce que toi tu leur as fait pour qu’ils t’en veuillent à ce point ? Et s'ils lui ont fait le moindre mal, je jure devant Dieu de tous les tuer. Tous, jusqu'au dernier.

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Kathleen S. Harper
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MessageSujet: Re: How I needed you - Kath & Elyas   How I needed you - Kath & Elyas Icon_minitimeMer 16 Avr - 21:23

Je profitais de cet instant de calme. Le premier moment 'heureux' depuis bien longtemps. « Si tu ne peux pas partir, alors c’est moi qui reste. » Prise au dépourvu, je restais bouche bée. Non, il ne pouvait pas faire une chose pareille. Et les gamins des districts ? Et les familles de ces derniers ? Et la sienne ? Au fond de moi, je savais qu'il en était tout à fait capable. Tout abandonner, juste pour rester ici. « Ecoute, je vais rentrer au Neuf, pour les Jeux, une dernière fois. Et puis, je reviendrai, avec ma famille. Ils seront tellement heureux de te savoir en vie ! Je te promets de revenir, tu m’entends ? Je reviendrai. Maintenant qu’on s’est retrouvé, on ne se sépare plus jamais. » toujours trop pantoise pour en placer une, je me contentais de le fixer la bouche légèrement entrouverte. De toute manière, avant que je puisse protester, ou émettre le moindre mot, je me retrouvais de nouveau contre lui. Ses lèvres allant jusqu'à chasser toute idée de lui dire non. Mon corps semble réagir à ma place. Une main se glisse sur sa nuque, exerçant une légère pression pour approfondir un peu plus le baiser, avant de glisser dans ses cheveux et de s'y agripper. C'est un échange désespéré qui me fait oublier la terrible idée qu'il vient d'avoir. Ce n'est qu'une fois à bout de souffle que nous nous séparons. Mon regard cherche le sien quelques instants, un léger sourire se dessinant sur mon visage, avant de bien rapidement s'effacer. « Putain Kath concentre toi. »

« Maintenant Kath’, s’il te plait, raconte-moi ce qu’il s’est passé pendant ces deux ans, tu sais que tu peux tout me dire. Est-ce qu’ils te traitent mal ici, est-ce que tu es leur prisonnière, ou quelque chose comme ça ? » Mon poing se serre, au simple souvenir de certains moments. Mon arrivée ici ne s'était pas faite dans les meilleures conditions possibles. Dès le début, mon fort caractère m'avait attiré des tas d'ennuis. Pendant une longue période, j'ai du apprendre à vivre sous terre. Avec des gens en qui je n'avais aucune confiance. Petit à petit, j'avais accepté mon sort. J'avais participé à l'effort de guerre, comme ils aiment appeler ça. « Trop ce choses. Beaucoup trop. » je soupire en ricanant. Je n'ose même pas le regarder, tellement j'ai honte de mes agissements. Le passage du Capitole aurait largement pu être évité, si j'avais été un peu plus tenace. « Je peux pas... Je peux pas en parler. » Et je ne voulais pas non plus. Comment lui avouer que j'avais été du côté de ceux que tous méprisaient ? Que je revenais à peine de ce voyage tumultueux ? Que je ne voulais même plus adresser la parole à la seule personne qui avait cru en moi. Je laissais échapper un nouveau ricanement amer, avant de lâcher un soupir. « Focus. » « La manière dont ils me traitent n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est ce que moi j'ai fait. » Je m'humecte légèrement les lèvres, avant de me reculer d'à peine quelques centimètres.

« Elyas, écoute moi. » je déglutis avec difficulté, ne sachant pas réellement ce que j'avais l'intention de faire. N'étant pas encore sûre de ce que j'allais annoncer. Ma voix se fait tendue. Je pose une main sur sa joue, le forçant à ne pas détourner le regard. « Tu peux pas faire ça. Tu peux pas abandonner le district. Tu peux pas... Tu peux pas dire à tes parents que je suis en vie. Que Billie ou Aiden le sont. » je prends une inspiration douloureuse, durcissant un peu plus le regard, essayant de me donner contenance, de reprendre mes esprits. Je me hais déjà pour ce que je vais faire. Enfin dans la mesure du possible. Je ne pouvais pas être égoïste au point de prendre le seul mentor de mon district. Peu importait à quel point j'en crevais d'envie. Il serait tellement facile de dire oui, de ne plus penser aux autres, mais uniquement à nous, et à ce que nous voulions. Imaginez un peu les répercussions que l'absence d'Elyas aurait sur le neuf. Pas de mentor. Sans parler de ce que le Capitole serait prêt à faire pour le faire sortir d'ici. « Toi comme moi on sait que c'est pas possible. » j'enchéris alors, serrant la mâchoire, fermant les yeux quelques instants. Et j'ai peur de les rouvrir, car je sais déjà ce que je vais trouver dans ceux d'Elyas. Je relève la tête, et comme pour me donner du courage, je pose de nouveau mes lèvres sur les siennes. Une dernière fois. « C'est terminé. » Un adieu. A cette histoire morte dans l'embryon, à Chesterfield. Les larmes ne coulent pas, et pourtant elles sont là, à menacer. Mais je sais que si je verse la première, celles qui suivront ne s'arrêteront pas. Sans un mot de plus, je me relève, rassemblant les dernières bribes de courage qui sont toujours là. Une dernière fois, je me retourne vers lui, qui me fixe pantois, avant de sortir d'un pas vif, n'ayant pas envie d'avoir à affronter les conséquences de mon geste.

C'est terminé, et c'est mieux ainsi.
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MessageSujet: Re: How I needed you - Kath & Elyas   How I needed you - Kath & Elyas Icon_minitimeLun 21 Avr - 0:35

« Trop de choses. Beaucoup trop. » Une réponse vague qui ne me satisfait guère, et qui m’inquiète plus qu’autre chose. Je devine à la façon qu’elle a de détourner le regard que le poids des souvenirs est bien trop lourd à porter ; c’est un véritable fardeau qui pèse sur ses épaules et avec lequel elle devra vivre pour le restant de ses jours. Je connais ça, plus que n’importe qui d’autre. Et c’est précisément parce que je sais mieux que personne ce qu’elle ressent qu’elle peut s’ouvrir à moi en toute liberté, mais elle ne semble pas être de cet avis. « Je peux pas… Je peux pas en parler. » Pourquoi ? Mais je ne formule pas la question à voix haute, et c’est en silence qu’elle vient mourir au bord de mes lèvres. Oh, Kath. L’angoisse m’étreint la poitrine quand je comprends que tu en as vu des dures, toi aussi. Revenir d’entre les morts ne doit pas être très facile à vivre, je le conçois parfaitement. Je crois que le Destin prend un malin plaisir à s’acharner sur nous, à jouer avec nos vies, à nous tourmenter, sans jamais nous accorder le moindre instant de répit. « La manière dont ils me traitent n’a pas d’importance. Faux, ça en a beaucoup pour moi. Ce qui compte, c’est ce que moi j’ai fait. Elyas, écoute-moi. » Je déglutis, soucieux des mots qui vont suivre. En règle générale, une phrase qui commence par «Elyas écoute-moi » n’est jamais de bon augure, et j’ai peur de ce qu'elle est sur le point de m'annoncer. Kathleen prend même la peine de poser sa main sur ma joue pour m’obliger à soutenir son regard, l’heure est grave. L’air est subitement devenu irrespirable, trop lourd pour mes poumons, et mon cœur s’emballe dans ma poitrine à une vitesse folle, si bien que j’ai l’intime conviction qu’il ne va pas tarder à exploser. «Tu peux pas faire ça. Tu peux pas abandonner le district. » «Bien sûr que si », je souffle comme un enfant têtu qui refuse de changer d’avis. « Tu peux pas…, me contredit-elle à nouveau. Tu peux pas dire à tes parents que je suis en vie. Que Billie ou Aiden le sont. » J’ouvre la bouche pour protester mais aucun son ne sort de ma gorge, et j'entrevois brièvement ce que peuvent ressentir les muets. Je… Je ne comprends pas les raisons qui la poussent à vouloir taire son secret. Mes parents et ma sœur aimaient sincèrement Kathleen, tout comme ils aimaient Billie, et Aiden, et ce serait un véritable déchirement que de devoir leur cacher la vérité, maintenant que je la connaissais. « Toi comme moi on sait que c’est pas possible. », continue-t-elle comme pour m’abattre, mais il n’y a aucun honneur à achever un homme déjà à terre. Je ferme les yeux, comme si cela allait m’aider à supporter les adieux qu’elle me faisait. En vain. J’ai la terrible impression de prendre un coup de couteau en plein cœur. « C’est faux. », je murmure la gorge sèche, incapable de parler plus fort. « C’est faux et tu le sais. », je répète en ouvrant des yeux baignés de larmes, et une irrépressible nausée me saisit devant la résignation que je lis dans les siens. Je voudrais me lever, hurler, crier, trépigner, partir en claquant la porte, mais avant d’avoir exploré toutes les possibilités qui existaient pour manifester ma peine et ma frustration, elle se penche vers moi pour m’offrir un dernier baiser, au goût amer des regrets. J’essaye de la retenir tout contre moi, je prolonge ce baiser comme si ma vie en dépendait, mais la voilà qui m'échappe déjà. A tout jamais. « C’est terminé.» «On ne peut pas terminer ce qui n’a jamais commencé. », je réplique, d’un ton froid et détaché, furieux de sa décision, le regard lourd de reproches. Et sans un mot, elle se lève et je me contente de la regarder quitter la pièce en mourant tout bas. Je ne pleure même pas, plus la force, trop abasourdi pour comprendre ce qu’il m’arrive. Je rêve, ou le ciel vient-il de me tomber sur la tête ? Je prends ma tête entre mes mains et je souffle, à mi-chemin entre le soupir dépité et le rire jaune. Après tout ce qu’on a traversé, les malheurs qui se sont successivement abattus sur nous, les uns après les autres, je caressais enfin du bout des doigts l’opportunité inespérée de rattraper le temps perdu et de réparer les erreurs du passé, mais Kathleen en avait décidé autrement, et d’un coup de pied, envoyait balader tous mes rêves les plus fous. Je voudrais m’allonger sur le sol, fermer les yeux et y crever de chagrin. Mais poussé par la colère qui m’anime, je me remets sur pied et me précipite à sa suite. « Mais putain, qu’est-ce qui tourne pas rond chez toi ?! », je hurle à gorge déployée jusqu’à l’autre bout du couloir, devant des regards interloqués qui se retournent sur mon passage. Je tourne les talons et retourne dans la bibliothèque, attrape un livre au hasard sur l’étagère la plus proche, et le balance de toutes mes forces au fond de la pièce. Mais le geste ne suffit pas à me calmer. J’empoigne alors l’étagère à deux mains et l’a fait brusquement basculer au sol en hurlant ma rage et mon désespoir. Je te déteste Kathleen !Tu m’entends ?! Je te hais !
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