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△ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011△ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
Sujet: GROUPE.C – phase 2, jour 2 (obligatoire) Mer 10 Aoû - 23:36
GROUPE.C phase 2, jour 2 (obligatoire)
— PARTICIPANTS
Theo Kiplin (08), Joshua Wheatfield (09), Evjkaä Lovecraft (12).
— ZONE
La zone B6, comprenant un marécage.
— TEMPS
À cet endroit, l'humidité est à son apogée. C'est également très boueux et sombre. La température est de 12°.
— MUTATIONS
Principalement des insectes et un alligator.
— CONTEXTE
Le sujet se déroule en milieu d'après-midi. Bien qu'il fasse jour, l'atmosphère est sombre et tentée de nuances brunes. Le marécage dégage une odeur nauséabonde et nos tributs qui se sont perdus jusqu'ici peinent à le quitter puisque tout se ressemble comme deux gouttes d'eau dans cette zone, il est difficile d'y trouver l'issue. À force de tourner en rond, les tributs attirent l'attention de l'alligator qui occupe cette zone et qui n'apprécie pas d'être dérangé. La particularité de cette mutation est qu'il peut se tenir debout, sur deux pattes et marcher ainsi que courir au même rythme que les êtres humains. Si son aspect physique n'est pas assez impressionnant ainsi, il n'en reste pas moins un dangereux prédateur aux dents acérés. Et si les tributs parviennent à lui échapper, les insectes prendront le relais en enveloppant par centaines, jusqu'à l'étouffement les malheureux qui restent trop longtemps dans cette zone.
Evkjaä Lovecraft
△ correspondances : 175 △ points : 0 △ multicomptes : claire & ree les mourues △ à Panem depuis le : 01/06/2016△ humeur : absurde △ âge du personnage : 15 ans △ occupation : tribut, ancienne vendeuse d'antiquités et babysitter pour vainqueur
can you save me? statut: célibataire ― trop jeune pour les histoires de cœur, selon elle relationships:
Sujet: Re: GROUPE.C – phase 2, jour 2 (obligatoire) Ven 12 Aoû - 23:29
Il y avait quelque chose de malsain dans cette Arène.
Evkjaä l'avait senti depuis le début. Les arbres, le peu de morts de la Corne d'Abondance, tout ça menait à croire que cette mise en scène n'était qu'un piège cauchemardesque, une bombe à retardement dont le décompte tirait certainement vers sa fin. La brume, les arbres décharnés ; sa nuit avait été mouvementée, secouée par des rêves déjà oubliés dont seule l'émotion ― la peur ― restait au matin.
Elle avait marché, haletante, persuadée qu'à n'importe quel moment la forêt allait devenir vivante et tenterait de l'avaler. Le temps n'avait jamais cessé de tourner, bien sûr, et avec lui l'inévitable sensation de murs qui se rapprochaient de la jeune fille pour l'écraser. Mais ça n'était pas pour autant qu'elle se laissait aller ; elle connaissait une sensation semblable, squatteuse comme elle l'avait été, et elle tenta de comparer les menaces dormantes avec les patrouilles paresseuses de Pacificateurs au milieu des endroits abandonnés et interdits. Alors, sans jamais prendre de pause, elle avançait dans l'obscurité, sautant d'ombre en ombre à travers les arbres.
Et il fallait s'assurer qu'au moins une seule personne puisse la retrouver. Siwan, ou Josh. Et comme elle n'avait pas vraiment de moyen de contacter la première, Ev parvient à trouver un moyen de, peut-être, aider le deuxième à la traquer.
Des petits coeurs, ça et là, à plusieurs centaines de mètres de distance. Pour un tribut normal, elle espérait que ça ne paraisse que comme une décoration. Mais Josh, lui, comprendrait. Il était intelligent.
Ce fut quand le soleil commençait à descendre, approchant la fin du deuxième jour, qu'elle s'était perdue dans le marais. L'adolescente avait tenté de l'éviter, inquiète de se retrouver ainsi entourée d'autant d'eau (si elle savait nager, elle ressemblait plutôt à un chien qui peinait à garder sa tête immergée). Mais ça n'avait rien changé.
Bientôt, l'obscurité l'entoura.
Elle grelottait inlassablement. Il ne faisait pas si froid, non, mais l'humidité transperçait ses os et venaient s'y réfugier en lui retirant toute chaleur. La mince combinaison fut rapidement trempée, brunie par les eaux boueuses. Evkjaä sursautait fréquemment, semblant toujours ressentir quelque chose se frotter contre ses maigres jambes...
Et les moustiques. Ces foutus moustiques à la rendre folle. J'vais me vider de mon sang. Même au Douze y'en a moins. À part faire un feu (ce qui était décidément l'idée la plus idiote du monde), elle devrait endurer. Elle ne se rappelait même plus la plante insectifuge qu'on lui avait dit. Ça avait l'air tellement peu important.
Et les ombres, elles se rapprochaient.
code par .uninvited
Spoiler:
HS : J'ai laissé assez libre pour l'intervention de Josh Mais Ev avance pas très vite, donc il peut carrément arriver en mode "YO" .
Caesar Flickerman
△ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011△ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
Sujet: Re: GROUPE.C – phase 2, jour 2 (obligatoire) Ven 12 Aoû - 23:29
Le membre 'Evkjaä Lovecraft' a effectué l'action suivante : ~ lancer de dés
'Phase 2 (79HG)' : 9
Joshua G. Wheatfield
△ correspondances : 330 △ points : 14 △ multicomptes : n. ethan fawks-williams △ à Panem depuis le : 23/08/2014△ âge du personnage : dix-sept années pour toujours △ occupation : volontairement mort
Les lumières de l’arène, ce soi-disant soleil, avaient repris tôt : très tôt. Joshua ne savait pas, au moment d’ouvrir les yeux, s’il faisait beau, s’il était tôt, si nous étions le matin. Rien de cela. Voici des tributs dans une arène close, où les organisateurs ont la possibilité de changer leurs cycles de vie, de temps, de faim, de sommeil. Ce faux soleil là-haut était là, effectivement. Mais Joshua le regardant, était alors persuadé que nous pouvions, à l’extérieur, être encore la nuit. La triste nuit où les lampadaires du neuvième sont allumés sur la Grand-Place, où les ouvriers agricoles vont bientôt être obligés de reprendre le travail et écouter les commentaires des jeux à la radio, car les télévisions semblent inaccessibles dans les champs. Certains écouteront ces commentaires car ils aiment ça, ou veulent entendre une personne parler, pour ne pas être seuls, dans la solitude, les jambes tendues, le corps levé, au milieu d’un champ ; seuls. D’autres écouteront car ils ont peur pour leurs proches. Puis, d’autres encore, voudront travailler dans le silence, parce qu’ils préparent un deuil, ou le font déjà. A ces pensées, Joshua Garrett repense à sa co-tribut, Diane, morte au combat. Et il fixe le tronc d’un arbre, le regard plein de chagrin, les lèvres mordues, les paupières mi-closes.
Il suit de l’œil les rayures du tronc, des racines, jusqu’à la cime. Et faisant de nouveau baisser son regard, il mire, admire, fixe de nouveau les quelques centimètres en-dessous de sa hauteur. Le jeune tribut s’approche, quelque peu, manquant de trébucher entre les grandes pierres formant le sol dénivelé qu’il descend depuis la veille, ayant décidé d’accuser ses temps de marche – de traque – par des petites demi-heures de sommeil, par-ci, par-là, sûr de l’idée qu’un temps de course en pleine nuit lui aurait permis de rattraper son alliée plus rapidement, de traquer Evkjäa tel un fauve, et, si par malchance il trouvait un tribut sur sa route, en pleine nuit, il le trouvera sans doute dormant. Facile à tuer : autant dire.
Les doigts de Joshua caressent l’écorce déchirée de l’arbre. Un cœur y a été marqué, et le garçon du neuvième se remémore les quelques paroles des entraînements. Ce cœur le fait sauter de joie. Au fond de lui son cœur bondit. Et déchirant les lianes tombantes, de sa machette, il se crée son propre chemin, faisant mine de couper l’écorce et les branches de fausses directions pour cacher la trace qu’il prenait.
Il sent qu’il s’approche. Joshua perçoit Love tel un gibier du neuvième. Ses ongles creusent délicatement la terre et s’aperçoit des quelques feuilles salies au sol, des traces de freinages sur un dénivelé trop important : la tribut du douzième était descendue au plus bas de l’arène. Alors Joshua est heureux, car sa traque devenait plus facile. Et lorsque son pied plongea d’un coup dans l’eau d’un marais, qu’il trébucha et y tomba de tout son corps avant de remonter en s’accrochant aux énormes racines des plus grands arbres, que le jeune homme se hissa, il remarque l’erreur qu’ils venaient de faire tous les deux : voici le lieu le plus bas de l’arène, où tous les tributs peuvent accéder le plus facilement, où l’humidité est forte, où l’eau est obscure ; où toute créature et mutation peuvent se cacher sans qu’on puisse la voir venir. Et apercevant Lovecraft entre deux branches, plus loin, il murmure entre ses lèvres : « Et merde. » Avant de s’avancer vers elle, la prévenant au préalable en lançant une pierre à ses pieds, qui glisse dans l’eau, et la fait remuer.
Spoiler:
J'ai mis une heure assez tardive. Vu qu'on est carrément à la frontière de l'arène, je me disais que la route depuis la Corne d'abondance devait quand même être très longue à pied, même en dénivelé. Si tu penses qu'on peut mettre ça plus tôt, dis-le moi !
Dernière édition par Joshua G. Wheatfield le Ven 26 Aoû - 12:32, édité 2 fois
Caesar Flickerman
△ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011△ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
Elle passa sa main vers le ciel, comme pour caresser la brume et trouver de la beauté au milieu des insectes voraces et de l'air étouffant. Peut-être allait-elle trouver un semblant de calme malgré le faux-monde dans lequel elle était plongée avec ses règles absurdes et sa fin prédéfinie. Ça lui ferait oublier qu'elle reposait sur une grande branche taillée en pointe, une lance de fortune plutôt qu'un bâton de marche banal.
Un grand plouf retentit derrière elle.
Elle se retourna d'un sursaut, brandissant son arme devant elle dans sa posture de combat ; le couteau dans sa main de soutient, au cas où l'ennemi brisait sa portée.
L'adolescente resta là, immobile.
Solide.
Prête à se battre.
Puis, une tête sortit d'un des arbres (plus à gauche qu'elle ne le pensait), celle de quelqu'un de familier ; un sourire éclatant illumina son visage, tout naturel, alors qu'elle reconnut le visage gamin de Josh. Une joie profonde. Un peu de lumière dans les dernières vint-quatre heures bien, bien solitaires.
"Tu m'as trouvée," souffla-t-elle, soulagée.
Pas trop fort, pour ne pas se faire entendre. Mais sa ruse avait été remarquée. Il lui était impossible de cacher sa joie innocente.
Evkjaä se fraya un chemin jusqu'au garçon du Neuf, l'analysant de ses yeux fébriles.
"Tu vas bien ?," s'inquiéta-t-elle. Ça n'avait rien à voir avec la marque de complaisance normalisée, mais bien une sincère question.
Elle lâcha un petit rire étouffé.
"Toute cette eau, ça me rappelle Norbert. Il me manque." Yeux ronds sur son visage de cendre. "C'est mon poulpe."
Il ne fallait pas trop parler, mais sur le moment, ça lui semblait fort difficile. Et elle se confondit rapidement en balbutiements.
"Il fau-il faudrait partir d'ici, je pense, parce qu'il nous faut un camp mais être sous l'eau je sais pas, parce-parce que t'sais, je peux pas respirer de l'eau, mais je sais pas pour toi hein ! Je suis ouverte à tout, mais c'est juste que si-que si on reste ici je pourrai pas trop être confortable mais j'ai des armes et de la bouffe alors ça c'est bien, toi t'as quoi ? Super ! On est corrects, sauf pour le camp, hier j'ai dormi dans un arbre et j'ai failli tomber alors en fait j'ai pas trop dormi, et, et, et -"
BOOM.
Le coup de canon l'interrompit dans son monologue. Un mort dans l'Arène, ça faisait toujours peur, mais cette fois-ci... Elle entendait quelque chose. Juste... Là. À quelques dizaines de mètres dans l'obscurité du marécage.
Sa curiosité l'attira en silence dans la direction du bruit étrange (des remous dans l'eau, des sortes de... déchirures ?). Elle redevint la squatteuse qu'elle était, arpentant d'arbre en arbre dans une discrétion toute criminelle, oubliant presque Josh à ses côtés.
Et quand elle le vit, elle réalisa que le son avait disparu.
Le corps. Une poche de chair sanguinolente flottant pesamment, comme si elle dormait. Mais la cage thoracique du garçon était visible, là, juste sous le numéro 8 peint en noir sur sa combinaison déchirée.
Ev retint un haut-le-coeur.
"Oh mon di-"
Une force colossale les projeta dans les airs.
Ev atterri dans l'eau qui amortit sa chute. L'air expulsé de ses poumons l'empêcha d'avaler une gorgée qui l'aurait peut-être étouffée à mort, mais comme au Bain de Sang, alors qu'elle immergea sa tête dans la panique, l'oxygène ne vint pas.
La vision brouillée, terrorisée à l'idée de perdre son allié aussi vite, Evkjaä cherchait à la fois l'air et à comprendre ce qui se passait.
Et c'est alors qu'elle le vit. Un alligator (si on pouvait appeler le monstre ainsi), de la taille d'un homme adulte, debout. Sa longue gueule infestée de dents acérées claqua d'appétit, encore rouge des intérieurs du macchabée Huit. La terreur envahit l'adolescente peinant à respirer.
Game on.
code par .uninvited
Spoiler:
J'ai pas trouvé d'autre mot que "grand plouf", ça fait ridicule J'laisse libre pour Joshua, comme ça tu pourras relancer sur sa bataille avec Killer Croc Ah et, edit inutile, mais j'ai changé la musique
Joshua G. Wheatfield
△ correspondances : 330 △ points : 14 △ multicomptes : n. ethan fawks-williams △ à Panem depuis le : 23/08/2014△ âge du personnage : dix-sept années pour toujours △ occupation : volontairement mort
Elle parle trop vite, beaucoup trop vite, s’emmêlant elle-même les pinceaux dans des mots et explications aussi extravagantes que sa propre personne. Evkjaä est une de ces individus qui semblent si libres, si détachés de tout, dont l’intelligence n’effleure plus la bêtise des autres car elle semble s’être hissée d’elle-même bien haut, sans doute trop haut, vers un monde où la joie n’existe plus, voire peu, car la joie n’appartient qu’à la bêtise dès lors où Joshua et Evjkaä vivent dans un monde pollué où les usines de déjections économiques, égoïstes et politiques mafieuses sont rejetées dans leurs habitats, maisons, champs – gamelles de nourriture avariée pour chiens.
L’intelligente bêtise d’Evkjaä fait plonger le jeune Joshua dans la triste innocence des lieux, avec un sourire des plus simples et des plus sincères. Au fond de lui, il semble savoir – ou se persuader – que la jeune femme agit ainsi pour apaiser l’inapaisable tension qui gambille autour d’eux. Il avale toutes les palabres de la belle brune, les entend mais fini par ne plus les écouter, trop fatigué par les inexplicables accélérations redondantes et bégaiements s’introduisant entre les mots et syllabes. Mais surtout et sans doute aussi par la dure nuit qu’il avait mené à la traquer.
Joshua se secoue la tête pour faire se débiner les idées confuses qu’il a pu pester mentalement sur la conversation incompréhensible de la tribut du douzième. Il tente, tant mieux que mal, mais sans succès. Pourtant, quelque chose fuse, explose – implose. Sa tête arrête de réfléchir, ses sens de chasseur (surtout son ouïe) sortent de leur paralysie : les yeux du jeune homme cherchent toute chose intéressante dans ces lieux avant de tomber sur une large trace de terre sortant du marécage vers la forêt. Comme si une chose avait été tirée hors de l’eau – ou s’était en fait tirer elle-même hors des gâtines. Il ne scrute plus, trop fixé sur la terre humide et modelée par le passage de quelque chose, trop concentré et intrigué pour continuer à tenter de devenir compréhensif envers la tribut perdue dans ses pensées débitées tels les points du télégraphe. « Ev. » Il essaie de la couper. Elle continue. « Ev. » retente-t-il doucement. Le canon sonne.
Le cœur de Joshua s’emballe, son souffle coupe. Il y avait effectivement et dorénavant quelque chose. Non loin d’eux, il la sentait. Elle marchait, se cachait, les observait et allait les tuer. « Ev, il faut qu’on parte. » Il déglutit. Joshua ne sait pas comment les marécages ont pu lui murmurer à l’oreille la présence patente d’une chose inconnue. Ceci vient sûrement du silence trop pesant : les tributs n’ont plus pu entendre les grenouilles et insectes en bien trop grand nombre. Ou alors c’est ce qu’on appelle le « sixième sens », ce quelque chose inconnu dont on ne sait même pas prouver l’existence. Joshua ne sait pas, et ne veut pas savoir, bien trop occupé à rester en alerte.
Evkjaä se lève et part dans la direction nord. Joshua la suit, s’aidant de sa lance pour traverser les racines sortant du sol. Le jeune homme accélère sa marche, tentant d’améliorer aussi celle de sa camarade, apparemment bien trop occupée à chercher le corps mort de la victime de La Chose, alors que son partenaire, lui, espère bien sortir de ces marécages au plus vite, sans croiser ni rien, ni personne. Pourtant, Theo Riflin s’expose à eux : mort, déchiré. Le souffle de l’enfant du neuvième se coupe à nouveau. Il regarde autour de lui.
Alors que Love scrute le corps, semble ramasser quelque chose autour, le garçon – celui qui est vivant – s’abaisse au sol, touchant la terre humide, intrigué. Et ce qu’il y voit l’interpelle, l’affole. « Evkjaä » murmure-t-il. « Cours. » ajoute-t-il. Un bruit dans les branches. Il hurle. « Cours ! ». Les vociférations et alertes n’ont pas suffi : la fille s’envole quelques mètres plus loin, le garçon agrippe sa machette et découpe un bout de la peau de ce qui l’attaque. Il semble avoir découpé un œil, avant de finir accroché à un arbre, en pleine souffrance, des taillades à l’épaule, une griffe, ou deux, restées accrochées dans la chair. Il lève les yeux et voit un alligator, énorme, grand, debout ; une mutation. Joshua halète de souffrance. « Cours ! » Il fait tomber son sac contenant nourriture, eau, sac de couchage, trousse de secours, allumettes, ses chances de survivre en longueur. L’agriculteur serre son poing autour de son arme et la fait vriller sur le poignet de la chose, lui découpant la patte. Elle beugle à son tour alors que l’homme décampe aussitôt, et suit sa camarade dans la douleur, l’épaule blessée, tailladée, déchirée, coulant le sang.
Amputée, la créature court derrière eux, lentement. Mutilé, Joshua court devant elle, se faisant rattrapé peu à peu. Fuyant, Evkjaä allait s’en sortir, elle, et sûrement seule. Elle est proche de lui. Il serre les dents. Se retourne et lance à la main, plante son arme dans le visage de La Chose, lui enlevant son second œil, avant de recevoir un coup à la poitrine et s’écraser contre le tronc voisin.
Dernière édition par Joshua G. Wheatfield le Mer 7 Sep - 22:22, édité 1 fois
Evkjaä Lovecraft
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Sujet: Re: GROUPE.C – phase 2, jour 2 (obligatoire) Dim 28 Aoû - 1:47
Puisant dans toutes ses forces, Evkjaä se releva péniblement alors que l'alligator faisait face à son allié. La peur lui écrasait le ventre, et ce qui était d'abord un manque d'air se transforma rapidement en hyperventilation. On est que des gamins. Il allait tuer Josh. Pourquoi ils font ça ? On est que des enfants. Pas lui, pas déjà. Son corps entier tremblait avec violence ; sauf qu'il ne fallait pas qu'elle meure également. Rageuse, se foutant des larmes qui commençaient à lui échapper, elle ramassa son épieu qui flottait dans l'eau et détala le plus vite possible.
Cours, t'arrête pas, chante dans ta tête pour pas l'entendre mourir.
Elle était hors d'haleine, écrasée par la chaleur et par un nuage de moustiques qui eurent tôt fait de l'envelopper. Tentant de les chasser en sombrant de plus en plus dans la panique, Ev dû se rendre à l'évidence ; ils allaient la rendre folle. C'était inutile. Elle eut envie de hurler, mais ce n'était pas le moment. La bête la remplaça rapidement, lançant un rugissement qui la secoua jusque dans ses entrailles. Un rugissement impossible. Quelque chose de tapi dans les secrets des livres d'horreur.
Bientôt, elle entendit les pas de l'Alligator secouer les branches derrière, lui arrachant une plainte terrifiée. L'adolescente redoubla d'efforts, bondissant de branche en branche et fouettée par celles qu'elle n'arrivait pas à éviter. La tentation était trop forte, pourtant ;
Elle se retourna.
Le soulagement la prit lorsqu'elle découvrit son allié derrière elle, mais fût du courte durée lorsque la Chose le rattrapa. Horrifiée, elle se laissa choir au sol pour mieux se relever, épieu brandi face au combat. Et Josh s'envola contre un arbre devant ses yeux, la laissant seule contre le monstre.
Est-ce que c'était un coup de canon ? Est-ce que, est-ce que... MERDE.
Evkjaä, c'était plus celle qui avait quitté le Douze. Elle avait été forgée dans le fer par son mentor. Elle était une guerrière. Il fallait le prouver ; les insectes l'empêchait de réfléchir, brouillaient sa vision. Mais pas autant que celle de l'Alligator ― elle remarqua les trous béants, ensanglantés, qu'il avait désormais à la place des globes oculaires. Les orbites vides.
C'était sa chance.
Elle s'approcha de lui en silence, le plus vite possible dans une lenteur écrasante. Elle n'aurait droit qu'à un seul coup.
Le monstre fondit vers sa tête en faisant claquer sa mâchoire. Ev l'évita de justesse, consciente qu'une seule morsure lui vaudrait la mort, mais glissa dans la boue et s'effondra sur le sol en tentant un coup. La pointe de bois rebondit contre les écailles de la créature et la fille du Douze fut bientôt accueillie d'un coup de griffe dans le dos qui la replongea sous l'eau. Son glapissement de douleur s'étouffa dans l'eau stagnante, manquant l'étouffer, mais elle roula de côté par instinct. Choix judicieux, parce qu'une bombe sembla exploser près d'elle dans une autre attaque de son adversaire. La tête maintenant immergée, elle lui envoya un solide coup de pied sur sa blessure à l'oeil, et si l'impact ne bougea pas tant la Chose qu'elle ne le fit souffrir, il permit à Ev de se redresser.
Coup de poignard sur son dos. Mais Evkjaä avait sous-estimé la vivacité de ce dernier ; elle n'eut que le temps de se retourner avant que le monstre ne lui déchire le sac à dos. Quelle chance. Elle bondit en avant, évitant une nouvelle morsure, puis se retourna en levant son épieu droit vers elle.
Et l'enfonça sous la gorge de l'Alligator.
Là où c'était mou.
Là, sans écailles.
Bien profondément.
La douleur lui arracha un violent spasme qui fit exploser l'arme dans les mains de sa porteuse, qui reçu un dernier coup de griffe sur la jambe. Elle cria, mais plus par peur que par mal.
Celui-là était faible, accidentel. Impressionnant au District, embêtant dans l'Arène.
Et puis, le Monstre était mort.
Ev resta là, trempée, frigorifiée, le fixant d'un regard vide pendant de longues secondes. Incapable de comprendre qu'elle venait de tuer une mutation. Non, elle n'était que perdue, ébranlée. Fascinée, devant l'amas d'écailles ensanglantées qui expirait ses derniers soubresauts.
Josh.
Son allié la tira de ses rêveries. Elle courut rejoindre son corps, certaine de le voir agoniser. Mais il était là, il respirait, près de l'arbre sur lequel il avait été envoyé. Evkjaä ne pu s'empêcher de sourire, le soulagement l'enlaçant comme les bras d'une mère.
"Norbert est plus sympathique," elle lui souffla sous un regard espiègle.
code par .uninvited
Joshua G. Wheatfield
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Sujet: Re: GROUPE.C – phase 2, jour 2 (obligatoire) Sam 3 Sep - 0:01
« Norbert est plus sympathique » Les tributs du district neuf et douze venaient de tuer une mutation préparée par le Capitole. Il est difficile de se dire quelles réactions auront ces gens à l’extérieur. Ces gens plein de surprise pour un tout, pour rien – mais surtout un rien. Ces gens amusés du malheur des autres et rendus heureux par la douleur que peuvent éprouver les plus faibles si l’on qualifie la force sur un étage social. Oui, cet étage social perturbant à l’intérieur de Panem, classant les districts au plus bas sur des nombres de marches comme un escalier, où tout en haut se trouve le Capitole, dont la seule chose qui lui arrive de manquer est de sourire ; un sourire qu’il récupère à chaque mois de juin. Et si l’on discute des rebelles, bien que mis à mal ces derniers temps, et de leur district enfoui, l’on arrive à des pensées bien qu’incongrues, très remarquables sur l’idée de penser, de réfléchir, et de dessiner une carte des philosophies – idéologies – des puissants de ce peuple qu’est le grand Panem. Alors oui, notre rôle ici n’est ni de critiquer leur richesse et leur envie de tout – mais comme nous l’avons dit : surtout de rien – ni, non plus, de montrer l’axiome de faiblesse de la pauvre plèbe des districts, encore moins de philosophie sur le prosélytisme contre monnaie et fausse liberté que tente d’assouvir le Capitole face à l’armée rebelle en sang ; non rien de tout ça, nous ne sommes ici que pour réfléchir sur une chose : quelle sera la pensée des Grands face à deux plébéiens, acteurs de cirque, fournisseurs d’amusement, qui ont tous deux détruit, mis à sang et à mal, une mutation ? Elle n’est peut-être pas humaine – voire vivante – et dans ce cas nous ne devons pas avoir pitié de son sort. Mais elle est bien morte. Et ce n’était vraisemblablement pas prévu.
En tout cas, l’épaule de Joshua saigne de douleur, son abdomen est douloureux, au moins un petit peu. Il grince des dents : la plaie pique. « Ev, tu n’aurais pas réussi à prendre un briquet ? J’en ai vu dans les mains de certains à la corne… » L’objet de tant de richesses brille dans les mains salies de la jeune fille, dans les yeux du garçon. Ses yeux, ils ne brillent pas de naïveté, ni d’opportunité, mais plutôt de conviction, d’avoir envie de rester envie. « Qu’est-ce que tu fais ? » devait-elle se dire. Les dents du garçon se serrent pendant qu’il retire sa manche et allume l’objet, dirigeant sa main vers sa peau. Il émet un hurlement de douleur. S’arrêtant, il regarde le ciel que l’on ne voit pas, caché par la brume, et respire. Encore une fois, ses yeux fixent la plaie qui brûle, et il ne fuit pas du regard le spectacle qui le fait souffrir, de la flamme qui brûle sa plaie, de la cautérisation qui lui donne envie de crier. S’il ne crie pas, c’est parce qu’il doit garder les yeux sur ce qu’il fait. Joshua l’a déjà fait au district, dans la forêt, se brûler lui-même une plaie qu’il a fait en tombant sur des racines, en se faisant bousculer par un sanglier : il refusait en tout point de frapper de nouveau à la porte d’Elyas, bien trop occupé à boire, et sans doute s’implanter dans le corps, voie buccale ou sanguine, toute sorte de produit pompeux et écœurants. Alors à la guerre comme à la guerre. Et pour une fois, Joshua est à la guerre.
La plaie est brûlée. Le briquet d’Evkjaä émet encore une flamme. « Merci » et il lui pose dans la paume. « T’inquiètes, ça va éviter que ça s’infecte. » Il la regarde et plie les genoux, posant ses doigts sur la jambe de la fille. « C’est pas beau, mais ça devrait aller. Tu veux la brûler, toi aussi ? »
« Garde le corps de la chose. Je vais chercher mes affaires. » Il se met à courir (tituber) et retrouve bientôt Théo, qui n’a toujours pas été emmené. Regardant le corps, il lui ferme les yeux en douceur, avant de murmurer quelques mots inaudibles, bien que ses lèvres bougent tout de même. Une prière ? Une insulte ? On ne sait pas – personne ne sait et personne ne saura. Il en profite pour récupérer des choses se trouvant accrochées à son épaule et à sa main : de la nourriture et une gourde. Faisant demi-tour, Joshua agrippe ses provisions et sa trousse de secours. Il est bien chargé, trop chargé, mais tient encore, habitué aux charges viles. Et il jette tout à terre devant la fille du douze avant de s’asseoir à terre. « Quoi ? Il faut la dépecer. Ça se mange. » Et il plante sa machette en même temps que le haut de cœur qui le prend et qu’il crache sur le côté. « Et merde… » Il la plante encore une fois. Au final, des bouts de viande crue prône sur la peau de la mutation qui a été découpée. Joshua en fait un emballage, le ferme grâce à des lianes, et l’enfourne dans son sac débordant. « On doit partir d’ici, on mangera plus tard. » Il pose sa main sur l’épaule d’Evkjaä, et l’aide à marcher – ils s’aident mutuellement. « En fait, tiens. » et lui tend la nourriture de Théo, rempli de nourritures, d’eau, et d’un sac de couchage. « Je garde ça pour le moment, mais je la rendrai remplie ! » et lui montre la gourde vide.
Dernière édition par Joshua G. Wheatfield le Mer 7 Sep - 22:23, édité 1 fois
Evkjaä Lovecraft
△ correspondances : 175 △ points : 0 △ multicomptes : claire & ree les mourues △ à Panem depuis le : 01/06/2016△ humeur : absurde △ âge du personnage : 15 ans △ occupation : tribut, ancienne vendeuse d'antiquités et babysitter pour vainqueur
can you save me? statut: célibataire ― trop jeune pour les histoires de cœur, selon elle relationships:
Sujet: Re: GROUPE.C – phase 2, jour 2 (obligatoire) Dim 4 Sep - 8:45
Elle avait beau utiliser les mots à la légère, Evkjaä était en réalité encore sous le choc. La jeune fille avait cette tendance à perdre le sens des mots, parce qu'ils lui semblaient tellement éloignés et faibles par rapports aux émotions. Elle était maladroite, collait des morceaux de syllabes comme un bricolage en carton pour en faire des jolies couleurs dont le sens était, semblable à l'art, interprétable différemment par chaque auditeur. Evkjaä ne cherchait plus à être comprise. Elle préférait créer quelque chose de joli.
Elle frissonnait, immobile, plongée dans l'incompréhension par les mots de Josh cette fois-ci. En effet, elle avait un briquet qu'elle sortit à tâtons de la poche de son sac à dos, mais... Pourquoi en avait-il besoin, maintenant ? Ce n'était pas l'endroit pour faire un feu. Ou alors, tissait-il des images au lieu des sens, avec les mots ?
Joshua lui prit le petit carré métallique, et la jeune fille ne put s'empêcher de ressentir une pointe de déception. Ce qui était stupide. Elle savait bien qu'elle était la seule à faire ce genre de choses et à fabriquer des robes avec des chiffons rien que parce que c'était joli. Et puis, Josh n'en était pas moins le seul tribut avec qui elle se sentait... en sécurité. Impossible à expliquer, c'était son intuition qui lui soufflait de rester avec lui. Il fallait faire confiance à son instinct, sa Ma disait.
Puis, Josh releva sa manche et s'immola.
Evkjaä étouffa un hurlement horrifié, avant de comprendre ce qu'il faisait et de se sentir immédiatement comme la pire des imbéciles. La flamme léchait sa peau grésillante, déformait son visage angélique d'une grimace de douleur. C'était insupportable, alors Ev attrapa sa tête et la déposa sur sa clavicule comme une mère. Ses gestes étaient doux, réconfortants. L'adolescente était là pour tenter d'apaiser la douleur, ne sachant que faire d'autre.
Elle resta là tout le long, se foutant des insectes tout aussi envahissants et de la sueur qui recouvrait les deux tributs.
De toute façon, ils étaient déjà trempés.
"Merci," Josh lui dit.
Puis, en remarquant que le visage d'Ev restait toujours aussi crispé, ajouta :
"T’inquiètes, ça va éviter que ça s’infecte."
Elle comprenait. Ça ne lui était jamais arrivée d'avoir à se rendre jusque là, mais les gens de la Veine parlaient tout le temps de blessures minières qu'il fallait réparer au plus vite. Et pendant la Révolte, ils avaient dû faire, plus que d'habitude, avec les moyens du bord.
"C’est pas beau," sublima-t-il, "mais ça devrait aller. Tu veux la brûler, toi aussi ?"
Evkjaä resta un moment silencieuse, terrifiée. Elle n'était pas une guerrière amazone défonceuse de gueules. Elle n'avait jamais vraiment connu la douleur physique, pas celle d'une cautérisation en tout cas. Rien que des genoux écorchés et, une fois, une jambe cassée. Elle n'avait aucune idée de comment ça faisait mal. Et pourtant, toujours muette, elle hocha la tête. Lentement.
"Garde le corps de la chose. Je vais chercher mes affaires," annonça le garçon avant de la laisser à elle même.
Elle n'avait pas peur.
Ses doigts maigres firent glisser le tissu rêche de la combinaison sur sa jambe nue, plus immaculée que jamais ainsi tachée de sang. Parce que ça saignait, beaucoup, peu importe si c'était profond ou non ; et en effet, c'était problématique. Alors d'une main tremblante, elle alluma la flamme vacillante du briquet avant de l'approcher des estafilades sur son mollet. Elle pouvait même voir des bouts de peau, découpés de façon irrégulière, pendre ça et là. Ça faisait pitié à voir.
À la première tentative, elle tenu trois secondes.
À la deuxième, six.
Et il n'y eut pas de quatrième, parce qu'elle fit durer assez la troisième pour s'habituer à la douleur malgré ses dents tellement crispées qu'elles manquèrent se briser, des larmes infantiles qui coulaient sur ses joues et une violente nausée.
Mais hey, elle avait cautérisé sa propre plaie comme une grande !
En vérité, ça faisait tout aussi mal maintenant. Sinon plus. Il lui fallut s'adresser une prière muette à un dieu inconnu pour garder la foi qu'en effet, ça avait servi à quelque chose. Pour l'instant, elle avait l'impression que son mollet au complet avait été arraché. Hm. Maintenant, en plus, elle était grognonne.
Le tribut du Neuf revint en boitant, beaucoup trop chargé malgré sa stature bien plus imposante que celle de la jeune fille. Il s'assit en face du corps monstrueux et elle vint le rejoindre, lui lançant un regard noir comme s'il avait été responsable de la douleur. C'était stupide, mais ça passerait dans les minutes qui suivraient, le temps que le mal passe un peu ; et surtout le choc.
"Quoi ?," riposta-t-il. "Il faut la dépecer. Ça se mange."
Evkjaä prit un moment à comprendre ; puis lâcha une moue dégoûtée. Ce n'était pourtant pas le temps de jouer les princesses. Avec ça, ils auraient plus de nourriture que n'importe quel autre tribut, sauf les carrières qui avaient toute la Corne à eux. Et dans l'Arène, personne ne mangeait de victuailles, on se contentait de ce qu'il y avait. Fière de ce que Noa lui avait apprit sur la chasse, elle se pencha et entreprit d'aider Joshua à écorcher la bête avec son couteau. C'était répugnant, mais elle y prenait un certain plaisir. À vrai dire, elle le comparait à ce qui se rapprochait le plus d'un jeu dans les Jeux ; drôle d'ironie. Mais elle voyait la chair et la peau comme les pièces d'un puzzle. Les tripes à vider, les bouts plus complexes. C'était jouer avec les mots mais sur la matière, pour peu qu'on oublie d'où les pièces venaient. Pour une fois, elle se sentait un peu plus guerrière amazone défonceuse de gueule que Josh, et ça lui ramena sa bonne humeur. Ses haut-le-coeur la firent rire.
À force de jouer la folle, elle l'était devenue. Et ça lui plaisait.
Une fois le dépeçage terminé, Josh s'équipa de ce qu'il restait et lui offrit quelques galettes de riz. Elle le remercia humblement, presque timidement. Elle était consciente que son bavardage avait attiré plus d'ennuis que prévu, et de toute façon l'excitation était retombée. Elle était de retour dans les Jeux. Et dans cette belle, sombre, effrayante et sauvage forêt qu'était l'Arène. Un lieu qui ne demandait qu'à être découvert. Le froid se glissa bientôt dans sa chair, par contre, la faisant greloter incontrôlablement. Parce que l'excitation était retombée. Retombée. Il n'y avait que le froid, et l'eau. Les insectes. Toujours les insectes, de quoi lui donner envie de hurler et de pleurer en même temps. Et sa jambe lui lançait encore, elle et son dos. Le poids de son sac abîmé lui écrasait les hématomes qui devaient maintenant le recouvrir.
Et ils prirent la route. Loin du marais, pour de bon ; un endroit sec. Alors que le pire était encore à venir.
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