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 High hopes - Gaëlle

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Robin D. Bates
DISTRICT 12
Robin D. Bates
△ correspondances : 139
△ points : 2
△ multicomptes : Adonis Nightsprings et Félix J. Kennedy
△ à Panem depuis le : 02/01/2014
△ humeur : En colère.
△ âge du personnage : 37 ans
△ occupation : Travail dans la manutention.



High hopes - Gaëlle Vide
MessageSujet: High hopes - Gaëlle   High hopes - Gaëlle Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 14:40

      Il y a un an et demi...


    Robin se réveilla en sursaut et se redressa d'un bond. Des gouttes de sueur perlaient sur son front et ses tempes, glissant le long de ses joues pour atterrir sur ses draps humides. Sa gorge le grattait et brûlait. Il porta une main à son cou et essaya, tant bien que mal, de reprendre son souffle. Une fois calmé, il tourna la tête vers la fenêtre sans volets qui se trouvait juste en face de son lit. Il déglutit ; c'était encore la nuit. Il n'y avait même pas de lumière allumée dehors et seuls la Lune et les étoiles éclairaient le District. Le regard vague, il plissa les sourcils en essayant de se souvenir du rêve qu'il avait fait, ou plutôt du cauchemar qui l'avait extirpé de son sommeil. Il se mordit le pouce, forçant sur sa mémoire mais rien ne vint : il ne s'en souvenait tout simplement plus. Pourtant, cela faisait depuis qu'il avait commencé l'un des remèdes de son " infirmière " qu'il dormait mieux. Même si cela ne l'avait pas guéri, cela lui arrivait d'avoir des nuits complètes de sommeil. Et c'était un luxe que très peu de personnes, surtout au District 12, pouvaient se payer. Robin ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi elle avait choisi de l'aider lui. Il y avait des tas de personnes qui allaient vraiment plus mal que lui et pourtant... Il pivota, assis sur son lit, et posa ses pieds au sol. Elle n'avait rien lâché. Elle avait tenu bon, sur le pas de la porte, à hurler qu'elle ne partirait pas avant de l'avoir ausculté. Elle voulait tout faire pour aider ses patients. Il se pinça l'arrête du nez. Peut-être que si sa médecine l'aidait, elle pourrait aussi aider Rose. Pensif un long moment, il finit par se recoucher sur le dos, un bras coincé sous sa nuque en fixant le plafond. Oui, cette petite était têtue... Elle pourrait réellement en aider plus d'un, ici... Ses yeux se fermèrent lentement et il sombra à nouveau dans le sommeil.

    D'un revers de main, il s'essuya le front. Son travail de manutentionnaire n'était pas aussi épuisant ni difficile que celui qu'il avait dans les mines mais tout de même. Il se fatiguait vite, sa respiration sifflait et il devait faire deux fois plus de pauses qu'un homme de sa constitution. Néanmoins, les soins de Gaëlle fonctionnaient ; en plus de mieux dormir, il toussait déjà moins et se sentait moins courbaturé. Par orgueil et fierté, il l'avait repoussée mais elle s'était battue pour entrer et l'ausculter. Robin aimait inconditionnellement sa famille, en particulier sa petite sœur, mais il se sentait triste de savoir qu'aucun membre de sa famille n'avait fait le déplacement pour se battre comme Gaëlle l'avait fait. Pour se battre et le faire revenir à la maison. Il secoua la tête. C'était des pensées de petit garçon ingrat, égoïste et hypocrite. Il était parti. Il était responsable. Il était un homme. Il n'était plus un enfant. S'il voulait un jour s'en sortir, revoir sa famille et l'aider comme il aurait dû le faire, il devait avant tout changer. Il se devait de laisser les gens entrer. Quelqu'un lui tapota le dos doucement et il sursauta en se retournant vers l'homme qui l'avait sorti de ses rêveries. Le boulot était terminé, il pouvait rentrer se reposer. Il fixa le ciel et soupira. Il était vraiment temps de changer.

    Il n'était pas revenu au village des vainqueurs depuis son altercation avec Asha. C'était étrange : une ambiance particulièrement dérangeante planait dans l'air, s'entremêlait aux habitations vides. Du moins, pas toutes. Il passa devant la maison d'Asha, inspirant fortement au passage et secoua la tête avant de se diriger vers celle de Noa P. Wayne. Les vainqueurs étaient tellement rares ici et tout le monde se connaissait. Mais pas tout le monde s'appréciait. Robin devait l'avouer : il n'aimait pas les vainqueurs. Pour tout ce qu'ils représentaient. Pour Asha, c'était plus personnel. Elle n'avait pas tué son frère mais c'était tout comme. Elle était revenue et lui non, point final. Et pourtant, quand il voyait ce petit bout de femme anéantie... Il secoua à nouveau la tête, face à la porte du dernier vainqueur du District 12. Il n'avait pas de raisons apparentes de détester Noa mais c'était comme ça. Il ne détestait pas Gaëlle, c'était déjà ça. Il se passa une main sur le visage et se décida à frapper, restant planté devant la porte. Il se racla la gorge et parla d'une voix plus rauque qu'il ne l'aurait voulu :

    " - Gaëlle Edreen ? C'est euh... ".

    Il se gratta la tête en grimaçant. Comment devait-il se présenter ? Comme étant le mec qui l'avait envoyé chier jusqu'à ce qu'elle rentre de force chez lui parce qu'elle l'avait entendu s'étouffer à moitié ? Il leva les yeux au ciel avant de continuer :

    " - Robin Bates. Je voulais m'excuser pour mon comportement et pour vous dire que... Je crois que les soins marchent... ".
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Gaëlle Y. Edreen
DISTRICT 12
Gaëlle Y. Edreen
△ correspondances : 81
△ points : 70
△ multicomptes : aucun dédoublement connu à ce jour.
△ à Panem depuis le : 01/07/2016
△ âge du personnage : elle a fêté ses vingt-quatre ans quelques semaines auparavant, triste de ne pas avoir pu le passer avec les deux hommes de sa vie, noa et mylo, leur fils d'un an.
△ occupation : elle passe ses journées à s'entraîner avec les troupes rebelles pour vaincre le capitole.


can you save me?
statut: c'est compliqué - elle a quitté son petit-ami et son fils pour le district treize, afin d'assurer sa protection.
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High hopes - Gaëlle Vide
MessageSujet: Re: High hopes - Gaëlle   High hopes - Gaëlle Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 21:49

memories never die

Les journées au district douze passaient et se ressemblaient dans la vie de Gaëlle. Elle se réveillait aux côtés de Noa, passant une main dans ses cheveux roux. Elle adorait le voir dormir paisiblement, même si elle devait souvent calmer ses cauchemars, elle aimait sa vie envers et contre tout. Elle avait énormément souffert étant plus jeune, c'était certainement l'une des raisons qui l'avait poussée à devenir guérisseuse au district douze. Elle avait toujours essayé d'aider au mieux les autres habitants de son district natal. Elle observa son petit-ami s'éveiller doucement et déposa un baiser sur ses lèvres, un contact doux auquel elle devenait de plus en plus accro. Gaëlle se leva et alla ouvrir les rideaux de la chambre. « Je vais préparer le petit-déjeuner. » Elle enfila une chemise blanche appartenant à son meilleur ami et attacha ses cheveux avant de descendre les escaliers et de rejoindre la cuisine. Elle commença à tout préparer sur la table et s'assit à table, attendant Noa, ses pensées dérivant vers ses activités de la journée. Aujourd'hui, elle devait passer pour beaucoup de soins mais elle devait aussi penser à se reposer ; elle était enceinte après tout. Et depuis que Noa l'avait appris, il était tellement doux avec elle, encore bien plus qu'avant. Puis, elle ne s'absentait jamais longtemps : Noa aussi, avait besoin d'elle. Elle avait essayé de lui créer un cocon d'amour, un lieu rien qu'à eux, en dehors de l'espace et du temps. Perdue dans ses pensées, elle ne capta la présence du jeune homme que lorsqu'il posa une tasse de chocolat chaud devant ses yeux, elle sourit en attrapant la tasse alors qu'il s'installait face à elle. « Je vais devoir m'absenter pendant la journée, Noa. » Elle voit son expression changer, il n'aime pas qu'elle parte. Elle se souvient du jour où elle lui a annoncé sa grossesse, elle l'avait trouvé face à la fenêtre, la folie capitolienne dans les yeux. Elle n'avait pas été là pour l'aider quand il en avait eu besoin, alors qu'elle avait promis de s'occuper de lui. Elle lui sourit, se veut rassurante. « Je ne serai pas longue, c'est promis. » Elle dévie la conversation, elle ne veut pas qu'il pense qu'elle va l'abandonner mais elle est bien obligée d'assurer son métier, de temps en temps. Elle sait qu'ils ne manqueront jamais de rien car Noa est un vainqueur et que, par conséquent, il vit mieux que les habitants du district mais elle préfère continuer : elle le fait dans le but d'aider les jeux, pas d'être payée. Le petit-déjeuner se déroule et elle ne tarde pas à partir voir ses patients, ses amis à qui elle offre des soins. Elle essaye de les soulager comme elle peut, la belle enfant. Une seule personne l'avait réellement marquée, peut-être par la difficulté qu'elle avait eu à faire accepter ses soins.

Elle marchait dans le district à la recherche d'une maison bien particulière, rien ni personne ne la ferait reculer, elle était bien décidée. Elle avait entendu dire qu'il y avait un homme, malade, mais jamais elle ne l'avait vu pour des soins, jamais il n'était venu la trouver. Elle était pourtant la seule guérisseuse du district douze en ce moment, elle n'aimait pas laisser les gens souffrir en silence, la belle jeune femme. Elle avait toqué à la porte, une fois, deux fois. Jusqu'à ce qu'il lui ouvre la porte, il avait d'abord refusé, lui avait dit d'aller vendre ses médocs autre part, à quelqu'un d'autre. « Je ne les vends pas vraiment. » Elle était restée calme devant cet homme, il était bien plus imposant et grand qu'elle. Petite et menue, elle ne ferait pas le poids s'il lui venait à l'idée de la bousculer. Mais les habitants du douze n'étaient pas comme ça. Elle l'avait déjà croisé à plusieurs reprises, elle pensait savoir qu'il travaillait en tant que manutentionnaire, elle en avait entendu parler. Elle l'aurait plutôt pensé dans les mines, comme la plupart des hommes, mais tout le monde ne peut pas exercer ce métier. Elle avait planté son regard dans celui de l'homme en face d'elle. « Dites ou faites ce que vous voulez, je ne partirai pas d'ici avant de vous avoir ausculté. » Elle avait souri. « Je reviendrais tous les jours s'il le faut, jusqu'à que vous m'ouvriez. » La discussion avait dégénéré un peu, l'obligeant à lever la voix sur cet homme mais elle s'en fichait ; elle n'aurait jamais laissé quelqu'un de malade sans soins. Tant et si bien qu'il l'avait laissée entrer, elle ne savait pas ce qui l'avait poussé à le faire mais il l'avait fait et elle n'avait jamais été aussi heureuse d'ausculter un patient. Elle lui avait prescrit bien des choses mais ne lui avait pas fait payer ; il ne payerait que s'il en avait les moyens et que ses traitements marchaient. En partant, elle lui avait souri, le même sourire qu'elle arborait souvent lorsqu'elle se promenait dans le district, un vrai sourire. « Merci, Monsieur. »  

Sa journée se déroulait sans encombres, elle était allongée dans le canapé, la tête posée sur les genoux de Noa. Ils ne regardaient pas la télévision, elle ne leur servait qu'à voir les hunger games et seulement parce qu'ils y étaient obligés. La main de son petit-ami caressait son ventre et ils parlaient du bébé qui était entrain de grandir dans son ventre ; une fille, un garçon, la question du prénom se posait déjà. Le bébé semblait rendre heureux Noa, un minimum. Leurs disputes étaient moins importantes même s'ils n'y échappaient pas. La maladie du vainqueur était bien là et malheureusement, pour cela, elle n'avait aucun remède. Elle connaissait Noa depuis qu'ils étaient enfants, la mère de Noa avait dit à la jeune fille qu'elle était certainement la seule qui saurait le canaliser, après que Gaëlle ait promis de veiller sur Noa jour et nuit, tout le reste de sa vie s'il le fallait. Elle avait rapidement pris conscience de ses sentiments, bien loin du stade de l'amitié pure. Elle avait mis toutes ses forces pour qu'il puisse essayer d'être heureux, d'avoir une vie et une famille, des gens sur qui compter. Des coups sur la porte la sortirent de ses pensées, elle se releva et intima à son petit-ami de rester là ; il avait un livre pour s'occuper s'il le voulait. Elle s'approcha de la porte, méfiante tout de même ; ils ne recevaient jamais aucune visite à l'improviste et la famille de Noa ne devait pas venir. Elle entendit l'inconnu prononcer son nom, il la connaissait et savait où elle vivait. Le coeur de la brune s'emballa, c'est une main tremblante qui se posa sur la poignée. Elle se doutait qu'il ne s'agissait pas d'un pacificateur, le ton n'était pas assez ferme mais elle n'était pas à l'abri. « Robin Bates. Je voulais m'excuser pour mon comportement et pour vous dire que... Je crois que les soins marchent... » Elle laissa échapper un rire, elle savait très bien qui était Robin Bates, lui qui avait refusé qu'elle l'ausculte se trouvait sur son pallier, pour s'excuser. Elle lui ouvrit la porte, tout sourire. « Bonsoir, Monsieur Bates, entrez. » Une main sur son ventre, elle se recula et laissa place à l'homme pour entrer. Elle referma la porte derrière celui-ci et lui intima de la suivre jusqu'au salon. Noa vit l'homme entrer d'un mauvais oeil et Gaëlle sentit doucement l'atmosphère changer. Elle soupira doucement, elle ne savait pas ce qu'il s'était passé entre les deux hommes mais ils ne s'étaient jamais appréciés plus que de raisons. Noa le lui avait dit, mais elle l'avait facilement deviné. Elle alla trouver son petit ami et posa un baiser sur sa joue. « Je dois parler à Monsieur Bates. Je te rejoindrais en haut. » Elle lui sourit et se tourne vers Robin alors que Noa monte à l'étage, c'est mieux ainsi. Elle invite l'homme en face d'elle à s'asseoir sur le canapé où elle prend place, elle aussi. « Vous n'aviez pas besoin de vous excuser. Je sais que je n'aurais pas du vous forcer mais je suis tellement heureuse que les traitements marchent. » Elle plante son regard dans celui de Robin. « Qu'est-ce qui vous fait dire que ça a marché ? Pas que je doute des traitements que je donne mais je suis curieuse. » Elle caresse doucement son ventre dans un geste inconscient, elle a tellement pris l'habitude de faire ce geste depuis qu'elle a appris sa grossesse. Un doux sourire se pose sur ses lèvres. « Je suppose que vous n'êtes pas venu que pour ça, comment puis-je vous aider ? »

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Dernière édition par Gaëlle Y. Edreen le Jeu 15 Sep - 10:53, édité 3 fois
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Robin D. Bates
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High hopes - Gaëlle Vide
MessageSujet: Re: High hopes - Gaëlle   High hopes - Gaëlle Icon_minitimeVen 19 Aoû - 9:33

    Robin ajusta sa veste comme il le put, essayant rapidement de se recoiffer et se frotta le visage pour enlever le plus de crasse possible qui s'était accumulée. Poussière, sueur et charbon. Même si les cernes sous ses yeux étaient moins prononcées et que son visage blafard reprenait peu à peu des couleurs, il ne ressemblait à rien. La plupart des habitants du District 12 ne ressemblait à rien. Les gens avaient l'habitude. De toute façon, ils n'étaient que des cadavres ambulants. Il entendit des bruits de pas derrière la porte suivit par un léger rire. Un rire de jeune fille amusée, adorable. Rose riait comme ça, quand il l'embêtait, plus jeune. S'il était souvent sur la défensive, cette fois, il savait très bien qu'elle ne se moquait pas. Et puis, lentement, elle ouvrit la porte. L'homme était figé, là, face à elle, les yeux grands ouverts. Il ne savait plus vraiment où se mettre, gêné. Parler à travers une porte, c'était facile. Parler face à face, c'était autre chose. Il cligna des yeux et baissa un peu la tête. Un grand gaillard, bien timide. Nerveux, il se passa une main sur la nuque et sourit brièvement. La jeune femme se recula pour le laisser entrer, une main sur son ventre :

    " - Bonsoir, Monsieur Bates, entrez. ".

    Et il était entré. Ses yeux se promenèrent de partout dans le hall d'entrée. Ce que cette maison pouvait être grande et bien entretenue. Elle n'avait rien à voir avec les petites maisons pour les autres habitants. Il avait presque l'impression de voir les murs briller. Puis, merde, ça sentait super bon ! Ses lèvres étaient entrouvertes. Surpris. Fasciné. C'était bien la première fois qu'il entrait chez un vainqueur. Il tourna la tête en entendant la porte se refermer et la suivit docilement, le dos légèrement courbé, regardant tout autour de lui. Ce que ça pouvait être beau, bien meublé et rangé... C'était donc avec ce genre de choses que le Capitole appâtait les jeunes tributs ? Si vous rentrez, vous aurez une belle maison et vous serez riche, tout sentira bon et tout sera propre, vous n'aurez plus faim et vous ne serez plus malade. En plus d'être injuste, c'était cruel de faire miroiter un tel prix. Et c'était encore bien plus cruel pour le reste des habitants qui n'auraient jamais le droit à un tel privilège. Un long soupir s'échappa de ses lèvres et il se figea. Son regard croisa celui de Wayne. Un regard noir. Il y avait des éclairs dans les yeux mais aucun ne bougea ou ne dit quoi que ce soit. Ce genre de silence-là, à s'observer, c'était bien pire qu'une véritable bagarre ou des insultes.

    Gaëlle y mit un terme et Noa, avant de monter, suivit du regard l'homme qui venait de rentrer chez lui. Ce dernier fit de même, la mâchoire serrée et les sourcils froncés. Ils avaient beau se détester, Robin n'avait pas le droit de faire ou dire quoi que ce soit : il n'était pas chez lui. Et malgré tout, il respectait le lieu. Plus détendu une fois hors de la pièce, il accepta de s'asseoir sur le canapé moelleux. Il tâta les coussins, comme le ferait un enfant émerveillé, avec un petit sourire. Il pouvait rajouter le mot " confortable " à la liste d'adjectif qu'il avait en tête depuis qu'il était entré. Il releva la tête et fit un geste de la main pour l'arrêter :

    " - S'il vous plait. J'ai vraiment agi comme un petit merdeux, faut l'avouer. Et puis... Merci, sincèrement. Je dors mieux. ".

    Ses sourcils se froncèrent alors qu'il réfléchissait, son poing contre ses lèvres :

    " - Hmm... Bah, je dors mieux. Je tousse quand même moins et j'ai l'impression que ma gorge est moins irritée. Je ne sais pas si c'est vrai ou juste si c'est parce que j'ai tout simplement commencé un traitement. Ça fait tellement longtemps que je suis malade que je ne pourrais pas vous dire. ".

    Robin grimaça. Il s'agissait peut-être d'un placebo et son esprit faisait le reste. Néanmoins, il avait moins mal et ça, c'était vrai. Le reste, il s'en foutait. Enfin, cela dépendait de quoi. Il ne se foutait pas de sa famille même si, lâche, il l'avait abandonnée. Ses yeux se baissèrent sur la main de Gaëlle. Il l'avait remarquée en entrant et maintenant... Elle était enceinte. Sa mère avait eu tellement d'enfants, il savait, il reconnaissait ces choses-là. Il sourit faiblement. C'était sensé être une bonne nouvelle, l'arrivée d'un nouveau-né, mais pour les Bates elle avait été synonyme de malédiction. Des enfants morts dans les mines, un autre mort aux Hunger Games, d'autres morts en couche et il y avait son frère et sa sœur qui avaient à supporter sur les épaules leurs propres malheurs. Et il y avait lui. Lui et tous ses regrets. Ses yeux se levèrent et se posèrent sur Gaëlle :

    " - Je... Ma petite sœur, Rose, est malade. C'est de naissance, apparemment. Elle respire mal et ne peut pas faire d'effort physique. Si ça marche avec moi, ça pourrait sûrement marcher avec elle. ".

    Ses lèvres se pincèrent et son regard se voulut plus triste :

    " - Vous êtes en train de fonder une famille. Vous savez ce que ça veut dire, la famille. On veut tout faire pour l'aider et la protéger. C'est tout ce que je veux faire : aider et protéger ma sœur. ".

    Ce n'était pas son genre d'être aussi insistant et implorant mais elle était la seule personne, dans ce cas-là, à pouvoir lui venir en aide. Et pour cela, il était prêt à tout. Il souleva légèrement une fesse du canapé et enfonça une main dans la poche de son pantalon pour y chercher de l'argent qu'il étala ensuite sur ses propres cuisses avant de compter :

    " - C'est tout ce que j'ai pour l'instant mais je suis prêt à mettre plus. Je m'en fiche de guérir. On ne vit pas longtemps ici, hein ? Et j'ai déjà bien entamé ma vie. Elle, elle est jeune. Et elle n'est plus éligible aux Jeux alors elle doit vivre. Elle doit s'en sortir. ".

    Il lui tendit l'argent :

    " - Je vous en prie. Sauvez ma petite sœur. ".
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Gaëlle Y. Edreen
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△ âge du personnage : elle a fêté ses vingt-quatre ans quelques semaines auparavant, triste de ne pas avoir pu le passer avec les deux hommes de sa vie, noa et mylo, leur fils d'un an.
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MessageSujet: Re: High hopes - Gaëlle   High hopes - Gaëlle Icon_minitimeJeu 15 Sep - 10:44

memories never die

Elle voit dans les yeux de monsieur Bates de l'émerveillement à propos de sa maison, la maison qu'elle n'a la chance de partager que parce qu'elle est la compagne d'un vainqueur. Elle ne sait pas si c'était une bonne idée de lui dire d'entrer, elle a l'impression de lui exposer son bonheur et ça lui fait mal au coeur. Elle sait ce qu'est la pauvreté, elle a qui a été élevée dans un milieu plus que modeste, devenue adulte trop vite. Elle sait ce que c'est de ne pas pouvoir servir un bon repas tous les soirs à son petit-frère et à son père, avant qu'ils ne disparaissent tous. Elle a toujours du se battre pour survivre ; elle n'a rien fait pour avoir cette vie, elle ne l'a pas "méritée" aux yeux du capitole. Elle n'est pas un vainqueur, elle est seulement sa compagne. Quand elle a décidé de prendre soin de Noa, à son retour, ce n'était guère intéressé ; il était son meilleur ami, elle ne pouvait pas le regarder sombrer. Elle avait du agir, elle ne pouvait refaire la même erreur qu'avec son petit-frère et son père. Elle aurait tout donné pour qu'Eljia revienne au district douze. La vision de son petit-frère, transi de froid, pâle comme la mort, les lèvres bleues, tremblant et le coup de canon quelques minutes après, elle ne pourrait jamais l'oublier. Il avait suivi ses conseils et c'est dans le froid qu'il était mort, seul. Il n'avait eu personne auprès de lui, elle se doutait qu'il avait du avoir peur et ça lui fendait le coeur à chaque fois qu'elle y pensait. Elle n'avait plus eu personne à protéger, jusqu'au retour de Noa. Jusqu'à ce que sa vie change, jusqu'à ce qu'elle porte la vie. Elle remerciait les dieux de lui avoir offert tout ça.

Elle l'écoutait parler, heureuse que ses traitements marchent, heureuse de pouvoir encore aider quelqu'un. Elle vit ses yeux se baisser vers sa main, posée sur son ventre et elle sourit. Elle savait bien qu'il avait certainement compris, mais ils n'étaient pas là pour parler de ça. Elle savait que l'homme en avait gros sur le coeur ; il avait l'air si préoccupé depuis son entrée qu'il ne pouvait pas être là que pour lui parler de ses traitements. En entendant le nom de Rose, elle sut qu'elle avait raison. La petite soeur de Robin était malade de naissance. Elle avait effectivement déjà croisé Rose dans le district, souvent accompagnée. Au début, elle n'avait pas remarqué le mal dont souffrait la jeune fille, pensant qu'elle était juste timide et réservée. Elle n'avait jamais prêté attention à ses difficultés, elle avait tant à penser. Elle ne s'était jamais doutée que la jeune fille qu'elle croisait souvent avait de si graves problèmes. « Vous êtes en train de fonder une famille. Vous savez ce que ça veut dire, la famille. On veut tout faire pour l'aider et la protéger. C'est tout ce que je veux faire : aider et protéger ma sœur. » Gaëlle hocha doucement la tête, pensant à son enfant à naître. Elle pouvait comprendre Robin, elle pouvait comprendre leur famille et leur souffrance, l'inquiétude au sujet de la petite, la souffrance qu'elle pouvait ressentir. Avant même d'avoir pu placer un mot, elle le voit sortir de l'argent ; ça doit être tout ce qu'il a. Elle sait à quel point on est pauvre dans ce district, pour y avoir elle-même vécu. Elle n'avait presque pas énormément d'argent, elle non plus. Elle l'écoute et son coeur se serre à ses paroles ; comment peut-on en arriver à sacrifier ses soins pour ceux d'une personne qu'on aime. Et pourtant, au fond, elle comprend ce qu'il fait, ce qui le pousse à le faire. Elle aurait tout donné pour Eljia, elle a tout donné pour Noa. Elle a tout abandonné pour lui, restant enfermée pendant des semaines à calmer ses cauchemars, à essayer de le comprendre, de l'aider. Et elle n'avait jamais abandonné. Alors elle peut comprendre qu'il veuille tout faire, quitte à rendre sa vie un peu plus difficile. Il lui tend l'argent en l'implorant de sauver sa petite soeur. Elle regarde les billets qu'il lui tend et repousse sa main, secouant doucement la tête. « Je ne peux pas. » Elle plonge son regard dans celui de l'homme en face d'elle. « Je ne peux pas accepter votre argent, Monsieur Bates. » Comment pourrait-elle encore se regarder dans la glace en faisant payer un homme pauvre qui ne souhaite que la survie et le bien de sa soeur, allant même jusqu'à délaisser sa propre santé. Elle ne pourrait pas. Elle ne supporte pas le malheur des habitants du district douze, elle qui vit maintenant dans une grande maison, avec de la nourriture à volonté et de l'argent comme s'il en pleuvait. Elle se sent mal, d'avoir une vie trop bien pour ce district, d'avoir une vie que tout le monde mériterait d'avoir à ses yeux.  « Je ferai tout ce que je peux pour soulager les maux de votre petite soeur. Je ne m'arrêterai jamais. Mais, je veux que vous me promettiez de continuer les traitements que je vous donne. » Un doux sourire prend place sur son visage, elle connait Rose de vue et Robin est si dévoué à sa famille qu'elle ne peut que les aider, tous les deux. « Vous l'avez dit, la famille, je sais ce que c'est, je porte la vie et j'aimerais, si quelque chose devait arriver à mon enfant, qu'on l'aide s'il en avait besoin. Vous savez, Monsieur Bates, j'ai perdu ma mère très jeune, suivie de mon jeune frère lors de la soixante-treizième édition des Jeux... » Elle sent son coeur se serrer en repensant à sa si douce mère, son frère qui n'avait rien demandé. Il avait été moissonné et elle n'avait pas pu l'empêcher. « Mon père les a suivi peu de temps après, emporté par l'alcool.» Elle serre doucement les poings, son regard se perd au loin. « Je n'ai rien pu faire pour eux. Alors, j'ai décidé de consacrer ma vie à aider les autres. Noa, et tout ceux qui en avaient besoin. Je ferai de même pour Rose et vous. » Elle le regarde, son sourire ne l'ayant plus quitté. « Je trouverai quelque chose pour Rose, je le promets. »

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High hopes - Gaëlle Vide
MessageSujet: Re: High hopes - Gaëlle   High hopes - Gaëlle Icon_minitimeSam 17 Sep - 11:52

    La jeune femme l'écouta patiemment. Dans son regard, il pouvait lire une certaine tendresse, ce côté maternelle qu'il avait pu lire dans les yeux de sa mère avant toutes ces épreuves qu'elle avait dû endurer. Un regard bienveillant, calme et remplit d'amour. Gaëlle était prédestinée à devenir une bonne mère. Une mère, présente pour son enfant en toutes circonstances, prête à tout pour le protéger. Oui, c'est ce qu'il lisait dans ses yeux. La voir sourire lui donnait l'envie de sourire aussi. Il espérait sincèrement qu'elle n'ait jamais à vivre tout ce que sa propre mère a vécu. Mais en vivant ici, avec un vainqueur, il y avait de fortes chances pour que la jeune femme puisse s'en sortir. Après avoir sorti son argent, le visage de la jeune infirmière se brisa. Elle était triste. Attendrie, peut-être, par l'histoire bouleversante des Bates ? Elle posa sa main sur la sienne et la repoussa doucement sans quitter son regard du sien :

    « - Je ne peux pas... Je ne peux pas accepter votre argent, Monsieur Bates. ».

    Son monde venait de s'écrouler. Robin ne savait pas si c'était parce qu'elle ne pouvait pas sauver sa sœur ou si tout simplement elle ne voulait pas de son argent. Dans tous les cas, qu'allait-il pouvoir faire ? Les lèvres entrouvertes, le regard vague, il ne comprenait pas. Tout ce qu'il voulait, c'était que Rose guérisse, qu'elle s'en sorte elle aussi. Qu'elle puisse enfin faire comme les autres, sans se blesser, sans avoir peur de mourir d'un moment à l'autre. Tout ce qu'il voulait le plus au monde, c'était que sa sœur puisse vivre. Son monde venait de s'écrouler et il ne savait pas comment faire pour tout arranger. L'homme s'enfonça dans le canapé, anéanti. Anéanti jusqu'à ce qu'elle accepte. Et à nouveau, sur les lèvres de Gaëlle, ce sourire tendre. Presque en réponse à son sourire, cette fois, Robin se mit à sourire aussi. Un léger rire s'échappa même de ses lèvres alors que son petit monde se construisait de nouveau, pierre par pierre. Ils allaient pouvoir s'en sortir et tous les deux, de plus. Mais Rose était et resterait sa priorité. L'homme du district 12 acquiesça vivement, comme envahit d'une force qu'il pensait avoir disparu pour toujours :

    " - Oui ! Je continuerai mes traitements ! Mais... Mais je voudrais vraiment que Rose soit soignée avant moi, elle est plus importante, tellement plus importante. ".

    Robin se raidit sur le canapé. Le District 12 regorgeait d'histoire comme celle de Gaëlle, comme celle des Bates. Il se pencha en avant et pris la main de la jeune femme dans la sienne. Il avait perdu des frères dans la mine et un autre aux Hunger Games. Il savait ce que c'était. Mais lui avait préféré fuir plutôt que de se battre, plutôt que d'aider les autres. Il avait fuit, il avait laissé sa famille, il avait laissé son frère seul à assumer toutes les tâches ingrates, il avait laissé sa petite sœur seule à l'agonie. Un jour, il se l'était promis, il rentrerait. Il rentrerait quand il en aurait la force, quand il serait guéri, pour reprendre sa place de chef de famille. Pour subvenir aux besoins de cette famille meurtrie. Et s'il pouvait revenir avec un remède pour Rose... :

    " - Que vous ne preniez pas mon argent, je le comprends... ".

    Ses yeux s'attardèrent sur différents coins de la pièce. Tout y était si beau, somptueux, confortable... Aucun d'eux, que ce soit Gaëlle ou Noa, n'avaient besoin d'argent, c'était certain. Il reprit :

    " - ... Mais laissez-moi au moins vous aider, si je le peux. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, je serais là. ".

    Il tenta d'esquisser un sourire, un sourire sincère qu'il voulait être aussi chaleureux que l'était celui de la jeune femme. Il serra doucement sa main dans la sienne et ajouta :

    " - Vous avez fait beaucoup pour moi et ce que vous vous apprêtez à faire pour ma sœur, c'est... Je n'ai pas de mots pour le décrire mais je dirais que c'est plus que formidable. C'est comme un rêve devenu réalité. Elle mérite tellement de courir, de vivre comme les filles de son âge. Et vous, vous méritez d'être heureuse. Alors, si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serais toujours là. Et moi aussi, je vous en fais la promesse. ".
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Gaëlle Y. Edreen
DISTRICT 12
Gaëlle Y. Edreen
△ correspondances : 81
△ points : 70
△ multicomptes : aucun dédoublement connu à ce jour.
△ à Panem depuis le : 01/07/2016
△ âge du personnage : elle a fêté ses vingt-quatre ans quelques semaines auparavant, triste de ne pas avoir pu le passer avec les deux hommes de sa vie, noa et mylo, leur fils d'un an.
△ occupation : elle passe ses journées à s'entraîner avec les troupes rebelles pour vaincre le capitole.


can you save me?
statut: c'est compliqué - elle a quitté son petit-ami et son fils pour le district treize, afin d'assurer sa protection.
relationships:


High hopes - Gaëlle Vide
MessageSujet: Re: High hopes - Gaëlle   High hopes - Gaëlle Icon_minitimeMar 15 Nov - 22:28

memories never die

Elle avait très tôt commencé à aider les autres, Gaëlle ; minuscule petite fille accompagnant sa douce mère lors de ses soins, épiant ses moindres ses gestes et les imitant dans le vide. Sa mère était son modèle depuis toujours ; femme forte, souriante et gentille avec tout le monde. Elle était le soleil de sa vie, arrivant à faire oublier à l'enfant la pauvreté qu'ils enduraient, la faim qu'ils ressentaient. Gaëlle admirait sa mère, elle aurait tant voulu lui ressembler, lui montrer qu'elle saurait être aussi bonne qu'elle. Rêve avorté. La perte de sa tendre mère fut une épreuve bien trop dur à supporter seule, bien trop fragile poupée. Elle n'avait que douze ans à l'époque et en souffre toujours autant, chaque soir, elle regarde le ciel en pensant à ses étoiles : sa mère et son petit frère, Eljia. Elle ne peut oublier que sa mère est morte d'une maladie, incapable de se soigner car elle dépensait toute son énergie à soigner les autres, Gaëlle encore bien trop jeune pour lui prodiguer des soins. Sa mort était passée presque inaperçue dans le district, les gens bien trop préoccupés par leurs propres malades, leurs propres morts, leurs problèmes. Alors elle avait juré devant les dieux de protéger tout le monde, de les aider coûte que coûte, même si sa vie devait y passer. La mort de son frère fut la plus éprouvante et si elle n'avait pas été entourée de ses amis, elle ne sait pas si elle s'en serait remise. Alors elle comprenait bien la souffrance de l'homme en face d'elle ; la peur de perdre sa petite soeur, son désir de faire passer Rose avant sa propre santé. Elle avait fait pareil avec Eljia, elle faisait la même chose depuis des mois avec Noa. Et si elle pouvait, elle prendrait tout le mal de son district sur ses frêles épaules, à s'écrouler si ça pouvait les soulager.

Elle voit de nouveau le regard de l'homme s'attarder sur la pièce, somptueuse, propre, et elle sent la honte prendre place dans son être avant qu'il ne reprenne la parole, lui promettant d'être toujours là pour elle, si elle en avait besoin. Quelle ironie. Il était celui le plus à plaindre dans l'histoire ; pauvre et malade. Elle, elle n'avait rien à craindre de tout ça, elle était protégée. Et elle avait honte de posséder tout ça alors que de l'autre côté de la barrière du village, c'est la pauvreté qui s'étendait à perte de vue. Même le village des vainqueurs avait l'air mort, comparé au cocon qu'elle s'était construit, qu'elle avait construit autour de son couple. Tout n'était que désolation et tristesse, elle avait connu ça aussi. Alors pourquoi avait-elle le privilège de mieux vivre que ceux qui se tuent à la tâche tous les jours, comme Robin, comme ses amis. Il enchaîne, elle sourit en l'écoutant et serre doucement sa main en retour à sa promesse. « Alors, je n'aurais qu'une chose à vous demander. » Elle baisse le regard, n'est pas sûre de pouvoir lui demander tellement, il a déjà ses problèmes, l'état de santé de sa soeur et le reste. Alors a-t-elle vraiment le droit ? Elle pense à Noa qui l'attend à l'étage, hésite. Elle pense à son bébé pas encore né, petit être si fragile.  « S'il devait m'arriver quelque chose... » C'est un murmure qui s'échappe de ses lèvres, si jamais Noa l'entendait, il deviendrait fou. Elle n'aime pas parler de cette éventualité mais elle n'est pas immortelle, la belle enfant. Elle pourrait perdre la vie si vite, si quelqu'un apprenait ce qu'elle a fait, elle serait exécutée sur la place publique. Peut-être même sans jamais avoir la chance de voir le visage de son bébé. « Je voudrais que vous aidiez Noa. Je ne sais pas ce qui vous oppose -  ne me contredisez pas - mais je le connais depuis longtemps et je sais que la solitude peut tuer. » Elle inspire doucement, calme les battements effrénés de son coeur. « La même chose pour mon enfant, dans le cas où il m'arriverait malheur. Vous n'êtes pas obligés d'accepter ce que je vous demande, Monsieur Bates. Vous avez déjà beaucoup à penser. » Elle retire doucement sa main en lui souriant et jette un coup d'oeil vers la porte par où Noa est parti. Elle ne saurait l'imaginer vivre seul, lui qui est aussi fragile qu'un enfant maintenant. Par moment, elle retrouve le garçon dont elle est tombée amoureuse bien des années auparavant, il n'a pas changé, il est juste malade et elle ne fait que l'aimer un peu plus chaque jour qui passe. Elle l'aime sincèrement, même si bien des mauvaises langues ont dit d'elle qu'elle l'aimait pour son argent, pour sa renommée, parce qu'il était un vainqueur. Ils ne savent pas ce qu'ils ont endurés, à se déchirer et à s'aimer un peu plus. « Si Noa m'entendait... Ce que je vous ai dis doit rester entre nous, personne ne doit le savoir. Vous me le promettez ? » Elle se lève du canapé, intime l'homme de rester là et va chercher dans ses armoires, celles qu'elle a fermé à clé afin que personne ne puisse y toucher, pas même Noa. Elle sort plusieurs remèdes, des traitements qu'elle utilise assez souvent, cherche dans ceux qu'elle a et retourne vers Robin, bien des choses dans les mains. « En plus de ceux que je vous ai donné, je pense que ceci pourrait déjà être un début pour le traitement de votre petite soeur, d'après ce que vous m'en dites. C'est pour sa respiration, j'aimerais que vous lui donniez. Pour la suite, le mieux serait que je puisse voir Rose.. » Elle se rassied, pose ce qu'elle a en mains sur la table à côté d'elle. « Je tiendrai ma promesse. »


roller coaster


Spoiler:
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Robin D. Bates
DISTRICT 12
Robin D. Bates
△ correspondances : 139
△ points : 2
△ multicomptes : Adonis Nightsprings et Félix J. Kennedy
△ à Panem depuis le : 02/01/2014
△ humeur : En colère.
△ âge du personnage : 37 ans
△ occupation : Travail dans la manutention.



High hopes - Gaëlle Vide
MessageSujet: Re: High hopes - Gaëlle   High hopes - Gaëlle Icon_minitimeMar 20 Déc - 17:51

    La main de Gaëlle serrait tout doucement celle de Robin. Il avait tendance à voir, en chaque jeune femme plus jeune que lui, un petit peu de sa sœur. Et alors, ces petits bouts de femmes devenaient une mission, quelque chose de précieux à protéger. C'était indéniable : Robin détestait les vainqueurs plus que tout. Cependant, petit à petit, le temps avait fait qu'il avait plus ou moins toléré Asha. Elle était devenue un fantôme qui faisait partie de lui, peut-être un peu le fantôme de Tuomas aussi. Il continuait et continuerait très certainement à détester Noa. Sans vraiment trop savoir pourquoi, ils ne se supportaient pas. Dans tous les cas, Robin détestait tous les vainqueurs sans trop savoir pourquoi. Peut-être, qu'avec le temps, son amertume pour eux s'adoucirait. Peut-être, qu'avec le temps, il finirait par sourire à Noa, à lui serrer la main. Une simple entente cordiale, l'amitié étant quelque chose de bien trop abstrait pour le manutentionnaire. Trop abstrait ? Pourtant, en sentant les doigts de Gaëlle serrer les siens, une vague de chaleur lui parcourut le corps. Ce genre de promesses, on ne les fait qu'à des amis, non ?

    Et puis, lentement, elle baissa la tête, comme honteuse. Ou alors sa requête était tellement importante qu'elle ne parvenait pas à affronter ses propres mots.

    " - S'il devait m'arriver quelque chose... ".

    Robin blêmit. Elle était en parfaite santé, tout semblait aller si bien et même s'il haïssait Noa, il ne pouvait nier qu'il prenait soin d'elle, qu'ils s'aimaient. Il eut du mal à la laisser continuer :

    " - Tout ira bien Gaëlle... ".

    La détermination dont elle faisait preuve le coupa net quand elle enchaîna, plus ferme, malgré ses premiers murmures :

    " - Je voudrais que vous aidiez Noa. Je ne sais pas ce qui vous oppose - ne me contredisez pas - mais je le connais depuis longtemps et je sais que la solitude peut tuer... La même chose pour mon enfant, dans le cas où il m'arriverait malheur. Vous n'êtes pas obligés d'accepter ce que je vous demande, Monsieur Bates. Vous avez déjà beaucoup à penser. ".


    Les lèvres entrouvertes, il resta un moment interdit. Après tout, c'est lui qui avait commencé avec ses promesses à deux balles. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. La main de Gaëlle se retira doucement, comme un oiseau qui s'échappe d'une cage. Elle avait l'air bien plus légère, bien plus souriante, comme si un poids sur son cœur venait d'être retiré. Robin déglutit. C'était une chose importante mais il acquiesça doucement d'un signe de tête, sans la quitter des yeux. Il murmura à son tour :

    " - Je vous en fais la promesse. Il ne saura rien de notre accord. ".

    Certes, il avait sa propre famille et ses propres problèmes mais si Gaëlle était, par ses gestes et ses mots, devenue son amie, il pouvait bien faire cela pour elle. Il prit le médicament qu'elle lui tendit en souriant et la remercia avant de se lever :

    " - C'est comme si c'était fait. J'arrangerai une rencontre. Vous allez changer sa vie, Gaëlle. Vous allez changer tellement de vie... ".


    Son sourire sincère venait illuminer son visage. Elle n'avait pas que changé des vies, elle venait aussi de retirer le mauvais sort sur la famille Bates.

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