Grace Jane Hall

❝ Life isn't about waiting for the storm to pass. It's about learning to dance with the rain. ❞

about games and relative.

(choisissez au moins cinq questions qui sont les plus pertinentes pour la présentation de votre personnage, et supprimez les autres ainsi que le spoiler. répondez en un minimum de cinq lignes.)

Spoiler:

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE se mérite. DU COUP, MON NOM A 9 CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE élève au centre d'entrainement ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'je m'y suis habituée. JE SUIS DANS LE 2ÈME DISTRICT. AYANT 16 ans JE peux PARTICIPE(R) AUX HUNGER GAMES ET j'attends la prochaine moisson avec impatience. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

PROPOSITION 2:

03. C'est votre dernière année d'éligibilité à la Moisson. Votre nom n'est pas tiré au sort, mais c'est celui de la personne dont vous êtes plus plus proche. Que faites-vous ? Vous attendez en silence que la Moisson soit terminée ? Vous faites une scène en public pour au final laisser cette personne partir ? Vous vous portez volontaire ?

L'air était chaud et moite en ce jour de moisson. Comme chaque année, nous avons dû nous préparer et mettre notre plus belle tenue. J'avais encore passé de longues heures à me nettoyer, à m'habiller et me coiffer et je n'étais pas mécontente du résultat. J'avais presque l'air jolie comme ça. Je me sentais différente aussi. Comme d'habitude, j'aidais également ma sœur. La vie est difficile chez nous depuis que mon père n'était plus des nôtres. Il servait chez les pacificateurs et a été tué au cours d'une arrestation. La sienne. Dans un entrepôt désaffecté au sud du District. Il était accusé d'être le cerveau d'un vaste trafic de femmes qui étaient soumises à la prostitution et de corruption à grande échelle pour maintenir ses activités criminelles à flot. Mort dans la disgrâce, ma famille n'a eu le droit à rien d'autre qu'à se faire lyncher alors que nous ne savions rien mais tout le monde pense que ma mère était au courant des soit disant activités de mon père. En réalité, jamais nous n'avions vu autre chose que mon père préoccupé ces derniers temps à cause d'une énorme affaire. Je dois admettre que pas un instant, je n'ai cru à sa culpabilité et ma sœur partage mon avis. Nous ne voulons pas créer plus de soucis à notre mère alors nous ne lui avons pas fait part de nos certitudes mais elle et moi sommes d'accord sur un point. Nous ferons tout pour faire la lumière sur cette affaire, pour innocenter mon père et mettre le véritable criminel en prison. C'est la raison pour laquelle moi et ma sœur nous entraînons si durement au centre de formation. Nous souhaitons toutes les deux intégrer le corps des pacificateurs si d'aventure, nous avions la chance de ne pas être tirés au sort dans les Hunger Games, afin de chercher à l'intérieur du corps des pacificateurs la vérité et faire payer tous ceux qui ont osé nous rendre la vie si pénible et difficile.

Nous venions donc de perdre notre père mais dans tous nos malheurs, nous avons eu beaucoup de chance que ma mère ne se soit pas laissée abattre malgré d'un côté le chagrin d'avoir perdu notre père mais aussi la disgrâce dont tout le District 2 nous a fait subir. Elle a réussi avec peine à garder son travail et a réussi avec grande peine à en trouver un second (qui fut encore plus difficile à trouver, personne ne voulant l'embaucher à cause de cette affaire) pour tenter de nous faire vivre ou plutôt de nous permettre de survivre. J'ai également pris sur moi et me suis inscrite pour prendre des tesserae, ce qui nous permettait de manger chaque jour à notre faim. Nous parvenions donc à vivre sans se préoccuper des factures mais la vie n'était pas rose tous les jours, loin de là. Au centre de formation, nous subissions avec ma sœur, un traitement beaucoup plus difficile que les autres enfants. Il faut dire que le District 2 est très corporatiste et nous représentions le mouton noir du troupeau, ce qui ne plaisait pas aux autres. Depuis la mort de mon père, mes instructeurs sont plus durs avec moi, me forçant sans cesse à repousser mes limites physiques et à la fois morales. Je subis avec ma sœur les brimades de mes anciens camarades qui nous ont presque tous tournés le dos. Seuls ceux qui étaient très proches de mon père ne croient pas en la version officielle et tentent de nous aider discrètement comme ils le peuvent mais ce qu'ils font est déjà beaucoup à nos yeux face à tous ces gens qui nous ont tourné le dos ou qui nous regarde avec le plus grand mépris. Un jour, j'arriverai à leur faire baisser la tête et à nous présenter des excuses pour tout ce qu'ils nous ont fait subir. Le pardon ne sera par contre pas forcément au rendez-vous pour passer au-dessus de tout ce que nous vivons en ce moment.

Ainsi, comme chaque année, nous sommes parties toutes les trois au rassemblement. C'était ma toute dernière année mais j'avais de grandes chances que mon nom soit tiré vu le nombre de fois où il était inscrit et pour mon district, ça faisait beaucoup. Ma sœur et moi ayant 2 ans de différence (puisqu'elle a 16 ans et moi 18), nous nous sommes séparées dans la file. On me prit mon sang en me piquant l'index, ce qui ne manqua pas de me faire grimacer en sentant l'aiguille (ce que je pouvais détester ça, je ne m'y étais jamais habituée). Puis je pris place avec ma tranche d'âge, du côté des filles, non sans envoyer un sourire rassurant à ma sœur qui s'inquiétait beaucoup pour mon sort, tout comme je m'inquiétais beaucoup pour elle. Je souriais poliment à mes voisines que je connaissais bien puisque nous faisions partie du centre d'entrainement. Candice devait d'ailleurs se porter volontaire cette année pour sauver les autres. Comme elle avait eu les meilleures notes cette année, c'était elle qui devait s'en charger car elle avait le plus de chance de s'en sortir.

La cérémonie de la moisson alors commença. On nous diffusa alors l'éternelle vidéo de présentation avant que la présentatrice qui allait accompagner les tributs tout au long de leur périple, ne s'avance pour prendre la parole dans son micro. Elle nous souhaita la bienvenue (alors que techniquement, c'était elle qui venait chez nous. Cette politesse m'avait toujours fait rire) et indiqua que comme d'habitude, elle allait tirer au sort parmi les filles en premier. Avant de piocher, elle prit le soin de demander si une personne se portait volontaire et là... ce fut le silence. Un silence gênant, un silence de mort, un silence qui voulait tout dire. Candice se dégageait de sa responsabilité. Autant dire qu'avec son choix, elle venait de signer pour une vie de misère. Les enfants qui devaient se désigner et qui ne le faisaient pas étaient en général traités comme les pires des lâches. Ils avaient du mal à trouver un boulot, à faire vivre leur famille. Étant de famille plutôt aisée, il fallait dire que cette formalité n'était pas un problème pour elle, sa famille l'aiderait et la prendrait en charge. Toutefois, elle ne pourra pas échapper à la colère des familles du District 2 à la rencontre de chacun d'entre eux. Avec le temps néanmoins, cette colère passerait. Peut être faisait-elle le bon choix finalement? Au moins, elle ne jouerait pas sa vie.

Alors la présentatrice alla tirer un papier, alors mon cœur alors ne put s'empêcher de se serrer, mon estomac de se nouer, une sueur froide coula le long de ma nuque et comme mes camarades. Alors elle en leva un et lu le nom qui y était écrit. Les premières lettres du prénom différant largement du mien, je ressentis alors un étourdissant soulagement. Mon corps tout entier se détendit et je m'aperçus enfin que j'avais en fait, arrêté de respirer. Toutefois la tension se fit de nouveau quand non loin de moi, je vis une tête aussi blonde que la mienne, aux cheveux sauvages comme les miens bouger et commencer à sortir du rang. Je réalisai alors qu'en vérité, c'était ma sœur qui était ainsi désignée à la place de cette lâcheté. Nous échangèrent alors un regard moi d'incompréhension et elle, plein de larmes qui voulaient couler mais qu'elle tentait vainement d'empêcher de tomber. Je m'approchai alors d'elle à mesure qu'elle aussi bougeait et lorsqu'enfin je la rejoignais, je la serrai très fort dans mes bras en lui disant et répétant combien j'étais désolée.

Ce furent les pacificateurs qui nous séparèrent. Je contemplai alors un instant infime le visage de ma sœur terrorisée et alors la solution m'apparaissait enfin. Je criai fortement à la fois pour annoncer à l'assemblée et me convaincre moi que je me portais volontaire. Ma sœur écarquilla les yeux et fit non de la tête, pleurant bel et bien cette fois. Je la repris alors dans mes bras et lui répéta encore combien j'étais désolée mais cette fois, désolée de ne pas pouvoir laisser faire ça, de décider que j'aurais plus de chance qu'elle de réussir, de décider que j'avais été plus longtemps et mieux entraînée à y survivre qu'elle, avant de lui conseiller de rejoindre maman et de me laisser guider par les pacificateurs. On m'enjoigna de monter sur l'estrade où je rejoignis hésitante, la présentatrice qui me faisait signe avec un grand sourire, comme si elle était ravie de me voir. Personnellement, c'était loin d'être réciproque, même si ça n'avait rien de personnel mais j'avais envie d'être partout sauf là, sur cette scène, dans ces conditions. Je regardai alors l'assemblée pendant que le tribut garçon se désignait volontaire et me rejoignait. On nous emmena ensuite dans le Palais de Justice où nous pourrions saluer une dernière fois nos proches. Je m'y laissais conduire, groguie, comme si mon corps était passé en pilotage automatique. Tout s'était passé si vite. Ainsi, je fus entraînée dans les Hunger Games. Ainsi, j'étais devenue un tribut des jeux...