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 J1 (10h) — bain de sang (commun)

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Ivory Edenthaw
DISTRICT 1
Ivory Edenthaw
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△ humeur : crevotante
△ âge du personnage : dix-huit ans
△ occupation : carrière, étudiant


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MessageSujet: Re: J1 (10h) — bain de sang (commun)   J1 (10h) — bain de sang (commun) - Page 2 Icon_minitimeLun 8 Aoû - 21:40

BAIN DE SANG
79TH HUNGER GAMES


— Prêt ? Lorsque la voix de son styliste brise le silence qui s’est installé depuis plusieurs minutes, Ivory met quelques instants à reprendre ses esprits, avant d’acquiescer silencieusement à la question, tout en affichant le sourire satisfait qui le caractérise depuis son arrivée au capitole. En réalité, il trouve la question parfaitement stupide. Bien-sûr qu’il est prêt. Il l’est depuis plusieurs années, il a été préparé à ce moment depuis sa plus tendre enfance et il l’a surtout attendu. Il est prêt, mais cela ne veut pas dire qu’il est impatient ou excité à l’idée d’être lâché dans ce bain de sang et de se transformer en la bête qui sommeille en lui depuis toutes ces années, cet animal dont il a toujours voulu se dissocier bien qu’aujourd’hui le choix ne s’offre plus à lui. Il n’a pas la soif de semer la mort, Ivory, mais il possède celle de vivre et malgré toutes les valeurs qu’il s’est lui-même enseignées durant de nombreuses années, il est conscient qu’il n’aura d’autres choix que d’élargir la définition de celles-ci. Car il ne veut pas simplement les mettre de côté et devenir ce brave petit soldat que ses parents se sont évertués à élever, c’est un carrière de statut et non de personnalité, il refuse de devenir cet être assoiffé de sang et sans pitié qu’on attend qu’il devienne. Il ne le sera pas, tout comme il ne sera pas un délicat agneau qui se cache en attendant que les jeux se déroulent. Il peut donner la mort, Ivory, il n’en a pas envie mais il en est capable et jamais il ne se laissera faire quand sa survie en dépend.

Alors il n’est pas excité ou impatient de plonger dans cette arène et de n’être bercé que par les cris de terreur des gosses bien trop jeunes pour être confronté à ce divertissement imposé par le capitole pour prouver sa suprématie, ou guidé par l’odeur de sang qui règne dans l’arène et les coins les plus sombres de celle-ci. Il peut difficilement comprendre qu’on soit excité à l’idée d’être propulsé dans un tel univers de terreur et de violence, mais il est prêt. Il est prêt, parce qu’il a été éduqué pour l’être. Il a été élevé pour attendre ce moment avec une certaine impatience, une impatience qui dans son cas se caractérise par une envie d’en finir le plus vite possible. Il a été préparé toute sa vie à vivre ce moment, et il le vivra. Mais il est surtout prêt parce qu’il n’a d’autre choix que de l’être. Il s’est montré détendu et fut le premier à profiter des offrandes du capitole quand il était au stade de la préparation ; mais à présent que le jeu commence réellement, il n’est plus ce garçon joueur, léger et curieux. Il est ce tribut qui s’accroche à la vie, concentré sur son objectif et qui ne laissera personne se mettre sur son chemin. Il est prêt. Il est un tribut.

Il quitte son équipe de préparation sans difficulté. Il ne s’est pas attaché à eux. Et quand bien même il l’aurait voulu, il n’y serait pas parvenu. Entre des stylistes à la naïveté plus agaçante que touchante et un mentor qui a encore moins compris les jeux que la gosse du trois, difficile de les considérer comme des amis pour lesquels il souhaite se battre. À vrai dire, outre lui-même, il n’y a que deux personnes pour lesquelles il souhaite se battre. Fearne, sa petite sœur qui malgré le désintérêt dont elle fait preuve à son égard possède l’affection de l’aîné. Fearne, l’aveugle entre les deux enfants de la famille Edenthaw, la suiveuse, celle qui obéit sans réfléchir et qui donne le meilleur d’elle-même pour convenir à des parents qui la considère uniquement comme un objet à exhiber si elle prendra part aux jeux durant sa dernière année d’éligibilité. Fearne, la gosse qui ne veut rien entendre et voir mais qui ne connaît pas la détermination de son aîné à l’aider à penser par elle-même. Il veut se battre pour elle, mais surtout pour Blye, celle qui l’a toujours soutenu sans pour autant le montrer, celle qui a toujours été présente même lorsqu’elle n’était pas là. Celle avec laquelle il se sent en droit d’être lui-même, celle qui lui a montré la voie, celle qu’il ne peut quitter même s’ils se sont faits leurs adieux. Celle pour laquelle il veut contrer le hasard qui, dans les statistiques, le considère déjà comme mort. Il se battra surtout pour lui, mais aussi un peu pour elles.

Soixante.

Il s’attendait à être aveuglé par la lumière après avoir passé de longues minutes coincé dans ce tube et dans la pénombre, mais il n’en est rien. L’atmosphère est grise, lourde, embrumée. Aussi sombre que ce qui s’annonce. Ses yeux mettent quelques instants à s’adapter au manque de lumière alors qu’il force sur ceux-ci pour détailler ce qui l’entoure. Il a besoin de prendre ses repères le plus rapidement possible, de connaître cette corne d’abondance dans laquelle il va se mouvoir d’ici quelques instants. L’erreur n’est plus permise à ce stade du jeu et il en a conscience. Il ne peut se permettre de rester confus, de se perdre, de se heurter à un autre tribut, chose aisée étant donné la couleur de leur combinaison, aussi grise que le brouillard, probablement pour leur permettre de se confondre avec plus de facilité, permettant ainsi les mauvaises surprises durant sa course pour attraper le moindre objet utile exposé au centre de l’endroit, la moindre arme leur permettant de se défendre.

Cinquante.

Les armes, justement. Il repère un trident et il affiche un sourire. C’est une arme qu’il a appris à manier avec une certaine facilité durant sa préparation, une arme avec laquelle il avait déjà combattu au district un, une arme qu’il apprécie malgré son côté encombrant. Une arme dont il veut s’emparer. Mais il ne peut pas se focaliser que sur un seul objet ; il ne peut quitter cet endroit sans qu’il n’ait de quoi survivre durant une dizaine de jours, autant en terme de nourriture que d’armes. La nourriture. Il ne sait pas chasser, Ivory, il peine à distinguer les plantes toxiques des comestibles, il est bien incapable de se risquer à goûter aux baies fournies par l’arène sans être certain qu’il ne risque pas une mort lente et douloureuse par empoisonnement. Alors avant les armes (parce qu’il peut briser la nuque d’un adversaire en quelques secondes par la force de ses mains), il doit surtout s’assurer de posséder de quoi se nourrir. Et il ne peut guère se contenter d’une bouteille d’eau et d’un sachet de quatre biscuits secs, il lui faut réellement des réserves. Il distingue les gros sacs difficilement atteignables mais regorgeant de ressources. C’est ça qu’il lui faut. Il en a besoin. C’est une priorité. Au côté du sac, une trousse de secours. Il repense à son bras qu’il a volontairement écorché à l’issue de sa prestation devant les juges pour s’assurer d’une note peu élevée malgré son statut de carrière. Ce bras si bien soigné durant son séjour au capitole, désormais livré à lui-même dans l’arène. Du désinfectant. Il lui en faut, s’il ne veut pas mourir par sa faute, sans même avoir été touché par quiconque dans cette arène.

Quarante.

Ivory observe les alentours. Difficile de distinguer quoi que ce soit, le brouillard empêchant de voir plus loin que la corne flamboyante remplie d’objets lui faisant tous plus envie les uns que les autres. Mais il se questionne. Il se questionne sur la direction à prendre une fois qu’il aura récupéré suffisamment d’objets. Il se questionne sur ce qu’il l’attend en dehors de cette corne, et plus particulièrement sur les dangers que les concepteurs leur ont réservé. Il se questionne sur le principe de l’arène, difficilement identifiable pour l’instant. Ce n’est pas un glacier polaire, ce n’est pas une ville abandonnée, ce n’est pas une forêt mystérieuse. Pour l’instant, elle semble presque… normale. Mais normal n’est pas un mot que l’on peut utiliser pour décrire l’abattoir dans lequel les juges les jettent. L’arène révélera tôt ou tard son véritable visage et il ne doute pas que cela se fera dans la plus grande violence, ce qui ne l’empêche pas de se questionner, car il aime appréhender les choses. Il a besoin de savoir, il a besoin de se préparer. Mais il ne sait pas, il reste pour l’instant dans le néant total et cela lui déplait fortement.

Trente.

Le tribut daigne enfin jeter un coup d’œil autour de lui, il observe ses adversaires. Siwan. Toujours aussi impénétrable, qu’il ne sait toujours pas s’il doit la considérer comme une alliée ou une ennemie. Quinn. Le carrière exemplaire qu’il met du cœur à détester sur lequel il garde un œil depuis le début des jeux, bien qu’il s’avère de plus en plus prévisible. Khaleesi, la jeune handicapée dont il n’a pas pitié mais pour laquelle il ne peut s’empêcher d’être révolté face à l’impuissance qu’est la sienne, accentuée par les juges qui la privent de ses béquilles. La petite Pearl, les joues mouillées et l’air perdu à tel point qu’il préfère détourner le regard. Il aperçoit finalement le visage si rassurant d’Eurydice qui lui adresse un sourire auquel il ne répond pas. Pas parce qu’il n’en a pas envie, mais parce qu’il est si concentré que tout ce qui reste en lui sont des mécanismes de défense et sourire n’en fait pas partie. Pourtant, il ne lui veut aucun mal. Quand le gong retentira, ce n’est pas vers elle qu’il se dirigera. Ce n’est vers personne, dans l’idéal. Ce n’est pas parce que le lancement des jeux porte le nom de « bain de sang » qu’il imagera ce terme. Du moins, pas totalement. Car en application, tout est différent.

Vingt.

Il ne veut pas tuer, mais il le doit. Il doit faire bonne impression à ces personnes qu’il a déjà réussi à se mettre dans la poche lors de son séjour au capitole, qui le soutienne avant même qu’il ne montre la totalité de ses capacités. Ces futurs sponsors, susceptibles de lui offrir une chance de survivre plus élevée que les autres sous prétexte qu’il a l’âme d’un futur gagnant. Il doit satisfaire ces gens et il ne peut le faire en fuyant la corne ou en se contentant de prendre une arme et un sac de nourriture. Il doit viser plus haut, être la personne qu’ils veulent qu’il soit et il le sera. L’espace de quelques secondes, de quelques instants, où tous ses principes et valeurs se voudront bien plus souples qu’à l’accoutumée. Pas parce qu’il le veut. Mais parce que c’est nécessaire. Après quoi, il filera loin de cette corne qui sera probablement occupée par Quinn en brave petit soldat qui suivra les traces de ses prédécesseurs qui ont pour habitude de prendre possession de la corne. Il filera loin des autres, parce qu’il a toujours mis un point d’honneur à être seul. Il ne veut et ne peut pas s’encombrer d’une personne qui le ralentira, que ce soit par son manque de capacité ou par l’affection qu’il développera pour elle. Il fera des rencontres dans cette arène, tombera sur des adversaires qu’il ne blessera pas si le contexte ne lui l’impose pas, mais jamais il ne poursuivra sa route avec eux.

Dix.

L’heure de vérité approche. Son regard ne quitte pas la corne et les objets. Il est prêt, plus que jamais. Il attend le gong avec impatience, le temps lui semblant durer une éternité sur cette plateforme. Avis qui semble partagé par un autre tribut lorsqu’il entend le bruit reconnaissable d’une explosion qui le fait légèrement sursauter et manque de lui faire perdre l’équilibre. Ses réflexes aiguisés lui permettent de reprendre rapidement une place qui ne menace pas sa vie, tandis que ses prunelles cherchent rapidement le responsable de cette distraction. Il se surprend à avoir un léger pincement au cœur quand il réalise qu’il n’était pas question d’une impatience mais d’un probable suicide quand il réalise que le tribut manquant à l’appel est Khaleesi. Il doute qu’il soit question de maladresse en vue de son handicap. Et… il se surprend à penser que c’est la bonne décision. Car si lui l’aurait épargnée, d’autres n’en auraient pas fait de même et son incapacité à se déplacer en aurait fait une cible de choix pour s’amuser durant de longues minutes avant de la libérer de ses souffrances. Le gong signifiant la mort d’un concurrent retentit, il baisse légèrement la tête avant de reprendre ses esprits après cet intermède perturbant.

Zéro.

Pour la première fois depuis la moisson, il ne réfléchit plus. Il s’élance, court à en perdre haleine et fonce en direction de la corne d’abondance comme tant d’autres. Toutefois sur ses gardes, il n’en oublie pas de surveiller les alentours pour ne pas être le second tribut à tomber par mégarde. Il ne s’attarde pas lorsqu’il est question de s’emparer des objets qui l’intéressent, il a passé suffisamment de temps à les observer de sa plateforme pour connaître leur emplacement par cœur et se diriger mécaniquement vers ceux-ci. Il s’empare d’un lance-pierre, d’un gros sac qu’il met rapidement sur son dos et qui le protège d’éventuelles attaques par derrière, et il se saisit de la trousse de secours tant désirée, avant de s’intéresser aux armes. Les lances sont trop loin et déjà l’objet d’un combat entre tributs, et Ivory veut montrer ce qu’il vaut sans pour autant foncer tête baissée vers le danger. Alors il se contente d’une machette et d’un marteau, bien qu’il s’agisse en réalité d’un choix stratégique. Deux armes efficaces et surtout peu encombrantes, son sac l’étant déjà bien assez.

Il observe les alentours. C’est maintenant qu’il doit montrer ce qu’il vaut et s’attirer la sympathie des sponsors. Par conséquent, il ne peut pas opter pour la solution de facilité qui consiste à déguerpir de cet endroit en prenant ses jambes à son cou. Il s’est jeté dans le bain de sang, a esquivé les couteaux qui le visaient, a saisi les objets qui avaient son intérêt. Il est temps pour lui de passer aux choses sérieuses, à contrecœur mais sans pour autant laisser sa conscience prendre le dessus. Il doit la mettre de côté quelques instants. C’est une nécessité, qu’il ne cesse de se répéter.

Il le cherche. Dans la foule qui s’agite et s’entretue, il cherche sa cible, celle qui s’est imposée à lui quand il a opté cette fois-ci pour la facilité. Cet adversaire qui ne représente pas une menace mais qui est toutefois dangereux. Ce garçon pour qui il a décidé de son droit à vivre ou mourir. Ce tribut dont la seule chose qu’il peut lui reprocher et de s’être montré un peu trop vindicatif quand ils se sont affrontés sur ce tapis, lors du premier jour d’entraînement.

Blair Koltun. Sa première victime.

Par défaut. Pas parce qu’il veut anéantir les carrières (et par conséquent les plus menaçants) dès les premières minutes. Pas parce qu’il ne peut se retenir plus longtemps de donner la mort. Pas parce qu’il voue une haine tenace à ce type qui, au fond, n’est pas si différent de lui. Mais parce qu’il doit penser à lui, à ses chances, à son envie de survivre. Et que pour ça, il se doit de divertir ceux qui ont déjà misé sur lui lors de la préparation et que son seul moyen de le faire ; il le sait, est de leur donner ce qu’ils attendent. Ils ne regardent pas les jeux pour les stratégies, les liens qui peuvent se former entre les tributs, mais bel et bien pour les morts qui sont données. Il s’approche de Blair, accentuant l’air menaçant sur son visage afin que ce dernier comprenne qu’Ivory ne lui veut aucun bien et qu’il est temps pour lui d’entrer dans le vif du sujet en se défendant. Comment peut-il montrer ce qu’il vaut si sa cible n’essaie même pas de se protéger ? Il savait en visant Blair que cela serait le cas, qu’il ne se contenterait pas de fuir mais qui l’affronterait, et quand il voit le tribut resserrer sa prise autour de son arme, il affiche un fin sourire. Le combat va être à armes égales, exactement ce que le blond du un recherche.

Il abandonne la nonchalance dont il a fait preuve jusqu’ici en s’approchant de Blair pour accélérer le rythme jusqu’à courir en direction du tribut, dont il écarte rapidement la main tenant son arme d'un bref geste de la sienne, alors que son crâne vient heurter violemment le torse du tribut afin de le basculer à terre. Ce dernier, délesté de son arme, riposte à l’aide de ses poings entraînés qui ne laissent pas indemne Ivory, déjà sonné par son geste d’il y a quelques instants, mais qui ne parviennent pas pour autant à prendre le dessus sur lui. Bien au contraire, les coups ne font qu’accentuer la rage du tribut du un, qui frappe à son tour. Sans réfléchir, mécaniquement, fortement, ses poings s’abattent sur le visage, le torse, parfois le sol, sans qu’ils ne parviennent à se contrôler. Ou du moins, sans qu’il ne semble être en mesure de le faire, car en réalité il sait parfaitement ce qu’il fait, mais il renvoie cette image de tribut acharné pour convenir aux caméras, en essayant de dissocier l’acte et les raisons. Il frappe, toujours plus, subissant également la rage de vivre de Blair, sans pour autant permettre à celui-ci d’inverser les rôles, même quand Blair parvient à écarter son agresseur et se relever. Le sang qui coule le long de son visage, son bras douloureux de par son ancienne blessure, son corps écrasé par les coups ne parviennent pas à stopper Ivory. Car ce dernier se saisit sans tarder de son marteau acquis quelques instants plus tôt, qui rencontre bientôt l’un, puis l’autre des genoux du tribut du deux, provoquant une nouvelle fois la chute du jeune homme. Lassé, fatigué, désemparé à l’idée d’en faire plus, Ivory estime qu’il a suffisamment marqué les esprits pour mettre un point final à cet affrontement. Alors il affiche un regard peiné mais pas désolé, tandis qu’il saisit le tribut par les cheveux et qu’il l’oblige à relever la mâchoire, tentant tant bien que mal de lutter face aux coups douloureux que ce dernier continue de lui asséner, avant que la machette précédemment acquise ne vienne briser celle-ci et se frayer un chemin jusqu’à la boîte crânienne du tribut, déjà réduit à l’état de poussière.
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Alfie Ellsworth
DISTRICT 10
Alfie Ellsworth
△ correspondances : 44
△ points : 0
△ multicomptes : ava & la compagnie
△ à Panem depuis le : 17/06/2016
△ humeur : effrayé
△ âge du personnage : douze ans
△ occupation : tribut du district dix


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MessageSujet: Re: J1 (10h) — bain de sang (commun)   J1 (10h) — bain de sang (commun) - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Aoû - 19:19

JOUR 01 (10H)
BAIN DE SANG, CORNE D'ABONDANCE


Le grand moment était là. Celui dont on lui parlait sans cesse depuis quelques jours. Depuis des semaines même à l’orphelinat. Mais au Capitole, c’était différent, c’était devenu réel. Ce n’était plus quelque chose qu’Alfie voyait sur des écrans. Des rediffusions d’anciens jeux, des personnes inconnues qui tuaient ou se faisaient tuer. A présent, c’était lui. Et Alfie, il savait ce qui l’attendait. Il savait que ça allait être dur, fatiguant, qu’il lui faudrait courir aussi vite que possible, se cacher n’importe où et supporter des conditions de vie sans doute difficiles. Mais il savait aussi qu’il n’y avait rien à faire. Aucune préparation, aucun conseil. Ce n’était pas en quelques jours qu’il aurait pu devenir capable de tenir tête aux tributs des premiers districts. Puisse le sort vous être favorable. Eh bien, il se dit qu’ils avaient bien raison de le répéter à chaque instant. La chance, il fallait qu’elle soit de son côté aujourd’hui. Et tous les jours qui allaient suivre.

L’attente. Alfie, il y était habitué depuis le temps. Mais cette fois-ci, c’était différent. La nuit avait été difficile. Il avait des images qui lui venaient. Des images impressionnantes, des images absurdes. Il se demandait dans quel type d’arène il allait se retrouver. S’il allait pouvoir courir. S’il allait pouvoir manger. S’il allait pouvoir survivre. Beaucoup d’interrogations l’envahissaient. Beaucoup trop pour lui permettre de fermer l’œil ne serait-ce que quelques minutes. Et la nuit était passée vite, bien trop vite. Au petit matin, elles étaient encore là. Il y avait encore tant de questions sans réponse. Mais si peu de temps. C’était bien la première fois qu’il détestait voir le temps passer si vite. Et pourtant, il aurait souhaité qu’il passe bien plus vite quelques instants plus tard. La vie était tellement mal faite. Surtout à Panem. Surtout quand on était un petit garçon de douze ans, condamné à une certaine mort pour du spectacle.

Alfie n’avait aucune envie d’écouter son équipe à présent. Hôtesse, stylistes et autres maquilleurs en tout genre, ils ne comprenaient rien aux véritables enjeux. C’était facile pour eux. L’année suivante, ils avaient d’autres candidats. Mais l’année suivante, Alfie ne serait peut-être plus dans le coin. Ça lui avait pris du temps pour comprendre, ou peut-être pour se l’avouer. Mais, vous savez, pour un garçon comme lui, longtemps caché, se retrouver au centre de l’attention, c’était comme un rêve. Enfin, on le reconnaissait, on le connaissait, tout simplement. Puis, petit à petit, il s’était rendu à l’évidence. Tout ceci n’était que chimère. Une façon de l’adoucir, le manipuler, pour qu’il donne le meilleur de lui-même. Pas pour sauver sa vie, mais pour offrir un spectacle digne de ce nom. A quoi pouvait servir un petit garçon de douze ans sinon ? Que pouvait-il bien faire une fois dans l’arène ? Il suffisait de voir les autres, forts, grands, puissants. Son équipe, sa co-tribut, n’importe qui pouvait bien le rassurer, il aurait fallu être stupide pour croire qu’il avait une chance. Et c’était dans cet état d’esprit qu’Alfie fit son entrée dans l’arène. Pas un mot lors de ses derniers adieux, pas un regard, pas un sourire. A présent, c’était survivre, ou mourir.

En peu de temps, Alfie se retrouva sur sa plateforme, aux côtés des autres tributs. Il n’arrivait même pas à mettre un nom sur ceux qui étaient près de lui, et à vrai dire, il s’en fichait. Il en vivait pas pour eux, ne dépendait pas d’eux. Il savait bien que, dès que le décompte aurait pris fin, il n’y aurait plus aucune pitié. En aurait-il lui ? Comment répondre ? Pour Alfie, prendre une vie, c’était inconcevable. Mais qu’en serait-il une fois la mort rencontrée ? Il préférait ne pas y penser. Alors il regarda autour de lui. Il ne savait pas trop ce qu’il cherchait, un moyen de s’enfuir sans doute. Un moyen de se rassurer en croisant le regard de sa co-tribut peut-être. Mais elle était invisible, sans doute de l’autre côté de la corne. Il ne lui restait alors qu’une option : s’enfuir. Mais comment savoir ? Comment voir dans cette arène ? Il pouvait y avoir des pièges partout, on lui avait dit. La corne était le premier, avec tous ces objets si tentants. Pourtant, Alfie n’était pas prêt de tomber dans celui-ci. De toute façon, que ferait-il d’une épée plus lourde que lui ? Il y avait bien quelques sacs, des vivres, mais c’était trop risqué. Alfie ne courrait pas assez vite pour cela, il en avait bien conscience. Il ne savait même pas s’il pouvait courir assez vite pour échapper aux plus déterminés des tributs. Ou au moins scrupuleux.

Après quelques secondes de recherche, Alfie se résigna à s’enfuir par derrière. Il ne voyait rien, rien d’intéressant du moins, si ce n’était qu’il n’avait aucune envie de s’enfoncer dans un tel environnement. Mais il n’avait pas le choix, ou on lui imposerait. Douloureusement. Les secondes passèrent encore, et ce fichu décompte aussi. Alfie n’avait pourtant qu’une envie. Que le décompte prenne fin, qu’il soit libéré de cet enfer. Attendre ici, sans rien faire, voir sa mort se rapprocher tout doucement sans pouvoir la fuir. C’était d’une cruauté. Alors il fixa le décompte pour s’éclipser le plus rapidement possible. Dix secondes. Encore dix secondes à attendre. L’esprit embrouillé, le cœur fou. Ça allait être les dix secondes les plus longues de sa vie, et les plus courtes aussi. Puis le sol trembla et un bruit puissant éclata dans l’arène. C’était en face de lui, de l’autre côté de la corne. Son cœur battit la chamade. Que venait-il de se passer ? Etaient-ils déjà attaqués par des bêtes sanglantes ? Quelqu’un était-il mort ? Alfie ne savait pas. Il n’en avait aucune idée, parce que le coup de canon se fit entendre dans la foulée et il ne le reconnut pas. Un premier mort. Déjà. Alors que les jeux n’avaient pas encore commencé. Pauvre Alfie, si seulement il savait. Peut-être était-ce pour le mieux.

Dans la pagaille créée par cet événement, le décompte prit fin bien plus rapidement qu’Alfie l’avait imaginé. Peut-être même plusieurs secondes s’étaient déjà écoulées. Il n’en avait aucune idée. Mais quelqu’un le réveilla. Un autre tribut fonça dans sa direction. Son sang se glaça d’effroi. Alors comme ça, son temps était venu ? Il ferma les yeux, lâche devant la mort. Mais elle ne vint pas. Il fut bousculé par le tribut qui n’avait même pas l’air de le voir, aveuglé par la peur, l’angoisse. Alfie se releva d’un élan et fuit dans la même direction. Laquelle ? Aucune idée. Mais il fuyait, courait plus vite qu’il ne l’avait jamais. Aucun objet, aucune arme, aucune vivre. Tant pis. Sans vie, elle, était encore intacte, et c’était bien le plus important à cette heure-ci.
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