billie clyde sweenage

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Ma mort comme la première je la vois violente, douloureuse, sauvage. Une mort contre les injustices et la cruauté du capitole, une mort d'une martyre qui se sera battue pour la liberté des autres. Oui, très mélodramatique mais c'est comme ça que je vois pas mort, à moins que... A moins que nous n'arrivions à gagner avant, à vaincre ces êtres que nous ne pouvons même pas appeler humains... Dans ce cas, je me vois plutôt mourir d'une mort calme, lente et délicieusement appréciable. Mais je doute que tout soit si facile, pourtant cela serait terriblement... Comment dire... Jouissif! De pouvoir dire que nous avons réussis à écraser toutes ces punaises nauséabondes qui nous dirigent...

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Je pourrais mourir pour tellement de choses et de gens que la liste serait trop longue, je ne veux pas mourir certes, mais si une bataille, un combat pour l'une de ces choses ou de ces personnes, entrainait ma mort je ne pourrais qu'être fière de mourir pour eux. Pour la liberté et pour ma famille en premier lieu, car se sont surement les choses les plus importantes pour moi mais pour connaitre les autres choses vous n'avez plus qu'à me connaitre.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Durant les jeux, ce qui m'a aidé, se fut mon aptitude à la chasse et à ne jamais rater ma cible ainsi que mon habilité au maniement des couteaux. Désormais j'ai appris à manier toutes sortes d'armes, même si les couteaux restent mes armes favorites, et malgré le fait que je ne puisse pas me battre directement contre le capitole cela m'aide beaucoup dans la vie de tous les jours.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

Je pourrais me sentir mieux, certes, les souterrains restent particulièrement étouffants mais je m'y sens comme chez moi. Bien sur, la vie dans le district neuf me manque parfois mais je ne me plains pas, je suis vivante alors rien n'est vraiment important, encore moins l'endroit où je me trouve, où je vis. J'espère pouvoir les quitter un jour pour retrouver ma famille, mes sœurs particulièrement, mais si je dois y rester j'y resterais.


JE VIENS D'UN MILIEU peu favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE n'est pas très abondante. DU COUP, MON NOM A déjà été tiré au sort. J'EXERCE LA TACHE D'instruire les jeunes au maniement des armes et de permettre l'intégration des nouveaux arrivants ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'apprécie même si je préfèrerai pouvoir me battre. JE SUIS DANS LE 13ÈME DISTRICT. AYANT 18 ans J' aie déjà PARTICIPE AUX HUNGER GAMES ET la prochaine moisson me rend folle d'inquiétude. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

tell us your story.

Billie Sweenage! Deux pauvres mots, un prénom, un nom. Tout ce qu’il y a de plus banal. C’était plutôt habituel d’entendre ça dans les forêts ou les maisonnette insalubres district neuf. Tout ce qu’il y a de plus banal c’est vrai. Et pourtant cette fois ça a marqué un tournant dans ma vie. Comment imaginer que deux simples mots pouvaient m’entrainer à une mort certaine? En réalité tout dépendait de l’endroit et du jour… Le hasard avait été contre moi. Mais je n’aurais jamais pu m’imaginer ce qu’il venait de se passer car, avant cela je m’étais toujours dis que j’avais eus assez de chance même si tout était relatif… Mais ce jour là la chance m’avait quittée, abandonnée lâchement. Et cela m’entrainait à ma perte. Car mon prénom n’avait pas été prononcé par une personne banale, mais par une hôtesse du capitole, l’hôtesse de mon district qui allait accompagner les deux malheureux enfants que le sort de la cruauté et de l’injustice avait désigné. Elle allait les accompagner jusqu’à une mort certaine sans enlever ne serait ce qu’une seule fois ce sourire détestable qu’elle avait plaqué sur son visage glacé par les interventions chirurgicales. Je la détestais, malgré le fait qu’elle n’avait pas l’air méchante je la détestais avec ses cheveux roses et son maquillage trop épais, avec ses chaussures à plates formes et sa tenue extravagante, avec son accent trop prononcé et sa voix piaillarde, je détestais tout en elle parce qu’elle se réjouissait de nous voir nous débattre, nous, petites fourmis, nous débattre pour survivre dans un monde où la lois n’était faite que par eux, par eux, par le capitole… Tous ces gens qui se pensaient au dessus de nous, habitants des districts, et qui déchirait des familles en envoyant leurs enfants dans cette arène où ils sont obligés de s’entretuer sous les yeux de leurs parents, de leurs frères et sœurs et de leurs amis. Cruels, ils n’étaient que ça… Cruels et totalement immatures pour trouver plaisant de regarder des jeux tels que ceux-ci. Cette année j’étais un de leur nouveaux jouets et malgré le fait que toutes les chances étaient contre moi je comptais bien revenir. Indemne ou presque… Juste pour ma famille, non loin de moi je voyais Rumer, ma sœur ainée qui exultait de rage, me tournant j’aperçus aussi Avalon, à peine un an de moins que moi qui restait figée, derrière moi mon père me serrait contre lui m’empêchant d’aller prendre ma place. Je voulais rester avec lui, je n’avais qu’une envie me blottir contre lui et ne plus jamais ouvrir les yeux mais je ne pouvais pas, alors je l’embrassai sur la joue avant de me faire emporter jusqu’à l’estrade pour prendre ma place. Un second nom fut bientôt appelé et l’autre tribut se dirigea vers l’estrade pour se mettre près de moi. Je pouvais encore voir mon père malgré le fait que j’étais loin, il pleurait, cette image me fit si mal au cœur que je manquai de me mettre à pleurer aussi mais je devais rester forte, au moins pour faire honneur au Sweenage… C’est avec cet esprit que je me mis à tenter de sourire. A cet instant l’enfer commença. Les heures passèrent comme un songe, je ne me rendait même pas compte si j’avais pleuré ou non et c’est sans le remarquer que bientôt je me retrouvai sur le chemin du capitole. Vous préférez que l’on parle de vos points forts et faibles ensemble ou chacun de votre coté? Car, même si cela peut vous aider cela peut aussi vous porter préjudice. Vous serez adversaires dès que vous rentrerez dans l’arène ne l’oubliez pas… Comme si nous pouvions l’oublier… Pour qui nous prenez il? Pour des enfants? C’est ce que nous étions après tout. A la petite différence que nous allions mourir. Au moins l’un d’entre nous allait mourir c’était sur. Alors qu’il ne pense pas que nous n’avons pas déjà pensé à tout ça au moins un millier de fois depuis que notre nom avait été tiré au sort… Sur l’estrade face à notre district, dans la salle où nous avons dis adieu à notre famille, et maintenant dans le train, à table, en face de victuailles aussi nombreuse qu’écœurantes. Tout le monde mangeait comme ça au capitole, cela me donnait la nausée… A coté de moi, mon partenaire d’infortune, mon premier adversaire, un garçon que j’avais fréquenté par le passé dans notre district… Clyde avait l’air aussi dégouté que moi. Il avait à peine seize ans, c’était déjà plus que moi, mais nous nous trouvions dans la même galère. Depuis notre montée dans le train nous restions collés l’un à l’autre, pour moi, parce que c’était un des seule choses qui me restait de mon district, pour lui je ne savais pas… Peut être espérait il pouvoir découvrir mes points faibles en se rapprochant de moi… Je n’en avais que faire, je voulais rester protégée encore un peu derrière une figure fraternelle. Il ressemblait un peu à ma grande sœur Rumer à son âge, je voulais croire qu’il était le même… Rien qu’un peu, juste quelques jours… Alors, je m’accrochais à lui, comme la gamine terrifiée que j’étais au fond et que j’avais peine à cacher. Se tournant vers moi il me fit un sourire qui se voulait rassurant et dit pour nous deux à notre mentor, un homme d’une trentaine d’année qui avait gagné les jeux il y a déjà un bon moment et qui faisait tout son possible pour nous mener vers le même destin malgré nos réticences à l’écouter. On reste ensemble, de toute façon on ne pourra pas rester tous deux en vie… Autant profiter de quelques avantages. J’acquiesçai doucement et passai une main dans mes cheveux pour les remettre derrière mon oreille et pouvoir écouter plus attentivement la conversation qui avait lieu entre notre mentor et notre hôtesse qui venait d’entrer dans la salle. Ils échangèrent quelques mots à voix basse avant de recommencer à nous parler. Dans ce cas, nous allons déjà parler de la technique que nous allons mettre en place… Commençons par toi Billie. Qu’est-ce que tu sais faire ? Je pris quelques secondes le temps de réfléchir. Je ne savais pas faire grands choses, certes la vie au district neuf avait fait de moi une chasseuse de talent mais pour l’attaque… Ou la défense… Je n’avais jamais cru pouvoir me retrouver aux jeux un jour je n’avais pas pris le temps d’y réfléchir… Devant mon visage peu expressif Jefferson, notre mentor, soupira, je ne l’aidais pas vraiment il fallait l’avouer… Alors avant qu’il ne se tourne vers Clyde je dis doucement: J’ai appris à chasser avec ma grande sœur… Il n’y avait rien de plus logique dans notre district mais c’était toujours ça de pris. Je visais presque toujours juste, mais l’idée d’une chasse à l’homme ne me plaisait vraiment pas… Mais avais-je le choix? Si cela devait me permettre de revoir mes sœurs et mon père qu’importait de devoir se salir les mains? M’observant un levant un sourcil Jefferson se fit plus dur: Comme tout le monde dans le district 9! Quelle est la chose qui fait que tu vas pouvoir survivre dans cette arène Sweenage?! Je me glaçai, ses mots résonnaient comme le bruit d’un verre qui se brisait sur le sol, des éclats de verre vinrent s’enfoncer dans mon cœur, je m’étouffai un peu mais ne laissai rien paraitre. Il avait raison… Avec ça je ne pouvais rien faire, je mourrai à la première minute. Justement… Ils pourraient tous penser ça… Ils le penseraient tous avant mon entrée dans l’arène mais je ne leur laisserais pas ce plaisir de me tuer à la première confrontation même si pour ça je devais passer pour une petite fille faible et incapable de faire du mal à quelqu’un jusqu’au début des jeux. Cela pouvait me fermer la porte aux sponsors qui voudraient de moi mais me permettre de survivre au moins quelques jours. Assez pour me diriger très loin et échapper aux carrières. Mais il fallait tout de même que je me débrouille pour survivre… Il fallait que je m’entraine dur, j’allais souffrir même avant d’entrer dans l’arène mais je n’y pouvais rien je n’avais pas le choix. Rassemblant mes esprits je me redressai vers les adultes qui m’observaient comme ils observeraient une moins que rien et leur dis avec une froideur qui m’étonna moi-même: Ils ne sauront pas que je suis dangereuse. A présent les jeux pouvaient commencer j’étais prête.

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Non, je n’étais pas prête… Personne ne pouvais être prêt à ça. Personne ne pouvait entrer dans cette arène tout en étant prêt à mourir. Une boule me vrillait le ventre, j’avais la gorge sèche, des fourmis dans les jambes et les mains, ma tête me faisait déjà mal et mon rythme cardiaque s’affolait. A coté de moi, Clyde avait l’air plus calme, tel un sportif qui allait monter sur le ring il faisait les cent pas les yeux fermés perdu dans ses pensées. Je fis un sourire, il méritait de gagner ces jeux, ils devait les gagner parce que je n’avais aucune chance, mais lui oui, il était assez fort, assez intelligent pour les gagner. Je secouai la tête, je ne devais pas penser à ça, pas déjà, j’avais encore quelques minutes pour ne plus penser qu’à la mort, dès que je rentrerai dans cette arène tout deviendrait une question de vie ou de mort et ça, je ne me sentais pas de le vivre. Je n’avais que treize ans, je ne pouvais pas mourir comme ça… En une seconde je me mis à paniquer et à trembler de tout mon corps. Je ne devais pas perdre mes moyens, il ne le fallait pas… Je ne devais pas passer pour une lâche… Sentant surement mon désarroi Clyde posa sa main sur mon épaule, un geste qui se voulait rassurant mais qui me fit sursauter. Il me fit un sourire auquel je répondis par une piètre grimace. On reste ensemble Mini Bi d’accord? J’acquiesçai doucement en essayant de me calmer. Je savais que si nous arrivions à nous échapper assez tôt nous aurions au moins une journée de répit, je n’avais plus qu’à espérer que nous puissions rester en vie jusque là. Arrivant derrière nous Jefferson dit d’une voix calme: Vous savez ce que vous avez à faire. Que le sort vous soit favorables, j’espère vous revoir en vie! Je soupirai, il pouvait espérer, il pouvait prier même, il avait intérêt à nous trouver de bons sponsors car sinon nous ne tiendrons pas longtemps. Je ne dis rien et me contentai de serrer un peu plus la main de Clyde sur mon épaule avant de le pousser doucement vers sa place. Plus qu’une minute. Une minute de vie s’il le fallait… La trappe s’ouvrit et je fus bientôt projetée vers le haut, vers la lumière de l’arène. Quelques secondes de silence, je me tournai vers les autres tributs, reconnaissants tous ceux avec qui je m’étais entrainée durant les derniers jours, les carrières, et les autres, certains n’avaient pas l’air stressés le moins du monde, d’autres étaient tellement concentrés sur le tas qui se trouvait en face d’eux qu’ils ne faisait attention à rien d’autre. Je le regardai moi aussi et aperçus ce que je voulais. Deux lots de couteaux, assez bien aiguisés à première vue qui pouvaient me servir à tout moment durant les jeux. Plus que quelques secondes, le discours venait de se terminer, il ne me restait qu’à bondir, à courir aussi vite que je le pouvais, à récupérer les couteaux et me mettre à courir dans la direction que nous avions décidé préalablement. Dès le coup de canon je me jetai vers l’avant et courrai le plus vite possible vers le tas de victuailles. Ni une ni deux j’attrapai les couteaux et un petit sac dont je ne connaissais rien du contenue avant de foncer dans les profondeurs de la forêt qui était plus sure que cette plaine, du moins je l’espérais. Derrière j’entendais déjà les cris des combats, les hurlements de douleurs et de rages, des vaincus et des vainqueurs. Les carrières allaient monopoliser la plaine c’était sur, garder la nourriture et les armes, mais je n’y pensais même plus ne voulant qu’une seule chose courir le plus loin possible de ce massacre. Je ne voulais pas avoir ces cris de douleur dans les oreilles lorsque j’allais tenter de m’endormir. Ce n’est que lorsque je n’eus plus de souffle que je m’arrêtai. Les bruits de combats n’étaient plus qu’un murmure lointain. Mais de nouveau bruits prirent la place des anciens. Le bruit des forêts, des créatures qu’elles habitaient, du vent qui faisait bouger les feuilles. C’était terriblement angoissant. Ce qui était terriblement angoissant en plus de ça c’était le fait que Clyde était toujours pas arrivé. J’avais peur pour lui, je n’avais même pas entendu les coups de canon tellement j’étais concentrée dans ma course. Désormais je m’inquiétais, à chaque bruit de feuille je sursautai, espérant voir sa silhouette se détacher de la sombre forêt mais rien… Une heure, deux heures, trois heures, je perdis bientôt la notion du temps. La nuit tomba bien vite et je me surpris à prendre les couteaux que j’avais posé non loin et à me mettre en position défensive. Déjà, l’arène avait des effets néfastes sur moi. Tout en restant prête à me défendre je pris le reste de mes affaires et montai dans un arbre assez haut et caché pour pouvoir dormir tranquille. Bientôt le ciel s’éclaira et je pus observer le visage de chaque tribut qui avait périt ce jour là. Clyde ne faisait pas partie des morts du jour à mon grand soulagement. J’espérais juste qu’il n’était pas entrain de se vider de son sang quelque part. Non, il était trop intelligent pour ça, il avait peut être même tué l’un des tributs que je venais de voir. Je l’avais juste perdu de vue, nous n’étions peut être pas partis dans le même sens ou alors était il dans un arbre non loin du mien, entrain de réfléchir où j’étais… Demain, après avoir vérifié ce que contenait mon sac je partirai à sa recherche. Maintenant je devais dormir, pour espérer être en pleine forme demain et ne pas avoir trop mal aux jambes. Les jeux avaient commencé et désormais il me faudrait me battre à chaque instant.

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Mini-bee? C’est toi? Je sursautai et manquai de basculer de la branche sur laquelle je m’étais assoupie durant la nuit. Ouvrant brusquement les yeux je sortis le couteau de sous moi pour le fixer sur la personne qui se trouvait en face de moi. Ce n’est que lorsque je l’eus reconnu que je me détendis. Un sourire fendit son visage lorsqu’il me reconnut lui aussi et il monta sur la même branche que moi. Malgré le fait que les jeux venaient de commencer, il avait déjà les traits tirés et ses vêtements étaient un peu déchirés. Mais il n’était pas blessé, et à ce moment là c’était tout ce qui m’importait. Il laissa échapper un lire léger rire silencieux et posa son arc près de lui avant de se glisser près de moi. Me dévisageant quelques secondes il baissa le regard pour m’observer sous toutes les coutures avant de dire doucement Tu n’es pas blessée, dieu merci! Je me suis fais tant de soucis pour toi! Finit il en me serrant doucement contre lui. Je secouai doucement la tête, il n’avait pas à s’inquiéter pour moi, il savait très bien que je ferrais tout pour gagner et que je ne me laisserais pas blesser aussi facilement. Moi par contre, je pouvais bien m’inquiéter pour lui. Il était tellement fier et impulsif qu’il serait capable de faire une bêtise rien que pour montrer qu’il avait toutes ses chances dans cette arène. C’était pourtant faux, il n’avait pas toutes ses chances, il le savait tout aussi bien que moi mais lui ne voulait pas l’avouer… Nous n’étions pas des carrières et cela ne serait jamais le cas, nous n’avions presqu’aucune chance de gagner ces jeux et si nous arrivions à rentrer vivant nous pourrions surement passer le reste de notre vie à prier et à faire des louanges ininterrompue aux dieux qui régissaient ce monde. Interprétant mon silence il soupira et se recula pour me regarder dans les yeux: L’un de nous deux survira Bee! Je te le promets! L’un de nous survivra! Je secouai la tête, mais, sure de ne pas avoir le dernier mot je soupirai à nouveau et me blottit contre lui. Il faisait encore nuit noire, je ne savais pas quelle heure il était mais le jour avait encore le temps de se lever, j’avais donc à nouveau le temps et dormir, pour garder des forces pour les jours suivants mais devant les traits de Clyde je dis doucement: Endors toi, je veille la garde jusqu’à demain… Il secoua la tête à nouveau comme moi quelques secondes auparavant et répondit d’un ton qui se voulait calme et rassurant: On dort tous les deux Bee, personne ne viendra nous chercher pour le moment… Dors… Demain est un autre jour… Je voulus dire quelque chose mais déjà, mes yeux se fermèrent et je m’endormis aussi rapidement que je m’étais réveillée. J’ai par la suite découvert que décidemment les réveils n’étaient jamais bien doux dans l’arène, après les retrouvailles avec Clyde arrivaient les carrières bien décidés à des retrouvailles bien plus sanglantes que les premières. Heureusement pour nous, ils ne nous avaient pas remarqués, pourtant ils vérifiaient avec attention chaque recoin, j’avais donc eus la bonne intuition en choisissant un arbre bien camouflé au milieu des autres, certes, moins confortable mais bien plus sécurisant pour nous deux. Lorsque j’ouvre les yeux, alertée par les bruissements de feuilles et les éclats de voix des tributs, Clyde dort encore, les gens avaient ils toujours l’air plus jeune lorsqu’ils étaient endormis? Je ne le savais pas, mais peut être étais ce parce lorsqu’ils avaient les yeux fermés, ses traits étaient moins durs, et non ne voyait pas ses yeux, oui, il avait l’air plus fragile, plus jeune, c’était donc de là que cela venait… Les yeux… Les fenêtres de l’âme, ce n’était pas pour rien si chacun disait ça… Ce que je ne comprenais pas c’était pourquoi ses yeux changeaient autant la personne qu’était Clyde… Je pensais pourtant le connaitre par cœur, mais ce regard, ou plutôt cette absence de regard changeait tout sur sa personnalité, j’avais l’impression de le découvrir sous un nouveau jour, de le rencontrer à nouveau pour la première fois, c’était tellement frustrant de ne plus rien savoir. Le plus frustrant je pense c’était d’être sure que je n’aurais jamais le temps de découvrir la face cachée du dernier ami que je ne verrai jamais… Jamais je ne pourrais me dire, en laissant échapper mon dernier souffle, que je l’ai connus, certes, je l’ai côtoyé mais je pensais pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert et pourtant, tout paraissait différent désormais… Sortant de mes pensées je me mordis la lèvre, consciente que la tâche allait être ardue aujourd’hui avec les carrières qui nous tournaient autour et la faim qui commençait déjà à me tirailler l’estomac il ne faudrait pas trainer. De plus, n’ayant pas entendu de coups de canon cette nuit je serai étonnée que les juges nous laisse bien longtemps nous reposer… Alors, attendant que le silence se fasse à nouveau je posai doucement ma main sur l’épaule de Clyde pour le secouer. Clyde? Il faut te réveiller, les carrières viennent de passer il faut qu’on bouge! A mon grand étonnement il ne mit pas plus de trente secondes à se réveiller et à récupérer ses affaires et avant que je n’eus le temps de dire un seul mot il écarte doucement les branches pour vérifier si la voie était libre mais il se recula bien vite avant de me dire doucement. Il faut pas qu’on descende, on voit le campement des carrières d’ici, ils sont tous là, du moins, tous ceux qui restent… Je soupirai et me redressai sur la branche pour regarder à nouveau. Il restait encore les deux tributs du un, la fille du deux, les deux tributs du quatre et… le tribut du six? Que faisait il avec eux? Je fus surprise quelques secondes avant de me remettre et de reculer encore entrain de réfléchir à la manière dont nous pourrions nous échapper de cet endroit sans risquer de nous faire tuer par ces jeunes assoiffés de sang. Ne trouvant rien je soupirai et ouvris le sac que j’avais récupéré le jour d’avant, je n’y trouvai pas grands choses, enfin a part un style de gourde ainsi que quelques fruits secs il n’y avait rien… Vraiment rien… Quoi que… Fouillant au fond je trouvai une sorte de sifflet en bois, massif vu le poids de celui-ci… Mais je ne comprenais pas à quoi cette chose pouvait me servir… Pouvait nous servir. Car oui, il fallait que nous nous serrions les coudes, nous étions une équipe maintenant, et ce, jusqu’à ce que l’un de nous périsse et j’espérais que cela serait le plus tard possible même si l’idée que nous puissions nous entretuer me faisait me sentir encore plus mal… Soudain je crus entendre un sifflement tout près de nous, je sursautai avant de me trouver face à un oiseau qui n’arrêtait pas de piailler. Je voulus le faire taire mais il s’envola avant que je ne puisse faire quoi que se soit. Puis je me tournai à nouveau vers Clyde qui observait et manipulait le sifflet sous toutes les coutures peut être pour trouver à quoi il pouvait servir. Je soupirai à nouveau, il allait falloir attendre que tous ces monstres sans cœurs partent pour pouvoir descendre de notre perchoir… La journée risquait d’être bien longue à se tourner les pouces sur cette branche…

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Comment raconter la suite de l’histoire? C’est une chose que je ne peux pas détailler, cela me ferait trop mal… De plus, tout le monde la connait, tout Panem avait les yeux rivés sur sa télévision durant les derniers jours que j’ai passé dans l’arène. Clyde est mort, pour me protéger, tué par un carrière, un de ces tributs qui n’aura lui non plus pas survécus au jeux. Ni même à la nuit qui à suivit son crime… Car ne supportant pas la mort de celui que j’avais appris à connaitre, je pense que j’ai pété les plombs… Je lui ai enfoncé un couteau dans l’œil et dans la gorge puis je l’ai laissé se vider de son sang en plein soleil pour le laisser se faire dévorer les entrailles par les mutations génétiques qui se baladaient par là. Cela aurait du me dégouter, j’aurais du être choquée par se que j’avais fais, au contraire j’étais heureuse de le voir se battre comme ceci pour la vie… J’étais devenue un monstre… Par la suite je pense que je me suis approchée de ce qui pouvait être de la folie, je ne me souviens pas vraiment de tout, je me suis fait blessée par un autre tribut, j’ai du manger quelques baies pas très comestibles et puis, je crois que la gagnante des jeux de cette année m’a achevée, un pieu dans la poitrine… C’était douloureux, trop douloureux… J’aurais du mourir, vraiment mais j’ai appris plus tard que j’avais été cobaye d’une expérience organisée par les chercheurs du district treize… j’avais survécus, j’étais la seule… Je me souviens très bien mes crises de colères alors que ceux-ci m’ont appris qu’ils n’avaient pas réussis à sauver Clyde… J’ai tenté de me suicider, deux ou trois fois jusqu’au moment où j’ai compris que cela ne servirait à rien que cela n’aiderait aucun des enfants envoyés aux jeux à pouvoir vivre… Désormais je fais partie des habitants du district treize et vis au jour le jour pour ne pas désespérer… Me dire qu’un jour tout ira mieux…

Rebienvenue parmi nous !!
Bonne chance pour la suite de ta fiche, même si j'imagine que tu ne manques pas d'inspiration

Spoiler:

Billie !
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche