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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON | |
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Auteur | Message |
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Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Mar 20 Déc - 0:00 | |
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J'avais entièrement merdé pour le coup. Entre ma petite crise de nerfs pathétique et la fuite qui l'était encore plus, je devais bien avoir signé notre arrêt de mort. Encore une fois, j'allais nous causer bien des problèmes pour une situation qui aurait pû être bien plus plaisante si je n'avais pas tout gâché. Aiden avait tenté de me parler, de me remettre les pieds sur terre mais j'avais crié encore plus fort, je l'avais sans doute dégouté, et après tout, c'était peut-être mon intention. Avec un peu de chance, il ne me suivrait pas et je pourrais me maudire pendant le reste de la journée aux abords du lac, ou bien, cachée dans un coin de la forêt. « AVALON !! » Mes espoirs s’arrêtèrent nets. A quoi pouvais-je m'attendre ? Je me doutais bien qu'il n'allait pas me laisser toute seule avec mon poignet dans un sale état, après tout ce qu'il venait de dire et faire, malgré mon attaque plus que virulente. Je n'arrêtai cependant pas ma course. Je ne voulais pas céder, je ne voulais pas abandonner le peu de fierté qu'il me restait. J'aurais pu le laisser me rattraper, nous serions rentrer à la maison en oubliant tout, ou en faisant semblant que rien ne s'était passé dans cette forêt. J'entendis un bruit sourd, quelqu'un venait de trébucher violemment. C'était sûrement lui qui s'était lancé à ma poursuite, mais je ne fis pas demi-tour pour autant. Il allait se relever et mettre encore plus de hargne dans sa course malgré les douleurs. Il n'était pas rebelle pour rien, je savais sa témérité et son dévouement pour les choses qu'il considérait justes et dignes d'être défendues. Or, j'avais appris à mes dépends que je faisais partie de celles-ci.
C'est alors que j'entendis un bruit qui attira mon attention. C'était comme... comme un bruit de coup de feu. Mais c'était totalement impossible. Aiden n'avait pas d'arme sur lui, du moins pas de fusil, je l'aurais vu. Et puis, pourquoi aurait-il tiré ? Cela était tout simplement absurde, ce devait être mon esprit qui me jouait des tours. Cependant, un nouveau bruit de chute me fit prendre conscience de la graviter de la situation. Mes cris avaient dû attirer quelques pacificateurs, et Aiden était selon toute vraisemblance sur le point d'être tué. Je criai intérieurement sur tout ce que j'avais fait. Il allait mourir, et je ne donnais pas cher de ma peau non plus. Je ne savais pas quoi faire, devais-je continuer ma route ou tenter par n'importe quel moyen de l'aider dans sa fuite? Je courrais moins vite, mais je continuai tout de même ma route. Aiden devait être entraîné pour cela. Il faisait partie des rebelles, il était donc totalement inconcevable qu'il puisse se laisser gagner par la peur et se fasse tuer comme un pauvre débutant. C'est alors dans le lugubre silence de la forêt que j'entendis une voix s'élever. « Bregstone. » Je ne connaissais pas cette voix. Enfin, ce devait être celle d'un pacificateur vu le ton, mais je ne m'attardais pas à reconnaître le tortionnaire d'Aiden. Je vouais toute l'énergie qu'il me restait à me concentrer. J'étais désorientée, totalement, et il ne le fallait pas. Je réalisai soudain la portée de l'interpellation du pacificateur. Il l'avait reconnu, il devait donc être très proche de lui. Je m'arrêtai alors, ma course dans un état second paralysant toutes mes facultés mentales. Cependant, mon arrêt fut de courte durée lorsque j'entendis quelqu'un s'approcher. Ce pouvait être Aiden, mais je ne pouvais prendre le risque de me retrouver face à un pacificateur armé. Je repris donc ma fuite de plus belle pour tenter d'échapper à l'entrave qui pouvait s'abattre sur moi à tout instant. Pourtant je ne pus y faire face, je n'avais pas l'endurance requise pour fuir mon poursuivant.
« Avalon … » Je me retrouvai attrapée par la taille, et écrasée à terre quelques secondes après. Je ne réalisais toujours pas l'horreur de la situation. Même si c'était Aiden qui m'avait prise auprès de lui, je sentais bien que tout n'allait pas. Que ce n'était pas qu'une nouvelle tentative de sa part pour s'excuser. Il me porta violemment derrière des buissons épais, espérant ainsi nous cacher quelques instants pour échanger les idées qui nous seraient peut-être salvatrices. « Il faut …. sortir de la forêt. » Je n'écoutais même pas ce qu'il me disait, j'étais totalement muette. Il était entièrement ensanglanté. Du sang comme je n'en avais jamais vu autant, ses vêtements étaient rouges et extrêmement sales. Il était blessé, et pas qu'un peu, c'était évident. Je me mis à trembler fortement, cette situation, je n'étais pas prête à la vivre. Je ne devais pas la vivre avec Aiden, je devais être dans une arène avec des inconnus. Il essaya de se relever, mais la douleur était trop forte. On ne pouvait pas sortir de la forêt, du moins nous ne pouvions pas en sortir en vie tant que le pacificateur était dans le coin et qu'Aiden ne pouvait se déplacer correctement. « Je connais … un endroit … Il faut que tu partes … Avalon. » Non, non. Il voulait me voir partir. Je ne pouvais pas le laisser là, seul. Il allait être tué. Non je ne pouvais pas l'abandonner alors que tout cela était ma faute. « Je partirai pas sans toi. » Je secouais la tête frénétiquement pour lui marquer mon refus. Pour une fois, je devais me montrer responsable. Je devais tenter quelque chose, je ne savais pas quoi mais je le devais. Aiden m'avait tant donné que je ne pouvais tout lui prendre pour me sauver. Même si j'allais y laisser ma vie aussi, j'aurais au moins essayé quelque chose, pour lui. Je me concentrais, mon regard plongé dans le sien. Je devais réfléchir vite avant que le pacificateur ne nous retrouve. C'est alors qu'une illumination me vint. « Je sais. »
Je me souvenais, j'avais parfois entendu Rumer et les rebelles en parler à la maison les rares fois qu'ils s'y étaient rassemblés. J'avais entendu parler de ces cachettes dans la forêt du Neuf, comme dans toutes les autres. Elles étaient totalement invisibles pour ceux qui n'en connaissaient pas l'existence. J'en avais cependant trouver une un jour, celle où je cachais l'arbalète qui devait maintenant être en mille morceaux. Par une extrême chance, l'une d'entre elles se trouvait à quelques mètres de nous, je remarquai une caractéristique qui ne trompait pas dans la disposition des branchages. La tâche allait cependant être difficile : moi avec mon poignet brisé, devant tiré Aiden qui ne pouvait presque plus bougé à cause de ses blessures. Je n'en avais que faire de ses plaintes, pour la première fois j'agissais à l'encontre de mon intérêt propre et j'y mettais toute mon ardeur. Je l’agrippai sous les bras, le tirant bien maladroitement mais surtout développant considérablement ses douleurs. Je sentais qu'il ne tiendrait pas longtemps comme cela, je m'empressai donc de l'y emmener le plus vite possible, même si je devais y laisser les os de mon poignet. Le trou dans le sol était étroit, nous aurions du mal à y tenir longtemps tous les deux. Je sortis pendant quelques secondes pour effacer les traces impressionnantes de notre passage. Je m'y appliquais comme jamais, j'avais vu Aiden le faire autour du lac, je pouvais bien réussir de même. Alors que le résultat me paraissait plus que correct, je refermai la sorte de cage qui devait nous garder en vie. J'étais persuadée que tout allait mieux se passer, que nous avions une chance d'en sortir vivant tout compte fait. Mais je le vis. Il était étendu sur la terre, souffrant de martyre. Je devais faire quelque chose pour le soigner, ou pour soulager sa souffrance. L'idée me vint de regarder dans son sac. Il l'avait déchiré dans sa course mais le contenu semblait être intact. Je le vidais entièrement sur le sol, puis m'en servis pour le disposer sous sa tête. Je regardai ensuite le contenu pour voir ce qui pouvait m'être utile : mon regard s'arrêta sur un canif et une petite gourde remplie d'eau.
Première étape, j'allais m'occuper de son genou. J'empoignai le couteau de poche, déchirai son pantalon au niveau du genou ensanglanté et manquai de m'évanouir à la vue de la plaie. La peau était ouverte sur quelques centimètres, je ne savais pas quoi faire. J'avais toujours eu horreur de la vue du sang humain, mais je devais être forte. Je pris la gourde et trempai un bout de tissu qui se trouvait dans une poche de mon lourd manteau. Je nettoyai la plaie autant que je le pouvais, faisant attention de ne pas lancer de nouvelles douleurs même si cela était bien difficile. Nous devions être silencieux pour ne pas nous faire repérer, mais je devais aussi soigner Aiden pour avoir ne serait-ce qu'une petite chance de le garder en vie. Je retirai le bandage qu'il m'avait fait auparavant au poignet pour le nouer autour de son genou. C'était une véritable torture d'utiliser mon poignet meurtri, mais ma blessure était si peu conséquente par rapport à ce qu'il devait subir que je me contenais. Je passai ensuite à la blessure qui semblait plus grave. J'ouvris son manteau, tranchai ses vêtements pour ne pas avoir à le blesser d'avantage. Il s'était pris une balle sur un côté. C'était loin d'être joli à voir, mais par chance la balle n'avait fait que l'effleurer sur le côté. Il n'y avait donc pas de blessure extrêmement profonde qui m'était impossible d'appréhender. Après l'avoir nettoyée, je ne pouvais cependant plus rien pour lui. Mon poignet et le manque de tissu m'empêchait de nouer un bandage autour de son corps. Je tremblais d'impuissance et commençai à appuyer pour arrêter l'hémorragie. Il souffrait, je ne pouvais pas continuer. De plus, des bruits extérieurs attirèrent tous mes sens. Le pacificateur était là. « Bregstone... je sais que tu es là. » Sa voix était horrible, me glça le sang mais je ne pouvais pas me laisser aller et commettre une erreur qui lui permettrait de nous retrouver. « Tu as amené ta copine en plus... Dis-moi où vous êtes et je te jure que je ne lui ferai pas trop de mal. C'est promis, Bregstone. » Les bruits et sa voix s'éloignèrent au fur et à mesure. Nous l'entendions déclamer d'autres monstruosités un peu plus loin, puis sa voix s'éteignit dans la profondeur de la forêt. Il partait, pensant que notre course nous avait emmené plus loin, en tout cas je l'espérais de tout coeur. Mes tremblements ne cessèrent pas pour autant, je redevins pétrifiée en voyant l'état d'Aiden. Il me fallait agir, mais quoi faire ? Je m'étendis alors contre son flanc gauche, où aucune blessure présente ne pouvait le faire souffrir. Des larmes impuissantes roulèrent sur mes joues pour finir leur course sur le torse d'Aiden. Je ne cessais de murmurer « Je suis désolée », comme une enfant réalisant qu'elle venait de commettre un bêtise. Cependant, ma bêtise était bien plus grave et allait lui être mortelle.
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Mar 20 Déc - 12:09 | |
| Je n'avais jamais connu une douleur égale à celle qui se présentait à moi aujourd'hui et qui faisait trembler mon corps de toutes parts. Je ne pouvais pas regarder les plais qui couvraient mon corps, je ne pouvais plus bouger et je sentais la lumière s'éteindre dans mes yeux peu à peu, pourtant il y avait une chose que je devais absolument réussir avant d'y laisser ma vie, sauver Avalon, pouvoir lui offrir un moyen de s'échapper avant que le pacificateurs ne nous tue tous les deux. J'étais à terre, aveuglé par la souffrance qui me fait convulser de temps à autre quand la douleur était trop forte, je pouvais sentir la présence d'Avalon à mes côtés, mais que faisait-elle encore là ? Pourquoi n'avait-elle pas pris la fuite comme je lui avait demandé ? Je ne voulais pas qu'elle se fasse servir à Hunter sur un plateau d'argent, elle ne pouvait pas juste me laisser là et partir pour sauver sa vie ? Pourquoi fallait-il toujours qu'elle n'écoute rien ? « Je partirai pas sans toi. » Je voulu lui répondre, lui dire que ça ne servait à rien d'en attendre de moi, que je ne pourrait pas l'aider à s'enfuir dans l'état dans lequel je me retrouvais, je n'étais plus bon à rien et je pouvais sentir le sang qui bouillonnait dans mes plaies. « Il .. le .. faut. » À peine avais-je prononçais ses paroles qu'elle m'arrachèrent un autre cri intérieur que je dus garder pour moi afin de ne pas signaler notre présence au pacificateur qui nous traquait, bien décidé à sortir de la forêt avec ses proies. Avalon secouait la tête, comme pour appuyer d'un geste les paroles qu'elle venait de dire, elle ne voulais pas m'abandonner, et j'aurai pourtant tellement voulu qu'elle le fasse. Je voulais que ma douleur s'arrête, que je n'eusse plus à souffrir de la sorte, que ma vie prenne fin maintenant plutôt que souffrir sans arrêt. La jeune femme plongea son regard dans le mien et je dus faire un effort surhumain afin de ne pas baisser les yeux sous le joug de la souffrance, afin de lui montrer que ce que je voulais c'était qu'elle s'en aille et qu'elle rentre chez elle, qu'elle prévienne Rumer et qu'elle me laisse pourrir dans les mains d'Hunter. « Je sais. » Son regard s'illumina quelques peu et je compris qu'Avalon avait une idée derrière la tête, qu'elle n'était pas décidé à me laisser mourir ici, qu'elle ne voulais pas partir sans moi.
Je souffrais le martyr, ma peau se déchirait un peu plus à mesure que je respirais, même le simple fait de cligner des yeux pour me maintenir éveiller était devenu un effort titanesque et je voulais mourir, me laisser emporter par la douleur et ne plus jamais avoir à souffrir de la sorte. Dans un geste qui du lui coûter un effort impressionnant, Avalon réussi à me remettre sur pieds, du moins assez pour pouvoir me traîner sur quelque mètres. J'essayais tant bien que mal de me lever, afin de l'aider à supporter mon poids, mais les quelques pas que je firent m'arrachèrent un nouveau sursaut de souffrance, pourtant j'étais décidé à ne pas la laisser se débrouiller toute seule dans cette aventure sanguinaire. Avalon me tira jusqu'à une cachette souterraine que les rebelles du neuf avaient construit au cas où se genre de chose arriverait, je m'en souvenais comme si c'était hier, la construction nous avait pris du temps mais nous n'en étions pas peu fier, et j'étais également fier qu'Avalon connaisse l'existence de ce genre d'endroit. C'est dans cet instant, quand la souffrance vous donne cette impression que vous aller mourir d'une minute à l'autre, que vous vous mettez à regretter ce que vous auriez pu faire de votre vivant. J'aurai du enrôler Avalon comme je l'avais fait avec sa sœur, j'aurai du me montrer plus compréhensif et ne pas agir seulement dans mon propre intérêt en voulant la protéger d'un monde que je ne comprenais pas. « Tu .. » Même de maigres mots me faisaient perdre encore plus de vie que j'en perdais déjà, mais je ne pouvais m'empêcher d'agir comme si tout allait bien, comme si rien ne s'était jamais passé dans cette forêt. « Fait ..attention. » Avant même que je n'eusse le temps de finir ma phrase Avalon était déjà sorti de la cachette, faisant de son mieux pour dissimuler toutes traces de notre passage. Je la regardais, un maigre sourire aux lèvres, faire tout ce que je ne voulais pas qu'elle fasse, tout ce qui me donnaient des cauchemars la nuit et des réveils en sueur froides. J'étais fier d'elle, sans doute plus que je ne l'avais jamais été de moi-même, ni de personne d'autres, Avalon Sweenage allait sans doute me sauver la vie aujourd'hui.
Elle réapparue dans la cachette et se mit à soigner mes blessures, la souffrance était de plus en plus forte, comme si on m'enfonçais des milliers d'épées dans le corps et qu'on répétait cette action à vitesse accélérée. Heureusement pour moi, pour nous, j'avais gardé mon sac sur mes épaules pendant tout ce temps, et le butin qu'il contenait semblait intact vu qu'Avalon se mis directement à la tâche et entreprit de soigner mon genou dont je ne ressentais plus la douleur tellement celle du coup de feu avait été intense. Je me redressais quelques peu, il fallait que je vois la plaie de mes propres yeux pour être sur, il fallait que j'apprenne à ignorer le sang humain, mon propre sang. La plaie était profonde et je vis le regard d'Avalon changer à mesure qu'elle s'en occupait, personne n'était vraiment à l'aise avec le sang mais la jeune femme faisait un effort surhumain pour ne pas vomir ou s'évanouir afin d'essayer de me garder en vie le plus longtemps possible. Comme pour la rassurer j'effectuais une pression sur son genou, lui prouvant que j'étais encore en vie et qu'elle pouvait continuer, que je lui était reconnaissant de tout ce qu'elle faisait pour moi à cet instant même. Je pouvais sentir Hunter qui rodait dans le coin, à la recherche de ses deux proies qu'il pourrait ramener au Capitol ou exhiber sur un bûcher comme deux martyrs qui serviraient d'exemples à tout Panem. « Ça .. va aller. Promis. » J'émis un demi-sourire, essayant de ne pas m'arrache un autre cri de souffrance. Je ne savais si tout allait bien se passer, je n'étais plus sur de rien, mais il fallait que je m'en persuade moi-même, que je sois sur de mes propres paroles avant même de commencer à douter. Avalon se mit à nettoyer la plaie qui couvrait mon flanc, celle où j'avais reçu le coup de feu, et contrairement à la douleur qui me saisissait, la plaie elle n'était pas aussi profonde que je l'imaginais. J'avais sans doute eu de la chance et de bons réflexes puisque la balle n'avait fait que m'effleurer sans pénétrer dans ma peau, pourtant la douleur me saisis de nouveau quand Avalon à comprimer ma plaie, et je dus me mordre la lèvre avec intensité pour ne pas crier, hurler à tel point la douleur était forte et ainsi ne nous faire descendre par Hunter qui n'attendait que ça.
« Bregstone... je sais que tu es là. » Sa voix me parue comme un sifflement sordide, rodant autours de nous le pacificateur n'attendait qu'un écart de notre part pour finir la partie de chasse qu'il avait commencé. Je serrais un peu plus le genou d'Avalon, essayant de retenir ma respiration haletante afin de ne pas dévoiler notre cachette. « Tu as amené ta copine en plus... Dis-moi où vous êtes et je te jure que je ne lui ferai pas trop de mal. C'est promis, Bregstone. » J'aurai voulu pouvoir le descendre, le faire souffrir comme il était en train de me faire souffrir, le regarder se débattre et me supplier d'arrêter ses souffrances, j'aurai voulu le mettre en pièce rien que pour la phrase qu'il venait de prononcer. Voilà pourquoi je n'avais jamais accepté qu'Avalon prenne part à la rébellion, pour ne pas avoir à vivre des moments comme celui-ci, pour ne pas avoir à entendre ce genre de paroles sortir de la bouche de gens comme les pacificateurs. Avalon tremblait de tout son corps et je pouvais rien faire pour l'aider, je ne pouvais pas parler, encore moins bouger sans être sujet à des souffrances dignes des plus grandes tortures. La jeune s'allongea à mes côtés, espérant comme moi qu'Hunter avait continué sa course dans la forêt sans prêtait attention à notre cachette. Je pouvais sentir les larmes d'Avalon me tomber sur le torse, elle se serrait à mes côtés, ne cessant de répéter « Je suis désolée ». Je ne pouvais m'empêcher de la serrer contre moi avec mon bras valide, essayant de la réconforter sur mon état de santé, sur le fait que nous sortirons d'ici vivants. Je posais mon menton sur son front, la douleur commençait à s'apaiser mais je ne savais si il s'agit d'un bon ou d'un mauvais signe, je m'en fichais éperdument, pour moi il n'y avait pas d'autre issue que d'en finir ici, dans cette forêt sans avoir eu le temps de vivre une vie pleine de promesses. « On va s'en sortir. » Il fallait que j'en sois persuadé, encore une fois il fallait que mes mots me rentrent dans l'esprit et que je me mette à y croire dur comme fer, je le voulais, pour elle.
Les bruits de l'extérieur s'étaient apaisés, il n'y avait -apparemment- plus aucuns signes d'Hunter à l'extérieur de la cachette et mon genou avait arrêté de saigner suite au bandage que j'avais fait Avalon. Mon flanc lui avait tourné au jaune et l'égratignure avait arrêté de saigner, sans pour autant apaiser mes souffrances dût au coup de feu. La jeune Sweenage se tenait toujours à mes côtés, j'essayais tant bien que mal de la blottir contre moi afin que le froid ne nous rattrape pas, maintenant son poignet sur mon torse afin qu'elle n'est plus à le faire bouger. « Je pense qu'il est parti maintenant. » J'aurai voulu pouvoir me relever, être capable de regarder à l'extérieur et nous faire sortir de cette endroit sans aucunes embuches. Je ne savais pas ce qu'il allait advenir de moi maintenant qu'Hunter et les pacificateurs connaissaient ma position de rebelle, il fallait que je montre discret à partir de maintenant, que je me fasse tout petit. J'avais cette idée, depuis un moment de rejoindre le D13, si bien sur celui-ci était bien encore debout, cette idée me trottait dans la tête depuis un moment sans que je n'en ait parler à personne. Avalon avait arrêté de trembler, les bruits qui s'étaient apaisés dehors avaient du la convaincre, même un tant soit peu, que le pacificateur avait continué son chemin sans s'arrêter devant nous. « Si tous les garçons qui t'embrasses finissent comme ça je pense que je vais passer mon tour pour la prochaine fois » J'émis un rire discret qui m'arracha un nouvelle pointe de souffrance, moins concentrée que celle que j'avais eu avant mais qui restait difficile à supporter. J'étais le genre à préféré en rire qu'en pleurer, mais je savais que cette phrase voulait dire bien plus pour moi que je ne voulais bien le laisser entendre, cependant il m'était plus facile de la faire passer par l'humour plutôt que par l'attaque puisque que je savais qu'Avalon se renfermerait aussitôt. Tirant mon bras un peu sur elle je fermais les yeux un instant, convaincu que le monde tournerait mieux si je n'étais pas présent.
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| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Mar 20 Déc - 18:14 | |
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J'étais tellement absorbée par ce que je faisais que je ne prêtais aucune attention aux paroles d'Aiden. Il pouvait me dire n'importe quoi, je n'écoutais rien, trop concentrée sur ce que j'avais à faire. Je ne devais pas flancher, au risque de ne plus pouvoir reprendre la tache que je m'étais attribuée. Les secondes me paraissaient des heures, dans ce froid et cette humidité ambiante. J'aurais voulu ne jamais être sortie de la maison cette nuit, ou ne jamais m'être montrée à Aiden lorsqu'il se baignait dans le lac. La matinée n'aurait jamais tourné aussi mal, c'était évident! Mais peut-être pas tant que cela lorsque j'y repensai à deux fois. Je voyais Aiden seul dans le lac, sous le joug de ce pacificateur. Même s'il avait été entraîné pour ce genre de situation, le serviteur du Capitole semblait bien plus adroit et imaginatif qu'Aiden pour piéger ses proies. Je voyais le lac teinté de rouge, ainsi qu'un corps y flottant. A moins que le pacificateur n'ait décidé de lui accrocher des pierres aux pieds pour qu'on ne découvre jamais la vérité sur sa disparition. Cette vision d'horreur me tétanisait. Au final, j'étais peut-être responsable ou non de la situation actuelle, mais il était évident que j'étais coupable de beaucoup plus. Sans mes agissements, nous serions sûrement à la maison, et Aiden ne serait pas repéré. Voilà, en vérité, j'étais coupable de trahison. Je l'avais trahi lui, j'avais trahi son statut de rebelle, et peut-être même toute la révolte qui se préparait. Maintenant, il allait me détester, mais pas pour longtemps puisqu'il allait se faire tuer dès son retour aux habitations. Il était bien obligé d'y retourner, et de dévoiler ses blessures aux yeux de tous. Les pacificateurs n'allaient pas se priver de le condamner pour haute trahison envers le Capitole, et Aiden Bregstone n'existerait plus. Je ne voyais pas d'issue heureuse à notre situation. Il valait peut-être mieux qu'il meurt là tout compte fait, personne ne saurait et personne ne soupçonnerait les autres. Et pour moi, on irait trafiquer les petits papiers pour que mon nom soit tiré à la Moisson, et il n'y aurait plus de problèmes.
« On va s'en sortir. » C'était faux, totalement faux. On sortirait de la forêt un jour, c'était sûr, mais dans quel état, et pour combien de temps ? Je me serrais encore plus contre lui, le visage contre son thorax, ne laissant échapper à mon audition aucune pulsation de son coeur. Je voulais qu'il batte ce coeur, je voulais qu'il sauve des vies au détriment d'autres, je voulais qu'il batte pour une femme qui saurait lui donner tout ce dont il avait besoin et même plus. Je ne serais jamais celle-ci, mais ça ne m'importait pas. Je lui devais de lui offrir une vie meilleure après tout ce que je lui avais fait subir, même si cela comprenait ma disparition. Il tenait mon poignet contre lui, pour que je ne puisse pas l'abîmer d'avantage. Le lourd silence qui régnait dans le forêt était assourdissant et tellement gênant. « Je pense qu'il est parti maintenant. » Je voulais me lever, pour vérifier, mais notre étreinte était trop forte pour que je puisse la briser. Nous devions de toute façon rester dans la cachette encore quelques temps au cas où notre idée n'était pas vérifiée. Il était totalement inconcevable que nous sortions, après tant de crainte et de blessures soignées, pour nous faire avoir aussi bêtement. Je me calmais petit à petit à ses côtés, au fur et à mesure que le temps passait et que les risques s'éloignaient de nous. J'aurais voulu passer l'éternité ainsi, blottie contre lui et oubliant tout ce qui faisait de moi la pire des personnes depuis bien des années.
« Si tous les garçons qui t'embrasses finissent comme ça je pense que je vais passer mon tour pour la prochaine fois » Au départ, je ne fis aucunement attention à ses paroles. Je restais auprès de lui comme une sourde qui n'entendait pas les pires insultes qu'on lui disait. C'est alors que les connexions se firent et donnèrent du sens à ses mots. Pour qui me prenait-il ? Il pensait vraiment que j'étais du genre à avoir tous les garçons à mes pieds pour avoir l'embarras du choix et même me donner le droit d'en tuer deux ou trois pour passer à une autre victime ?! Je n'étais pas comme lui! Je n'étais pas la fille du maire à qui tout réussissait, riche et belle, forte et tellement courageuse! Non! J'étais une pauvre fille à qui la vie avait tout arraché, j'étais sûrement la plus lâche de tout Panem et pour couronner la tout, je faisais fuir toutes les personnes autour de moi. Personne ne s'intéressait à une fille comme moi. On me plaignait, on m'aidait, mais jamais on ne m'accordait une quelconque affection. La brutalité de ces mots me mirent en colère, je brisai brutalement notre étreinte, j'attrapai le tissu plein de sang qui était à portée de ma main et lui jetai au visage. « Je t'emmerde! » Le choc du tissu lourd du sang lui tira une grimace de douleurs. J'y étais encore aller trop fort, j'avais laissé agir le mur devant mon coeur pour lui prouver que je n'acceptais pas ce qu'il venait de dire. Il avait maintenant une partie du visage rouge de son sang, j'étais vraiment bête de toujours réagir au quart de tour pour quoi que ce soit. Il ne m'avait pas dit que tout cela était de ma faute, mais c'était tellement flagrant. De toute façon, je ne pouvais pas lui en vouloir puisqu'il avait raison. J'aurais dû lui rendre son baiser, ou bien l'accepter sans rien dire et partir tranquillement avec lui. Nous n'en serions pas là, étendus comme deux animaux à l'agonie dans un trou. Je retirai le tissu qui était tombé sur son torse, essuyant maladroitement les résidus de sang avec ma manche. Mais son visage était encore sale de mon stupidité.
Voulant me rattraper, je pris la gourde et me mouillai les mains. Maintenant que tous les tissus disponibles étaient totalement hors d'usage, je devais déposer directement ma main sur son visage pour réparer mon erreur. J'appréhendai ce geste, de peur de recevoir de nouvelles phrases qui me blesseraient encore plus mais que je méritais amplement. Après une longue hésitation, je pris mon courage à deux mains. J'apposai mes mains froides sur son visage, évitant soigneusement son regard pour qu'il ne puisse pas déceler ma gêne et ma honte. Pourtant, je me décidai à lui répondre. « Je ne pense pas que d'autres auraient voulu être ta place. » C'était vrai, on ne pouvait pas dire que tous les garçons de l'école avait craqué pour moi. Alors que pour lui, c'était l'inverse. Toutes les filles étaient à ses pieds, il n'avait que l'embarras du choix, alors pourquoi s'attaquait-il à moi ? « Et puis, ce n'est pas non plus que de ma faute. J'aimerais bien savoir ce que tu lui as fait à ce pacificateur pour qu'il te déteste à ce point. Je sais que la clémence n'est pas leur principale qualité, mais ils ne t'auraient jamais tué juste pour être présent dans la forêt à l'aube. Pas sans humiliation publique. Surtout que celui-ci semblait vraiment avoir quelque chose contre toi... » Je continuai de passer ma main sur son visage, qui était déjà propre depuis de longues secondes. Je m'en voulais tellement de ne pas lui avoir rendu ce baiser. J'attendais ce moment depuis de nombreux mois et peut-être même des années, me méprenant parfois sur mes propres idées tellement sa présence me demandait une concentration extrême, qui me rendait si mesquine, pour ne pas trahir mes sentiments. Et pourtant, Aiden n'aurait jamais eu à souffrir de toutes ces blessures si j'avais été plus compréhensive. Mes yeux se remplirent de larmes, je ne pouvais enlever cet air pitoyable sur mon visage qui m'était tellement commun. J'aurais voulu fuir une nouvelle fois, m'évader de ce cauchemar qui n'en finissait pas. « Je suis désolée. Pour tout. J'aurais dû rester avec toi, j'aurais dû t'écouter... j'aurais dû... j'aurais dû te laisser venir à moi et te dire à quel point... sans toi... » Je contenais des sanglots puissants, je devais lui dire cela avant la fin, je le devais pour ne jamais le regretter. « je suis rien » Ma phrase se finit en sanglots, mais je gardai cependant le contrôle total de mes mains. Je déplaçai une mèche imbibée de sang qui s'était posée sur son visage. « Tu me pardonneras, un jour ? » Je ne sais pas ce qui me prit sur le moment. Je voulais lui ouvrir mon coeur, lui montrer que celui-ci lui appartenait entièrement et que rien ne pourrait jamais y changer. Je me penchai sur son visage et l'embrassai. J'aurais dû le faire bien plus tôt, et la seule blessure existante n'aurait été qu'à mon poignet et non sur lui. Je mis un terme rapidement à notre contact, ne sachant m'y prendre comme il le fallait. Je baissai le regard et m'exprimai dans un murmure. « Excuse-moi. Je n'aurais pas dû. » Je voulais retourner à la maison, dire à Rumer que j'avais voulu lui ramener quelque chose de la forêt et que j'avais trébuché. Mais que maintenant tout allait bien comme j'étais rentrée. Mais les choses n'allait plus jamais être pareilles. Aiden et moi ne pouvions plus nier l'existence de l'autre, il ne pouvait plus me laisser à l'écart et je ne pouvais plus lui en vouloir pour mes propres erreurs. Je voulais alors m'éloigner de lui pour me blottir dans un coin de la cachette, me recroqueviller sur moi-même et me maudire pour cette matinée vraiment ratée.
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Mar 20 Déc - 21:41 | |
| Enfance, j'aurai tant voulu pouvoir revivre mon enfance ne serait-ce qu'un peu. Ces moments où rien ne vous importe, ou rien ne vous touche, ni les jeux, ni les rébellions, ni les problèmes de pacificateurs, ni les problèmes de cœur. Ces instants immatures, inconscient, libre de toutes décisions et qu'on n'apprécient pas à leurs juste valeur. J'aurai voulu pouvoir me retrouver loin d'ici en un battement de cil, pouvoir emporter Avalon avec moi et effaçais cette journée de nos souvenirs communs. Je n'avais pas réalisé que cette dernière avait brisée notre étreinte rassurante, ni même que mes paroles l'avaient sans doute heurter de plein fouet, comme un attaque à sa personne, comme pour la punir de m'avoir entraîné là-dedans, tout le contraire ce que j'aurai voulu lui dire. Les bruits à l'extérieur avaient cessés mais c'était pourtant bien Avalon qui venait de rompre le silence, ce silence qui m'avait emmené bien plus loin que tout ce que j'avais pu rêver auparavant, sans doute dût à la douleur de mes blessures qui s'étaient calmées pendant un cours instant mais qui se ravivèrent aussitôt que je reçu quelque chose en plein visage. Le goût du sang, métallique et insupportable, m'arracha une soudaine douleur, à telle point que je dû me relever de quelque centimètres dans le sursaut. « Je t'emmerde! » Mon regard se posa sur Avalon qui venait de me lancer une bandelette imbibée de mon propre sang sur le visage, ce goût métallique venait directement de l'une des mes plais et je ne put empêcher un haut le cœur de me saisir dans la poitrine, comme une incroyable envie de vomir. La jeune Sweenage avait changée du tout au tout, son regard se faisait plus noir et il était directement posé sur moi. J'avais sans doute du la blesser dans sa fierté, comme à chaque fois que j'osais un pas vers, et je commençais à me dire que nous n'avions vraiment rien en commun. « Fait donc ça. » Il fallait que je rentre dans son jeu, je n'en pouvais plus de ses attaques incessantes contre moi, de cette barrière qu'elle tenait toujours dressée entre elle et le monde extérieur. J'étais éreinté par ma course, par mes blessures, fatigué de porter un fardeau conséquent sur mes épaules, fatigué de tout ça.
Le goût du sang, mon propre sang, me coula une nouvelle fois dans la bouche et, bien que j'essayais de contenir mes mouvement le plus possible, j'essuyais mes lèvres à l'aide de ma manche, ressentant un besoin urgent de vomir. Avalon avait retiré les traces de sang tombés en même temps que le bandage sur mon torse nu, le contact me fit frissonner mais j'essayais en vain de ne montrer aucun signe de faiblesse devant elle, pas après ce qu'elle venait de me faire. J'avais toujours été le gentil garçon, acceptant ses regards noirs et son indifférence, cachant mes sentiments aux yeux de tous pour ne avoir à faire à elle, j'avais vécu dans l'ombre avec cette peur qu'on ne me l'enlève au moindre faux pas, et maintenant que j'avais développé assez de courage pour lui montrer que je n'aimais qu'elle je me retrouvais blessé, souffrant le martyr dans une cachette de fortune. Cependant, et bien que je le voulais terriblement, je ne pouvais pas lui en vouloir d'avoir agit de cette façon. À quoi m'attendais-je ? Qu'elle réponde à mon baiser sans rien dire ? Que nous puissions vivre une vie heureuse et épanouie comme je l'avais si souvent souhaiter ? Rien de tout cela n'était possible, pas entre nous, nous ne serions jamais capable de nous aimer correctement, du moins c'était ce qu'Avalon semblait penser. Dans un geste peu assuré elle appuya ses mains, préalablement mouillées avec l'eau de ma gourde, sur mon visage afin d'y effacer les traces de sang. Je tournais la tête, bien décidé à ne pas la regarder directement dans les yeux, pour ne pas y déceler cette once de haine envers moi qui devait s'être incrusté dans ses yeux. Le contacte fut froid mais apaisa quelques peu ma tête qui commençait à me brûler, Avalon s'appliqua à enlever les marques de mon sang qu'elle m'avait elle-même balancé à la figure. « Je ne pense pas que d'autres auraient voulu être ta place. » J'aurai voulu pouvoir lui sourire mais ma fierté en aurait pris un trop grand coup pour que cela reste acceptable. Avalon avait toujours été la même, durant notre enfance elle portait déjà cet air mystérieux, comme si elle ne voulait laisser personne entrer dans son monde, je l'avais remarqué dès le premier jour d'école et depuis ce jour je n'avais cessé de l'aimer. « Tu ne sais pas l'effet que tu as sur les autres. » Je lui tournait toujours le dos, mon regard fuyait le sien et j'estimais en avoir déjà assez fait pour aujourd'hui sans avoir à en rajouter une autre couche.
« Et puis, ce n'est pas non plus que de ma faute. J'aimerais bien savoir ce que tu lui as fait à ce pacificateur pour qu'il te déteste à ce point. Je sais que la clémence n'est pas leur principale qualité, mais ils ne t'auraient jamais tué juste pour être présent dans la forêt à l'aube. Pas sans humiliation publique. Surtout que celui-ci semblait vraiment avoir quelque chose contre toi...» Avalon avait toujours ses mains sur mon visage mais je n'arrivais plus à sentir le contact du sang sur ma peau, cependant je ne lui fit aucune remarque, de peur de la voir se renfermer encore plus -si c'était possible- qu'elle ne l'était à présent. « Il s'appelle Hunter Blackbird-Crowley. » Rien que la prononciation de son nom m'arracha un sursaut de peur que je ne put cacher à Avalon. « Il est venu chez moi une fois, pour parler avec mon père. C'est un pacificateur connu à Panem, et il voyage beaucoup entre les districts. Je lui ait fait croire que j'étais l'un de fils riches de Panem qui croit au Capitol, qui accepte les jeux et qui renie les pauvres. Je voulais me lier d'amitié avec lui parce que je pensais que ça serait utile pour les rebelles d'en savoir plus sur les actes des pacificateurs. On dirait bien que nous ne sommes plus amis à présent. » Je tournais mon regard vers Avalon, essayant de garder ce calme qui me définissait si bien, cette patiente dont j'avais toujours fait part avec le reste du monde. Mes blessures commençaient à s'apaiser peu à peu, si bien que mon flanc ne me faisait plus autant souffrir qu'au début, mon genou quant à lui avait arrêté de saigner mais je ne pouvais décemment le bouger sans rouvrir la plaie par dessus. Il fallait que je trouve vite un moyen de nous sortir d'ici avant de mourir de faim ou bien que quelqu'un de mal attentionné ne nous retrouve. J'essayais, tant bien que mal de me relever quelque peu en m'aidant de la paroi de terre qui se tenait derrière moi quand j'entendis un halètement émit par Avalon.
Ses yeux étaient trempés de larmes qu'elle essayait tant bien que mal de retenir et je pouvais deviner que ce qu'elle était sur le point de me dire la touchait beaucoup. Je voulu prendre sa main dans la mienne, lui montrait qu'elle pouvait être franche avec moi sans avoir peur, que je serais là, mais ma fierté ainsi que la peur de la voir me haïr pour de bon m'en n'empêchèrent. « Je suis désolée. Pour tout. J'aurais dû rester avec toi, j'aurais dû t'écouter... j'aurais dû... j'aurais dû te laisser venir à moi et te dire à quel point... sans toi...» Mon cerveau essayait de combler les trous de cette phrase que venait de dire Avalon, de cette phrase qui lui arrachait des larmes que j'aurai tellement voulu effacer. « je suis rien » J'agitais la tête dans un signe de désaccord avec les paroles qu'elle venait de prononcer, je ne pouvais pas lui laisser penser cela d'elle, pas alors que nos destins étaient peut-être scellés à jamais. « Tu vaux mieux que ce que tu ne penses. Tu n'as pas besoin de moi. » Je n'osais plus la toucher, ni même l'approcher dans la peur qu'elle se brise à mon contact et qu'elle finisse par ne plus vouloir de moi dans sa vie, cependant ce fut elle qui me toucha, déplaçant l'une de mes mèches imbibée du sang qu'elle m'avais jeté à la figure quelques instants plus tôt. « Tu me pardonneras, un jour ? » La question ne se posait même pas, Avalon n'avait rien à ce faire pardonner, j'étais celui qui s'était imposé à elle avec ce baiser, qui avait remis en question son monde sans même le vouloir, j'étais celui qui avait tout brisé et qui avait causé cette situation. « Tu n'as rien à te faire pardonner, crois moi. » Ma phrase à peine fini que je put apercevoir le visage d'Avalon s'approcher du mien, comme je l'avais fait quelques heures auparavant, afin de m'embrasser. Je fermais les yeux à son contact, ne voulant pas déranger ce moment qui ne comptait que pour nous et dont nous avions tant de mal à cacher. L'instant fut de courte durée mais il n'était pas pour autant dénué de sens, pour nous deux ce baiser voulait en dire plus que nous ne pouvions le dire à voix haute.
« Excuse-moi. Je n'aurais pas dû. » Le monde devait sans doute tourner à l'envers à l'instant même où Avalon prononça cette phrase. J'étais celui qui avait commencé tout ça, qui avait fait en sorte que ce baiser prenne un ampleur des plus désastreuses, et c'était elle qui s'excusait devant moi. « Moi non plus je n'aurai pas dû. C'est ma faute. » La pression s'écoula sur mes épaules mais je ne voulais pleurer, je ne voulais me montrer faible, nous ne pouvions pas craquer tout les deux en même temps et je me devais, de nouveau, revêtir le rôle du fort, de l'intouchable Aiden. « C'est pour ça … pour ça que je ne t'ai pas demandé de venir avec moi chez les rebelles. » Je dû déglutir plusieurs fois avant d'être en mesure de prononcer une phrase correcte, une phrase qui ne la ferait pas fuir comme toute les précédentes. « Je ne supporte pas de te savoir aller mal .. Je .. J'arrive pas … Je ne peux pas supporter l'idée qu'on te fasse du mal. » Avalon s'était recroquevillée sur elle-même et se tenait maintenant le plus loin possible de moi, chose que je pouvais aisément comprendre puisque je ne faisais que lui attirer des ennuis depuis le début de la journée, je n'étais vraiment bon à rien. « Je ne pourrait jamais me le pardonner si il t'arrivait quoi que se soit. » Je pouvais sentir les larmes me montaient aux yeux, je ne voulais pas lui cacher tout ça, pas après ce que nous venions de vivre. « Tu ferais mieux de me laisser là et d'aller retrouver ta sœur. Il vous faut partir maintenant. Je suis désolé de t'avoir entraîné la dedans … Je … Tu comptes plus pour moi que tu ne le penses. » C'en était fini de ma force ou du moins ce que je prenais pour de la force, et je pouvais sentir les larmes glisser le long de mes joues sans que je ne sache comment faire pour les arrêter, c'en était fini d'Aiden Bregstone.
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| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Mer 21 Déc - 2:35 | |
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Je passais de la délicatesse à la fureur en moins d'une seconde. Je me comportais comme une gamine, et après tout, j'en étais sûrement encore une. Je n'avais que dix-sept ans, et lui en avait deux de plus. Ce n'était pas énorme, mais la petite différence faisait tout. J'avais encore mon nom sur quelques papiers, j'étais fragile et puérile. Je lui jetais un bout de tissu au visage comme un enfant faisait une crise de jalousie parce qu'il n'avait pas reçu ce qu'il souhaitait pour son anniversaire alors que son ami d'école obtenait bien plus. J'étais comme le plus bête des chats qui refusait qu'on s'approche de lui juste parce que cela l'insupportait. Ma frustration envers moi même ne cessait d'augmenter, et dû bien tripler lorsqu'Aiden me répondit sèchement. « Fait donc ça. » Ouais, je l'avais fait et j'étais contente de mon geste sur le coup. Je voulais le frapper de toute mes forces, et pourtant il n'avait reçu qu'un bout de tissu plein de son propre sang. Il pouvait me remercier de ne pas m'être emportée plus, ses plaies l'auraient fait souffrir notablement plus sinon. Je ne pouvais cependant aucunement lui en vouloir de m'avoir répondu ainsi. J'avais mal agi, depuis le départ, mais là je dépassais véritablement les bornes. Je venais tout simplement de l'insulter, alors que sa phrase semblait au premier abord plutôt rieuse. Mais je le connaissais, lui et ses sous-entendus. Je savais qu'il n'avait pas juste eu envie de détendre l'atmosphère en sortant un trait d'esprit pour me faire rire. Il voulait me faire comprendre que j'avais une part de responsabilité dans son état, et c'était totalement vrai. J'aurais même dit une grosse part, voire une entière culpabilité. Alors que je nettoyais son visage, il tournait la tête froidement pour ne pas me voir. Je redoutais ses paroles, je m'attendais à ce qu'il devienne encore plus brutal et peut-être qu'il prenne le tissu et me le revoie au visage. Dans un sens, je l'aurais mérité puisque mon acte lui avait causé des douleurs autres et totalement gratuites. Mais il ne prêta pas du tout attention à ma présence, acceptant ma prévenance sûrement à contre coeur. Je répondis alors pour briser le silence froid, d'une façon plus agréable et civilisée, tout en contraste avec ma petite réplique assassine précédente.
Personne n'aurait voulu être à sa place, c'était vrai, alors pourquoi le nier. « Tu ne sais pas l'effet que tu as sur les autres. » Et bien non, apparemment je ne le savais pas. Le voilà reparti dans ses délires bourrés de sous-entendus que je détestais tellement. Je n'aimais pas cette façon qu'il avait de ma parler et de se comporter. Cette phrase aurait pu réellement me toucher si je n'avais pas en face de moi un visage fermé qui regardait à mon opposé. Je ne savais jamais comment prendre ses phrases. Je voulais lui crier que non, je ne le savais pas et que je m'en foutais royalement tout simplement parce qu'il racontait n'importe quoi. Mais j'avais sûrement déjà fait assez pour le peu de temps que nous avions passé ensemble depuis notre rencontre au lac. De plus, le pacificateur pouvait être proche, je ne pouvais me laisser aller une nouvelle fois. Je décidai donc d'occuper mon esprit en le questionnant sur l'homme qui nous pourchassait. « Il s'appelle Hunter Blackbird-Crowley. » L'évocation seule de ce prénom le fit frémir, il ne pouvait me le cacher mais la suite vient tellement rapidement que je ne pus m'accorder le temps de réagir sur cette première information. « Il est venu chez moi une fois, pour parler avec mon père. C'est un pacificateur connu à Panem, et il voyage beaucoup entre les districts. Je lui ait fait croire que j'étais l'un de fils riches de Panem qui croit au Capitol, qui accepte les jeux et qui renie les pauvres. Je voulais me lier d'amitié avec lui parce que je pensais que ça serait utile pour les rebelles d'en savoir plus sur les actes des pacificateurs. On dirait bien que nous ne sommes plus amis à présent. » Je n'en revenais pas. Tout cela était tellement, c'était tellement Aiden tout craché. Sa témérité allait le perdre, j'en avais toujours été persuadée, mais à ce point-là... Jamais! Là encore je voulais lui crier dessus pour lui faire comprendre à quel point il était stupide. Il était imprudent, bien trop, et s'était attiré les foudres du pire pacificateur de Panem. Merci du cadeau. On allait y laisser notre peau, là c'était clair.
A la place, mes nerfs lâchèrent de façon plutôt inattendue et je dévoilai une autre facette de mes sentiments. Lui me répondit que je faisais largement fausse route. « Tu vaux mieux que ce que tu ne penses. Tu n'as pas besoin de moi. » Peut-être le pensait-il, mais j'étais persuadée que s'il n'était plus là, je ne pourrais plus jamais me relever de cette douleur. J'en avais vu et vécu des choses horribles, mais je ne voulais pas perdre l'homme que j'aimais. Sans lui, oui, je n'étais rien. Peut-être pas au sens où Aiden l'entendait, mais je savais que ma pensée était véritable et justifiée, pour une fois. « Tu n'as rien à te faire pardonner, crois moi. » Oh si, j'en avais des choses à me faire pardonner. Tellement qu'il me faudrait bien plus d'une vie pour tout rattraper. J'espérais ainsi que mon geste allait m'épargner des années à me repentir de ces quelques minutes passées avec Aiden en cette matinée. Je m'excusais cependant tout de suite, et pris du recul. « Moi non plus je n'aurai pas dû. C'est ma faute. » Nous nous renvoyions la balle à chaque instant, mais au final, peut-être était-ce tout simplement la faute du pacificateur qui n'aurait jamais du surprendre notre... "conversation". Mais je devais tout de même m'accabler. « Non c'est la mienne. Je ne sais pas ce qui m'a pris de partir comme ça. J'avais peur, et, comme d'habitude, j'ai fui. Il faut que j'apprenne à devenir une adulte. » Il prenait l'air fort, sûrement pour ne pas faire faire fléchir encore plus. Il fallait que je prenne exemple sur lui, mais les émotions qui m'envahissaient étaient trop puissantes pour me laisser le choix. « C'est pour ça … pour ça que je ne t'ai pas demandé de venir avec moi chez les rebelles. » Mon recul se faisait petit à petit, j'avais pour objectif de me terrer dans un coin pour tenter de me supporter et ne pas gêner l'espace dont Aiden avait besoin. « Je ne supporte pas de te savoir aller mal .. Je .. J'arrive pas … Je ne peux pas supporter l'idée qu'on te fasse du mal. » Alors c'était ça, la raison de ma mise à l'écart. C'était tout à fait ignoble, et tellement logique. Il m'aimait alors il ne voulait pas me voir prendre de risque, je supposais même qu'il redoutait de tout son coeur la situation dans laquelle nous étions. « Je ne pourrais jamais me le pardonner si il t'arrivait quoi que se soit. » J'étais maintenant recroquevillée sur moi-même, à son opposé, et ne voulait plus rien entendre et même dire. Je voulais cependant lui dire qu'il méritait bien mieux que moi. J'étais encore une petite fille brisée, alors qu'il avait besoin d'une femme forte et courageuse, comme ma soeur. Mais ces pensées restèrent graver dans ma tête et n'en sortirent jamais. Je ne pouvais pas lui faire ça.
Je sentais alors qu'Aiden devenait... différent. Il semblait laisser tomber un masque qu'il maintenait avec force et douleur sur son visage. « Tu ferais mieux de me laisser là et d'aller retrouver ta sœur. Il vous faut partir maintenant. Je suis désolé de t'avoir entraîné la dedans … Je … Tu comptes plus pour moi que tu ne le penses. » Je n'allais certainement pas le laissé pourrir dans ce trou à rat seul. Je ne savais comment nous allions nous en sortir, mais je ne pouvais pas l'abandonner à son sort. Décelant un ton que je n'avais encore jamais entendu dans sa voix, je décidai de me rapprocher de lui. J'avançai lentement, comme un chat apeuré qui avait peur de mal faire. Son visage se dessina à mes yeux lorsque la luminosité me le permit. Des larmes coulaient sur ses joues. Aiden pleurait, et c'était pour la première fois que j'étais spectatrice de cela. J'eus le coeur brisé de comprendre que ces larmes coulaient pour moi et pour la situation dans laquelle nous étions bien malencontreusement bloquée. Dans un élan de sympathie, j'effaçai ses larmes de mon doigt et le fixai avec un regard impassible. J'étais dans une sorte de transe qui m'empêchait de visualiser correctement la scène et de me comporter de façon cohérente. La fatigue me gagnait, et mes propos s'en ressentaient. « Tu peux dire ou faire ce que tu veux, tu m'empêcheras pas de rester. Et puis, je fais bien ce dont j'ai envie, pas vrai ?... Tiens, il pleut. Ah non, ça doit juste être une goutte d'eau, comme ça. » Continuant dans ma provocation et mon entêtement infantiles, je repris ma place initiale à ses côtés. J'avais le visage contre son torse, et y baladait ma main comme pour écrire un mot sur sa peau, en le touchant à peine de façon délicate. Puis ma folie m'emporta plus loin. Je déposai totalement ma main contre son corps pour sentir sa musculature. Je n'avais jamais vu de corps nu de ma vie, sauf dans les quelques diffusions des jeux dont je me souvenais, cependant on nous présentait souvent des corps trop jeunes pour attirer l'attention. Je devais avoir l'air d'une ingénue, à passer ma main délicatement sur tout son torse comme lorsque l'on cherche tout relief sur une statue ou un matériau brut. Mais mon esprit était totalement perdu en cet instant, j'étais comme bloquée entre l'éveil et l'inconscience. Je découvrais pour la première fois la grandeur de sa musculature, lui qui devait s'entraîner pendant des heures pour ressembler à cela. Cet instant me parut durer une éternité, je ne savais même pas combien de temps cela prit au final. Je crus ensuite rester inconsciente quelques temps, mais je ne savais pas si des petites secondes ou de longues minutes s'étaient écoulées quand je rouvris les yeux. Ma main était toujours sur lui. Je ne savais pas s'il m'avait parlé pendant ce moment, je n'entendais plus aucun bruit, du moins mon esprit n'acceptait plus de comprendre ses paroles. J'étais entièrement éprise, et l'entrave qui bloquait mon esprit m'empêchait de me rendre compte que tout ce que je venais de faire était totalement déplacé.
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Mer 21 Déc - 15:10 | |
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Nos nerfs étaient à fleur de peau, après la journée que nous venions de passer il était normal de se sentir à ce point dévasté, nous avions franchit un cap dans ce que j'espérais être une relation et nous avions été traqués par un pacificateur, les choses ne pouvaient pas plus mal aller, du moins je l'espérais. Avalon s'était ouverte la première, me donnant la possibilité d'entrer dans son monde sans que je ne sache vraiment comme y procéder. J'avais peur que chaque mots, chaque phrases la fasse se renfermer un peu plus et que je ne puisse plus jamais accéder à ces instants où elle se montrait être une jeune fille de dix-ans comme les autres, qui partage ses émotions sans avoir à se cacher au reste du monde. Cette peur me faisait me demander si j'avais bien fait ne serait-ce que de lui adresser la parole au bord de ce las, j'aurai du prétexter une mission pressante qui requérait mon attention, tout sauf de lui parler, notre journée aurait sans doute alors mieux tournée. Mais quelque part j'avais cette impression qu'il nous avait fallu un déclencheur, quelque chose qui nous permette de nous exprimer, bien que cette chose eut était un baiser puis la venue d'un pacificateur bien décidé à me faire la peau, j'étais -ne serait-ce qu'un peu- heureux de savoir qu'Avalon et moi partagions les mêmes sentiments l'un pour l'autre. « Non c'est la mienne. Je ne sais pas ce qui m'a pris de partir comme ça. J'avais peur, et, comme d'habitude, j'ai fui. Il faut que j'apprenne à devenir une adulte. » Je lui accordait un regard plein de compassion, sachant pertinemment qu'il servirait à rien que je m'excuse à mon tour puisqu'elle était persuadée de ses dires. Au lieu de ça je lui accordait un demi-sourire, malgré tout ma fierté qui me disait intérieurement de ne rien lui montrer, comme le faisait depuis ce matin avec moi. Je ne pouvais pas lui en vouloir d'être en colère contre moi, je ne pouvais décemment lui présenter des excuses alors je me contentait de lui accorder un regard, le genre de ceux que l'on n'accorde que très rarement à des inconnus, celui qu'on garde pour les gens qui ont une véritable valeur.
« C'est assez éprouvant de grandir avant les autres, de ne pas profiter d'une enfance normale. Je ne peux que comprendre ce que tu ressens, on à tous grandit bien trop vite. » Je parlais également pour moi, après tout j'avais du m'engager très tôt dans la rébellion pour me prouver que je n'étais l'un de ces monstres que le Capitol forme à sa volonté. J'avais beau être le fils du maire, l'un de ces enfants les plus chanceux de Panem, j'avais du apprendre à me débrouiller par moi-même bien avant d'avoir atteint l'âge requis. Là était ma plus grande peur, celle de devenir comme les autres, comme ceux qui renient les pauvres et qui se contentent des joies que le Capitol à as offrir, j'avais peur de ne plus être moi-même à cause de ma situation, c'était l'une des principales raisons de mon engagement dans la lutte, et personne ne le savait. Je voulais qu'Avalon s'en aille, qu'elle me laisse ici avec mes états d'âme et mes questionnement, qu'elle previenne Rumer de ma mort imminente et qu'elle s'enfuissent toutes deux pour rejoindre une terre qui serait plus propice à leurs vie, une vie que je leur souhaitait belle et épanouie, une vie sans moi. La jeune Sweenage semblait déconcertée quand lui expliqua pourquoi je n'avais pas voulu l'enrôle dans mon combat, pourquoi elle n'avait pas pu se joindre à moi comme sa sœur l'avait fait. Ces mots m'avaient demandés un courage immense, un courage je ne retrouverai sûrement pas de la même façon. J'avais craqué sous le poids de ces mots, je ne pouvais cacher plus longtemps le fait que j'étais un faible, que je ne pouvais même pas supporter le fait de devoir la perdre. J'aurai préféré me couper du monde, ne plus avoir de contact avec quiconque plutôt que d'éprouver cette peur perpétuelle de la perdre, de la souffrir par ma faute, j'aurai dû être comme ces rebelles qui se coupe de tout, aussi bien de leur famille comme de leur amours pour ne pas avoir à souffrir. Je n'étais qu'un faible.
Je ne put empêcher les larmes de couleur sur mes joues, le fardeau que je portais chaque jours venait de s'effondrer sur mes épaules et je ne pouvais rien y faire à part essayer de le cacher plus possible à Avalon. Cependant cet acte ne passa pas inaperçu aux yeux de la jeune femme puisqu'elle s'approcha de moi lentement, comme si elle avait peur de ce que je pourrai bien lui faire une fois qu'elle serait à mes côtés. J'avais beau tourner la tête pour faire en sorte qu'elle ne décèle pas mes larmes Avalon avait déjà remarqué que j'avais craqué, elle s'avança vers moi et dans un geste de sympathie que je n'aurai jamais soupçonné elle effaça mes larmes à l'aide de son doigt comme je l'avais fait quelques heures plus tôt avec les siennes. Je ne put lui accorder d'une regard empli de remerciement tandis qu'elle plongeait ses yeux dans les miens. Nous passions des insultes à la sympathie en un temps record, nous étions tout deux éreintés par la course avec Hunter, par la journée que nous venions de passer, aucune de nous ne savait vraiment quelles étaient les possibilités de s'en sortir, ni même si ce que nous avions vécu aujourd'hui allait avoir des répercutions sur notre vie prochaine. « Tu peux dire ou faire ce que tu veux, tu m'empêcheras pas de rester. Et puis, je fais bien ce dont j'ai envie, pas vrai ?... Tiens, il pleut. Ah non, ça doit juste être une goutte d'eau, comme ça. » J'osais un demi sourire alors que la jeune femme repris sa place contre moi, déposant sa tête sur mon torse nu. Cette étreinte me rassura quelque peu, j'orientais mon bras sur sa taille, la serrant contre moi dans un geste d'affection que je n'aurai pas soupçonner de ma part, pas après qu'elle m'eut lancé mon propre sang à la figure. « C'est vrai que tu as toujours été têtue, il faut le reconnaître. » Je posais mon menton directement sur le sommet de sa tête, fermant les yeux quelques instants afin de profiter de cet instant qui n'allait sûrement pas durer vu la journée que nous passions jusqu'à présent.
Avalon baladait ses doigts contre mon torse nu, me donnant de léger frissons sur la surface de ma peau, cet acte aurait pu être totalement innocent si, dans l'instant qui suivit, elle n'avait déposé la surface complète de sa main sur mon torse. Un frisson me parcourra l'échine tandis que la jeune femme traçait son chemin sur ma peau, ce contact froid me faisait me rendre compte que je n'avais jamais passé un moment aussi intime avec une femme, je n'y avait même jamais pensé. Après tout j'étais un adolescent de dix-neuf ans avant tout autre chose et je connaissais bien des garçons de mon âge qui avait déjà été tenté par la chaire et le désir des femmes qui peuplaient notre district. Cependant, je n'avais jamais eu de relation autre qu'amicale avec une femme, jamais je n'avait pensé à quelqu'un d'autre qu'Avalon et cela aurait été pour moi une trahison que de passer mon temps avec quelqu'un d'autre. Le contact de la main d'Avalon sur mon torse révéla des choses dont j'ignorais l'existence jusqu'à présent, je n'avais jamais pensé à nous de cette façon et cette situation me fit rougir quelque peu. Mon souffle commençait à se faire haletant sans que je sache pourquoi mais je ne voulais pas briser cette étreinte qui pouvait se finir aussi vite qu'elle avait commencé, je ne voulais qu'Avalon prenne peur devant moi, devant ces pensées qui se versaient dans ma tête et que je ne pouvais pas empêcher. « J'ai bien peur que nous devions passer la nuit ici. » Il fallait que je dise quelque chose avant que ce désir que je sentais monter en moi ne prenne le dessus, je ne pouvais pas me laisser aller de cette façon.
Le soleil commençait à descendre dans cette nuit hivernale qui nous tombait dessus et je me trouvais là, enfermé dans une cachette avec la jeune femme qui peuplait mes rêves et envie depuis maintenant plusieurs années. Avalon avait toujours sa matin sur mon torse nu et mes frissons ne devait pas passer inaperçus sur ma peau, j'essayais tant bien que mal d'effacer ces désirs qui envahissaient ma tête. Je n'étais pas ce genre de garçon, comme ceux que j'avais connu à l'école et qui prenait les filles pour un amusement, je ne voulais pas être ce genre d'homme, surtout pas avec Avalon. Sans dire un mot je saisi sa main dans la mienne, et entrelaça mes doigts aux siens. « Il faut que tu arrêtes ça Avalon. » Je fermais les yeux un instant, bien décidé à chasser ses images de ma tête afin de ne pas les transformer en acte que je pourrai regretter. C'était une toute nouvelle sensation pour moi et je ne voulais pas qu'elle m'envahisse, pas en présence de la femme dont j'étais amoureux. « Je pense que l'on devrait se reposer un peu. On rentrera demain. » J'attrapais ma veste qui gisait à mon côté et pris l'initiative de couvrir Avalon, il fallait que mes plaies sèches afin d'être sur de pouvoir reprendre la route demain. Il fallait maintenant que je trouve un endroit où me cacher , un endroit inconnu des pacificateurs. Il y avait bien cette pièce chez moi à la mairie, que mon père avait construit en dessus des fondations de la maison, je pourrai y reste quelques semaines afin de réfléchir à mon avenir. Sans m'en apercevoir je venais de déposer un baiser sur le front d'Avalon comme si cet acte était des plus normaux possible, et je redoutais déjà l'attaque je pouvais recevoir pour ce geste, pourtant je n'avais pas envie de me mentir encore plus, pas après tout ça. « Qu'est-ce que ça change pour nous Avalon ? » Je me devais de lui poser cette question, je voulait savoir ce qu'elle en pensais, je voulais être sur que tout était bien fini pour elle, qu'elle ne voulait plus jamais me revoir.
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| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Mer 21 Déc - 18:35 | |
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A mes mots d'excuse, Aiden eut une réaction que je n'attendais pas. Il me regarda avec compassion et me sourit. Cette attitude me fit fuir son regard avec des petits picotements rouges sur les joues. Je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour bien que la situation n'était vraiment pas propice à cela. Il m'adressa alors un regard plus profond que je n'avais jamais vu chez lui auparavant et chez personne d'autres. Je sentais mes joues entières en feu, je détestais cette sensation mais je ne pouvais m'en passer pour autant. J'avais ce nœud dans le ventre, celui qui gênait tant mais dont on devenait dépendant. « C'est assez éprouvant de grandir avant les autres, de ne pas profiter d'une enfance normale. Je ne peux que comprendre ce que tu ressens, on à tous grandit bien trop vite. » J'avais la sensation qu'il ne disait pas cela intégralement pour moi et pour me réconforter. Mes malheurs passés m'avaient forcé à m'endurcir, quitte à me faire perdre les instants de naïveté dont chaque individu a besoin pour se développer ensuite. J'étais passée outre tout simplement pour me permettre d'avoir une vie plus tard. Même si pour lui la situation avait été différente, le résultat était le même et nos esprits ne rejoignaient sur cette idée. J'aurais pu lui répondre pour lui dire que j'admirais tout ce qu'il était, son courage, sa force, tout. Mais je ne le fis pas. Je m'étais éloignée dans un coin pour qu'il ne voit pas mon état de panique. Il se savait en mauvais santé, je ne pouvais pas lui infliger en plus mes peurs, cela n'aurait fait que lui arracher ses derniers espoirs, s'il en restait encore quelques uns dans son esprit.
Je m'étais cependant rapprochée de lui, lui effaçant des larmes qui n'avaient pas à couler sur son visage. J'étais épuisée, fatiguée de la journée que nous avions passé. Ma course pour lui échapper suite à son baiser m'avait arraché toutes mes forces, puis notre situation pesait lourd sur mon esprit. Je m'étais alors étendue à ses côtés pour reposer mon corps mais aussi ma tête qui devenait douloureuse. Je m'imposais à lui alors qu'il voulait que je le laisse mourir ici, seul. Je ne pouvais pas accepter cette idée, il me connaissait bien et savait que je ne le pouvais pas. Peut-être me le demandait-il pour se convaincre lui même que j'allais le faire, mais c'était totalement vain. « C'est vrai que tu as toujours été têtue, il faut le reconnaître. » C'était ma plus grande qualité, bien sûr. Celle-ci pouvait engendrée le pire comme le meilleur, et j'osais espérer qu'elle ne serait qu'une aide pour nous en cet instant. Il déposa son menton sur ma tête, nous étions tellement proches que je ne pouvais croire ce moment réel. Et pourtant il l'était. « Tu m'as démasquée Bregstone. » Je laissai échapper un souffle s'apparentant à un rire. Il m'avait démasquée, en effet, mais pas de ce dont nous parlions. Il devait en être totalement conscient. Ce n'était pas mon entêtement de toujours qu'il avait mis au jour, mais plutôt mes sentiments ainsi que tout ce que j'avais pu lui dire jusque là. C'était la première fois depuis bien longtemps que je m'accordais des mots joueurs comme ceux-ci. Je n'avais jamais le cœur à cela avec ma sœur, et les autres personnes ne recevaient de moi que de simples politesses. Nous avions tous les deux laissé les apparences de côté pour être honnête l'un envers l'autre. Je voulais garder ce sentiment léger dans mon esprit, à cet instant plus rien n'était grave. Plus rien ne pouvait nous arriver. J'étais seulement dans les bras de la personne que j'aimais le plus au monde et que je ne voulais pas quitter.
Je me mis à passer ma main sur son corps, ne sachant pas réellement ce que mon geste pouvait lui faire. Je sentais ses muscles se crisper à mon contact. Il devait en avoir connu des femmes, en tout cas c'était ce dont je m'étais toujours persuadée. Mon geste était cependant totalement innocent et n'avait pas pour but de déclencher quoi que ce soit. Je sentis son cœur battre plus vite, son souffle s'accélérer, et pourtant je n'arrêtai pas mon geste. « J'ai bien peur que nous devions passer la nuit ici. » Soit. Cela ne me dérangeait pas. Tant que je restais avec lui et qu'il ne marquait pas de signes de faiblesse importante à ses blessures, la situation me convenait parfaitement. Il faisait froid, je sentais mes doigts gelés sur son torse tiède, et rien ne pouvait m'arracher à son étreinte. Je continuai de passer ma main sur lui, cependant je ressenti quelque chose d'inconnu dans mon cœur lorsqu'il saisit rapidement ma main pour arrêter mon geste. Il entrelaça ses doigts aux miens et je serrai fort. « Il faut que tu arrêtes ça Avalon. » Je ne voyais pas ce qu'il y avait de mal dans mon geste, je ne comprenais pas pourquoi il me le demandait quasiment en supplice. Naïvement, je lui répondis naturellement. « Pourquoi ? » J'aimais sentir son corps sous ma main, mais je ne voulais pas le contrarier alors je laissai ma main dans la sienne. Son autre bras entourait mon corps pour me maintenir au plus près de lui. Je souhaitais le prendre et le porter à ma joue pour sentir sa chaleur. Mais je ne pouvais déplacer mon poignet libre et brisé. Il me fit quelque peu mal le temps que je me souvienne de cette blessure puis laissai tomber l'idée. « Je pense que l'on devrait se reposer un peu. On rentrera demain. » Je ne pouvais qu’acquiescer à sa proposition. Je m'inquiétais cependant pour ma sœur. Elle allait me chercher partout, ne comprenant pas où je pouvais bien être en une nuit d'hiver si froide. Peut-être allait-elle comprendre en voyant qu'Aiden ne répondait pas à l'appel non plus, mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable de son sentiment de crainte en nous cherchant désespérément. Avec un peu de chance, elle n'avait pas prévu de rentrer à la maison ce soir et ne s'apercevrait même pas de mon absence. Je l'espérais de tout cœur. Je me blottis alors un peu plus contre lui lorsqu'il déposa sa veste sur moi. M'inquiétant pour lui aussi, je la tirai un peu sur lui pour qu'elle recouvre son corps qui était directement en contact avec l'air froid. Il déposa un baiser sur mon front le plus naturellement possible. J'approchai alors nos mains liées qui se trouvaient entre son corps et sa veste. Je les serrai dans mon cou comme pour lui rendre ce qu'il venait de me donner.
« Qu'est-ce que ça change pour nous Avalon ? » Sa question m'arriva comme un couteau dans le coeur. Notre journée changeait tout pour nous, elle avait été témoin de nos aveux et rien ne pouvait plus nous ramener en arrière. Mais la question que je me posais était tout autre. Si cela changeait tout, nous ne pouvions pour autant vivre en dévoilant nos sentiments. « Rien du tout. » Je lui répondis dans une phrase qui me parut froide, dont j'avais peur qu'Aiden fasse une mauvaise interprétation. Je ne lui laissai alors pas le temps de répliquer. « Je veux dire... On ne peut pas s'attacher l'un à l'autre. Tu dois aider le district, et je ne ferai que nuire à ton objectif. Si les autres l'apprennent, ils te demanderont mon d'engagement de peur que tu les trahisses juste pour sauver ma situation. Je ne veux pas être la cause de tout ça. » Mon cœur criait que j'avais tort, que tout ce que je disais n'était qu'un gros mensonge pour me protéger moi-même de mes sentiments. Je voulais lui dire qu'on allait vivre heureux, qu'on allait partager les plus beaux moments ensemble, qu'on se marierait peut-être même et qu'on aurait des enfants. Mais dans le district Neuf, cette vie nous était impossible. Je voulais me résigner à le laisser partir pour le bien de la rébellion, qui avait un objectif bien plus noble que de contenter ma personne. « Ma... Rumer ne doit jamais savoir. Je ne veux pas avoir à supporter ses regards et ses mots sur le sujet. Elle s'en doutera bien, avec mon poignet, brisé le même jour que l'apparition de tes blessures. Mais... Non. Elle ne doit pas savoir. » Je ne savais pas pourquoi je redoutais tant la réaction de ma sœur, peut-être parce qu'elle serait heureuse pour nous, alors qu'il n'y avait aucune raison à cela.
Pour la première fois depuis quelques temps, les larmes revinrent à mes yeux. Je tentai de les cacher bien difficilement, mais la volonté me fit réussir à les arrêter. « Tu ne dois pas avoir de point faible. » Je fis une pause à peine audible dans mes paroles. « Aiden. Non. Tu ne peux pas. Et je sais très bien que je serai celui-ci. Je t'ai vu frémir de fureur aux paroles du pacificateur. Je ne peux pas me permettre d'être dans tes pensées alors que tu devras prendre des risques. Tu dois être prêt à partir dans le Treize dès que les conditions te l'imposeront, sans avoir de regrets à me laisser ici pour une cause bien plus importante. » Je savais que cette situation était probable, et qu'elle me briserait le cœur encore plus. Que je ne pourrais jamais m'en remettre. Je finirais comme une vieille femme n'ayant plus goût à la vie et pestant contre la moindre petite chose. A moins que je ne sois déjà morte par manque de nutrition. « Je devrai faire face, mais... j'ai toujours réussi jusqu'ici... Même si je suis pitoyable, j'ai réussi à vivre sans ma sœur et mon père. Tu resteras toujours celui... celui qui m'a volé mon cœur pour ne jamais me le rendre. Je serai à toi éternellement... même si on ne doit jamais... » Je brisai ma phrase pour ne pas partir en sanglots. J'en avais déjà assez dit. J'essayais de me convaincre que ce que je venais de lui dire était la seule solution qui se présentait à nous. Je refusais qu'il abandonne tout pour moi, ou qu'il prenne des risques inconsidérés pour tenter de conserver son engagement et moi. J'étais persuadée, sûrement à tort, qu'il devait faire un choix entre les deux.
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Mer 21 Déc - 20:32 | |
| « Tu m'as démasquée Bregstone. » Un sourire s'imposa sur mon visage tandis qu'Avalon me parlait, c'était bien l'une de ces phrases que j'attendais le moins de la part de la jeune femme, une pointe d'humour était rare à décelé chez la jeune Sweenage. Elle poussa un soupir que l'on pouvait interpréter comme un rire, ce qui n'eut pour effet que d'accentuer le sourire qui se hisser sur mes lèvres, l'atmosphère se détendait peu à peu et je ne pouvais qu'aimer la tournure que prenait les choses. « Comme toujours Sweenage. » J'aimais cette chose qui venait de s'installer entre nous, elle n'était comparable à rien de ce que nous avions vécu jusque là, et même depuis que nous connaissions, c'était comme si un voile de chaleur s'était abattu sur nous et nous enveloppait d'un halo bienfaisant. Mes muscles se détendirent peu à peu lorsque Avalon se glissa à mes côtés, cette étreinte s'imposait à nous et aucune d'entre nous ne l'avait rejetée, bien au contraire nous l'accueillions avec un sourire satisfait et une certaine gratitude. J'étais conscient que ces paroles en voulaient dire plus pour elle qu'elle ne le laissait paraître, qu'elle devait sans doute en penser bien plus, mais c'était un grand pas pour elle que de l'avouer, je ne voulais pas compliquer les choses en lui posant des questions qui n'avaient pas lieu d'être. Pourtant quand elle posa sa main sur mon torse et qu'elle se mit à le parcourir, j'avais beaucoup plus de mal à retenir ce qui me passait par la tête, comme un enfant qui se concentre pour ne pas rater une tâche d'une extrême importance je devais me concentrer pour ne pas laisser mes idées et mes envies prendre le dessus sur notre étreinte. Je n'avais jamais pensé à elle de cette façon, bien sur j'avais toujours était amoureux d'elle mais je n'avais pas plus prêté attention au fait qu'Avalon était une femme, une femme qui possédait un physique dont j'étais attirer, mais jamais de la façon qui me prenait lorsqu'elle laisser courir ses mains sur mon torse, aussi bien que je dut lui demander de mettre fin à cet acte dans un soupire.
« Pourquoi ? » Mes joues prirent une couleur rosée et je ne bénissais la nuit de s'être installée sans quoi Avalon aurait tout de suite reconnu ma gène quand aux envies qui me passaient par la tête. Je ne pouvais décemment lui avouer tout ce que j'étais en train d'imaginer, cela ne se faisait pas, je n'étais pas comme ça, encore moins quand ces pensées concernaient Avalon elle-même. « Parce que … Je … C'est … spécial comme sensation … » Je ne lui avait pas totalement menti, mais j'avais émis de lui dire tout ce que contenait mon esprit sur le moment, je ne voulais pas passer pour l'un de ces hommes qui savourent chacune de leur pulsions. J'appréciais le fait qu'Avalon n'est pas repoussé mon geste lorsque je glissait ma main dans la sienne et y entrelaçais mes doigts, elle ne me repoussa pas et serra même ma main avec un peu plus de force. Cette étreinte me faisait tellement de bien, elle paraissait tout bonnement naturelle et je trouvais rien à y redire, tout était parfait et dans une toute autre situation je n'aurai sans doute pas eut peur de déposer mes lèvres sur les siennes, mais il semblait que cet acte n'était pas encore à l'ordre du jour, tant pis, il ne m'en fallait pas plus pour être heureux. Et pourtant je ne put m'empêcher de lui adresser une question qui me brûlait les lèvres concernant notre futur relation, qu'allait-il advenir de nous à partir d'aujourd'hui ? Est-ce que cela allait changer quelque chose à notre relation si particulière ? « Rien du tout. » Sa phrase me heurta quelque peu sans que je n'en sache quoi penser, que voulait-elle dire par là ? Cet instant ne comptait donc par elle comme il comptait pour moi ? Avant que je ne puisse exprimer mon inquiétude Avalon repris la parole. « Je veux dire... On ne peut pas s'attacher l'un à l'autre. Tu dois aider le district, et je ne ferai que nuire à ton objectif. Si les autres l'apprennent, ils te demanderont mon d'engagement de peur que tu les trahisses juste pour sauver ma situation. Je ne veux pas être la cause de tout ça. »
Au fond de moi je savais pertinemment qu'Avalon avait raison. Je n'avais pas le droit de la laisser s'attacher à moi si je décidai de partir du district, mais j'avais cette obstination, cette peur de la laisser seule pendant que je partais pour une guerre qui n'en finirait peut-être jamais. Mais elle n'était pas la seule à être têtue, j'avais prouvé par de nombreuses occasions que je savais me montrer aussi obstiné que d'autres quand une cause me tenait à cœur. Je serrais un peu plus le corps d'Avalon sur le mien tandis que ma main se détacha de la sienne pour venir remettre une de ses mèches de cheveux en place, dans un geste que je voulais affectif. « Et si je ne veux pas partir sans toi ? Si … si tu me rendait plus fort que faible ? Si j'avais besoin de toi pour être moi ? » Mes paroles étaient sincères mais je ne voulais l'effrayer encore plus qu'elle ne l'avait été au cours de cette journée. Il était vrai que la présence d'Avalon à mes côtés ne faisait que renforcer mon envie de défendre ce monde face à l'injustice qui nous frappait tous et qui s'acharnait à faire de nous des esclaves. Je voulais qu'elle est la meilleure des vies possible, en quelque sorte je battais aussi un peu pour elle, parce que son image ne me quittait jamais. « Ma... Rumer ne doit jamais savoir. Je ne veux pas avoir à supporter ses regards et ses mots sur le sujet. Elle s'en doutera bien, avec mon poignet, brisé le même jour que l'apparition de tes blessures. Mais... Non. Elle ne doit pas savoir. » Je hochais en signe d'approbation aux paroles que venait de dire Avalon. Rumeur, ni aucun de mes autres compagnons ne devaient se retrouver au courant de notre escapade, du fait que nous ayons été poursuivit dans la forêt. Pourtant je savais Rumeur loin d'être stupide, à force de la côtoyer presque chaque jours je m'étais rendu compte que je ne pouvais pas trouver mieux en matière de partenaire dans le rébellion, elle m'épaulait sans poser de questions et avait un don inné pour la chasse et la mise en place de stratégie. Je savais que les relations entre les sœurs Sweenage n'avaient jamais été au beau fixe, mais je ne pouvais pas me placer entre les deux et quant bien même mon cœur appartenait à Avalon, je savais que Rumer faisait de son mieux pour se montrer aimable avec sa jeune sœur. « Je ne lui dirai rien. Cette journée, tout ça, tout ce que nous avons vécu, ça n'appartient qu'à nous. » Je plongeais mon regard dans celui de la jeune femme avant de reprendre ma place, attrapant de nouveau sa main dans la mienne.
Mes paupières commençaient à se faire lourdes mais je ne voulais pas m'endormir avant Avalon, il fallait que je vieille sur elle comme elle l'avait fait avec moi après que j'eus reçu ce coup de feu, ce pourquoi je me concentrai afin de ne pas laisser la fatigue prendre le dessus sur moi. Soudain je sentis la tête d'Avalon se soulever sur mon torse, comme si un hoquet ou un halètement l'avait soudain prise. « Tu ne dois pas avoir de point faible. » Avant que je n'eus le temps d'analyser ses paroles Avalon continua sa phrase, ne prenant qu'un infime moment pour respirer. « Aiden. Non. Tu ne peux pas. Et je sais très bien que je serai celui-ci. Je t'ai vu frémir de fureur aux paroles du pacificateur. Je ne peux pas me permettre d'être dans tes pensées alors que tu devras prendre des risques. Tu dois être prêt à partir dans le Treize dès que les conditions te l'imposeront, sans avoir de regrets à me laisser ici pour une cause bien plus importante. » Ses paroles ne sonnaient que trop vraies à mes oreilles, j'avais beau essayer de me persuader qu'Avalon avait tord je savais pertinemment que tout cela relever de la pure vérité. Elle avait toujours été dans mes pensées, à chaque moment où je prenais le moindre risque, me demandant si elle pleurerait à ma mort ou bien si celle-ci l'indifférerait au plus profond. Je ne pouvais pas regarder passer les pacificateurs devant sa maison sans être saisi d'une peur profonde qu'on ne l'emmène, qu'on ne décide de me l'enlever sans jamais me la rendre. Pourtant je ne pouvais pas croire à ses paroles, je ne voulais pas me dire qu'elle avait raison et que je devais couper court à notre relation, je ne pouvais pas. « Je devrai faire face, mais... j'ai toujours réussi jusqu'ici... Même si je suis pitoyable, j'ai réussi à vivre sans ma sœur et mon père. Tu resteras toujours celui... celui qui m'a volé mon cœur pour ne jamais me le rendre. Je serai à toi éternellement... même si on ne doit jamais...»
Encore une fois ses paroles me heurtèrent et je ne put m'empêcher de la serrer un peu plus fort contre moi tout en enfouissant ma tête dans sa chevelure, de peur de perdre cette étreinte que je ne voulais briser pour rien au monde. « Je ne peux Avalon. » Il me fallu de nouveau un courage incommensurable pour prononcer les paroles suivantes, comme si celles-ci étaient restées bloquées au fin fond de ma gorge. Je déviai la tête, plongeant mon regard dans les yeux de la jeune femme, ce que je m'apprêtai à dire ne serait pas des plus facile et je voulais être sur qu'elle ne se méprendrais pas sur mes paroles. « Si je dois fuir, quitter le district pour rejoindre le Treize et commencer une véritable rébellion … » Je déglutis plusieurs fois, de peur que ma voix ne se brise avant d'avoir put finir ma phrase. « Viens avec moi Avalon. » Mon regard se faisait plus intense tandis que ma main se déposa sur sa joue, replaçant une nouvelle mèche de ses cheveux. « Je ne peux pas te laisser seule ici, c'est hors de question. J'aurai toujours cette peur qui ne me quittera jamais, toujours cette honte de t'avoir laisser ici alors que je ne suis rien sans toi. C'est toi qui me donne cette force de continuer chaque jours. Viens avec moi. Fuyons loin de tout ça … » Mes pensées dérivèrent loin du district neuf qui nous tenait prisonniers, je nous voyais fuir loin de cette abomination, à deux nous pourrions nous en sortir, nous aurions la chance de commencer une nouvelle vie loin de tout ça. « Avalon. Je ne peux pas partir sans toi … Je … Je t'aime trop pour ça. »
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| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Jeu 22 Déc - 12:29 | |
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« Comme toujours Sweenage. » J'aimais la façon dont il me parlait à cet instant. C'était agréable de pouvoir nous reposer après la journée éprouvante qui s'était présentée à nous, de parler de choses futiles alors que la situation était grave. J'aurais voulu continuer sur cette lancée, et me mettre à rire avec lui, mais c'était déplacé. Cette petite pointe de fantaisie me mit cependant plus d'humeur et m'aida à me tenir éveillée. Je ne voulais pas laisser le sommeil me submerger avant Aiden, il fallait que je garde un oeil sur lui en cas de problème. Le souci était qu'il devait agir de la même façon pour pouvoir me surveiller. La cause était donc désespérée, surtout que je commençais à sentir mes paupières se refermer de plus en plus souvent et lourdement. Même si Aiden était blessé et souffrait de martyr, il allait puiser dans des ressources qui m'étaient inconnues et qui lui permettaient de garder les yeux ouverts le temps que je lâche prise. Alors qu'il venait de retirer ma main de son torse pour briser le contact qui apparemment le gênait, il répondit à ma question naïve dans une hésitation qui ne pouvait pas m'échapper. « Parce que … Je … C'est … spécial comme sensation … » Son hésitation me sortit de mon état et me montra à quel point mon innocence dans ce contact tactile était ridicule. Je venais de me rendre compte de la raison de sa gêne, ce qui me mit dans une grande honte. « Oh... désolée... » Je pouvais remercier la lune de ne pas nous éclairer davantage, mais je redoutais qu'Aiden sente mes joues brûler sur lui, et mon coeur battre de plus en plus vite. De toute façon, après ce que je venais de faire et ce que lui avait ressenti, nous n'allions pas nous moquer l'un de l'autre. Je préférais de loin oublier ce moment d'égarement, même si l'envie de remettre ma main sur son torse me brulait.
Alors que je tentais de le convaincre qu'une relation serait une très grande erreur, il lâcha ma main quelques secondes le temps de remettre une de mes mèches rebelles en place. « Et si je ne veux pas partir sans toi ? Si … si tu me rendait plus fort que faible ? Si j'avais besoin de toi pour être moi ? » Je redoutais un peu ce genre de réponse, il ne me rendait pas la tâche plus facile en me disant cela. Je voulais, à contre coeur, lui dire que tout ça n'était pas dans l'intérêt de tous. J'étais une proie facile pour ses ennemis, Aiden pourrait aller jusqu'à trahir sa position si jamais ma vie était en danger, c'était totalement inconcevable. Voyant qu'il n'était pas prêt à accepter mes paroles, je pris pour objectif de lui faire céder à une autre demande. Je ne voulais pas que Rumer ou même d'autres sache ce qui s'était passé. Cela incluait toute la journée et ce qui s'y était passée. Il approuva totalement mes dires, à mon plus grand soulagement. « Je ne lui dirai rien. Cette journée, tout ça, tout ce que nous avons vécu, ça n'appartient qu'à nous. » Il me regarda profondément, et je ne pus m'empêcher de lui répondre par un mince sourire. Quelques silencieuses secondes s'écoulèrent avant que je repris la parole. Je retentai une seconde fois de lui faire comprendre que nous ne pouvions pas être ensemble, même si c'était tout l'inverse de ce que je voulais. Je mettais tout mon esprit à l'ouvrage, tentant désespérément d'éloigner mon coeur le plus possible de mon argumentation. Sa réaction face au pacificateur ne trompait pas, il n'avait pas pensé à garder sa vie à cet instant, mais seulement la mienne. Je ne pouvais que l'aimer plus, mais il n'était pas possible que le district Neuf perde sa présence dans la révolte. Cette perte serait tragique, et briserait sûrement irrémédiablement les actions qui avaient débutés. On ne m'aurait jamais pardonné, puisque, après tout, j'étais responsable de la situation et de sa potentielle mort.
« Je ne peux Avalon. » Alors je disais tout ça pour rien ? Tout ce que je disais et qui me brisait le coeur ne lui donnait que plus d'envie d'être avec moi. Moi aussi je ne voulais pas oublier cette journée, du moins les parties qui avaient été belles. Il plongea son regard dans le mien, j'aurais voulu l'éviter mais je ne voulais pas fuir une nouvelle fois. J'allais l'écouter jusqu'au bout, même si cela devait trahir toutes mes peurs et mes espoirs. « Si je dois fuir, quitter le district pour rejoindre le Treize et commencer une véritable rébellion … » Sa phrase n'était pas terminée, et je ne souhaitais pas le couper dans son effort. Cela se voyait que ces paroles lui coutaient. « Viens avec moi Avalon. » Je sentais mon corps tout entier détester et aimer passionnément sa proposition. Il déposa sa main sur ma joue, je me crispai davantage pour ne pas pleurer alors qu'il avait le regard plongé dans le mien. « Je ne peux pas te laisser seule ici, c'est hors de question. J'aurai toujours cette peur qui ne me quittera jamais, toujours cette honte de t'avoir laisser ici alors que je ne suis rien sans toi. C'est toi qui me donne cette force de continuer chaque jours. Viens avec moi. Fuyons loin de tout ça … » Je sentais mon regard se perdre dans ses paroles, je ne pouvais décemment lui refuser tout cela. « Avalon. Je ne peux pas partir sans toi … Je … Je t'aime trop pour ça. » Je me rappelais notre matinée, celle où nous étions encore que deux personnes qui se détestaient et qui n'osaient même pas échanger un simple regard. La journée avait été tellement riche que je m'y perdais, mes idées ne suivaient plus clairement tout ce qui s'était passé. Nous nous étions insultés, embrassés, puis encore insultés et nous en étions maintenant aux aveux d'amour. Et dire que mon idée lorsque j'étais sortie ce matin était seulement de m'entraîner à chasser dans la forêt, puis de simplement rentrer à la maison avant que l'aube dévoile ma témérité.
Je déposai ma main sur la sienne qui était encore sur ma joue. Je la laissai quelques secondes avant de la retirer et de baisser mon regard. « Je ne peux pas. » Si, en réalité je le pouvais, mais je ne le voulais pas. Cependant, un refus catégorique lui aurait été trop douloureux et brutal. J'avais honte de courir à son opposé comme cela tout le temps, mais cette fois-ci, je ne faisais pas cela que pour l'éviter lui. « Le Neuf c'est... c'est Billie, c'est papa... C'est moi. Je peux pas tout abandonner. J'aurais l'impression que leurs morts n'ont pas de sens. Qu'on aurait pu partir il y a bien longtemps et qu'ils seraient encore là. » Je finissais cependant à céder à ses mots, les yeux rouges qui ne le quittaient plus. « Et si... Le Treize a sûrement besoin de rebelles sur place. Je... je ne pense pas que ce soit dans leur intérêt d'être tous enfermés je ne sais où. » Mon raisonnement stratégique me semblait tellement pitoyable que je ne laissai pas le temps à Aiden de se moqueur de ce que je venais de dire. « Si tu restais... ? Je te promets que je ferai des efforts, et que tu n'aurais pas à t'inquiéter pour moi. » Cette promesse, je ne pouvais la tenir qu'à moitié. Ma sécurité ne dépendait pas seulement de moi. Il était possible que je me tienne à carreaux, mais que des choses me tombent dessus tout de même. Je croyais cependant chaque mot que je disais, tentant de me convaincre que ce que je disais était totalement applicable. « Tu sais où aller pour te soigner, et te cacher le temps que... tout ça... disparaisse ? » Il allait devoir s'enfermer pendant de nombreux jours s'il ne voulait pas être démasqué, et c'était de ma faute. Je regardai sa blessure par balle, ce n'était vraiment pas très joli mais ça n'avait pas l'air d'empirer. « Je suis... désolée d'avoir causé tout ça. C'est uniquement de ma faute si tu es dans cet état. Dis-moi ce que je peux faire pour arranger ça, et me faire pardonner. » Je m'étais relevée un peu, et le regardai rongée par le remord. Je me rallongeai cependant contre, lui sentant la fatigue qui me gagnait de plus en plus et que je ne pouvais presque plus combattre. « Ava. J'ai toujours eu horreur du caractère officiel de mon prénom en entier. Je préfère Ava, simplement. » Je pensais que nous étions maintenant largement assez proches pour que j'accepte qu'ils me parlent comme ça. Avalon, c'était mon prénom pour l'administration, pour ceux qui voulaient me faire comprendre que j'avais mal agi. Je préférais de loin Ava.
Notre situation fébrile me revint violemment à l'esprit lorsque je sentis une crampe de faim m'envahir. J'étais affamée, je n'avais pas mangé depuis la veille au soir. J'avais espérer me nourrir en rentrant, mais le problème était que je n'étais pas rentrée. Nous n'avions donc rien mangé depuis des heures, et je gardais l'eau pour Aiden qui en avait bien plus besoin que moi. Je lui donnai la gourde qui était proche de nous, dans un mouvement qui me prit mes dernières forces. J'avais beau vouloir de tout coeur rester consciente, mes paupières finir par se fermer sous le poids du sommeil qui m'appelait depuis maintenant de longues minutes. Je n'eus pas à attendre longtemps pour sombrer dans un autre monde, je n'avais pas dormi depuis au moins deux jours. La présence d'Aiden ainsi que son bras sur ma taille me donnait un sentiment de sécurité. Je perdis cependant celui-ci à l'instant même où mon esprit partait loin de la cachette. J'étais maintenant seule dans une forêt enneigée que je ne connaissais pas. J'avais froid, j'étais glacée même.
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Jeu 22 Déc - 14:38 | |
| Mes paupières commençaient à se faire lourde, mes quatre jours sans sommeil se faisaient sentir dans mon organisme, tout ce sang perdu n'avait fait que renforcer le poids du sommeil qui s'abattait petit à petit sur moi. Il aurait été si simple de s'endormir, il suffisait juste de fermer les yeux quelques instants et de ne plus penser à rien. Je pouvais sentir le souffle d'Avalon sur mon torse, effleurant ma peau nue recouverte de léger frissons à mesure que son souffle se faisait présent. Je venais de terminer mon discours sur le fait que je voulais la garder près de moi peu importe l'endroit où je me trouvais, j'aurai tellement voulu qu'elle m'accompagne dans le Treize, que nous partions tout deux pour essayer de faire de nos vies plus qu'un jeu pour les dirigeants de Panem et le Capitol. Au lieu de ça la jeune femme appuya sa main sur la mienne, que je venais de poser sur sa joue qui étaient d'une chaleur que je n'avais pas attendue. Son regard me perçait à jour, il me suffisait de plonger mes yeux dans les siens pour que mon être prenne tous son sens, pour que je redevienne un adolescent comme les autres avec cette peur de la perdre pour toujours. Quelques secondes plus tard Avalon baissa le regard et je compris très vite que tout mon discours n'avait pas réussi à le convaincre, qu'elle ne viendrai pas avec moi dans le Treize. « Je ne peux pas. » Je fermais les yeux sous la pression de ces mots. Bien que je m'y soit préparé ils avaient frappés fort dans le creux de ma tête, cependant je ne la lâchais pas du regard. « Le Neuf c'est... c'est Billie, c'est papa... C'est moi. Je peux pas tout abandonner. J'aurais l'impression que leurs morts n'ont pas de sens. Qu'on aurait pu partir il y a bien longtemps et qu'ils seraient encore là. » Je ne pouvais que comprendre ce qu'elle entendait pas là. Elle avait perdue sa famille sur le sol de ce district, il était une partie d'elle comme il aurait du être une partie de moi aussi, cependant je n'avais perdu aucuns être chers sur ce sol, au contraire de la jeune femme.
« Je comprend oui. Ta vie est ici, au contraire de la mienne qui ne se situe nulle part. » Je fermais les yeux un instant, conscient qu'Avalon ne me rejoindrai pas si je décidai à partir, et pourtant je ne pouvais pas l'abandonner, il en était hors de question, quitte à rester dans le neuf pour ne pas avoir à partir sans elle. « Et si... Le Treize a sûrement besoin de rebelles sur place. Je... je ne pense pas que ce soit dans leur intérêt d'être tous enfermés je ne sais où. » Je ne put m'empêcher de ce sourire à cette parole, le Treize avait sûrement besoin d'armés rebelles venant des districts et préparait sans doute une attaque d'une haute important contre le Capitol, je ne m'étais jamais vraiment rendu compte qu'ils étaient bel et bien tous enfermés dans les souterrains, ne pouvant certainement pas sortir. Était-ce cette vie que je voulais vraiment pour moi ? Pour Avalon ? Une vie enfermée sous terres sans ne savoir que faire de mes journées ? Moi qui supportait très mal l'autorité j'aurai sans doute beaucoup de mal à me faire aux ordres donnés pas des gens qui m'étaient inconnus. Pourtant, et bien malgré tout ce que je pouvais bien en penser, je savais que le Treize était notre seul issue de secours, la seule porte de sortie quand aux jeux et aux punitions incessantes des pacificateurs, il était notre seul utopie, notre idée du paradis. « Si tu restais... ? Je te promets que je ferai des efforts, et que tu n'aurais pas à t'inquiéter pour moi. » Je me retournais subitement pour faire face au regard d'Avalon qui était toujours en place sur mon torse. C'était comme il elle avait pu lire dans mes pensées quelques instants plus tôt, quand j'avais réfléchit à la possibilité de rester caché dans la pièce souterraine qui avait été creusée en dessous de chez moi et qui demeurait être un secret pour tout le monde. « Je … Peut-être oui … J'en sais encore trop rien Avalon. Je m’inquiètes toujours pour moi même quand tu es en sécurité.» Cette promesse qu'elle me faisait de rester à l'écart des ennuis me semblait bien pauvre, pourtant je ne pouvais pas l'abandonner de cette façon dans le district et partir sans me retourner. Il fallait que je réfléchisse vite à ce que je voulais faire, afin d'être sur des prochains jours qui viendrait à moi. «Tu sais où aller pour te soigner, et te cacher le temps que... tout ça... disparaisse ? »
Je savais oui, mais je devrait me débrouiller seul à partir de maintenant. Il est totalement hors de pensée que mes compagnons viennent me rendre visite sans être soupçonnés par les pacificateurs, et je ne devais dire à quiconque l'endroit où je me trouvais de peur de les trahir aux yeux de tous. « Je sais où aller oui. Il y à cette sorte de pièce souterraine en-dessous de chez moi. Je … Je vais devoir prévenir mon père et … y passer les prochaines jours, voir semaines. » Je n'aimais pas l'idée de rester enfermé sans rien faire, en étant incapable de porter secours à mes amis, mes compagnons, sans ne pouvoir rien faire à part ruminer intérieurement contre Hunter et contre le Capitol. Je détestais cette situation, je ne voulais pas rester enfermer mais il était hors de question que je laisse Avalon seule en prenant la décision de rejoindre le Treize. Elle ne voulait pas venir avec moi et je pouvais la comprendre, mais je ne pouvais pas partir sans elle et ça, il fallait qu'elle le comprenne à son tour. « Tu viendras me voir ? » Je plongeai de nouveau mes yeux dans les siens pour être sur de ne rien manquer à l'expression qu'elle pouvait afficher sur son visage. J'avais envie qu'elle vienne me voir, qu'elle prenne des mes nouvelles de temps à autre pour ne pas que je tombe dans la folie de rester seul pendant des jours. Je la serrai un peu plus contre moi, pris de nouveau par la peur de la fuir s'enfuir devant moi, devant mes paroles qui se faisaient de plus en plus éloquentes quand à mon envie d'être avec elle. « Je suis... désolée d'avoir causé tout ça. C'est uniquement de ma faute si tu es dans cet état. Dis-moi ce que je peux faire pour arranger ça, et me faire pardonner. »
Je pris le temps de passer ma main sur sa joue, comme je l'avais fait quelques instants plus tôt, échappant un demi-sourire sur les excuses qu'elle venait de proférer. « Arrête de t'excuser, ça iras amplement. » J'accompagnais ma phrase d'un sourire avant de replonger ma tête dans sa chevelure, incertain du destin qui viendrait à nous après aujourd'hui. « Tu ne fuiras plus à partir de maintenant ? » Oui je dois l'avouer, j'avais constamment cette peur que la jeune femme ne comprenne que je ne sois pas aussi fort qu'elle l'espérais, qu'elle se mette à me détester pour des raisons que j'ignorais, qu'elle cherche à ne plus jamais me revoir. C'était l'un de mes pires cauchemars. « Ava. J'ai toujours eu horreur du caractère officiel de mon prénom en entier. Je préfère Ava, simplement. » Je hochai la tête, approuvant ses paroles d'un geste silencieux. Je n'étais pas du genre à me soucier des apparences, du nom ou bien même du physique de quelqu'un et je devais bien avouer que j'aurai fait tout ce qu'Avalon m'aurait demandé. « Va pour Ava alors. » Je sentais la tête de la jeune femme s'alourdir sur mon torse et un gargouillement emplir son estomac, il est vrai que ne nous n'avions pas mangé depuis bien longtemps que la faim commençait à se lier au sommeil pour nous fait fléchir. Il ne fallu que la gargouillement d'Avalon pour que mon estomac me fasse des misères à son tour, les blessures m'avaient affaiblit et cette journée éreintée, j'étais donc dans l'un des pires état qu'il m'avait été donné de ressentir. La jeune femme me tendit la gourde d'eau qui traînait à nos côtés et je dus me forcer quelques peu pour en boire, il semblait que cet acte nous avait tout deux épuisés puisque Avalon sombra dans le sommeil presque aussitôt. J'étais ne serait-ce qu'un peu heureux qu'elle se soit endormie la première, je lutta quelques instants afin d'être sur qu'elle passerait une nuit empli d'un sommeil lourd et sans embûches. D'un geste du bras je la recouvrait de ma veste, dévoilant le reste de mon torse nu. Je me fichais bien d'attraper froid, là n'était pas la question du moment qu'Avalon avait droit à une nuit reposante. « Bonne nuit Ava. Je veille sur toi. » Je déposais un baiser sur son front avant de m'endormir à mon tour.
Je marchais sur le sol froid et poussiéreux d'une terre que je ne connaissais pas, le vent était sec et pourtant il régnait un froid hivernal. Les maisons semblaient avoir étaient détruites unes à unes, les volets étaient grand ouvert et laissaient apparaître des images d'intérieur dévastés, de meubles renversés et un incroyable odeur de sang et de brûler se faisait ressentir. J'étais le seul être humain à me trouver sur cette terre qui ressemblait de plus en plus au district où nous avions grandit Avalon et moi. Avalon … Je me précipitais vers son habitation qui n'avait pas échappé au massacre, la porte était grande ouverte mais il ne semblait y avoir aucun signes de vie humaine. Je voulais crier mais rien ne sorti de ma gorge ni de ma bouche, le monde semblait s'être arrêté de tourner. Mon réveil fut soudain et je haletais encore de ce cauchemar qui m'avait pris aux tripes. Des gouttes de sueurs tombaient de mes cheveux et de mon front humide, je les essuyaient d'un revers de la main. Avalon dormait toujours à mes côtés et semblait grelotter, mais je fut rassurer de la voir respirer sous l'amas de blousons qui la couvrait. Je ne savais ni l'heure, ni si j'avais dormi ne serait-ce plus d'une vingtaine de minutes. Mon genou ne me faisait plus souffrir et ma blessure par balle avait tournée pour une couleur jaunâtre qui me rassura quelque peu, du moment qu'elle n'était pas noire je pouvais m'estimer heureux. Il fallait que je sorte de cette cachette qui ne retenait prisonniers, que je prenne l'air quelques peu mais si il me fallait un effort surhumain pour me lever. Je rampais jusqu'à la sortie où l'air de la nuit m'emprisonna dans son étreinte, le souffle froid du vent m'enveloppa et j'avais cette impression de respirer à nouveau, comme après une grande apnée. La forêt semblait paisible, dormant elle aussi comme les êtres humains, aucuns signes d'une quelconque présences humaine me sauta aux yeux et je pris le risque de faire quelques pas en boitillant. La plaie de mon genou s'étira alors que je parcourais les quelques mètres qui me séparait d'un buisson de baies oranges que je reconnu aussitôt. Cela ne faisait guère l'effet d'un véritable repas mais elles serviraient au moins à caler, au moins un peu, la faim qui allait bientôt nous prendre. Quelques minutes plus tard j'étais de nouveau dans la cachette, les bais à l'abri dans les différentes poches de mon pantalon, passant délicatement ma main dans les cheveux d'Avalon qui se tenait toujours endormie. |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Jeu 22 Déc - 17:57 | |
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« Je comprend oui. Ta vie est ici, au contraire de la mienne qui ne se situe nulle part. » Je ne pouvais que le remercier de sa compréhension, même si au final cela allait nous laisser sur une séparation. Puis, du tout au tout, je dérivai en le suppliant à moitié de rester ici. Je lui promettais que je ne ferais rien qui pourrait activer son envie de voler à mon secours. Cette promesse était pourtant tellement stupide qu'elle ne représentait sûrement rien à ses yeux. « Je … Peut-être oui … J'en sais encore trop rien Avalon. Je m’inquiètes toujours pour toi même quand tu es en sécurité. » Je ne savais pas si je devais prendre sa phrase pour une bonne ou mauvaise chose. Soit il m'aimait trop, soit il me prenait pour une incapable. De peur que la solution véritable ne soit pas celle que j'espérais, je laissai tomber l'idée et lui demandai où il comptait aller le temps que ses blessures aillent mieux. Il ne pouvait pas les dévoiler à tout le monde, sa situation aurait été découverte, surtout pour la blessure par balle. « Je sais où aller oui. Il y à cette sorte de pièce souterraine en-dessous de chez moi. Je … Je vais devoir prévenir mon père et … y passer les prochaines jours, voir semaines. » Cette nouvelle ne pus que me rassurer. Je me voyais mal le garder à la maison tout en essayant de le cacher à Rumer et aux autres. C'était juste une mission perdue d'avance. Alors quand il me dit qu'il avait une pièce cachée chez lui, je fus soulagée. « Tu viendras me voir ? » Quelle question! Si j'en avais la possibilité, bien sûr que j'allais venir pour le voir. Il ne pouvait pas rester enfermé seul dans une salle pendant des jours sans aucune présence. Je ne savais pas comment j'allais pouvoir m'y prendre, mais Aiden me dirait comment venir et nous pourrions passer du temps ensemble à discuter de choses que nous n'avions jamais abordé suite à notre relation assez spéciale. « Bien sûr. Je vais pas te laisser seul avec les rats. » Je ne savais pas pourquoi, mais je m'imaginais cette salle comme un cachot, ou même un peu comme la cachette où nous étions en cet instant. Ce devait être le mot "souterraine" qui m'avait laissé penser cela alors que peut-être cette salle était bien plus belle que ma propre chambre. Cette idée me fit un peu sourire, puis me dégouta lorsqu'une image d'un corps mort dans une cave, rongé par les rats me vint dans la tête. Je ne sais pas pourquoi cette image s'était imposée à moi, mais elle n'avait rien à faire ici, et je la repoussai en un éclair.
Alors que je m'excusais une nouvelle fois d'être à l'origine tous ces problèmes, Aiden déposa sa main sur ma joue. « Arrête de t'excuser, ça iras amplement. » Il avait raison, depuis que nous étions ici, j'avais dû m'excuser au moins une dizaine de fois. Je faillis lui dire que j'étais désolée pour cela, mais j'allais encore m'excuser pour quelque chose, et j'en souris quelque peu. Je profitais de sa main sur ma joue, je ne voulais plus qu'elle me quitte et fermai un peu les yeux pour tenter de m'évader un peu de cet endroit sordide. J'étais contrastée par la froideur de l'air et la chaleur de sa main qui m'apportait un réconfort sans précédent. Il coupa cependant mes rêveries en me posant une question qui me fit sourire et rougir. « Tu ne fuiras plus à partir de maintenant ? » Je n'avais plus envie maintenant, plus rien ne pouvait m'empêcher de lui parler quand j'en avais envie. Plus rien ne me ferait partir tant qu'il serait là. Je n'avais maintenant aucune raison d'être effrayée de tout ce que je pouvais penser et ressentir quand il était là, tout près. Nous serions discrets pour ne pas attirer l'attention des autres et que mon changement d'attitude soit trop flagrant, mais je ne pouvais plus le repousser comme j'avais toujours fait, ni même le rabaisser à chaque fois qu'il parlait des rebelles. « Plus jamais... » Je me délivrai de son étreinte pour me relever un peu. J'effleurai son visage de mes doigts et déposai un baiser enfantin sur sa joue. « Promis. » J'accompagnai d'un sourire mes paroles et me remis à ses côtés tendrement. Je lui demandai ensuite de m'appeler Ava plutôt que d'utiliser mon prénom que je n'aimais pas réellement. Il me faisait penser à toutes ces choses surfaites de l'administration qui nous numérotait comme du bétail. Je trouvais Ava plus... personnel. Sa simplicité me correspondait mieux. Même si cette demande venait comme un cheveu sur la soupe, elle me tenait à coeur. Par celle-ci, c'était comme si je l'autorisais à faire partie intégrante de ma vie. « Va pour Ava alors. » Je souris et murmurai un remerciement dans ce qui allait être mes derniers mots avant de plonger dans un sommeil profond. J'avais très faim et froid, mon corps se crispait de plus en plus sous la douleur d'être étendu à même le sol. Cependant, le sommeil me gagna tout de même. J'étais dans les bras d'Aiden et rien ne pouvait plus être favorable à mon assoupissement. J'avais rêvé et espéré ce moment tellement longtemps, mais je ne pouvais plus en profiter, trop épuisée par la journée interminable que nous vivions. Je ne sentis pas Aiden me recouvrir de sa veste, ni même entendis ses paroles ayant pour but de me réconforter. Non, je m'endormais paisiblement.
J'étais seule dans une forêt qui ne ressemblait pas à celle du Neuf, dans aucune façon. Même si je ne passais pas mon temps dehors, je savais que ces arbres et ces buissons n'étaient pas comme ceux de chez nous. Ce n'était pas non plus dans une arène des jeux, du moins je ne me sentais pas en tribut. Je n'avais pas cette sensation d'être enfermée dans un lieu où l'on me filmait pour le... spectacle. J'étais seulement dans un lieu, seule, dans une forêt. Il faisait froid, très froid, j'avais un simple pull sans forme sur moi qui ne me réchauffait aucunement. J'étais pieds nus dans la neige. Mes pieds étaient glacés mais je courrais toujours de plus en plus vite. J'avais peur qu'ils se brisent si jamais ils se prenaient des rochers, mais je ne pouvais pas arrêter ma course, sous aucun prétexte. Je me retournai de temps en temps complètement affolée, vérifiant que mes poursuivants n'étaient pas juste derrière moi avec leurs armes tranchantes. Je continuais à courir, toujours plus vite. Alors que personne n'était présent, je sentis tout de même une main agripper mes cheveux pour arrêter immédiatement ma course. Je ne pouvais faire face à cette force surhumaine qui me tirait en arrière. J'entendais des paroles menaçantes, mais je ne les comprenais pas. C'était comme s'ils parlaient dans une langue que j'avais autrefois compris, mais que le temps m'avait fait perdre. On me posa violemment la tête sur un rocher, puis étendit mon bras. Quelques secondes plus tard, une hache s'abattit et me tira un cri que je n'aurais jamais imaginé pouvoir sortir. On me laissa partir, en abandonnant l'une de mes mains sur un rocher. Apparemment, la chasse n'était plus assez intéressante pour eux. Il fallait que je saigne, qu'ils sentent l'odeur de mon sang pour savourer cette partie. Ce n'était pas des hommes qui me poursuivaient, ils avaient des regards de bêtes dont la fureur et la cruauté dépassaient toutes les limites. Je repris ma course de plus belle, tout en sachant que je ne pourrais jamais m'en sortir. Ce cauchemar ne prendrait jamais fin. J'avais beau courir, on finirait toujours pas me rattraper, ne sachant même pas comment cela était possible. Peut-être que le temps s'arrêtait et que je courrais pour rien. Après tout, la chasse ne devait pas être drôle puisqu'ils allaient forcément gagner. Alors ils m'arrêtaient de temps en temps pour me mutiler encore plus. Cependant, je ne cessais pas ma course, gardant une lueur d'espoir sur ma survie dans ce bois. Je trébuchais dans la neige, mais me relevais tout le temps. Je ne regardais pas le poignet où il me manquait une main, de peur de défaillir sur place. C'est alors que quelqu'un se dressa devant moi. J'étais horrifiée, mais je n'eus pas le temps de me retourner. Les yeux rouges déclenchèrent un bruit provenant d'une arme puissante. Une pluie de balles me traversa le corps tout entier et m'arracha un cri de douleur qui se termina violemment.
Je me réveillai en sursaut, espérant ne pas avoir trahi mon cauchemar aux yeux d'Aiden. Cependant cela était quasiment impossible puisque j'avais le souffle haletant et que mes vêtements étaient humides de sueur. Et quelle fut ma surprise quand je ne sentis pas Aiden à mes côtés. Je me sentais seule et totalement impuissante. J'aurais voulu me cacher sous les vêtements que j'avais sur moi pour effacer quelques sanglots discrètement, comme je faisais après chacun de mes cauchemars. Cependant je réalisai que le déplacement d'Aiden pouvait avoir une quelconque importance et j'en fus quelque peu affolée. Je dégageais alors la veste que j'avais sur moi, dans un faux mouvement je me fis mal au poignet brisé, celui qu'on m'avait coupé dans le cauchemar. Mais je ne cessai pas pour autant mon approche pour vérifier que tout allait bien. « Qu'est-ce qui s'est passé ?! » J'avais peur qu'il ait fait n'importe quoi alors que j'avais veillé sur lui pendant la journée. Ses vêtements étaient tout sales, et quand mes yeux se posèrent sur sa blessure au genou, je frémis d'horreur. Elle s'était agrandie, et le bandage qui y était autour n'avait plus maintenant aucune utilité. Il fallait recouvrir cette plaie immédiatement, mais plus aucun tissu n'était disponible pour cet usage. Une idée folle me vint alors à l'esprit, mais je ne voyais pas d'autres solutions au problème. J'enlevai sur le champ mon manteau, mon pull. Une hésitation me traversa l'esprit moins d'une seconde pour la prochaine étape, mais Aiden ne m'en tiendrait pas rigueur étant donné que je faisais cela pour soigner sa plaie. Je retirai mon t-shirt, dévoilant ainsi un simple sous-vêtement qui me laissait presque nue à ses yeux. Je rougis, mon coeur battait très rapidement, mais n'arrêtai pas mon geste. Je pris mon t-shirt pour le nouer autour du genou d'Aiden et ainsi tenter d'arrêter les saignements. J'appuyai quelques secondes, le temps que le bandage de fortune soit efficace. Une fois fait, j'attrapai rapidement mon pull et mon manteau pour dissimuler mon corps, toute honteuse de ma situation.
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Jeu 22 Déc - 19:21 | |
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Elle viendrai me voir, si je devais rester enfermé pendant des semaines sans ne rien avoir à faire, avec cette peur de devenir complètement fou, elle viendrai me voir. Assis contre la paroi de la cachette qui nous abritait depuis des heures je m'étais mis à repenser à ce qu'Avalon m'avait dit face à mon inquiétude de rester seul dans la pièce souterraine que comportait ma maison. « Bien sûr. Je vais pas te laisser seul avec les rats. » Cette phrase sonnait encore dans ma tête et avait le don de me décrocher un sourire à chaque fois que mon esprit se mettait à y penser. Je ne serais plus jamais, du moins c'est ce que j'espérais secrètement au fond de moi, qu'Avalon ne m'abandonne pas à mon triste sort dans cette pièce froid avec ma folie pour seule compagnie. Les baies que j'avais cueillis avaient un petit goût fruitée qui faisait beaucoup de bien à mon estomac gargouillant, si bien que je du m'arrêter d'en manger afin d'en laisser une portion conséquence à Avalon quand elle se réveillerais. Notre situation avait changée du tout au tout, nous n'étions plus ces deux étrangers qui s'adressaient à peine la parole quand ils se voyaient, nous étions devenu bien plus comme que ça. Elle n'avait pas fuit quand je lui avait demandé si après aujourd'hui elle avait encore s'échapper à moi quand nous serions à même de nous croiser dans le district. Avalon n'avait pas fuit comme je le redoutais, bien au contraire, elle s'était approchée de moi aussi bien que j'avais pu sentir son souffle chaud sur mes joues. « Plus jamais... » Elle avait effleuré mon visage de ses doigts afin avant de déposer un baiser sur ma joue, comme un signe d'affection enfantin qui m'avait décroché le plus grands de mes sourires jusque là. « Promis. » Nous étions comme deux enfants à qui le monde ne fait plus peur, deux enfants qui n'avaient plus à rougir de leur situation et qui s'amusaient d'un rien comme un n'en fait plus à Panem.
Puis le sommeil nous était tombé dessus comme un grand voile et nous avait emportés loin de cette cachette. Mon sommeil n'avait pas été des plus reposant à cause de ce cauchemar qui m'avait réveillé en sursaut et qui m'avait obligé à sortir de cet endroit afin de prendre l'air, rouvrant ainsi ma blessure au genou qui me lança quelques peu. Quel idiot j'avais fait là, ma plaie s'était agrandie et avait recommençais à saigner sans que je ne sache comme arrêter cette fine hémorragie. Les bais m'avaient donné un sursaut d'énergie et j'embrochais donc le reste de mon tee-shirt qu'Avalon avait découpé en me soignant la première fois afin d'éponger le sang qui coulait de ma plaie. Cependant se fut tout autre chose qui me tira de ma léthargie soudaine puisque la jeune Sweenage commençait à s'agiter dans son sommeil, comme moi quelques instants plus tôt, comme saisi d'un cauchemar qui semblait bien plus affreux que le mien. Je m'approchais d'elle, essayant de calmer ses pulsions en passant ma main dans ses cheveux. Son front était trempé de sueur et elle était agitée de spasmes qui ne me disaient rien de bon. « Ava …» Je ne savais que faire dans ses moments, fallait-il que le réveil ou bien que je la laisse combattre ce cauchemar seule ? « Je suis là, calme toi. » Rien n'y fut, je ne parvenais pas à le tirer de ca cauchemar qui semblait lui prendre toute sa force, il devait sans doute représentait quelque chose de très effrayant pour elle au moins que des tremblements lui agitèrent le corps. Je la recouvrit des manteaux avant de m'éloigner d'elle. Ma gourde d'eau était toujours à terre et contenant encore la moitié de son breuvage, je l'attrapais dans un mouvement qui déchira un peu plus ma plaie au genou et tirait sur mon flanc blessé, mais je me fichais bien de la douleur. J'appliquais mes mains préalablement mouillées sur le visage d'Avalon, ne sachant que faire de plus pour essayer de la tirer de ce trépas qui semblait la hanter jusque dans ses rêves. J'abandonnais le combat quand les spasmes qui parcouraient son corps la quittèrent, mon genou me faisait souffrir et je dus me retirer contre la paroi pour essayer de le garder le plus droit possible, évitant tout mouvement brusque.
Quelques secondes plus tard Avalon s'éveilla d'elle-même dans un sursaut qui me fit frémir, son corps était encore tremblant et elle transpirait plus que de raison. Je voulu m'avancer vers elle mais mon genou me rappela à l'ordre dans un sursaut de douleur qui me fit grimacer. Elle se tourna alors vers moi, je me tenais le torse nu devant elle et, avant même que je ne puisse lui demander si tout allait bien, elle pris la parole. «Qu'est-ce qui s'est passé ?! » Son regard changea quand elle posa les yeux sur ma plaie qui s'était encore étirée. « Je suis …. » Je ne put terminer ma phrase qu'Avalon m'avait déjà sauté dessus, prenant le temps d'examiner mon genou endoloris et rendu rouge par tout ce sang qui coulait. Sans même que je n'eus le temps d'analyser la situation la jeune femme s'était débarrassée de son manteau, puis de son pull, mes yeux s'écarquillèrent d'eux mêmes et je tournais la tête pour ne pas avoir à faire à un spectacle auquel je ne m'attendais pas le moins du monde. Du coin de l'œil je put voir la jeune femme se déshabiller complètement, se retrouvant ainsi dans une tenue proche du nue qui me fit monter le rouge aux joues. Je tournais la tête encore plus, ne voulant que cette situation en devienne encore plus gênante en la dévisageant du tout au tout comme un enfant ahuri devant ce corps à moitié nu. « Avalon .. tu es sûre ce que tu fais ? » La jeune femme ne pris même pas le temps de me répondre et je ne sentais que je n'étais pas le seul à avoir les pommettes d'un rouge vif. Avalon noua avec force son tee-shirt sur mon plaie, ce qui m'arracha un sursaut de douleur qui après tout, était bien mérité, je devais lui avoir fait peur alors qu'elle venait à peine de se réveiller d'un cauchemar sordide. Moi qui voulait bien faire en récupérant de quoi manger je me retrouvais dans une situation des plus insolite.
La jeune femme se rhabilla devant moi et je ne put m'empêcher, comme n'importe quel garçon, de jeter un maigre coup d'œil à ce corps que j'avais désiré quelques heures plus tôt quand elle avait passé sa main sur mon torse nu. Cette pensée m'arracha un frisson, je ne pouvais décemment commettre se genre d'acte, je ne voulais pas être comme ça, encore moins avec elle. « Je suis désolé. » Je pris une moue d'enfant avant de sortir les baies que j'avais garder de côté pour elle. « Petit-déjeuner ? Ça devrait te faire du bien après ton cauchemar. » Je lui tendis les aliments de couleur orange avant de rougir de nouveau, cette situation ne devait pas devenir gênante, il fallait que je reprenne mon sérieux avant qu'Avalon ne cherche à me gifler pour mon manque de discrétion. « Je voulais pas t'effrayer avec mon genou … Je … Je pensais que ça allait, que le saignement s'arrêterait de lui-même. » J'étais le fils du maire, pas le fils du médecin du village et les rebelles ne m'avaient rien appris de plus sur les blessures et la médecine que je ne savais déjà. Mon genou, contrairement à ce qu'Avalon devait penser, ne me faisait pas souffrir, du moins plus autant depuis que la jeune femme s'était empressée de le serrer fort dans un nœud qui me coupait toute circulation. « Excuse-moi Ava. Je n'aurai pas du sortir avant que tu sois éveillée, je voulais … je voulais te faire plaisir … » J'avais de nouveau cette moue d'enfant que je ne contrôler et cacher aux yeux de la jeune femme. Je ne voulais pas qu'elle m'en veuille pour ce geste dangereux qui aurait pu me faire perdre ma jambe, plus le temps passait et plus je devenais persuadé de ne servir à rien. « J'ai fait un cauchemar aussi …» D'un geste qui ne pouvait pas mettre mon genou en danger je m'approchais un peu plus d'elle, ne laissant que très peu d'espace entre nos deux corps. « Je te perdais. » Je déglutis difficilement à l'entente de ma propre phrase. Je ne voulais que que ce cauchemar devienne réel, il était simplement hors de question que je vive sans elle, voilà tout.
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| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Ven 23 Déc - 2:09 | |
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Je m'étais à peine réveillée de mon cauchemar que mes sens étaient déjà en alerte pour comprendre ce qu'il venait de se passer. Pourquoi Aiden était à l'autre bout de la cachette, assis, avec cet air de souffrance marqué sur le visage ? Je ne pris pas de nombreuses secondes à me poser ces questions puisqu'il fallait agir pour que sa blessure ne s'empire pas davantage. Je m'approchai rapidement de lui, dégageant tous les vêtements qui se trouvaient sur moi pendant mon sommeil. « Je suis … » Il ne termina même pas sa phrase en voyant à quelle rapidité j'agissais. Et de toute façon, je n'y aurais pas prêté attention. Il avait fait n'importe quoi... A la vue de ses vêtements, je me doutais qu'il était sorti de la cachette, pour faire je ne savais quoi, et je m'en fichais. Il pouvait bien avoir fait tout ce qu'il voulait, seul le résultat m'importait. Et le résultat était que sa plaie s'était encore ouverte pour laisser échapper de plus en plus de sang. Face à la situation critique, je ne voyais plus qu'une solution : utiliser mes propres vêtements. Je dus alors presque tout enlever pour utiliser mon t-shirt comme bandage. « Avalon .. tu es sûre de ce que tu fais ? » Bien sûr que non, je ne savais pas ce que je faisais. Je n'avais pas fait d'études de médecine ou quelque chose qui m'aurait donné les éléments corrects pour le soigner, mais on disait tout le temps que la première chose à faire avec une hémorragie était de l'arrêter. Je faisais donc tout pour. En ce qui concernait le fait de me dévêtir, là encore je devais avoir été prise d'un instant de folie pour entreprendre cette idée. Après m'avoir repoussée quand j'avais la main sur lui, j'étais maintenant à moitié nue à ses yeux, et, même s'il avait tourné la tête pour ne pas me rendre mal à l'aise, ses regards furtifs ne pouvaient m'échapper. Je serrais fort, sans me soucier de sa douleur, après tout, il ne déméritait pas que je sois moins au douce avec lui que je ne l'avais été avant. Je serrais peut-être aussi pour me venger un peu de la situation dans laquelle j'étais et qui me m'était extrêmement honteuse.
Lorsque tout fut terminé, je m'empressai d'enfiler mon pull et mon manteau. Je ne pouvais que sentir son regard qui s'attardait parfois sur moi, dans une discrétion tout à fait convenable mais qui ne pouvait être que dévoilée dans ce lieu si petit. Je savais ce à quoi il pensait, et je ne pouvais pas lui en vouloir. C'était un homme et je me présentais dévêtue devant lui après avoir développé chez lui sans le vouloir des envies qui étaient inévitables. Pour ma part, je n'avais jamais imaginé ce genre de choses avec lui. Comment le pouvais-je alors que je n'avais même pas été capable de lui adresser une parole sans lui faire comprendre que sa présence me déplaisait. Cette situation me mettait alors dans un malaise profond que je ne pouvais plus cacher. « Je suis désolé. » Il avait de quoi. Je ne lui accordais même pas un regard tellement j'étais en colère de ce qu'il venait de faire. J'avais pris soin de ses plaies depuis de longues heures pour qu'il gâche tout en bougeant pendant que je dormais, comme un traitre qui attend la faiblesse de son compagnon pour le poignarder dans le dos. Je ne le regardais pas pour ne pas avoir à lui infliger ce regard noir qui s'était incrusté dans mon visage. « Petit-déjeuner ? Ça devrait te faire du bien après ton cauchemar. » Je m'étais accordée un simple regard vers lui, tentant de lui cacher tant bien que mal ma colère. Il me tendait de sa main quelques baies orange qu'il avait dû ramasser lors de sa sortie. Il était donc sorti pour trouver de la nourriture. Il aurait bien pu attendre! Il n'était absolument pas en état de sortir dans la forêt, seul, pour quelques baies qui n'allaient sûrement pas nous nourrir pour longtemps. Je lui en voulais pour ce geste qui était bien trop risqué, mais aussi pour ce regard un peu trop évocateur à mon goût. J'avais deviné ses pensées, ce n'était pas la peine de me faire rougir encore plus. Je rougissais de plus en plus face à son regard posé sur moi, même si mes vêtements cachaient maintenant mon corps. Plus ma gêne prenait de l'ampleur, plus mon énervement se faisait ressentir. Je serrai alors un peu plus mon manteau, espérant y contenir mes émotions, puisque je n'avais plus rien à cacher grâce à mon pull.
« Je voulais pas t'effrayer avec mon genou … Je … Je pensais que ça allait, que le saignement s'arrêterait de lui-même. » Il pensait, il pensait... Et bien qu'il arrête un peu dans ce cas! Il n'y avait pas besoin d'être un génie pour savoir que tout mouvement important allait aggraver son état, même moi je le savais alors que j'étais plutôt une empotée dans le domaine. J'étais folle de rage. Folle d'avoir sombré dans le sommeil avant lui, de l'imaginer à se traîner dehors en arrachant encore plus de peau à son genou, de m'être dévêtue devant lui alors qu'il faisait n'importe quoi. Il faisait n'importe quoi, parce qu'il pensait que ce serait bon. Mais c'était du grand n'importe quoi. Je pris l'une de ces baies, et ce ne fut pas l'envie qui me manqua de la lui envoyer dans la figure. Cependant je lui avais promis de ne plus me comporter d'une mauvaise façon. Je lui avais envoyé un tissu plein de sang dans le visage pour bien moins que cela, mais je retins tout de même. Je la lançai à terre et décidai de sortir de la cachette pour évacuer mon envie de le tuer sur le champ. Je contenais tout cri stupide qui m'aurait fait passer pour une folle enragée, que j'étais sûrement à cet instant. J'écrasai violemment une petite branche qui se trouvait au travers de ma route, faisant résonner un bruit fracassant dans toute la forêt. De peur de nous attirer des problèmes ou qu'Aiden cherche à me rejoindre, je repris la direction de la cachette qui était à quelques mètres de moi. Sur mon passage, je cueillis de petites baies orange semblables à celles qu'il avait ramenées. J'en goutai une et ne trouvai pas le gout si désagréable. Je regrettais déjà de m'être emportée comme cela. Même si je n'avais pas eu de mots durs, j'avais très mal agi en me comportant de la sorte et en quittant notre espace de fortune.
Pleine de remords, j'entrai de nouveau dans la cachette souterraine. A peine étais-je à l'intérieur qu'Aiden m'adressa ce même regard qui m'avait tant insupporté. « Excuse-moi Ava. Je n'aurai pas du sortir avant que tu sois éveillée, je voulais … je voulais te faire plaisir … » En effet, il aurait dû attendre, mais je ne pus que laisser les courbes de mon visage dessiner un mince sourire à mes lèvres. Après tout, il avait peut-être eu besoin de prendre l'air suite à la journée entière que nous avions passé ici, et les baies s'étaient présentées à lui. Il avait fait tout cela pour moi, et je l'avais repoussé comme s'il venait de m'insulter au plus haut point. « Merci... » J'évitais soigneusement de m'excuser pour mon comportement puisqu'il me l'avait interdit, bien que la situation l'aurait sûrement demandé. Je déposai les quelques baies que j'avais ramassées auprès de lui, puis repartie un peu plus loin pour ne pas avoir le contact de sa peau sur moi. « Tu aurais dû me réveiller, j'y serais allée. » Ma remarque était sincère et j'aurais voulu qui l'ait fait. Sa blessure ne se serait pas aggravée, et je n'aurais pas eu à me sentir trahie pour quoi que ce soit, bien que ce sentiment était totalement stupide et malvenu. Mais il fallait que nous passions à autre chose pour que je puisse laisser de côté mon ressentiment. « J'ai fait un cauchemar aussi … » Il s'était approché de moi, comme s'il ne voulait que personne d'autre n'entende ce qu'il me disait. De toute évidence, ce n'était pas vraiment pour cette raison étant donné que nous étions seuls. « Je te perdais. » Je pris cela de plein fouet. Je ne savais pas pourquoi j'avais eu cette réaction puisque nous avions dévoilé nos sentiments l'un à l'autre. Puis je compris la source de mon malaise. Il avait rêvé de moi et de la tristesse que lui causerait ma mort, pendant que j'avais cauchemardé sur ma propre mort. J'éprouvais une pointe de honte pour mon rêve qui n'avait alors qu'une image égoïste face au sien. J'espérais donc que mon sommeil n'avait pas été agité et qu'il n'ait pas alors l'idée de me questionner sur mon propre cauchemar. J'avais repris entièrement mon calme, et fut éprise d'une tendresse quand je réalisai à quel point il était attaché à moi. Depuis la matinée, il n'avait cessé de se montrer gentil et attentionné avec moi, alors que je ne lui menais pas la vie facile. Il s'était ouvert jusqu'à dévoiler bien plus sur sa personne que je ne l'aurais imaginé. je ne pouvais décemment lui laisser croire que j'étais insensible à toutes ses paroles et inquiétudes. Je m'approchai alors de lui, et mis mes bras autour de son cou. Je déposai mon menton sur son épaule, et dans un murmure je tentais de le rassurer sur ma présence. « Je suis là. » Je dégageai alors mon visage et, de mon poignet valide, retirai une mèche rebelle qui s'était installée sur le visage d'Aiden. « Tu ne me perdras pas. » Je plongeai mon regard dans le sien, ma phrase ayant un écho très prononcé à celle qui m'avait dite le matin juste avant de m'embrasser pour la première fois. Je déposai ma main sur sa joue, et ne pus m'empêcher de lui déposer un baiser sur les lèvres. Ne ressentant pas mon geste comme déplacé ou refusé, mon corps ne résista pas à l'envie de l'embrasser de nouveau, plus passionnément.
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Ven 23 Déc - 13:49 | |
| Quel idiot je faisais, un enfant de six aurait compris tout de suite que de sortir dans un état pareil au mien n'était pas l'idée du siècle, il se serait donc abstenu de prendre toutes sortes de risques comme le fait de déchirer un peu plus sa plaie. Je n'étais qu'un idiot et je comprenais très bien le fait qu'Avalon soit entrée dans une colère folle à cause de ma bêtise qui aurait pu me couter bien plus cher qu'une plaie réouverte et du sang sur mes vêtements. J'affichai cette moue d'enfant incontrôlable qui avait toujours eu le don de faire rire ma mère avant qu'elle ne quitte la maison pour ne jamais revenir. Je savais bien que son départ ne pouvais pas tout expliquer, d'ailleurs très peu de gens étaient au courant de la séparation de mes parents, certainement parce que mon père n'en parlait jamais avec personne et que je n'avais pas été plus touché que ça par leur séparation, ils étaient restés amis et je revoyais ma mère aussi souvent que possible. Là résidait peut-être mon problème d'attache vis-à-vis des femmes qui peuplaient ma vie, bien que ce nombre ne soit pas extrêmement élevé, j'avais toujours peur qu'elles ne finissent pas partir comme ma mère l'avait fait quelques années plus tôt. Ce sentiment d'abandon incontrôlable, caractérisé par cette folie que j'avais de toujours avoir peur de perdre des gens, de toujours faire de mon mieux pour les protéger contre tous les malheurs du monde, ça n'était certes pas très aventurier ni même rebelle d'agir de cette façon mais je me fichais pas mal du regard des gens, j'avais toujours fait les choses à fond et personne n'avait rien trouvé à y redire. Sauf peut-être Avalon qui me lançais des œillades emplies de haine et de colère contre ma bêtise qui avait dût lui faire très peur à peine son sommeil terminé.
Elle avait serré mon genou d'un mouvement qui n'avait pas trahis son agacement contre ma personne, et malgré ma crispation de douleur je ne pouvais que me dire que je l'avais amplement mérité, ce pourquoi je ne répondis rien à la jeune femme dans le peur qu'elle ne m'envoie un quelconque objet à la figure ou qu'elle me laisse pourrir dans ce trou pour me faire réfléchir sur l'acte bête que j'avais commis en sortant seul avec mes blessures à peine soignées. Avalon ne daigna même pas goûter à l'une des bais que je lui tendis dans un geste de gentillesse emplie d'excuses, au lieu de ça elle saisi une petite boule orange afin de la lancer avec rage contre le sol de la cachette avant de sortir tête la première de l'enclos qui nous gardait enfermés. « Pas de petit-déjeuner alors. » Je laissai tomber les baies sur le sol avant d'appuyer ma tête contre la paroi crasseuse, me maudissant intérieurement de jamais faire les choses comme il le fallait. « Bien joué Bregstone.» Ma haine envers moi-même n'était sans doute pas aussi forte que celle qu'Avalon exprimait envers moi au même instant. J'aurai voulu taper fort ma tête contre le mur, comme je le faisais à chaque fois que quelque chose allait de travers, c'était sans doute d'une puérilité absurde mais j'avais ce trait de caractère communs à tous les hommes d'actions, ne supportant pas le fait d'être incapable de faire quoi que se soit de correct. Cependant je dus me retenir de me cogner puisqu'Avalon rentra au même instant dans la cachette, et je ne voulais pas qu'elle frappe pour mon absurdité à vouloir me blesser encore plus que je ne l'étais déjà. En sortant ce matin pour aller nous chercher de quoi calmer nos crampes d'estomac, ma première pensée avait seulement été de faire plaisir à la jeune femme, de me montrer reconnaissant pour tout ce qu'elle avait fait pour moi depuis que nous nous étions croisés au bord du lac, ce à quoi je m'excusais encore pour ce geste inconscient. «Merci...» prononça-t-elle dans un murmure. Un sourire s'afficha sur mon visage tandis que la jeune femme positionna un petit tas de bais orange à mes côtés. « Tu aurais dû me réveiller, j'y serais allée. »
C'est vrai, il aurait sûrement été plus réfléchit d'attendre simplement le réveil d'Avalon, mais si je n'étais plus capable de faire les choses seul, même avec mes blessures, alors je n'étais pas digne d'être un rebelle. C'était, en tout cas, ce que je pensais de cette situation. Les autres, mes compagnons, avaient toujours cette facilité à prendre des risques malgré les conséquences, les blessures, les attaques, et il fallait que je me montre digne d'être parmi eux, d'être l'un des leurs. C'était en quelque sorte un moyen de me prouver que j'étais encore capable d'être celui que tout le monde attendait que je sois. « Je ne voulais pas te réveiller. Tu avais besoin de sommeil, même si il à été agité. » Je ne voulais pas parler de son cauchemar sans son consentement, après tout il se pouvait être très personnel et, de surcroit, c'était à elle de m'en parler si elle le voulait. À la place je lui fit part du mien, de ce rêve sordide qui m'avait hanté cette nuit et dont les images avaient encore du mal à s'effacer de ma mémoire. Cette peur de l'abandon commençait à me hanter de mal en pie, je ne pouvais décemment me laisser emporter dans ce genre de pensées sans quoi il me serait très difficile de parvenir à ma cause, à cette rébellion que je voulais en tous points gagner. Je détournais mon visage du regard d'Avalon, avec cette peur qu'elle ne décèle ma faiblesse et qu'elle se mette à douter de moi, mais se fut elle qui s'approcha de moi la première. Nous étions très près l'un de l'autre, et la jeune femme accrocha ses mains à mon cou tout en positionnant son menton contre mon épaule. Dans un geste d'affection je passais à mon tour mes bras autour de sa taille sans pour autant que ce geste ne soit déplacé. Nous étions plus proche que jamais et son souffle dans ma nuque me donna des frissons agréable le long de l'échine. « Je suis là.» Il ne m'en fallu pas plus pour sourire comme un enfant à l'entente de ses paroles. J'émis un soupir de soulagement tandis qu'Avalon se dégageait de mon cou pour pouvoir replacer une de mes mèches qui pendait sur mon visage. « Tu ne me perdras pas. » Elle plongea son regard dans le mien et je compris que cet instant serait important pour le reste de notre vie, qu'elle marquerait sans doute quelque chose de spécial entre nous et qu'il allait tout changer. « Je te crois. »
Sans que je ne sache comment ni pourquoi, Avalon déposa ses lèvres sur les miennes dans un geste tendre auquel je répondis sans attendre. Pourtant ça n'était pas un simple baiser auquel je m'attendais, notre étreinte changea pour une nouvelle sorte d'amour, un amour passionnel qui se reflétait dans le baiser que nous étions en train d'échanger. Nos lèvres se quittèrent plus et je voulais alors lui transmettre tout cet amour que j'avais pour elle et que j'avais gardé en moi bien trop longtemps, cette passion m'enveloppa, nous enveloppa et je ne voulais pas que cet instant s'arrête, pour rien au monde je n'aurai voulu arrêter cet instant. Sans que je n'eus le temps de faire la connexion avec mon cerveau bien trop occupé à embrasser Avalon, mes mains désendettèrent d'elles-mêmes sur le taille de la jeune femme pour effacer cette peur de la voir enlever à moi. Cet instant paru me durer une infime seconde, mais je dut mettre un terme à ce baiser pour pouvoir respirer de manière correcte. À peine notre étreinte s'était-elle arrêtée que je senti mes joues se teintées de rouges, je fermais les yeux un instant pour savourer ce moment qui me semblait être pareil à un rêve. « J'attends ça depuis tellement longtemps. » Je plongeai à mon tour mes yeux dans ceux de la jeune femme, se pouvant m'empêcher de sourire d'une manière des plus idiote. Il fallait que le lui dise ces deux mots qui me brûlaient les lèvres, sans savoir si il était vraiment temps de prendre ce genre de risque. Je ne pouvais pas vivre dans la peur, et puis n'étais pas celui qui avait commencé ce baiser, ce qui renforçait mon espoir de ne pas voir Avalon s'écrouler sous mes mots. Je déposais de nouveau mes lèvres sur les siennes une infime seconde avant de prendre une inspiration profonde. Mon regard se fixa dans le sien, essayant de lui montrer tout cet amour que j'avais pour elle, toute cette passion qui m'habitait. « Je t'aime.» |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: Remember all the sadness and frustration. ♣ AVALON Ven 23 Déc - 19:26 | |
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Ce n'était pas spécialement contre lui que je m'énervais même si son comportement avait été le déclencheur. J'avais cette peur terrible de le voir mourir dans mes bras par ma faute, et maintenant que tout semblait allé de mieux en mieux, il faisait des bêtises. Cette colère que je gardais en moi n'était qu'une immense peur de le voir prendre des risques pour moi alors qu'ils n'avaient pas lieu d'être. Pourtant, je ne pouvais être que reconnaissante de son geste, de ne pas m'avoir réveillée même si j'aurais voulu sortir de ce cauchemar le plus vite possible. Tout ce qu'il avait fait ne venait que de bonnes intentions, je n'étais alors pas en droit de réagir ainsi. Mais voilà que ce sentiment d'impuissance me revenait en pleine figure et m'avait brisée un peu plus. Je l'avais un peu vécu pour Billie, même si j'étais un peu jeune, mais je l'avais surtout ressenti quand on nous avait annoncé la mort de mon père, puis quand Aiden était venu proposer à Rumer de l'épauler dans ses actions. J'avais entendu sa voix quand j'étais sortie de la cachette, je m'en voulais de lui causer de nouvelles préoccupations stupides qui n'arrangeraient certainement pas les choses. J'étais alors revenue sans attendre pour ne pas empirer la situation encore un peu plus. Il fallait vraiment que je parvienne à contrôler cette impulsivité chez moi qui dégradait considérablement mes relations sociales. J'effaçai cette colère, pour le bien de nous deux, et oubliai ce petit aparté. Je le remerciais tout de même pour ses baies en toute politesse, et lui dis qu'il aurait peut-être mieux valu que ce soit moi qui sorte et non lui. Je ne pensais plus au risque du pacificateur, puisque, après tout ce temps, il avait dû laisser tomber l'affaire, mais pour Aiden et sa santé.
« Je ne voulais pas te réveiller. Tu avais besoin de sommeil, même si il à été agité. » Je ne savais pas si je devais le remercier ou non pour ses paroles et ses intentions. Sa volonté était honorable, cependant j'aurais voulu qu'on me tire de cet enfer pour ne pas avoir à subir tout ce qu'on me faisait. Mais il ne pouvait pas savoir cela. Je repensais à la douleur de ma main, qui avait dû se déclencher dans mon rêve à cause de la brisure de mon poignet. Cette idée me donna des frissons et me fit fermer les yeux de peur que tout cela recommence. Je ne tenais pas spécialement à lui raconter ce qui s'était passé, ça n'aurait servi seulement à me remémorer ce cauchemar, mais je devais quand même lui faire comprendre que ce n'était pas le genre de rêves que les habitants du Capitole faisaient chaque nuit. C'était plutôt celui des personnes qui redoutaient d'être envoyés à la mort par une simple lecture de son nom. « J'aurais préféré ne pas dormir, ce n'était pas très... reposant. » Je fermai le sujet de mon rêve en espérant qu'il n'allait pas chercher à en savoir plus. « Ça aurait pu être bien plus grave pour ta jambe. Même si je ne peux pas t'empêcher de faire comme tu le veux, fais attention un peu quand même. » Après tout, je connaissais aussi son obstination quand il le voulait. Je n'étais pas la seule à faire preuve d'entêtement dans les situations les plus absurdes, alors je me gardais de lui interdire quelque mouvement de plus, chose qu'il n'aurait sûrement pas apprécié. C'était un rebelle, il devait se sentir impuissant face à notre situation, dans son état. Je ne pouvais que comprendre cela. Il m'était donc totalement impossible de lui faire remarquer qu'il prenait des risques stupides à tout va, surtout pour quelques petites baies symboliques. J'aurais vraiment fait preuve d'ingratitude.
Il se mit alors à évoquer son rêve. J'écoutais attentivement ses quelques mots pour lui montrer que j'étais là si jamais il en avait besoin. Ma colère était totalement effacée et oubliée. J'eus même un pincement au coeur lorsqu'il me dit que j'étais la cause de son cauchemar, qu'il avait peur de me perdre. Je ne pouvais décemment le laisser penser que c'était réel, qu'il était possible que je parte ou qu'on m'enlève à lui. Je le rassurai sur ma présence, rien ne pouvait plus maintenant me séparer de lui alors que nous venions juste de nous trouver. « Je te crois. » Heureusement qu'il me croyait, parce que c'était l'une des choses auxquelles je pensais le plus. Nous ne pûmes nous en empêcher de nous embrasser plus passionnément qu'avant, comme si nous avions des années de perdues à rattraper. Je ne voulais plus le quitter, je ne voulais pas fuir de nouveau ses regards que j'avais tant détestés et adorés. Je voulais sentir ses bras autour de moi et qu'ils ne me quittent plus jamais. Je sentis alors ses mains descendre pour atteindre ma taille, ce qui provoqua chez moi un frisson. Cette situation me mettait mal à l'aise, mais je m'en fichais. Je voulais garder cette sensation qui m'avait tant manqué. Notre étreinte prit alors fin, et je le vis rougir. Il n'y avait pas de honte à exprimer notre désir, tant que ça n'allait pas plus loin. Je fus alors totalement surprise par sa révélation alors que, au final, elle était tout à fait logique. « J'attends ça depuis tellement longtemps. » Il était évident que nous avions attendu cet instant pour plus ou moins de temps. Nos sentiments si forts n'avaient pas pu se déclencher en une journée. Je ne pouvais m'empêcher de lui sourire amoureusement, ne réfléchissant même pas à ma condition sur la question. Je préférais savourer cet instant tant qu'il était toujours présent. Il m'embrassa de nouveau pendant très peu de temps, et je voyais qu'il lui brûlait de m'avouer quelque chose.
« Je t'aime. » J'eus de nouveau cette sensation dans tout le corps qui me disait que tout allait bien et que rien ne pourrait mieux se passer avec lui. Je souris, puis riai d'un rire quelque peu nerveux. J'avais peur qu'il ne comprenne pas pourquoi je réagissais de la sorte. De peur qu'il prenne cela pour une moquerie, je m'empressai de lui répondre. « Moi aussi, je t'aime. » « Mais je pense que tu l'as déjà compris. » Je lui adressai un grand sourire, tellement inhabituel chez moi que je découvrais presque cette sensation. J'étais heureuse, d'un bonheur pur qui ne pouvait plus disparaître tant qu'il était là et avait ses bras autour de ma taille. Je me sentais comme je ne l'avais jamais été, et rien ne pouvait enlever les étoiles qui luisaient dans mon regard. Je faisais allusion au moment où je lui avais crié dessus juste après qu'il m'ait embrassé. Mon coeur n'avait pas pu s'empêcher de lui dire que je l'aimais à un point qui me rendait malade de douleurs dès que je le voyais ou que j'entendais son nom. « Depuis tellement longtemps ? » Je souris quelque peu en me remémorant sa phrase. « Depuis combien de temps de exactement ? Je suis bien curieuse de savoir... » J'échangeais un regard rieur, me rendant compte à quel point nous avions pu être ridicule à nous tourner autour en méchanceté depuis maintenant bien longtemps. Pour ma part, je ne savais même pas quand ce sentiment s'était développé, peut-être parce qu'il avait toujours été un peu présent et s'était imposé à moi sans même que je m'en rende compte. Je savais dorénavant que mon comportement n'avait rimé à rien, et que, sans doute, nous aurions été ensemble depuis quelques temps si tout avait été beaucoup plus simple dans notre relation. En remarquant que la cachette était un peu plus éclairée qu'avant, je réalisais que le jour venait petit à petit dans la forêt. Nous avions passé presque une journée entière ici, et il nous fallait sortir si nous ne voulions pas rester encore une nuit de plus dans ce trou à rat. « On devrait peut-être rentrer tant que le jour est avec nous. » Je regardais l'état de sa jambe ainsi que de sa plaie par balle et continuais de penser que la tâche allait être bien difficile, surtout avec mon poignet qui me faisait atrocement souffrir. Mais il fallait absolument que nous sortions de cet endroit, il le fallait pour que son état s'améliore.
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