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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| Siwan Joráh ✗ kill or be killed | |
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Auteur | Message |
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Siwan Joráh △ correspondances : 342 △ points : 3 △ multicomptes : ( dead : Heavin, Isralae) Le fou Rajaël △ à Panem depuis le : 14/06/2016 △ humeur : Morte △ âge du personnage : 16 piges △ occupation : Pêcheur & tribut
| Sujet: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mar 14 Juin - 17:51 | |
| Siwan Joráh❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ Siwan. Siwan, tu n'es rien. Tu ne vaux rien. Tu ne sais rien. Tu n'es ni plus ni moins qu'une simple progéniture. Désastreuse. Envahissante. Une progéniture non désirée. Qui n'aurait jamais dû émerger des ténèbres, 16 ans plus tôt. Tu aurais sûrement dû y rester. Piégée entre quatre murs de feu. Plutôt que de subir cette vie minable. Que de errer sans envie. Sans amour. Sans rien. Avec comme seul fardeau la haine d'une existence trop amère. Une existence âpre. Non. Jamais tu n'aurais dû vivre. Voir ce monde trop hostile. À en rendre jaloux le diable lui-même. Tu viens de loin. Le district 4 est ta famille. Ta patrie. Ta maison. Ton dôme à toi qui t'enveloppe et te plonge dans un océan torrentueux et enfiévré. La seule chose que tu connaisse réellement. Car l'infini monde qui t'entoure est bien trop insignifiant pour toi. Trop vaste et trop hostile. Alors, tu erres solitaire. Tu pêches, comme tu le faisais si bien avec ton père autrefois. Mais l'angoisse qui semble inonder ton visage est factice. En réalité, tu as appris. Appris tout. Tout ce qu'il fallait. Pour survivre. Car ton père est mort. Ta mère aussi. Et jamais, jamais tu n'oublieras ce qu'ils sont. Ni ce qu'ils t'ont fait. Tu te l'es promis. Jamais ces souvenirs ne s'évaderont de ta mémoire. De ton âme. De tes plaies et cicatrices à peine disparues. Jamais tu n'oublieras que ton père t'enfermait dans ce petit abri. Là où il rangeait son matériel de pêche. Là où l'odeur du poisson inondait ton cœur. Imprégnait ta souffrance. Brûlait ton épiderme comme du poison. Jamais tu n'oublieras que ta mère est morte à petit feu. Faiblement. Douloureusement. Et jamais tu n'oublieras que tu épuisais des heures. Des heures à la regarder périr. Des heures à admirer de tes doux yeux bruns et étincelants sa silhouette s'éteindre. Pour disparaître. Et jamais tu n'oublieras ce sourire malsain de plaisir rayonnant sur ton joli minois. Tu es cruelle. Sombre. Amère. Acide. Urticante. Et terrible. Et tu aimes ça. Pourtant tu es si jeune. Si petite. Si jolie. Tu sembles être une poupée désenchantée. Une belle princesse déchue de son royaume enchanté. Avec ta crinière ambrée coupée au carré. Des mèches de cristal, reflétant le monde sauvage qui t'encercle. Tu es comme une rose. Une belle rose blanche qui vire au noir dès qu'elle se fane. Tu n'as pas peur. Parce que la vie t'a déjà offert beaucoup de temps. Beaucoup trop pour te lamenter sur ton sort. Pour affronter la noirceur qui logeait avec toi dans cet abri trop étroit, même pour ton corps menu. Et tu es vivante. Tu sais bien que tout ça ne te tuera pas. Ce ne sont que des artifices. Des apparences qui nous mentent. Alors tu n'as pas peur. Et tu ne désires plus qu'une chose. Partir. Ou mourir. Tu ne peux pas rester chez ce cousin alcoolique. Ce cousin dont tu connais seulement le nom. Tu es une enfant solitaire. Tu marches seule. Et peu importe ce qui t'attend derrière la grande porte des enfers. Peu importe ce qui se terre dans les chemins sombres que tu empruntes. Peu importe les règles du Capitole, que tu ignores totalement. Peu importe ces hommes et femmes caressant leurs armes aiguisées qui attendent patiemment que tu tombes dans leurs filets. Car eux doivent certainement te craindre davantage que tu ne les crains. Alors, tu dois partir. Vraiment, parce que tu ne supportes plus. C'est pour ça que tu veux te porter volontaire. Volontaire aux jeux de la mort. Que tu aimes tant. about games and relative.
➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ? La mort te fascine, la mort te terrorise, la mort t'attire. La mort te happe, te chérie, te hume. La mort et toi. Toi et la mort. C'est une vieille histoire, une longue lutte, un long duel chevaleresque, homérique, héroïque. Elle te convoite, avide de ton âme déjà prête à lui appartenir, et elle a choisi de jouer avec sa proie. T'as longtemps fléchi, éternellement souffert, et toujours craint. Alors, t'aimerais mourir d'une belle mort. Enfiévrée, fantasmatique, fantasmagorique. Tu veux que ton cadavre trône dans un joli parterre de roses irisées, d'une balle en plein centre du front, les yeux ouverts et luisants. Et ton sang nimberait ton visage, se confondrait avec tes cheveux en bataille. Enfin, tu ne veux pas mourir en bouilli, écrasée par un éboulement, ou calcinée jusqu'à l'os par un bûcher trépident. Quitte à avoir une vie à chier, autant s'enquérir d'une jolie mort.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? Mourir, c'est facile. Mais mourir, c'est qu'une fois dans sa vie. Pour qui ? Personne. La réponse a au moins le mérite d'être claire. Pour qui t'irais mourir, t'as même pas d'amis, t'as abandonné ta famille, pire même, tu l'a livrée à son triste sort, comme une chienne, t'as craché dessus. Ton cousin, tu t'en balances, oui. De toute façon, saoul comme il est, il se rendrait même pas compte de sa propre mort. Alors, pour quoi ? Pour quoi tu serais prêté à sacrifier ta seule et unique existence ? Rien, rien non plus. Parce que quand bien même tu crèves, tu crèves pour quelque chose que tu veux conserver, si t'es mort, tu ne pourras même pas en profiter. Alors, à quoi ça sert de faire ça ? C'est complètement stupide. Mourir pour une cause ? Mais tu n'as aucune cause à défendre. Aucun camp à défendre plus que l'autre. Rebelles ou Capitole, ça c'est pas ton combat, alors peu t'importe.
➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ? T'es petite, plus petite que la moyenne. T'es décharnée aussi, t'as le buste souffreteux. C'est simple, on dirait que t'arriverais même pas à tenir debout toute seule. Et pourtant, t'as des jambes fines de coureur, oui avec celles-là tu cours vite et longtemps. Elles te portent loin, c'est comme si tu flottais sur l'océan, comme si tu voguais entre les nuages. T'es rapide. Et tu sais survivre seule, parce que tu l'as déjà fait. Tu sais grimper aux arbres, tu sais pêcher, tu sais traquer tes proies et construire des pièges. C'est bien simple, tu pourrais vivre dans la nature, comme une sauvage. Le seul bémol c'est que tu sais pas te battre. T'as jamais appris, t'as jamais véritablement manié une arme, si ce n'est un couteau par-ci, ou les outils dans l'abri de ton père, comme son trident, typique du district, qu'il laissait traîner. Mais même en dépit de ton envie d'en finir pour de bon, si t'entres dans l'arène, t'es certaine d'en ressortir indemne face à tous ces mômes capricieux et pleurnichards qui croiseront ton chemin. T'es persuadée que tu peux pas mourir, en fait. Et c'est pour ça que t'as jamais vraiment la frousse. Tu veux juste te prouver ce que tu vaux, toi.
➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS ÉVÉNEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ? Le Capitole, c'est loin. Tout ce que t'en sais d'ici, c'est rien de plus que des chimères, des illusions, des tours de magie. Pour toi, le Capitole c'est grand, ça sent bon, et c'est riche et artificieux. Des rebelles, qu'est-ce que t'en sais ? Rien, sinon qu'ils se terrent dans un nid souterrain, un cul-de-sac à ton goût. Les rebelles font ce qu'ils veulent, et tu seras bien la dernière à critiquer telle ou telle chose à leur égard. Mais au final, tout ça tu t'en fous. Tout ça, ça te concerne pas. Toi t'es là, tu vis ta vie, tu mènes ton existence, jour après jours, combat après combat. Tu te moques bien de l'autorité, tu craches au quotidien sur les règles de ce pays, rien qu'en foulant le seuil du marché noir. Et ton monde à toi tourne autour de ta vie, ta seule vie, et sur celle des autres tu fermes les yeux.
➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ? Ton district, c'est ta maison, ton berceau, ta famille, ta seule famille. Ton district, c'est le seul endroit au monde que tu connaît, le seul que t'aies jamais eu l'occasion de voir. C'est pour ça que tu t'attaches à lui comme ça. Et t'es heureuse d'être née ici, pas fière mais heureuse. Parce que ton district, c'est la liberté, ton district c'est l'océan iodé à perte de vue, c'est les fleuves serpentant sur tes terres. T'es heureuse d'être née là, et pas dans un de ces districts de bouseux, comme le Neuf, le Onze ou comme le Douze. Et puis, maintenant t'as tous tes repères ici, tu pêches, tu vends tes trucs au marché noir ou au poissonneries pas très loin. Tu troques tes poissons, tes coquillages, tu négocies. Et tu sais que désormais rien ne sera mieux qu'ici pour toi. Pas même le Capitole et son luxe captieux et libidineux.
➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ? Tu vis la moisson tous les ans, au moment du printemps, comme chaque gosse de Panem, en fait. T'as vécu la première avec appréhension, mais t'étais plutôt curieuse, en fait t'étais pleine de convoitise comme un avare pansu devant un coquet trésor, comme un gamin gourmand devant une friandise alléchante. Et déjà à douze ans t'avais quelque chose de carnassier, dans tes yeux luisants, dans ton sourire qui naissait à la pointe de tes lèvres endiablées. Et puis la moisson est passée, ton nom n'est pas sorti, et t'es rentrée chez toi. T'as fais ça encore trois années de suite. T'avais aucune réaction, t'étais à la fois déçue de ne pas avoir été choisie, et trop terrifiée pour lever le bras et te porter volontaire. Jusque tes seize ans, jusqu'aujourd'hui. Qu'est-ce qui a changé ? Tu le sais même pas toi-même, et t'ignores si un jour tu le sauras. Peut-être que la flammèche morte en toi a ressurgi depuis ses cendres charbonneuses, toisant le monde. Peut-être, peut-être que le courage était plus fort, que la haine était plus poussée, que la folie de tes parents t'avais enivrée. Tu t'en fous, au final, de la raison. Car ce qui compte, c'est les actes.
➺ SERAIS-TU CAPABLE DE TUER POUR PARVENIR A TES FINS ? Tuer quelqu'un. Mourir soi-même. Tout ça revient au même en fait. Quelqu'un crève toujours. Quelque soit l'issue. Tuer les gens, ça te fais pas franchement trembler, ça te fais plutôt ni chaud ni froid. Car parfois t'as l'envie extasiante d'être tuée. Pour un tas de raisons. Des bonnes raisons, des mauvaises. Tu t'en balances. En finir avec cette vie d'inexistence épuisante, d'inutilité excessive. Ou nouer avec l'attrait de l'inconnu, la vie après la mort, la délivrance, la pénitence. Alors si toi t'éprouves toutes ces choses, pourquoi les autres n'en feraient-ils pas de même ? Pourquoi serais-tu la seule à cogiter ? Pourquoi serais-tu la seule tarée à y penser ? Alors oui, tu serais capable de tuer, même sans vouloir en arriver à tes fins. Alors pour arriver à tes fins, t'hésiterais même pas une seconde.
JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE se compose principalement de poisson. DU COUP, MON NOM A 17 CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRÉ AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE pêcheur ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 4ÈME DISTRICT. AYANT 16 ans JE peux PARTICIPE(R) AUX HUNGER GAMES ET j'attends la prochaine moisson avec impatience. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
tell us your story. PROPOSITION 1 : THIS IS MY LIFE :
- bad girls do it well:
✗ a monster dancing with hurricanes ✗
— Tu vas dans l'abri. Et t'y resteras toute la nuit, c'est un ordre ! il croasse.
T'as dix ans. T'as des haillons sur le dos. T'as les pieds nus. Il bombe le torse. Croise ses bras bâtis, râblés par le temps, par les coups de canne à pêche innombrables, par les manœuvres rudes de la vieille chaloupe, par les sceaux chargés de poissons congelés qui avaient les yeux translucides, et qui empestaient la mort. Il se redresse un peu plus, et s'approche de toi. Il veut t'abattre, te faire trembler, te tenailler jusqu'au sang sans même devoir t'effleurer. Et toi, toi tu t'en balances. Ouais, tu te moques de tout ça, de lui, ton père, de sa femme ta mère, de la maison sur pilotis qui abrite ton âme désillusionnée depuis ta naissance. Tu te fous de tout ça. Les premières fois qu'il t'infligeait ce châtiment, t'as pleuré. T'as chialé, oui comme une madeleine on peut le dire. T'as désobéis, insolente. Et puis il t'a harponnée, et t'as jetée dans la remise, comme un oiseau remis en cage. Alors, t'es restée enfermée. Les pupilles dilatées, t'as sangloté pour oublier cette souffrance qui t'ulcère petit à petit. T'as dessiné des animaux, la mer, du bout de tes ongles sur les planches boisées de la porte. La porte de l'abri qui te tenait prisonnière. Tu grattais, tu grattais toute la nuit, et tu fermais pas l'œil. Toi, toi t'es une martyre. Martyre de tes parents. Et puis avec le temps, t'as compris. T'as compris qu'ils étaient tout bonnement stupides, complètement tarés. Ton père, furie instoppable, ta mère suicidaire à l'excès. T'aurais pu t'insurger, les tuer peut-être. Mais avec le temps t'as préféré te gausser. Te foutre de leur gueule. Au bout de trois nuits, tu ne pleurais plus. Tu riais, fourbe. Tu pouvais prendre un outil, tu pouvais défoncer la porte frêle qui te barrait la route, qui te coupait à l'air libre, l'air pur et iodé de la mer. Mais déjà le jeu pervers en toi s'était éveillé, et t'as préféré rester crevante dans cette remise, plutôt que bouger le petit doigt. C'était comme un test pour toi, un test. Un test pour savoir si tu pouvais tenir jusqu'au petit matin. Ouais, la nuit fraîche en hiver te rongeait l'épiderme. Ouais, tu fermais pas l'œil de la nuit. Et après ? Tu ne manquais à personne, t'allais pas à l'école, et t'avais pas d'amis. T'as jamais eu d'amis. Si t'as besoin de quelqu'un, tu le charmes un peu et c'est réglé en deux trois coups de cuillères. Mais t'as besoin de personne, t'as jamais eu besoin de personne. Alors, des fois, tu t'agenouillais, d'autres fois tu t'asseyais complètement à même le sol abrupt et âpre, et tu te balançais sur toi-même. T'attendais comme ça. Toutes les nuits. Et ton père venait te délivrer le matin, tôt à l'aube, aux premières lueurs du jour. Mais voilà, un matin, ton père n'est pas venu. Alors, t'as attendu. Jusque midi, t'as supposé, mais rien. Ta mère tu la voyais jamais dehors. Elle sortait à peine de la maison, elle parlait jamais. Elle était paralysée ta mère, paralysée depuis un accident juste après ta naissance. Elle restait toujours assise dans cette chaise en osier tressé, au bord de la cuisine, bien qu'elle ne s'y aventure jamais. Alors, la journée, tu restais auprès d'elle. Tu t'occupais du ménage, du repas, de la toilette. Tu servais à ça toi, rien qu'à ça. Et t'étais là aussi pour ramener de quoi manger avec les tesseraes que te réclamaient ton père incessamment. Quand elle avait besoin de quelque chose, elle jappait, presque en silence. Et toi tu lui tendais ce dont elle avait besoin, dédaigneuse à foison. Jamais, non jamais ton père t'aurais permise de sortir, d'aller à l'école, d'étudier, t'étais pas digne de ça qu'il te disait. T'étais un animal en cage ici. Depuis toujours. Et puis t'as défoncé la porte de la remise parce que t'en pouvais plus d'attendre. T'as brisé l'entrée comme t'aurais déjà dû le faire depuis une éternité. T'as appris que ton père avait trépassé en mer. Que sa chaloupe avait chaviré au cœur de l'océan tempêtueux, que d'autres pêcheurs ont retrouvé son cadavre lactescent et boursouflé par sa trop longue odyssée dans l'eau. T'as quatorze ans. T'as vécu presque dix ans enfermée dans cet abri piteux, à l'exhalaison vomitive. Et t'as souris comme une dingue. T'as souris à t'en crever la mâchoire, t'as ris à t'en asphyxier, à t'en étrangler. Des heures durant, t'étais morbide, assassine, perverse et sans cœur. À côté de toi, ta génitrice larmoyait, ta mère gémissait, assise sur sa vilaine chaise en osier, le même osier avec lequel on fabrique les paniers pour la pêche. Ta mère était effondrée, parce qu'elle était peut-être malade, elle était peut-être sotte, mais elle n'étais pas dupe. Elle savait que sa propre survie ne tenait qu'à son mari, qu'à mon père, mon père crevé. Elle savait qu'elle allait avoir besoin de toi, pour la nourrir, pour la soigner, pour l'entretenir au fil des âges défilants. Et pire que tout, elle savait que tu n'allais rien faire de ça, après tout ce qu'ils t'avaient fait subir, tout ce qu'ils t'avaient infligé, tout ce qu'ils t'ont contrainte à traverser. Et ta mère ne se trompait pas, car leur bêtise ils allaient le payer de leur vie, tous les deux. La mort du père, c'était l'arrêt de mort de la mère. T'as commencé à aller pêcher, parce qu'en dépit de sa stupidité excédante le paternel était l'homme de la famille, c'est lui qui ramenait de quoi manger, c'est lui qui ramenait quelques pièces le soir en rentrant. De tout ça désormais, il ne restait plus rien. Un souvenir, un rêve, une tromperie. Alors t'as pris la petite barque, et t'es allée pêcher, t'as construit des pièges pour les coquillages, t'as commencé à fréquenter le marché noir. Toute seule, ouais tu paraissais petite au milieu de cette bande de requins dépouillés, mais tu t'es fait une place parmi les grands. Et avec les tesseraes que tu prenais en supplément, t'avais largement de quoi survivre. Pour une personne seule. Seule, oui, car pendant une longue année t'as regardé ta mère périr, s'éteindre à petit feu, en gloussant. T'oubliais de la nourrir de plus en plus fréquemment, enfin non t'oubliais pas, et tu te délectais de la maigreur qui s'installait sous ses pommettes, sous les os de son buste, entre ses cuisses, ses poignets aussi. Des nuits entières tu la laissais dehors, sur une chaise, sans rien de plus, sans artifice. Ça a duré presque un an. Et puis un matin, tu l'as retrouvée allongée sur la minuscule terrasse en plancher qui donnait sur une immense prairie laissée à l'état sauvage. Elle avait chuté de sa chaise, et elle gisait au sol là, juste là, morte, la peau glaciale. Alors, t'as tiré son corps sur un radeau de fortune, et tu l'as envoyée à l'eau iodée, en offrande, en adieu, en abandon surtout, quand bien même elle ne serait pas réellement morte, elle ne pourrait jamais revenir jusqu'ici. Pas avec la marée, la direction du vent qui filait vers l'horizon fiévreux sous la palette d'un levée de soleil majestueux. Et puis, t'as rien dit à personne, de toute façon elle sortait jamais de la maison, t'étais insoupçonnable, toi t'as tout bonnement poursuivi ta vie. Jusqu'à la fin de tes quinze ans. Là, un gang de pacificateurs est venu faire une réquisition chez toi, dans ta bicoque sur pilotis. Ils venaient chercher des produits illégaux. Ils ont rien trouvé, t'étais pas bête à ce point, mais ils ont remarqué que tu vivais seule, et ils ont bien vu que t'étais beaucoup trop jeune pour ça. Vite tu t'es trouvée chez un cousin, un cousin éloigné du côté de chez mon père. Grey qu'il s'appelle. Au départ, tu t'attendais à tomber sur un bœuf idiot, un clone de ton père. Mais non. Gray c'est un type maigrichon, alcoolique, triste à souhait. Il s'occupait à vendre du poisson dans une poissonnerie. Vous vous ignorez tous les deux, c'est comme un deal mais sans l'avoir prononcé, parce que vous le savez d'avance que rien ne vous lie, et que rien ne vous reliera jamais. T'as continué à prendre des tesseraes pour lui, pour le remercier, en échange de l'hébergement. Il connaissait des filons, des bons plans sur le marché. Alors, rien ne changeait vraiment. Sauf toi, toi tu changes, tu te métamorphose, tu te transforme. Tu ne sais pas où tu vas, ce que tu veux faire, mais tuer ta mère si sadiquement, ça finit par te retourner les entrailles, le cœur et le cerveau. Tu te surprends à te délecter de la détresse d'autrui. Et puis, tu as ce goût amer dans la bouche. Ce goût qui te rappelle qu'en réalité ta véritable vie se déroule dans le fond d'un jardin, clôturée dans une remise. Un goût amer qui te rappelle que désormais, tu n'as plus rien à faire en ce monde, que t'as eu ta vengeance sur tes maudits ascendants, et qu'au fond tu t'es accomplie. T'as plus trop rien à faire maintenant. Alors, autant finir en beauté, par les jeux de la mort.
reality is here.
Dernière édition par Siwan Joráh le Mer 15 Juin - 17:38, édité 1 fois |
| | | Thybalt M. Homens △ correspondances : 8988 △ points : 29 △ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/12/2011 △ humeur : désabusé △ âge du personnage : trente quatre ans △ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mar 14 Juin - 18:01 | |
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| | | Maxwell MacCormack △ correspondances : 3366 △ points : 51 △ multicomptes : aucun. △ à Panem depuis le : 19/08/2015 △ humeur : terrifié. △ âge du personnage : 18 ans. △ occupation : agriculteur.
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mar 14 Juin - 18:17 | |
| REBIENVENUE PAR ICI et bonne chance pour ta fiche chère inconnue que je n'ai jamais croisé sur ce forum |
| | | Siwan Joráh △ correspondances : 342 △ points : 3 △ multicomptes : ( dead : Heavin, Isralae) Le fou Rajaël △ à Panem depuis le : 14/06/2016 △ humeur : Morte △ âge du personnage : 16 piges △ occupation : Pêcheur & tribut
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mar 14 Juin - 18:23 | |
| Max : les douches c'est fini Thythy : on se retrouve dans l'arène |
| | | Daisy B. Griffith △ correspondances : 249 △ points : 0 △ à Panem depuis le : 26/05/2016 △ âge du personnage : Seize ans △ occupation : Tribut
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mar 14 Juin - 18:30 | |
| Mais quelle psychopathe c'te môme ! Rebienvenue avec ce personnage fort intéressant qui me tarde de rencontrer dans l'arène. |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mar 14 Juin - 19:30 | |
| reBienvenue J'aime beaucoup le choix de l'avatar, je vais te la réserver J'ai hâte d'en savoir plus en tout cas (Je n'ai pas encore décidé si Dahlia la détestera ou pas ) |
| | | Quinn H. Liddell △ correspondances : 263 △ points : 4 △ multicomptes : yorell t. moon (✝) △ à Panem depuis le : 26/05/2016 △ humeur : d'outre-tombe △ âge du personnage : dix-huit ans △ occupation : tribut (79th)
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mar 14 Juin - 23:41 | |
| On verra si tu seras ma copine ou pas |
| | | Laona C. Putman △ correspondances : 78 △ points : 0 △ multicomptes : anciennement Penryn C. Ziegler △ à Panem depuis le : 23/05/2016 △ humeur : morose △ âge du personnage : 16 yo △ occupation : Tribut
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mer 15 Juin - 10:04 | |
| Rebienvenuuuue ! Je sais pas si Laona aura très hâte de te rencontrer dans l'Arène ou pas mais bienvenue quand même |
| | | Adonis Nightsprings △ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012 △ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mer 15 Juin - 13:02 | |
| Bah dites donc, vous |
| | | Siwan Joráh △ correspondances : 342 △ points : 3 △ multicomptes : ( dead : Heavin, Isralae) Le fou Rajaël △ à Panem depuis le : 14/06/2016 △ humeur : Morte △ âge du personnage : 16 piges △ occupation : Pêcheur & tribut
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mer 15 Juin - 17:36 | |
| merci tout le monde Ahah oui on verra dans l'arène |
| | | Evkjaä Lovecraft △ correspondances : 175 △ points : 0 △ multicomptes : claire & ree les mourues △ à Panem depuis le : 01/06/2016 △ humeur : absurde △ âge du personnage : 15 ans △ occupation : tribut, ancienne vendeuse d'antiquités et babysitter pour vainqueur
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mer 15 Juin - 17:46 | |
| Evkjaä elle aime tout le monde donc elle, elle va être ravie de faire ta connaissance Allez, rebienvenue Raj ! Super choix d'avatar, d'ailleurs (et le personnage est cool ) et creepy |
| | | Bloom Rajaël △ correspondances : 699 △ points : 35 △ multicomptes : Siwan △ à Panem depuis le : 27/07/2015 △ humeur : Perdu △ âge du personnage : 24 insomnies △ occupation : Styliste du district 7
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mer 15 Juin - 18:04 | |
| merci bien poupée |
| | | Noa P. Wayne △ correspondances : 172 △ points : 64 △ à Panem depuis le : 28/05/2016 △ âge du personnage : 24 ans △ occupation : Vainqueur lassé et papa à plein temps.
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mer 15 Juin - 19:57 | |
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| | | Dahlia Lindström △ correspondances : 397 △ points : 0 △ multicomptes : ava, dely, ridley △ à Panem depuis le : 29/04/2014 △ humeur : motivée △ âge du personnage : vingt-cinq ans △ occupation : mentor et "peintre"
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Mer 15 Juin - 21:54 | |
| Psychopathe J'adore ta fiche J'ai hâte de voir ce que ça va donner en rp Je valide Tu viens d'être validé(e), mais il reste encore plusieurs endroits où tu devras passer pour que nous puissions mettre à jour quelques informations.Voici donc les liens que nous te demandons de visiter à présent. Pour commencer, pour les vainqueurs et les membres ayant des proches morts aux jeux, n'oubliez pas de les recenser ici. Si tu fais partie des potentiels tributs, va inscrire ton personnage dans les registres ici. Il faudra ensuite que tu recenses le métier de ton personnage ici. Si ton personnage est de la famille du maire de son district, tu peux le recenser ici pour éviter toute incohérence. Il est tout à fait possible que ton bonhomme soit un rebelle. Nous avons mis en place un registre avec leur hiérarchie. Tu le trouvera ici. Tu peux ensuite recenser le district de ton personnage ici. Pour cela, tu auras besoin de créer ta fiche de liens ici et ton journal de bord ici. N'oublie pas de vérifier que ton avatar est bien réservé dans le bottin ici, des oublis peuvent parfois être faits. Tu pourras aussi créer un scénario ici. Il ne te reste plus qu'à passer de bons moments sur mockingjay
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| | | Erin Leventhorpe △ correspondances : 1251 △ points : 52 △ multicomptes : avery j. hawthorne △ à Panem depuis le : 30/12/2015 △ humeur : perplexe △ âge du personnage : vingt-six ans △ occupation : apprentie charpentier - a abandonné sa formation de Pacificatrice au bout de presque deux ans.
| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed Jeu 16 Juin - 9:53 | |
| reBienvenue Bloomy J'ai surkiiiiifféééé (comme disent les jeunes) ta fiche Hâte de te lire avec ce perso super creepy et complexe ! Et puis la 'tite Depp elle est... |
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| Sujet: Re: Siwan Joráh ✗ kill or be killed | |
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| | | | Siwan Joráh ✗ kill or be killed | |
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