Salut à toi qui lit ses lignes. Je m'appelle Rumer Isobel Sweenage, mais tout le monde me nomme Rumer, parfois même Rum' tout court bien que je n'apprécie guère ce surnom (entre nous, il me fait penser au vieil alcool des temps perdus). A ce jour j'ai vingt-sept ans et je suis une rebelle du district treize. La vie ne m'a pas épargnée, comme beaucoup d'habitants des districts de Panem. C'est pour cette raison que je me cache, avec mes soeurs, sous la terre, que j'ai appris à me battre et fais souvent partie de missions anti-Capitole. Je suis ici à cause d'une série d'événements et parfois je me demande où j'en serais si tout ceci ne s'était pas passé... Notre famille n'était pas vouée à devenir aussi spéciale, aussi vindicative, mais le système ne nous a laissé aucun choix. Je suis née dans le district neuf, dans une famille de chasseurs. Nous avons été réuni tous ensemble que très peu de temps, car ma mère est décédée un an après la naissance de sa dernière fille. Et puis, comme on peut s'attendre à cette vie dans les districts, la famille a commencé à se réduire. Déjà ma soeur benjamine, Billie, a été tirée au sort pour participer aux jeux et est morte en essayant vainement de survivre, puis mon père s'en empourpré dans l'alcool avant de céder. J'en ai gardé une haine immense pour le Capitole et ses lois de dictature. La famille représente tout pour moi. Je mourrai et tuerai pour elle, choses que j'ai déjà faites maintes fois en étant soldat du district treize. Parfois, je me montre très autoritaire et têtue, mais c'est pour mieux me battre et les protéger.

Autrefois, avant même que je ne sache pour le district caché, le treize, j'avais essayé de faire la loi et d'arrêter les abus des pacificateurs dans le neuf. J'étais à un point de ma vie où j'étais déterminée à agir seule. Une action déséspérée, en ont pensé certains. Alors que mes paroles et mes actes ne valaient rien et que je m'enfonçais petit à petit dans les méandres de la colère et la peur, une lueur d'espoir apparaissa. La rébellion. J'avais une chance d'en faire parti. Finalement, tout ce que j'avais dis et fais n'étaient pas que du vent. Ils m'avaient ouvert la voie. Et depuis, rien ne m'a arrêté jusqu'à mon ascension dans la rébellion, même durant la purge. Le Capitole pense faire des habitants des esclaves assagis et pourtant ils soulèvent des coeurs en colère. Ironiquement, il a crée les rebelles et la rébellion.