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 smoke and mirrors (raven)

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Aiden S. Bregstone
DISTRICT 9
Aiden S. Bregstone
△ correspondances : 1696
△ points : 2
△ multicomptes : - j. baÿs-galor
△ à Panem depuis le : 09/10/2011
△ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées.
△ âge du personnage : - vingt-quatre ans.
△ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie


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MessageSujet: smoke and mirrors (raven)   smoke and mirrors (raven) Icon_minitimeLun 6 Juil - 21:24


- Been in the dark for weeks and I've realizedt that's all I need. I hope that I'm not too late -


Ils ont l'air si jeunes sur la photo, si paisibles. Loin de tout ce qui se passe en ce moment ils vivaient une vie que beaucoup rêveraient d'avoir maintenant, une vie simple. Il n'y avait pas de complications, pas de meurtres de masses, pas de pacificateurs si dévoués à la cause qu'ils tueraient père et mère pour parvenir a leur fin. Non, il n'y avait rien de tout ça. C'était beau, pas encore abîmé par le sang, et ils pensaient que c'était incassable, que ça durerait tout le temps. La photo de mes parents, le jour de leur mariage, c'est la seule chose qu'ils me permettent de garder dans la chambre. Alors je la regarde, tout le temps. C'est pas une obsession, mais c'est la seule chose qui me paraît réelle. Je fais des efforts, j'essaye de rester éveiller plus longtemps, de tenir le choc quand ils me posent leur question quotidienne. Mais c'est comme si ils s'en foutaient. Tout le monde se fout bien du mec qui a perdu son père. Je n'ai pas le droit de me plaindre, je ne suis pas le seul à avoir perdu un parent ces dernières années. Alors pourquoi ça fait si mal ? Pourquoi quand je ferme les yeux je ne revois pas les bons souvenirs, mais le moment où sa gorge s'est recouverte de sang ? J'essaie, je le jure, mais je me réveil toujours avec les mêmes pensées, en sueur, la gorge nouée. Ça aurait du être moi. Mort. Oui, ça aurait du être moi parce que, contrairement à mon père, j'avais fait des pieds et de mains pour faire chier les pacificateurs, j'avais été une véritable plaie pour eux, j'en avais même descendu un – en mon âme et conscience – sans aucun regret ni remords. Et puis je vois son visage, pas celui de mon père, celui d'Hunter. Tout le temps, toutes les nuits.

Et ça me bouffe, à l'intérieur, ça détruit des bouts de moi que je pensais forts, impénétrable. Ça se voit, sur mon visage, c'est marqué au fer rouge sur ma peau. Parce que je me fais du mal, je laisse des trous dans mes bras a force d'enfoncer mes ongles. Je le fais pour pas hurler, pour ne pas avoir a frapper quelque chose, ou quelqu'un. Une partie de moi pensait que ça partirai en revoyant Avalon, mais ça n'a fait que grandir. La revoir était peut-être une erreur, c'était sans doute trop tôt. Elle fait des efforts pour se tenir à mes côtés, parce qu'elle sait ce que c'est que de perdre un être aussi important. Mais rien n'est redevenu comme avant. Ça me bouffe. Les médecins pensent que je devrais en parler, pas seulement à eux mais aussi a d'autres gens qui ont vécus des trucs similaires. Mais j'y arrive pas. Je peux pas en parler, pas comme ça, comme si ce n'était qu'une banalités, un truc qui arrive et qu'on doit oublier. Faire avec, et puis oublier.

Je parle un peu plus, mais ça ne leur suffit pas. Ils pensent que je ne suis pas encore apte à retrouver la vie réelle, cette vie que je me suis efforcé de construire quand tout partait de travers. C'est pas de ma faute, je le sais bien, mais je ne peux m'empêcher de penser que tout ça n'est qu'un juste et inévitable retour de bâton. Mon corps se remets bien, physiquement je ne peux pas dire que ça aille mal. C'est dans mon cerveau, les problèmes, les questions, les angoisses. C'est dans ma tête. Je vais imploser, tout envoyer valser et m'enfuir, parce que c'est la seule chose que je sache faire. Fuir.

Les gens que je connaissais d'avant ne viennent pas me voir, ni Billie qui est trop occupée à soigner les blessés qui arrivent toujours au district treize dans l'espoir d'une vie meilleure, ni Kathleen. Je ne sais pas ce que devient Kathleen, et ça me fait peur. Je voudrais qu'elle aille bien, qu'elle aille mieux, qu'elle trouve enfin un havre de paix et qu'elle y reste. Elle à trop souffert. On a tous trop souffert. Rummer se bat pour la cause rebelle. Julian doit être quelque part, en train de faire de son mieux pour que le monde s'améliore. Il ne me reste plus personnes, ils ont perdus toute la confiance qu'ils avaient placés en moi à l'instant où j'ai décidé de partir seul pour sauver mon père. Le sauver, et au final le voir mourir. Et ça me bouffe. Toutes ces voix à l'intérieur de ma tête qui me répètent tout ce que je refusais d'entendre avant, aveuglé par ma confiance, mon ego. Lâche, apeuré, dominé, isolé. Si mes gestes devaient résumer la personne que je suis alors je ne suis plus rien.

Je plaque mes mains sur mes oreilles, pour ne plus les entendre.
Je veux que ça s'arrête.

Une heure. C'est ce que les médecins m'accordent par jour afin de sortir de l'infirmerie et de traîner dans les couloirs en attendant qu'ils reviennent me chercher. J'ai vu Avalon la dernière fois, mais je ne sais pas si ça m'a renforcer ou au contraire, affaibli. Elle doit bien se rendre compte que je ne vais pas mieux, que tous les traitements et les paroles des médecins ne me font pas aller mieux, sinon je serais déjà de retour, faisant comme si tout ça n'avait jamais existé. Comment on fait pour vivre avec, pour apprendre à aller mieux ? Le pire c'est que je ne sais même plus si la rébellion en vaut la peine. A quoi bon former des enfants a devenir des soldats si personne n'est là pour leur dire que ça ne sert rien, que la guerre est perdue d'avance. Tu perdra des proches, des amis, des frères, et on attendra de toi que tu te relèves et que tu y retournes. Ça sert à quoi tout ça, toutes ces conneries que l'on nous dit qu'on arrive ici en quête d'un avenir meilleur ? Je ne peux plus perdre qui que ce soit, je ne veux plus m'engager dans un combat qu'on ne pourra jamais gagner.

L'infirmière délivre mes mains de sur mes oreilles, elle me force a tenir debout et a marcher. Tout ce que je veux c'est dormir, et oublier. Mais il faut que je sorte, que je m'imprègne des autres, de la vie qui continue autour de moi. Le monde ne s'est pas arrêté simplement parce que j'ai perdu mon père. Alors ils me laissent a la porte, et me disent d'aller prendre l'air, de faire un tour. La plupart du temps je reste assis dans un couloir en attendant que l'heure s'écoule. Mon t-shirt me colle déjà a la peau, des gouttes de sueur s'échappent de mon front et viennent s'écraser sur le sol. Crise de panique. Elles sont apparues quelques jours après avoir vu Avalon, et je ne sais toujours pas comment les contrôler. Alors je marche, droit devant moi en évitant de croiser les regards inquisiteurs, en bloquant les murmures qui se forment sur mon passage. J'ai l'impression que tout le monde est au courant, que tout le monde me croit complètement fou. Mes poings se serrent, j'avance plus vite et je transpire encore plus. Ma respiration est haletante, mon cerveau en ébullition. Ils veulent que je parle plus, que je m'ouvre a quelqu'un de confiance afin de pouvoir enfin libérer tout ce poids qui courbe mes épaules, qui me fait vaciller. Je ne peux pas parler a Avalon, parce que je sais qu'elle aura peur pour moi et que ça va la rendre encore plus inquiète. Je dépasse l'endroit où elle garde les enfants, je ne veux pas lui faire peur. Mes pas me conduisent au niveau inférieur, les bureaux, là où personne ne va jamais, surtout pas à cette heure. J'en choisi un, au hasard, sans même savoir a qui appartient l'office dans lequel je m'engouffre. La porte close je m'effondre, le dos contre le mur, les mains sur les oreilles.

Et ça me bouffe.
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Raven H. Abernathy
DISTRICT 13
Raven H. Abernathy
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△ humeur : la mort de Coin, dont les idées commençaient à lui déplaire, a donné un nouvel élan à son implication dans la lutte contre le Capitole
△ âge du personnage : trente-six ans
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MessageSujet: Re: smoke and mirrors (raven)   smoke and mirrors (raven) Icon_minitimeMar 8 Mar - 3:10

AIDEN & RAVEN
SMOKE AND MIRRORS - VOLUME V, CHAPITRE 2.


Je ne parvenais pas à mettre le point final. Je l'avais lu, relu, recommencé, modifié, mais je ne parvenais pas à donner à ce rapport de mission la conclusion qui lui manquait, comme si quelque part j'espérais encore pouvoir en changer l'issue. À défaut d'avoir pu changer la fin de l'histoire de Miléna j'aurais voulu pouvoir changer celle de Clay, pouvoir empêcher l'irréparable, me délester d'un échec supplémentaire, mais surtout, d'un deuil supplémentaire. Est-ce que c'était ce que j'allais laisser à Megara ? Une famille décimée par une guerre qui n'en finissait plus. Les parents Kennedy-Fawkes. Ma mère. Melwyn. Miléna. Clay. Et c'était sans compter les autres, ceux qui ne partageaient pas le même sang qu'elle mais qui avaient joué un rôle direct ou indirect dans son existence ... et c'était sans compter Julian, sans compter mon père, sans me compter moi. Qui veillerait sur elle s'il m'arrivait quelque chose ? Je me revoyais arguant face à Miléna qu'elle aurait toujours quelqu'un, et lui balancer à la figure mon optimisme indigeste quant à l'issue de la révolte qui s'amorçait tout juste à l'époque ... Je lui avais assuré, je lui avais promis même, que Meg ne connaîtrait la guerre que dans les livres ou bien de la bouche de ses aînés, que ce qui avait été notre quotidien à nous n'aurait rien à voir avec le sien ... J'avais promis tout ça, parce que j'y avais cru dur comme fer. Je n'imaginais pas alors l'ampleur du revers que prendrait notre cause, et la perte de mes illusions. Miléna avait raison, au fond, l'espoir était une affaire d'imbéciles, et j'en étais le Roi.

Soupirant à nouveau j'avais relu ma dernière phrase, pour la énième fois, pas plus avancé que précédemment et repassant avec la pointe de mon stylo sur certains mots qui n'avaient pourtant pas besoin d'être appuyés. J'y parlais de Clay comme du "soldat Kennedy-Fawkes" mais en réalité il n'en avait jamais été un, et c'était bien là le nœud du problème. Coin l'avait forcé à délaisser l'aile médicale du district pour revêtir un uniforme pour lequel il n'avait jamais été taillé, sans doute parce qu'elle avait pensé à tort qu'il égalait son frère en tout point ... Mais il n'en était rien. Clay avait toujours été bienveillant, profondément bon, de quoi faire sans doute de lui un meilleur être humain que Julian et moi n'en serions jamais, mais de quoi faire également de lui un mauvais soldat. Celui qui ne se méfiait pas suffisamment, celui qui se laissait trop facilement disperser par ses émotions et par les démons que des mois de travail sur lui-même n'avaient pas suffit à chasser totalement ... Celui qui faisait une cible de choix, et qui une fois pris dans les filets de la faucheuse n'avait plus la moindre chance d'en réchapper. Et la faucheuse avait un nom à Panem. Ou du moins elle en avait un à mes yeux, avec dans la manière dont se penchait mon écriture dès que je traçais son nom la preuve imperceptible de toute la haine que j'éprouvais à son égard. J'avais été élevé là-dedans, la haine. Pas que mes parents aient été des gens particulièrement haineux, n'importe qui au district treize vous dirait encore aujourd'hui que mon père était d'une bonté difficilement égalable et parfois j'avais même l'impression de sentir sur moi le regard triste qu'il posait en réalisant quelle personne vindicative il avait engendré. Mais on nous éduquait ainsi, au treize, d'abord à l'école en nous apprenant à haïr le Capitole, puis pour ceux qui choisissaient la voie militaire à haïr tout ce qui portait un uniforme qui ne soit pas le nôtre, ou un signe de richesse comme nous n'en avions pas chez nous, sous terre. Mais cela n'avait rien à voir au fond, cette haine habituelle que l'on inculquait aux natifs de ces souterrains ... c'était à mille lieux de la manière dont mon être tout entier rejetait l'existence même de ce rebut de l'humanité qu'était Hunter Blackbird-Crowley.

Et j'étais là, désormais, à coucher sur le papier un nouvel échec, un nouveau chapitre au terme duquel j'avais perdu un être cher, en me demandant qui serait le prochain. Et j'étais tellement, tellement en colère.

La mine de mon stylo à nouveau s'était interrompue, tandis que d'un air sévère j'avais relevé la tête vers celui ou celle qui s'était octroyé le droit de pénétrer dans mon bureau sans frapper. J'avais mis quelques secondes à reconnaître Bregstone tant sa carrure et ce qu'il dégageait n'avaient plus rien à voir avec la recrue que j'avais entraîné. Le teint cireux, la peau sur les os, et surtout cet air de bête apeurée qui trahissait sans mal le fait que sa place soit aujourd'hui encore en psychiatrie plutôt que dans n'importe quel autre étage du district. J'étais passé par toute une pléiade d'émotions concernant la recrue Bregstone, à la fois profondément déçu et en colère qu'il ait désobéi à mes ordres, mais malgré tout sensible à tous les événements qui s'étaient succédés ensuite et l'avaient mené à sa situation actuelle : celle d'un môme prometteur qui s'était empêtré dans une situation dont il ne savait plus se sortir. Dont il ne voulait plus se sortir, me précisait-on souvent d'un ton résigné chaque fois que je me renseignais sur l'état du rebelle, comme si les médecins eux aussi n'avaient plus espoir de tirer quoi que ce soit de plus de cette âme abîmée. Silencieusement j'avais rebouché mon stylo, refermé le dossier ouvert devant mes yeux et je m'étais levé. Contournant mon bureau je m'étais approché du jeune homme avec lenteur, sans rien dire, laissant mon regard dessiner avec attention les contours d'un visage presque fantomatique. Parfois je me demandais s'il était vraiment mieux là-bas, en psychiatrie. On me disait que oui, que c'était la seule chose à faire actuellement, et bêtement j'essayais d'y croire parce que la réponse venait de personnes qualifiées, et que si eux ne m'apprendraient pas à faire mon boulot ce n'était pas moi qui leur apprendrait à faire le leur. Mais je doutais parfois, en repensant avec amertume aux séquelles que plusieurs années passées en psychiatrie avaient laissé sur Miléna, à sa peur panique du corps médical, à la manière dont jusqu'à la fin elle se réveillait parfois la nuit, terrorisée. Elle m'avait presque transmi cette angoisse à l'idée de mettre les pieds là-bas, autre raison - bien que minime - pour laquelle je n'avais jamais rendu visite à Bregstone. Et je me demandais si dans ces couloirs on ne devenait pas plus timbré qu'on nous accusait de l'être en y entrant.

Lentement j'avais posé un genou à terre, gageant à son absence de réaction que le jeune homme ne m'avait même pas remarqué, et peut-être pas remarqué non plus où il se trouvait. « Bregstone. » Pas de réaction, et une paire de mains toujours fermement plaquées contre ses oreilles comme si le monde autour n'existait pas. Le ton de ma voix, d'abord volontairement calme comme pour témoigner de mes intentions, s'était fait un peu plus ferme tandis que je répétais à nouveau « Bregstone ? » en m'attendant cette fois-ci à recevoir une réponse, un regard, ou au moins un mouvement même imperceptible de nature à me confirmer que j'avais été entendu. Toujours rien, pourtant, et avec précaution j'avais finalement déposé une main sur son avant-bras, tant pour témoigner ma présence que pour le pousser à revenir à la réalité plutôt que dans ce songe dans lequel il semblait vouloir s'enfermer. « Aiden. » Était-ce ma main, son prénom ou autre chose, toujours est-il que j'avais vu enfin son regard remonter vers le mien et me lancer une question silencieuse que j'aurais été bien incapable de deviner. « Calme-toi. » Modulant le son de ma voix afin que la fermeté de ma demande ne soit pas prise à tort pour du reproche, j'avais resserré ma main autour de son bras comme pour le forcer à soutenir mon regard, et ainsi l'empêcher de se laisser glisser à nouveau dans les méandres de ses angoisses.
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Aiden S. Bregstone
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Aiden S. Bregstone
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MessageSujet: Re: smoke and mirrors (raven)   smoke and mirrors (raven) Icon_minitimeLun 6 Juin - 19:39


smoke and mirrors
wherever I go there is a ghost in the room


Dans ma tête les échos lointains, les vaines paroles qui ne veulent pas disparaître qui creusent, creusent toujours plus profond dans mon esprit. Machine de guerre qui se déploient pour effacer, ne rien laisser, que des miettes de moi qui ne pourront jamais reconstruire le même paysage, le même Aiden. Juste une ombre, même pas un reflet à détester devant le miroir, et qui - pourtant - me permettrait peut-être de mettre un nom sur tout ça. Mes pas rapides dans les couloirs font valser ma sueur qui n'a de cesse de couler le long de mes tempes et contre le haut de ma nuque dévoilée. Je pensais connaître mieux le district treize, mais j'en viens à penser que je connais plus rien sur rien tellement les dédales qui s'ouvrent devant mes yeux me paraissent étrangers. Sur ma gauche je laisse passer quelques portes, des gens qui chuchotent quand ils me voit, d'autres qui en rient. L'air d'un clown, l'air de rien. Ma salive se fige et je n'ai plus rien à répondre, j'ai toujours perdu de ma verve et cette ambition qui m'animait avant.

Comment font les gens comme moi ? Pourquoi est-ce que chez eux je ne retrouve pas le dégoût qui me brûle le fond de la gorge, le noir de mes cernes qui ne donnent plus rien d'humain à mon visage ? Ils semblent tous avoir oublié la douleur, l'envie furieuse et insatiable de tirer le rideau sur la tragédie. De leur côté à eux rien ne semble les atteindre, comme Clarke qui se réveille tous les matins pour venir en aide aux autres, à moi et à mes démons qui se frottent les mains de me voir dans cet état. Mais, malgré tout ce que la vie lui à fait endurer, elle se lève et marche jusqu'à nous pour essayer de faire sortir cette colère, cette culpabilité. Comment font les gens pour ne pas avoir envie de hurler, tout le temps, sans la moindre raison, juste parce que le monde sur lequel il marche est recouvert de cendres. Je tourne à gauche, à droite, sans raison apparente, me contentant de ce qui apparaît devant moi. C'est comme ça maintenant, je ne veux plus réfléchir aux conséquences ce mes actes ou ce qu'ils ont de mal ou bien. J'ai l'impression que les médecins, les infirmiers, les autres qui commentent devant moi mon état comme si je n'avais jamais existé, tout ceux se lavent les mains des retombés que ça à sur moi. Fort, comme le bambou qui se plie mais qui ne rompt pas. Toujours plus d'effort, toujours plus de mots à mettre sur des choses qui n'ont pas sens. Et si je n'avais pas d'en sortir ? Les échos dans ma tête, la peau sur les os et l'air terrifié d'une biche prise en plein dans les phares.

Je me résigne à être ce qu'ils veulent que je sois, pour ne plus avoir à subir les questions. Les mêmes putain de questions, tout le temps. Mon épaule contre la porte je pousse de toute mes maigres forces pour qu'elle s'enclenche sous mon poids, bien trop faible depuis que je suis revenu. La peau glisse là où les muscles étaient avant, elle se lâche contre mes os et les creux de mon visage laissent penser qu'un autre à pris possession de tout ça. La main dans mes tripes il joue à me faire aller mal, parce que c'est amusant de descendre la pente sans jamais pouvoir la remonter. Mes yeux tracés de noir s'habituent lentement à l'obscurité de la pièce, ça me fait comme des pincements dans les rétine. Mon corps s'effondre, parce que j'ai toujours cette impression d'être coincée dans la forêt, quelque part où un arbre à reçu mes mains pleines de sang contre son tronc. Ce sang qui ne voulait plus s'arrêter de couler pendant de longues minutes et qui, malgré mes mains posées contre la plaie, déversait un flot contre son flanc. Ils disent que c'est normal de ne se souvenir que des derniers moments, que tout reviendra à un moment où a un autre. Mais comment on apprend à faire les taire les images quand on n'arrive déjà pas à se débarrasser des sons ? Les poings serrés, les paumes de mains marquées par la colère et la tristesse, je me laisse glisser contre le mur sans chercher à me retenir. Se retenir, pour rien, parce que personne n'offre de branche pour que j'y cramponne mes doigts.

« Bregstone. » Les machines se taisent et le bruit se fait lointain, mais présent. Ce sont mes mains, rouges de son sang, qui m'empêche d'entendre ce que l'on me dit. Pris aux tripes, à la gorge, retenu à la vie par des échos, des brides que les autres m'offrent en soupirant. Peut-être que ça n'ira jamais mieux. Et puis je vois encore son sourire quand, d'un geste de la main, il à ordonné ses chiens de nous laisser partir. Dernière volonté, geste qui scelle ma vie à la sienne. Dégoût. De lui devoir ça, de n'avoir rien fait, rien dit. « Bregstone ? » Rien fait, rien dit. Parti comme ça. Du sang partout. Ses doigts sur le couteau, contre son cou. Les pincements dans mes yeux, la main qui tient mes organes qui se dresse et qui sert plus fort.

Le brun de ses yeux et une main tendue, une branche que l'on m'offre, un phare en pleine tempête. « Aiden. » Il m'aura tout arraché, du plus profond de mon corps jusque dans les recoins de mon esprit. Quand le sang à arrêté de couler alors il m'avait tout pris. Tout, sauf ça. Aiden. Celui qui conduit la vie, le feu qui bat encore dans les braises, les tambours qui chantent encore et encore sans jamais abandonner le poste. Mes mains libèrent mes oreilles, j'arrache mes ongles de mes temps. Elles ne sont plus couvertes de sang, et le visage calme - mais inquiet - de Raven se dessine devant mes yeux. « Calme-toi. » Je ne sais pas si c'est lui, si ça à toujours été lui, ou bien si ma propre conscience à fait la part des choses sans moi, mais le ton de sa voix me libère. J'ai envie de jeter l'ancre, de m'y accrocher de ne plus me laisser couler. « Comment je suis arrivé là ? » Mon dos heurte le mur alors que je veux me relever. C'est trop tôt pour mon corps qui n'a pas encore assimiler toutes les informations. Il est encore trop faible, trop lâche pour que je puisse m'appuyer sur mes coudes pour me relever et faire dignement face à Raven. Mes yeux se fixent dans les siens, parce qu'ils peuvent m'apporter une réponse, mais surtout parce que c'est la seule chose que je reconnais dans cette pièce sombre.

Il à perdu lui aussi, face au même homme. Peut-être a t-il les mêmes démons qui le pourchasse chaque nuit, mais qu'il ne dit rien. Parce qu'il est plus fort que je ne le serais jamais. Perdre un proche ça arrive, c'est malheureux et souvent trop soudain dans ce monde. Mais perdre la personne que l'on aime, pour qu'il l'on aurait donné plus que sa vie et qui laisse derrière elle une traînée de feu dans l'existence des autres, à jamais marquées au fer rouge. J'arrive pas à m'en rendre compte, à me faire à l'idée qu'après mon père je pourrai aussi voir mourir d'autres gens. « Comment on fait ?. » Mon regard glisse sur le bureau, la chaise, le plafond, le visage de Raven que je laisse perplexe face à mon état. « Quand on perds quelqu'un d'aussi important, comme ça, pouf.... » Je laisse mes mains retomber contre mes jambes et je hausse les épaules. Il ne reste plus que des miettes de moi que les vautours viendront dévorer. Je ne cherche même plus à être cohérent, mais je sais que je veux rester là et lui parler, à lui. « Vous vous réveillez tout les matins en pensant à elle, au dernier instant où vous avez vu son sourire ? Vous y arrivez vous ?. » Comme un enfant avec trop de questions pour un trop petit esprit. Je ferme les yeux et j'expire tout l'air qui se trouve encore dans mes poumons.

Des miettes.


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