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AMANDA&ALEXIANE ► how do you find the words to say goodbye.
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Alexiane R. Hawthorne
△ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011△ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
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Sujet: AMANDA&ALEXIANE ► how do you find the words to say goodbye. Mar 25 Oct - 21:09
« Alexiane Hawthorne. » La voix aigüe et profondément insupportable de l'hôtesse résonnait dans ma tête sans s'arrêter, depuis que mon nom avait été tiré. Je ne savais plus quoi faire pour stopper cette voix. Mes jambes tremblaient, mes joues devenaient humides et un haut le coeur me saisit l'estomac. Je restai dans cet état physique durant de longues minutes, jusqu'à ce que deux Pacificateurs viennent enfin me retirer de la scène, sans manquer de me bousculer au passage. J'avais l'impression d'être un bout de viande prit entre deux lions. Je ne réalisai pas et me laissai faire, telle une marionnette, glissant de droite à gauche, tenant à peine sur mes jambes. Ils me placèrent dans une petite pièce, peu chaleureuse, avec juste un petit canapé et une fenêtre qui permettait de voir sans être vu. Je me plaçai devant celle-ci, attendant que les deux Pacificateurs quittent enfin la pièce pour me laisser seule. Instantanément, dès que la porte eut claqué, je laissai mes larmes couler le long de mes joues. Je pouvais enfin me permettre de craquer. Je n'étais plus face aux caméras, à mes proches ou même face à cette stupide hôtesse. Je lassai échapper un long soupir, réalisant que la vue qui s'offrait à moi grâce à cette petite fenêtre serait mon dernier souvenir du district onze. Le hasard avait signé mon arrêt de mort, j'en étais consciente. J'allais me battre, mais je n'avais aucune envie de tuer. C'était impossible dans mon esprit. Je ne pouvais clairement pas ôter la vie à un semblable. Et pourtant, je devrais me résoudre à cette idée. Je voulais revoir mon district. Mon frère. Mon meilleur ami. Et si cela impliquait de tuer des humains, je devais me faire à cette idée. Une nouvelle larme roula le long de ma joue. Mon cher district onze. Ma maison. Plus jamais je ne retournerais à la maison. Face aux carrières entraînés depuis leur plus tendre enfance, je n'avais absolument aucune chance. S'ils avaient déjà la gentillesse de m'abattre rapidement, je pourrais m'estimer chanceuse. Qu'allait-nous réserver l'arène cette année ? Je priai pour qu'il y ait des arbres. Ainsi, j'aurai un endroit où je pourrais me cacher. J'espérai également qu'il n'y aurait pas de bestioles lâchées à nos trousses, j'étais rapide, mais pas endurante. J'espérai survivre. J'espérai revenir ici, afin de reprendre mes proches dans les bras. Je laissai encore quelques sanglots échappés, tandis que je jetai un oeil à la fenêtre. Quand je serai au Capitole, la seule vue que j'aurai, ce sera celle de tous ces gens qui font la fête, sourire aux lèvres, fêtant notre mort annoncée. Au district onze, je voyais simplement des gens rassurés, mais qui cachait cette émotion. Ils affichaient des visages fermés, malgré le fait que la plupart d'entre eux étaient soulagés de réaliser que leurs enfants n'allaient pas à l'abattoir cette année. Qu'une autre avait été choisie pour mourir aux mains du Capitole. Moi.
Je fus tirée de ma tristesse par un bruit de grincement. Je me retournai presque immédiatement. La porte s'ouvrit, me laissant apercevoir un Pacificateur. Je ronchonnai intérieurement, soupirant déjà à l'idée qu'il m'ordonne de faire quelque chose. Étonnamment, il se tût et se décala sur le côté afin de faire apparaitre une petite chose fragile qui se cachait derrière lui. Le Pacificateur me regardait, attendant un quelconque signe de ma part. Je me contentai de hocher la tête et ce dernier disparut avant de fermer la porte. Je m'avançai vers ma visiteuse, restant silencieuse durant de longues minutes. Puis, essuyant mes larmes d'un revers de main, je déposai une tendre bise sur le front de la demoiselle. « Amanda... » dis-je simplement, avec un sanglot dans la voix. Je m'attendais à une visite, mais pas à celle-ci. Je m'attendais à découvrir mon frère ou même mon meilleur ami, mais certainement pas à Amanda. Cette gamine d'à peine quatorze ans qui me rendait visite. Une amie proche, certes, mais une pauvre enfant qui avait déjà assez de soucis en dehors de la moisson. Cela me faisait plaisir, mais était-elle assez forte pour cela ? Pour supporter des adieux, et réaliser que plus jamais elle ne me reverrait ? Amanda n'avait que quatorze ans. Elle était jeune, trop jeune pour faire face à la réalité des jeux. Fort heureusement, son nom n'avait pas été tiré au sort, elle ne subirait pas la violence de l'arène. Mais des adieux n'étaient-ils pas bien pire ? Je plongeai mon regard dans le sien, et lui dit, d'une voix douce : « Tu n'aurais pas dû venir. » Il n'y avait aucune colère dans ma voix, c'était une simple constatation. Je tentai malgré tout d'afficher, péniblement, un sourire sur mes lèvres gercées.
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Sujet: Re: AMANDA&ALEXIANE ► how do you find the words to say goodbye. Mar 25 Oct - 22:25
Amanda ferma les yeux. Elle les ferma longtemps, jusqu'à ce que sa rétine la brûle. Elle vida l'air de ses poumons et demeura immobile, calmant un instant les tremblements qui ballotaient son corp. Elle se sentait ... Non, décidement elle ne trouvait toujours pas de mots. Elle avait eût le temps d'y reflechir pourtant, ces nuits où elle avait disparue dans les champs pour courir, hurler et tout simplement pleurer. Ses yeux étaient encore humides, elle sentait encore le petit goût salé des larmes sur sa langue rose. Elle revivait encore et encore la même scène, des milliards de fois; en se maudissant de n'avoir rien fait. Même si il n'y avait rien à faire. Amanda se souvenait nettement de cette matinée triste, des nuages humides de pluie et de cette idiote à perruque qui prenait plaisir, jouissait même de sa belle situation. Elle arborait un sourire quand elle avait apellée Alexiane, celle qu'elle avait toujours considérée comme une grande soeur. Il n'y avait pas la moindre trace de gêne de son visage, c'était comme si cette imbécile était persuadée qu'elle remettait les lots pour un concour; au lieu de condamner à mort des enfants pour divertir les autres monstres du Capitol. Une main la poussa dans son dos, la main d'un Pacificateur. A son contact, elle ne pût s'empêcher de l'haïr de tout son coeur, elle en éprouva une haine telle qu'elle lui brûla les yeux. La jeune fille le haïssait. Lui et tout les autres. Tout ceux qui condamnaient des innocents à morts pour se proteger de leur propre crauté. Si elle s'écoutait la demoiselle se serait retournée et lui aurait sautée dessus. Elle se voyait bien le griffer, le mordre, le frapper; afin que pour une fois ce ne soit pas le sang des siens qui coule. Mais comme faire cela aurait été irréfléchi ... Elle n'aurait gagnée qu'à se faire punir, voir tuer. Ou pire encore, qu'on fasse du mal à sa famille ou ses amis. Et sérieusement ils n'en avaient pas besoin. Et surtout si elle se révoltait maintenant elle ne pourrait pas voir Alexiane. Alexiane, elle se trouvait dérrière cette porte, emprisonée. Et Amanda allait devoir lui dire adieu. Adieu, ce mot semblait si iréel pour elle qui cotoyait sa soeur de coeur quasiment tout les jours. Le Pacificateur lui donna une autre bourrade en constatant qu'elle ne bougeait toujours pas. Il ouvrit finalement la porte lui même et elle entra, ses jambes en cotons s'actionnant d'elle même. Son amie avait bien changée, elle lui aparaissaît différente; tourmentée. Une vague d'émotions submergea la demoiselle quand elles se retrouvèrent, marchant l'une en direction de l'autre. Non, il ne fallait qu'elle pleure. Elle ne pouvait pas se permettre de pleurer alors qu'elle n'allait pas dans l'arène. Elle était toujours en vie et le resterais, du moins jusqu'à l'année prochaine. Mais les larmes venaient toute seule, et même sa volonté bien trempée n'y pouvait rien. Quand Alexiane murmura son prénom doucement et qu'elle laissa échapper un petit sanglot malgré elle, elle se maudit; elle, sa faiblesse et son impuissance. Il y eut un long silence, qui n'était pas genant. C'était plutôt comme un moment de receuillement, ce genre de temps vide mais remplis de choses que les mots ne suffisent pas à qualifier. Alors ont les tait et on prends le temps de noter chaque détail, chaque odeurs; en sachant bien que c'est peut être la dernière fois.
"Tu n'aurais pas dû venir."
Le ton d'Alexiane était doux, calme, apaisant. Elle sourit même. Amanda admira cette force de caractère, cette détermination et se jura de tout faire pour devenir comme elle plus tard. Fébrile, elle répondit en trébuchant sur les mots, comme si elle courait sur le propre fil de sa voix:
"- Je ... Je donnerais tout ... Tout pour être à ta pla ... Place. Tu peux pas partir, tu peux pas, t'a pas le droit ! "
Amanda plongea lourdement dans le fauteuil inconfortable et laissa tomber sa tête dans ses mains. Elle avait longtemps cherchée un plan, une idée, avait rêvée d'une fugue; mais n'avait rien trouvée. Elle avait le sentiment que si elle ne faisait rien pour Alexiane personne le ferait et qu'elle la condamnerait à l'arène. Mais que faire ? Que faire ?
Dernière édition par Amanda K. Mayers le Sam 29 Oct - 12:43, édité 2 fois
Alexiane R. Hawthorne
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Sujet: Re: AMANDA&ALEXIANE ► how do you find the words to say goodbye. Mer 26 Oct - 19:26
J'avais envie de prendre Amanda de mes bras, de lui dire que tout irait bien, qu'on se reverrait, qu'elle ne devait pas m'enterrer trop vite... mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas lui mentir ainsi, faisant des promesses que je ne pourrais pas tenir. Elle était jeune, mais pas idiote. Elle devinerait très bien que je mentirais pour la rassurer. Elle n'était pas dupe. Amanda savait très bien que rien n'irait, que j'avais peu de chance de revenir en vie. De plus, avec cette édition des jeux, celle d'expiation, j'avais quelques concurrents en plus des vingt-quatre habituelles. Mes chances étaient encore plus réduites qu'au départ. Amanda n'était pas en meilleur état que moi. Ses joues étaient humides, elle avait certainement craqué, tout comme je l'avais fait quelques minutes auparavant. Je ne pouvais pas la blâmer. Si j'avais été à sa place, je n'aurai pas supporté de voir une amie partir aux jeux. J'aurai craqué, même si j'avais voulu rester forte. J'avais de nouveau des sanglots dans la gorge et je luttai pour ne pas me laisser aller. Et à croire sa peine à émettre la moindre phrase, buttant sur les mots, elle était bouleversée. J'étais mal, horriblement mal de voir cette dernière dans cet état. « Je ... Je donnerais tout ... Tout pour être à ta pla ... Place. Tu peux pas partir, tu peux pas, t'a pas le droit ! » À ses paroles, mon regard devint plus dure et le maigre sourire que j'affichai sur mes lèvres disparut. Il était absolument hors de question qu'Amanda se retrouve à ma place. Ce n'était pas possible et hors de question. Je ne voulais pas entendre cela et surtout, pas de sa propre bouche. Amanda n'était pas faible, elle supportait les épreuves de la vie avec un courage indéniable, mais elle ne survivrait pas à l'arène. Elle est jeune, beaucoup trop. La jeune fille n'aurait jamais tenu face aux carrières. Elle était si maigre, si douce et si petite. Les carrières n'auraient fait qu'une bouchée d'elle. Quant à moi, j'avais déjà un peu plus de chance. J'étais grande et pesait à peine plus lourd qu'elle, ce qui était déjà bien. Travaillant dans les champs depuis plus longtemps, je pouvais, sans me tromper, être sûr d'avoir plus de force physique qu'elle. Loin d'être suffisante pour arriver à bout des carrières, mais assez pour parcourir un bout de chemin plutôt important.
« Je ne veux pas entendre de telles paroles ! » répliquai-je, plutôt sèchement je dois l'admettre. Je ne voulais pas lui faire peur, mais elle devait comprendre que de telles paroles étaient horribles à entendre pour moi. « Amanda, je n'aurais jamais supporté de te voir à ma place. Je me serais portée volontaire s'il le fallait. » À une telle pensée, à savoir d'imaginer le nom d'Amanda tiré au sort lors de la Moisson, des frissons parcoururent ma colonne vertébrale. Connaissant mon impulsivité, j'aurai effectivement été capable de me porter volontaire. Tout comme si le nom de Kamaria avait été tiré. Elles étaient tellement jeunes, que je n'aurai pas supporté de voir leur mise à mort en direct à la télévision. Parce que le simple fait d'être plus âgée était plus supportable ? Je m'agenouillai aux côtés d'Amanda, qui s'était laissée tombée dans le fauteuil. J'entourai délicatement sa main de la mienne, avant de serrer celle-ci, sans pour autant lui faire mal. J'avais besoin de cela, de cette chaleur humaine, de ce contact doux et délicat avant de ne connaitre plus que la violence. Je restai silencieuse durant quelques instants, espérant que cet instant se grave dans ma mémoire. Ce serait ma petite chaleur à moi dans l'arène, quand rien n'irait. Je pourrais fermer les yeux et me souvenir de ce moment. « Je n'ai pas le choix Amanda. » commençai-je, faisant allusion à ses précédentes paroles. « J'aimerais rester ici, chez moi. Oh oui, tu ne sais pas à quel point. » Je baissai la tête quelques secondes, tentant de ravaler mes larmes. « Promets-moi une chose. Je sais que tu es obligée de regarder les jeux, mais quand cela se ... » Je réfléchis longuement au terme que j'allais utiliser. Quand on me tuerait ? Quand on me torturait ? « Quand cela se corsera pour moi, ne regardes pas. Je t'en supplie, cache-toi les yeux. Tu me le promets ? » Si Amanda devait garder un souvenir de moi, ce ne serait pas celui d'une jeune femme agonisant à terre, hurlant de douleur, un poignard dans le ventre. Si elle devait garder un souvenir, ce serait celui d'une protectrice souriante et enjouée, qui l'aidait à se faire à la vie dans les champs. Ou même une image de cette rencontre. Je n'étais pas particulièrement heureuse à ce moment-là, mais je n'étais pas encore dans un état déplorable. N'importe quel souvenir, mais pas celui de ma mort.
Invité
Sujet: Re: AMANDA&ALEXIANE ► how do you find the words to say goodbye. Mer 26 Oct - 22:52
Amanda ravala péniblement ses larmes. La seule qui était en droit de pleurer dans cette histoire était Alexiane. Elle avait déjà assez de problèmes à cause des Jeux, lui rajouter sur le dos une gamine en pleur n'allait pas l'aider. Mais justement, qu'est ce qui pourrait l'aider ? Une petite voix hurlait dans la tête de la jeune fille, lui disant qu'il y a toujours un moyen de s'en sortir, et que si elle ne mettait pas le grapin dessus maintenant elle enverait irrémediablement sa protectrice à la mort. Certe elle ne devait pas la considérer comme déjà morte, il fallait garder espoir. Oui enfin, elle avait toujours conservée un petit brin d'espoir dans son coeur, du décès de sa mère, aux maladies de son père; même jusqu'à la moisson qui lui avait prise son Alexiane. Elle avait toujours, toujours cru en la chance, attendant patiement qu'elle se manifeste un jour. Mais jamais elle n'avait déniée lui accorder les faveurs qu'elle attendait, et elle se sentait bien stupide de continuer à ésperée comme une folle, à sentir le désir de la vie, le plus pur qui soit, battre dans ses veines avec la force d'un mourrant. Amanda fixa son regard dans celui d'Alexiane, son visage éveilla tout l'amour quasi-fraternel qu'elle éprouvait pour elle, à cet instant précis la demoiselle eut l'occasion d'éprouver la force brute et submergeante de ses sentiments; et pour la première fois elle réalisa vraiment, avec toute la réalité de la chose que si son amie ne gagnait pas, ce qui était peu propable; elle ne la reverrait plus jamais. Amanda avait perdue sa mère il y a quelque année. Il n'y avait pas d'école pour apprendre aux enfants ce qu'est la mort et comment y faire face. Dans cette affaire il n'y avait que les sentiments confrontés à d'autre, et seuls ceux qui y ont déjà eût affaire peuvent saisir avec tout l'harassement de la chose ce que cela fait de perdre quelqu'un. Elle en avait fait l'expérience elle même. Elle avait dû apprendre totalement seule à gérer ce qui ne peut être décrit avec des mots. Quelque part en elle, quelque chose s'était effondré en même temps. Elle ne saurait dire quoi, mais elle le sentait. Au fil du temps, il avait prit la forme dans son esprit d'un vide impossible à creuser; et si il y avait bien une chose qu'Amanda avait comprise; c'était qu'elle ne voulait surtout pas revivre cela. Mais alors surtout pas.
"Je ne veux pas entendre de telles paroles !"
Alexiane rompit brusquement le silence qui s'était installé entre elles. Amanda ne put réprimer un sursaut. Elle baissa les yeux malgré elle, se sentant bête de s'appitoyer sur son sort alors que ces chiens du Capitol s'apprétaient à envoyer son aînée à la mort la plus horrible possible. Soudain, la jeune fille n'eut tout simplement plus envie de vivre. Pas de mourir, juste de ne plus subir les caprices d'une bande de gens sans le moindre sens moral. Elle réfèchit un petit peu. Alexiane avait toujours travaillée toute sa vie comme on lui demandait, s'était toujours pliée cordialement aux règles qu'ont lui imposait, elle s'était toujours montrée avenante et généreuse envers les siens et avait toujours subis sans broncher le bon vouloir de l'autorité. Et qu'est-ce qu'elle y gagnait ? Se faire balancer sans la moindre considération dans une arène avec d'autre gamins obligés de tuer pour rester en vie ? Mais a quoi bon ? A quoi bon ?
"Amanda, je n'aurais jamais supporté de te voir à ma place. Je me serais portée volontaire s'il le fallait."
Amanda eût la gorge trop sérée par l'émotion pour émettre le moindre son. Elle ferma longtemps les yeux, comme lorsqu'elle était entrée et renifla d'une façon qu'elle trouva pitoyable. Ingrate, ingrate et pitoyable. Voilà le sentiment qu'elle avait d'elle par rapport à Alexiane, elle aurait du se montrer au moins d'humeur correcte, pour montrer que son sacrifice de jouer sa vie était aprécié et reconnût. Au lieu de cela elle avait le sentiment de se comporter comme la pire amie du monde. Quand la bouffone à perruque avait apellée son amie ... Elle n'avait strictement rien dit quand elle avait répétée sa sempiternelle phrase: "des volontaires pour remplacer cette demoiselle ?". Alexiane aurait donnée sa vie pour elle, et Amanda n'était même pas foutu d'être de bonne humeur.
"Je n'ai pas le choix Amanda."
Alexiane s'arrêta un instant. Amanda renifla discrétement.
"J'aimerais rester ici, chez moi. Oh oui, tu ne sais pas à quel point.
- Je ... Je suis dé ... Désolée je ... Je voulais pas ... Ex ... Excuse moi ... "
Amanda se tût, incapable de poursuivre en se maudissant d'être cette petite chose aussi faible, aussi puérile. Aléxiane prit sa main avec cette douceur bienveillant si familière qui réveillait en elle tant d'amour que ça lui en déchirait littéralement le coeur.
"Promets-moi une chose. Je sais que tu es obligée de regarder les jeux, mais quand cela se ..."
Nouvelle pause. Amanda s'efforça de graver chaque détail de cet instant dans sa mémoire, il n'était pas important, il était primordial. Elle le sentait, comme une aura lourde qui pesait sur ses épaules maigrichonnes.
"Quand cela se corsera pour moi, ne regardes pas. Je t'en supplie, cache-toi les yeux. Tu me le promets ?"
Amanda baissa longuement les yeux. Déglutit deux ou trois fois et releva la tête. Elle puisa assez de courage dans le regard d'Alexiane pour répondre:
"J'aimerais te le promettre, mais si je le faisais cela signifierais que j'admettrais de ne plus te revoir. Et ça, ça ... ça n'arrivera jamais. Je euh ... Je vais te donner quelque chose d'important."
Elle porta la main à son cou, s'éfforçant de ne pas trembler. Elle détacha avec difficulté le colier qu'elle portait depuis environ sept ans, c'était un cadeau de sa mère qu'elle lui avait donnée avant de mourir. C'était une toute petite chose qu'ils avaient trouvés avec son père dans un coquillage, sur la plage, du temps ou ce genre de petites balades étaient permises après le travail. Elle l'avait toujours gardé avec elle, c'était son petit réservoir d'espoir personnel. Plus jeune elle pensait que sa mère avait rétréci et s'était cachée dedans, mais elle ne voulait briser un si beaux bijou. Alors elle l'avait arboré avec fierté, croyant dur comme fer en ses petites espérances. Elle tenait à lui offrir, pour lui transmettre cette petite voie qui chuchote de temps en temps de ne pas perdre espoir. Amanda se leva l'attacha doucement autour du coup de son amie.
"- Au moins, comme ça je pourrais t'accompagner. Quand tu sera triste, tu y pensera et je serais avec toi. Je serais toujours avec toi."
Alexiane R. Hawthorne
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Sujet: Re: AMANDA&ALEXIANE ► how do you find the words to say goodbye. Ven 28 Oct - 22:11
Je guettai constamment la porte, ayant peur que le Pacificateur entre pour m'enlever Amanda. J'avais encore mon frère à voir, et j'espérai secrètement qu'Ethan viendrait à son tour. Cependant, si on m'enlevait Amanda maintenant, cela me rapprochait encore plus de mon départ pour le Capitole. J'étais totalement apeurée et j'appréhendai ce moment. Mais je pouvais distinguer une pointe d'excitation entre les sentiments de peur et d'horreur. J'étais curieuse. Curieuse de découvrir à quoi ressemblait le Capitole, mais surtout de prendre le train. Je n'avais jamais pris le train pour me rendre dans un autre district. Je n'avais même jamais quitté mon district. Et là, j'allais sauter dans un train des plus luxueux. Un changement complètement radical. Je jetai un nouveau regard vers la porte, mais celle-ci était toujours fermée. Je pouvais encore profiter de parler avec Amanda pendant quelques minutes. Mon visage passait d'un sourire à une expression de colère, d'une voix douce à une voix sèche, de geste doux et une froideur venant de ma part. C'était très bizarre. Je ne m'étais jamais disputée avec Amanda. Enfin, on ne se disputait pas, mais l'ambiance n'était pas à la joie, par ma faute. « Je ... Je suis dé ... Désolée je ... Je voulais pas ... Ex ... Excuse moi ... » J'eus un soupir d'exaspération. Non pas à l'encontre d'Amanda, mais de moi-même. C'était la dernière fois que je voyais ma jeune amie, et voilà que je pourrissais l'ambiance en n'arrivant pas à me contrôler. Je n'avais jamais été dure envers Amanda, j'avais toujours été douce, tout comme je l'étais avec tout le monde. Et voilà que je me mettais à presque lui hurler dessus. J'étais soudainement très gênée, et je regardai Amanda dans les yeux. « Du calme, Amanda. Je suis un peu tendue. Ne le prends pas pour toi si je m'énerve. Tu n'y es absolument pour rien. » Je lui caressai délicatement la joue. Quand j'étais malade petite, ma mère pouvait me caresser la joue durant des heures jusqu'à ce que je m'endorme. Cette sensation était tellement apaisante pour moi. Je ne savais pas si c’était le cas pour Amanda, mais je m’en fichais, ça l’était pour moi. Cela m’apaisait.
« J'aimerais te le promettre, mais si je le faisais cela signifierais que j'admettrai de ne plus te revoir. Et ça, ça ... ça n'arrivera jamais. Je euh ... Je vais te donner quelque chose d'important. » Mon poing se resserra brusquement à l'entente de ses premiers mots. Il m'était totalement inadmissible d'imaginer cela. D'imaginer Amanda devant sa télévision, à me soutenir puis à me regarder agoniser. Les morts aux jeux sont rarement paisibles. On ne s'endort pas simplement, sans souffrance. Elles sont cruelles, violentes et dures. Mais ce n'est pas tout. Avant d'en arriver là, il y aura les combats face aux autres adversaires. Et généralement, les tributs faisant face à une situation pareille ressortent rarement en bon état. Ils ont un œil crevé, le visage déformé, des parties du corps en moins... Et après, seulement, la mort apparait telle une délivrance. Et finalement, ce n'est pas le cas. Aussi loin que mes souvenirs remontent, plus de la moitié des morts étaient horribles à visionner. Dignes des plus grandes tortures. Et j'allais y passer. Mes traits du visage s'endurcirent. Non, je ne pouvais pas concevoir cette idée, qu'Amanda puisse regarder cela. « S'il te plait Amanda ! » J'hurlai presque et mon corps tout entier tremblait. Et voilà que je remettais ça, après m'être justifiée quelques minutes auparavant. « Dé... désolé. Mais, s'il te plait, Amanda... réfléchis. Quoi qu'il en soit, si je meurs là-bas, et cela arrivera très probablement, tu ne me reverras plus. Sois réaliste, que préfères-tu ? Te souvenir de moi jusqu'à aujourd'hui, celle qui t'a aidée quand tu as commencé dans les champs, la fille souriante et optimiste qui discutait avec toi pendant des heures ? Ou est-ce que tu tiens à te souvenir de moi quand mon visage sera déformé par les coups, que ma peau sera couverte de sang et que mes bras ne tiendront plus que grâce à des lambeaux de chaires ? » En évoquant cela, je frissonnai. M'imaginer dans un état pareil me faisait peur. Et me donnait encore plus envie de survivre. « Je ne serai pas là pour vérifier que tu regardes les jeux ou non, mais j'ose espérer que tu seras censée. Tu n'as que quatorze ans, Amanda. Tu n'as pas à voir cela. Et encore moins à me voir ainsi. Ce sont des images qui vont être dures et violente. Même à mon âge, certaines morts des éditions précédentes continuent à me hanter. C'est ce qui se passera pour toi, à la différence que c'est mon visage que tu verras. » Je m'arrêtai quelques instants, reprenant mon souffle au passage. Mon petit discours était très sombre, mais c'était inutile de parler à Amanda comme si elle avait cinq ans. J'espérai que mes paroles aient un impact sur elle. À choisir entre elle, mon frère ou mon meilleur ami, je préférai épargner les images à elle. Ce ne serait pas beaucoup plus agréable pour Avery et Ethan de regarder cela, mais ils étaient forts, ils s'en remettraient. Ils sont plus âgés, ont plus l'habitude de voir des choses choquantes. Je préférai épargner cela à Amanda. Me rendant compte de la tournure dramatique qu'avais pris la conversation, j'esquissai un maigre sourire. « De toute manière, je m'arrangerai pour que ton père m'écoute, lui, et te prive de télévision ! » J'eus ensuite un léger rire, avant de reprendre mon sérieux.
Un niveau silence s'installa entre nous et je repensai à ses derniers mots. J'avais été tellement choquée par sa première phrase que j'avais oublié qu'elle n'avait pas que cela à me dire. Qu'allait-elle me donner ? Cette interrogation fut résolue par ma jeune amie au bout de quelques instants, lorsque celle-ci détacha le collier qui pendait à son cou. J'étais toujours accoudée au fauteuil, près d'elle. Elle me contourna afin de l'attacher délicatement à mon cou. « Au moins, comme ça je pourrais t'accompagner. Quand tu sera triste, tu y pensera et je serais avec toi. Je serais toujours avec toi. » J'adressai un sourire à Amanda. Cette fois, il était sincère et ne se voulait pas rassurant. C'était simplement le signe d'une joie retrouvée pour quelques instants. Je baissai ensuite la tête, faisant glisser le collier entre mes doigts afin de l'observer. Cela ressemblait à une perle venant d'un coquillage. Ce n'était pas un bijou extravagant, mais plutôt simple tout en étant très beau. C'était exactement ce que j'aimai. Mon sourire n'avait pas quitté mes lèvres, et je laissai même une larme couler sur ma joue. « Merci. Merci beaucoup. Il est magnifique. » Cela faisait si longtemps qu'Amanda portait ce collier que j'avais un peu honte de lui le prendre. Mais je savais pertinemment que cela ne servait à rien de négocier avec elle, et qu'elle ne le reprendrait sûrement pas. Et je devais avouer qu'un objet personnel n'était pas de trop. Seren m'avait confié un bracelet, et j'avais désormais un collier. Deux choses qui me rattacheraient à mon district dans les pires moments. Je relevai la tête après avoir fini mon observation, puis prit doucement Amanda dans mes bras. Je la serrai contre moi en silence durant quelques minutes. J'avais besoin de cela, d'un dernier acte d'amitié, d'amour. « S'il m'arrive quelque chose, je ferai en sorte que ce collier te revienne. » lui chuchotai-je à l'oreille. Si je mourais dans l'arène, j'allais certainement finir brulée après qu'il m'ait exposé dans un beau cercueil. Ce collier était tellement joli que je préférai qu'il revienne à sa propriétaire. « Bon, nous avons assez parlé de ces foutus jeux ! » dis-je avec un léger rire. Il est vrai que nous passions nos derniers instants ensemble, et je n'allais pas laisser la mauvaise humeur que nous avions chacune en évoquant les jeux détruire notre dernier rendez-vous. « Comment va ton père ? » D'accord, ce n'était pas le meilleur changement de sujet au monde, mais ce n'était plus celui des jeux.
Invité
Sujet: Re: AMANDA&ALEXIANE ► how do you find the words to say goodbye. Sam 29 Oct - 14:45
Amanda avait le souffle irrégulier. A chaque seconde qui passait elle craignait l'apparition du Pacificateur. Elle aurait voulue rétrécir et se cacher dans la poche d'Alexiane pour ne pas avoir à la quittée. L'idée que c'était la dernière fois qu'elle pouvait voir son amie autrement qu'au Jeux lui serrait le coeur. Il est toujours difficile de voir quelqu'un partir. Quand la mère d'Amanda était morte, beaucoup de gens, dans l'espoir de la consoler lui avaient dit qu'on finit par s'y habituer. Et a chaque fois elle répondait dans sa tête que c'est faux. On ne s'habitu pas a la souffrance, peut importe le nombre de contact avec elle. Assister à la mort, la tristesse ... Non, on ne s'habitu pas a avoir le coeur brisé. Nous n'en avons qu'un, et quand il est en miette c'est pour toujours. Se reconstruire prends du temps, de l'energie, et il faut le vouloir aussi. Accepter de tirer un trait et de ne plus penser, agir sans rien d'autre pour se proteger et peut être un jour revivre. On ne guérie jamais vraiment de ce genre de blessures, alors oui, la douleur s'atténue quelque peu au fil du temps, mais la cicatrisation ne prend pas en un jour. Et le plus important dans ce processus, c'est de rester stable dans ses émotions, de n'avoir affaire a aucune perturbation et de mener un train de vie le plus neutre possible. Amanda se remettait encore du déces de sa mère, perdre Alexiane rouvrirait à coup sûr sa blessure, et elle ne pensait pas survivre a quelqu'un qu'elle aimait une seconde fois. Et si on lui emportait tout ceux qui comptaient pour elle, qui serait le prochain ? Son père ? Kamaria ? La jeune fille en avait assez de guérir de ses blessures pour subir encore un nouveau coup du sort. Mais que pouvait-elle, pauvre gamine du district Onze devant le grand Capitole ? Rien. Elle ne pouvait rien faire. N'avait rien pût faire pour préserver sa famille, et maintenant une des personnes qui comptait le plus dans sa vie allait lui filer entre les doigts, et tout en sachant que personne ne pouvait la sauver, la jeune fille était persuadée que si Alexiane mourrait, elle serait accablée de remords en repensant à l'instant présent. Le regard serein de son amie tira Amanda de son hébétement:
"-Du calme, Amanda. Je suis un peu tendue. Ne le prends pas pour toi si je m'énerve. Tu n'y es absolument pour rien."
Alexiane caressa la joue d'Amanda, avec cette douceur, cette bonté d'âme qui la distinguait des autres. Elle se laissa faire, s'abbandona a elle et laissant une vague de calme l'inondée. Les rouages de son esprit cessèrent de fonctioner, elle ne pouvait intervenir sur les évènements en cours; la seule chose qui était en son pouvoir était de profiter. D'apprécier ses instants uniques et de ne pas trop regarder le futur.
"- Je suis tellement heureuse de t'avoir connue Alexiane, et je veux que tu sache que quoi qu'il arrive, je t'aimerais comme maintenant. Quoi qu'il arrive. "
Il fallait qu'Amanda lui dise, elle voulait qu'Alexiane ne se sente pas seule dans l'Arène, et que si il lui arrivait quoi que ce soit, elle se rapelle que quelqu'un, quelque part; l'aime et tient à elle. Dans les évenements difficiles, savoir qu'on est aimée peut s'avérer extrêmement réconfortant. Cela peut donner des ailes, rendre plus fort ou offrir encore l'envie de se battre et l'energie de survivre pour continuer à ressentir cela. Amanda voulait être avec Alexiane, et si elle ne pouvait pas physiquement elle voulait l'accompagner par la pensée.
"-S'il te plait Amanda ! "
Alexiane criait presque, et la jeune fille ne pouvait lui en vouloir. Elle faisait déjà preuve d'un sang-froid exceptionel, et lui reprocher d'avoir les nerfs à fleurs de peau serait stupide.
"-Dé... désolé. Mais, s'il te plait, Amanda... réfléchis. Quoi qu'il en soit, si je meurs là-bas, et cela arrivera très probablement, tu ne me reverras plus. Sois réaliste, que préfères-tu ? Te souvenir de moi jusqu'à aujourd'hui, celle qui t'a aidée quand tu as commencé dans les champs, la fille souriante et optimiste qui discutait avec toi pendant des heures ? Ou est-ce que tu tiens à te souvenir de moi quand mon visage sera déformé par les coups, que ma peau sera couverte de sang et que mes bras ne tiendront plus que grâce à des lambeaux de chaires ? Je ne serai pas là pour vérifier que tu regardes les jeux ou non, mais j'ose espérer que tu seras censée. Tu n'as que quatorze ans, Amanda. Tu n'as pas à voir cela. Et encore moins à me voir ainsi. Ce sont des images qui vont être dures et violente. Même à mon âge, certaines morts des éditions précédentes continuent à me hanter. C'est ce qui se passera pour toi, à la différence que c'est mon visage que tu verras. "
Amanda frissona. Touchée au plus profond par le discours de son amie. Elle l'admirait par ce qu'elle faisait face à ses problèmes, et alors qu'elle était à l'article de la mort; elle trouvait encore du soucis à se faire pour elle. "Courageux" était un mot bien faible pour décrire le comportement exemplaire d'Alexiane, il n'en existait tout simplement pas.
"- De toute manière, je m'arrangerai pour que ton père m'écoute, lui, et te prive de télévision !
- Tu n'auras pas à te donner cette peine, je te promet de sortir de la pièce si je sens que tu est en mauvaise posture. Mais si jamais c'était le cas, tu devra me promettre à ton tour de te dire que je pense à toi quand même. Même si ça ne te sert à rien, n'oublie pas que le district Onze est derrière toi. Et dit toi bien que si tu revient, tu sera en position de force, une leader respectée; et si un jour une rebellion est possible, tu pourrait peut être nous représenter et nous mener droit contre le Capitole, s'allier aux autres District quand ils en auront assez de voir le sang couler et ... "
Amanda s'arrêta, abbandonant les projets et riant avec Alexiane de la petite allusion à son père. Elles n'avaient que peu de temps, il fallait qu'elles vivent en quelques minutes, qu'elles ne gâchent pas ces instants précieux; par ce qu'il n'en auraient probablement plus d'autres. Nouveau silence, la demoiselle offrit son maigre présent à son amie.
"- Merci. Merci beaucoup. Il est magnifique.
- De rien, ça me fait plaisir. "
Il fallait qu'elle lui offre quelque chose, un lien avec sa vie , un petit quelque chose qui la raccroche dans la réalité, qu'elle pourrait tripoter en mauvaise passe pour s'auto-réconforter; comme Amanda l'avait fait pendant près de sept ans. Alexiane l'attira dans ses bars, et elle savoura cet instants de bonheur simple.
"- S'il m'arrive quelque chose, je ferai en sorte que ce collier te revienne. "
Amanda sourit. Alexiane s'inquiétait encore pour elle, alors que l'inverse serait plus sensé, seulement, la jeune fille avait décidée de profiter du présent, les inquiétudes étaient reléguées au futur pour le moment.
"- Bon, nous avons assez parlé de ces foutus jeux ! Comment va ton père ? "
Alexiane eût un petit rire léger, rassurant, tant qu'Amanda avait l'impression que si elle fermait les yeux et les rouvrait elle se trouverait dans un champs, près du lac, vivant ces jours tout à fait normaux en train de papoter tranquillement, dont elle avait coutume de se plaindre et qu'elle regrattait à présent.
"- Il se porte bien. Se comporte comme d'habitude, reçoit la nourriture, mâche, dort. Il se lève à l'aurore, travaille en prenant garde de ne pas trop s'épuiser; il vit, il respire, il parle comme n'importe qui. Cependant j'ai l'impression qu'il ... Qu'il est un peu comme une coquille de noix. D'apparence solide mais creuse à l'intérieur. Comme un fantome, une ombre de lui même. "
Il fallait parler de tout, mais surtout pas de Jeux. Quitte a raconter la vie de son vieux.
Alexiane R. Hawthorne
△ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011△ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
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Sujet: Re: AMANDA&ALEXIANE ► how do you find the words to say goodbye. Lun 21 Nov - 21:07
Et dire que quelques minutes auparavant, j'avais dit à Amanda qu'elle n'aurait pas dû venir. Finalement, j'étais plus que ravie qu'elle soit là. Sa présence me faisait beaucoup de bien, même si je ne m'étais pas montrée toujours très douce durant les quelques instants de notre rencontre. Je comptai sur elle pour comprendre que ma réaction n'était pas personnelle à son encontre, simplement un moyen d'évacuer la pression et le stress. C'était assez drôle avec le recul. Que je sois quelques secondes très gentilles, et plutôt agressive celles d'après. Je n'avais aucune colère contre Amanda, pourquoi en aurais-je ? Ainsi, j'essayai d'être le plus douce possible pour rattraper l'attitude que j'avais eu auparavant. « Je suis tellement heureuse de t'avoir connue Alexiane, et je veux que tu sache que quoi qu'il arrive, je t'aimerais comme maintenant. Quoi qu'il arrive. » Cette phrase sonnait au passé. Comme si Amanda avait enfin réalisé qu'elle ne me reverrait probablement jamais. Les derniers souvenirs qu'elle aurait de moi, elle les aurait grâce à la télévision. N'est-ce pas malheureux ? Peut-être irait-elle voir mon corps après ma mort. Quoi qu'il en soit, ces derniers souvenirs de moi ne seraient pas joyeux. À moins qu'elle décide de se rattacher à nos moments partagés avant la moisson, avant que je sois choisie pour aller me battre jusqu'à la mort. Ses paroles m'arrachèrent un bref sourire. J'étais presque ravie. Je m'imaginai peut-être le véritable sens de ses paroles. Ce n'était pas grave. J'avais l'impression qu'elle acceptait enfin la situation, c'était tout ce que je voulais comprendre. « Tu vas me faire pleurer ! » dis-je pour légèrement dédramatiser la situation. Je repris ensuite une expression plus sérieuse. « Moi aussi, Amanda. Tu es comme ma petite soeur. Je me souviendrais de tes paroles. Quoi qu'il arrive. » dis-je en référence à ses derniers mots. J'avais ensuite haussé le ton. Je n'étais pas prête à abandonner ma position, à savoir qu'Amanda regarde ma mort en direct. Je n'étais pas prête de lâcher l'affaire tant qu'elle ne dirigeait pas les mots que je désirai entendre. Bien évidemment, mes paroles avaient dépassé ma pensée puisque je m'étais laissée emportée par l'image d'Amanda, assise dans son salon, me regardant mourir. C'était une image inacceptable pour moi, et cela devait également l'être pour Amanda. Je voulais que ça le soit. Et qu'elle accepte enfin ma requête. J'envisageai donc la solution de chantage, de dire à Amanda que j'allais m'arranger avec le père de cette dernière pour qu'elle détourne le regard. « Tu n'auras pas à te donner cette peine, je te promet de sortir de la pièce si je sens que tu est en mauvaise posture. Mais si jamais c'était le cas, tu devra me promettre à ton tour de te dire que je pense à toi quand même. Même si ça ne te sert à rien, n'oublie pas que le district Onze est derrière toi. » Ses paroles me rassurèrent immédiatement. J'avais enfin cette promesse tant attendue. Amanda quitterait la pièce si je venais à être à quelques instants de ma mort. Cela me décrocha un sourire ravi. Enfin des paroles censées ! Au moins, je partais aux jeux avec cette ultime satisfaction. Il n'y avait aucun doute à avoir quant au fait que j'allais penser à elle quand je rendrais mes derniers soupirs. Et encore moins quant au soutien du district onze. Pour la plus grande partie du district, je représentai rien d'autre qu'une potentielle source de nourriture. J'en étais bien consciente. Ils ne me voyaient pas comme une amie, mais comme un espoir. C'était également le cas pour Brody, mon co-tribut. Je ne lui avais pas encore réellement parlé. Il faut dire que je m'étais fait la promesse de garder mes distances avec lui, ne préférant pas m'attacher à lui plus que je ne l'étais déjà. « Merci. Sincèrement, merci. Et ne t'inquiète pas, je penserai également à toi. Chaque jour. Je sais que le district onze est derrière moi. Cela m'aidera à tenir. » Je n'ajoutai pas que c'était surtout le fait qu'ils comptaient sur moi qui m'aidait à tenir. Que je n'avais pas le droit à l'erreur. Que sans moi, des gens allaient crever de faim durant une année, en espérant que les prochains tributs soient meilleurs que moi et rapporte enfin de la nourriture.
« Et dit toi bien que si tu revient, tu sera en position de force, une leader respectée; et si un jour une rebellion est possible, tu pourrait peut être nous représenter et nous mener droit contre le Capitole, s'allier aux autres District quand ils en auront assez de voir le sang couler et ... » Instinctivement, je collai ma main à la bouche d'Amanda. Je regardai silencieusement cette dernière durant de longues minutes. Si je revenais ? Quelques secondes auparavant, elle m'avait parlée comme si elle réalisait enfin que je n'allais très probablement pas revenir. Et désormais, elle imaginait ma potentielle victoire ? J'étais perdue. Je n'avais même pas envisagé la victoire sérieusement. Quelques petites idées par ci, par là, mais rien de sérieux. À la limite, ce n'était pas cela qui m'avait le plus perturbé dans ses paroles. C'était le fait qu'elle évoquait une rébellion. Réalisant que je m'étais égarée dans mes pensées, je retirai ma main, faisait un signe en direction de la porte. Il ne fallait pas oublier que notre conversation était probablement écoutée. Parler de rébellion était risqué. « Non. Si je reviens, je ne rejoindrai jamais la rébellion, si rébellion il y a. Il faudrait vraiment une bonne raison pour que je risque une nouvelle fois ma vie. » Je chuchotai, par peur d'être entendue. Je n'avais aucune envie de rejoindre une quelconque résistance, du moins pour l'instant. Il est évident que je souhaitai voir le Capitole tomber, mais je n'étais pas assez forte pour me battre aux côtés de fortes personnalités tels que les rebelles. Qui plus est, j'allais déjà risquer ma vie pour le divertissement du Capitole, je n'avais absolument aucune envie de retenter l'expérience pour mener une bataille qui allait très probablement foncer droit dans un mur, emportant avec elle son lot de cadavres et ses litres de sang. Il ne faut jamais dire jamais, mais pour l'instant, ma préoccupation n'était pas de m'imaginer dans le rang des rebelles. Inutile de donner de faux espoir à Amanda quant à mon avenir si j'avais la chance de revenir au district onze. « De rien, ça me fait plaisir. » Je lui adressai un nouveau sourire, en guise d'ultime remerciement quant à son cadeau. Aucun doute, j'allais l'aborder fièrement lors des jeux. Et si le Capitole décidait de m'interdire d'entrer dans l'arène avec ce cadeau, je me fâcherai. Oui, bon, je ferai pas le poids face aux Pacificateurs. Mais c'était tout de même important pour moi que je puisse accéder à l'arène avec cet objet. Pour me souvenir de mon district, d'Amanda. Pour montrer que je n'oubliai personne. Et pour me redonner le sourire lors des coups de blues. J'avais voulu changer de sujet. Les jeux me pesaient déjà bien assez avant que j'y sois directement confrontée. Le sujet était grave, et je désirai désormais protéger Amanda. Mes paroles précédentes avaient été bien assez dures, pas besoin d'en rajouter une couche. Le seul sujet qui m'était venu à l'esprit était la famille d'Amanda, ou plutôt son père. J'ignorai si cela était un sujet trop sensible pour elle, mais je n'avais pas réfléchi, préférant parler d'autre chose le plus vite possible. De plus, je connaissais le père d'Amanda, et cela m'intéressait de savoir comment il allait. J'écoutai attentivement la réponse de mon amie. « Il se porte bien. Se comporte comme d'habitude, reçoit la nourriture, mâche, dort. Il se lève à l'aurore, travaille en prenant garde de ne pas trop s'épuiser; il vit, il respire, il parle comme n'importe qui. Cependant j'ai l'impression qu'il ... Qu'il est un peu comme une coquille de noix. D'apparence solide mais creuse à l'intérieur. Comme un fantome, une ombre de lui même. » Je resserrai la main d'Amanda. Elle était forte. À son jeune âge, elle avait déjà un grand poids sur les épaules. « Il est donc plutôt en forme, du moins d'apparence. Tant mieux. Il va aller mieux, Amanda. Je l'espère sincèrement. » répondis-je avec un léger sourire. Cependant, malgré le fait que j'étais ravie d'avoir des nouvelles de son père, je désirai avoir des nouvelles d'une autre personne, également importante à mes yeux. « Comment va Kamaria ? » Kamaria était également une jeune fille du district onze dont j'étais très proche. Elle n'était pas venue et n'allait pas venir. Heureusement. Je n'aurai pas supporté de devoir à nouveau dire au revoir, à nouveau batailler afin que cette amie ne regarde pas ma mort. Cela avait déjà été une épreuve avec Amanda, je n'avais aucune envie de repasser par là avec Kamaria. « Tu peux t'assurer qu'elle ne regarde pas ma mort ? Et, surtout, peux-tu lui dire adieu ? » J'en demandai peut-être trop de la part d'Amanda, mais je ne pouvais pas partir au Capitole en sachant que je n'avais pas pu dire au revoir à Kamaria. Si je l'avais pu, j'aurai voulu faire mes adieux au district entier. Je me rendais enfin compte à quel point ma maison allait me manquer. Mon district, ma vie. Celle qu'on allait me prendre.
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Sujet: Re: AMANDA&ALEXIANE ► how do you find the words to say goodbye. Mer 14 Déc - 14:48
Amanda tremblait nerveusement, son corps maigrelet secoué de tressaillement irréguliers. Elle voulait qu'Alexiane sache qu'elle l'accompagnerait dans sa terrible épreuve. Par la pensée; tout du moins.
"- Tu vas me faire pleurer ! " , dit légèrement son amie.
La jeune fille se trouvait gauche, infiniment gauche. Mais, ce n'est pas faute d'avoir essayé; elle ne parvenait pas à parler d'autre chose que des Jeux. Pourquoi ? Par ce qu'ils étaient omniprésent dans son esprit. Depuis la Moisson ils étaient devenus, dans tout leur horreurs et leur atrocités; le centre de ses préoccupations.
"- Moi aussi, Amanda. Tu es comme ma petite soeur. Je me souviendrais de tes paroles. Quoi qu'il arrive. "
Sa gorge se serra. Elle la regarda en souriant, ses yeux trahissant cependant la douleur et une sombre rage triste envers et contre tous. Elle baissa les yeux. " Pourquoi Alexiane ? Pourquoi-elle ? Pourquoi pas moi ?"; se surprit-elle à se demander. Pourtant, son cœur se réchauffa un tout petit peu. Elle en avait à présent la certitude, l'amitié qu'elle ressentait pour elle était réciproque. N'étais-ce pas le plus important ? Aimer et être aimée ? Oui mais pour combien de temps ... Elle expliqua, d'un ton qui se voulait léger; que si les choses tournaient mal pour sa sœur de cœur; elle quitterait la pièce. Elle sembla instantanément rassurée par cette promesse, et Amanda s’impressionna encore de la douceur et de la bonté dont Alexiane pouvait faire preuve.
"- Merci. Sincèrement, merci. Et ne t'inquiète pas, je penserai également à toi. Chaque jour. Je sais que le district onze est derrière moi. Cela m'aidera à tenir. "
Grisée par la perspective de sa victoire potentielle, elle laissa échapper le flot de ses espérances, des paroles qui s'échappent avec tant d'empressement qu'elles semblèrent courir désespérément après un nouveau monde. Quand Alexiane lui fit un geste en direction de la porte, elle se trouva une nouvelle fois plus bas que terre. La jeune femme avait suffisamment d’ennuis pour y rajouter des projets irréalistes. De plus si un tribut ayant une potentielle chance de remporter les Jeux jugé dangereux par le Capitole; tout le monde se doutait du sort qui leur était réservé.
"- Non. Si je reviens, je ne rejoindrai jamais la rébellion, si rébellion il y a. Il faudrait vraiment une bonne raison pour que je risque une nouvelle fois ma vie."
Piteuse, la gamine murmura un faible :
"- Désolée ... Je suis désolée ... "
Pour détendre l’atmosphère, Alexiane s'encquérit de la santé de son père. Mais que dire de lui ? Ce n'était plus qu'un viel homme, une souche creuse dont l'âme avait été pompée par des années et des années de dur labeur, par le décès de sa femme et par la faute de tant d'autres choses qui transforment la beauté de vivre en un calvaire perpétuel. Mais comment dire cela à Alexiane pourrait-il s'avérer d'un quelconque secours ? Et que pouvait-elle faire pour elle d'ailleurs ? Rien, rien du tout. Et c'était bien cela le pire. Sur le chemin, elle avait passée son temps à échafauder des milliers de plans saugrenus pour la sauver et lui épargner la torture affreuse qui se profilait. Mais quand elle avait pénétrée dans cet espèce de bunker saturé de Pacificateurs, toute son espérance s'était envolée comme un coup de vent.
"- Il est donc plutôt en forme, du moins d'apparence. Tant mieux. Il va aller mieux, Amanda. Je l'espère sincèrement.
- Merci. "
Oui, elle n'avait pas trouvée mieux à répondre. Bien que parler de son paternel ne soit pas un sujet sensible en soit, il lui laissait tout de même un goût amer dans la bouche; en souvenir de la fragilité dont peut faire preuve le bonheur. "Bonheur", un mot aussi doux qu'illusoire. Aussi Amanda fut-elle surprise quand Alexiane poursuivit:
"- Comment va Kamaria ? "
Sous cette apparence légère et innocente, Amanda percevait une vague inquiétude. Elle en oubliait presque qu'elle était loin d'être la seule personne à qui elle devait dire au revoir. Il était temps de trouver les mots, les mots capable de combler son inquiétude; de panser ses plaies à vif.
"- Eh bien cela fait un petit moment que je ne l'ai pas vue. Elle a sûrement été affectée sur un autre champs pendant quelques temps. En tout cas j'ai eût l'occasion de la voir une seule fois après la ... La moisson.", commença t'elle, délicate." Soit assurée qu'elle a réagit de la même façon que moi, et que même si elle n'a peut être pas eût l'occasion de te parler jusqu'à aujourd'hui; je suis persuadée qu'elle songe à toi. "
La jeune fille croisait les doigts pour que ses paroles aient l'effet apaisant escompté. La diplomatie, le tact et le charisme n'avaient jamais été son point fort.
"- Tu peux t'assurer qu'elle ne regarde pas ma mort ? Et, surtout, peux-tu lui dire adieu ? "
Touchée, la demoiselle répondit; soignant ses mots:
"- Je m'en assurerais, je te le promet."
Elle lui prit doucement les mains.
"- Oui, je te le promet."
Alexiane R. Hawthorne
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Sujet: Re: AMANDA&ALEXIANE ► how do you find the words to say goodbye. Lun 27 Fév - 1:04
La gentillesse d'Amanda, son cadeau, ses paroles, ses gestes prévenants, tout se déroulait pour le mieux pour notre dernière rencontre. Quelques larmes avaient coulé, mais quelques sourires compensaient celles-ci. Evidemment, ce n'était pas facile de converser comme auparavant en sachant le destin funèbre qui m'attendait. Mais cela aurait pu être pire. Je tentais de m'en persuader. La présence de ma jeune amie était rassurante, agréable, calmante. Cela me faisait un bien fou. Malgré tout, je m'emportais presque quand elle évoqua la possibilité que je me joigne à la Rébellion qui se prépare. Pour l'instant, ceci n'est qu'au stade de rumeur, mais si cela est concret, je n'avais aucune envie de me battre aux côtés des rebelles. Le Capitole aura toujours le dessus. C'est un fait, et il faut l'assumer. Et j'étais la première à le faire, bien que je voue une haine sans limite à notre gouvernement. « Désolée ... Je suis désolée ... » La culpabilité semblait prendre entière possession de moi. Je me sentais stupide, incroyablement stupide. « Non, ce n'est rien, t'en fais pas. » Elle n'avait aucune raison de s'excuser de sa maladresse, sa question ne semblait pas si hors sujet. Mais évoquer la possibilité que je revienne, ça, c'était du délire. La conversation dévia sur l'état de santé de son père, un homme que je connaissais peu, mais que je respectais. Je voulais simplement changer de sujet, penser à autre chose qu'à cette Rébellion qui se met en place. « Merci. » répondit-elle simplement. On se comprenait, il n'y avait rien d'autres à ajouter. Amanda savait aussi bien que moi que cette question n'était qu'un leurre.
Kamaria était également un de mes préoccupations. Son statut dans mon coeur égalait celui d'Amanda. Elle représentait toutes deux mes petites soeurs, deux jeunes filles auxquelles j'étais réellement attachée. Et encore une fois, je remerciais le ciel que leurs noms n'aient pas été tirés au sort. Je m'inquiétais sur son état, et j'avais posé la question à Amanda, également dans le but de changer de sujet. « Eh bien cela fait un petit moment que je ne l'ai pas vue. Elle a sûrement été affectée sur un autre champs pendant quelques temps. En tout cas j'ai eût l'occasion de la voir une seule fois après la ... La moisson. Soit assurée qu'elle a réagit de la même façon que moi, et que même si elle n'a peut être pas eût l'occasion de te parler jusqu'à aujourd'hui; je suis persuadée qu'elle songe à toi. » Bien. Cette réponse était celle que j'attendais, même si cela me brisa le coeur de savoir Kamaria dans un pareil état. « Oh... Très bien. Merci. » dis-je, simplement, ne trouvant pas d'autres mots. J'avais besoin, avant mon départ, de m'assurer que Kamaria n'assisterait pas à ma mise à mort, tout comme Amanda. Je ne voulais pas que cela soit leur dernière image de moi. Or de questions. Autant je pouvais accepter l'idée que mon frère soit confronté à cette image, autant je voulais préserver les dernières lueurs d'innocence qui brillaient dans les yeux des deux jeunes filles. Elle était déjà confrontée aux Jeux, et je voulais leur éviter cette ultime pensée à propos des Jeux. Je n'étais pas sûre que Kamaria vienne me dire adieu. À vrai dire, j'espérai qu'elle ne franchisse pas cette porte. Cet adieu serait celui de trop, et je ne le supporterais pas. Ma fierté m'empêchait de craquer, surtout pas devant Kamaria qui devait être assez perturbée pour le moment. « Je m'en assurerais, je te le promets. » Sa main entra en contact avec la mienne, et ce geste, bien que n'était pas le premier, était une nouvelle fois agréable. Rassurant, même. « Oui, je te le promets. » Ses paroles me touchèrent. Je savais que je pouvais faire confiance à Amanda, et elle m'en donnait une nouvelle fois la preuve. J'esquissai un sourire chaleureux, et surtout, reconnaissant. « Merci. » eus-je le temps de dire avant que les premiers pas se firent entendre. Je jetai un bref coup d'oeil à l'horloge accrochée au mur. Effectivement, il était temps. La rencontre semblait avoir filé en quelques secondes, et, pourtant, ce n'était pas le cas. Le Pacificateur fit son entrée dans la pièce, et son regard valait mille mots. Les Pacificateurs du Onze s'étaient toujours montrés particulièrement durs, et celui-ci semblait se réjouir d'avance de constater mon désarroi durant les quelques secondes durant lesquelles je verrais une dernière fois Amanda. Je serai cette dernière longuement dans mes bras, avant que le raclement de gorge de l'homme me renvoie sur terre. « Prends soin de toi » mumurai-je à la demoiselle en déposant un baiser sur son front. La poigne de l'homme s'abattu rapidement sur le bras de mon amie, l'a faisant disparaitre à une vitesse éclair de la pièce. Je repris ma place sur le fauteuil, regardant dans le vide, profitant de ces quelques secondes de répit pour déverser quelques larmes. Chaque seconde qui passait m'approchait un peu plus de ma mort.
TERMINÉ
Spoiler:
encore désolée du retard que j'ai mis à la boucler, j'ai honte
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Sujet: Re: AMANDA&ALEXIANE ► how do you find the words to say goodbye.
AMANDA&ALEXIANE ► how do you find the words to say goodbye.