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 Long time no see - Gargaria & Julian

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Julian K.Kennedy-Fawkes
DISTRICT 7
Julian K.Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Long time no see - Gargaria & Julian    Long time no see - Gargaria & Julian  Icon_minitimeJeu 23 Juil - 18:13

De retour sur sa terre natale, Julian s’aperçut que le Sept lui avait manqué bien plus désespérément qu’il ne l’aurait cru ; malgré les risques qui pesaient sur lui en permanence, surtout ici, il ressentait le besoin inconsidéré de renouer avec ses origines. Le combat qu’il menait envers et contre tout avait fait de lui un apatride, un exilé, un homme sans attache, constamment obligé de se déplacer d’un District à l’autre pour garantir sa sécurité. Il n’avait guère d’autre choix, si ce n’était celui de se terrer au Treize, prison souterraine qu’il exécrait par-dessus tout. L’homme souriant et agréable qui avait toujours entretenu de bonnes relations avec autrui était devenu par la force des choses un solitaire qui n’osait plus nouer de liens avec quiconque, de peur de les mettre en danger. Côtoyer Julian n’était pas sans risque, Clay pouvait en témoigner, lui qui avait injustement subi la cruauté du Capitole parce qu’il avait le malheur de porter son nom et de partager son sang.  

« J’ai des choses à faire, on se retrouve plus tard à l’endroit convenu. », avait-il informé ses hommes avant de prendre congé de son frère et de son cousin sans donner plus d’explication. Capuche rabattue sur son visage pour dissimuler son identité, il errait dans le District sans destination précise, se contentait de se laisser porter au gré ses pas. Julian avait besoin d’être seul, de souffler un peu après la frénésie des derniers jours. Il repensa aux derniers évènements qui l’avaient conduit au Sept : la mort inattendue de Snow qui l’avait plus choqué que réjoui, sa dispute avec Coin sur la marche à suivre en de pareilles circonstances (il voulait attaquer, elle souhaitait attendre), les élections organisées par le Capitole pour lui trouver un successeur, et l’attaque prévue le lendemain, outrepassant ainsi les ordres de Coin. Mais Julian était son propre chef et n’obéissait qu’à lui-même. Ainsi, avec un groupe d’hommes qui lui étaient dévoués, le chef rebelle avait planifié de mener une action rebelle tant qu’ils en avaient la possibilité. Le Gouvernement déstabilisé, c’était le moment idéal pour frapper un grand coup, et Julian visait les candidats à la Présidentielle, actuellement en tournée dans les Districts pour abreuver le peuple de Panem de mensonges éhontés et de promesses qu’ils ne tiendraient pas. Plus de candidat, plus d’élection, et le Capitole n’en deviendrait que plus affaibli, ce qui permettraient aux rebelles de tout horizon de frapper en plein cœur cette dictature qui n’avait que trop duré. Il était temps de faire chuter le régime en place et de libérer Panem du joug de l’oppression, et de l’injustice et de la cruauté des Jeux de la Faim.

Julian ne pouvait décemment rendre visite à ses parents, qui devaient certainement être étroitement surveillés. A cette idée, son cœur se serra. Il n’avait jamais voulu causer le moindre tort à ses parents mais aujourd’hui s’ils avaient des ennuis, c’était entièrement sa faute. Clay l’avait pourtant mis en garde à plusieurs reprises, le suppliant de laisser tomber ses idées farfelues, d’abandonner la rébellion et de continuer son métier de Mentor – si c’était là un métier – mais comme toujours, son frère n’en avait fait qu’à sa tête, ignorant délibérément les conseils avisés de ses proches. Et voilà le résultat : Julian était en cavale, sa tête mise à prix, Clay meurtri dans sa chair et dans son âme, et leurs parents traités comme des criminels. Sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, ses pas le portèrent jusqu’au village des Vainqueurs, qu’il avait habité, autrefois. Un temps si lointain et si étranger à son nouveau mode de vie qu’il avait l’impression d’avoir rêvé toute cette histoire.  Il jeta rapidement un regard à droite et à gauche pour s’assurer que personne ne lui prêtait attention, et dépassa les grilles pour s’enfoncer dans ce quartier vide et désert, à l’allure d’une ville fantôme. Seules deux maisons étaient occupées : celle d’Ethan, Vainqueur des soixante-douzièmes Jeux de la Faim, et celle de Gargaria, la seule tribut qu’il était parvenu à sauver en six année de mentorat. Julian supposa que tous deux se trouvaient dans leur demeure, puisque les Vainqueurs étaient obligés d’accueillir les candidats à leur arrivée. Poussé par il ne savait quelle intuition, il pénétra par effraction dans la maison de Gargaria, en passant par une fenêtre laissée ouverte comme pour lui faciliter le travail. Des années qu’ils ne s’étaient pas revus, lui qui avait disparu de la circulation l’année suivant les soixante-neuvièmes Jeux de la Faim, que Constance avait remportés pour le Trois. Au souvenir de cette nuit passée ensemble l’année de sa Victoire, Julian se promit de lui rendre visite également, dès qu’il en aurait l’occasion. Peut-être même plus tôt que prévu, songea-t-il en pensant à l’action qu’ils mèneraient dès le lendemain.  

Une fois à l’abri des murs, Julian se découvrit le visage, en se demandant comment allait réagir Gargaria en tombant nez à nez avec l’homme le plus recherché de Panem dans son salon. Il prenait un risque inconsidéré, mais son intuition lui soufflait que sa protégée ne le dénoncerait pas aux Autorités. Non, pas elle. Du bruit à l’étage lui apprit qu’elle se trouvait chez elle, comme escompté. Et lorsqu’elle descendit les escaliers pour gagner le salon, Julian, bras croisé sur la poitrine dans une attitude faussement nonchalante, lui dit dans un sourire « Salut Gargaria. Ça fait un bail. », comme si c’était la chose la plus naturelle qui soit.

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MessageSujet: Re: Long time no see - Gargaria & Julian    Long time no see - Gargaria & Julian  Icon_minitimeSam 1 Aoû - 2:21

« Le verre à mesure... » mumurait Khloé alors qu'elle réfléchissait à son emplacement, la tête penchée sur un livre de cuisine offert par un chef du Capitole. La cuisine, quelle blague. Maintenant qu'elle était considérée comme officiellement en voie de guérison par le reste du monde, il lui avait fallut s'inventer un talent à exercer comme tous vainqueurs. Heureusement pour elle elle n'eut pas trop à chercher. Avec le temps passé à travailler au commerce familiale elle avait bien apprit quelques trucs. Le seul avantage pouvant être tiré à ce semi-mensonge est qu'il lui permettait de faire plus librement des allées et venues entre le village et l'auberge où se trouvait une cuisine plus grande encore que celle des maisons des vainqueurs. Elle avait même l'impression que Sandor commençait à baisser sa garde, à tort. Sandor Pyke n'est pas le genre de personne à baisser sa garde, c'est un prédateur capable de rester immobile jusqu'à se faire oublier et finir par bondir sur une proie en rappelant sa présence. Mais le fait est qu'il y a un moment qu'il préfère envoyer ses larbins escorter la jeune femme quand besoin est plutôt que le faire en personne. Avec les derniers évènements, il n'y a aucun doute que le chef représentant de l'armée au District Sept a mieux à faire que de jouer les baby-sitters, et n'en déplaise à personne. Khloé finit par se souvenir avoir vu un verre à mesure dans un carton à l'étage. Rangé et encore emballé soigneusement parmi des dizaines d'autres cadeaux reçus pour exercer son nouveau hobby comme il se doit. Elle monta dans la pièce qui lui servait d'entrepôt et n'eut aucun mal à le trouver, puis redescendit l'escalier pas à pas.

Puis une forme intruse attira son regard et son chemin s'acheva au salon.

« Salut Gargaria. Ça fait un bail. » La surprise lui fit lâcher le verre qu'elle avait en main, qui vint s'éclater au sol. Le bruit lui rappela le désagréable épisode du train en direction des soixante-dix-huitièmes Jeux de la Faim et la façon dont elle avait jeté ce vase près du visage d'Ethan. Mais ce souvenir fugace fut vite effacé en additionnant deux et deux. Julian. Ce n'était pas comme voir un fantôme, c'était littéralement en voir un. Elle était en état de choc, la bouche entrouverte après avoir retenu un cri dans son sursaut de surprise. « Ju... » était tout ce qu'elle arrivait à articuler. Et subitement, comme si on la frappait au visage, tout lui revint en mémoire. Julian, l'homme qui lui a sauvé la vie alors qu'il n'avait que dix-huit ans tout comme elle. Celui qui l'a soutenue à son retour et qui a finalement préféré aller se terrer parmi les rebelles, à essayer de faire changer les choses par la force. Julian le fugitif, le meurtrier comme ils aiment le qualifier, celui qui porte le chapeau pour les crimes des autres. Elle l'avait oublié, depuis le temps, elle n'y pensait plus ou presque pas. Mais elle s'en rappelait maintenant, des affiches, des spots. De tous les moyens mis en œuvre par le gouvernement pour le retrouver et le faire exécuter. Julian, la plus recherchée des victimes de Panem. Et Sandor, Sandor qui la fait surveiller, elle. Elle bafouilla encore une fois « Se.. Sandor. ». Ignorant l'air nonchalant du spectre qui se tenait paisiblement dans son salon, elle se précipita pour lui prendre le bras et le trainer dans la cuisine, située à l'arrière de la maison, et donc moins exposée à la rue. « Les pacificateurs, ils pourraient te voir. » elle explique à la hâte. En vérité il lui fallait surtout un prétexte pour le toucher sans avoir l'air trop euphorique. Après des années d'hallucinations, de blackouts et de crises en tous genres, elle avait besoin de savoir que c'était réel, qu'on n'essayait pas encore de la torturer mentalement. Mais c'était bien lui, celui qui avait été à la fois son sauveur et son ami et qui un jour avait décidé qu'il ne serait plus ni l'un ni l'autre. Il avait eu le culot de se camper chez elle comme si ce n'était rien, en souriant.
Elle aurait tellement voulu être capable de lui en vouloir, vraiment, mais même ça elle était trop faible pour y arriver. C'était le bras de Julian qu'elle tenait, et c'était son sourire qu'elle regardait. Trop de questions et d'émotions se précipitaient en même temps. Pourquoi maintenant ? C'était beaucoup trop dangereux, surtout en ce moment, avec l'arrivée des candidats le lendemain. La sécurité du district était déjà renforcée. Sa main finit par lâcher le bras du rebelle et par venir finalement se glisser dans son dos alors qu'elle se résigna à l'enlacer. « C'est bon de te savoir vivant. » Elle recula pour l'examiner. « T'as pris de la masse on dirait. » est la seule phrase normale qui lui vint. Elle avait tant de questions.


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Julian K.Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: Long time no see - Gargaria & Julian    Long time no see - Gargaria & Julian  Icon_minitimeLun 7 Sep - 18:19



Hj : Désolée, c'est nul. Long time no see - Gargaria & Julian  2124793060 Mais je voulais vraiment te répondre (je suis déjà bien en retard).

Crash. Le son de verre brisé qui l’accueillit n’était pas vraiment de bon augure ; Julian regretta soudainement cet accès de témérité qui l’avait poussé à rendre visite à son ancienne acolyte. Ce n’était pas vraiment la décision la plus intelligente qu’il ait pris de sa vie – et de loin. Prendre autant de risques sans savoir si le jeu en valait la chandelle était insensé, presque suicidaire. Que Gargaria le dénonce et c’était tous leurs plans soigneusement préparés qui tombaient à l’eau. Julian était une éternelle tête brûlée qui ne se fiait qu’à son instinct, une attitude qui lui avait causé bien des ennuis par le passé, mais ce n’était plus à son âge qu’on allait le changer. Dans l’immédiat, il se contenta simplement d’espérer que la jeune femme qui lui faisait face était toujours l’amie d’autrefois, sinon, et bien… il aviserait en temps voulu.

« Se… Sandor. », bredouilla-t-elle, un nom bien connu du District Sept qui l’incita aussitôt à la prudence, mais ne voulant rien laisser paraître de son trouble, il fronça les sourcils dans une attitude faussement perplexe et lui répondit « Perdu, moi c’est Julian. » dans une piètre tentative pour détendre l’atmosphère, et pour briser la glace après plus de dix années d’absence. Gargaria franchit d’un pas décidé les quelques mètres qui les séparaient encore pour l’attraper par le bras et l’entrainer à sa suite jusque dans la cuisine. « Les pacificateurs, s’expliqua-t-elle, ils pourraient te voir. » Il fut rassuré de constater que son ancienne tribut était de son côté ; apprendre qu’elle était passée à l’ennemi lui aurait fait beaucoup de mal, quand bien même ils ne s’étaient plus adressé la parole depuis des années. « C’est bon de te savoir vivant. », lui souffla-t-elle en le serrant dans ses bras. Il passa à son tour ses bras dans son dos pour l’attirer contre lui et cette étreinte, aussi brève soit-elle, lui réchauffa le cœur. « C’est bon de te revoir. », lui avoua-t-il, sincère. Gargaria recula de quelques pas pour l’examiner de la tête aux pieds et l’espace d’un instant, il eut la désagréable sensation de passer un entretien. « T’as pris de la masse on dirait. » Julian sourit à sa remarque, avant de répliquer « Ravi de voir que je te fais toujours autant d’effet. » histoire de la taquiner un peu. Comme autrefois. Et ce fut comme si rien n’avait changé, comme s’il n’était jamais parti mener ce combat loin d’elle, et loin du Sept. « Tu es superbe. », reprit-il plus sérieusement. Il avait quitté une adolescente mal dans sa peau, et c’était une jeune femme ravissante qu’il retrouvait à présent. Même si, il ne se faisait guère d’illusions à ce sujet, elle dissimulait certainement toujours au fond d’elle des traumatismes inoubliables et des secrets inavouables. C’était là le prix à payer pour avoir gagné ces foutus Jeux, il en était de même pour tous. Eux, les Vainqueurs, les chanceux qui s’en étaient sortis vivants. Vivants, mais pas indemnes.

« Je pense souvent à toi, tu sais. », lui déclara-t-il de but en blanc. Il s’en voulait beaucoup de n’avoir pas eu d’autre choix que celui de l’abandonner derrière lui, aux griffes du Capitole. Les premiers mois, il n’en avait pas fermé l'oeil de la nuit. Il craignait que le Capitole ne se venge de sa fuite sur elle, elle qui ne se doutait même pas de ce qu’il préparait, et ensuite, il en était venu à appréhender chacune de ses actions rebelles, de peur qu’ils ne lui fassent expier ses crimes. Mais elle avait l’air en forme – en apparence toutefois – ce qui lui laissait croire qu’ils ne l’avaient pas touchée, et il en fut soulagé. Il n’aurait pas supporté être la cause de tous ses malheurs. Elle plus que quiconque. « Alors j’ai profité d’un détour par le Sept pour venir prendre de tes nouvelles. »
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Gargaria-Khloé P. Miller
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MessageSujet: Re: Long time no see - Gargaria & Julian    Long time no see - Gargaria & Julian  Icon_minitimeDim 20 Sep - 22:03

Voir Julian sourire lui semblait encore être un mirage. Elle avait toujours du mal à croire qu'il était bien là, en vie, campé devant elle, et qu'il s'agissait bien de ses bras qui venaient de l'enlacer, et ses yeux qui la regardaient. Elle serait capable à cet instant de le bombarder de millions de questions mais préfère éviter de le brusquer. « Ravi de voir que je te fais toujours autant d’effet. » reprit-il sur le ton de l'ironie. Elle ne put que lever les yeux au ciel et le frapper mollement à l'épaule comme une enfant. Elle se sentait comme une enfant à qui on venait d'offrir la lune. Un malaise la prit étrangement, comme si elle était étrangère dans sa propre maison, ne sachant pas vraiment quoi faire de ses bras, ni comment se tenir. Elle les croisa nerveusement en tentant tant bien que mal de ne rien laisser paraître. Et ne rien laisser paraître, c'était son mantra depuis si longtemps.
« Tu es superbe. » elle l'entendit continuer en redevenant sérieux. Elle avait beau n'avoir que de vagues et lointains souvenirs de leurs conversations, lorsqu'ils étaient encore jeunes vainqueurs, elle savait qu'il n'était pas habituel pour elle de l'entendre faire sérieusement des compliments. Elle se souvient des conseils du mentor, des blagues de l'ami, des réconforts du sauveur. C'est très peu. « Je ne te retourne pas le compliment. » décida-t-elle de le taquiner en retour en l'examinant encore exagérément. Ses vêtements étaient en piteux état, comme on peut s'y attendre de la part de quelqu'un en cavale. Pas le temps de faire du shopping. Khloé se demandait encore ce qui avait poussé Julian a rejoindre la cause rebelle. Enfin, non, elle comprenait la raison de son départ, en quelques sortes. Ce qu'elle ne comprenait pas c'est comment est-ce qu'il pouvait encore s’accommoder de cette vie triste et froide, faite de poudre à canon, de feu et de sang. Il n'est jamais sorti de l'arène, elle le croit encore coincé dans une autre, à grande échelle, de laquelle il a peu de chances de sortir vainqueur, cette fois. « Je pense souvent à toi, tu sais. » lui avoua-t-il soudainement. Cette déclaration lui fit l'effet d'un poignard. Elle s'en voulait tout à coup de l'avoir oublié, avec le temps. Elle s'était tant lovée dans ses propres problèmes qu'elle s'était, quelque part, montrée d'un égoïsme rare envers les autres. Elle pensait à lui, au début, les premiers mois. Ce n'est qu'après un an qu'elle s'était faite une raison; il n'y aurait plus de Julian à côté de chez elle. Elle avait encore attendu pendant un temps un signe. Une manifestation de vie, un appel, une lettre, un message codé, gravé dans sa palissade, n'importe quoi. Et avec le temps, elle n'y pensait presque plus. Les avis de recherche agissaient sur elle comme un réveil brutal, et passé le choc; l'oubli encore. « Alors j’ai profité d’un détour par le Sept pour venir prendre de tes nouvelles. » continua Julian. « Depuis toutes ces années tu n'es revenu qu'aujourd'hui au District Sept ? » répondit la gagnante d'un ton qui ne se voulait tout de même pas cassant malgré la nature de la question. Bien sûr qu'elle était ravie comme jamais et que cette journée est jusqu'ici sûrement la plus belle qu'elle n'ait eu depuis trop longtemps, mais il n'empêche qu'elle ne pouvait pas masquer son amertume quant à cet abandon si brutal. Ses pensées sont partagées entre cette amertume et la compassion pour la cause qu'était parti défendre son ami, et elle sait au fond qu'il ne pouvait pas se permettre de revenir ni de communiquer avec elle. Après tout il devait avoir tant de personnes plus importantes à contacter, comme sa famille, peut-être.
Elle s'assit finalement sur une chaise de cuisine imposante et lui proposa d'en faire de même. « Tu sais je me souviens encore du jour où j'ai vu toute une armée de pacificateurs débarquer dans la rue quand ils se sont rendus compte que tu étais parti. Ils ont commencé par fouiller ta maison, puis la mienne, et toutes les autres. Ils m'ont demandé plusieurs fois ce que je savais en refusant les "J'en sais rien" pour réponse. La journée a été longue, tu imagines. » elle déblatéra pensive. C'était bien un des seuls souvenirs très clairs qui lui restaient de cette époque, et dont elle n'avait jamais parlé à personne, à part Katelia peut-être, de cette journée. « Quand ils sont partis je suis sortie de chez moi pour aller voir ta maison. Elle était sans dessus dessous, ils avaient vraiment tout retourné. -J'avais toujours soupçonné ces maisons d'être truffées de micros, à croire que non.- Sans raison, j'ai tout rangé. J'étais persuadée que t'allais revenir bientôt, et ça me calmait de trouver de quoi m'occuper. Mais j'étais persuadée que t'allais revenir. Alors qu'il y avait pourtant des indices indéniables. Ils se seraient pas pointés si c'était pas du sérieux. Mais j'étais juste stupide et perdue. » Elle s'arrêta avec l'impression soudaine d'avoir terriblement refroidi l'atmosphère. Enfin, ce n'était sûrement pas qu'une impression alors elle n'osait même pas regarder la réaction de Julian. « Il doit y avoir des vieux vêtements à toi à l'étage, dans le grenier, si tu veux te changer. » enchaina-t-elle rapidement pour changer de sujet, tout en se rendant compte de l'étrangeté de la chose. « C'est pas aussi bizarre que ça en a l'air. J'ai emballé quelques affaires après avoir tout rangé, au cas où. » justifia-t-elle en s’efforçant de rire. Un rire qu'elle s'entraînait à reproduire en situation de crise pour masquer les apparences.


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MessageSujet: Re: Long time no see - Gargaria & Julian    Long time no see - Gargaria & Julian  Icon_minitimeLun 23 Nov - 23:18

« Je ne te retourne pas le compliment. », lui rétorqua-t-elle le plus franchement du monde, et même si Julian savait que son ton se voulait taquin, il ne pouvait que lui donner raison. Il avait vraiment une sale gueule, à en effrayer Hunter en personne. La poussière, la sueur et la crasse s’étaient accumulées au fil des jours en une couche indistincte qui le recouvrait comme une seconde peau. Les traits tirés, les orbites creusées, les joues amaigries, la fatigue avait déposé son empreinte sur son visage. A bien y réfléchir, c’était presque un miracle que Gargaria l’ait reconnu après tout ce temps, surtout quand on savait à quel point il avait changé depuis son départ. La vie de fugitif qu’il s’était imposé avait laissé des marques indélébiles, aussi bien physiques que mentales, mais il n’avait jamais regretté d’avoir quitté le luxe et le confort indécents du Capitole pour cette existence précaire, faite de lendemains incertains. Pas une seule seconde, parce qu’il savait qu’il avait pris la bonne décision. Il préférait mourir en miséreux, mais en homme libre, plutôt que vivre confortablement dans cette prison dorée dans laquelle le Capitole cantonnait la plupart des Vainqueurs. Pendant six années, il avait participé à cette mascarade, joué un rôle dans cette supercherie, cautionné les crimes les plus inacceptables. Six longues années, bien trop longtemps. Il avait vécu sa fuite non pas comme un fardeau, mais comme une renaissance, comme si toute sa vie n’avait été qu’un prélude à cet instant. Ce moment où il avait enfin brisé ses chaînes.

« Depuis toutes ces années, tu n’es revenu qu’aujourd’hui au District Sept ? » Sa question des plus banales dissimulait en réalité une accusation à peine voilée. Dans sa voix ne perçait aucune animosité, pourtant, à la façon qu’elle avait de prononcer ces mots, à la lueur dans son regard, Julian devina sans mal que les rancœurs du passé ne s’était jamais vraiment dissipées. Même après toutes ces années sans se voir, il parvenait encore à déchiffrer la moindre de ses réactions, à comprendre le plus infime froncement de sourcil. Elle avait toutes les raisons de lui en vouloir, et même plus encore. Sur son invitation, il s’assit sur une chaise de cuisine, en face d’elle, avant de lui répondre en toute franchise. « Non, je suis déjà passé plusieurs fois, mais qu’en coups de vent. Le secteur était trop surveillé, c’était trop risqué de s’attarder dans ces conditions. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais ma photo est placardée à chaque coin de rue. », plaisanta-t-il, puisqu’il ne lui restait plus que l’humour comme seule défense. La situation n’avait rien d’amusante, et il était bien le dernier à en rire. Revenir au Sept sans pouvoir revoir ses parents, les serrer à nouveau dans ses bras, s’assurer qu’ils allaient bien et qu’ils mangeaient à leur faim, lui brisait le cœur chaque fois un peu plus, mais il ne pouvait pas se permettre de céder à son égoïsme. Hors de question de leur attirer des ennuis, lui qui leur avait suffisamment causé de torts par le passé. Que des amis parviennent à leur donner de ses nouvelles le consolait un peu. « Aujourd’hui, c’est différent. Les Pacificateurs sont trop occupés à préparer la venue des candidats dans la plus grande sécurité qu’ils en oublient de vérifier si l’ennemi public numéro un de Panem ne se balade pas dans les parages. »

Evoquer les Pacificateurs raviva chez Gargaria d’anciens souvenirs impérissables. « Tu sais, je me souviens encore du jour où j’ai vu toute une armée de Pacificateurs débarquer dans la rue quand ils se sont rendus compte que tu étais parti. […] Mais j’étais juste stupide et perdue. » lui avoua-t-elle, même s’il s’était toujours douté du sort qu’il l’attendait, elle et les autres. « Je suis désolé. » fut la seule réponse qu’il trouva acceptable. « Je n’ai jamais voulu que tu aies des ennuis à cause de moi. Mais j’imagine que pour ça, j’aurai dû te laisser mourir dans l’Arène. », poursuivit-il subitement très sérieux. Remporter ces Jeux n’avait rien d’un honneur comme le Capitole se plaisait à le scander dans ses nombreux films de propagandes. Ils ne quittaient jamais vraiment l’Arène, cherchant vainement une porte de sortie. Les véritables ennuis commençaient lorsque Claudius Templesmith vous proclamait Vainqueur.  

« Il doit y avoir des vieux vêtements à toi à l’étage, dans le grenier, si tu veux te changer. », changea-t-elle brutalement de sujet. « C’est pas aussi bizarre que ça en a l’air, se justifia-t-elle. J’ai emballé quelques affaires après avoir rangé, au cas où. » En apprenant cela, Julian esquissa un sourire sincèrement ravi. « Tu ne sais pas à quel point tu viens d’égayer ma journée. Ça fait des jours que je porte les mêmes fringues, je pense que tu le devines à l’odeur. Ça t’ennuie si je prends une douche ? »



[…]


Cela faisait si longtemps qu’il n’avait plus eu l’occasion de sentir l’eau chaude couler le long de son corps qu’il en avait oublié les sensations. S’il ne regrettait pas d’être parti, il devait malgré tout reconnaître que certains privilèges de Vainqueur lui manquaient ; une eau chaude sans interruption et manger à sa faim en faisaient clairement parti. Une épaisse couche de crasse s’accumulait sur le sol de la douche, jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans le siphon. Bon débarras . Il n’avait jamais eu conscience que ses muscles étaient tendus à l’extrême jusqu’à ce qu’ils se relâchent sous les bienfaits de la chaleur. Excité comme un enfant, il appuya sur tous les boutons et s’amusa avec chacun de ces gadgets. Raven et Clay mourraient probablement de jalousie en le voyant revenir propre comme un sou neuf ; il rit tout seul dans la douche en imaginant leurs réactions. Lorsqu’il sortit de la douche, son reflet dans l’immense miroir qui lui faisait face le frappa de plein fouet. Il était si méconnaissable qu’il peinait lui-même à se reconnaître. Il enroula une serviette autour de sa taille, et s’approcha pour s’examiner plus en détail ; il revoyait subitement ce jeune Vainqueur toujours bien apprêté, il se rappelait de cette foule qui hurlait son nom, de ces hommes et ces femmes qui le touchaient sur son passage, comme s’il leur appartenait. C’était le cas, lui souffla une petite voix dans sa tête. Le regard de Gargaria dans le miroir le ramena au présent. Il ne voulait pas qu’elle vive plus longtemps l’humiliation qu’il avait vécue pendant six années. « Ah ! J’ai failli oublier. », s’exclama-t-il en fouillant dans ses vêtements dont le piteux état lui fit honte. Il sortit une lettre chiffonnée de sa poche avant de la tendre à Gargaria. « C’est de Katelia. Malgré ce qui est écrit, elle va bien, ne t’en fais pas. J’estime juste que tu étais en droit de l’avoir dès maintenant. Et puis, peut-être que je ne survivrai pas assez longtemps pour te la donner un autre jour. », conclut-il en haussant nonchalamment les épaules.

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Hj : J'avais prévu avec l'ancienne Katelia de te donner cette lettre dans ce rp Long time no see - Gargaria & Julian  2124793060
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