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△ correspondances : 442 △ points : 6 △ multicomptes : joshua g. wheatfield △ à Panem depuis le : 15/07/2013△ humeur : de la mousse △ âge du personnage : vingt cinq △ occupation : mentor
Sujet: dix-huitième alliance | alexiane - nash Mar 9 Juin - 20:05
Dix-huitième alliance
Tout avait commencé depuis plusieurs jours. Je n’imaginais pas tant de souffrance. Je n’imaginais pas Isaac tomber le premier. Est-ce que je dois avoir mal ? Être impressionné peut-être ? Ou choqué ? Être ravi, sans doute ? Pour que la fille sorte il faut que le garçon meure. Alors je me suis surpris le premier jour à espérer qu’il tombe. Mais pas maintenant. Je l’imaginais protecteur de la fille qu’il aimait. Je me suis senti horrible à penser utiliser ses sentiments seulement pour mes propres intentions. Et puis je me suis souvenu où nous vivions : à Panem. Et puis je me suis souvenu de ce que j’étais : un vainqueur. Et à Panem c’est chacun pour soi. Et un vainqueur le sait. C’était inévitable. Ambre vient de faire son premier mort. Qui dit mort dit sponsor. Qui dit sponsor dit une nouvelle et meilleure chance de survivre. Ambre Galeoni n’a jamais été la plus innocente de toutes ; il fallait arrêter de se faire des illusions, de s’offrir des images et des rêves faussés. Ce qu’il me faut maintenant c’est lui trouver cette nouvelle et meilleure chance de survivre. Trouver des sponsors. Mais le district sept a-t-il réellement en sa possession les comptes en banque des sponsors ? Sur mon siège je réfléchis. Je réfléchis longtemps. Sans doute dix, quinze minutes. Peut-être même vingt. Je ne sais pas je ne suis dans une intense réflexion et je mire l’écran sans arrêt, jusqu’à oublier que mes paupières clignent machinalement et que je m’assoupis.
Le garçon du district huit l’avait frappée et elle semble mal en point. Elle passe une nuit difficile à la merci des caméras qui rôdent autour de son corps puant. Rien que respirer lui fait mal. Je réfléchis encore. Je tape du pied par terre toute la matinée. Vraiment. Qui aimerait soutenir une jeune effrontée, sans arme, qui n’a pas eu l’intelligence d’esquiver des représailles visibles à mille lieux, qui n’a pas su se mettre en avant dès le début par les sponsors, et qui a pu trahir ses compagnons ? C’est le jeu. C’est les Hunger Games. Mais tout le monde ne comprend pas les petites failles. C’est bien dommage. Personne ne voudra donner de quoi faire survivre Ambre jusqu’à la fin. J’aurai voulu attendre qu’elle se mette plus en valeur pour lui offrir une hache. Je serais allé devant un couple riche et j’aurais présenté toutes les activités commerciales du Sept. Je leur aurais fait part de l’utilisation de la hache dans notre district et des compétences que pourraient maîtriser une pauvre fille qui vient de là-bas. Une pauvre faiseuse d’objets en bois qui trouve son matériel à sa source dans la forêt. Et peut-être qu’ils auraient dit oui. Peut-être. Mais là, cette pauvre fille n’est même plus capable de tenir une arme. Ce qu’il lui faut maintenant c’est un objet qui pourrait la soigner. L’arme attendra ; je prends l’ascenseur. Parce que personne n’oserait encore parier sur une pauvre fille. Mais je vois du coin de l’œil une personne qui oserait. Une pauvre gagnante. Le Onzième. L’ascenseur s’arrête alors qu’il montait. Lorsque les portes s’ouvrent je m’attends à trouver la belle et froide Alexiane.
Alexiane R. Hawthorne
△ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011△ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
can you save me? statut: célibataire, coeur occupé par un revenant relationships:
Continue de t’accrocher aux images qui défilent à l’écran. Continue de prendre pleinement conscience de l’acte qui se joue face à toi, acte dont tu es la seule responsable. Mais surtout, Continue de t’abreuver de cette violence qui te fait vivre.
Un geste rapide, précis, net. Un geste que toi-même, tu aurais pu effectuer. C’est dans tes gènes maintenant. À croire que t’aurais dû miser sur l’insolent plutôt que sur la gamine. Parce que le premier vient tout juste d’égorger la seconde. Son sang est encore chaud. Ses paupières encore ouvertes. Elle a encore quelques réflexes tandis que son corps vient s’abattre au sol. Et sur les lèvres du type, un sourire. Le genre de sourire que tu connais. Le sourire d’un vainqueur. Il a gagné la bataille, mais tu ne lui souhaites pas de gagner la guerre. Un type comme lui ne doit pas rejoindre vos rangs. Un type comme lui n’arrivera pas à se raisonner malgré sa victoire. Un type comme lui ne s’arrêtera jamais. Tu en sais quelque chose. T’es une fille comme lui, après tout.
Tu n’as même pas besoin de mettre le replay de la séquence, l’émission s’en charge pour toi. Après tout, une telle scène est le synonyme d’une jouissance absolue pour ces gens, dehors, que tu détestes autant qu’ils te fascinent. Ces gens qui prennent plaisir à la vue du sang qui coule. D’un corps qui tombe. D’un cœur qui cesse de battre. Ces gens qui sont comme toi, au fond. Sauf que tu avais l’excuse de la survie auparavant, excuse qui appartient au passé désormais, et qui fait de toi un être aussi infâme qu’eux. Tu es devenue ce que tu détestais le plus. C’est pas plus mal. Ça t’aide à accepter ta nouvelle nature de monstre, parce que c’est bien ce que tu es Alexiane. Inutile d’enfoncer tes ongles dans ta cuisse, accepte le fait que tu ne me feras pas taire. Accepte le fait que j’aie raison. Une personne censée aurait donné des conseils valables à la gamine. Une personne censée aurait tenté de raisonner l’insolent. Mais toi, tu n’as fait ni l’un, ni l’autre. Qui aurait pensé qu’un cœur battait encore sous ce corps fracassé par la vie, sous ce visage marqué et inexpressif, sous ce squelette qui déambule sans réel but. C’est une gamine. Rectification. C’était une gamine. Son sort était tracé à la minute même où c’est son nom que l’hôtesse a tiré. Zeena n’avait que douze ans. Elle n’avait aucun moyen de s’en sortir, à moins d’être entraînée depuis sa plus tendre enfance. Mais on fait pas ça au onze. Au onze, on est des personnes bien, on fait pas de mal aux autres, on est solidaire, on essaie pas d’imiter les carrières. Au onze t’as plus ta place, c’est plus un monde qui te correspond. Et t’as voulu leur faire payer ce rejet, t’as plutôt bien réussi jusqu’ici, ne ramenant aucun tribut, n’ayant aucun mot de sympathie pour les familles dévastées, ignorant royalement les accusations des uns et des autres, laissant penser que ça t’atteint pas. Parce que ça t’atteint pas. Parce que t’as mis un point d’honneur à cesser de ressentir quoi que ce soit. C’est plus facile ainsi. Et puis, Zeena est arrivée. On change pas une équipe qui gagne, t’as pas non plus vu en elle la petite sœur que tu n’avais jamais eue, mais t’étais plus insensible. C’était bien la première fois depuis des années que tu ressentais autre chose que la haine et la colère qui coule dans tes veines et qui paralysent tes muscles. Douze ans. Elle avait d’autres choses à connaître que la violence de l’arène. Elle était déjà trop grande pour son âge, mais même les plus matures ne s’attendent pas à être confrontés à ça. Et encore moins à un co-tribut comme celui dont elle a hérité. La solidarité, c’est important au onze. Même entre deux futurs cadavres. On se soutient, on s’encourage, on espère qu’à défaut que ce soit nous, l’autre parviendra à remporter la partie. Mais Zeena n’a pas connu ça avec Leevy. Dès le début, il a mis un point d’honneur à être celui qui lui ôterait la vie. Et il l’a fait. Juste devant tes yeux. La voix des présentateurs s’élèvent, les rires fusent, la joie se diffuse, les images repassent en boucle. Et toi, tu peux presque sentir son sang t’éclabousser le visage. Et les mains, afin de donner un sens à cette expression devenue si familière pour toi.
T’aurais pu aider Zeena. Mais t’as voulu lui rendre ses derniers jours agréables, à tel point que tu en as oublié le plus important ; les conseils. C’est tout juste si t’as été capable de lui dire de se cacher. T’as juste voulu être humaine, justement la seule fois où tout t’autorises à être le monstre que tu es réellement. Et c’est Leevy qui a pris ta place. T’aurais pu l’arrêter. T’aurais pu, mais tu l’as pas fait. Peut-être qu’au fond de toi, tu voulais cette issue. Peut-être que c’était ta façon de préserver la gosse, en lui offrant ce dont on ne t’a pas fait cadeau ; la mort. Va savoir. T’es tellement tordue que ça aurait presque du sens dans ta caboche. Mais c’est trop tard pour avoir le moindre regret. Parce que Zeena est morte. Le coup de canon te fait sursauter tandis que la caméra fait un gros plan sur son visage. Sur son cou, d’où le sang a enfin cessé de couler. Sur le sourire de son meurtrier. Sur ses vêtements éclaboussés du sang de la gosse. Sur le visage de Leevy, qui, durant une fraction de secondes, se confond avec le tien. Et ça recommence. Il l’attrape, il l’approche contre lui, il appuie sa machette, et il l’égorge proprement. Elle se vide de son sang, elle tombe à terre, coup de canon. Et encore. Et encore. Et encore. Et toi, tu restes là. À observer, à regarder, à t’accuser silencieusement. À détester Leevy autant que tu le remercies. Tu dois le laisser crever. Rectification. Tu devrais. Tu ne le veux pas parmi vous. Mais ta vengeance sur les citoyens du onze, tu l’as tiens. En supportant Leevy, tout en priant qu’il ne sorte pas vivant de cet arène, pour ne pas que tu aies à le côtoyer. Parce que tu ne pourrais pas le supporter, parce que deux égos comme les vôtres feront forcément des étincelles et à choisir, tu préfères ne pas prendre le risque. Mais tu n’es pas en mesure de raisonner correctement. Pas ce soir, alors que les images défilent face à toi et que tes sentiments sont contrariés et chamboulés. Pas que tu sois capable de raisonner correctement en temps normal, sans quoi je ne serais pas là. Tu peux soupirer si ça te fait plaisir. T’es plus aussi récalcitrante face à ma présence, c’est bon signe, c’est le premier pas vers l’acceptation. La diffusion cesse et tu daignes enfin te lever du canapé sur lequel tu as passé la majeure partie de la journée. Tu prends le chemin de la salle de bain, tu t’asperges le visage, faut faire disparaitre tout son sang imaginaire. Et tu reprends le chemin du salon, pour te servir un verre d’un liquide inconnu, mais qui aura le don de te mettre dans un état second. C’est tout ce que tu demandes, dans l’immédiat. Alors un verre, puis un autre, puis un troisième, jusqu’à ce que l’ascenseur se fasse entendre et que tu te montres sur tes gardes. T’attends personne à cette heure-ci. Pas de service d’étage. Delysia est déjà couchée, Owain fait la fête et vous ne le reverrez pas jusqu’au lendemain, fin de matinée. Et il n’y a personne d’autres. Phoenix est mort, Hope l’est tout autant. L’équipe du district onze réduite à ses plus parfaits éléments. Ton regard vrille vers l’ascenseur et tu reconnais le visage de celui qui s’y trouve. Accoudée contre la table regorgeant de divers alcools tous plus efficaces les uns des autres, tu ne bouges, tu te contentes de l’observer un instant. Nash t’inspire rien. Pas de haine, pas de joie. Rien. Comme c’est étonnant. Ça ne veut pas pour autant dire qu’il est le bienvenu dans tes quartiers. « Tu t’es trompé d’étage, Nash. » Tu soupires, ne tentant pas de paraître agréable. Ça fait bien longtemps que tu as tiré un trait sur cette possibilité. Mais une chose est certaine ; t’as envie de voir personne aujourd’hui. Ni lui, ni Delysia, ni personne. Un peu comme d’habitude, mais cette fois t’as besoin d’être seule plus que n’importe quel autre jour. Parce que la confusion des sentiments qui se bousculent en toi n’annonce jamais rien de bon. Et pour son bien, Nash doit partir. C’est aussi simple que cela. Mais il ne bouge pas. Il campe dans la cabine. Et toi, ça t’agace. « Ne m’oblige pas à me répéter. » T’as pas la patience nécessaire. Je le sens. Je sens que tu t’énerves, parce qu’on contrarie tes plans. Mais sois patiente. Encore un petit peu. Qui sait, la raison de la visite de Nash pourrait bien te surprendre.
N. Ethan Fawks-Williams
△ correspondances : 442 △ points : 6 △ multicomptes : joshua g. wheatfield △ à Panem depuis le : 15/07/2013△ humeur : de la mousse △ âge du personnage : vingt cinq △ occupation : mentor
Les boutons lumineux de l’ascenseur défilent du sept au onze, tel un compte à rebours à l’envers. Et je ne m’impressionne que peu à imaginer l’arène, ce compte à rebours au-dessus de nos têtes, qui veut atteindre zéro. Je ne m’impressionne que peu à imaginer si finalement les chiffres augmentaient, les nombres s’amusaient ; si les plaques de tôles qui amènent les tributs à la mort se baissaient de nouveau, revenaient dans les locaux du Capitole ; que le temps revienne en arrière et que l’on remette dans nos bras, dans nos mains, nos chers collaborateurs pour l’enfer, nos amis, nos frères, nos sœurs et nos amis – nos tributs. Je vois le chiffre neuf et je perçois Elyas et sa pauvre sœur. Le sept me fait voir nos bras serrant nos deux femmes blondes. Je ne m’impressionne que peu à voir le train repartir à l’envers vers nos districts, ô que peu l’envie de prendre cette vitesse à l’envers, d’en vomir quelques pêches – mais j’aurais sûrement eu l’intelligence de simplement me retourner pour me percevoir de partir en avant – et d’appeler quelqu’un pour ramasser ça. Ou peut-être que je l’aurai fait moi-même. Parce que revenir dans le temps c’est essayer de quitter l’enfer de cette année une fois de plus et d’être heureux. Je perçois déjà les jeux de l’année prochaine avec Gargaria. Oui, parce qu’Isaac est mort et qu’Ambre le sera bientôt. Il ne fallait pas se voiler la face. Je mire le dixième nombre de l’ascenseur s’allumer et je me dis toutes ces vérités aussi tristes qu’elles le sont : même si j’espère qu’elle survivra elle ne le fera pas. Alors je serai une fois de plus avec Gargaria. Cette triste Gargaria qui ne sera sauvée qu’une fois que quelqu’un gagnera et prendre sa place. Peut-être qu’un jour elle quittera le cabinet des docteurs, des psychologues et thérapeutes. Peut-être qu’un jour elle ira mieux et oubliera tout le sang qu’elle a sur les mains à n’avoir aidé personne. Peut-être que demain je n’aurai plus à la serrer dans mes bras une seconde fois quand elle se mettra à pleurer, en pleine crise, parce que la pauvre folle est aussi fragile que de la porcelaine. Peut-être qu’après demain elle ira beaucoup mieux, elle sourira – peut-être – et viendra boire un verre à la maison après – ou avant – le repas. Peut-être qu’un jour notre relation ira mieux et qu’elle ne regrettera plus que je sois sortie vivant de l’enfer où elle m’avait mis sans parole sans conseil sans un seul mot, sans « bonne chance », sans « adieu », ni « ravie de t’avoir connu », ou un redoutable et faussement dit « on se revoit dans quelques jours ». Elle n’avait rien dit de ça. Je l’ai dit à Isaac. Mais lui il est mort. L’an prochain peut-être que je dirai « salut », simplement, et que ça aidera dans la haine du tribut à ressortir d’ici vivant pour me montrer que j’avais tort. Je crois que j’ai détesté Gargaria sur le moment. Et dans l’arène je n’y ai plus pensé. Aujourd’hui je la hais parce que nous n’avons pas les même manières, les mêmes peines et les mêmes pleures.
Lorsque j’aperçois le nombre onze s’illuminer sur les joyeux boutons de l’ascenseur je me demande comment Alexiane perçoit tout ça au fond d’elle. Elle semble froide, forte – trop ? Elle ne doit en avoir que faire. Cette année elle entraînait une enfant. Une enfant morte dès que son nom a été prononcé. Trop gentille, trop petite, trop attachante – sans doute pas assez pour gagner – elle n’avait déjà aucune chance.
En sortant, la machine à monter et descendre fait un petit bruit, ce « bip » qui annonce son arrivée. J’attends quelques minutes, elle l’a sans doute entendue ce son sec, ses portes qui s’ouvrent. Et Alexiane se prépare sûrement à accueillir quelqu’un pour le virer d’aussitôt. « Tu t’es trompé d’étage, Nash ». Pourtant mon doigt n’avait pas ripé, je ne me suis pas trompé de bouton il y a quelques instants, et je suis bien au onzième étage. « Ne m’oblige pas à me répéter. ». Je reste dans la cabine jusqu’à ce que les portes décident de se refermer. Surpris je bloque le côté droit d’acier avec ma main et je force la sécurité. Il semblerait que l’ascenseur cherchait à descendre : sûrement une personne qui l’appelait d’en bas. J’en sors précipitamment, embarrassée de la tournure des événements.
En fait, à Alexiane, je ne lui ai jamais vraiment parlé. Sans doute un sourire par ici, un « bonjour » par-là, peut-être lors d’un repas, qui sait ? Mais face à face je ne m’en souviens pas. Je montre la cabine qui descend du doigt accompagné d’un léger rire tout aussi nerveux que je le suis. « Désolé, maintenant il faudra attendre que la personne du bas finisse. On peut en profiter pour discuter de choses intéressantes autour d’un verre ? Comme la suite des événements pour nos deux tributs ? Conjointement, je veux dire. ».
Alexiane R. Hawthorne
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Sujet: Re: dix-huitième alliance | alexiane - nash Sam 3 Oct - 21:21
Depuis ton retour de l’arène, t’as mis un point d’honneur à fuir la compagnie des autres. Solution de facilité, assurément. T’étais pas comme ça avant, avant ces foutus jeux qui t’ont pris chaque morceau de ta raison. T’étais plutôt souriante et agréable, voire même gentille bien qu’un peu folle sur les bords, mais c’était dans le bon sens, à l’époque. Tu croyais au monstre du lac, c’était de la folie douce. Et puis celle-ci s’est transformée en folie meurtrière, et le monstre, c’est toi dorénavant. Alors, à ton retour, t’as décidé que ce serait plus simple de dissuader les autres de s’accrocher à toi, puisque de ton côté t’étais plus capable de te raccrocher à eux, ni même à quelque chose. Il y avait plus rien, juste au trou béant à la place du cœur, alors t’as préféré tirer un trait sur le reste de la population, pour les préserver, pour te préserver. C’était pas forcément égoïste au départ, c’était juste un mécanisme de défense. Et puis, les mois sont passés et ça a dégénéré. De solitaire, t’es passée à véritablement haineuse envers les autres, envers tes concitoyens qui polluent ton air, envers ces imbéciles du Capitole, envers tes collègues vainqueurs et même envers ta propre famille, déjà réduite à un seul membre en la personne d’Avery. Et maintenant, tu te complais dans cette solitude voulue que tu n’échangerais pour rien au monde. Et c’est dommage, parce que tu réalises pas que ça te détruit aussi, petit-à-petit, de la même façon que les souvenirs des Jeux t’ont détruite à petit feu quand t’es sortie de l’arène. C’est pas bon d’être seule, surtout dans ton état. C’est même la pire chose qui puisse t’arriver, de rester seule avec moi pour seule compagnie. Pas étonnant que t’aies viré complètement barjo. T’as toujours une excuse pour refuser la présence des autres et Nash ne peut pas faire exception à la règle. Quelle est ton excuse, aujourd’hui ? Trop inconnu, après tout c’est à peine si vous vous saluez quand vous vous croisez au détour d’un couloir, t’as aucun compte à lui rendre, il est personne pour toi. Trop insolent, tu te souviens de son édition des Jeux, t’étais suffisamment grande pour comprendre l’atrocité qui se déroulait devant tes yeux. Et ce type, il était hautain, sûr de lui, allant jusqu’à boycotter les entraînements histoire de narguer ses concurrents quand il les poursuivit un par un, une fois dans l’arène. Trop similaire, t’as beau ne pas vraiment le connaître personnellement, tu sais que vous avez des points communs, à commencer par votre rage de vaincre, bien qu’elle se soit exprimée différemment pour l’un et pour l’autre. Lui, il a usé de multiples stratagèmes pour tuer ses concurrents, toi t’as pas fait de cinéma, mais vous avez tous les deux un certain nombre de vies ôtées sur la conscience. Dans le cas présent, trop entreprenant semble être l’excuse parfaite pour lui demander – l’obliger – de détourner les talons et de retourner d’où il vient. Il vient de percer ta bulle de tranquillité, ta bulle dans laquelle tu as accepté Owain et Delysia à contrecœur, et il n’y a pas de place pour quelqu’un d’autre, pas même pour une excursion d’une dizaine de minutes.
Alors tu en conclus qu’il s’est trompé d’étage. Ou plutôt, tu veux l’obliger à l’admettre pour qu’il comprenne qu’il n’est pas le bienvenu à cet étage, ni aujourd’hui, ni demain, ni tous les autres jours. Mais il faut croire que t’es plus persuasive quand t’as un couteau entre les mains, puisqu’il ne comprend pas le message pas encore. Alors tu insistes et bien qu’il retienne l’ascenseur dans un premier temps ; il n’est pas encore décidé à quitter ton étage. Probablement devras-tu le forcer, bien qu’il te soit conseillé de tenir loin des ennuis du genre. Mais t’es plutôt du genre à n’en faire qu’à ta tête, pour le plus grand malheur des autres. Et puis, voilà que l’ascenseur repart d’où il vient et tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un soupir bruyant. « Je te pensais suffisamment intelligent pour comprendre tout seul que tu n’es pas le bienvenu. » Tu ajoutes, avec un léger rictus moqueur. Tu le provoques, mais ce n’est qu’un juste retour des choses, d’autant plus après sa réflexion sur l’ascenseur. « Désolé, maintenant il faudra attendre que la personne du bas finisse. On peut en profiter pour discuter de choses intéressantes autour d’un verre ? Comme la suite des événements pour nos deux tributs ? Conjointement, je veux dire. » Il ne te reste plus qu’à prier pour que cette personne en finisse vite, sans quoi il ne te restera qu’une seule solution pour te débarrasser de la présence non-désirée de Nash ; la fenêtre. Mais ni lui, ni toi ne souhaitez en arriver là. Enfin, surtout lui, j’imagine. Cependant, bien que cette option soit tentante, tu la laisses très vite de côté pour te concentrer sur le plus intéressant, ou plutôt, sur la plaisanterie de Nash. « On peut aussi en discuter sans que tu ne te mettes à ton aise. » Précises-tu dans un premier temps, histoire de mettre les choses au clair. Tu acceptes plus ou moins – pour l’instant – sa présence, mais il ne faudrait pas qu’il abuse de cette hospitalité presque chaleureuse. Et puis, tu imagines que la conversation va être rapidement écourtée ; tu es bien incapable d’imaginer la moindre alliance entre Leevy et Ambre. Car c’est bien là que Nash veut en venir, et si tu étais moins civilisée, tu oserais lui rire au nez. « Tu penses réellement qu’une alliance soit possible entre Leevy et … c’est quoi son nom, déjà, à la tienne ? » Tu laisses échapper avec un sourire provocateur. Les rumeurs vont vites par ici, tu n’es pas sans savoir que Nash est proche de sa tribut. Peut-être trop, même, mais cela ne te regarde pas. À vrai dire, si ton but n’était pas de le dissuader de tenter une alliance entre vos deux tributs, tu n’aurais même pas relevé leur lien. Car tu t’en fiches, tout simplement. Tu te fiches de tout, et encore plus de tes collègues. Vous avez tous perdu des proches aux Jeux, si ce n’est pas vous-même, tu n’as aucune sympathie pour lui. « La réponse est non. Dès qu’il en aura l’occasion, Leevy égorgera ta jolie blonde, ce gamin n’a aucun scrupule. Il a peut-être même déjà commencé le travail. » Tu es une bien mauvaise mentor, Alexiane. Préférant repousser les tentatives de tes semblables pour assurer la survie de vos protégés. Sauf qu’à la différence de Nash avec Ambre, tu ne considères pas Leevy comme étant une âme à sauver, au contraire, tu es la première à vouloir qu’il soit sacrifié. Le plus tard possible, certes, pour causer des sueurs froides aux citoyens du district onze, afin qu’ils soient contraints de suivre le parcours de celui qui a tué leur douce et innocente enfant, mais tu n’esquisseras pas le moindre pas en sa direction. « Il s’est donné pour objectif de tuer sa propre co-tribut, il sait qu’il en est position de force dans cette arène et sa stratégie consiste à ne faire confiance à personne pour tuer ses adversaires un par un. Ce n’est vraiment pas la bonne personne pour ce genre d’arrangement. » Il serait le premier à se retourner contre les autres, la lâcheté ne lui faisant pas peur, au contraire. « Si tu cherches réellement une alliance, adresse-toi à Elyas. Il est si désespéré qu’il serait prêt à accepter n’importe quel accord pour sauver sa pauvre sœur, et je crois qu’elle et ta blonde s’entendent comme larrons en foire. Et si elles sont déjà alliées, et bien il trouvera bien un moyen de pousser cette alliance à son apogée. » À vrai dire, tu ignores le statut actuel des alliances de chacun, tant elles se font et défont si rapidement. Tu t’en fiches pas mal des autres tributs, t’as déjà assez de peine à accorder de l’attention aux tiens. Elles sont déjà alliées, les deux blondes – si tes souvenirs sont bons – et bien que l’alliance semble voler en éclats, Elyas peut sûrement faire quelque chose pour empêcher cela. Ou en faire plus, du moins. Il n’est plus à une supplication près, maintenant que sa sœur est à la merci de tortionnaires, douce ironie comme la situation s’est inversée, lui étant à la place des tortionnaires il n’y a pas si longtemps, et ta propre sœur à celle de victime.
N. Ethan Fawks-Williams
△ correspondances : 442 △ points : 6 △ multicomptes : joshua g. wheatfield △ à Panem depuis le : 15/07/2013△ humeur : de la mousse △ âge du personnage : vingt cinq △ occupation : mentor
Elle est belle et froide l’Alexiane solitaire. Debout sur ses jambes, les deux pieds au sol, aussi argentée que le métal laissé pour compte dans le froid de l’hiver, rayé d’aucun minéral de sable, frappé par la neige et le givre, pour seul raison que ce matériel triste servira un jour à reprendre quelques constructions qu’elles soient ; belle et froide tel le fer sous le givre du matin et les airs glacials soumis à l’obscurité du soir et sa pénombre, tandis que la structure mal entretenue qu’est la jeune femme ou quelle métaphore qu’elle soit, se rompt de vieillesse et sans assistance. Il est manifeste que l’aussi-douce Hawthorne est seule tel le chat errant dans les nuits sombres des quartiers insalubres des pauvres districts au charbon, auquel on se demande si le peureux pelage noir se fond parmi la nuit en raison de sa nature de naissance ou des particules de fumée des mines se déposant sur ses poils et son réseau respiratoire emportant mort d’individu. Lorsque je regarde Alexiane je vois une femme intoxiquée par les fumées du Capitole. Elle est belle l’Alexiane solitaire. Belle mais idiote. Aussi bête que tous ces vainqueurs des jeux, sans doute plus. Froide et seule elle tente de contrer par le renvoi de toutes émotions – c’est du moins comme ça que je le vois. Mais elle en oublie presque que ses tristes propos qui lui semblent si intelligents ne sont qu’habituels pour tout le monde et déjà compris depuis les quelques millénaires déjà où Panem n’existait pas encore. « Si tu cherches réellement une alliance, adresse-toi à Elyas. Il est si désespéré qu’il serait prêt à accepter n’importe quel accord pour sauver sa pauvre sœur, et je crois qu’elle et ta blonde s’entendent comme larrons en foire. Et si elles sont déjà alliées, et bien il trouvera bien un moyen de pousser cette alliance à son apogée. »
La tête baissée vers les chaussures, le regard relevé pourtant, j’admire la bêtise de la jeune femme et lui présente d’un doigt accusateur ma mâchoire violacée. « Elyas ? Elyas. » Un petit sourire exprimant mon avis sur la question, ô ce bel Elyas, ce véritable ami empoisonné par les faits. « Crois-tu réellement qu’Elyas a accepté de créer une alliance alors que pour le moment sa chère sœur s’en sort pas si dégueulassement que ça ? Du moins pour le moment. Et bien non, mademoiselle. Si je viens vers ton joli minois aujourd’hui, c’est que le but n’est pas de chercher quelqu’un qui veut sauver son tribut par une alliance. » Je m’avance vers elle d’un pas, deux pas, plus proche encore. « Mais quelqu’un qui n’en a rien à faire, Alexiane. Quelqu’un qui a les moyens, mais qui n’en a tout simplement. » Un arrêt. « Eh bien, rien à foutre. » Une autre inspiration discrète. « Depuis quand te soucis-tu du sort de tes protégés ? On sait bien tous les deux que plus tu es seule mieux tu te portes. ».
L’ascenseur remonte. Ma prière est exaucée lorsqu’il monte vers les étages supérieurs sans passer par celui-ci. Je souris une nouvelle fois en levant les épaules, d’un « dommage » si faiblement pensé. « Voici le marché : des médicaments communs pour Ambre, et pour Leevy, avec une division des sponsors en deux. » Je lève mon index pour exprimer un premièrement. « Leevy a son médicament et peut continuer encore un petit peu pour aller tuer sa co-tribut – soit, il fait ce qu’il veut, il est grand et ça fera une personne en moins. Tu lui feras bien cette dernière faveur avant que la faucheuse ne vienne le prendre dans ses bras, non ? Tu n’es pas aussi horrible que ça. » Le majeur, pour introduire le deuxièmement ; « Ambre a son médicament ». L’annulaire suit « Celui qui ne fait confiance à personne devient obligé de suivre l’alliance que lui dicte les sponsors s’il ne veut pas crever dans l’instant, et se met le septième district dans la poche pour en finir vite avec les autres. » Bien que les vainqueurs ne soient pas dans l’arène, les manœuvres de chantages sur leurs tributs existent toujours et sont aussi belles que violentes. Aussi semblables que les ronces présidentielles écœurantes.