Caesar Flickerman △ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011 △ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
| Sujet: Réactions aux discours Mer 3 Juin - 20:11 | |
| Réactions aux discours
N'hésitez pas à faire réagir vos personnages aux discours des candidats en direct dans ce sujet au cas où vous n'auriez pas de rp se déroulant au moment précis de la diffusion sur Capitol TV. Comme d'habitude, pas de formulaire, il vous suffit juste de poster un petit (ou grand) rp |
|
Gwendal K. Jamshed △ correspondances : 546 △ points : 6 △ multicomptes : thybalt, raven, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 17/06/2014 △ humeur : faussement détaché △ âge du personnage : trente ans △ occupation : maire du district trois
| Sujet: Re: Réactions aux discours Ven 19 Juin - 4:58 | |
| Volume V, Chapitre 1 discours de second tour d'iron flickerman
Il était encore soit trop tôt pour se lamenter, soit trop tard pour espérer accomplir quoi que ce soit de cette journée qui n'en finissait plus. Lassé des conversations capitoliennes ne tournant plus qu'autour de ces élections qui semblaient n'en plus finir, Gwendal n'avait pas quitté sa suite de toute la journée et n'avait fait que naviguer entre le piano et l'un des fauteuils du coin salon, jouant des airs qu'il avait tellement répété qu'ils n'étaient plus rien d'autre qu'un brouhaha familier à son oreille, et regardant l'écran de la télévision sans même se forcer à feindre le moindre intérêt pour les images qui y défilaient. Le vainqueur était las, et comme à chaque fois qu'il était lasse il était d'humeur maussade. Et comme à chaque fois qu'il était maussade il buvait, inlassablement, polissant jour après jour sa réputation d'alcoolique à qui on pardonnait ce défaut parce qu'il possédait des qualités compensatoires. Au district trois on lui pardonnait parce qu'il était un bon maire, au Capitole on lui pardonnait parce qu'il avait une belle gueule ; Tout cela disait beaucoup sur ce que les uns et les autres attendaient de la société dans laquelle ils évoluaient, et Gwen lui ne savait plus très bien où il se situait, pris entre deux feux comme tout vainqueur qui se respectait. Il ne savait plus très bien ce qu'il faisait là, et en toute honnêteté il commençait à se dire que le vent tournerait pour lui si Deverell n'était pas élu, mais à défaut d'autre chose il continuait de se mouvoir et de répondre à ce qu'on attendait de lui sans réfléchir, par habitude et sans doute un peu part dépit également. Cette élection était à double-tranchant parce qu'elle forçait à prendre parti, et qu'à ce jeu-là les perdants avaient toujours tort ... Gwen plus encore, peut-être, parce qu'il devait aussi se sentir isolé par le fait qu'autour de lui on avait préféré soutenir le Bouffon du Capitole. Et elles étaient toutes là d'ailleurs, alignées comme du bétail au milieu des autres groupies qui constituaient le gros des soutiens à Iron Flickerman : Kaëlle, Prudence, Constance. La première par loyauté, sans doute, la deuxième par crainte, probablement, et la troisième ... par bêtise, c'était tout ce qui venait à l'esprit du vainqueur à cet instant, tandis que ses doigts se resserraient autour de son verre de Brandy et que son regard se laissait happer par l'écran. En homme neuf, blabla, avancer ensemble, blabla, au pardon et à la justice, et cetera, bis repetita, tutti quanti, le tout sur fond de portraits de tributs malheureux, parmi lesquels le visage de Sora visible pendant un quart de seconde lui avait donné la chair de poule, et presque la nausée. C'était trop, et à tel point que Gwendal avait tendu la main vers la télécommande pour s'épargner une seconde de plus de tout ce cirque, interrompu malgré lui par le mouvement du candidat vers Constance pour lui attraper la main et y déposer un baiser. Geste qui aurait pu se contenter de faire soupirer Gwen sans qu'il ne s'en embarrasse plus que cela, si ce n'était que ...
Il n’y aura pas un mais deux mariages cette année dans la famille Flickerman.
C'était une blague. Ça ne pouvait pas être autre chose qu'une putain de mauvaise blague. Et elle était tellement de mauvais goût que le vainqueur en avait envoyé valser son verre encore à tiers plein contre l'écran de télévision, lequel s'était fissuré en même temps que les débris de verre s'étaient éparpillés sur le sol.
Maintenant il avait véritablement la nausée. |
|