✤ TOURNEE DU VAINQUEUR les jeux sont désormais terminés, place à la tournée du vainqueur qui met à l'honneur andro graham ! plus d'informations ici. ✤ INTRIGUES panem ne cesse de changer avec de nombreux événements inouïs. découvrez le volume 6. ✤ MISES À JOUR une nouvelle règle a été instaurée. merci de prendre connaissance de celle-ci ainsi que les autres nouveautés ! ✤ MISSIONS ET QUÊTES toutes les missions ont été lancées ! rendez-vous dans ce sujet pour toutes les découvrir. ✤ SCENARIOS voici quelques scénarios qui n'attendent que vous: rebelles. liam hemsworth pacificateurs. boyd holbrook district 13. cobie smulders & chris hemsworth vainqueurs. gemma arterton & elle fanning d'autres scénarios gagnants de la loterie à venir !
Sujet: à faire sourire un génocide + (huntsman) Lun 14 Juil - 8:34
richard abraham huntsman
❝ TOO OLD TO DIE YOUNG ❞
Un-deux… Huntsman te coupera en deux Trois-quatre… remonte chez toi quatre à quatre Cinq-six… n'oublie pas ton crucifix Sept-huit… surtout ne dors plus la nuit Neuf-dix… il est caché sous ton lit…
Et dans les ruelles du district six les comptines se mêlent aux jeux des gamins, on murmure et on chante à voix basse des histoires sur le dévoreur d'enfants. Ils se les racontent pour se sentir brave d'évoquer leur peur, espérant que cela n'attirera pas sur eux quelque courroux. Peut-être qu'ils ont raison d'avoir peur. Mais le monstre dont ils sont terrifiés n'est pas ce qu'ils croient. Oh, monstre il l'est oui, si vous demandez aux adultes il l'a toujours été même avant l'arène - mais les gens aiment se dire qu'ils avaient vu comment allait tourner une personne alors même qu'ils n'en avaient pas la moindre idée - mais du pas de ceux qui se cachent dans les placards pour enlever les enfants. Ce monstre-ci il a vu trop d'enfants se faire enlever. Il a été un enfant, mais ça fait longtemps. Quarante-et-un ans qu'il respire cet air vicié, quarante-et-un ans que comme tout un chacun il est confronté à l'horreur de tous les habitants de districts. Il n'en est plus vraiment un pourtant, il a quitté leur vie lorsqu'il a rejoint celle des vainqueurs. Et c'en est un qui est tristement célèbre. Oh bien sûr, ils sont tous tristement célèbres ces hommes et ces femmes maudits ou chanceux mais il est difficile d'oublier celui qui a gagné son surnom judicieusement, celui devant lequel même le Capitole grince parfois des dents, l'homme-squelette aux tatouages qui a été cannibale. Tous ces tatouages il les a d'ailleurs peut-être juste pour faire peur, juste pour qu'on le laisse tranquille, qu'on le laisse en paix. Vous étonneriez-vous vraiment que son district le déteste et que les enfants le craignent ? Ils le détestent parce qu'ils ne le connaissent pas mais il est probable qu'ils le détesteraient malgré tout. Peut-être même qu'ils auraient raison de le faire. Huntsman a été un homme. Il a été Richard Abraham, il a été un fils, il a été un frère, il a été un mari, il a été un père. Bien sûr il a été mauvais à toutes ces choses, il a tout foutu en l'air, mais il l'a été. Il l'est toujours d'ailleurs, on n'arrête jamais d'être parent, même lorsque l'univers nous refuse nos enfants. Pendant longtemps il a essayé mais il n'a jamais essayé suffisamment fort, à moins que les tâches aient été impossibles. Il avait du coeur, il en avait quelque chose à faire, il essayait de sauver tout le monde. Mais on ne peut pas sauver tout le monde. D'ailleurs tout le monde ne veut pas être sauvé. Rappelez-vous qu'il a essayé d'avoir une vie normale, qu'il a essayé de prendre un tout petit bout de bonheur. Il a été un homme. Il a même été un rebelle, regardez, ça vous prouve bien qu'il ne pensait pas qu'à lui. Il n'en avait cure lui, il était riche, il se fichait du système, il en était sorti gagnant. Pourtant il a continué à se battre dans l'espoir que peut-être il émergerait de toute cette folie un monde plus juste pour tous. Idéalisme naïf. Ah ça les grands discours sur la nécessité de changement et sur la véritable nature des maîtres de Panem, il savait faire. Des discours, des discours, encore des discours. Laïus interminable et sans intérêt. Rebelle, il serait mort si son corps avait pu être une pierre de plus sur la route de la paix. Sauf que son corps ne l'a pas été, et que le temps vient et que les convictions flanchent, noyées sous la réalité. La rébellion il la damne maintenant, il la méprise tout autant qu'il hait les roses blanches des privilégiés, parce que l'emprise qu'ont eu les révoltés sur lui n'a maintenant plus lieu. On ne persuade pas ceux qui n'ont rien à perdre. Il n'y a plus d'homme maintenant, il a embrassé ce que l'on a fait de lui, il est devenu ce monstre, c'est bien plus reposant, on n'a plus à se battre pour être reconnu comme autre chose. Il est trop fatigué pour se battre. C'est cela, c'est la fatigue qui l'a eu, à force de se voir arracher tout ce qu'il essayait de construire il a fini par abandonner et il a eu raison. C'est ennuyeux la lassitude mais c'est bien plus humain que toutes ces batailles sans queue ni tête. Ils avaient raison ceux qui parlaient de la beauté de la tragédie. C'est propre, la tragédie. C'est reposant, c'est sûr... Dans la tragédie on est tranquille. D'abord, on est entre soi. On est tous innocents en somme ! Ce n'est pas parce qu'il y en a un qui tue et l'autre qui est tué. C'est une question de distribution. Et puis, surtout, c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir. Vous voyez ? C'est si facile. Il a abandonné espoir et humanité, il a abandonné sa compassion et il vit maintenant comme ça. Enfin il survit. Il est un fantôme qui hante une des maisons du village des vainqueurs, on sait qu'il est là parce que le cheval dans le jardin n'est toujours pas mort, mais sinon on le croirait mort. Ca lui va, il n'est juste pas mort parce qu'on a presque toujours quelque chose de mieux à faire que de mourir. L'espoir il le perdait peu à peu mais ça fait deux ans qu'il a décidé de le jeter par la fenêtre cet intrus. Depuis, il est une espèce d'être engoncé dans sa dépression, ses réflexions sur l'inutilité de sa vie et son acceptance de sa vie. Peut-être qu'il est maudit. Le pire dans tout ça c'est que ça ne lui fait plus rien d'être condamné, il n'est plus qu'apathie. Il n'est plus que monstre et les enfants ont raison d'avoir peur, ils ont juste peur pour les mauvaises raisons.
about games and relative.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?
Fut un temps où je serais mort pour plus de gens qu'on n'en soupçonne l'existence. Ma femme, mes enfants, ceux qui me sont revenus des jeux, Rhea, Katell, peut-être n'importe qui qui en avait besoin et qui méritait qu'on meure pour eux. Je me serais jeté devant le danger même sachant qu'ils mourraient quand même, dans une futile tentative de leur laisser quelques secondes de lumière en plus. Peut-être que je serais même mort sur le chemin de la liberté. Fut un temps oui. Je ne mourrai plus que pour moi-même, seul dans mon égoïsme, répondant à l'image que l'on attend de moi, répondant au plus basique instinct de survie. C'est dommage pour la personne que j'aurais pu sauver. Mais je ne sauve plus personne.
➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?
Je connais les vainqueurs, je les connais tous, et je sais qu'ils sont tous pareils. Nous sommes tous pareils. Nous sommes des monstres et même si beaucoup d'entre nous s'accrochent encore à leur humanité, nous avons tous perdu. On est sortis de l'arène en ayant perdu tout autre droit que celui de survivre. Monstres, pantins, comédies vivantes. Nous ne sommes rien que des épaves que le capitole adore habiller et montrer, soi-disant pour dire à tous "regardez la chance qu'ont ceux qui s'en sortent" mais en réalité pour placarder "nous prenons vos enfants et nous vous rendons ceci". Ceci nous sommes. J'ai pitié de nous parfois.
➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ?
Mon fils est un Pacificateur. Pourtant ça n'améliore pas mon opinion d'eux, ça ne fait que dégrader celle que j'ai de mon fils. Nous vainqueurs n'avons au moins pas choisi de devenir des monstres mais par amour du pouvoir ils sont devenus bourreaux. Non pas que je juge l'ordre complètement inutile, l'anarchie est à bien des niveaux pire mais les pacificateurs sont un ordre cruel, loin de mériter leur nom. Ils sont les soldats du capitole qui mettent à feu et à sang ce pays, comment les aimer ?
➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?
Je trouve difficile d'avoir ne serait-ce que des vagues réminiscences d'un temps où j'y ai cru. Mais j'y ai cru, j'en suis sûr. J'ai toujours su que je n'aurais jamais le bonheur absolu d'histoires longtemps révolues mais j'ai touché ce bonheur terrestre auquel on peut avoir le droit en tant qu'humain. En tant que monstre on n'y a pas droit. Il m'a quitté et il ne reviendra pas. Je ne crois pas au bonheur, c'est une chimère perdue depuis une éternité. Du moins je n'y crois pas pour moi mais connaissant la nature de la vie, j'ai bien du mal à l'envisager pour qui que ce soit, à moins qu'il ne soit éphémère comme il l'est toujours.
➺ QUE PENSES-TU DE L'ORGANISATION DE PANEM (DISTRICTS/CAPITOLE) ?
Tyrannie, injustice, que voulez-vous que je dise ? Panem est ce qu'elle est et j'ai renoncé à me battre contre sa nature. Ils mettent les leurs au-dessus de tout le monde et séparent les nôtres, nous divisent carils savent très bien que l'unification des districts signifierait leur fin. Le Capitole n'est au-dessus de nous que par chance. Peut-être qu'un jour leur chance tournera mais qui dit seulement que ce qui les remplacera sera mieux ? Je me suis fait à cette terrible injustice.
➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?
Vide. Je me sens vide. Bien sûr, je me sens toujours vide, il n'y a pas besoin pour cela de moisson mais il me semble qu'à l'approche de cette période le trou noir s'intensifie, que c'est le sommet de la destruction de l'étoile. Je bois toujours plus lorsqu'arrive la moisson, pour garder un visage neutre sur l'estrade alors qu'on sacrifie le bétail. Année après année chaque enfant parti était un bout de cœur qu'on m'arrachait et je crois que j'ai enfin atteint ce point béni où je n'ai plus de cœur à arracher. Lorsque vient la moisson je n'ai plus que de l'alcool et de la pitié. C'est déjà suffisamment affreux. Je n'ai, au moins, plus peur.
➺ SERAIS-TU CAPABLE DE TUER POUR PARVENIR A TES FINS ?
Je l'ai déjà fait pour en arriver ici, comment pourriez-vous douter une seule seconde que je ne le referais pas ? Il n'est pas dans mes plans de tuer qui que ce soit se mettant en travers de mon chemin mais c'est tout simplement parce que je n'ai aucun chemin, aucun lieu où je veuille me rendre. Sauf si vous considérez survivre parvenir à mes fins. Auquel cas oui, je tuerais pour vivre. Et s'il me prenait quelque lubie que je considèrerais comme ma quête, peut-être que je tuerais si cela me permettait de la sauver mais nous y viendrons si je suis confronté au meurtre.
➺ QUEL SERAIT LE PÉCHÉ CAPITAL QUI TE REPRÉSENTERAIT LE MIEUX ?
Paresse.
JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. DU COUP, MON NOM N'A aucun RISQUE D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE vainqueur ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE m'en acquitte comme on me le demande bien que cela me révolte. JE SUIS DANS LE 6ÈME DISTRICT. AYANT 40 ans JE ne peux plus et ai déjà PARTICIPÉ AUX HUNGER GAMES ET j'attends la prochaine moisson avec apathie. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
reality is here.
Un certain nombre d'entre vous me connaissent déjà bande de moules mais je me présente à nouveau quand même moi c'est Emma aka Not So Serious, j'ai seize ans, représente la truffade et les cathédrales en pierre de volvic et sinon je me suis dit que relancer mon activité passait tout d'abord par un ravalement de façade sur ce vieux monstre que vous connaissez bien I'M BACK BITCHES.
Dernière édition par Richard A. Huntsman le Dim 27 Juil - 20:25, édité 24 fois
Invité
Sujet: Re: à faire sourire un génocide + (huntsman) Lun 14 Juil - 8:35
tell us your story.
death knocks at our door
and she busts it down
La fourmilière se rassemble pour nourrir sa reine. C’est une reine assoiffée de sang, un empereur romain qui jouit de la chute des gladiateurs dans l’arène de sable, qui regarde le sang chaud sur le sable clair et trouve malgré tout le cœur de baisser la main et d’en condamner plus encore. C’est une reine rouge qui fera couper la tête à tous ceux qu’elle voit. Et les fourmis se serrent les unes contres les autres comme si elles étaient plus fortes ainsi. Elles ne le sont pas, le réconfort ne les empêchera pas d’être arrachées des rangs et de la vie. Ce sont des pieds morts qui te traînent sur la scène face à la foule désespérée. Oh, tu es autant l’incarnation de leur désespoir que l’est cette femme en rose sur scène. Cela fait deux ans que tu as renoncé à cette vague rébellion presque adolescente durant laquelle tu t’obstinais à porter des vêtements miteux lors de la moisson afin de leur montrer que tu ne leur appartenais pas. Comme si tu avais jamais été propriétaire de ta propre vie. Tu as mis ce qu’ils t’ont donné, ce costume d’enterrement plus qu’approprié pour l’occasion. Tu as assis ta carcasse sur une chaise que l’on t’a désignée, à côté des trois autres vainqueurs du district, tous plus jeunes que toi. Ils ont eu une signification pour toi, même cette gamine brune un peu stupide qui sourit. Tu ne souris pas. Tes yeux verts voudraient se fermer mais se voient obligés de balayer la foule. Alors tu te retrouves à la fois en-dedans et en-dehors. On est presque en sécurité dans la foule. Sauf que tu sais qu’au moindre appel de ton nom la masse s’écartera et te laissera mourir seul comme un chien, un sacrifice pour sauver tout le monde bien sûr. Les filles et les garçons sont séparés, plus de Remy, les jumeaux il n’y en a plus qu’un à tes côtés et tu lui jettes des regards en te souvenant de la promesse. Après tout ça vous irez ensemble faire un pique-nique, oublier que vous avez frôlé la mort mais que d’autres n’y échapperont. La femme aux ongles démesurés est habillée en bleu, son accent rappelle tout le malheur qui frappe les districts, sa main dans cette boule est un flingue appuyé sur la tempe de quelqu’un dans cette foule et elle presse la détente. « Rhea McLaden ! » Tu secoues la tête, cachant ta terreur. Non, non ce n’est pas elle. Tu n’as pas prêté attention, tu étais ailleurs, mais c’est une blonde qui est condamnée. Une pauvre fille sans doute mais la justice est aveugle en quelque sorte. Elle mourra. Ou elle reviendra et tu auras une nouvelle voisine mais tu en doutes. Tu te renfonces dans ton siège, tu la revois encore, tu es dans la foule. Cette foule qui s’écarte, qui jette aux lions l’agneau blessé. Tu tends la tête mais ne la vois pas au milieu des silhouettes, elle est trop petite. Puis sur cette scène, à côté du monstre de foire haute couture apparaît un petit lutin roux à l’air effronté. L’humour est l’élégance du désespoir. Même face à la mort, la gamine renvoie ses répliques à l’hôtesse et tu ne comprends pas pourquoi personne ne fait rien. Elle doit trembler à l’intérieure, elle est trop jeune pour mourir. Mais vous êtes tous trop jeunes, vous ne voulez pas mourir. On laisse partir les autres pour avoir un an de plus. Personne ne lève la main ou la voix pour sauver l’enfant, elle cligne de ses grands yeux verts, elle mordille ses mèches enflammées et vous baissez tous la tête. Toi non plus, si tu pouvais, tu n’irais pas à sa place. La lâcheté c’est un instinct de survie, vous n’avez pas le choix. Tout le monde lui tourne le dos, même la capitolienne vexée. Encore un nom, un garçon et vous serez libres, le train partira, emportant avec lui la chair à canon et les survivants, vers une terre de lumières, de merveilles et de sang. Et tu iras, toi aussi, vous êtes tous conviés à assister au massacre dans des fauteuils confortables autour d’un verre. La dame en rose ne sauvera pas Oscar, elle tuera quelqu’un. De toute façon Oscar meurt à la fin. La manucure parfaite s’empare du papier. Juste un tout petit bout de papier avec quelques lettres, quel mal peut-il faire ? Le pouvoir des mots… « Richard Huntsman ! » Non, ôtez ce nom de votre bouche. Reprenez votre pouvoir, vous vous êtes trompée, horreur en robe bleue, vous avez le mauvais papier. Il n’y a cependant pas de mauvais papier, la Camarde prend ceux qu’on lui offre sans jamais rechigner. Ton cerveau n’intègre pas mais le regard que tu lances à Oron a bien compris lui, une terreur animale hurle dans ta pupille. Et la foule s’écarte, comme tu l’avais prédit, te laissant aller à ta mort. Et si seulement tu pouvais faire demi-tour et courir, fuir la responsabilité, fuir la mort. Tu ne peux pas pourtant. Il te restait un an, juste un an et tu avais gagné le droit de vivre. Tu aurais dû savoir qu’à Panem on n’a aucun droit. Pas leur mot à dire. Les deux adolescents se tiennent aux côtés de Psychée la nouvelle hôtesse – vos sarcasmes passés ont dû finir par faire fuir la précédente, à mois qu’elle ait déplu aux autorités – et quoi qu’ils puissent dire, ils iront se battre, tuer et mourir pour le bien de cet ordre malsain. Ils n’y peuvent rien et tu n’y peux rien non plus et ce n’est pas ton problème. Eux au moins n’ont pas douze ans. Douze ans, comment peut-elle se tenir droite et juger ceux qui la condamnent ? Comment peut-elle ne pas pleurer alors que toi-même retiens tes larmes avec difficulté ? On ne se croit pas faible jusqu’à-ce qu’on soit face à l’inévitable. Tu ne veux pas mourir, tu n’es pas fou. Elle est plus innocente que toi, elle n’a rien à craindre de l’enfer, elle sait que le temps venu, saint Pierre lui ouvrira les portes. Toi, tu ne veux pas aller visiter le paradis ou l’enfer, tu veux rester ici, dans cette vie difficile certes. Mieux vaut être vivant même si on doit en baver. Cette voix haïssable parle, encore et encore, elle se réjouit de vous voir tous deux ici sur l’autel. Ta voix manque de se joindre à la sienne, tes lèvres dessinant l’adage ‘‘et puisse le sort vous être favorable’’. Si le sort vous était favorable vous ne seriez pas ici, et surtout pas elle dans sa robe un peu sale. On dirait qu’elle a huit ans mais elle partira. Vous partirez tous. La foule se disperse, les familles respirent à nouveau, heureuses de ne pas avoir été touchées par le malheur, retrouvant leurs enfants sains et saufs. Bien sûr deux familles sont en train de pleurer mais il faut voir le plan large, les gens heureux sont plus nombreux que les gens malheureux. C’est une réussite bien sûr. La foule se disperse et toi aussi tu quittes la place, retournant dans ta léthargie, ce n’est pas ton combat, pas ton arène, et si tu montes à bord de ce train ce ne sera pas pour essayer de sauver ces agneaux. Tu as déjà donné.
blood in your ear, blood on your shirt
and blood on your mind
Tes rêves sont des rivières pourpres, des torrents vengeurs commandités par un Dieu étranger, des raz-de-marée de sang et de terreur, des cris qui t'agitent, mêlés d'images sans queue ni tête qui n'ont rien à voir avec tout cela. Ces songes te tourmentent et tu les laisses faire sans rien dire à personne, portant tes fardeaux comme Atlas le monde : seul. Les tribulations nocturnes de ton esprit t'éveillent et tu ouvres grand les yeux, la lumière douce du matin s'y infiltrant. Une lumière aveuglante. Tu lèves le bras pour te protéger et manques de trébucher vers ta mort en reculant, ébloui. Peu à peu tes iris s'habituent à la forte luminosité et tu les laisses se promener sur ce qui t'entoure. Les piédestaux en cercle bien évidemment, et à tes côtés celui de Rhea vêtue d'une réplique de ta tenue. A vos pieds une herbe grasse qui s'étend vers un lac aux eaux lapis-lazulis, bordé de palmiers hauts comme des immeubles. Voici Eden fait terrestre. Et au centre de l'onde, sur une île, la voilà. La corne d'abondance, répandant sa luxure. Tu ne peux la regarder en face, elle est faite uniquement de miroirs qui te renvoient ce soleil aveuglant, brûlant. Tu n'as jamais senti la chaleur d'un astre aussi impitoyable. Elle est délicate cette lueur qui filtre entre les persiennes des volets, baignant la pièce d'un teint gris-doré des plus sublimes. A tes côtés ce n'est pas une gamine aux cheveux de feu mais une femme étendue dans les draps, enveloppée dans sa crinière aile de corbeau. Ta femme. Tu te redresses sans bruit, désireux de la laisser dormir. Si tes souvenirs te laissent sans sommeil, tu ne les laisseras pas en faire de même avec les autres. Pas un bruit dans la chambre mal éclairée. Le décompte sonne à vos oreilles, occultant tout autre pensée. Bientôt il faudra sauter, se jeter dans l’arène. Tu regardes autour de toi, cherchant ta prochaine action mais tu n’es pas vraiment un stratège. Alors lorsque finalement, après des secondes interminables, le signal est lancé, tu fais comme tout le monde : tu sautes et tu cours. Mais pas vers la corne, vers la petite du six, tu attrapes sa main au vol et l’arrête tandis qu’elle se rue vers le centre du colisée. « Tu sais que tu vas te faire tuer. » Etonnamment elle n’oppose aucune résistance et te suit sans un mot. Tu quittes la pièce uc
Dernière édition par Richard A. Huntsman le Mer 20 Aoû - 10:25, édité 5 fois
Yorell T. Moon
△ correspondances : 757 △ points : 0 △ multicomptes : / △ à Panem depuis le : 10/01/2014△ humeur : un mort n'a pas d'humeur △ âge du personnage : dix-sept ans pour l'éternité △ occupation : héritier de l'empire stylistique de ma mère
can you save me? statut: mort, éternel célibataire relationships:
Sujet: Re: à faire sourire un génocide + (huntsman) Lun 14 Juil - 10:08
RICHARD JOTAIME FOREVER Bon courage pour ta fiche
Zeena A. Kenway
△ correspondances : 130 △ points : 0 △ multicomptes : Iron J. Flickerman & Elishah Kenway △ à Panem depuis le : 17/05/2014△ humeur : en paix △ âge du personnage : douze ans
Sujet: Re: à faire sourire un génocide + (huntsman) Lun 14 Juil - 10:34
Rick Genest...is love... Bonne refonte du personnage !
Swain Hawkins
△ correspondances : 5710 △ points : 0 △ à Panem depuis le : 18/06/2012△ humeur : I'm a fucking monster. △ âge du personnage : 38 y.o.
can you save me? statut: It doesn't hurt me anymore. relationships:
Sujet: Re: à faire sourire un génocide + (huntsman) Lun 14 Juil - 11:03
Whaaaaaaaaaaatttt.
RIRI OMG HIDE YO WIFE HIDE YO CHILDREN AND LOCK THE BACKDOOR.
Invité
Sujet: Re: à faire sourire un génocide + (huntsman) Lun 14 Juil - 11:23
@ Yorell JOTAIME POUR EVER AUSSI @ Zeena i am love merci @ sweetie DON'T LOCK THE BACK DOOR I'M COMING IN. whut, content de te revoir aussi gros moche.
Et sinon je préviens que je risque de dépasser le délai des sept jours parce que je suis en vacances mais en même temps je pouvais pas m'empêcher de poster et voilà.
Thybalt M. Homens
△ correspondances : 8988 △ points : 29 △ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/12/2011△ humeur : désabusé △ âge du personnage : trente quatre ans △ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles
Sujet: Re: à faire sourire un génocide + (huntsman) Lun 14 Juil - 14:12
IL EST DE RETOUR
Reed Emerson
△ correspondances : 1464 △ points : 11 △ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas) △ à Panem depuis le : 09/01/2013△ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion. △ âge du personnage : Vingt-six ans △ occupation : Sniper dans l'armée du Treize
Sujet: Re: à faire sourire un génocide + (huntsman) Lun 14 Juil - 15:17
Hello you Rebienvenue parmi les tiens
Invité
Sujet: Re: à faire sourire un génocide + (huntsman) Lun 14 Juil - 15:52
Elo
@ Elias J'aime cette façon de mettre les choses merci
Adonis Nightsprings
△ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012△ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08