| Sujet: ANA&NIAMH + life for me ain't been no crystal stair Dim 23 Nov - 15:40 | |
| Je sors de la base des Pacificateur, mon casque sou le bras, coincé contre ma poitrine. Je marche à travers le District Un, mon autre main dansant au rythme de mes pas. La plupart d'entre nous circulent avec une main sur leur arme. Mais, même si mon métier me demande de faire respecter la loi, je n'aime pas avoir l'air de vouloir frapper le premier fautif que je croise. Un vieil homme passe à côté de moi, baisse la tête à la vue de mon uniforme blanc. Tout en étant plutôt fier de l'arborer, j'ai encore du mal à me faire à l'inquiétude et à la méfiance qu'elle provoque.
Je continue ma route jusqu'au Village des Vainqueurs. Aujourd'hui, on a envoyé Sören en "mission, ce pourquoi il ne m'accompagne pas dans celle que l'on s'était vus donné il y avait quelques années maintenant. La femme du boss était malade. Tous les jours, on l'accompagnait faire sa promenade, histoire qu'elle prenne l'air, ce genre de trucs. Je n'étais pas du genre à me mêler de la vie des gens. Même si je l'avais vue gagner les Jeux, je ne savais pas tout de la maladie avec laquelle elle était sortie de l'arène. Non pas que je n'en avais rien à faire. Mais ça ne me regardait pas. Et je me portais très bien sans le savoir.
Arrivée devant la grande maison qu'était celle des Lundgren, j'ai frappé trois coups, assez fort pour qu'ils soient entendus au fond de la maison. J'ai entendu des pas courir sur le parquet et, quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrait sur la plus adorable petite fille du District.
« Coucou Princesse. Je viens chercher ta maman. Tu peux me dire où elle est ? »
Rosalyn a souri, m'a dit que Anastasia était encore à l'étage, en train de se préparer. J'ai hoché la tête, l'ai remercié, mais avant que j'ai pu lui dire que j'attendrais dehors, elle m'a pris la main et m'a demandé de rentrer.
Je n'étais jamais rentré chez les Lundgren. En fait, je n'étais jamais rentré chez personnes, ici, à part dans les quelques maisons de ceux qu'on était venus chercher, pendant le début de la Purge. Mais il y avait tellement peu de rebelles ici, qu'on avait du faire une dizaine d’exécutions, pas beaucoup plus. Et les maisons des criminelles n'étaient pas comme celle-là. J'ai donc appris que toutes les maisons de Vainqueurs étaient quasiment décorées de la même façon, que rien ne variait selon les Distrcits ou je ne sais quoi. Elle était presque la même que celle que ma mère avait obtenue en gagnant ses Jeux, que celle dans laquelle j'avais grandi. Rosalyn m'a fait m'asseoir sur un fauteuil, et elle s'est assise sur celui d'en face, toute souriante, ses pieds touchant à peine par terre. Pas du tout par terre, même.
« Est-ce que je peux mettre ton casque, où j'ai pas le droit ? »
J'ai ri, et lui ai demandé de venir se mettre debout devant moi. J'ai pris ses cheveux, les ai roulé, les ai appuyer contre sa nuque avec ma main et ai glissé mon casque. J'ai retiré ma main avant qu'elle se retrouve coincée, mais j'aurais pu la laisser, l'accessoire étant bien trop grand pour sa petite tête. Ses cheveux sont retombés sur ses épaules. Elle a ri, a tourné la tête. Elle s'est étonné de voir si bien à travers la visière noire, et puis elle a couru hors du salon. Je l'ai entendue monter les escaliers, crier un "MAMAAAAN ! REGARDE, JE SUIS UNE PAFICICATIRCE !". J'ai ri encore une fois, et ai attendu que elle, où sa mère, descende les marches. Je voulais quitter cette maison, quitter cet endroit. J'avais presque l'impression de voir la tignasse rousse de ma mère derrière l'accoudoir du canapé, et sa main moite pendre lamentablement. |
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