| Sujet: tell them the king is dead (aryn) Dim 23 Nov - 10:57 | |
| Alwynëlle Aryn d'Otys❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ "d'Otys" en voilà un de nom. Un nom qui a résonné dans tout Panem pendant une année, et qui ressort chaque année aux Hunger Games. Ida d'Otys, c'est ma mère, gagnante des 42e Hunger Games. Ou du moins, c'est le nom qu'elle a pris en épousant mon père, un simple teinturier du nom de Calvin d'Otys. J'ai donc grandi dans le luxe et le faste, jouissant du statut de vainqueur de ma mère. La pauvreté du 8, je ne l'ai pour ainsi dire pas connue. Certains disent que cela a fait de moi une personne hautaine, qui prendrait le monde de haut. La vérité est tout autre. Sans cesse rabaissée par ma mère, je me suis forgée une carapace de froideur et de réserve. Vous entendrez peut-être même quelques personnes dire que j'ai du être une noble dans une vie antérieur, même si je préfère m'imaginer guerrière. Loin du stéréotype de la petite fille riche, je préférais nettement courir dans la boue, ou grimper aux arbres, plutôt que de me prendre la tête avec la bienséance que voulait m'enseigner ma mère. Aujourd'hui je suis, comme elle, styliste mais je ne m'imagine pas vivre enfermée dans ces codes. En vérité, même si mes parents sont pro-capitoles, je suis quant à moi engagée dans la cause rebelle, persuadée que le monde dans lequel nous vivons est injuste. about games and relative.
➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ? Malheureusement, oui. Oh, je n'ai pas eu l'angoisse de passer des journées devant le téléviseur en me rongeant les ongles, loin de là ... Ma mère y a participé. Environ quinze ans avant ma naissance. Je suppose que ça n'a pas été évident pour elle de refaire sa vie en revenant ... On parle souvent d'elle comme d'une femme forme et impitoyable, et elle l'est en quelque sorte. Elle l'a été avec moi en tout cas. Mais je l'ai entendue aussi pleurer certaines nuits, ou se réveiller en hurlant, face à mon père impuissant face à ses terreurs.
➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ? Grands dieux non. Bien sûr, en tant qu'habitant des districts nous n'avons pas vraiment le choix, à fortiori quand votre mère est la gagnante de l'une des éditions. Néanmoins, à chaque visionnage, je sens mon sang bouillir dans mes veines tant cela me révolte. Il s'agit tout de même d'envoyer des enfants à la mort ... J'ai vécu dans l'angoisse d'y participer, et aujourd'hui, je vis dans l'angoisse de voir quelqu'un que j'aime y participer. Je ne sais pas ce qui est le pire ...
➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ? C'est une question délicate ... Les relations avec ma mère sont pour le moins tendues. Enfant, je la voyais comme un monstre sans sentiment. Il faut dire qu'elle s'est montrée particulièrement dure avec moi. Avec le recul, je me rends compte à quel point elle a été détruite par les jeux, et je suis à peu près persuadée qu'elle n'est pas la seule dans cette situation. Je crois que les vainqueurs sont victimes de l'arènes, tout comme les perdants, à ceci près qu'ils doivent vivre avec le souvenirs des vies qu'ils ont ôté.
➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS ÉVÉNEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ? Je fais effectivement partie du réseau rebelle du district 08, et ce depuis mes dix-neuf ans. Je ne pouvais rester les bras croisés en voyant ce que le capitole fait subir aux districts. Bien sûr, je n'accuse pas tous les habitants du capitole, qui n'ont probablement pas conscience de ce qu'il se passe dans tout Panem, mais de ces personnes qui tiennent les habitants des district en servitude - car c'est bien ce dont il s'agit. C'est la raison pour laquelle je me suis engagée dans ce combat, parce qu'il est hors de question que je reste passive devant cette situation.
➺ CROIS-TU AU BONHEUR ? Oui. Étrangement, je reste quelqu'un d'optimiste, mais tout en restant réaliste - ce qui est parfois difficile à concilier. Je crois qu'en unissant nos forces, nous pouvons aspirer à de meilleurs lendemains, loin du joug de Snow et de ses sbires. Cela prendra du temps bien sûr, mais peut-être moins que le capitole ne le pense ... Le peuple n'est pas dupe, je suis sûre qu'il finira par se soulever. Quant à mon bonheur personnel et bien .. je n'y pense pas réellement. Je suis entièrement dévouée à ma cause, et j'ai tendance à faire passer mes intérêts personnels bien derrière. Mais qui sait après tout ?
JE VIENS D'UN MILIEU FAVORISÉ, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE EST ABONDANTE. JE SUIS TROP AGÉE POUR ÊTRE TIREE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE STYLISTE ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE NE SUIS PAS FAITE POUR CA ... JE SUIS DANS LE 8ÈME DISTRICT. AYANT 21 ANS JE NE PLUS PARTICIPE(R) AUX HUNGER GAMES MAIS J'APPREHENDE MALGRE TOUT LA PROCHAINE MOISSON. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT. Barbarie oui, jeux non
tell us your story. 03. C'est votre dernière année d'éligibilité à la Moisson. Votre nom n'est pas tiré au sort, mais c'est celui de la personne dont vous êtes plus plus proche. Que faites-vous ? Vous attendez en silence que la Moisson soit terminée ? Vous faites une scène en public pour au final laisser cette personne partir ? Vous vous portez volontaire ? [Je me permets de modifier un peu la situation, étant donné qu'Aryn est plus âgée, et que la situation peut être extrêmement intéressante !]
Il faisait chaud, même trop chaud pour ce début d'été. Dans les rues, bien que déserte, la tension était palpable. Devant son miroir, ma mère se préparait, arrangeait son chignon austère et soulignait ses yeux gris d'un trait de khôl noir. Je l'observais discrètement depuis ma propre chambre, assise sur mon lit. La moisson. Je haïssais cette journée plus que n'importe quelle autre. « Alwynëlle, tu es prête ? » Je me rendis compte que j'avais totalement détourné mon attention de ma mère pour me concentrer sur mes pieds. « Hn. » je retins un sourire, tentant d'échapper à ses réprimandes. Je devais rester fière et digne de ma mère, digne de son titre. Mon père entra dans la pièce, triturant avec nervosité son costume gris « Prête Alwyn ? » Je hochai sèchement la tête avant de me lever et de sortir de ma chambre sous le regard plein de reproches de ma mère. Elle voudrait que je célèbre la moisson telle une fête. En quel honneur ? Le capitole ? Non. Je m'y refusais. Je ne pouvais sourire un jour où des jeunes seraient envoyés à une mort certaine - à part pour l'un d'entre eux.
À l'extérieur, l'air était sec, et ce malaise qui m'envahissait n'était pas pour aider. La grand place étaient déjà noire de monde. Je pouvais voir la file d'enfants qui se faisait recenser, me revoyant à leur place quelques années plus tôt, les jambes flageolantes. Mon regard s'attarda un peu plus longtemps sur les enfants de douze ans, serrant les mains ou les vêtements des plus aînés. À cette vue, ma gorge se serra un peu plus qu'elle ne l'était déjà. Les plus jeunes n'y survivent quasi jamais. Je jetai un regard en coin à ma mère, toujours impassible, pendant que nous nous faisions recenser avec le reste des citoyens, afin de garder à jour le registre des habitants de Panem. J'évitais soigneusement le regards des pacificateurs, néanmoins masqués derrières leurs espèces de visières noires. Je les haïssais plus que le reste, collaborant de leur plein gré à ce genre de massacre. Soudain, une main agrippa la mienne, détournant mon attention « Aryn ! » Mes yeux se posèrent sur le jeune-homme, grand et brun, l'apprenti de mon père. « Hé Zach, comment vas-tu ? » Je tentai un sourire, quand bien même le cœur n'y est pas. Zachary et moi nous nous connaissions depuis notre plus tendre enfance, ayant le même âge. Nous avions toujours été dans la même classe, et avions affronté les moissons les unes après les autres, dans la même angoisse permanente. Une chose nous différenciait néanmoins ... Zach avait une plus jeune sœur, Lilou, dont je me souvins en voyant sa mine s'assombrir « ... elle ... Lilou a déjà 12 ans ? » Il hocha lentement la tête en relevant son regard vers moi « Joyeux Hunger Games, n'est-ce pas ? » Il était amer, et c'était bien compréhensible. Il me salua, et se retira auprès de sa mère et de son beau-père, alors que mon propre père posait sa main calleuse sur mon épaule « Les enfants de douze ans sont rarement tirés au sort, ne t'en fais pas ...» Mais ça arrivait malgré tout. Pour cette raison, j'étais heureuse de n'avoir ni petits frères, ni petites sœurs, ni même cousins. Cette moisson devait être bien pire que toutes les précédentes pour Zachary.
Les enfants avaient été rassemblé au centre de la place. En y regardant de plus près, je n'étais pas bien plus âgée qu'eux. Ma mère avait rejoint l'estrade, prenant place avec les autres gagnants, tandis que je restais fixe à côté de mon père. Je cherchai Zachary du regard, avant de me rendre compte qu'il était pour ainsi dire en face de moi. Il était paniqué. Et encore, c'était une euphémisme. Instinctivement, je cherchai alors le visage de Lilou, sa petite sœur. Ce ne fut pas évidement : la fillette était plus petite que la plupart des enfants de son âge, mais elle avait pour se démarquer ses magnifiques cheveux blonds. Elle semblait tétanisée, se serrant contre une petite fille qui semblait avoir son âge, bien que légèrement plus grande. Sûrement sa meilleure amie ou quelque chose comme ça. Tout à coup, la voix du maire résonne dans le micro, et je pose mes yeux sur lui, faisant abstraction de toute chose. Je me ferme, deviens hermétique à leurs discours. Je ne veux pas les entendre, je ne veux pas être présente. Ma mère s'avance, grande, mince, élancée, fière. Son sourire éclatant tranche avec ce que je connais d'elle, son signe de la main vers les caméras est si chaleureux qu'il m'en glace le sang. Il s'adresse au Capitole, certainement pas à nous, habitants du district. Je n'entends pas un seul des mots qu'elle prononce, adoptant cette attitude si froide, si distante, qui me caractérise si bien.
L'hôte de cette année s'avance sur scène. Elle a l'air grotesque avec ses cheveux jaunes, et ses écailles bleues qui recouvrent ses tempes et descendent jusque dans sa nuque. La mode est-elle au thon au capitole ? Ou cette gentille dame s'est-elle trompée avec le district quatre ? Cela m'est bien égal en vérité. Son accent prononcé parvient tout juste à m'irriter. « Commençons par ces jol- ... par ces demoiselles » se rattrape-t-elle dans un sourire modifié, dévoilant des pierres précieuses incrustées sur certaines dents. Ayant visiblement plus de poids dans la mâchoire que quand la tête, elle se dirige vers la boule contenant les noms des garçons. Personne ne juge bon ne la prévenir. « On applaudit bien fort la petite Aidan McOwenn ! » Un rire nerveux agite quelques personnes dans la foule tandis que c'est un fort gaillard de dix-huit ans qui s'avance vers l'estrade, les poings serrés. Quelque part derrière moi, un sanglot éclate. Une mère déjà endeuillée probablement. J'essaie tant bien que mal de ne pas y penser. L'hôte se confond en excuses avant de se diriger vers la seconde boule. Je jette un regard furtif vers Zachary, et je me surprends à prier pour Lilou. « Mary-Ann Hollister ! » La première seconde, le soulagement. Puis cette culpabilité qui me pousse à regarder qui est cette dite Mary-Ann. Puis enfin un cri d'enfant. Celui de Lilou, agonisante, s'agrippant de toutes ses forces à la fillette à côté d'elle. Pleurant. Chouinant. Suppliant. Doucement, la dite Mary-Ann se dégage de la poigne de son amie, faisant un pas en avant. « Non ! » Une voix forte, et claire s'élève. Elle ne vient pas de sa famille, ni d'un volontaire éventuelle. C'est la mienne. Je m'avance, et rencontre les carapaces blanches des pacificateurs. « Vous n'êtes pas sérieux ? Ce n'est qu'une gamine ! » Comme tous les autres avant elle. Comme tous les autres après elle. Mais je ne peux juste pas le supporter. Je continue à vociférer, me débattant lorsque les pacificateurs m'empoignent « Bande de monstres ! » Je ne contrôle plus le flux de paroles qui sortent de ma bouche. Néanmoins, j'entends d'autres voix s'élever à leur tour. Oui pensé-je bougez-vous, n'acceptez pas ça... Si le peuple entier se soulevait, que pourraient bien faire les quelques pacificateurs contre lui ? Du mal. Beaucoup de mal. Était-ce ce que je souhaitais ? Bien sûr que non. Mais je ne parvenais plus à rester silencieuse face à ces exactions. Soudain, je sens un violent coup m'abattre dans la nuque. Un coup de crosse probablement. Puis le noir le plus complet. Quelque part, c'est injuste, car je sais que je me réveillerai. Je suis la fille d'Ida d'Otys, elle jouera de ses relations. Elle en a beaucoup dans le district, et je ne veux même pas savoir comment elle s'est fait la plupart. Et dans quelques jours, je regarderai Mary-Ann Hollister être envoyée à la mort.
reality is here.
C'est Enono C'est la première fois que je ramène Alwyn en rpg, vous vous imaginez même pas la preuve d'amour que c'est de vous la présenter FEATURING Freya Mavor © COPYRIGHT frostingpeetaswounds.tumblr
Dernière édition par A. Aryn d'Otys le Sam 29 Nov - 20:36, édité 14 fois |
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