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(ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE.
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Sujet: (ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE. Mar 30 Sep - 16:42
8 septembre 2313
Le Capitole contrôle tout dans Panem, l'économie, la politique, la culture, les districts. Tu finis par te demander s'il ne vous contrôle pas également, tu veux dire lui, le président, tu te demandes s'il vous suit à la trace avec des sortes de puces que tout le monde a sous la peau dès sa naissance sans que personne ne le sache. Tu dois admettre que c'est peut-être exagéré de penser ainsi, mais parfois c'est ce que tu crois, qu'il sait où tu es, qu'il sait qui tu es dans les moindre détails, qu'il sait également ce que tu aimes aime ou pas. Non tu n'es pas paranoïaque, bon d'accord tu l'es un peu, mais là n'est pas la question. Tu admires cependant ce contrôle qu'il peut avoir, il doit être concentré sur tous les fronts, sa vie ne doit pas être facile tous les jours bien qu'il soit bien plus aisé que n'importe qui d'entre les gens des Capitole. Finalement, tu sais aussi qu'il ne contrôle pas vraiment tout, la cause rebelle lui échappe, enfin en partie. Il arrive à la réprimer la plupart du temps, mais cela se passe de façon violente, sanglante, et tu n'aimes pas ça, tu trouves que c'est de trop. Tu sais aussi que le Capitole est mauvais, mais tu ne vas pas non plus t'engager chez les rebelles, parce qu'ils sont mauvais aussi, ils prônent la paix, mais ils font la guerre pour cette dernière, ce n'est pas ce que tu appelles la paix.
Voilà encore une journée de travail comme les autres qui va commencer, seulement, ton corps est déjà transpirant, fatigué, comme tous les matins pour être honnête, tu as pour habitude d'aller courir dans les bois à plus de trois cents mètres de chez toi, c'est pour toi un moyen d'être plus agréable avec les autres quand tu es dans les forêts pour faire ton boulot de bûcheron. Enfin, tu ne fais pas que courir, abdominaux, tractions, pompes, exercices pour grimper dans les arbres, tout est bon pour avoir un corps que tu juges quasiment parfait niveau muscles, pas trop parce que tu trouves cela laid, mais juste assez pour surprendre les gens qui ne s'attendent pas à voir quelqu'un comme toi avec autant de force physique et mentale. Rentré chez toi, tu attrapes ta hache et ta « tenue » réglementée (en réalité, elle est chaude vu que tu vas vers les terres du nord) et ainsi t'es fin prêt à entamer un dur labeur qui va durer jusqu'au soir avec quelques pauses par-ci et par-là. C'est exténuant, mais l'avantage c'est que du coup les gens perdent pas de temps dans des bavardages qui n'ont pas lieu d'être. Tu attends ton père et te rend vers le véhicule qui est censé t'amener au nord de la ville, c'est vers là-haut que tu vas devoir abattre des arbres. Tu n'aimes pas le nord, il fait encore plus froid qu'en ville et t'aimes pas avoir trop froid, mais ce n'est pas toi qui décide, alors tu te la fermes parce que t'as pas envie d'avoir encore des problèmes avec les pacificateurs.
Il fait pas trop moche aujourd'hui, enfin pour un début de septembre c'est acceptable, la brume commence à arriver le matin, et il ne fait pas trop froid, du moins pour le moment, quand les jours vont passer, ce sera une autre histoire. Tu arrives aux côtés de ton père sans avoir prononcé un seul mot, il s'est habitué à ton silence, tu préfères te taire quand t'as rien à dire et il l'a bien compris, si bien qu'il a renoncé à faire la discussion depuis bien longtemps. Tu sais qu'il a honte de toi, il a honte parce que tu as été fouetté en public y a deux ans, honte parce que t'aimes pas être avec les autres. Non définitivement tu es très différent de ton paternel, il n'y a que ta mère qui te comprennes, et encore parfois c'est laborieux. « Fauve, aujourd'hui t'es attendu à la scierie, tu ne dois y être qu'à midi, tu as donc quartier libre pour l'instant. » Tu les regardes en levant les yeux au ciel, ils n'auraient pas pu te le dire avant ? T'aurais pu continuer à t'entraîner, mais maintenant tu n'en as plus très envie, alors tu vas aller faire un tour dans la ville, c'est mieux que rien. Tu décides de donner ta hache à ton père, parce que t'es pas sûr que se balader dans le district sept avec une potentielle arme soit une bonne idée. Puis tu décides de faire demi-tour en saluant ton père et tu vas finalement dans les ruelles de la ville. Dans ta poche tu as quelques pièces, tes maigres économies, tu les gardes parce que tu espères pouvoir te faire plaisir avec. Tu roules pas sur l'or c'est vrai, mais on ne peut pas dire non plus que tu crèves la dalle, bien au contraire, il y a certes des mois où c'est plus dur que d'autres et où t'es obligé de prendre des tesseraes, mais c'est comme ça. De ce fait ton nom a quarante six chances – si c'est de la chance – d'être tiré lors de la prochaine moisson, ta dernière d'ailleurs. Enfin quoiqu'il en soit, maintenant que tu passes devant des magasins, tu regardes les vitrines, en sachant pertinemment que tu n'achèteras strictement rien. Ta mère t'as toujours dis de garder tes sous au cas où tu tombes un jour sur un truc extraordinaire, et jamais rien de ce que tu n'as vu ne t'as paru extraordinaire, tu n'as jamais senti ton cœur battre plus vite devant quelque chose, sauf peut-être devant les arbres quand tu cours, mais ce n'est pas la même chose.
T'avances, les deux mains dans les poches, tu sais très bien que le regard des gens est rivé sur toi, on n'oublie pas quelqu'un qui s'est fait fouetté en publique, que ça soit y a deux ans ou hier. Parfois tu entends les conversations des autres, tu surprends des tu te rends compte, il n'a hurlé qu'une fois ou encore des il est pas normal ce garçon. Oh ça non, t'es pas normal. Tu l'as jamais été, et cette anormalité, t'en fais une force, parce que tu veux pas que tu sais que c'est ce qui fait que t'as plus de chance de t'en sortir peu importe les situations. Mais c'est pas tout ça, en repensant à à ta flagellation, tu vois un visage dans la foule. Quelqu'un que tu n'as pas vu depuis deux ans, enfin en tout cas, pas dans le district sept et en dehors de la moisson. Ethan. Il t'avait aidé tout de suite après qu'on t'ait fouetté, il s'est précipité pour venir te porter chez toi. Suite à cela, tu n'as plus jamais eu de contact avec le mentor du district sept. C'est bien dommage à tes yeux, t'aurais aimé le remercier, lui dire que tu lui devais beaucoup, mais comme tu ne pouvais pas, tu as rongé ton frein. Mais maintenant que tu en as l'occasion, tu marches rapidement vers lui, et comme tu arrives dans son dos, tu déposes doucement ta main sur son épaule pour l'arrêter. Tu te mets ensuite face à lui ; t'es plus petit que lui, enfin pas de grand chose parce que t'as toujours été grand mais le fait est là. Mais maintenant que t'es là devant lui, tu hésites à la façon de lui adresser la parole. Mais quand tu relèves les yeux vers les siens, les mots coulent seuls de ta bouche. « Je voulais t... vous remercier pour y a deux ans... » Tu es poli, ta mère t'as enseigné la politesse, alors tu vouvoies les adultes parce qu'ils méritent un certains respect, connerie que t'as jamais vraiment compris mais que t'appliques parce que c'est l'usage. Tu te doutes que tu vas te prendre un vent, c'est l'usage aussi avec lui d'après ce que disent les gens.
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N. Ethan Fawks-Williams
△ correspondances : 442 △ points : 6 △ multicomptes : joshua g. wheatfield △ à Panem depuis le : 15/07/2013△ humeur : de la mousse △ âge du personnage : vingt cinq △ occupation : mentor
Sujet: Re: (ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE. Mar 30 Sep - 19:56
Breaking News : I am broken
Combien de temps depuis ce jour-là ? Combien de jours depuis ce temps-là ? Combien de souffrance depuis ce poignard au milieu du cœur ? Je revois Elyas, je revois Alexiane, je revois Gargaria.. Je revois ces vainqueurs foutus dans la vérité et la délivrance. Cette délivrance au milieu des enfers où ils se sont jetés d’eux-mêmes. Combien de grain le sablier a-t-il coulé depuis le poignard qui m’a perforé le cœur ? Combien le Capitole m’a dit pris encore une fois ? Je me suis toujours cru en dehors de tout. J’ai toujours cru que Nash était le seul vainqueur qui avait survécu réellement aux jeux ; surtout ces derniers mois. J’ai toujours cru que pouvoir refuser les invitations du Capitole aussi facilement faisait de moi quelqu’un de peu important. On les exulte les vainqueurs à la capitale. Et quand ils désobéissent, on les poignarde. Je me rappelle cet engouement dans la douche. Je me rappelle ses lèvres qui réchauffent les miennes. Je me remémore l’eau qui coulait sur mes cheveux et tombait sur les siens. Je me souviens cette rage qui a détruit ma chambre la nuit de sa mort. J’avais déjà hurlé au moment où je l’ai vu sombrer sur l’écran. Mais je n’ai pas pu m’empêcher d’y repenser pendant la nuit. Je n’ai pas pu m’empêcher d’écraser la tête d’un pacificateur contre le mur. De casser celle d’un autre sur un miroir. Ma corpulence a souvent été plus grande qu’eux. Et ma rage bien plus forte. Je me rappelle ces larmes d’énervement quand la paralysie électrique m’a prise dans ma côte droite. Je me souviens de ces mains qui m’ont tenue la tête et les larmes au moment de perdre connaissance. Je me remémore ce doux visage qui m’a tant manipulé pendant une année. Nash a toujours voulu rester en dehors des histoires de son entourage. Mais cette femme l’a extirpé de la chair rouge qui le maintenait. Je me souviens de mon envie de n’écouter personne. Et j’ai fini sur ses lèvres. Elle a fini dans mes pensées. Elle a atterri dans un cercueil. Habituellement j’en aurais ris mais ce n’est plus drôle. A chaque fois que je me lève je grince des dents, je me perfore la lèvre inférieure avec mes dents pour me punir de ma stupidité et de mes sentiments. Je me punis pour mes actions et mon pathétique. Je me punis parce que je le mérite. Je revois Elyas, je revois Alexiane, je revois Gargaria. Je revois ces vainqueurs foutus dans la vérité. Et je me rends compte que je plonge au fond d’elle. Je ne me fais pas couler. J’aide le malheur à m’amener au fond de lui.
J’avais repris le sourire avant cet été. Je pouvais marcher dans les rues du district sans regarder à terre. Je pouvais aller marcher dans la forêt sans vouloir m’enfoncer dans l’ombre autre que celle de chez moi. Mais dorénavant je n’ai envie de rien. Je n’ai pas parlé. A personne. J’ai envie d’aller voir Gargaria mais je sens d’ici le « je t’avais prévenu ». C’est Gargaria que je veux aller voir… J’ai envie d’aller voir Amarinda pour échanger des mots. C’est Amarinda que je pourrais aller voir… J’ai envie d’aller voir Alexiane parce qu’elle s’est montrée forte et n’a jamais donné de nouvelle. Mais j’ai envie d’aller voir Elyas. Le rejoindre au Capitole ou couper la forêt jusqu’au neuvième illégalement. Mais on me verra. J’ai envie d’aller voir Elyas parce que lui aussi il a perdu quelqu’un. C’est lui que je devrais aller voir. Mais je me souviens aussi de Laurel. Ce nom qui résonne. Elle avait Isaac et Ambre. Elle les avait seulement eux. Elle ne les a plus et moi non plus. On pourrait se soutenir, on pourrait parler, je pourrai l’aider. Mais elle doit me détester au plus profond de son âme jusqu’à en transpercer la mienne comme lors de mon premier mentorat avec cet archer Dave.
Le temps est froid, la brume du matin ne s’est pas encore totalement levée au village des vainqueurs. Je ne suis pas sorti depuis ce jour. Quelqu’un frappe à la porte. L’œil de chat entrevoit un casque blanc. Mon œil panique et mon cerveau déraille. Je dégage par la porte arrière en sautant la clôture. Il me faut quelques mètres à l’extérieur pour comprendre que c’est un air frais qui me gratte le visage. Ce visage qui n’a senti que l’air intérieur pollué par le malheur de mes moments de rage. Pourquoi suis-je dehors ? Je n’en ai pas envie.
Je me retrouve à vagabonder dans le district. Les regards s’écrasent tous à terre quand je passe les mains dans les poches et la tête baissée jusqu’à en lécher le sol boueux. Je suis tellement blasé que je pourrai le faire juste en tirant la langue, je suis sûr si je n’étais pas autant dans les vapes. Habituellement on chuchote qu’un des vainqueurs tordus du septième serait dehors, on chuchoterait ses exploits, ses rumeurs, ses peurs. J’aurais aimé cette année qu’on chuchote nos exploits, nos rumeurs, nos anciennes peurs, mon sourire. Je me retrouve à entendre les exploits, les rumeurs, les peurs, les rages, les accusations, les noms d’Isaac et Ambre. Ces deux noms se battent dans ma tête. Le premier aurait dû aller plus loin alors que la deuxième aurait dû gagner. Mes pas s’arrêtent. Mes yeux s’écarquillent de rage. Une haine pure. J’aurai attrapé la tête de la pouffiasse qui a osé en parler si une main ne me collait pas l’épaule. Une petite main enfantine c’est ce que je sens du moins.
La rage s’estompe et le morfond revient. Je me tourne doucement ; mes muscles me font mal. « Je voulais t... vous remercier pour y a deux ans... » Je ne comprends pas les mots du jeune homme. Petit de taille, fin et robuste, il fait penser à ces gamins qui se croient au-dessus de tout. Il me fait penser à ces petits cons quand j’avais son âge qui se préparaient pour les jeux et qui ne sont pas proposés, finalement, quand mon nom a retenti et quand j’ai eu ce rire nerveux qui a tout osé envers l’équipe de préparation et le visionnage du Capitole. Il me fait penser à ces idiots qui vont se ramasser la vérité en pleine tête l’été prochain. Je ne le reconnais pas. Il ne me dit rien. Salut, je me retourne et continue de marcher, nageant dans mes malheurs, l’ayant regardé de haut, mélangeant tristesse et regard hautain.
Il y a deux ans, j’étais dans la même optique. Mais ce n’était pas de la tristesse. C’était de l’ennui. Je n’avais plus personne, même pas ce meilleur ami qui me manque tant aujourd’hui et que je ne retrouve plus dans les rues près de chez moi. Celui qui était venu frapper à ma porte une ou deux fois dans la semaine, voire beaucoup plus. Et qui ne venait plus qu’une ou deux fois par mois avant de laisser tomber… Je m’en bouffe à l’avoir laissé partir. Il y a deux ans, un jour, j’ai pourtant réussi à sortir de chez moi. Je n’ai plus connaissance du pourquoi. Il devait être important. Mais je me souviens de ces bruits salivants sur la place. Quelque chose qui a attiré mon attention. Je me revois marcher plus vite pour voir un gamin d’une quinzaine d’année fouetté sur la place. Il ne crie pas, on sent pourtant des gémissements. « Je paris quarante avant qu’il tombe dans les pommes » avais-je sorti à cette époque à la personne qui était derrière moi. Cette Gargaria Khloé que j’aimerai voir aujourd’hui. Ce même gosse qu’on a aidé à ramener chez lui, portant chacun un de ses bras sur nos épaules. Je me souviens de ce jour où Gargaria et moi avions mis nos différents de côté pour aider ce grand enfant dans ses malheurs. Son visage en sang m’était resté gravé plusieurs jours avant de s’évaporer mystérieusement dans mes vieux souvenirs.
J’arrête ma marche de nouveau. Je le sens toujours là debout sûrement à se demander pourquoi je n’ai rien dis à ses paroles à son remerciement. Il stagne et moi aussi. Un regard de travers me sert à lui indiquer une direction plus tranquille. Je n’aime pas cette foule. Un autre commentaire déplacé et on pourrait arrêter un vainqueur pour violence physique envers une grosse salope qui aurait dût fermer sa gueule. Mais vous voulez que je dise quoi ? « Elle aurait dû aller faire son ménage au lieu de me critiquer, cette vieille pouffe » ? Ce n’est pas valable.
La maison en bois que je longe est la dernière sur le chemin. La toute dernière avant la forêt. Je m’arrête pourtant devant elle et frappe mon dos sur son mur avant de me faire tomber au sol et regarder la terre avec des iris perdues dans le vide. C’est quoi son nom déjà ?
Invité
Sujet: Re: (ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE. Mer 1 Oct - 13:34
Tu vois la pâle lueur de la nuit ? C'est également la noirceur profonde de ton âme, les recoins sombres que personne ne connaît vraiment. Dans cet endroit tu es toi-même, l'obscurité te sied à merveille, c'est comme si finalement on t'offrait tous les jours une chance d'évoluer dans un endroit qui correspond à ton psychisme. Tu n'es pas un monstre, loin de là, tu n'as jamais voulu le mal des autres, c'est les autres qui veulent ton mal. Tu as beau prôner que t'es comme les autres, juste un peu solitaire, on te prend pour un cas à part, quelqu'un dont on ne doit pas s'approcher parce que tu refuses de t'attacher aux gens, parce que tu ne veux pas les faire souffrir, parce que tu ne veux pas que les gens pleurent ta mort si un jour tu es sélectionné pour ces infamies de jeux de la faim. T'as beau retourner dans ta tête que tu es un être destiné à vivre tout seul, t'as toujours eu besoin de la présence des autres à tes côtés pour t'en sortir, pour réussir à faire face aux aléas de la vie. Mais ce paradoxe c'est toi, tu es un paradoxe vivant, tu sais très bien que même si tu aimes regarder les jeux, tu n'aimerais pas y mourir ; tu détestes t'attacher aux personnes, mais tu aimes les gens ; tu n'es ni pour le Capitole, ni pour les rebelles, tu préfères ta liberté simple ; tu aimes te battre mais tu n'aimes pas faire du mal aux autres, pourtant si tu devais tuer, tu le ferais. Tu n'es qu'un stupide paradoxe, tu es fait pour te contredire quoi que tu fasses, et ça, rien ne le changera.
Tu savais très bien que venir lui parler serait vain, un adulte n'accorde pas d'importance à un gamin dans ton genre, mais lui tu pensais que cela aurait pu être différent, qu'il se souviendrait de toi parce qu'il t'a aidé. Mais il t'a regardé, comme si tu n'étais qu'un vulgaire morceau de pain qu'on jette aux animaux parce qu'il est trop grillé. Il t'as regardé d'un air hautain, parce que tu ne représentes strictement rien à ses yeux, il t'as regardé aussi avec une once de tristesse, comme si tu lui rappelais de mauvais souvenirs. Puis finalement il a tourné le dos, il a continué de marcher. Et toi tu es resté là, comme un imbécile, planté comme si tu ne pouvais plus bouger, trop abasourdis pour esquisser le moindre geste afin de t'en aller, vexé d'avoir été ignoré de la sorte par l'un de tes bienfaiteur. Et c'est maintenant que tu te rappelles de la douleur que tu as ressentis, tes cicatrices te brûlent, les muscles de ton dos te tirent et te disent que t'as souffert le martyr mais que t'as pas lâché, un seul hurlement, pas un de plus.
Tu te souviens d'avoir sentis les liens glisser et une présence à tes côtés, c'était ta mère, tu as su que c'était terminé, que tout allait rentrer dans l'ordre. Seulement la suite tu ne t'en souviens plus très bien, tu sais juste que deux personnes sont arrivées pour t'aider, deux personnes que ta mère a identifié comme étant les deux derniers mentors du district sept. Ils t'ont ramené chez toi, ils ont aidé à ce que tu ailles mieux. Mais pourtant, lui, il vient de te snober, alors que tu venais pour le remercier, pour lui témoigner ta gratitude. Tes yeux sont encore fixés sur lui, sur ses épaules basses, son allure de dépressif. Oh que oui, tu sais qu'il a perdu ses deux tributs, et tu comprends qu'il avait une relation autre que celle d'un mentor et de ses poulains avec l'un d'eux. Le garçon ou la fille ? Tu ne fais aucun pronostics, mais tu sais qu'il ne va pas bien, comme toi tu n'étais pas bien et il t'a aidé. Seulement il t'a ignoré, et tu ne penses pas qu'insister est la meilleure des solutions. Alors tu attends, tu veux voir s'il va se retourner et se souvenir de toi après quelques instants de réflexion. Puis, miracle, il effectue un demi-tour stable et te lance un regard pour t'indiquer un endroit plus calme, caché de la vue des autres qui parlent sur ton dos et sur le sien.
Il s'avance et tu le suis, il longe une maison en bois. C'est quoi cette réflexion à deux balles. Les maisons du district sept sont quasiment toutes en bois, sauf celles du maire et celles du village des vainqueurs. Tu regardes tes chaussures fouler le sol composé de terre dure parce qu'à ta droite s'étant la forêt, comme un peu partout dans ce foutu endroit de malheur. Tu détestes ton district pour son climat, pour son côté éloigné de tout, mais tu l'adores parce qu'il te propose des forêts et des arbres pour que tu fasses du sport. Encore un paradoxe sur toi. Puis il se laisse tomber au sol, le dos contre le mur de cette maison, tu le vois regarder le même endroit que tu as "admiré" il y a quelques instants. T'as envie de parler, de lui témoigner ta gratitude, mais tu ne sais pas comment le faire. Alors la meilleure des choses à faire dans ces moments-là, c'est de se taire. Parce que le silence est parfois plus utile pour éclaircir les choses, parce que le silence sert à dire ce que l'on ne parvient pas à prononcer. Quelqu'un a dit un jour : « Avant de parler, demande-toi si ce que tu vas dire est mieux que le silence. » T'as toujours adoré cet adage, parce qu'il te correspond tellement bien, t'as toujours préféré réfléchir avant de parler, parce que tu veux dire des choses profondes, des choses qui méritent d'être prononcées, des choses que les gens ont besoin ou ont envie d'entendre. Tu n'aimes pas tant parler que cela en réalité, tu préfères t'enfermer dans un silence profond, qui traduit ce que tu es réellement. Un lion féroce, mais un lion silencieux, qui observe, qui apprend et qui agit en conséquence. Le pire c'est que comme tu ne sais pas vraiment comment il est, tu ne peux pas lui parler, parce qu'il pourrait mal le prendre, et froisser un vainqueur n'est pas une des choses que tu placerais en tête d'une liste de tâches à faire. Ce serait un peu comme agacer un pacificateur, tu te ferais arrêter immédiatement, et t'as pas vraiment envie d'avoir plus de méfaits sur ton dossier judiciaire. Déjà que t'es fiché comme un perturbateur à cause de la flagellation d'il y a deux ans, tu préfères ne pas en ajouter plus. Alors tu ne bouges même pas, tu le regardes sans avoir aucune expression décelable dans tes yeux, sur ton visage, tu ne veux pas qu'il pense que tu le regardes mal ou que tu le vénères, pour toi, c'est juste celui qui t'as sauvé il y a deux ans, enfin c'est juste, c'est énorme en réalité, il n'était pas obligé de venir t'aider, il n'était obligé de rien, et pourtant il l'a fait.
Dernière édition par Fauve E. Hemingway le Ven 3 Oct - 22:29, édité 1 fois
N. Ethan Fawks-Williams
△ correspondances : 442 △ points : 6 △ multicomptes : joshua g. wheatfield △ à Panem depuis le : 15/07/2013△ humeur : de la mousse △ âge du personnage : vingt cinq △ occupation : mentor
Sujet: Re: (ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE. Jeu 2 Oct - 18:58
Je ne déteste pas le froid du septième parce que je sais qu’il existe pire. Dans l’arène il y avait une température tempérée et c’était bon. Mais pendant la tournée, pendant les voyages, j’avais compris un truc ; la chaleur du sud ne me va pas : elle est bien trop vivante. Mon district sept je l’aime bien au fond quand je regarde le ciel la tête relevée et la nuque cachée. Le septième c’est là que j’ai grandi, c’est là que mon connard de père s’est suicidée, c’est là que ma mère est tombée malade, c’est là que j’ai vécu et que j’ai perdu. Ma vie c’est un petit domino. Lorsqu’il y a un proche qui tombe, le deuxième ne tarde pas à suivre. Ma vie c’est du faux c’est du mensonge. J’attends toujours un troisième pour suivre un deuxième mais rien. Moi j’aime les paires, c’est symbolique c’est sacré. Moi j’aime voir ces dominos tomber. Ça me rappelle la souffrance de tout et je souffle. Quel est son prénom déjà ? Je n’ai jamais eu une bonne mémoire pour ce qui me semble inutile. Inutile dans le sens où m’en rappeler me bouffe la vie. La seule chose dont je me souviens c’est le prénom qu’on utilise pour m’appeler ; « Ethan » un prénom que j’aimerai bruler jusqu’à sa dernière lettre. Il n’y en avait qu’une qui m’appelait Nash.
« J’ai mal au dos. » Un rire sur mes lèvres et dans mes cordes vocales qui se disperse dans l’air. Mon humour se coupe et je reprends une mine de déterré la tête baissée quand je comprends que ma situation actuelle ne me donne même plus envie de rire avec autrui. Autrui qu’est ce garçon. Une critique pour lui faire soumettre la possibilité que je me souvienne de quelque chose. Mais je ne vois toujours pas son prénom dans mes archives mémorielles.
Mon genou se lève mon bras se pose dessus. Deux hommes du septième se tienne sur du bois, assis à terre, comme des pauvres – et l’un d’eux l’est tandis que l’autre est à en rire. A en rire de sa fortune. Il pourrait refuser l’argent qu’il gagne continuellement mais il ne le fait pas. Il l’utilisait pour se distraire, avant. Des fois il en faisait tomber dans les rues exprès parce qu’il en avait trop. Mais ça c’était avant, quand il avait décidé de sortir un petit peu. Et là il se retrouve dehors parce qu’il fuit un pacificateur. D’ailleurs, je ne sais pas ce qu’il me veut mais je le saurai bientôt ; ils n’abandonnent pas.
« Tu te rends au moins compte que discuter avec un vainqueur tel que moi aura des répercussions si on te voit, Fauve ? » Ce nom qui fume mes lèvres et cette remarque qui me brûle la langue. J’avais dit presque la même chose, une fois, à Ambre. J’aurai voulu le dire à Isaac aussi. Pour m’enfoncer encore plus sous terre. Il était fort, il était brave, il me rappelait des personnes que je voyais encore avant. Et ça a été le premier à tomber. Ambre avait bien eue des problèmes avec les pacificateurs. Pour me positiver l’esprit je me dis juste qu’au moins, Fauve, est habitué au fouet. Je suis un putain de monstre. Et je me cogne la terre sur le bâtiment en mordant mes lèvres profondément et poussant un grognement de rage. Tu viens de signer l’appel de ton nom à l’urne de l’année prochaine Fauve.
Est-ce qu’il sait que si Gargaria ne m’aurait pas indiqué de venir avec elle je l’aurais laissé souffrir tranquillement ? Sur le moment il m’avait paru pathétique. Quand je le regarde de travers en ce moment-même il me semble qu’il a pu grandir caractériellement. En doute cas j’espère pour lui. Je n’ai pas envie de trainer avec un gamin qui aurait la volonté de recevoir encore le fouet pour une stupidité, encore moins un gamin qui voudrait se remémorer ce souvenir idiot toute sa vie. Quand il gagnera les jeux et qu’il souffrira comme nous, comme nous tous, saloperies de gagnants, là il comprendra que son fouet c’était rien par rapport nous. Les yeux grands ouverts exprimés de rage que j’ai font sans doute passer le message d’un sentiment haineux. C’est ce que je ressens : la jalousie envers ces gamins qui ne pensent qu’à être envoyé à la morgue ou à leurs petits problèmes habituels. J’ai juste envie d’en frapper un ou deux pour leur faire comprendre c’est quoi de gagner. C’est de rester un monstre adulé toute ta vie en étant soumis à un monstre bien plus puissant que toi ; à un démon. Je suis un vainqueur. Nash est le gagnant des soixante-douzièmes, celui que les gens s’arrachent parce qu’il est rare de le voir en public. Celui dont les individus de l’équipe de préparation disent bonjour avec un grand sourire. Celui dont les capitoliennes proposent un plan cul sans pression – ah ces connes elles me manquent pas.
« Fauve. C’est bien ça ? » Le souffle qui s’extériorise par mes lèvres me décompresse. Finalement, j’aurai aidé quelqu’un à garder la vie une fois. Tout en l’oubliant.
Invité
Sujet: Re: (ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE. Ven 3 Oct - 16:14
L'amitié ne commence jamais là où l'on s'y attend. Parfois on croit détester des personnes tout simplement parce qu'on s'estime moins chanceux qu'eux ou même inférieur à ceux-là, mais est-ce une réalité ? Tu commences à en douter, ce n'est pas parce qu'on pense que l'on déteste les gens que c'est le cas, d'autant plus lorsqu'on ne les connaît à peine. C'est souvent à cause d'idées fixes que l’on n’avance pas dans la vie, on fait des erreurs monumentales en se croyant inflexibles à propos de certaines choses, la preuve en est, tu pensais pertinemment que c'était une chance d'être aisé ou d’avoir de bonnes fréquentations, mais à quoi bon lorsque l'on est heureux avec ce que l'on a ? Tu es heureux, enfin tu essayes de l'être, et cela ne fonctionne pas très bien, avec toute cette merde qui nous entoure et qui veut notre peau. Tu penses et tu sais que tu dois adapter ce précepte dans cette situation également, simplement parce que même s’il ne t’aime pas à première vue, c'est souvent dans l'adversité qu'une amitié se forme. Après il ne faut pas faire d'un cas, une généralité, mais tu sais très bien que cela marche souvent ainsi, que les gens qui se détestent, finissent généralement par s'entendre pour des raisons diverses et variées, un danger qui les rapproche, la perte d'un être cher qu'ils avaient en commun ou bien d'autres. Tu finis même par te demander si l'amitié et la haine ne sont pas un seul et même sentiment, si au final, tout ce que tu crois ce n'est rien et qu'il ne reste que des choses à découvrir, car après tout, tu n'es encore qu'un enfant, surtout toi, qui n'a pas grandit comme les autres, surtout toi qui n'aime pas se mêler à la population dite normale, surtout toi qui reste en marge de la société parce que tu ne l'aimes pas.
Tu détestes cette situation pesante, le fait qu'aucun de vous deux ne parle est assez stressant, parce que tu n'oses pas parler, mais si lui non plus, ça ne fera pas avancer le schmilblick. Toi qui d'ordinaire apprécie le silence, la solitude et l'isolement, tu ne te fais pas à celui-ci, parce que quelqu'un d'autre partage ta bulle et ce quelqu'un d'autre est quelqu'un qui a compté pour toi, peut-être qu'il comptera dans le futur, mais tu lui dois beaucoup. Toute seule, ta mère n'aurait jamais réussis à te ramener chez toi il y a deux ans, heureusement qu'il était-là lui et l'autre mentor du district, heureusement qu'ils ont eu la merveilleuse idée de t'aider, parce que tu aurais pu croupir là-bas. Enfin s'il le fallait, tu te serais relevé, mais même si tu résistes à la douleur, tu te serais effondré, incapable de tenir debout tout seul. « J’ai mal au dos. » Tu tressaillis sans que cela ne soit perceptible. Non c'est trop étrange, tu penses à ce moment de ta vie, et lui te sors une phrase qui y correspond. Tu te doutes que ce n'est qu'une simple coïncidence, mais cela te perturbe quand même. Tu cherches à y trouver une petite bête, alors qu'en réalité il n'y a rien. A moins que lui ne fasse un humour de très mauvais goût. Tu recommences avec ce sale toc que t'as dans les moments où tu te sens mal à l'aise, ou quelque chose te dérange particulièrement et que tu sais pas comment faire pour t'extirper de cette situation. Tes doigts s’entremêlent, tu essayes de retirer l'ongle de ton petit doigt droit, c'est idiot, mais ça te soulage, ça te détend.
Désormais le silence s'est refait, que veux-tu répondre après sa phrase ? Lui proposer un massage ? Et puis quoi encore ? T'es pas un de ces muets du Capitole. T'as pas envie de faire le gentil avec lui, il te regarde de travers, il te regarde avec une haine, un mépris que tu constates dans son regard. Tu te demandes bien ce que t'as pu faire pour qu'il te fasse ça. Mais quoi que ce soit, ça ne peut pas être de ta faute, parce que tu ne lui as jamais rien fait, tu ne lui as jamais parlé, tu viens de le faire à l'instant et quoi que ce soit, il va bien falloir que tu lui expliques parce que tu veux pas qu'il te déteste alors même que tu ne le connais pas. « Fauve. C’est bien ça ? » Une question simple, qui semble l'apaiser, mais toi tu ne l'es pas, t'as envie de savoir le pourquoi du comment de ce regard désobligeant. Tu le regardes droit dans les yeux, ni froidement, ni chaleureusement, tu le regardes c'est tout. Et dans ce regard, tu montres que ça ne t'atteins pas ce qu'il tente de faire. « Oui. » Une voix coincée, toute déchirée, comme échappée des tréfonds de ton corps. C'est comme si tu n'avais pas parlé depuis une éternité et que ta voix avait du mal à sortir, et qu'elle sonnait rauque, abominable. Tu cherches même plus à voir si c'est bien toi qui a cette voix, tu t'en fou de façon monumentale. T'as juste envie de savoir pourquoi il t'a demandé de le suivre dans cet endroit. Tu te demandes bien ce qu'il veut te dire, mais avant toute chose, tu veux une explication. Seulement, t'as peur que ta voix soit comme tout à l'heure, alors les mots restent coincés dans ta gorge, sur le bout de ta langue, c'est un sentiment étrange de ressentir cela ainsi. Tu fais un ou deux pas vers la forêt, cet endroit que tu adules tant, cet endroit où tu es enfin toi-même. Tes yeux sont brillants, pleins d'étoiles face à ce paradis terrestre. Tu voudrais aller t'y réfugier, mais tu n'as pas le droit et c'est cette réalité qui te fait redescendre sur terre. Tu te retournes et plonge tes yeux dans les siens, comme toujours, aucune émotion discernable, ne lui donner aucune emprise sur toi, c'est ton meilleur moyen de te défendre. « Pourquoi me regarder de cette façon ? J'ai rien fait de répréhensible à ce que je sache. » Tu t'emmerdes plus avec les conventions à deux balles, tu essayes de ne pas le tutoyer, ni le vouvoyer, lui montrer que pour toi, il ne représente rien d'autre qu'un élément de ta vie, pas quelque chose que tu chéris ou dont tu as besoin pour vivre, parce que ce n'est vrai dans aucun des deux cas. Tu voulais lui dire merci pour être débarrassé de cette dette karmique que tu as envers lui. Mais à voir son état, tu te doutes qu'en réalité, pour te débarrasser de tout ça, il va falloir bien plus que le remercier. Tu vas devoir l'aider, comme lui l'a fait, parce que t'as la foutue impression que comme tous les vainqueurs, il n'a rien gagné du tout, à part des cauchemars, et des visions d'horreurs permanentes.
N. Ethan Fawks-Williams
△ correspondances : 442 △ points : 6 △ multicomptes : joshua g. wheatfield △ à Panem depuis le : 15/07/2013△ humeur : de la mousse △ âge du personnage : vingt cinq △ occupation : mentor
Sujet: Re: (ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE. Mer 8 Oct - 20:43
Le gamin regarde la forêt cette douce forêt où je me suis déjà enfoui des milliers de fois illégalement et où je m’en contrefous autant qu’un saladier de fruits de mer – c’est cher c’est donné mais je n’aime pas ça. Je suis sûr qu’il l’a déjà fait. Il a pourtant la dette à passer la frontière sans trop se soucier des répercussions et c’est sans doute ça qui a arriver à sa perte. Mais il n’ose pas le faire parce que le bon pro-capitole vainqueur du septième est juste ici devant lui. Il est peut-être psychologiquement assez instable pour lui courir après et l’arrêter – qui y croit réellement ? – et il pourrait bien aller chercher un pacificateur et lui donner le nom de l’individu. Parce que le nom maintenant il le possède il s’en rappelle. Mais ce bon pro-capitolien n’existe plus, il n’a jamais existé, faut pas déconner il a toujours été indifférents à ces choses avant aujourd’hui. Maintenant je n’en sais rien de ce que je pense. Je sais juste que j’ai envie de lui montrer la forêt et le conseiller à fuir si il veut, qu’il revienne ou non personne ne dira rien personne ne l’attend personne ne l’aime de toute façon. Personne n’aime Fauve sinon il ne serait pas ici à me parler à moi, la personne fantôme de deux ans. Les vainqueurs ne se font pas tous laver le cerveau, Fauve. Pas tous. Beaucoup mais pas tous.
« Pourquoi me regarder cette façon ? Je n’ai rien fait de répréhensible à ce que je sache » Et l’énervement s’en suit. Je le regarde de travers et j’insiste le niveau qui se trouve entre ses deux yeux. Ne me parle jamais comme ça, je ne suis pas d’humeur en ce moment. Mais au final j’abandonne et je souffle de nouveau, lâchant la contrainte musculaire de mes épaules et m’affaiblissant encore plus sur le mur en bois de la demeure. « Te regarder comment ? La question actuelle est plutôt de savoir ce que tu me veux. Me remercier, d’accord, j’accepte, c’est gentil deux ans après. Mais effectivement ça fait deux ans. Alors pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ? Pourquoi avoir attendu aujourd’hui pour venir me voir ? » L’excuse de ne m’avoir plus vu n’est plus valable, rien. Je sortais beaucoup plus qu’avant pendant l’an dernier – au moins pendant la deuxième partie de l’année. Et au grand cas où il ne me voyait pas, le village des vainqueurs du septième n’est presque jamais gardé : le district est beaucoup trop grand et preuve est qu’Ambre arrivait à y entrer sans chercher à se cacher.
Je pense qu’il n’a pas entendu mon commentaire de tout à l’heure. Il n’a pas relevé et il s’est juste retourné. Fauve me fait penser à ces chats gras de maison auxquels tu parles mais qui ne réagissent pas parce qu’ils se préparent à faire la sieste.
« T’es allé voir Khloé ou elle t’a chassé ? » Toujours assis à terre je sors de ma poche un petit objet rond de bois cylindrique de quelques centimètres de hauteur et où sont taillés plusieurs motifs de cercles, de pétales, des dessins taillés au couteau. Je le tourne entre mes doigts et je m’épate à voir qu’il a pu être fait en moins de cinq minutes tout en souriant. Je devrais penser à le donner à quelqu’un de plus profond, de plus touchée. Je ne devrais pas l’avoir entre mes mains après tout. Laurel serait mieux placée. « Fauve, tu me feras quoi, toi, l’année prochaine, à garder après ta mort ? » Les mots ont fusés. J’ai dit ça d’un ton assez étrange, aussi mélancolique que critique. C’est drôle et horrible. Je cherche à le faire parler. A savoir pourquoi il vient me voir maintenant, à savoir s’il sait d’où vient ce petit objet de bois qui a été noté d’un six, à savoir s’il sait que venir chercher un vainqueur du septième a toujours eu pour but d’être nommé à la prochaine moisson. Je l’ai trouvé mon tribut. A présent que faut-il faire ? L’aider ? Ou écouter Khloé ? Le laisse mourir.
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Sujet: Re: (ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE. Jeu 9 Oct - 12:55
Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. Pour être celui qui n’a jamais péché il faut être capable d’accorder son pardon absolu. Mais lorsque du fond de notre mémoire surgissent des souvenirs semblables à des plaies béantes, le pardon est la dernière chose qui nous vient à l’esprit. Tu ne sais pas si un jour tu seras capable de pardonner certaines choses, peut-être jamais, la souffrance est peut-être le but de notre vie, un jour ou l'autre, cette souffrance prend place en notre subconscient et nous fait réagir face à tout le mal qui nous entoure, à tout ce que l'être humain est capable de faire endurer à son prochain. Le pardon n'est pas chose aisée à donner, parfois cela nous ronge tellement que l'administrer à celui qui nous a offensé est tellement dur que nous préférons rester avec à l'intérieur de nous, quitte à ce qu'il nous détruise au sens propre du terme. Pardonner c'est absoudre les péchés de celui qui demande le pardon. Tu n'es pas comme cela, il faut te prouver les choses pour que tu puisses y croire réellement, il faut que les gens le pensent, le montrent et fassent en sorte de se faire pardonner réellement, le dire est une chose, le respecter en est une autre. Le pardon est plus qu'un sentiment, c'est une force qui déclenche d'admirables effets. Une fois que l'on a pardonné, tout devient plus facile, jusqu'à ce qu'un nouvel élément vienne le réclamer, c'est comme tout dans la vie, un éternel recommencement. Cette notion du pardon, tu aimerais pouvoir l'appliquer dans le cas présent, même si au fond, tu n'as absolument pas à t'excuser, mais c'est plutôt à lui de le faire. Il te regarde méchamment, il te fixe avec une haine palpable alors que toi, t'as strictement rien fait pour mériter ce traitement. Pour preuve, il vient de recommencer, tu lui demandes pourquoi il le fait nouveau regard assassin. A un moment donné, tu sais que tu vas finir par craquer et l'envoyer chier, toi qui es venu dans un but courtois pour le remercier de ce qu'il a fait il y a deux ans.
Mais cela ne dure pas, il relâche ses muscles et il souffle profondément. Instinctivement, tu dirais que tu le détestes, mais t'as plutôt l'impression que lui aussi il souffre de chose qu'il a vécu ou de ce qu'il est au plus profond de lui-même. Alors, pour l'instant t'attends sa réponse, pour voir ce qu'il va te dire, mais tu sais que tu vas pas être déçu du voyage. « Te regarder comment ? La question actuelle est plutôt de savoir ce que tu me veux. Me remercier, d’accord, j’accepte, c’est gentil deux ans après. Mais effectivement ça fait deux ans. Alors pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ? Pourquoi avoir attendu aujourd’hui pour venir me voir ? » Pourquoi ? Tu te retiens de parler, tu sais que ça va être méchant, peut-être même cruel ce que tu vas dire, mais tu sais aussi que si tu le fais, ça va encore plus l'énerver, et t'as pas envie de ça. Au fond de toi-même, t'as juste envie de l'aider, même si tu ne t'en rends pas encore tout à fait vraiment compte. Tu le regardes simplement, et tu hésites entre répondre ou le laisser continuer, mais tu sais que si tu réponds pas, la discussion s'arrêtera là. « T’es allé voir Khloé ou elle t’a chassé ? » Cette fois-ci, il te surprend, alors tu le regarde incrédule, t'as envie de lui cracher dessus pour son ton hautain, pour sa désinvolture, parce que là, il commence sérieusement à t'agacer, t'as juste envie qu'il te parle au moins gentiment et qu'il arrête de faire sa forte tête comme ça surtout qu'il n'y a pas raison de le faire. « Ouais, je suis allé la voir, mais non, elle ne m'a pas chassé. » Tu te retiens, t'évites que ton ton se raffermisse, t'en as marre de jouer le politiquement correct, il te rentre dans le lard, alors tu vas faire pareil s'il continue. Puis quand tu le vois sortir un objet en bois de sa poche, tu le vois, le regarder de façon énigmatique, mais t'es pas habilité à rentré dans sa vie, il te l'a fait clairement comprendre. « Fauve, tu me feras quoi, toi, l’année prochaine, à garder après ta mort ? » Tu es choqué, de quoi parle-t-il ? Tu ne comprends pas, et t'as pas sûr de vouloir comprendre, serait-ce par rapport à ce qu'il a dit tout à l'heure ? T'es perdu là, et cela doit se voir dans ton regard.
Tu réfléchis à cent à l'heure, t'essayes de trouver une explication, mais t'as pas envie de comprendre au fond, parce que toi, t'as pas envie de crever, t'as envie de vivre ta vie et que les gens te foutent la paix. C'est tout ce que tu désires au fond. « Pour commencer, j'vais répondre franchement, si je suis pas venu avant, c'est parce que je n'ai pas le temps, il y en a qui travaillent, et j'en fais parti. Je suis bûcheron pour aider mes parents à s'en sortir. Et si j'ai attendu, c'est parce que je ne jamais vu une tête brune vainqueur des jeux sortir de sa maison quand j'étais moi-même en ville. » Tu marques une pause avant de voir des nuages gris s’amonceler au loin, il va pleuvoir, et à en juger la taille et la noirceur des cumulonimbus, ça va être énorme, et t'as pas vraiment envie d'être dessous quand ça va tomber. Une chance qu'à midi tu doives aller à la scierie, au moins tu seras à l'abri de la pluie et pas dehors entrain de trimer avec une hache pour couper du bois. Puis tu reportes ton attention sur le mentor, tu le regardes fixement cette fois-ci, t'as envie de percer ses secrets, de voir ce qu'il a réellement et ce qu'il voulait dire tout à l'heure. « Et je ne suis pas sûr d'avoir compris pourquoi je vais mourir l'année prochaine, j'ai bien l'intention de vivre encore très longtemps. » Tu dis ça, parce que c'est vrai, t'as pas envie de crever, t'as juste envie de vieillir, envie de pourquoi pas fonder une famille, enfin si la situation serait meilleure, parce que tu veux pas voir tes gosses partir pour ces jeux de la faim qui te fascinent tant mais te rebutent tout autant.
N. Ethan Fawks-Williams
△ correspondances : 442 △ points : 6 △ multicomptes : joshua g. wheatfield △ à Panem depuis le : 15/07/2013△ humeur : de la mousse △ âge du personnage : vingt cinq △ occupation : mentor
Sujet: Re: (ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE. Jeu 9 Oct - 19:20
Je l’écoute déblatérer ses conneries. Il parle fort le gamin, il parle haut le petit, mais il parle bêtement. Il n’a pas encore compris le sens de ce monde dans cet univers dans ce contexte dans lequel on vit. Il n’a pas encore compris l’enjeu et les pertes, les gains et les défaites, la mort et le sang. Quand il me parle, à sa place je vois un grand pacificateur. Grand par l’esprit, petit par la taille. Ce n’est pas un compliment ; les pacificateurs se pensent grands mais il n’en ait rien. Il me fait penser à ces gens qui parlent hautainement mais où un poing entre les deux côté suffirait à les faire taire. Fauve c’est ce gamin qui n’a pas encore compris la vie et qui veut jouer dans la cour des grands. C’est bizarre que Gargaria n’ait pas réagit. Je la vois déjà le foutre à la porte avec un coup de pied au cul. Parce que si moi je pense comme ça, elle doit penser bien pire. Je l’admire dans un sens son extrémisme fabuleux.
Je me lève avec mal. La terre collée contre mes cuisses part à chaque coup donné. J’ai plusieurs têtes de plus que lui. « Et je ne suis pas sûr d'avoir compris pourquoi je vais mourir l'année prochaine, j'ai bien l'intention de vivre encore très longtemps. » Un rire d’arrêt net venant de mes cordes vocales. Je le pointe du doigt en me collant presque à lui. « Tu n’y arriveras pas. Tu sais pourquoi ? Ta phrase. Ce que tu as dit tout à l’heure sur le fait d’aider tes parents. C’est ça va qui te perdre. »
Je me retourne vers la forêt et marche sur quelques pas en levant les bras au ciel. « Jouons Fauve ! » Un détour et je lui souris de folie. Je me sens mal mais je commence à tous les énumérer en balançant les bras vers chacun des arbres qui nous entourent à chaque nom. « Gargaria Miller, district sept ! Gagnante grâce à un pétage de plomb dans l’arène, six morts plus ou moins, elle avait de la famille, aujourd’hui c’est une des plus détestées des gagnantes car elle a offert un carnage total dans l’arène. Suivant Fauve ! Elyas Chesterfield, district Neuf, mon préféré ! Il a tué son amie de sang froid pour sortir de l’arène. Il ne lui restait qu’une sœur et il l’a perdue cette année aux jeux ! On continue ! Jove Goodsheperd, district huit, le plus vieux que j’ai pu voir ! Sa tête me revient tellement pas que l’envie de vomir à chacune de ses paroles m’inspirait presque la joie du suicide. Personne n’aime un individu du genre. Une dernière pour la route ! Alexiane Hawthorne, district onze, expiation ! Une envie de rire quand tu la vois Fauve ; elle a radicalement changée, personne n’a envie de lui parler. Tous sont magnifiques en leur genre. A part deux ou trois, les vainqueurs sont tous des merveilles. Tu sais pourquoi ? Parce qu’ils savent c’est quoi la vie. »
Gagner c’est rentrer dans la famille des vainqueurs Fauve. Je délire complètement, mes nerfs craquent. Ceux que je viens de citer sont mes dernières connaissances vues. J’aurai pu aller plus loin pour sûr, mais pourquoi ? Il ne doit même pas les connaître. « Nash Fawks-Williams, district sept ! Gagnant grâce au Capitole, dix morts plus ou moins. Grâce au Capitole Fauve. Tu crois vraiment que c’était un disfonctionnement de l’arène quand le corps s’est détaché du sol avant tous les autres, quand l’arc était à vue ? Ça n’a fait qu’aider au massacre, mais c’était un but comme un autre. Aucune famille. »
Mes bras tombent le long de mon corps et je prends mes esprits petit à petit. Je le regarde, déploré, dans les yeux, affirmant ma peine pour lui, mon excuse pour ces mots. « Aucune famille, c’est ça le secret. Parce que quand tu es dans l’arène, tu te dis qu’au moins, si tu meurs, personne ne t’attends. Et dans le cas où tu ferais un massacre total, tu te dis que tes proches n’auront pas de dégoût envers toi. Parce qu’ils n’existent pas… »
C’est ma vision des jeux et c’est la vision vraie. Mais il y en a une autre. Je m’approche de lui et pendant mes pas je pense. Je pense aux derniers mots dans le wagon du train avant d’enlacer la femme perdue dans ses pensées. Je repense au pain aigri de l’arène. Les mentors du septième ne bougeront plus jamais ; c’est une mode dans le mentorat on dirait. J’ai envie de te dire, Fauve, que nous ne bougerons plus. A part si tu nous coupes le souffle, peut-être ?
Invité
Sujet: Re: (ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE. Jeu 9 Oct - 21:22
La maladie est le pire mal qui puisse exister sur Terre. Le mot malade vient du latin populaire male habitus, correspondant à peu près au français « mal fichu ». Quand tu y penses profondément, c'est la réalité, si quelqu'un est malade, c'est qu'il est mal fichu. Ce n'est pas très glorifiant, mais ce qu'au fond de nous, quelque chose cloche, quelque chose n'est pas normal et nous provoque des douleurs ou pas d'ailleurs. Parfois nous pouvons être gravement malades et ne rien ressentir du tout, c'est pour cela qu'il faut être attentif aux moindres signes de notre corps afin de pouvoir contrer les virus et les bactéries le plus rapidement possible pour éviter qu'ils ne s'installent en nous. Le pire c'est que dans les districts, les notions d'hygiènes sont très précaires de ce fait les gens sont soit plus résistants soit ils tombent malades plus facilement, c'est du tout au rien. De plus la maladie peut apporter la mort. Et la mort, est-elle la seule issue possible à la vie ? La réponse est sans appel. Après la vie, il y aura toujours la mort. C'est une fatalité qui, malgré toutes les technologies du monde, ne pourra être changée. Enfin du moins, tu l'espères, mais tu sais qu'un jour, le Capitole trouvera le moyen de contrer la mort et de rendre les gens immortel, et là le sens de la vie deviendra tout autre. Toi t'as peur de tous ces trucs-là, toi t'as envie que d'une chose, vivre le plus simplement possible et tenter de rester éloigner de tout ça.
Il s'est levé d'un coup, il te pointe du doigt, chose très malpolie, il vient se coller à toi et t'as qu'une envie lui décalquer les parties intimes avec ton genou, mais tu ne le fais pas, parce qu'il ne t'agresse pas réellement, il te parle simplement, mais le rire que tu perçois te dis que tu vas finir par le détester, il veut que tu le détestes, il n'attend que ça. « Tu n’y arriveras pas. Tu sais pourquoi ? Ta phrase. Ce que tu as dit tout à l’heure sur le fait d’aider tes parents. C’est ça va qui te perdre. » Il se retourne et marche vers la forêt, et là tu te prépares au pire, parce que tu comprends immédiatement que s'il n'est pas malade, il a un énorme soucis psychologique. Ethan est perturbé mentalement parlant, il a disjoncté, il débloque totalement et tu le regardes déblatérer des propos à propos des vainqueurs des jeux, il les insulte, les adule, les critique, il fait leur éloge de façon négative ou positive et il commence à dérailler, ce n'est plus un regard lucide que je perçois en lui, mais la folie à l'état pure. Tu commences à assembler les pièces du puzzle, et t'as peur qu'il y ait méprise entre lui et toi, mais ce n'est pas le moment, tu le laisses continuer jusqu'à ce qu'il marque une pause. Mais il n'a pas terminé, il reprend de plus belle dans ses propos et semble bien déterminé à continuer jusqu'à la fin. « Nash Fawks-Williams, district sept ! Gagnant grâce au Capitole, dix morts plus ou moins. Grâce au Capitole Fauve. Tu crois vraiment que c’était un dysfonctionnement de l’arène quand le corps s’est détaché du sol avant tous les autres, quand l’arc était à vue ? Ça n’a fait qu’aider au massacre, mais c’était un but comme un autre. Aucune famille. » Et là, toi t'as qu'une envie, te casser, le laisser se démerder.
Tu le vois reprendre ses esprits et son regard change, il devient plus doux et formule une excuse que tu ne perçois pas. Mais toi t'en as plus rien à foutre, tu le regardes et tu inverses les rôles, toi tu deviens méchant, à toi de montrer que t'es pas qu'un simple gamin, que même si t'en as pas l'air, t'as du caractère et du courage. « Aucune famille, c’est ça le secret. Parce que quand tu es dans l’arène, tu te dis qu’au moins, si tu meurs, personne ne t’attends. Et dans le cas où tu ferais un massacre total, tu te dis que tes proches n’auront pas de dégoût envers toi. Parce qu’ils n’existent pas... » Tu serres les poings, et tu le regardes s'approcher vers toi, mais tu veux pas qu'il vienne vers toi. Tu veux qu'il se casse, t'as été poli avec lui, et il te crache des saloperies à la face. T'en as marre de lui, déjà, tu veux retrouver ta solitude et aller dans la forêt pour t'isoler, courir, faire des pompes et des abdominaux, voire grimper aux arbres à la force des bras. Maintenant qu'il est tout prêt de toi, tu le repousses des deux bras et quand il se recule, tu fais de même. « Tu sais quoi ? Va te faire foutre ! J'ai pas l'intention d'aller dans l'arène. Si t'as cru que j'étais un de ces carrières tu fais fausse route ! J'suis qu'un simple bûcheron et j'ai pas le choix d'aider mes parents, j'ai pas envie de les laisser crever de faim ou de les laisser crever tout court ! » T'as commencé à parler, mais t'as pas envie de t'arrêter, tu veux lui claquer encore plein de trucs dans la face, mais tu sais que si tu le fais ça va mal finir, autant pour lui que pour toi. Et malheureusement t'es pas sûr de faire le poids, enfin, ça ne veut rien dire après tout, t'es quand même malin et plus jeune, et t'es beaucoup plus sportif également. « Si t'as perdu ta famille je suis désolé pour toi, mais t'as pas à me dire des trucs pareils, je suis aussi désolé pour toi et tous les autres gagnants des Hunger Games, mais moi j'y suis pour rien si vous avez été moissonné, me rejette pas tout sur le dos parce que j'ai aucune responsabilité là-dedans. » Tiens, tu remarques que t'es passé du tutoiement au vouvoiement, c'est mieux comme ça dans un sens, tu ne t’embarrasses plus des conventions de politesse au moins.
Mais t'en as pas finis, tu le regardes toujours, avec ce regard brûlant, t'as compris que Nash ne va pas bien, t'as compris qu'en réalité il était totalement barge. Mais t'as pas envie qu'il soit comme ça. « Je sais que c'est pas facile à vivre votre truc, je me suis fais fouetter en publique parce que j'ai tabassé un mec qui m'a insulté, et je sais que c'est rien par rapport à votre traumatisme, mais j'imagine un tant soit peu ce que vous ressentez tous, et ça me fait peur. Alors crois pas que j'ai envie de participer aux jeux. » Ah ça non, t'as pas envie de finir à moitié taré et dégueulasse avec les gens qui t'entourent, t'as pas envie de devenir comme lui. Tu sais plus quoi faire maintenant, te barrer ne te semble pas être une bonne idée, mais rester non plus, tu pèses le pour et le contre, mais y a rien qui te vient de suite. Alors tu lèves tes yeux vers lui et tu le regardes. Aucune méchanceté dans ton regard, simplement une sorte de pitié et d'amitié que tu lui transmets. T'as pas envie de t'en faire un ennemi, t'as pas envie non plus envie de te fâcher avec lui.
N. Ethan Fawks-Williams
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Sujet: Re: (ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE. Lun 13 Oct - 21:09
« Dans la balance à droite il y a toi qui a frappé un homme. De l’autre côté il y a nous, vainqueurs, qui avons réussi à survivre à l’assassinat par le Capitole tout en étant adulés. Qui prend le plus cher à ton avis ? » La conversation est sans issue et au final j’aurais presque préféré ne pas l’inviter à discuter dans cet endroit, je n’aurais pas mal à la tête à ce point et mes pensées ne me cogneraient pas le crâne comme elles le font. En fait je commence à m’en foutre complètement de mes malheurs de ces derniers jours de ces derniers semaines il réussit à me les faire oublier parce qu’il est bien un jeune idiot. Un jeune idiot qui commence à me gaver par la grosse tête qu’il prend. A peine dix-huit ans sans doute et il pense que c’est lui seul qui peut nourrir et faire survivre une famille. Tu devrais déjà penser à sauver ta peau. Ce n’est pas quelqu’un qui finit fouetté qui réussit à sauver ses proches. Bien au contraire… J’ai appris que les repercussions sur son propre être est la première étape. La deuxième sera le mal sur ta famille. Chez certains vainqueurs, il en vient même à ce que certains se convertissent à la prostitution par obligation pour que leur famille puisse continuer à respirer. Vu le physique de Fauve, s’il était moissonné et réussissait à sortir vivant physiquement de ce merdier, le club de prostitution serait le premier lieu qu’il visiterait après la tournée du vainqueur, je le garantis.
Dans un sens je me fais sans doute des images qui ne se dérouleront jamais dans ce monde réel – ou aussi réel qu’il essaye de l’être. Peut-être bien qu’être dans le cercle de connaissance d’un vainqueur du septième n’amène pas toujours à la porte de l’arène, même si pour le moment ça a toujours été le cas. Peut-être était-ce une coïncidence pendant tout ce temps. Et peut-être bien que Fauve ne sera jamais l’un des leurs. Mais si un jour, que ce soit l’année prochaine, ou l’année d’après suivant son âge, si jamais il arrivait à être un de mes tributs, je lui reparlerais de cette conversation où il m’a sauté au cou. Je lui dirais ses mots et je rirais en lui donnant son premier conseil : ne jamais parler trop vite.
D’ailleurs Fauve ne doit pas connaître le principe des jeux. Sinon il aurait tout simplement réagit quand j’ai mentionné la note que les juges offrent à chaque tribut. Comme quoi, même si je ne me souviens pas de l’époque avant mes jeux, je peux affirmer désormais que c’est un fait : les districts comme le nôtre ne sont au courant d’aucune organisation avant la moisson. Et que je sache on ne m’a jamais fait signer une charte qui m’interdirait d’expliquer un quelconque fonctionnement. J’en ai juste la flemme et je ne vois pas en quoi l’explication pourrait être utile à quiconque n’aimerait pas s’intéresser au sujet. Bien trop têtu.
« L’avoir perdu importe peu au final.» Le plus important à calculer c’est évidemment de comment la perte a eu lieu, dans quel contexte. Dans le mien, un bouffon qui met enceinte une femme moissonnable et se suicide juste avant les jeux ; le contexte est fort. Terriblement fort. Enfin bref, je m’en fous en fait. Après tout, je ne pense pas qu’une chose qu’on ait jamais eu, qu’on ait jamais vécu, qu’on connait pas sa ressemblance puisse un jour nous traverser à l’esprit en nous laissant un simple sentiment de recul, de jalousie, de pitié et encore moins d’envie et de manque. Je m’avance d’un pas assuré, feignant d’avoir oublié mes propos et mes gestes passés dans une démence sans doute existante. Je pose ma main sur son épaule et le regarde dans les yeux en baissant la tête. Après tout, les êtres jeunes ont besoin d’un chemin limité et indiqué afin d’avancer. Les erreurs qu’on leur offre sont encore plus stupides que les actions qu’ils font et qu’ils assument. La seule chose qui me vient à l’instant n’est pas de m’expliquer sur mes propos. Je n’ai pas à les expliquer, il n’avait pas à me parler – et encore moins d’une telle manière. « Il paraît que du bois coupé se trouve certaines fois derrières les maisons du village des vainqueurs, genre demain. » Et si la conversation ne perdure pas, mon esquive de son corps par son épaule gauche me déchire de ses limites et de son regard, passant d’un côté où je passe à perte de sa vue, désirant m’enfoncer dans la forêt pour couper jusqu’à l’arrière de chez moi ; là où j’espère ne voir que des vainqueurs perdus ou le fond inconnu de moi-même.
Invité
Sujet: Re: (ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE. Jeu 16 Oct - 16:01
Il commence à te rejeter, comme tout le monde en fait. Sauf que toi tu attendais autre chose. Tu sais pas exactement quoi, peut-être un peu de gratitude parce que t'es venu t'excuser, ou encore qu'il te dise que c'est rien. Mais non, il t'envoie chier, comme il envoie chier tout le monde. Il pense peut-être que tout lui est acquis, mais c'est faux. Si tu voulais, t'aurais pu passer ton chemin et l'ignorer comme lui le fait en te méprisant. Il te rejette et tu commences à avoir l'habitude que les gens te rejettent. Mais tu le cherches un peu parfois, t'es trop indépendant, tu rentres pas dans le moule, t'es trop insaisissable, les gens ne te comprennent pas. Ils n'arrivent pas à saisir la complexité de ton psychisme. Ils veulent te mettre dans une case pour pouvoir te cerner, mais t'as pas envie que ça arrivent, alors tu fais exprès de te complexifier pour qu'ils n'y parviennent pas. T'es pas très malin comme garçon, dans certains moments, on pourrait même dire que t'es idiot, alors qu'en réalité, tu sais réfléchir, mais il y a des situations où tu ne peux pas. Par exemple celles comme celle que tu es entrain de vivre. Tu n'arrives pas avec les autres êtres humains, tes mots sont maladroits, emplis de colère, de haine. T'as du mal aussi quand ta vie est en danger, tu agis impulsivement. C'est tu démontes la gueule des autres et après tu parles, sauf que ça ne marche pas et que tu te manges les conséquences en pleine face. Sauf que c'est pas comme ça partout. Cela contribue également à ton côté compliqué à comprendre. Si bien que les gens abandonnent, ils ne veulent plus t'approcher parce que tu leur fais peur. On voudrait que tu sois comme les autres, que tu entres dans les rangs, mais c'est peine perdue. Le Capitole pourrait te faire exécuter, ou même pire parce que t'es pas pour eux, sauf que tu n'es pas pour les rebelles non plus. Toi t'as simplement envie qu'on te foute la paix et qu'on arrête de t'emmerder à tout bout de champ. C'est simple mais ils n'arrivent pas à comprendre.
Nash n'arrive pas à te comprendre non plus, tu lui parles, mais t'as la foutue impression que ça rentre dans une oreille et que ça ressort de l'autre, et qu'il ne garde que les mots qui l'intéressent et réinterprète ce que tu lui a dis mais à sa sauce. « Dans la balance à droite il y a toi qui a frappé un homme. De l’autre côté il y a nous, vainqueurs, qui avons réussi à survivre à l’assassinat par le Capitole tout en étant adulés. Qui prend le plus cher à ton avis ? » Qu'est-ce que tu viens de penser ? Il fait tout pour lui, ne réfléchit pas à ce que tu as dis et adaptent ses pensées à l'arrache pour faire genre c'est quelqu'un de fort, alors qu'au fond, c'est qu'une personne brisée de plus sur la terre. Tu te retiens d'être méchant, voir violent avec lui, t'as envie de lui éclater la face dans un mur et de le laisser comme ça ; mais tu aurais encore droit au fouet parce que tu as blessé un mentor, celui de ton district en prime. Alors tu optes pour du soft, enfin le soft dans ta bouche c'est moyen en réalité. « J'ai pas dis que j'étais plus à plaindre. J'ai dis le contraire, alors évite de retourner mes propos contre moi. » Une once de colère dans ta voix, tu le regardes fixement, comme si le lion en toi s'apprêtait à le bouffer. Les gens te comparent souvent à un tigre, un lion, parce que dans ton attitude t'es un ressort replié qui n'aspire qu'à éclater. « L’avoir perdu importe peu au final. » Un simple souvenir te permets de savoir de quoi il parle. Tu ne réagis pas, il est aussi imprévisible que toi, et ça te plaît, dans ce genre de moment, tu sais que toi, tu préfères le silence, qu'on ne réponde pas, qu'on te laisse ruminer tes pensées tranquillement. Il finit par s'avancer vers toi, tu ne bouges pas, tu n'esquisses pas le moindre geste, qu'il fasse n'importe quoi, tu ne réagiras pas. Mais il te surprend en venant poser sa main sur ton épaule, là tu le regardes comme si tu comprenais tout simplement pas. Ce qui en réalité est la stricte vérité. « Il paraît que du bois coupé se trouve certaines fois derrières les maisons du village des vainqueurs, genre demain. » Tu le vois retirer ta main, et tu ne réagis juste pas, en fait tu ne veux même plus lui parler, tu veux juste le laisser se débrouiller. Tu veux aussi qu'il réfléchisse à cette « rencontre » et qu'il se dise qu'il est pas net dans sa tête. Enfin, de toute façon, comment peut-on être équilibré mentalement dans Panem ? Il te suffit de regarder les gens du Capitole, ils sont tous frappés, les vainqueurs ne sont pas mieux et les rebelles tu ne préfères même pas en parler. Finalement, toi t'es là, et tu restes là, avant de te retourner vers lui. Tu le regardes une dernière fois, un regard imperceptible, qui pourtant en dit long. La rancœur, s'efface, la délicatesse en quelques secondes, parce que même si tu ne l'avoueras jamais, tu as pitié de lui, de sa folie et de son côté asocial, et tu te demandes si les quelques gens qui t'accordent une attention pense la même chose de toi. Tu finis par passer ton chemin et continuer ton exploration du district, en sachant pertinemment que les gens vont encore te regarder de travers, mais maintenant tu t'en fous, tu dois penser à plein de choses sur ce qui vient de se dérouler. T'as envie de l'aider, c'est une certitude maintenant, mais comment ? En prime tu veux pas t'attacher, car tu veux pas le faire souffrir plus.
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Sujet: Re: (ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE.
(ETHAN&FAUVE) POUR TOI, JE SUIS L'IGNORANCE SAUVAGE.