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| Time of our life (Pv Joyce P Watson) | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Time of our life (Pv Joyce P Watson) Mer 3 Sep - 16:31 | |
| Ellyn était seule dans le magasin aujourd'hui, ses parents devaient assister à un conseil du district comme tous les ans, seul les familles de commerçants y assistaient pour faire le point sur l'économie du district et ce genre de chose plutôt rébarbative. Du coup comme il était inconcevable pour Madame Fox de fermer la boutique, elle avait imposé à la jeune rousse de la tenir, visiblement, il s'agissait d'un jour important pour la centrale, elle avait une liste de six personnes venant récupérer leurs commandes, quatre paires de gants et deux reprise de combinaison, le travail à la centrale devait être dur, ou tout du moins, il usait le matériel... Ellyn se souvenait de la visite de l'usine organisée chaque année par l'école du district. Il y avait toujours une grande probabilité pour que les élèves finissent par y travailler, majoritairement, c'est l'avenir des gamins d'ici. Et si Ellyn ne venait pas de la catégorie des commerçants, elle serait très probablement déjà à l'usine à travailler d'une manière ou d'une autre.
Les premiers clients étaient là, ils passaient le matin avant d'aller travailler, il y avait deux électriciens, une chef d'équipe, un manipulateur de câble et un ouvrier de la régulation des flux, des gens toujours gentils, toujours aimable bref le district Cinq dans sa splendeur, un endroit où il faisait bon vivre, où la morosité des jeux ne frappait que lors de la moisson, cette année, il y avait de grande chance qu'Ellyn ne participe pas, son nom n'était pas très présent dans la boite, et puis, il y avait surement des gens prêts à aller dans l'arène, surement une fille qui mourrait d'envie de célébrité et richesse.. Ellyn ne cracherait pas sur le second mais si le prix à payer était de prendre l’âme d’innocentes personnes, alors il valait mieux être pauvre.. En tous les cas, il ne lui restait que deux ans à tirer, après cela, elle pourrait enfin profiter de sa vie, rencontrer un mari, fonder une famille et reprendre ce magnifique métier qu'est celui de tanneur. Alors que les horaires d'ouvertures de la centrales avançaient, le magasin lui ce vidait jusqu'à ne plus avoir personne dedans sauf elle. Il était à peine dix heures et le magasin était vide, il y aurait surement un peu de mouvement durant la pause de midi, peu être des commandes à prendre ou la dernière commande à restituer, il s'agissait d'une paire de gant, elle avait en partie brûlé, ce qui avait été rattraper par le père d'Ellyn avec un peu de chute et surtout avec un trempage de la pair dans une solution de sa fabrication. Un produit très efficace visiblement puisque les gants semblaient presque être neuf, presque si ce n'était l'usure de certaines coutures...
La matinée avait effectivement été très calme, sur les coups de treize heures, deux ouvriers étaient venus passer commande de nouvelles paires de gants, rien de très folichon mais bon, au moins cela faisait travailler le commerce un minimum. Alors qu'Ellyn était penchée derrière le comptoirs à essayer de ranger un peu le bazar qui était dessous, elle entendit la porte s’ouvrir, en se relevant, la jeune fille souriante comme à son habitude adressa quelques mots au nouveau venu
"Bonjours, Tannerie Fox, que puis je faire pour vous ?" |
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| Sujet: Re: Time of our life (Pv Joyce P Watson) Mer 3 Sep - 17:59 | |
| Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Quelle heure était-il? Je n'en savais rien. Allongée dans mon lit à fixer le plafond du regard je me souviens de ma journée de travail d'hier. Ou avant-hier? J'avais la sensation d'avoir dormi une éternité, je me sentais reposée et en pleine forme. Une chose bien rare pour une ouvrière à la centrale. Quand vous suiez sang et eau pour trois sous et une miche de pain, le repos était un luxe que vous n'aviez guère le temps de vous offrir. Si j'étais là, planté au beau milieu de mon dortoir ce n'était pas pour rien. Je me souvenais vaguement mettre cogner la tête en heurtant le sol. Et oui savoir grimper aux poteaux de la centrale c'était utile mais si on ne faisait pas attention il ne fallait pas oublier que les hommes n'ont pas d'ailes. Passant la main dans mes cheveux je grimaçais au toucher de la bosse causé par le choc. cela me faisait un mal de chien mais je me levai et pris mon courage à deux mains pour aller travailler même en ayant la pire migraine du siècle. Quand j'ouvris le portail de l'orphelinat, les rues étaient désertes Je dois être drôlement en retard pour me lever après l'heure de pointe. Dis-je suivis d'un profond soupire (ou bâillement de lassitude? Enfin bref.) À une certaine époque, je serais déjà en panique rien qu'à l'idée d'arriver ne serait-ce qu'une dizaine de minutes en retard. Mais. De nos jours ça serait un miracle aux yeux de mes supérieurs si j'arrivais à l'heure ou en avance! Me faire remonter les bretelles était rapidement devenues une action quotidienne dans ma vie monotone. Aujourd'hui j'avais tout mon temps, j'avais avec moi l'excuse de l'arrêt-maladie à cause de mon petit accident. Une voix douce et un air désolé et je serais pardonnée. De plus il me fallait absolument des nouveaux gants pour ne pas dire ma tenue de travail au complet! Contrairement à mes collègues prévoyant changeant régulièrement leur matériel de peur que. Moi je suis le genre d'ouvrier qui ne changera pas temps que l'équipement est encore à peu près utilisable. Mais il fallait l'avouer, si je ne changeais pas de paire, ça ne serait pas une chute que je ferais mais un coma voire même un arrêt cardiaque au contact de câbles abîmés. Passer par l'atelier me faisait une raison de plus pour traînasser. Arriver devant le bâtiment, je jetai un rapide coup d’œil à mes gants. J'en avais presque honte de les présenter dans un état aussi piteux. Quoique, cela me donnait surement un côté de fille remarquable se tuant à la tâche aussi bien qu'un robuste gaillard! Je pris une profonde inspiration et poussai la porte qui enclencha de suite la petite clochette. La boutique était vide, du moins c'est ce que je pensais avant d'entendre s'élever une voix féminine. Je ne voyais pas d'où elle provenait avant de voir une petite tête à la chevelure rousse dépassée du comptoir. C'était étrange, j'avais l'impression d'avoir déjà entendu cette voix. Enfin, tout le monde connaît tout le monde ici! C'était peut-être une voisine ou juste une fille que je croise au marché où je troc quelques babioles en échange de légumes. Bonjour! Ce serait pour une nouvelle paire de gants...
Regardant plus minutieusement le visage de la jeune fille, il n'y avait plus de doute je la connaissais! Ce sourire radieux, cette chevelure rousse typique de notre district (bien que je n'étais pas rousse.) Ce regard rassurant et enjoué, un visage pareil ne s'oubliait pas, mais où l'avais-je rencontré? Mon esprit fut brumeux un long moment avant de faire tilt.
Dîtes moi... Vous ne seriez pas étudiante par hasard? Je fais peut-être erreur mais... Je crois vous connaître. Emi? Ellie? Demandais-je en bredouillant des prénoms commençant par la lettre "E". |
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| Sujet: Re: Time of our life (Pv Joyce P Watson) Mer 3 Sep - 18:51 | |
| Devant Ellyn se tenait une jeune fille magnifique, visiblement, il y avait aussi de belle femme qui travaillaient dans la centrale, mais là, elle s'égarait dans son jeune esprit d'étudiante, il s'agissait de la dernière commande, elle venait pour sa pair de gant, celle qu'Ellyn avait observer un peu avant. Alors que rien ne semblait clocher dans la situation, la jeune femme demanda à la gamine du Cinq si elle était étudiante et si elle ne se nommait pas Emi ou Ellie.. Raté c'était Ellyn, du coup, la gamine éclata de rire et prit la parole
"Hahaha, non c'est Ellyn, mais il y avait de l'idée, oui, je suis étudiante, vue que tu sembles avoir le même age que moi ou presque, je pense que nous avons dut être en cours durant la même période."Ellyn marquait un petit temps d'arret et jeta un coup d’œil sur le cahier de commande qui était juste à coté d'elle "Et toi tu dois être la célèbre Joyce, celle qui fait chavirer les cœurs" Ellyn avait un autre fou rire, elle était de bonne humeur aujourd'hui "Donc, tu bosses à la centrale maintenant, visiblement, les visites obligatoires avec l'école ne t'ont pas dégoutté.."
Elle regardait attentivement la jeune fille, elle devait avoir un ou deux ans de plus qu'elle, elle était grande et mince, tout à fait charmante, elle avait encore quelques trace de graisse sur son visage, visiblement, elle s'était précipitée, en même temps, il n'y avait pas mille heures pour prendre sa pause déjeuner là bas. Elle se souvenait de son ami Caleb qui travaillait aussi dans cette centrale, il était toujours entrain de courir, peu être le connaissait elle.. En même temps la centrale était immense, alors la chance de travailler dans le même secteur était aussi importante que celle d'Ellyn de partir aux jeux. Ellyn regardait la jeune femme et reprit
"Tu as quelle ages ? tu peux encore être moissonnée ou tu es tranquille, tu sais que tu vas rester dans notre beau district pour encore Soixante dix ans ?" Ellyn regardait maintenant en direction de la porte, il faisait un temps couvert, et un peu menaçant "Tu feras attention, il va y avoir de l'orage cet après midi, et qui dit orage dit beaucoup de travaille pour vous.."
Sans attendre les réponses à ses questions, Ellyn se dirigeait vers le comptoirs où il y avait la commande de la jeune fille, les deux gants avaient été réparés et renforcer pour tenir le plus longtemps possible, mais visiblement, elle n'avait pas payer lors du passage de la commande, Ellyn allait donc devoir faire ce qu'elle aimait le moins ici, demander de l'argent aux gens, se retournant vers elle , la gamine du Cinq lui demanda
"Tu payes maintenant ou tu veux que l'on découpe en plusieurs fois pour les réparations, on fait pas crédit mais bon, vu que tu travailles à la centrale, on sait que tu reviendras vers chez nous tôt ou tard.." |
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| Sujet: Re: Time of our life (Pv Joyce P Watson) Mer 3 Sep - 20:03 | |
| La jeune fille éclata de rire. Le genre de rire qui vous faisait chaud au coeur. Le genre de rire qui devenaient chaque année de plus en plus rare. J'étais tout de même gênée, étais-je totalement à côté de la plaque au sujet de son prénom? Si c'était le cas je devais avoir l'air bête! Pas très sympathique de reconnaître quelqu'un sans être capable de savoir son prénom! Enfin, elle n'avait pas l'air de m'en tenir rigueur j'en étais ravie. Maintenant qu'elle le disait, je me souvenais parfaitement avoir été dans sa classe une année. Il y avait deux ans de cela je crois? C'était un ou deux ans avant que je ne décide de partir travailler. Elle marqua une courte pause dans sa phrase en regardant son calepin. C'était surement sur ce bouquin qu'il était gravé les noms des clients, commandes et ardoises de chacun. Je grimaçai en entendant "célèbre". Me faisais-je si remarqué que ça? Me voilà avec une réputation de dragueuse assez peu flatteuse, mais. Disons qu'il valait mieux se faire passer pour une aguicheuse qu'une... Enfin vous voyiez! Oh euh... Célèbre surtout pour mes retards et mes petites arrestations pour le troque! Et pour faire "chavirer les coeurs" disons juste que... Hum... Je profite de la naïveté de certains pour en tirer profit mais euh... Chut tu dis rien hein? Dis-je d'un ton suppliant avant de me mettre à rire. Pour tout dire chacun à ses manières d'avoir des petites augmentations de salaire et moi je j'use simplement de mes avantages! Et pour ce qui est d'avoir été dégoûté ou non... Je soupirai en me grattant l'arrière du crâne. Dans tous les districts il y a deux catégories d'enfants. Les enfants de commerçants qui vivent dans un certain confort, et les enfants d'ouvriers ou alors tout simplement les enfants orphelins qui eux sont obligés de gagner leur pain. Donc que mon travail me répugne ou pas... Je suis bien obligé de le faire tu vois? Surtout que la moitié de ce que je gagne ne me reviens pas. Tous les ouvriers vivant à l'orphelinat ont fait un serment de toujours donner le plus de nourriture aux plus jeunes car ce sont toujours les plus petits qui souffrent le plus de la faim et donc des maladies. Bref, j'ai dû faire comme j'ai pu. Je suis la "marraine nutritionnelle" de sept gamins âgés entre quatre et dix ans. Si je cesse de travailler je te laisse deviner leur tragique avenir. La mort ou le monde ouvrier comme moi. Voyant à quel point je bavardais je me tus. Je devais l'agacer à un point fou à lui raconter ma vie! La rouquine me contempla de la tête aux pieds comme si elle me scanne. Je devais avoir l'air de... Eh bien... D'une ouvrière! Mes cheveux étaient poisseux et en y passant les mains on pouvait en faire tomber des particules de suie car j'avais ramoné les cheminées des dortoirs avant ma longue sieste. Et j'avoue avoir pensé à tout sauf aller prendre une douche, je la prendrais ce soir bien que demain soir je devrais en reprendre une et ainsi de suite pour ne pas baigner dans la perpétuelle crasse causée par des dures heures de labeur. La petite me posa une question à laquelle je répondis d'un ton maussade. Dix-huit ans. Je devrais être contente car à part si j'ai une malchance extrême je ne serais très certainement pas moissonnée. Cependant tous les ans je me dis que j'ai étais une dégonflée à ne pas me portais volontaire pour sauver la vie d'une ado plus jeune. Il y a quelques années une de mes amies a été moissonnée, elle avait un petit frère. Il m'avait lancé un regard se traduisant par "Je t'en supplie Jo' sauve la! Sauve ma soeur!" Et au lieu de hurler "Je suis volontaire!" j'ai baissé les yeux et n'ai pas bougé d'un pouce. Depuis cette année son frère se trouvant à l'orphelinat ne m'a plus adressé la parole. Au lieu de mourir à sa place en sachant que personne ne m'attend à la maison, je l'ai laissée mourir en sachant que derrière elle, elle laisserait son petit frère. C'est lâche hein? Mais je ne sais pas... Dans ce genre de situation tu n'as plus aucun sentiment envers autrui tu te dis juste "Je resterai en vie cette année encore". Et... Toi? Tu as quel âge?
Regardant par la vitrine, je vis les énormes nuages. Il va pleuvoir, du moins j’espérais pour qu'il n'y ait que de la pluie et non pas de l'orage. Avec de l'eau c'était dangereux mais avec des éclairs c'était tout bonnement du suicide. Ellyn me demanda ensuite si je payais maintenant.
Zut... Je ne sais pas si ça sera assez... après avoir fouillé mes poches je sortis cinq pièces d'or. J'ai pas plus sur moi, j'ai l'habitude de ne pas prendre trop d'argent au boulot car les piques-pockets courent même dans la centrale! Et comme une idiote j'ai oublié que dans un magasin bah... On paye! mais j'ai l'argent je le jure! Il est à l'orphelinat! Si tu peux passer dis leur que je dois régler mon ardoise ils iront prendre l'argent nécessaire dans mon tiroir! |
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