| Sujet: ambrosia ☇ que voudriez-vous faire graver sur votre tombe ? - quelque chose de court et de simple. - comme quoi ? - je reviens dans cinq minutes. Dim 19 Fév - 1:33 | |
| ambrosia cynwrig❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ Elle s'appelle Ambrosia Cynwrig. Elle a 19 ans et elle fait partie du groupe des habitants des districts. Moi, je l'appelle Pépite, parce qu'elle est belle et fragile. Et parce qu'elle brille quand partout autour il fait noir. Ma Pépite, elle est seule. Elle a perdu sa petite soeur, et sa mère. Celle-ci bossait chez mes parents et moi, comme femme à tout faire. Depuis qu'elle est partie, Ambrosia la remplace. Je crois qu'elle n'a jamais aimé notre gouvernement pourri. Car il lui a enlevé sa soeur, et qu'il l'a forcé à la regarder mourir, encore et encore. Ma Pépite, c'est mon espoir. Avec son si beau sourire, et ses yeux qui pétillent, elle est pour moi le symbole d'une vie meilleure.
de Cassian.
about games and relative.
➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ? J'sais pas comment elle sera, mais je la vois maintenant. Dans l'instant. Et puisque des gens qui ne sont jamais morts, moi je n'en connais pas, je n'attends plus que ça. J'crois que j'ai fait le tour de la vie et de ce qu'il y avait à y voir. La joie, la colère, le chagrin, le désespoir et tout le reste. En fait, j'espère juste que ce ne sera pas trop long, maman et ma petite sœur m'attendent quelques mètres plus haut.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? J'aurais pu mourir pour maman, j'aurais pu mourir pour Sally. Et ce sont elles qui sont mortes pour moi. Alors quand on a plus personne, on meurt juste pour sa propre gueule, non ? Ou alors, on meurt pour celle de celui qu'on aime. Ça m'est déjà arrivé. De supplier les cieux de me couper les fils si en échange, on le coupe des liens qui le rattachent à sa famille, à ses amis, à tous ces gens qui le poussent à ne donner que le pire de lui-même, à tous ces salopards qui éteignent la vie qu'il y a dans ses yeux, parfois. Et même si c'est peu, c'est déjà beaucoup quand on aime. J'crois que j'donnerais ma vie pour que lui se mette enfin à exister.
➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ? La discrétion, ça fait partie de moi. En même temps, quand on dort dans un grenier depuis qu'on a six ans, on apprend à devenir inaperçue. Les gens, dans la rue, me croisent sans me regarder, me bousculent et se rendent seulement compte à ce moment-là que j'existe, que j'ai toujours existé. C'est con, la discrétion. C'est con mais c'est moins pénible que de faire semblant à longueur de journée.
➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ? Deux petits papiers merdiques dans l'urne. Deux chances sur je ne sais combien. Et c'est tombé sur elle. Sally. Quand elle est partie, je n'ai pas pensé à lui dire adieux. Parce que j'étais convaincue qu'elle reviendrait, j'étais convaincue qu'elle resterait cachée et qu'elle s'en sortirait indemne. Mais elle n'est sortie de nulle part, surtout pas de l'arène. Elle est morte l'année dernière, durant les jeux d'expiation et quelque part, je crois que je suis morte ici. Est-ce que c'est ça, la mort ? J'aurais aimé lui répondre. Mais personne ne l'a fait. Ni moi ni un autre. Et son cœur a lâché parce qu'elle était toute seule. Trop seule.
➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ? J'ai toujours été intimement convaincue qu'il y avait quelque chose, quelque part. Un truc qui finirait par sortir de l'ombre et qui remettrait les gens face à leur destin. On est pas tous fichu. Moi si, mais maintenant, il y a encore un peu d'espoir pour les autres. Je crois en eux. Je crois en eux parce que quand on vient du district douze, on n'a plus rien à perdre. On a vu la misère, on a couché avec. En fait, c'est juste soulageant. De savoir qu'il y en a qui se battent encore, qui ont encore de la rage accrochée à leurs tripes et qu'ils savent s'en servir.
JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM aurait pu être tiré un sacré nombre de fois. J'EXERCE LE MÉTIER DE bonne ET POUR TOUT VOUS DIRE, je crois qu'on s'y habaitue. JE SUIS DANS LE 12ÈME DISTRICT. AYANT 19 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET les moissons ne devraient pas exister. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
tell us your story. Elle pleure parce que son cœur s’est remis à battre aujourd’hui alors qu’elle n’y croyait plus depuis longtemps. Elle pleure pour tellement de raisons qu’elle n’a pas envie d’y penser. C’est toute sa vie qui lui revient dans la figure. Alors, pour se protéger un peu, elle se dit qu’elle pleure pour le plaisir de pleurer et c’est tout. On en a fait des choses. On a construit des routes, et puisque ça ne suffisait pas, on a mis des morceaux de fer un peu partout pour faire rouler de la marchandise ou du bétail. Parfois, le bétail c’était les gens. Mais ça, c’était il y a longtemps. Parce qu’après, on a bâti des maisons et puis dedans, on a fabriqué des boîtes pour ranger toutes sortes de choses comme des photos et des souvenirs. La misère, dans tout ça, c’est qu’on a jamais été foutu d’arrêter le temps. Alors les gens autour de nous, ils crèvent. Tous. Un par un. Sans exception. Ils bouffent la poussière et après, c’est la poussière qui les bouffe. On n’a jamais su empêcher les jours de défiler et de nous filer des rides aux coins des yeux. Tout ce qu’on sait faire, nous, c’est se cacher dans des baraques et regarder ceux qu’on aime cracher leurs derniers soupirs. Qu’est-ce qui nous reste, après ? Les boîtes à souvenirs planquées sous le lit. Et puis tant pis si le feu les emporte elles aussi, tant pis si on finit par oublier qui l’on est, d’où l’on vient et c’qu’on fout là. De toute façon, dans le district douze, la seule chose dont on soit sûr, c’est qu’on est mal barré pour trouver l’sentier du bonheur.
« Joyeux anniversaire Pépite. » Cassian me tend un sac plein de bouteilles en verre et je le dévisage. Trois cent soixante-cinq jours arrachés sur le calendrier depuis la dernière fois, trois cent soixante-cinq jours et ça, ça fait un sacré nombre d’heures à compter les coups dans la gueule. « C'est aujourd'hui ? » Parce que si c'est le cas, tu sais, rien n'a changé depuis l'année dernière. Maman n'est pas redescendue de là-haut et moi je traîne toujours quinze kilos de regrets derrière moi. J'devrais pas rester là Cass. J'devrais embarquer Sally et fuir avant qu'il ne soit trop tard. Je suis certaine que certains ont réussi, qu'il n'y a pas que des amas d'os. On nous cache des trucs Cassian. Il doit bien y avoir quelque chose ou quelqu'un, quelque part. Là où on ne s'y attend pas. Bien sûr, j'te demande pas de venir avec moi. Pourquoi le ferais-tu ? J'suis qu'une pouilleuse, comme le disent si bien tes parents. Et puis t'as pas besoin de ça, hein ? Toi, t'es bien tombé. Tu me l'as tellement répété. Ouais, faut vraiment que j'me barre avec la petite. Parce qu'on la connait tous les deux la fin, hein ? Tu deviens un dictateur comme il y en a quinze mille au Capitole et moi, je continue de frotter le sol que tu dégueulasses. Et puis je meurs, comme maman, et toi tu vis. Alors tu sais, que je sois folle de toi, j'crois que ça n'a pas tellement d'importance quand y'a pas d'horizons. « Ouais. Il paraît qu'on est le seize mai. » Il désigne du menton le soleil qui perce à travers les rideaux et, comme je ne comprends pas où il veut en venir, il se gratte la tête avant de parler à nouveau, à moitié gêné, encore moins convaincu. « Tu devrais aller à la rivière avec Sally. Les bouteilles, c'est pour les vœux. Je paris que ça fait un bon moment que tu n'en as plus faits... » Et quand je vois enfin où il veut en venir, j'envoie valser mon tablier et les trois cent soixante-cinq derniers jours à genoux. J'me mets à courir vers un peu de répit et j'oublie de lui crier qu'il est plus beau qu'un tournesol quand il tourne le dos à ses parents rien que pour me faire grignoter trois miettes d'espoir. J'oublie de lui dire qu'il compte un peu pour moi, et que un peu chaque jour ça fait déjà trop au bout.
On a été à la rivière. On a été à la rivière mais on avait pas de papier pour les vœux. Alors on a déposé les bouteilles vides sur l'eau, de toute façon, il n'y avait pas besoin de papier pour savoir qu'ils ne se réaliseraient pas mais qu'on y croirait jusqu'au bout. J'me souviens que la bouteille de Sally, elle flottait pour maman. La mienne, elle courait juste après son bonheur à elle. Comme prévu, rien ne s'est réalisé. Mais c'était pas si important, nous, on se foutait bien des bouteilles vides et puis du reste. Tout ce qu'on avait toujours voulu, c'était rester ensemble. Et ça, on a oublié de le demander. Qu'est-ce qui aurait pu nous arriver ? On était plus forte que le monde entier. On dit que nous perdons tous 21 grammes au moment précis de notre mort... Le poids de cinq pièces de monnaie. Le poids d’une barre de chocolat. Le poids d’un colibri. 21 grammes. Est-ce le poids de notre âme ? Est-ce le poids de la vie ? S'il y a bien une seule chose commune à tous les districts de Panem, c'est la lâcheté. On la retrouve partout. Partout, mais surtout dans nos baskets. Affronter le monde tel qu'il est, on ne sait même pas comment ça marche. Au fond, j'suis même pas certaine qu'on sache vraiment comment est le monde qui nous entoure. Parce qu'on en parle pas, parce que, quand on y pense, on ne parle pas tout court. On se contente de se saluer, de se raconter la journée passée avec un air faussement enjoué. Et parfois, on éclate de rire. Mais il y a quoi de drôle à envoyer des gosses crever à notre place ? Hein ? Il y a quoi de drôle à les regarder s'arracher le cœur simplement parce qu'on est faible ? C'est pas drôle, la vie. C'est pas drôle et nous on rit parce qu'on n'a plus que ça, le rire. Et quand y'aura plus de gosses à envoyer au combat, quand y'aura plus de vies à arracher, qu'est-ce qui nous restera ? La rage et puis c'est tout. La rage et puis les pleurs.
« On peut partir, s'il te plaît ? » Ça a claqué dans l'air comme ça, au beau milieu du bruit qui nous entoure. Ça a claqué comme ça et maintenant, il n'y a plus rien d'autre que cinq paires d'yeux qui s'agrippent à ma peau. J'ai envie de baisser les yeux, de m'enfoncer sous terre et de m'y asphyxier. Mais c'est plus fort que moi, c'est plus fort que tout ce qui m'anime : je supplie Cassian du regard. Devant ses parents, devant ses potes. Faut qu'on s'en aille tout de suite. On les laisse en plan et on retourne chez toi. Et tant pis s'ils te traitent d'imbécile, tant pis s'ils me balancent des chaussures dans la gueule. J'peux pas, d'accord ? Et toi, tu ne peux pas me faire ça. Tout Cassian. Tout ce que tu veux. Mais pas ça. Tu pourras me pousser dans la merde, m'arracher les cheveux. Tu pourras même me cracher au visage. Mais là, tout de suite, il faut que tu me tires ailleurs. J'vais pas envie d'assister à ça. Parce qu'elle est morte putain. La petite. Elle est morte. Elle est morte et j'suis là à regarder celle qui s'en est sortie me rappeler qu'elle a bien été déchiquetée au combat. Pourquoi elles partent pas, les images ? Hein, Cassian ? Pourquoi y'a que le son de son rire et l'éclat de ses yeux qui s'effacent ? « Notre seigneur qui est aux cieux, faîtes qu'elle se la ferme, par pitié. »Touchée. Coulée. Fils de chien. Le trou au fond de mes entrailles s’agrandit davantage et je ne sais même plus si je respire ou si je suffoque. Je le déteste. Je le déteste mais j'ai pas le temps pour ça maintenant. Le discours commence, on va bientôt parler de Sally, saluer son courage et dire de la merde au goût de rédemption. Alors je me bouche les oreilles, si fort que mes tympans sont à deux doigts d'éclater. Alors je me bouche les oreilles et c'est ma plus grande plaie qui claque contre mon corps et bousille ma mémoire. Ça part pas, Cassian. Les deux dernières minutes de sa vie, elles prennent trop de place. Elles se glissent dans mes rêves et quand j'me lève, elle s'accrochent à mes hanches. J'arrive pas à oublier le gros plan sur son visage, la résignation dans ses iris. Tu trouves ça normal, toi, de trouver de la résignation dans les yeux d'une gosse ? C'est pas censé courir après la vie, ces monstres-là ? Comment vous avez fait, Cassian ? Comment vous avez fait pour bouffer votre poulet alors qu'elle demandait si c'était ça, la mort ? Comment vous avez fait pour soupirer alors qu'il n'y avait plus un gramme d'air dans ses poumons ? Et toi, comment tu fais pour me blesser à longueur de journée, et à longueur de nuit ? J'te hais. Si tu savais comme j't'aime.
On est resté jusqu'au bout. Ils ont réussi à se marrer et à se remplir la panse comme des gros porcs. On est resté jusqu'au bout et quand on est rentré, personne n'en a plus parlé. De maman. De Sally. Et moi, j'ai retracé toutes les façons d'me foutre en l'air et j'ai fini par me dire que le meilleur moyen, c'était de rester là, près de Cassian. En attendant, j'supplie l'éternité de ne pas les oubliées. Moi, je n'oublierai pas. "Aux trahisons que j'ai pas vraiment regrettées. Aux vivants qu'il aurait fallu tuer... A tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard. A tous les masques qu'il aura fallu porter. A nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs. Aux peurs impossibles à échanger... A nos actes manqués."
reality is here.
Moi, c'est Camille, mais on me surnomme généralement cam et sur la toile, on me connaît plus sous le pseudo de wasted comets. J'ai dix-sept ans, suis en terminale scientifique et espère réussir la vie (sans blague). J'ai lu les livres, sauf le dernier tome (les cent dernières pages en fait) parce que je suis traumatisée à l'idée de savoir la fin. Et sinon, je trouve le forum magnifique, et les trailers sont à mourir d'amour.
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Dernière édition par Ambrosia Cynwrig le Lun 27 Fév - 1:38, édité 17 fois |
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