saad theau peppermint

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

QUE PENSES-TU DE LA RÉVOLTE ÉCHOUÉE ET DES REBELLES ?

Quand on a un père pacificateur, on ne peut pas se permettre de dire qu'on est triste pour les rebelles. De toute façon, ce n'est pas mon cas. Ce n'est pas que les rebelles ne m'importent pas, au contraire en fait, ils me donnent même du fil à retordre, mais disons que je n'éprouve pas de pitié pour eux. Ils ont voulu s'en prendre à plus fort qu'eux, ils se sont brûlés les ailes, voilà tout. Au moins, ils ont compris pour un moment que le Capitole reste plus fort qu'eux, quoi qu'ils tentent de faire, les pacificateurs et le Capitole arriveront toujours à leur faire retrouver leur simple place d'habitant de district. Mon père s'est battu durant la révolte, il y est mort. Alors je ne vais pas éprouver quoi que ce soit pour cette pseudo révolte des rebelles, qui a fait bien plus de morts qu'autre chose.

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

Qu'ils sont forts. Que ce soit mentalement ou physiquement. A chaque fois que je vois la tête du vainqueur, amaigri, des cernes immenses sous les yeux, le regard perdu, les cicatrices sur le corps, je me dis qu'il y a seulement quelques jours avant, il ne savait peut-être même pas ou que très peu se battre. Et là, il revient des jeux de la faim en ayant gagné. Je les respecte, parce qu'il mérite le respect après tout. Bien sûr, je ne parle pas de ces gosses sur-entraînés des district les plus riches, mais je parle de ces enfants ou adolescents qui ont passés leur vie dans la misère, sans jamais apprendre à se battre. Eux, eux ils méritent tout le respect du monde, et même s'ils ont tués pour gagner, il faut bien se dire que nous aurions fait pareil pour nous en sortir.

➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ?

Je suis un pacificateur. Mais, vous savez, il y a différents types de pacificateurs. Il y a ceux qui transpirent la puissance et qui aspire à être craint, et il y a ceux qui font simplement leur travail. Je suis la deuxième option. Je ne suis pas là pour faire peur aux gamins dans les districts, je suis là pour que tout reste en ordre, parce que c'est le but premier d'un pacificateur. Je sais que beaucoup se comportent mal avec les habitants des districts. Ils se pensent supérieurs, dans leur uniforme. Supérieurs parce qu'ils ont de quoi faire mal. J'veux pas être comme ça, jamais. Je suis humain avant tout. Alors oui, il m'arrive tout de même de punir, de faire mal, mais ce sont les ordres. Moi, j'suis qu'un pion.

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

J'en sais trop rien. On peut pas se permettre de penser au bonheur dans les districts. Y a qu'à voir la misère du district huit pour se dire qu'en fait, non, le bonheur, ça existe pas. J'me souviens d'une fois, mon père m'avait dit que le bonheur, on le trouve lorsqu'on ne l'attend pas, dans une chose infime. Je crois pas vraiment au bonheur, mais je sais aussi qu'on ne peut pas dire qu'il n'existe pas. J'ai pas le temps de me demander s'il existe ou pas, je le cherche pas. Et je crois que la plupart des habitants des districts ont arrêtés de le chercher. Mais c'est justement lorsqu'on ne le cherche pas qu'il apparaît. Un geai-moqueur dans un arbre, une source d'eau, un bout de pain, le rire d'un enfant, un sourire complice, des conneries comme ça, c'est signe de bonheur.

➺ QUE PENSES-TU DE L'ORGANISATION DE PANEM (DISTRICTS/CAPITOLE) ?

C'est mal organisé. Mais c'est comme ça, qu'est-ce qu'on y peut, nous ? Si ça a été divisé comme ça, y a peut-être une raison, j'en sais rien, mais en tout cas, qu'on s'en plaigne ou non, ça ne changera jamais. Certains districts sont minuscules, tandis que d'autres sont immenses. Mais faut se dire que le Capitole est pas très grand non plus, comparé à des districts. Niveau sociabilité, il est clair que certains districts, comme le un, deux ou quatre, sont beaucoup plus avantagés que les autres avec le Capitole. Beaucoup n'ont pas à se plaindre là-bas, ils ont des relations avec le Capitole et ont beaucoup plus de liberté que les autres districts. C'est injuste et clairement, j'espère ne jamais me retrouver pacificateur dans un de ces districts.

JE VIENS D'UN MILIEU plus favorisé que certains, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE n'a jamais manqué, c'est pas pour autant que j'en ai eu beaucoup. DU COUP, MON NOM A zéro RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE pacificateur ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE ne sais pas si c'est fait pour moi. JE SUIS DANS LE 8ÈME DISTRICT. AYANT vingt-sept ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET la prochaine moisson m'importe peu, quand bien même je trouve ça assez barbare, en fin de compte. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

j'commence par ça parce que c'est le plus simple.   
alors, b'jour, b'soir. moi c'est romane, majeure depuis peu, mais ça n'a rien changé à ma vie.   que dire à part que ce forum me plaît à mort, j'suis déjà venue une fois, mais j'ai pas très bien réussi à m'intégrer, alors je retente. sinon, j'pense que, comme à peu près tout le monde ici, j'suis assez dingue de hunger games. (haymitch powa) j'suis pas contre des pré-liens ou quoi. plus j'ai de liens et mieux je me porte, parce que c'est la vie de se faire des koupains sur les forums, pas vrai ?   

FEATURING evan peters © COPYRIGHT torie-rph.tumblr

tell us your story.

Il le savait, qu'un jour, ça arriverait. Saad regarde ces hommes en blanc, qu'il a toujours connu, même petit. Il les regarde pour le moment, sans bien comprendre, comme si ce qu'on venait de lui annoncer ne pouvait être que faux. « Saad ? Tu m'écoutes ? » Il tourne la tête, lentement, vers l'homme, ou le jeune-homme, du même âge que lui sûrement. Il entrouvre la bouche, voudrait parler, mais rien ne vient. Saad, il se sent étranger, exclu de la situation. Il voudrait courir, comme il faisait avant, sans que personne ne s'en aperçoivent, le plus discrètement possible. Mais il est piégé cette fois. « Je suis orphelin ? » Il en regarde un autre, au regard blasé, lui soupirer au visage. Ça lui fait froncer les sourcils à Saad et il s'efforce de ne pas lui dire ce qu'il pense de lui, parce qu'il a pas envie de se prendre un coup de fouet par le pacificateur, et même si cet homme était un ami de son père, il n'hésiterait certainement pas à lui en foutre un ou plusieurs. Alors il regarde à nouveau le jeune qu'il connait de nom, parce que son père lui en parlait. « Tu... » Il ose pas lui dire que oui, ça y est, il est orphelin. Mère morte d'une sale truc inguérissable et père mort durant la révolte de ces idiots de rebelles. « Mais t'en fais pas, on va pas te laisser seul. » La phrase lui fait peur, si bien, qu'il regarde le pacificateur avec des yeux ronds, paniqués. Il veut pas vraiment, Saad, entrer dans tout ce bordel. Il veut pas faire peur aux enfants, il veut pas qu'on parle de lui dans son dos, qu'on l'insulte et qu'on le voit comme un mauvais gars. Il recule un peu, mais tombe sur l'autre type, pas trop commode. Il les respecte, ces gars-là, mais il se sent pas pour autant de les rejoindre. En même temps, il se voit pas trop non plus fabriquer les uniforme des pacificateurs toute sa vie dans ces usines, aux odeurs infâmes. Alors il se reprend, et acquiesce simplement, un peu parce qu'il a pas le choix, mais aussi pour sa propre survie dans le district huit.

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Le grincement de la neige sous les bottes noires de Saad lorsqu'il pose un pied au sol, le bruit du vent, qui souffle entre les arbres, cette odeur d'usine, de produits chimiques, nécessaires à la fabrication des uniformes. Il s'arrête, et regarde le sien, d'uniforme. Aussi blanc que la neige, si bien qu'on pourrait le confondre avec elle. L'odeur chimique est forte, si forte, qu'elle le fait tousser. Alors, il tourne la tête, vers cette usine, pas très grande, mais assez pour contenir un bon nombre des habitants du district, hommes comme femmes. Il se rappelle encore le jour où il avait hésité à courir, fuir devant ses nouvelles responsabilités de pacificateur pour rejoindre la misère du district, pour rejoindre ces habitants, travaillant à la chaîne, ou pour une misère. La main posée sur son arme, il serre la crosse. Il a encore jamais tué quelqu'un, et il prie pour que cela n'arrive jamais. C'est pour ça lui, qu'il voulait pas devenir un homme en blanc, c'est de ça dont il avait peur. Faire mal, tuer. « Eh Saad ! » Le jeune le sort de ses pensées, si bien qu'il sursaute. Il le regarde arriver, tout sourire, comme s'il ne voyait pas la misère du monde. Un tout jeune pacificateur, plus jeune que Saad alors qu'il n'y est que depuis quatre mois. Pourtant, Saad, on a l'impression qu'il a toujours fait parti des pacificateurs, parce qu'il est droit, mature et responsable. Il fronce les sourcils quand Néo se ramène vers lui, mais pourtant, il est bien le seul à qui Saad parle d'autre chose que du travail. Néo, bien qu'il soit jeune et fou, Saad, il l'aime bien, parce qu'il arrive parfois à lui faire oublier la vie au district. Il tourne à nouveau la tête vers l'usine lorsqu'une porte grince. Et il tombe nez-à-nez avec cette fille, brune, peau de porcelaine, aussi blanche que la neige. Trop frêle pour travailler là-dedans, c'est ce qu'il se dit. Elle le voit, elle aussi, seulement, elle lève son majeur vers lui, bien trop sauvage, ça le fait rire. Les deux personnes avec elle la repoussent dans l'usine. L'insolente résiste, puis se laisse finalement pousser, repart travailler, se brûler les poumons. « T'as vu ça ? T'as vu ce qu'elle a fait ? » Saad hausse les épaules. « Elle a pas le droit Saad ! Faut la châtier ! » Son regard noir, mauvais, se pose sur le regard bleuet de Néo et il comprend. Il comprend qu'avant de vouloir lui infliger des coups de fouet, il faudra lui en infliger à lui. « Ok je vois. Heureusement que y a que moi avec toi là, pas vrai ? » Néo rigole, encore, ça agace Saad qui soupire. « Comment elle s'appelle ? Je l'ai jamais vu dans le district. » Le jeune ose les épaules, il doit s'en foutre pas mal de son prénom, à la sauvage. « J'crois que c'est un truc à la con, du genre Feuille ou Fleur. » Fleur. Il a entendu parler d'une Fleur, s'étant faite fouetter sur la Grand-Place. C'est forcément elle, il en doute pas. Elle a ce prénom si doux, ne correspondant pas du tout à son caractère, mais parfaitement à son physique.

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« Pourquoi t'arrêtes pas ? » Il lui sourit, délicatement, tout autant que lorsqu'il caresse du bout de ses doigts, sa peau fine et blanche qu'il compare toujours à la neige. Fleur. Ce qu'elle est belle, Fleur. Dès qu'il l'a vu, il a compris qu'elle le laisserait plus jamais indifférent, qu'elle le laisserait pas devenir pacificateur si vite. « Sois pas naïve, s'il te plaît. » Elle fronce les sourcils, vexée sûrement, encore. Ça fait sourire Saad, ça aussi. Parce qu'il commence à avoir l'habitude, qu'elle se vexe pour un rien, c'est parce qu'elle a ce sale caractère, qui lui, le fait doucement craquer, parce qu'il est faible. Faible face à Fleur seulement. Ils sont là, cachés de tous, dans la plaine. Ils ont même pas le droit d'être ici, mais qu'importe, c'est là qu'ils ont pris l'habitude de se retrouver, de se suivre, à partir de la Grand-Place. Fleur, elle regarde Saad de ses grands yeux de biche, ça pourrait le faire fondre, c'est sûrement ce qu'elle veut, alors il tourne la tête vers l'horizon, sans pour autant s'attendre à voir quoi que ce soit de beau. Tout ce qu'il voit, c'est le district au loin, la fumée des usines. « T'es pas fait pour ça. T'aimes pas faire du mal. » Il reste de marbre. Elle comprend pas. Elle sait pas, que c'est plus compliqué que ça. Qu'il doit faire ça pour son père, parce que c'est ce qu'il voulait. Elle comprend pas, qu'il peut pas, qu'il veut pas perdre sa place. Parce qu'il a peur de la misère, Saad. Mais il lui dit pas. Il tourne la tête vers elle, pour voir son visage, sa joue encore enflée du coup qu'il a porté sur elle, devant les autres pacificateurs. Il voulait simplement la protéger en faisant ça, elle le sait, mais elle lui en veut toujours. Il caresse sa joue, doucement, l'effleurant presque, par peur de lui faire mal encore une fois. Et Fleur, elle recule son visage. « Ça te fait encore mal ? » Il voit dans son regard assassin, que oui, bien sûr qu'elle a encore mal, mais pas physiquement. C'est une haine qu'elle lui voue, parce qu'elle s'est sentie humiliée, ce jour-là, quand il lui tenait fermement le poignet, un peu par peur qu'un autre pacificateur ne la touche, mais aussi, humiliée parce que les autres hommes en blanc, ils se sont pas gênés pour l'insulter, la traiter de fille facile, de bonne trouvaille. Ça lui a fait mal, à elle, quand ils ont dit à Saad d'en faire ce qu'il voulait. Lui aussi, il a pas apprécié qu'ils disent ça, mais il s'est contenté de rire. C'était un rire faux, mais elle a pas aimé, alors elle l'a mordu, il a encore la trace sur sa main. Et quand il a vu les autres, lever leurs armes vers elle, il l'a giflé, trop fort, si bien qu'elle est tombée au sol. Mais c'était pour la protéger, pour qu'elle arrête de jouer à la rebelle. Et il a vu ce jour-là, le regard le plus froid au monde, le plus haineux de la terre. « Non. » Il baisse la tête, parce qu'il a honte du coup qu'il lui a porté. « Faut que t'arrêtes de jouer avec le feu, Fleur. Ça va mal se terminer sinon. » Il relève la tête, soutient le regard meurtrier de la belle. Il a simplement peur pour elle, pour son visage, doux et sauvage à la fois. Il voudrait pas qu'elle ait encore plus de cicatrices qu'elle n'en a déjà. Mais il sait qu'elle s'arrêtera pas, de jouer avec le feu. Parce qu'il sait qu'elle fait exprès, juste pour le rendre un peu plus fou à chaque fois. Il sait qu'elle fera ça tant qu'il ne changera pas de bord, tant qu'il ne dira pas adieu à son uniforme. Il sait que c'est peine perdu de lui dire ça, mais il essaie quand même de lui faire comprendre, tant bien que mal.
Parce qu'il en est amoureux, Saad, de la fille à la peau de porcelaine et aux cheveux d'ébène.