| Sujet: narcisse › pretty when you cry Mer 18 Juin - 9:51 | |
| narcisse-lehan rahim❝ IF YOU'RE LONELY, PRESS PLAY. ❞ Philantrope, playboy et créateur.
Une belle affiche. De quoi donner envie. On aurait pu aussi dire d'autres combinaisons. Égoïste, nymphomane et hypocrite. Ou bien encore. Perfectionniste, mélomane et golden boy. Arrogant, opportuniste et provocateur. Et pour autant. Démagogue, passionné et maladif.
Narcisse-Lehan Rahim. La chose est résumée plus rapidement ainsi. Le petit dernier des Rahim. Le cadet d'une famille de filles. Littéralement élevé par sa mère et ses deux grandes soeurs. Des femmes. Seulement des femmes. Narcisse. Déjà vingt-cinq ans, pour autant.
On dit ce que l'on veut de toi et sur toi, ici, au Capitole. Pour beaucoup, tu es pour autant ce jeune styliste, chargé du district 2. Mais tu es plus que ça. L’emblème de cette première génération de Rahim qui monte plus haut les échelons. La tête de proue de la fratrie. Narcisse. Pour beaucoup encore, tu es ce magnifique, cet affable. Cet homme de politesse qui fait éclats dans les soirées mondaines. Si sympathique. Et pourtant, qui es-tu ? Aux yeux de certains, tu serais versatile. Tu ne l'es pas. pas vraiment. Pas réellement. Juste précautionneux. Juste prévoyant. Tu es un hypocrite, certes. Méprisant. Médisant. À regarder une bonne partie de ton monde de haut. Mais seulement dans leur dos. Peut-être parce que tu n'aimes que la perfection. Alors, pour cela, tu passes parfois pour un petit con.
Mais un charmant petit con. Toi qui te définis toi-même comme nymphomane. Tant pis si le terme est plutôt pour les femmes. En vrai, tu t'en moques. Tu n'es pas à ça près. Tu aimes séduire. Tu aimes séduire parce que ça flatte ton ego. Hommes ou femmes, tu as besoin des autres. De leurs étreintes charnelles. Peut-être pour combler un vide. Un vide que toi-même tu ignores, si ça se trouve.
Tu ne veux pas crever. À tout prix. Et ton comportement quotidien t'allait déjà bien pour suivre la voie que tu as choisie. Taupe pour les rebelles au sein même du Capitole. Toi, oui, toi. Toi qui clame de façon si naturelle que tu soutiens le Capitole. Toi qui es donc un traître, un retourné. Mais qu'est-ce que tu penses, vraiment ? Pas grand-chose. Tu ne sais trop. Tu veux juste assurer tes arrières. Quel que sera le gagnant, tu auras ta place à ses côtés. Certains disent que c'est fourbe. C'est juste intelligent. Parce que même si tu en es un, qu'on ne te prenne pas pour un con. Toi, qui souris de toutes tes dents à certaines de tes voisines et pestant contre elle dans ton crâne. Toi, aussi lisse que possible, même avec tes écarts remarqués et ton goût pour le provocant. Toi, toi aussi, tu as quelques failles et fêlures. Du genre que même la médecine du Capitole ne pourrait pas réparer. Alors derrière tes yeux bleus incrustés de paillettes d'or à l'occasion de ton vingtième anniversaire, il y a tes mains. Tes mains qui tremblent parfois. Tes mains que tu ne sens plus, parfois. Paresthésie. Donnons au moins un nom à cela. Ce petit détail, cette maigre faiblesse, que tu ne laisses jamais voir aux autres. Tu t'es si bien hissé sur ton piédestal. Ce n'est pas pour leur tendre la perche. Pas pour leur montrer comment faire dégringoler l'estrade.
Alors tu prends ton violon. Tu poses tes pauvres doigts dénués de sensation sur les cordes. Et tu joues. Tu joues jusqu'à ce que tu refasses le morceau sans une faute, sans un écart, sans une erreur. Tu joues. Jusqu'à ce que la sensation revienne. Jusqu'à ce que tu puisses ressortir de chez toi et revêtir ton sourire narquois. Toi, le petit bonhomme brun et pas bien épais. Toi, Narcisse. Le petit dernier. Le jeune premier. about games and relative.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? Je ne compte pas crever. Pour qui ou quoi que ce soit. Ce qui explique un peu tout mon petit manège et toutes ces manigances et ces apparences. Mais je ne vois sincèrement pas pour quoi ou pour qui je pourrais me sacrifier et mourir. Je veux être maître de ça. Je veux crever pour moi-même. C'est sûr, c'est beau, la famille, les causes, toutes ces choses-là. C'est beau et c'est bien. Mais je ne veux définitivement pas passer l'arme à gauche. Il y a beaucoup trop de choses à voir et à faire encore. Je tiens à ma vie. Je ne pourrais mourir pour rien ni personne. Voilà. Je suis un petit con égoïste si vous le voulez, mais je tiens beaucoup trop à ma peau.
➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ? Moyennement. Forcément, j'ai été bercé par ça. Mais bizarrement, ça ne m'a... Jamais mis dans une transe incroyable. Enfin si. Il y a bien des fois où c'est assez dingue. Mais c'est une émission de télévision. Quand même. Et je ne sais pas. C'est juste étrange. Mais j'ai une certaine tendance à... M'en foutre un peu. Depuis que je suis styliste un peu moins, parce que j'ai des poulains dans la compétition. Mais toute cette ferveur, ces effusions, pour regarder des gamins s'entre-tuer... Forcément, c'est fascinant. Et je regarde. C'est malsain, je trouve. Je ne sais pas trop quoi dire. C'est un peu trop... Nuancé.
➺ QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ECHOUEE ET DES REBELLES ? Du gâchis. La révolte qui a eu lieu était un simple gâchis. Si ils avaient attendu un peu plus peut-être que ça aurait mieux fonctionné. Mais au final... Tout cela n'a servi à rien ou presque, n'est-ce pas ? Je fais partie des rebelles, d'une certaine façon. J'ai rejoint plus ou moins leur cause. Taupe au Capitole. Non, j'n'ai pas une grande importance. Mais cela m'assure mes arrières. Si ils gagnent, j'étais de leur côté. Si ils perdent... J'étais quand même auprès du Capitole. C'est la vie, il faut juste savoir quoi faire comme il faut. J'ne crois pas qu'on réussira un jour à faire de Panem une nation unie, à arrêter les Jeux, toutes ces choses-là. C'est joli, comme rêve. Mais c'est bien ce que c'est, un simple espoir.
➺ CROIS-TU AU BONHEUR ? C'est subjectif, mais j'y crois bien. Plus ou moins. Enfin... Quand la vie est bonne, que les problèmes ne coulent pas à flots, et que l'on a son équilibre, ça doit se rapprocher de ça, le bonheur, non ? Et ne me parlez pas de cette idée de bonheur collectif, comme quoi on serait heureux qu'avec le bonheur des autres. Erreur. En étant peu, en étant bien, on peut très bien être heureux. Et si ça e colle pas exactement à votre petit bonheur intégral et total, j'imagine que ça s'en rapproche très franchement. Et puis, c'est quoi ce genre de questions ? Le bonheur ? C'est bon pour les fleurs bleues et les grands romantiques qui sont toujours en quête de plus. Être satisfait, c'est déjà bien suffisant.
➺ QUE PENSES-TU DE L'ORGANISATION DE PANEM (DISTRICTS/CAPITOLE) ? Personnellement, je trouve tout de même cette organisation très bien trouvée. Et adéquate. Chacun à sa place. Et chacun a sa place. Et ça a toujours fonctionné ainsi. Une partie du monde pour en chapeauter le reste. Si il y en a qui ne sont pas contents de cela, qu'ils aillent se plaindre ailleurs. On naît là où l'on peut. On a un peu de chance, ou non. Mais c'est tout. Pas besoin de grands éclats, et de toutes ces histoires-là. Panem marche bien comme elle est. Il faut bien des districts pour produire nos vivres, nos objets, notre électricité, non ? Et nous, nous produisons le pouvoir. Chacun a son rôle. Pas besoin de s'offusquer.
tell us your story.
BLOOMING NARCISSUS.
Lorsque Narcisse Rahim est rentré dans le boudoir dans lequel nous l'attendions, nous ne nous attendions pas à voir un homme pareil. On le dépeint, au sein de notre beau Capitole, comme quelqu'un de rayonnant et explosif. Nous faisons face à un homme qui garde encore des traits enfantins et de grands yeux curieux. Il s'enquiert de notre bien-être, offre des sourires à tout le monde, et s'assied sur le canapé face à nous. Nous sommes en présence d'une étoile montante de la mode à Panem, mais nous sommes sur le point de discuter avant tout avec un travailleur acharné, prêt à tout pour se faire sa place parmi les plus grands.
CAPITOL COUTURE : Le défilé des soixante-dix huitièmes Jeux de la faim a eu lieu hier soir, et nous avons pu pour la sixième année consécutive être témoin de votre travail remarquable, mais vous étiez absent des tribunes... NARCISSE RAHIM : Je fuyais Clyde (Griffin, le mentor du District 2), pour vous dire vrai. J'ai essayé de l'éviter pendant toute la soirée. Il a commencé à m'engueuler en voyant les tenues des tributs et j'ai préféré éviter le problème. D'où mon absence des tribunes. Mais ce n'est pas ma faute si il est incapable d'apprécier la haute couture. J'ai travaillé durant plusieurs mois sur ces costumes, notamment pour réussir à rendre le passage de l'argent à l'or fluide. Et tout ce qu'il a réussi à me dire après le défilé, c'est qu'il trouvait la visière ridicule et inutile. CAPITOL COUTURE : Des choix esthétiques qui ne font pas toujours l'unanimité, il semblerait avec les années que cela soit devenu votre marque de fabrique, et que cette envie de faire éclat soit toute aussi omniprésente dans votre vie que dans vos oeuvres. NARCISSE RAHIM : Vous savez, j'ai été élevé par des femmes très différentes et uniques en leur genre. Elles m'ont souvent poussé à marquer ma différence et assumer mes choix, qu'ils soient appréciés ou non par les autres. Et pour cela, je les remercie grandement. Je pense que ce n'est pas un choix, ou juste pour se donner un style et attirer l'attention des tabloïds. Je suis comme je suis. J'ai travaillé d'arrache-pied pour en être où j'en suis à ce jour, et je continue. Il y a toujours des personnes pour critiquer tout ce que l'on fait, à peine lève-t-on le petit doigt. D'être parti dans cette course constante avec une longueur de retard mais d'avoir rattrapé et dépassé ce handicap aide forcément à aborder ces critiques d'un oeil tranquille. CAPITOL COUTURE : En effet, vous êtes le dernier d'une fratrie de trois enfants qui ne faisait autrefois pas partie des grandes familles du Capitole, mais la donne a changé. NARCISSE RAHIM : Mes soeurs, Alecto et Cassandre, et moi-même, sommes assez fiers de ce chemin que nous avons parcouru. Alecto est juge pour les Jeux de la faim, Cassandre est à la tête d'une entreprise de cosmétique aux côtés de son mari... Je pense que nous ne nous sommes pas mal débrouillés. Il y a une gnaque certaine qui court dans la famille, de nos jours. CAPITOL COUTURE : On se souvient avoir entendu plus d'une fois parler du fait que vous avez été élevé plus par vos soeurs que par votre propre mère. NARCISSE RAHIM : C'est vrai. En même temps, mon père a toujours été très absent. J'ai été élevé par des femmes, et c'est une grande chance pour moi. Ma mère était psychotique, mais du coup, oui, Alecto et Cassandre ont toujours été là. C'est sans doute ce qui a contribué, d'une certaine façon, à souder notre fratrie. À ce qu'on forme cet espèce de clan Rahim. CAPITOL COUTURE : Parlons de choses plus personnelles. Nous sommes entre nous, vous pouvez nous le dire... C'est la question qui nous taraude sincèrement depuis des semaines, et d'autant plus depuis le défilé d'hier. Allez vous sortir une nouvelle collection à temps pour l'hiver prochain ? NARCISSE RAHIM : Rire. Je croyais que vous alliez me poser encore la même question, du genre "Narcisse, dites-le-nous, allez-vous vous poser avec quelqu'un et arrêter de batifoler comme vous le faites avec tout Panem ?" Oui, la collection d'hiver sera sortie à temps. J'y travaille fermement. D'ailleurs, les premières présentations devraient avoir lieu à la fin de l'été. C'est en retard par rapport à tous les autres couturiers et stylistes du Capitole, mais je pense et j'espère que vous serez là pour me supporter malgré tout. Et pour l'autre question que vous n'avez pas posé, je vais quand même répondre. Je vais vous dire la vérité. J'ai besoin de l'amour d'autrui, de l'amour des gens. Ma vie me plait parfaitement comme elle est. Je ne vois en aucune raison pourquoi je devrais arrêter de me conduire ainsi. CAPITOL COUTURE : Une dernière question, alors, Narcisse, après ces paroles... Pour le moins claires et spontanées. Qu'attendez-vous de votre futur, désormais ? NARCISSE RAHIM : Beaucoup. Tout. Il me reste encore beaucoup à faire. À voir. Je compte essayer de trouver un moyen pour faire une tournée dans les districts. Je voudrais m'inspirer de tout Panem pour mes prochaines créations. Une sorte d'hommage. Parce que les Districts me fascinent littéralement. Ce serait bien pratique qu'un des tributs du Deux gagne cette édition, ça faciliterait les choses pour faire le tour du pays. Mais je disais donc, j'attends beaucoup des prochains mois. Le monde n'est qu'à quelques pas de là.
reality is here.
Romeo is back. Toujours Valentine, toujours rousse, toujours le même âge, toujours au même endroit, mais cette fois, c'est avec une biatch de première FEATURING xavier dolan © COPYRIGHT tumblr
Dernière édition par Narcisse-L. Rahim le Ven 20 Juin - 11:25, édité 4 fois |
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