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 J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell)

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MessageSujet: J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell)   J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell) Icon_minitimeVen 1 Aoû - 2:39

Quatorze heures... Quatorze heures de marche intensives – ou presque – pour finalement retourner à leur point de départ. Au levé du soleil, Avril et Thunder se trouvaient encore au plus haut sommet de la montagne en compagnie des autres tributs de leur « alliance ». Ils étaient évidemment les seuls éveillés – si on oubliait Ambre. Car le jeune garçon du quatre avait pour ambition de disparaître avec sa co-tribut avant que quiconque ne s'en aperçoit, afin d'éviter une nouvelle discussion – ou embrouille – ennuyante semblable à celle de la veille lorsque tout le monde avait découvert les amitiés naissantes de la fille du six, Claire, qui n'arrangeait personne. Après tout, qui voudrait d'une alliance de huit guignols ? Sûrement pas Thunder en tout cas. Et discuter était une perte de temps à ses yeux, mais visiblement, celle du sept ne semblait pas du même avis, retardant le départ du garçon. Et une fois de plus il se retrouva coincé dans une conversation qui ne l'intéressait gère. Il n'avait écouté qu'à moitié, puisqu'elle ne faisait que répéter – plus ou moins – ce qui avait été dit la veille. Jusqu'à ce que la demoiselle sous-entende une volonté accru de le voir partir. « Enfin ! » pensait-il avant de répondre avec amertume qu'il n'attendait pas son accord pour déguerpir de son doux champ de vision. Il réveilla alors sa co-tribut et partit aussitôt.

Descendre la montagne ou traverser la forêt n'avait rien de bien compliqué – si on oubliait, cette fois-ci, cette blessure au genou qui le faisait légèrement boité. Il suffisait de faire attention où l'on mettait les pieds pour ne pas glisser, ou trébucher. Mais arrivé au pied de la falaise, c'était une autre histoire. Il regrettait alors sa solitude habituelle et s'en voulait d'avoir sympathiser avec sa camarade du quatre l'espace d'une seconde. Car si Thunder avait l'habitude de gambader un peu partout et de grimper où il voulait sans réelle difficulté, ce n'était sûrement pas le cas d'Avril. Certes, elle était très habile, mais il doutait qu'une fille de son envergure, non carrière et simple citoyenne, arrive à grimper au sommet. Elle allait le ralentir, c'était certain. Mais il l'aimait bien, malgré tout, alors il lui pardonnait. Cependant, celle-ci affirmait pouvoir se débrouiller seule. Le garçon n'insista pas, vérifiant tout de même lors de la montée que celle-ci ne tombe pas. Il proposa toutefois son aide à plusieurs reprises, afin d'aller plus vite, mais elle refusa, encore. Il n'avait plus qu'a espérer qu'aucun tribut n'en profite pour les tuer, car avec à cette allure, ils étaient devenus des cibles faciles.

Une fois au sommet, il regarda Avril, un peu plus bas, qui avait du mal à terminer son ascension. Il resta silencieux, s'éloigna du bord et s'installa contre un arbre pour se reposer un peu. Il n'avait plus envie de l'aider. Et ainsi il respectait les souhaits de celle-ci. Il l'oublia alors et inspecta sa blessure au genou. Elle avait légèrement cicatrisée, mais l'effort qu'il venait de fournir relançait la douleur. Il ferma les yeux un instant. Il s'assoupit.

Il fut réveillé par les bruits de pas de sa co-tribut. Lorsqu'il ouvrit les yeux, elle était debout devant lui, l'air exténuée, essoufflée. Il se demanda alors combien de temps il avait dormit, mais évidemment sa camarade serait incapable de lui donner une réponse. Elle s'assit à son tour dans l'ombre, non loin de Thunder. Il prit la petite bouteille d'eau dans le sac d'Avril et but quelques gorgées. Il attendit quelques minutes, toujours aussi silencieux, avant de se relever dans un léger soupir. Il n'avait pas non plus envie de l'attendre, légèrement agacé par la fierté de la demoiselle. Ce qu'il voulait, c'était un moment de « liberté ». Être seul. C'était risqué, certes, mais elle pouvait se débrouiller seule. Et même si ce n'était pas le cas, il s'en fichait désormais. Thunder lui annonça alors qu'il partait à la corne, ce qui l'arrangeait, puisque qu'elle ne voulait pas y aller. Il ignora cette nouvelle insatisfaction et lui donna rendez-vous à la forêt de luciole, celle qu'ils avaient admirés du haut de la montagne lors de leur première nuit.

C'est au couché de soleil qu'il arriva enfin à la corne d'abondance. Il était plutôt confiant, car seul les carrières osaient s'approcher de la corne. Et comme ces derniers étaient tous loin derrière lui, il ne risquait rien. Il entra tranquillement dans le périmètre, observant les dégâts. Seuls les corps avaient étés retirés. Il fit plusieurs tours, cherchant quelque chose qui pouvait être plus utile qu'un briquet, tel qu'une gourde. Il entendit cependant des bruits de pas qui n'étaient visiblement pas les siens. Il fit alors volt-face et découvrit Claire, ainsi que cet chère Ambre. Il soupira. Que la fille du six l'ait suivit ne le dérangeait gère, mais numéro sept... A croire que le seul moyen de s'en débarrasser était de la tuer. Bon, c'était aussi le but du jeu. « Décidément... » murmura-t-il se retournant pour continuer à fouiller les lieux. « Comment êtes vous venus jusqu'ici ? » demanda-t-il sans grand intérêt. Il avait cependant du mal à les imaginer escalader la falaise.


Dernière édition par Thunder F. O'Malley le Jeu 7 Aoû - 11:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell)   J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell) Icon_minitimeSam 2 Aoû - 16:31




ET TON MONDE S'EFFRITERA ALORS QUE TU TE RENDRAS COMPTE
QUE TU N'AS RIEN D'UN DIEU

Je ne croyais pas aux pressentiments, et je m'acharnais à me convaincre que c'était probablement le stress ou même l'habitude qui m'avait fait me réveiller aussi tôt. Après tout, je faisais partie de ces gens incapables de profiter d'une grasse matinée auparavant, non ? Merde. Si par miracle je ressortirais de ce bordel, je savais maintenant ce que j'allais faire. J'allais rester au lit pendant une semaine, au moins. Et dans un endroit sec, préférablement. Je me frottai les yeux pour découvrir le petit abri construit au-dessus de ma tête, dont la fabrication était inspirée par l'atelier de survie. Je n'étais pas très douée de mes mains, mais à plusieurs, nous avions réussi à construire suffisamment de couchettes pour tout le monde, et elles étaient assez isolées pour ne pas me faire partir en panique dès que je voyais une araignée. Il y en avait eu une, hier, exactement là où Bloom irait dormir. Une noire avec un sablier rouge sur son torse. Probablement rose lorsqu'elle se mettrait à briller pendant la nuit. Mais nous savions qu'elle était dangereuse et n'avions pas tardé à la tuer ; ne manquerait plus que l'un d'entre nous ne soit mort à cause d'une morsure d'insecte, ce qui était assez gênant. J'étais déjà surprise que personne n'eut attrapé de maladies à cause des moustiques, remarque.

Mais cette fois-ci, j'avais dans l'idée que nos problèmes ne concerneraient pas des insectes.

Je me redressai pour faire face à notre campement. Nous étions au niveau du sol mais pour le moment les prédateurs ne nous avaient pas approchés, probablement aidés de quelques pièges bâtards autour du périmètre. Le soleil n'était pas très haut dans le ciel et tout le monde était endormi. Ou presque. Ambre me semblait réveillée, et...

Thunder et Avril avaient disparu.

Ce fut comme une décharge électrique qui me traversa l'échine. Non, pensai-je. Je m'efforçai à garder tout le monde en vie, et on me rejetais ainsi ? Non. Je ne le permettrais pas. Je n'avais jamais été une créature d'orgueil et encore moins de décisions, mais quelque chose en moi avait grandi pendant les Jeux et je me considérais en quelque sorte responsable des membres de notre alliance. J'étais un peu comme une mère, une mère qui découvrait chaque jour des différents entre ses enfants mais qui se tuait à les protéger le plus possible. Au moins, je n'avais entendu aucun coup de canon... Peut-être. Je demeurais inquiète, inquiète de les savoir morts sous ma surveillance, surtout qu'Avril était toute jeune.

Je n'avais même pas eu besoin de réfléchir. Je rassemblais déjà mes affaires, même si elles étaient maigres ; ma trousse, un minimum de provisions. J'avais improvisé une sorte de baluchon à l'aide de la veste en cuir de notre costume pour y mettre ce dont j'avais besoin. Mais j'étais seulement sûre d'une chose : j'allais ramener les tributs du Quatre, et j'allais les ramener en vie. J'en avais marre qu'on m'écrase par irrespect, j'en avais marre qu'on me considère comme une conne. Et j'en avais marre qu'on méprenne ma gentillesse pour de la stupidité. Non, cette fois-ci, j'allais régler les comptes.

"Où est-ce qu'ils sont partis ?" demandai-je froidement à Ambre.

"La Corne", me répondit-elle d'un ton neutre.

Je savais que c'était sa faute, du moins en partie. Elle n'avait rien dit, mais ça se lisait dans son regard qu'elle désapprouvait mes démarches ; trop de monde, trop de danger. La seule chose que tous ceux qui partageaient son avis avaient omis de se dire, c'était que nous étions tous indispensables. Et que l'arrivée de la majorité des surplus ne relevait même pas de ma décision à moi. Je continuai de m'organiser - lacer mes chaussures, prendre une gourde pleine et calculer dans quelle direction était la Corne, surtout - en même temps qu'elle tentait de me convaincre de ne pas y aller. Mais je ne l'écoutais même pas. J'étais trop frustrée pour ça.

Au final, elle avait décidé de me suivre. Pour me rappeler à quelle point c'était une mauvaise idée, entre autres, même si elle était assez intelligente pour ne pas faire de bruit sur le chemin. Son co-tribut, Thorn, s'était proposé pour nous protéger ; après tout il possédait une arme et la forme physique pour nous servir de protecteur. Et ainsi nous étions-nous mis en route à la recherche des premiers à s'être barrés sous mon commandement. Je me sentais nulle, aveugle. Incapable de faire des bonnes décisions et de diriger un minimum comme il se devait. Ou même de défendre mon point. Mais la seule chose qu'il me restait, c'était de me battre pour mon idée jusqu'au bout.

Bloom nous avait parlé d'un chemin nous permettant de grimper à nouveau en haut de la falaise, trouvable si nous longions celle-ci vers l'Est. Repasser près de la rivière me rendait mal à l'aise et je sursautais à chaque mouvement - presque tout le temps des singes ou des oiseaux, mais aucun alligator -. Mais nous avions trouvé le passage en question avant que la course du soleil ne soit trop avancée.

Il faisait chaud, tellement chaud. Les moustiques nous attaquaient de partout, et je passais plus de temps à me gratter qu'à me concentrer pour de vrai. Je sentais le haut de ma tête brûler et le reste de mon corps suinter comme si j'étais retournée dans l'eau récemment, alors que mes vêtements avaient - presque - séché au courant de la veille. Plus le temps passait et plus je me rendais compte à quel point cette Arène était cauchemardesque ; ce n'était pas les images d'horreur qui resteraient, mais le putain d'inconfort infernal.

Nous n'étions plus qu'à une douzaine de minutes de marche de notre destination lorsque Thorn entendit un bruit. Jugeant que nous n'avions plus rien à craindre, je le laissai aller investiguer le temps de notre altercation avec les pêcheurs. De toute façon, nous serions un nombre beaucoup plus imposant à notre retour. Je fus la première à le remarquer, en train de fouiller dans les provisions de la Corne comme s'il allait s'enfuir dans peu de temps. Je ne voyais pas Avril. Thunder arrêta son action en nous entendant approcher.

"Décidément..." nota-t-il. "Comment êtes-vous venus jusqu'ici ?"

"Je... nous..." haletai-je.

Je lui fis signe d'attendre un peu que je me réhydrate ; je bus à grande eau, ne craignant plus de devoir me rationner comme nous étions sur le terrain de la Corne d'Abondance. Puis je repris, incapable de ressentir une quelconque honte face à mon manque de crédibilité à cause des étourdissements qui commençaient peu à peu à s'estomper.

"Bloom avait trouvé un passage, la dernière fois", répondis-je sur le ton du reproche. "Si vous étiez restés au lieu de fuir comme des lâches, peut-être que vous auriez eu le temps d'en entendre parler."

Je soupirai.

"Allez, cessez vos conneries", les sommai-je. "On est plus forts en groupe que tous seuls et vous le savez."



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Yorell T. Moon
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MessageSujet: Re: J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell)   J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell) Icon_minitimeSam 2 Aoû - 18:17

Amnesia

J'avais l'impression que toutes les journées se ressemblaient. Le troisième jour au sein de cette arène de malheur s'achevait doucement, et nous ne faisions que marcher. Sky et moi avions la même stratégie: ne jamais camper sur nos positions. Etre toujours en mouvement. Et après connaître presque par cœur le secteur des petites îles, il était peut-être temps de bouger de l'autre côté de la jungle. Car rester dans une même zone n'allait pas nous porter chance. Après nous être sustentés très légèrement au bord du lac, nos gourdes et nos estomacs pleins, j'avais ramené le sac à dos sur mon épaule, prenant la tête de la marche. Et nous avions tellement marché, à n'en plus pouvoir. La jungle était dense, et au zénith nous pouvions ressentir la sueur perler sur nos visages fatigués. Nous nous enfoncions progressivement dans cette hostilité loin d'être accueillante, nous accordant quelques fois des petites pauses. Nos jambes devenaient de plus en plus lourdes, il nous fallait nous arrêter parfois. Pourtant, tous mes sens restaient en alerte. J'avais cette constante crainte de tomber sur un autre tribut. Et si la confrontation approchait, dans cet inconnu que je bravais aux côtés de Sky ? Je frottai la manche de ma veste contre mon front humide, ma gorge sèche. Mon alliée me conseilla de boire un peu d'eau, ce que je fis sans hésiter. J'avais tellement envie de vider ma bouteille, mais je me faisais violence pour restreindre mes gorgées à une, voire deux. Nous étions à présent loin du lac, je devais économiser un maximum les ressources. Puis, lorsque nos corps furent en état de reprendre la marche, nous nous remîmes en route.

En début de soirée, je freinai d'un coup notre escapade, levant ma tête pour avertir Sky, puis je lui intimai de se baisser pour se cacher derrière un buisson de feuilles palmées. Je pointai discrètement du doigt la magnifique corne rayonnante dans le soleil couchant, presque inexistant. Je vis Sky arracher une grimace. Nous ne voulions absolument pas revenir ici. Je savais que c'était le repère des carrières. Et pour survivre, il fallait éviter ces derniers à tout prix. Un échange de regards suffit entre nous pour que nous décidâmes de contourner la corne, en lisière afin de rester cachés. Pourtant, alors que je jetais plusieurs coups d’œil à la corne d'abondance, je remarquai que celle-ci semblait inhabitée, encore pleine en son sein. Je relevai mon poing pour stopper Sky. Puis, une vague discussion s'imposa entre nous. Je voulais y aller, en profiter tant qu'il n'y avait personne afin de recharger le sac. Prendre une gourde, une trousse de soin et de quoi manger, car la chasse était difficile dans cette jungle et ni Sky, ni moi ne sachions pêcher. Elle rétorquait que c'était du suicide. Que les carrières faisaient exprès de laisser la corne inhabitée, et qu'ils devaient certainement nous attendre dans leur campement. Finalement, Sky accepta de me faire confiance. Je décidai d'y aller seul. Je vidai le contenu de mon sac, afin de pouvoir le remplir un maximum si je parvenais à m'introduire à l'intérieur de la corne. Sky récupéra le tout et partit se cacher plus loin après avoir mis au point notre signal. Je lui fis un signe de la tête avant de me rapprocher de la plaine où la corne d'abondance trônait, synonyme de gloire.

Je dégageai mon visage du buisson. Je faisais face à l'arrière de la corne. Il y avait quelques minutes, l'entrée était déserte. Après avoir jeté des regards insistants autour de moi, je me saisis de mon petit couteau dans ma main, cette même main qui avait déjà sectionné les vertèbres d'un tribut, avant de me jeter à découvert. Je courais vite, lévrier que j'étais. Je soufflais dans ma course, priant sincèrement pour que Sky eusse tort. Pour que personne ne m'attende au tournant. Je me plaquais contre la surface lisse de la corne, sur le dos, marchant ensuite sur le côté, en direction de l'entrée. Mon dos restait collé à la même corne, mon petit couteau remonté sur mon buste. J'étais prêt à bondir s'il fallait me défendre. Prêt à tuer si cela était pour sauver ma propre vie. Je retenais mon souffle, j'avais les yeux grands ouverts et s'accommodant de plus en plus facilement au coucher du soleil. Je tournai tout doucement ma tête vers l'intérieur de la corne avant de sursaute et de me cacher de nouveau. Putain. Des tributs étaient là. Je n'avais pas eu le temps de compter, mais il y en avait au moins deux. Deux tributs, probablement alliés, contre moi. Je mordis ma lèvre inférieure. J'aurais dû écouter Sky et tracer mon chemin. Je pinçai l'arête de mon nez de ma propre erreur avant de reprendre mon souffle, aussi discret qu'à mon habitude. Je devais me concentrer sur ma mission: me ravitailler. Je ne voulais pas les tuer. Peut-être qu'en parlementant un peu, ils accepteraient de me laisser me servir... Je reportai mon regard sur les tributs adversaires. Le garçon du Quatre était là, et il semblait être en désaccord avec deux blondes. La fille du Sept et celle du Six. Cette dernière était juste là, devant moi, sans arme ni de quoi se défendre. En clair, était la proie parfaite. Claire Chayton était tout simplement mon ticket d'entrée dans la corne d'abondance. « Allez, cessez vos conneries. On est plus forts en groupe que tous seuls et vous le savez. » Profitant de ce moment d'inattention, je sortis en trombe de ma cachette, mon bras se jetant littéralement sur la chevelure blonde de la tribut. Je la ramenai non sans violence contre moi, pointant mon couteau contre sa jugulaire. Mon cœur battait la chamade. Ce que je faisais était dangereux, autant pour elle que pour moi. Je l'empêchai de se débattre, appuyant la pointe de mon couteau contre sa peau d'albâtre. Qu'elle bouge, et je l'abattais sur le champ. « Plus forts en groupe que tous seuls ? Tu rêves toi. » fis-je ensuite en resserrant ma poigne autour de ses fins cheveux d'or. « Je convoite des affaires dans la corne. Vous me laissez me servir, je m'en vais, et tout ira bien. » Je relevai vivement la tête de Claire, la mienne par la même occasion, nous déplaçant vers l'intérieur de la corne. « Ne fais pas le con Thunder, souviens-toi de comment Ralphie est mort. » annonçai-je ensuite au tribut du Quatre, pour lui rappeler de quoi j'étais capable. Ce serait tellement simple d'achever la fille du Six, tout comme j'avais paralysé l'autre tribut. Sa nuque était parfaitement visible, et ma lame ne s'y trouvait pas loin. Je me sentais en position de force, tout comme en position de vulnérabilité. J'étais seul. Mais je contrôlais la situation. Pour combien de temps, je ne savais pas encore. Mais tout ce que je savais, c'était que je ne comptais pas repartir d'ici sans avoir rempli mon sac. Avec ce sentiment de plénitude. Le présent était un moment toujours court et cela même lorsque sa plénitude le faisait paraître éternel.

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MessageSujet: Re: J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell)   J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell) Icon_minitimeSam 9 Aoû - 4:25

La présence de ses « alliés » l'importait peu, bien qu'il en était profondément ennuyé. Il était plutôt préoccupé par la façon dont elles étaient arrivées jusqu'ici. Thunder leur demanda alors d'un air désintéressé, sans même leur porter un regard. Et la réponse de Claire le fit se sentir stupide. Il est vrai que ce fameux passage lui aurait sûrement évité bien des souffrances, à commencer par sa jambe dont la douleur se manifestait de temps à autre. Cela aurait aussi évité une dispute avec sa co-tribut. Mais le mal était fait, et l'important était qu'ils étaient toujours en vie. De toute façon, il était inutile de regretter, puisque dans tous les cas, Thunder n'aurait jamais écouté Bloom. C'était comme s'il était dépourvu de toute attention. Comme si l'information ne voulait pas monter jusqu'au cerveau.

La suite de la réponse lui plaisait gère. « Si vous étiez restés au lieu de fuir comme des lâches, peut-être que vous auriez eu le temps d'en entendre parler. » Pour qui se prenait-elle ? Il fit glisser le poignard qu'il avait récupéré entre ses mains avant de se tourner vers la jeune du six. « Sympathiser avec la moitié des tributs encore en vie, ce n'est pas lâche peut-être ? ». Elle soupira. Il arqua un sourcil. « Allez, cessez vos conneries, on est plus forts en groupe que tous seuls et vous le savez. » Thunder étouffa un rire. « Tu crois réellement... » qu'une telle alliance nous tiendra tous en vie ? Voulait-il répondre, blasé. Mais une ombre surgissant de nulle part le troubla, ne lui laissant pas le temps de finir de parler.

Yorell. Il n'était pas difficile de le reconnaître, étant le seul bridé de tous. Encore lui pensa Thunder. Il était apparu si rapidement que personne n'avait eu le temps de bouger. De toute façon, Claire avait tout intérêt de rester immobile si elle ne voulait pas se retrouver avec la gorge tranchée. « Plus forts en groupe que tous seuls ? Tu rêves toi. »  Il sourit. Finalement, il n'avait pas besoin de parler, quelqu'un d'autre faisait le sale travail à sa place. Thunder regarda cependant le garçon du huit, perplexe. Que faisait-il ici ? « Je convoite des affaires dans la corne. » Cela semblait logique,  effectivement. « Vous me laissez me servir, je m'en vais, et tout ira bien. Ne fais pas le con Thunder, souviens-toi de comment Ralphie est mort. » Il sourit de nouveau. « D'une épée en plein cœur, puisque tu n'avais pas eu le courage de l'achever. » dit-il d'un ton acerbe. Il continua froidement « Qu'est ce qui t'empêche d'agir, hm ? Tu peux faire ce que tu veux, mon but est identique au tien. ». Il se retourna pour chercher ce qu'il était venu trouvé, sans une once d'inquiétude. Il récupéra ainsi une gourde vide. « Et puis, je préfère que ce soit elle plutôt que moi. » dit-il tout en continuant de fouiller la corne, jetant un bref coup d’œil aux personnes l'entourant. Il attrapa alors ce qu'il convoitait le plus : une trousse de secours. C'est les mains pleines qu'il se tourna vers eux. « Je ne reviendrais pas avec vous, donc, laissez moi partir, tout comme lui, et tout se passera bien. » Il reprenait les mots de Yorell, mais il était certain qu'en se rangeant du côté de celui qui cherchait la même chose que lui, ainsi donc de leur « ennemi », il ne serait plus « harcelé » par la demoiselle. Il risquait la pseudo amitié de Bloom ainsi. Après tout, il fallait bien que cela se fasse un jour.
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MessageSujet: Re: J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell)   J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell) Icon_minitimeLun 18 Aoû - 4:33




ET TON MONDE S'EFFRITERA ALORS QUE TU TE RENDRAS COMPTE
QUE TU N'AS RIEN D'UN DIEU

Le monde aurait pu n'être que métal, sang séché, sueur. La violence aurait pu, aurait m'effrayer, me faire avoir envie de mourir. Mais non. Je n'avais jamais eu l'occasion de me visualiser dans une situation pareille, mais si j'avais pu, je me serais vue dans deux rôles distincts : soit j'aurais fondu en larmes, soit je me serais défendue jusqu'à la mort. Mais en vérité, j'étais juste paralysée. J'étais un pantin désarticulé, contrôlé uniquement par ce couteau placé maladroitement sur ma gorge ; je ne craignais pas pour ma jugulaire et ne risquais pas de finir la trachée déchirée dans la hâte que mon assaillant avait pris pour m'immobiliser, et pourtant, je ne pouvais bouger. Je l'entendais parler d'une voix masculine que je ne connaissais pas, j'entendais Thunder répondre. Mon maître était si proche que je pouvais sentir son odeur, avoir une partie de son identité imprimée dans ma mémoire. Il allait me tuer, j'en étais sûre. Sauf que les pensées ne s'imbriquaient pas dans mon esprit, venaient en données fragmentées sans aucun sens. J'aurais pu me demander si tout cela allait être ma dernière vision ; Ambre les dents serrées, Thunder porteur d'un visage désintéressé. Et savoir que ma mort était si peu importante, savoir que j'étais faible, tout cela me donnait envie de vomir. Ils pillaient la Corne sans me porter d'attention, se foutaient du fait que je n'étais pas qu'un élément du décor mais bien une fille, une personne.

Et à cet instant, la haine fit place au désespoir.

Ils étaient mauvais. Ils étaient le mal. Ils étaient stupides. Je me sentais bouillir de colère, je me sentais révoltée contre le contrôle qu'ils eurent trop longtemps. Car trop longtemps, les gens m'avaient contrôlée, trop longtemps j'avais été considérée comme une moins que rien en me faisant croire que j'étais importante. Ça suffit.

"Wow, on dirait presque un vieux couple," crachai-je à l'intention des deux jeunes hommes.

La pointe de la lame pénétra un peu plus dans ma chair, faisant couler un mince filet de sang le long de mon cou laiteux. Mon cou qui n'avait jamais été teinté d'une autre couleur que le frais pêche fond de teint du matin. Mon cou qui n'avait pas fini de devenir de plus en plus sale et qui je me le jurai, prendrais les teintes de celle qui refusait de continuer dans la même voie. Je jouais un jeu dangereux. À n'importe quel moment mon assaillant pouvait me trouver trop agaçante et appliquer les règles des Hunger Games. C'était lui qui avait le contrôle, après tout, pas moi. Mais pourtant, un rapide coup d'oeil à Ambre et au couteau à mes pieds avait suffi à me rassurer.

Au moins si je mourais, je ne serais pas la seule.

L'entaille s'allongea. Je voulais voir son visage, j'avais besoin de voir son visage. Le garçon du Huit. Son physique pratiquement capitolien était immanquable, et même si je ne le connaissais pas de nom, son visage s'imprima à l'encre indélébile dans mon esprit. Il était allé trop loin. Et ce n'était plus le moment de baisser les bras.

J'attendis le court moment où il se méfia plus de Thunder que de son otage sans défense. Mes dents se plantèrent profondément dans sa tendre chair de jeune homme alors que je le repoussai avec violence. Tout était fort semblable aux chorégraphies que je répétais sans cesse, à l'école. Une suite de mouvement simples. Je créai un finale presque spectaculaire en faisant un roulé-boulé sur le sol en attrapant le long couteau de chasse au passage - en réalité, rien de bien sorcier tant que je restais concentrée. Et j'avais représenté quelque chose de presque exactement semblable il y avait à peine trois mois. Je les tint en respect avec mon couteau aux côtés de mon alliée en qui j'avais le plus confiance. Avant de cracher au sol, dégoûtée.

"Je vais pas vous tuer si vous faites pas de conneries," menaçai-je. "On va prendre nos trucs et déguerpir. J'en vois un faire un faux mouvement et je le bute."

J'avais beau mentir comme une pute - oui bien sûr, moi, Claire, tuer -, je me sentais en confiance, presque puissance. Je n'avais pas d'importance et crèverais probablement si ils se mettaient à deux contre moi, mais j'en avais marre de laisser les hommes contrôler mon esprit. Et au moins je crèverais avec un peu de tête.

J'avisai Thunder avec hargne pendant qu'une Ambre très méfiante s'occupait de me lancer nos trucs.

"Va te faire foutre en passant. Mais compte pas sur Bloom pour t'épargner à partir de maintenant."



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MessageSujet: Re: J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell)   J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell) Icon_minitimeLun 18 Aoû - 7:55


(78th) Amnesia
Claire & Thunder
feat.
Yorell T. Moon


 

 



 

 

L'homme doit prendre conscience de ses abîmes pour mieux les contourner. Δ

Elle aurait dû venir avec moi. Oui, j'aurais dû la forcer de m'accompagner, pour mettre toutes les chances de notre côté. Et au lieu de cela, je l'avais protégée de l'inévitable: la découverte d'adversaires. J'allais peut-être mourir, tout simplement car j'étais imprudent. Sérieusement, qui pensait que j'avais ne serait-ce qu'une maigre chance d'échapper à trois tributs, alliés de surcroît ? Et pourtant, je n'avais pas défailli. Je n'avais pas pris mes jambes à mon cou. Non. J'étais déterminé, et la couardise n'était pas le terme qui me qualifiait le mieux. J'avais du courage. Alors quitte à mourir maintenant, je ne voulais pas qu'on se souvienne de moi comme un dégonflé. Cette simple pensée me faisait serrer les dents alors que la lame de mon couteau parcourait lentement le cou pâle de mon otage. Claire Chayton. Une fille que je n'estimais pas dangereuse. Mais dans l'arène, qui savait de quoi étaient capables les tributs ? Même avec son ridicule deux, elle restait une menace. Mais une menace de moins grande amplitude. Et j'eus tort de penser qu'elle était sous mon contrôle, même avec ma lame luisante sur sa jugulaire. Mon regard s'était surtout focalisé sur la tête blonde à piques qu'était Thunder, le garçon du Quatre. Je n'avais plus aucune dette envers lui, en lui offrant le corps encore chaud du tribut du Trois. Et pourtant, il ne put s'empêcher de me rappeler mon incompétence quant à sa mise à mort. Oui, c'était vrai. Je ne l'avais pas tué. Je n'avais tout simplement pas eu les couilles de faire retentir le coup de canon, car l'urgence du bain de sang m'avait fait rappeler que je devais surtout décamper de la corne d'abondance si je ne voulais pas finir comme les premiers morts de cette édition. Je ne pris pas le soin de répondre à la provocation du jeune homme, je n'avais pas la tête à cela. Au contraire, je préférais me concentrer sur l'objectif de cette attaque surprise: me ravitailler tant que je le pouvais. Je n'aurais peut-être plus l'occasion d'y retourner, alors je devais absolument profiter de cet instant où je semblais contrôler la situation. Cet instant où Thunder prenait également mon parti, à mon grand étonnement. Cet instant où une douleur vive m'arracha un gémissement de douleur mêlé à de la frustration. « Espèce de... »

Je dus lâcher la blonde que je tenais en otage. Cette garce venait de me mordre. Malgré son deux, elle était pleine de ressources. Et c'était tout à son honneur. Je comprenais maintenant pourquoi elle était encore en vie au bout de ce troisième. Mais ça n'allait pas durer. Oh ça non. Pas en pensant aux gros poissons dans l'arène. J'étais un gros poisson. Moi et mon neuf. Et la sardine avait irrité le barracuda. Elle était sur la défensive, prête à riposter au moindre faux pas, que ce fusse de ma part ou de celle de Thunder. Je frottai ma main rouge pour faire partir la légère douleur qui remontait le long de mon échine, tout en reculant pour progressivement m'enfoncer à l'intérieur de la corne d'abondance. Une stratégie discrète qui, je savais, m'allait être bénéfique. Et finalement, mes yeux rencontrèrent les premières planches de bois où étaient entreposés divers accessoires plus utiles les uns que les autres. Je pris au mot les menaces de la fille du Six, même si je savais pertinemment qu'elle serait incapable de les mettre en pratique en vue de sa carrure de petite fille modèle. Je ramenai mon sac à dos vide devant moi, me saisissant en premier du briquet que je lorgnais depuis quelques bonnes secondes. Je n'arrivais pas à détourner mon regard plus d'une seconde du trio, bien que j'eusse compris la tension qui les animait. Il fallait que j'en tire à mon avantage. Profiter de la clémence qui me fut accordé pour remplir mon sac et rejoindre Sky au plus vite. Reprendre notre route loin de leur alliance, loin de la cage aux lions. Mes doigts glissèrent jusqu'à un premier paquet de gâteaux. Je m'en saisis avant de l'enfoncer dans mon petit sac à dos jaune. J'étais muet. Comme une tombe. Je n'avais plus rien à dire. J'avais obtenu ce que je voulais. Alors, les lèvres scellées, j'alternais mon regard entre le trio de tributs et le contenu de la corne. Arrivé au fond, mon dos percuta la planche de métal sur laquelle étaient disposées diverses armes blanches. Je ne pus me résoudre à prendre mon temps pour sélectionner celle qui me conviendrait le mieux. Je passai ma main derrière mon dos pour prendre une machette entre mes doigts. C'était toujours mieux que mon petit couteau qui s'était avéré bien utile ces premiers jours, je devais le reconnaître. Tous mes sens étaient en alerte. Absolument tous. Et j'écoutais calmement la discussion entre mes adversaires. Il y avait de l'eau dans le gaz, je l'avais bien remarqué. Je devais le prendre en compte, cela pourrait peut-être me servir à l'avenir dans l'arène. Si la mort ne me fauchait pas trop vite. Je ne voulais pas tourner le dos à mes ennemis. Ils pourraient bien m'abattre lâchement, en n'ayant aucun honneur à tuer en ne regardant pas en face leur victime. Mais l'honneur, en avaient-ils seulement ? Dans cette arène, c'était une notion de second degré. Tout ce qu'il fallait, c'était assez de détermination pour s'en sortir. Tous les moyens étaient bons pour sauvegarder sa misérable vie. Nous devions faire nos preuves. Alors l'honneur, nous l'emmerdions. Qu'était-ce que l'honneur ? Un mot. Qu'était-ce que ce mot, Honneur ? De l'air.

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MessageSujet: Re: J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell)   J3 (20h) - Amnesia (Claire & Yorell) Icon_minitimeMar 26 Aoû - 18:18

Pour lui, les trois tributs n'étaient pas une menace. Et même s'ils se décidaient à se liés pour le tuer, il était suffisamment loin pour fuir avant même qu'ils ne l'atteigne. Sa seule préoccupation était de trouver de la nourriture et de l'eau. Il ne porta aucune attention à ce qu'on lui disait ou ce qui se passait autour de lui, cherchant son dû. Il rampa pour s'assurer qu'une bouteille d'eau ne se cachait pas sous un objet quelconque, mais rien. En se relevant, il trouva un paquet de biscuit, posé en évidence. Il n'attendit pas de partir pour s'en délecté, dégustant chaque bouché en avançant dans la corne. Où pourrait se cacher une bouteille d'eau?

« Espèce de... ». Il y avait de l'agitation. Surprit, Thunder laissa tomber la nourriture à peine entamée au sol et se tourna vers ses camarades tributs, posant le pied par la même occasion sur le paquet de biscuit. Claire n'était plus sous l'emprise de Yorell, mais elle saignait. Avait-il essayé de la tuer ? En tout cas, il avait sans aucun doute oublié qu'elle avait encore toutes ses dents. Le garçon du quatre regarda celui du huit qui s'était écarté. Qu'avait-il fait pour rendre l'atmosphère aussi tendu ? Ah oui, il lui avait collé un couteau sous la gorge, ça semble suffisant. « Je vais pas vous tuer si vous faites pas de conneries. On va prendre nos trucs et déguerpir. J'en vois un faire un faux mouvement et je le bute. » dit celle du sept. Thunder haussa les sourcils et se tourna vers la jeune fille. Il éclata de rire. « Crois-tu réellement en être capable ? ». Lui était persuadé que non. Il resta tout de même sur ses gardes, ne voulant pas être impliqué dans une discorde quelconque.

La menace était tombé et seul un jeu de regard était présent. Thunder observait Claire qui le dévisageait pendant qu'Ambre se servait. Il tourna ensuite la tête vers Yorell qui faisait de même non loin de lui. Et lui ne faisait rien. En fait, il n'avait plus rien à faire ici. Il continua de fixer le jeune du huit, se demandant si être allié avec lui serait une bonne idée. Il baissa le regard. Ce n'était pas le moment de penser à ça. Il devait retrouver sa principale alliée avant tout. Il n'aurait pas dû la quitter ainsi. Elle pouvait se montrer agaçante, mais au fond, il comprenait sa réaction. Elle n'est pas très forte et vouloir se débrouiller seule montrait aux spectateurs qu'elle pouvait agir seule. Courageux, mais stupide.

Thunder tourna le dos aux filles sans aucune crainte et s'éloigna peu à peu. Il devait partir. « Va te faire foutre en passant. Mais compte pas sur Bloom pour t'épargner à partir de maintenant. » Il rit à nouveau. « Quelle élégance. » dit-il d'un ton acerbe. Il passa au même moment prêt de Yorell. Il hocha la tête, puis partit.

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