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 IV,1. The dog is black (Elyas)

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IV,1. The dog is black (Elyas) Vide
MessageSujet: IV,1. The dog is black (Elyas)   IV,1. The dog is black (Elyas) Icon_minitimeMer 4 Juin - 19:21

Il grogne et repousse le drap de soie qui couvre plus ou moins son corps dénudé au bout du lit. Iron est complètement empêtré dedans et il a du mal à s’en dégager, ce qui l’agace prodigieusement. Il faut qu’il y arrive, il a trop chaud. Il faut qu’il y arrive avant que… Mais trop tard.  
La douleur se réveille finalement pour lui vrille le crâne et le capitolien grogne à nouveau et porte ses deux mains à ses cheveux pour els arracher, eux qui sont devenus si douloureux. Du moins c’est le plan initial…mais Iron est trop épuisé pour bouger le moindre muscle. Il a mal partout. Qu’est-ce qu’il a encore branlé hier ? Aucune importance, seul le résultat compte. Et le résultat, c’est qu’il souffre d’une affreuse et lancinante migraine qui va le foutre en l’air pour la journée. Et il a trop chaud, putain ! Qu’est-ce que c’est que ce foutoir ? On va l’entendre ! Il ne sait pas à qui il va s’en plaindre, mais il va le faire.  Des têtes vont tomber… Il faut juste espérer que la sienne ne sera pas la première à se détacher de son tronc. Encore qu’il a tellement mal que ça ne le dérangerait pas tellement.
Iron sombre à nouveau dans l’inconscient et refait surface une poignée de minutes plus tard, le crâne toujours chauffé à blanc et l’estomac au bord des lèvres. Il se force à ouvrir les yeux pour se trainer jusque dans la salle d’eau et y faire ce qu’il a à y faire.  
Il passe près d’une quinzaine de minutes la tête dans la cuvette du train à laquelle il se cramponne, le corps parcourut de frissons incontrôlables, les épaules secouées de hoquets gras et douloureux. Quand il arrête enfin de vomir, ses joues sont barbouillées de larmes et il renifle lamentablement. Il faut encore cinq bonnes minutes à Iron pour parvenir à se hisser sur ses jambes tremblotes, jusqu’à atteindre la cabine de douche dans laquelle il se vautre plus qu’il ne s’assoit. Il programme la douche d’une main agitée de tremblements et recommence à somnoler.
Il pense à Seetah. Il aimerait qu’elle soit là… Son corps contre le sien… Ses cheveux détrempés collé à son torse… Ses lèvres…

Iron pousse un lourd soupir et émerge de son demi-sommeil. Il a froid à présent. Et il se sent encore un peu nauséeux. Il avale goulument l’eau qui coule sur son corps en ruine. Ca ne va pas arranger son état de boire autant, mais tant pis. Au point où il en est…
Après un interminable moment, il réussit enfin à s’extraire de la cabine et entreprend de s’habiller. Mais il finit par renoncer à enfiler plus que son boxer avec lequel il a déjà du se battre, et se contente de retourner dans la pièce principale. Là, il utilise un des interphone pour faire appel à son styliste personnel. Ce dernier lui promet d’arriver dans les plus brefs délais avec de quoi le remettre sur pied et, le temps qu’il se laisse retomber sur son lit et recommence à somnoler, son équipe est là.  
Iron se laisse manipuler, bichonner, avale ce qu’on lui demande d’avaler sans rechigner, se fait habiller et en moins d’une heure, il se sent à nouveau redevenu humain.
« Quelle heure ? » demande-t-il d’une voix encore un peu lointaine.
« Le soleil vient de se lever » le renseigne son coiffeur en baillant, histoire de lui faire comprendre qu’il les a dérangé. Comme s’il pouvait en avoir quelque chose à foutre.
Ce qu’il retient en tout cas, c’est que ce trajet ne va jamais en finir ! Foutu connard de paternel ! L’envoyé se faire foutre au neuf ! Qu’est-ce qu’il lui avait fait pour mériter ça au juste ?
« J’ai besoin de prendre l’air » marmonne-t-il, contrarié, repoussant sans ménagement son maquilleur « Un mot de ça à qui que ce soit… »
Il n’a même pas la force de les menacer, c’est d’un pathétique affligeant. Mais il n’en a pas besoin de toute manière et son équipe se confond en promesses bidons. Iron leur fait signe de déguerpir et ile s’exécutent sans perdre une seconde, l’abandonnant avec plaisir à son sort.

Iron pousse un énième soupir rassemble ses maigres forces nouvellement retrouvées pour se remettre debout. Il se dirige à nouveau vers la salle d’eau et glisse deux pilules colorées qu’il finit par croquer. La patience n’a jamais été son fort. Une fois avalées, il observe son reflet dans la glace et s’adresse un sourire crispé. Ces cons-là ont encore fait un excellent travail et il paraît reposé, frai comme un gardon !
Satisfait, le capitolien quitte enfin son compartiment, dans lequel il est resté enfermé quasiment depuis sa montée dans le train. Il se dirige vers l’arrière, sans but précis, juste histoire de se dégourdir un peu les jambes et de changer de décor. Histoire de s’occuper un peu…
Il n’a pas fait vingt mètres qu’il trouve déjà une occupation parfaite ! Bon, en réalité, dans l’état où il se trouve et vu ce qui s’est passé la veille, Iron sait qu’il ferait mieux de laisse filer le mentor, mais… c’est trop tentant ! Beaucoup trop tentant.
« Bien l’bonjour Elyas ! » lance-t-il en s’armant de son sourire le plus mielleux. Il lorgne ensuite sur la porte que le grand blond a pris soin de refermer doucement derrière lui, sans doute pour ne pas réveiller sa sœur qui s’y trouve encore.  Du moins si sa mémoire est bonne, c’est sa cabine qui se trouve ici… « C’est la cabine de Vi que tu quittes de si bon matin ? » demande Iron, jouant les innocents et utilisant sournoisement un diminutif pour marquer une certaine forme d’attachement entre lui et la gamine, et faire enrager son frangin. « Tu sais quoi, je propose, pour le bien de l’image de la petite, qu’on garde cet aspect écœurant de votre relation hors caméra. L’inceste ça n’attire pas les sponsors… »  
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Reed Emerson
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Reed Emerson
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△ à Panem depuis le : 09/01/2013
△ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion.
△ âge du personnage : Vingt-six ans
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MessageSujet: Re: IV,1. The dog is black (Elyas)   IV,1. The dog is black (Elyas) Icon_minitimeSam 14 Juin - 10:59

Hj : Désolée du retard, même TOI tu ne mérites pas ça !

Assis à même le sol, adossé contre une commode, un genou replié et l’autre jambe tendue, je veille tendrement sur son sommeil. Virani endormie a l’air si calme, si apaisée, à mille lieux de se douter des épreuves qui l’attendent et des dangers qui rôdent, que j’en viens presque à souhaiter qu’elle ne se réveille jamais. Mes cheveux encore humides par la douche que je viens de prendre – et que je n’ai pas pris la peine d’essuyer –  gouttent le long de ma nuque puis de mon dos nu, comme autant de larmes qui se lamentent sur le sort de ma jeune sœur. Je lorgne un instant sur l’oreiller sur lequel j’ai fini par m’endormir, hier au soir, après une longue discussion avec Virani, et l’idée m’effleure l’esprit, douloureuse tentation ;  et si je pressais ce coussin sur son visage ? Quelques secondes, quelques minutes, et tout serait fini sans même qu’elle ne s’en rende compte, lui épargnant ainsi bien des souffrances inutiles. En ma qualité d’aîné, il était de mon devoir de la protéger des horreurs à venir, de cette peur viscérale qui vous prenait aux tripes, la faim qui ne vous lâchait pas d’une semelle, le froid qui vous tétanisait, la fatigue qui vous abrutissait, et cette douleur, lancinante, insupportable, qui ne vous accordait pas le moindre instant de répit, jamais la moindre trêve. Inconsciemment, je passe les doigts sur la vilaine cicatrice qui zèbre mon biceps gauche, témoin indélébile du coup d’épée qu’un Carrière m’avait asséné, une plaie béante que j’avais recousu avec les moyens du bord. Autrement dit, pas grand-chose. A ma sortie de l’Arène, les médecins étaient parvenus, par miracle, a récupéré les fonctionnalités de mon muscle (heureusement, puisque je suis gaucher), mais j’avais refusé qu’ils m’effacent cette cicatrice. Je voulais la conserver comme rappel constant de ce que j’avais un jour vécu là-bas.

Les souvenirs de mon séjour dans l’Arène m’assaillent de toute part, et j’enfouis ma tête entre mes mains comme pour chasser ces images du passé. Fuir ces démons, mes démons, qui n’ont de cesse de revenir me hanter, nuit après nuit, insomnie après insomnie.  Même sept ans après, ils sont toujours là, tapis dans le noir, guettant sournoisement l’occasion de se manifester à nouveau. De me faire perdre la tête, chaque jour un peu plus. Parce que je porte sur mes épaules le poids des âmes qui sont mortes cette année-là. Et toutes celles qui ont suivi. Ma sœur… je relève la tête vers elle. Le nom de Virani va s’ajouter en écriture de sang à cette liste infamante. Je refuse qu’elle vive ce que j’ai vécu, qu’elle endure ce que j’ai enduré. Et même si elle survit, elle sera morte à l’intérieur. Aussi morte que les vingt-trois autres tributs. Et parce que nul doute qu’elle plaira aux hommes, le Capitole la prostituera à son tour. Cette pensée me révulse, mon sang ne fait qu’un tour et je me remets sur pieds, bien déterminé à lui épargner tout ce qu’ils m’ont infligé. Je m’approche doucement d’elle, sans bruit, et m’empare de l’oreiller que je brandis au-dessus d’elle quelques instants. Quelques secondes, quelques minutes, et tout sera fini. Elle s’éteindrait comme se consume une bougie ; dans le calme, sans surprise et sans violence.

… Mais je ne peux pas. Et même si ce n’est que miséricorde que de me mettre un terme à cette mascarade ridicule, non, je ne le peux pas. Je ne peux pas faire ça à ma sœur, ma chair et mon sang. Perdu, confus, troublé par les idées malsaines qui m’habitent, je jette cet oreiller, arme d’un crime que je suis coupable d’avoir commis en pensée, contre la fenêtre, où il vient s’écraser mollement avant de retomber sur le sol. Je me penche au-dessus de ma sœur pour déposer un baiser sur son front. A mon contact, elle s’agite mais ne se réveille pas. Par ma lâcheté, je viens de condamner ma sœur à souffrir mille douleurs, et moi, à assister impuissant à son calvaire. Et pourtant, quelques secondes, quelques minutes, et tout aurait été fini.

Je tourne les talons et quitte sa chambre, l’âme en deuil et le cœur en berne ; je m’en voudrais toujours d’avoir voulu tué ma sœur, comme je m’en voudrais toujours de ne pas y être parvenu.

« Bien l’bonjour Eyas ! », me lance une voix dans mon dos, une voix que je reconnaitrais entre mille tant ce son m’insupporte. Iron. De si bon matin. Ou comment me pourrir une journée qui commençait déjà très mal. Je me retourne vers lui pour le saluer à mon tour, mais il ne m’en laisse pas le temps. « C’est la cabine de Vi que tu quittes de si bon matin ? », s’enquiert-il innocemment, et l’entendre appeler ma sœur par un petit surnom qui se voulait affectueux me met les nerfs en pelote, ce que je tente bien entendu de lui dissimuler. « Tu sais quoi, je propose, pour le bien de l’image de la petite, qu’on garde cet aspect écoeurant de votre relation hors caméra. » Je fronce les sourcils, ne comprenant pas dans un premier temps où il voulait en venir, puis je me prends soudainement conscience de mon allure (le même pantalon de costume que la veille, torse nu et cheveux ruisselants) et… oh ! « L’inceste ça n’attire pas les sponsors… »

Je savais ses provocations délibérées, il ne cherchait qu’à me nuire, qu’une occasion de me confondre, de me faire chuter de ce piédestal sur lequel on m’avait placé et qui n'était pas pour lui plaire. Et je savais qu’il ne fallait pas que je tombe dans un piège aussi grossier, qu’il fallait que je me contienne, que je me calme. Mais c’en était trop ; l’entendre insinuer que je puisse toucher ma sœur me soulève le cœur et me retourne l’estomac. Sans crier gare, je lui assène un formidable crochet du gauche qui l’envoie au sol – sans doute ne s’attendait-il pas à ce que je réplique aussi fermement. Mais je ne m'arrête pas là et l’attrape par le col de sa chemise pour le remettre sur pieds. « Debout, Flickerman !, je rugis, enragé, on n’en a pas fini toi et moi ! » Et pour joindre le geste à la parole (et lui montrer que je ne plaisantais pas), je le cogne encore une fois, puis deux, puis trois (ça fait un bien fou !) avant de le plaquer brutalement contre un mur, mon bras contre sa gorge. Iron vient d’appendre à ses dépends qu’il ne faut pas s’attaquer à plus fort que soi, encore moins à un Vainqueur spécialisé dans le corps à corps.

« Tu sais quoi, je propose, pour le bien de l’image de la petite, je reprends ses paroles, qu’on garde privé tes penchants malsains et pervers. Le viol, ça n’attire pas les sponsors non plus, gros dégueulasse. » Mes yeux lancent des éclairs où brille une rage incontrôlée. « Parce que c’est bien ce que tu as fait à Prudence, pas vrai !, je gronde, menaçant. C’est elle que tu voulais bafouer… ou c’est moi que tu voulais atteindre ? Parce que je suis là maintenant Flickerman, juste toi et moi, il n’y a plus personne pour te protéger cette fois, alors vas-y, montre-moi de quoi tu es capable ! »
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MessageSujet: Re: IV,1. The dog is black (Elyas)   IV,1. The dog is black (Elyas) Icon_minitimeSam 14 Juin - 13:31

Il est long à la détente, mais quand Elyas percute, l’effet ne se fait pas attendre et c’est lui-même qui se fait percuter. Enfin en l’occurrence, c’est le poing de l’ancien vainqueur du neuf qui l’atteint en pleine mâchoire, suffisamment fort pour que l’impact le fasse chuter. Il aurait dû se préparer à recevoir le coup, mais il s’attendait à ce que les insultes pleuvent avant ça ou à simplement être attrapé par le col de son vêtement, comme pendant la cérémonie de la Moisson. Mais non, Elyas y va carrément et met semble-t-il toute sa rage dans ce coup.
Sonné, Iron reste vautré contre le mur où il s’est affalé, avec l’impression désagréable que des décharges électriques se propagent dans toute sa bouche engourdie. Iron n’a pas le temps de reprendre ses esprits ou de vraiment réaliser ce qui vient de se passer. Il sent la poigne du grand blond se refermer et, alors qu’il porte ses mains sur les siennes pour les en déloger, il se sent soulevé du sol. Le changement de position soudain lui donne la nausée. Il se sent comme une vulgaire poupée de chiffon entre les grandes paluches du mentor enragé…
Il n’a même pas le temps de répliquer qu’un nouveau coup lui est asséné. C’est peut-être une bonne chose parce que s’il avait réussi à ouvrir la bouche à cet instant, s’aurait probablement été pour demander à Elyas de s’arrêter… Pas pour le menacer à nouveau et lui faire comprendre que lever la main sur lui signifiait défier le Capitole, mais bel et bien parce qu’il ne veut pas avoir mal. Supplier un type de ne pas vous frapper n’est pas la meilleure tactique pour garder sur lui du contrôle. Encaisser ses coups sans broncher est déjà moins honteux…
Et des coups, Iron doit en encaisser deux supplémentaires avant que son dos et l’arrière de son crâne viennent brutalement rencontrer la paroi du train. L’impact sonne encore un peu plus le capitolien qui se serait probablement effondré à nouveau sur la moquette sans le bras puissant d’Elyas pour le maintenir debout.

Il a l’impression d’avoir la tête dans un bocal. La voix d’Elyas lui semble venir de très loin et ses yeux, qu’il lutte pour garder ouvert, roulent dans ses orbites. Les néons du wagon lui paraissent trop lumineux et le décor lui semble trouble.
Il lui semble entendre le nom de Prudence sortir de la bouche de ce fils de chienne d’Elyas Chesterfield et cette évocation termine de le ramener à lui. Un sourire sanglant s’étale alors sur son visage, alors qu’un peu de sang coule le long de son menton.
Iron tente de rire. Il est épuisé par les derniers événement et la nuit qu’il vient de passer, tout son visage lui fait un mal de chien (mais heureusement, les pilules qu’il vient d’avaler ne tarderont pas à faire effet et à le soulager), et ses nerfs à fleur de peau, lâchent. Il ricane donc bêtement et attrape le poignet d’Elyas d’une main, laissant son autre bras pendre le long de son corps.  C’est un peu douloureux, puisque l’autre comprime sa gorge mais il n’est plus à ça près.
« Personne pour me protéger ? Tu crois ça ? » finit-il par articuler douloureusement. « T’es encore plus débile que c’que j’pensais alors ! Je suis capitolien, fils de pute… J’suis Iron Flickerman… J’ai le Capitole derrière moi et tu vas pas tarder à t’en rendre compte. J’vais faire de c’qui reste de ta vie un véritable Enfer maintenant. Et y aura qui pour te protéger toi, hm ? Tu compteras sur ta sœur ? Elle sera morte dans quelques semaines… Ta p’tite trainée d’rouquine ? Elle a pas été capable de s’protéger elle-même… D’ailleurs, elle t’as raconté qu’c’était ta faute tout ça ? T’as pas l’impression d’condamner toutes les femmes que t’aime à un sort funeste, Chesterfield ? » le provoque Iron, conscient que els coups vont certainement encore pleuvoir.
Mais ave le boucan qu’ils font, ça va certainement attirer du monde…et Elyas sera foutu. De toute façon, il a déjà perdu. Même s'il le tuait ici et maintenant, ça n'arrangerait pas ses affaires. Il vient de signer son arrêt de mort.  
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MessageSujet: Re: IV,1. The dog is black (Elyas)   IV,1. The dog is black (Elyas) Icon_minitimeLun 14 Juil - 13:55

Pauvre con, tu vas le payer très cher ! s’offensa, quelque part dans un coin de mon esprit, ce qu’il restait de ma conscience. Mais la tentation de frapper cette ordure d’Iron et d’enfin vomir toute cette colère que je retenais prisonnière en moi depuis si longtemps avait été bien plus forte que la petite voix dans ma tête qui m’intimait désespérément de ne pas répondre à ses provocations. Que je le paye très cher, il n’y avait pas le moindre doute ; l’égo démesuré du Capitolien n’accepterait jamais de se laisser humilier de la sorte, encore moins par un bouseux d’un District, et je le savais, Iron se presserait de venger cet affront. Œil pour œil, dent pour dent. Une épée de Damoclès planerait en permanence sur ma tête, menaçant de s’abattre à tout moment, mais je m’en foutais complètement ; désormais, plus rien n’avait d’importance, si ce n’était cette envie frénétique de réduire son crâne de crapule en une bouille sanguinolente, mélange de sang, de chair, d’os et de bouts de cervelles (si tant est qu’il en ait une). De toute façon, au point où j’en étais, que pouvait-il m’arriver de pire ? J’avais vu mes amis et mes parents mourir sous mes yeux les uns après les autres, sans que je puisse rien faire pour leur venir en aide, et au jour d’aujourd’hui, il ne me restait plus personne pour qui m’inquiéter, plus personne dont je puisse craindre pour sa vie. Et entre nous, c’était d’ailleurs un immense soulagement que d’être enfin débarrassé de cette trouille qui me paralysait le jour et qui me tenait éveillé la nuit, cette trouille viscérale qu’il n’arrive malheur aux êtres qui m’étaient chers. Je pouvais enfin agir à ma guise sans peur de représailles, être moi-même, quoi que ce moi-même puisse être (je n’avais pas encore fait sa connaissance). Mais pour la première fois de ma vie… j’étais libre. Je devrais peut-être remercier le Capitole pour ça aussi, je songe avec amertume.

Certes, il me restait toujours ma sœur, mais pour combien de temps encore ? On allait bientôt l’arracher à mes bras pour la jeter en pâture aux lions dans l’Arène avec, inutile de le nier, très peu de chance d’en revenir vivante. Quant à Prudence, après les sévices qu’Iron lui avait fait endurer, il me semblait qu’elle se mourrait chaque jour un peu plus. C’est à peine si j’osais encore la toucher, tant j’avais peur de raviver chez elle de mauvais souvenirs. Iron avait foutu sa vie en l’air, autant que la mienne. Il avait gagné et s’en sortait en toute impunité, et cette idée m’était intolérable. Aujourd’hui, il allait enfin payer pour tout le mal qu’il avait fait et, ne lui en déplaise, il n’avait plus aucun moyen de pression sur moi pour m’empêcher de lui coller la raclée de sa vie. Me faire tuer ? Mais la mort ne serait pas un châtiment, bien au contraire ; ce serait une délivrance, une faveur de sa part, moi qui n’avais jamais été assez courageux pour me la donner moi-même.

Lorsqu’Iron émet un gargouillement guttural, je me surprends à espérer qu’il s’étouffe avec son propre sang, mais je comprends qu’il essaye en fait de ricaner (avec mon bras qui comprimait sa gorge, ce n’était pas chose aisée), en crachant au passage une gerbe de sang.

« Personne pour me protéger, articule-t-il difficilement, tu crois ça ? T’es encore plus débile que c’que j’pensais alors ! Je suis Capitolien, fils de pute… J’suis Iron Flickerman… J’ai le Capitole derrière moi et tu vas pas tarder à t’en rendre compte. » Mais moi aussi j’ai le Capitole derrière moi, mais tout obnubilé qu’il était par sa haute naissance qui primait sur la mienne (selon lui), il refusait de s’en rendre compte et s’il pensait qu’il pouvait s’en prendre en moi sans déchainer les foules, il se trompait lourdement. « J’vais faire de c’qui reste de ta vie un véritable Enfer maintenant. » Jusqu’à preuve du contraire, c’était moi qui me trouvais en position de force, mon bras sur sa gorge, et s’il avait une once de jugeote, il se raviserait aussitôt d’ouvrir son caquet pour balancer des menaces à tort et à travers. « On peut être deux à jouer à ce jeu, Flickerman et crois-moi, c’est pas ton nom qui va te sauver. », je gronde d’une voix grave, insensible à sa piètre tentative d’intimidation. Mais cela ne l’arrête pas, et il continue sa lamentable psalmodie, inconscient du fait que je pouvais l’étrangler en quelques secondes, ou lui briser la nuque en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. « Et y’aura qui pour te protéger toi, hm ? Tu compteras sur ta sœur ? Elle sera morte dans quelques semaines. » Je fronce les sourcils, furieux qu’il ose parler de Virani en ces termes, et resserre un peu plus ma prise autour de sa gorge pour lui faire ravaler ses paroles mais cela ne semble avoir pour effet que de lui faire éructer un autre flot intempestif d’immondices. « … Ta p’tite trainée d’rouquine ? Elle a pas été capable de s’protéger elle-même… D’ailleurs, elle t’a raconté qu’c’était ta faute tout ça ? T’as pas l’impression d’condamner toutes les femmes que t’aime à un sort funeste, Chesterfield ? »

Crack. C’est à peu de choses près le bruit que fait son nez quand mon front vient violemment le heurter. Sans perdre une seconde, je l’attrape aussitôt par le col de sa chemise, et la rage décuplant mes forces, l’envoie valser comme une vulgaire poupée de chiffon à quelques mètres de là. Le bruit de son corps projeté contre l’autre paroi du compartiment fait trembler les murs et semble résonner dans tout le train. Finis-en vite, avant que tous les Pacificateurs ne rappliquent. Tue-le, tue cette ordure, tu en crèves d’envie. Une mort de plus à ton compte, mais tu n’es plus à ça près. Rappelle-toi, rappelle-toi de la sensation enivrante que c’est, de tuer. Rappelle-toi comme tu as aimé ça la première fois, et toutes les autres fois qui ont suivi.

La rage et la fureur me font perdre pied dans les abysses de cette folie meurtrière qui s’est emparée de moi à la sortie de l’Arène et qui, dès lors, ne m’a plus jamais quitté. Et l’envie de l’achever ici et maintenant, sans me soucier un seul instant que ma sœur se trouvait dans la pièce à côté, est si forte que je n’arrive plus à la réfréner. J’allais le payer mais qu’importe. Je ne tomberai pas seul, je l’entrainerai avec moi dans ma chute et rien ne me faisait plus plaisir. Iron était un affreux roquet qui aboyait sur tout ce qui bougeait, mais il ne semblait plus aussi imposant maintenant qu’il était tombé sur un adversaire qui osait lui tenir tête et que son nom n’effrayait pas, n’effrayait plus. Malgré tout, il a raison. C’est ça le pire, c’est ça qui m’enrage le plus. Ce fils de pute a raison. Je détruis tout ce que je touche, je n’apporte rien d’autre que la mort à celles que j’aime. Kathleen, ma mère, Prudence, et maintenant Virani… Iron a tiré sur la corde sensible, et il le sait, mais on peut être deux à jouer à ce petit jeu.

« Avec un tel nom de famille, tu as dû sacrément déplaire à papa Flickerman pour te retrouver dans un trou comme le Neuf. Qu’est-ce que tu as fait pour le contrarier autant, hm ? Ton penchant pour les fêtes, l’alcool et la drogue ? Ton sens des responsabilités inexistant ? Je bluffe, mais je ne dois pas être très loin de la vérité. Ou c’est peut-être ta proportion à violer les filles ?, j’explose. Dis-moi, si on retrouvait son fils mort dans un coin, tu crois que ça n’arrangerait pas ses affaires ? Qui sait, il me donnerait peut-être une récompense ? D'une pierre deux coups, il serait débarrassé du fils indigne, et ta sœur aurait le champ libre pour briller. » Je m’aventure sur un terrain inconnu mais en voyant les traits de son visage durcir, je comprends que je ne me suis pas trompé sur la nature des relations qui l’unissent à son père et à sa sœur. Parce qu’après tout, c’était quand même étrange qu’un fils de haut-juge se retrouve hôte dans un District aussi éloigné du Capitole que le mien et que ce soit sa sœur cadette, et non lui, qui suive les traces de son père. Je me penche vers lui, et l’attrape par les bras pour le remettre sur pieds.

« Et maintenant, écoute-moi bien salopard. Tu vas te débrouiller pour tirer ma sœur de l’Arène et la ramener vivante. Avec toutes tes connaissances, et surtout une sœur haut-juge, ça devrait être du gâteau pour toi, pas vrai ? Et en contre-partie, je me débrouillerais pour ne pas te tuer la prochaine fois qu’on se croisera. » C’était un pacte qu’il avait tout intérêt d’accepter s’il tenait à sa vie.
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MessageSujet: Re: IV,1. The dog is black (Elyas)   IV,1. The dog is black (Elyas) Icon_minitimeLun 14 Juil - 21:19

Bien sûr que son nom le sauvera. Son nom le sauvera toujours ! Pour qui se prend cette petite merde insolente au juste ? Il se prend pour ce qu’on lui a fait croire qu’il était, la réponse est aussi simple que ça. Les vainqueurs sont des pions que le Capitole déplace sur son échiquier, à sa guise. Ils sont de vulgaires marionnettes tape à l’œil que le Président Snow fait agiter à sa guise pour détourner l’attention des foules des réelles enjeux politiques. Elyas est un leurre. Un leurre qui se prend pour un Prince. C’est LUI le putain de prince ici ! Et il compte bien le faire réaliser à ce sac à merde brutal dans les temps à venir…
Mais pour le moment, il est obligé de subir. Il est à la merci de la sauvagerie de Chesterfield qui ne tarde pas à se défouler à nouveau sur lui. Iron sent la douleur irradier du centre de son visage. Son nez. Son petit nez parfait vient d’être agressé par le poing de ce fils de pute de vainqueur ! Mais il n’a pas le temps de s’en plaindre. A nouveau, Iron est balloté comme une vulgaire poupée de tissu au travers du wagon qu’il traversait pour prendre un peu l’air à la base.  
Le capitolien est à nouveau traversé par une vague de douleur et puis plus rien.

Quand il remonte à la surface, le cœur au bord des lèvres et les oreilles tintant désagréablement, Elyas est au-dessus de lui, les traits déformés par une rage sourde. Et les mots qui sortent de sa bouche ne plaisent pas du tout au capitolien.
« Avec un tel nom de famille, tu as dû sacrément déplaire à papa Flickerman pour te retrouver dans un trou comme le Neuf. Qu’est-ce que tu as fait pour le contrarier autant, hm ? Ton penchant pour les fêtes, l’alcool et la drogue ? Ton sens des responsabilités inexistant ? Ou c’est peut-être ta proportion à violer les filles ? »
Il s’apprête à rassembler ses dernières forces pour lui répliquer que s’il croit l’atteindre avec ce genre de propos, il se fout le doigt dans l’œil jusqu’à la putain d’épaule, mais il n’en a pas le temps. Il n’en aurait de toute manière pas eue la force. Sa mâchoire est trop douloureuse, trop engourdie par le coup qu’il a reçu précédemment. L’adrénaline continue à limiter les dégâts et les médicaments vont prochainement prendre le relai, mais malgré tout, il déguste sérieusement…
Sauf que ça n’est pas aussi douloureux que la suite. Les vérités ne sont pas toujours bonnes à entendre, il le sait. Celles-ci, notamment, ne le sont pas.  
« Dis-moi, si on retrouvait son fils mort dans un coin, tu crois que ça n’arrangerait pas ses affaires ? Qui sait, il me donnerait peut-être une récompense ? D'une pierre deux coups, il serait débarrassé du fils indigne, et ta sœur aurait le champ libre pour briller. »
Il est brutalement reconnecté à la réalité. Sa réalité. Celle qu’il cherche à fuir dans les drogues, dans l’alcool, dans les bras de toutes ses amantes. Cette vérité stupide à propos de son géniteur. Iron déteste qu’Elyas retourne la situation de cette manière et se permette de le ridiculiser. Il se sent pathétique, minable, et ça le rend fou de rage.
Et le fait que cette sous-merde se permette de le remettre debout, comme s’il dépendait de lui, comme s’il avait besoin de son aide d’une quelconque manière, termine de lui faire voir rouge. Et en même temps… à cette seconde, il a bel et bine l’impression que el rapport de force est inversé et qu’Elyas a le dessus… Il se sent comme un stupide gamin mal aimé et vexé.
« Et maintenant, écoute-moi bien salopard. Tu vas te débrouiller pour tirer ma sœur de l’Arène et la ramener vivante. Avec toutes tes connaissances, et surtout une sœur haut-juge, ça devrait être du gâteau pour toi, pas vrai ? Et en contre-partie, je me débrouillerais pour ne pas te tuer la prochaine fois qu’on se croisera. »
Iron le toise avec haine, le souffle court. Il peine à rester sur ses jambes et doit s’appuyer au mur derrière lui. Il ne peut pas se permettre de flancher maintenant. Il ne peut pas se permettre de perdre la face devant un avorton pareil. Il ne peut pas se faire maltraiter ainsi, impunément.
Son père aurait honte de lui à cette seconde. Son père ne supporterait pas de le voir s’écraser et baisser les yeux face à un bouseux du genre d’Elyas, dépourvu d’éducation et tout juste bon à servir de chair à canon.
Alors Iron fait ce qu’il a à faire. Il crache un mélange de salive et de sang au visage du grand blond pour lui faire savoir ce qu’il pense de son marché à la con. On ne négocie pas avec les insectes. On les domine, un point c’est tout.

La main d’Elyas se dresse alors une nouvelle fois, mais avant que le coup ne s’abatte, Iron lève son bras pour le parer.
« Lève encore une fois la main sur moi, et je t’assure que, Jeux ou pas, je fais tuer ta sœur ce soir même » articule-t-il péniblement. Et Elyas retient donc son coup, lisant certainement dans son regard qu’il ne plaisante pas.
Le capitolien soutient le regard de son interlocuteur sans ciller avant de reprendre.
« Je ne tricherais pas pour elle et encore moins pour toi. Je vais simplement faire ce pour quoi on me paye, ce pour quoi je suis doué… Je vais chercher des sponsors à ta pute de sœurette, embobiner mon monde, et si elle mérite de s’en sortir : alors elle s’en sortira. Peut-être… Et si tu crois que me passer à tabac et me menacer va la sauver ou te faire sentir moins merdeux comme frangin, tu t’plantes… Et si tu crois que je vais oublier ce qui vient de se passer, mettre ça sur le compte du chagrin ou du désespoir et te pardonner, ou me laisser impressionner par toi : tu peux penser à nouveau, sac à merde. »
Et là-dessus, Iron joue le tout pour le tout et puise dans ses dernières réserves pour asséner un coup de poing au visage d’Elyas qui titube à peine sous l’impact, alors que lui ressent immédiatement en brûlure cuisante dans toute la main. Et l’instant d’après, il perd l’équilibre et tombe à genoux sur la moquette vibrant légèrement du train. Des espèces de petits insectes noires viennent tourbillonner dans son champ de vision et le tintement dans ses oreilles brûlantes se manifeste à nouveau.

« Iron ?  »
Le souffle encore court, le capitolien relève la tête vers son coiffeur personnel qui vient de faire irruption dans le wagon et porte les deux mains à son visage, visiblement horrifié par la scène qu’il a sous les yeux. Iron laisse poindre un sourire sanglant sur le bas de son visage barbouillé du sang qui s'est échappé de son nez. Il ne manque pas de remarquer le regard choqué puis apeuré que son allié pose sur la silhouette d’Elyas à ses côtés. Il le soupçonne d’être responsable, et Iron ne va certainement pas mentir et chercher à couvrir vainqueur. Qu’il se démerde avec ça.
« Que...que s'est-il passé ? » finit justement par demander le coiffeur, les observant tour à tour, pendant qu'Iron tâche de se redresser par ses propres moyens, en vain.
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Reed Emerson
DISTRICT 11
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MessageSujet: Re: IV,1. The dog is black (Elyas)   IV,1. The dog is black (Elyas) Icon_minitimeDim 3 Aoû - 17:02

Iron n’avait aucun intérêt, aucun, à refuser cette proposition. Ne pas coopérer serait extrêmement stupide et malvenu de sa part, parce que de mon côté, je n’aurai aucun scrupule à tenir ma promesse – celle de le tuer si ma sœur ne remportait pas ces Jeux – puisqu’après tout, je n’avais plus rien à perdre. J’avais vu tomber tous les êtres qui m’étaient chers, et ceux qui n’étaient pas encore morts le seraient certainement bientôt. Plus rien ne me rattachait au District Neuf, pas plus qu’au Capitole. Le souvenir de Prudence en larmes me traverse furtivement l’esprit mais je chasse aussitôt son visage de mes pensées. Prudence… Prudence était une jeune femme forte ; ma perte serait un coup dur pour elle, après tout ce qu’elle avait déjà vécu, mais je savais qu’elle parviendrait néanmoins à la surmonter. Elle était plus courageuse que je ne l’avais jamais été. Elle avait survécu à la mort de son frère, ce dont je me sentais parfaitement incapable. Si Virani trouvait la mort dans cette Arène… Je préférais ne pas envisager cette éventualité.

Et pourtant, Iron, monstre bouffi d’orgueil, décline mon offre, somme toute très généreuse (j’aurai pu tout aussi bien le tuer sur place sans lui laisser la moindre chance) en me crachant élégamment au visage. Beurk. Beurkbeurkbeurk. J’arme mon bras pour lui en recoller une (il a l’air d’y prendre goût), mais quelques mots de sa part me stoppent net dans mon geste. « Lève encore une fois la main sur moi, et je t’assure que, Jeux ou pas, je fais tuer ta sœur ce soir même. » Je le jauge d’un regard circonspect, cherchant à deviner s’il bluffait. Avait-il le pouvoir de priver les Jeux d’un tribut ? Et si ma sœur mourrait avant même d’être envoyée dans l’Arène, allaient-ils moissonner une autre gamine pour la remplacer au pied levé ? Je ne suis pas certain qu’il puisse ainsi s’en prendre à ma sœur, mais je ne préfère pas prendre le risque, aussi je baisse mon bras, les poings serrés par la frustration, la haine et le dégoût qu’il m’inspire. D’un geste rapide de la main, j’ôte ce mélange de salive et de sang qui me souille la joue, avant d’essuyer ma main sur mon pantalon de costume, sans jamais détourner mon regard de celui d’Iron, où je décèle une lueur de satisfaction à l’idée d’avoir repris le dessus.

« Je ne tricherai pas pour elle et encore moins pour toi. Je vais simplement faire ce pour quoi on me paye, ce pour quoi je suis doué… Je vais chercher des sponsors à ta pute de soeurette, ma mâchoire se crispe quand je l’entends parler de Virani en ces termes, embobiner mon monde, et si elle mérite de s’en sortir : alors elle s’en sortira. Peut-être… Et si tu crois que me passer à tabac et me menacer va la sauver ou te faire sentir moins merdeux comme frangin, tu t’plantes. Et si tu crois que je vais oublier ce qui vient de se passer, mettre ça sur le compte du chagrin ou du désespoir et te pardonner, ou me laisser impression par toi : tu peux penser à nouveau, sac à merde. »
Tant mieux. Je n’avais aucune envie qu’il oublie notre altercation, pas plus que je ne réclamais son pardon. Je voulais qu’il y repense à chaque fois qu’il se regarderait dans un miroir et qu’il fasse dans son froc à l’idée même de croiser à nouveau ma route. Il affirmait ne pas avoir peur de moi, mais tout dans son attitude me prouvait le contraire.

C’est alors qu’Iron, puisant dans un courage que je ne lui connaissais pas, m’assène à son tour un coup de poing que je n’avais pas vu venir, avant de chuter  au sol, comme emporté par son élan. Pathétique. Je le toise d’un air dépité, secouant légèrement la tête de gauche à droite, en songeant que j’aurai dû le tuer quand j’en avais eu l’occasion. Peut-être en était-il encore temps… ? Si je me débarrassais de lui, il ne serait plus jamais en mesure de menacer ma sœur, ni de faire du mal à Prudence. Ce ne serait qu’un juste retour des choses. La chambre de Virani ne se trouvait qu’à quelques mètres de là, il ne me restait plus qu’à y chercher un oreiller pour étouffer ce fils de pute d’Iron (j’avais rapidement passé en revue toutes les façons de tuer un homme, et celle-ci me semblait la plus appropriée ; c’était celle qui laisserait le moins de traces et qui ferait croire à une mort naturelle) mais je suis interrompu par une porte qui s’ouvre suivie d’une voix haut perchée qui semble s’inquiéter pour l’homme au sol. Je tourne le visage pour découvrir cet idiot de coiffeur qui suivait Iron partout comme le petit chien bien dressé qu’il était.

« Que… que s’est-il passé ? », nous interroge-t-il d’une voix où le choc de voir son maître dans cet état se disputait à l’excitation de tenir un scoop. J’hausse nonchalamment les épaules, c’est pourtant clair, non ? Au regard apeuré qu’il pose sur moi, je le soupçonne même d’avoir deviné tout seul la réponse à la question. « Iron a malencontreusement… trébuché. » Et par manque de chance, il est tombé directement sur mon poing. « Il ne devait pas être très bien réveillé… C’est vrai qu’il est encore très tôt pour vous, les Capitoliens. J’imagine que vous n’avez pas l’habitude de vous lever à l’aube. », j’ajoute d’un ton amer. « Vous tombez à pic. Je vous laisse vous charger de lui, je n'ai pas le temps de faire du baby-sitting. » Quand je pose ma main sur l’épaule du coiffeur comme pour lui passer le relais, je le sens tressaillir sous mes doigts, et j’en éprouve même une pointe de fierté. Puis je quitte ce compartiment sans un regard en arrière, en direction de ma chambre pour me vêtir un peu plus décemment et entamer ma journée, presque de bonne humeur aux vues des circonstances.
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MessageSujet: Re: IV,1. The dog is black (Elyas)   IV,1. The dog is black (Elyas) Icon_minitimeDim 10 Aoû - 13:43

Iron va malencontreusement faire de ta chienne de vie un putain d'enfer, beau blond...
Le capitolien n'a d'autre choix que celui de serrer les dents et faire mine d'approuver les dires du vainqueur pour l'heure. Et puis dans le cas présent, il estime son silence bien plus éloquent de toute manière. Fox sait parfaitement ce qui s'est passé, il n'est pas totalement arriéré contrairement à ce qu'il veut bien laisser croire. C'est mieux comme ça. C'est mieux de le laisser penser qu'il est tout à fait prêt à protéger les arrières de cet enfoiré d'Elyas, par crainte des représailles ou pour une toute autre raison. L'image est assez choquante pour que son coiffeur la garde en tête et soit capable de la restituer quand le moment viendra de faire le procès de ce fils de pute impudent... Iron deviendra la pauvre victime et Chesterfield l'affreux bourreau.
Et cet imbécile d'Elyas ne fait rien pour arranger son cas en envoyant une pique au grand rouquin qui paraît scandalisé par sa réflexion. Bien, c'est très bien. C'est typiquement le genre de réaction qui invitera son coiffeur à en rajouter une couche si l'occasion de faire payer Elyas venait à se présenter...

Le vainqueur ne tarde pas à s'éloigner, distribuant des directives au coiffeur qui pique un fard et ravale sa rancœur, comme à son habitude. Fox n'est pas du genre à attaquer de front. Les capitolines sont rarement de cette trempe.
« Un coup de main peut-être ? » finit par se manifester Iron, grimaçant sous la douleur diffuse.
« Oh ! Oui, bien entendu ! » s'empresse de s'activer son coiffeur en l'aidant à se remettre sur ses jambes et à se maintenir dans cette position. « Je vais te reconduire à ta cabine. Bon sang, Jilah va être absolument furieux ! Je ne suis même pas certain qu'il parvienne à camoufler... »
« Il y parviendra. Je le paye pour ça » tique-t-il en se laissant transporter, essayant de garder autant de dignité que possible durant le trajet le séparant de son wagon.
« Il n'a pas le droit de faire ça... »
Iron sait parfaitement que Fox fait à présent référence à son altercation avec le mentor. Il doit prendre sur lui pour ne pas l'envoyer s'occuper de ses affaires sommairement. Après avoir ravalé sa bile, il se contente d'un : « Comme il l'a dit : je suis tombé. Et dans quelques heures, quand nous atteindrons notre cher Capitole, toute trace de cet incident aura disparu... »
« C'est un peu facile... »
« Si seulement ça l'était » se contente de répondre Iron d'un ton sombre, énigmatique. « Je vais avoir besoin d'un petit remontant ou deux. Et de repos. De beaucoup de repos. »
Fox approuve et ils continuent à avancer en silence, ruminant l'un et l'autre leurs pensées.
Celles d'Iron sont sombres, vengeresses. Elyas va regretter son insolence. Au prix cher. Il va s'en assurer...

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MessageSujet: Re: IV,1. The dog is black (Elyas)   IV,1. The dog is black (Elyas) Icon_minitime

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