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 Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER

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MessageSujet: Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER   Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER Icon_minitimeDim 11 Sep - 18:29

Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER Ryan11-c326368b31


Le ciel se colorait d'un rouge incendiaire et d'un rose doucereux alors que le soleil s'enfonçait précautionneusement dans les terres agricoles où la récolte fut bonne cette année. Les habitants du cinquième district étaient priés de regagner leur demeure, ordre du président depuis que les choses s'envenimaient à Panem. La loi se faisait de plus en plus strict et avec raison. Des rebelles se réunissaient, se multipliaient un peu partout au pays et il était primordial de prévenir d'éventuelles réunions clandestines. Ce n'était pas pour aucune raison que les Pacificateurs se relayaient une fois la nuit tombée, gardant un oeil sur des activités potentiellement illicites. Enfin, ils ne pouvaient surveiller tous les champs et toutes les demeures, mais un minimum de surveillance était de mise. Vêtu de son habit traditionnel de Pacificateur, Landon déambulait entre les rues, la main nonchalamment posé sur la crosse de son pistolet, observant tout simplement les gens quitter le marché qui fermait pour la nuit. Il ne faisait aucun commentaire, ne pressait personne - contrairement à son habitude - et semblait plutôt plongé dans des songes perturbateurs. Depuis maintenant trois jours, sa tête bourdonnait d'incertitude... Et son travail en était affecté. Certains de ces collègues lui en avaient même fait la remarque la veille, comme quoi ses questionnements affectaient sa vie de tous les jours. Il tenta, aujourd'hui, de retrouver une parcelle de concentration afin de ne porter aucun soupçon vers lui, mais sa nervosité et son incertitude ne semblait que s'amplifier de jour en jour. Du début de son quart de travail jusqu'à la toute dernière minute, il ne souhaitait qu'une seule chose: se rendre dans cette vieille grange brûlée et abandonnée à la bordure du district afin de rejoindre sa "prisonnière" pour se rassurer qu'elle y était toujours et peut-être pouvoir éclaircir la situation. Il savait qu'il avait enfreint les règles... Ces mêmes règles qu'il s'obstinait à suivre au pied et à la lettre, celles qu'il avait juré de servir et de respecter. Et le voilà un hors-la-loi. Un malfrat qui contournait le gouvernement pour son simple bénéfice. Mais il ne pouvait ignorer ce qu'il savait à présent... ce qu'elle lui avait divulgué...

« Landon ! » interpella une voix qui le fit aussitôt sursauté. Son coeur se mit à battre la chamade dans sa poitrine, s'attendant à être ligoté par derrière et accusé de traîtrise. Mais seule une main réconfortante s'était posée sur son épaule. Relevant ses pupilles azures, il croisa le regard soucieux d'un des Pacificateurs du District Cinq et constata, par le fait même, que mise à part de subtils rayons de soleil qui perçaient l'horizon, seulement un vieux lampadaire éclairait la rue à présent déserte. « Je prend le relais. Va te reposer un peu, tu as l'air épuisé... » fit remarqué son collègue Pacificateur, les sourcils froncés. Reprenant son souffle, Landon acquiesça d'un simple mouvement de la tête et étira un faible sourire reconnaissant. Sans demander son reste, il tourna les talons et tenta de marcher le plus naturellement possible jusqu'à l'extrémité de la rue. Il n'avait pas tord. Il ne dormait plus depuis son arrivé. Sa tête était hantée par des idées qui ne lui avaient jamais traversé l'esprit auparavant et ce changement soudain de perspective le troublait et l'effrayait. Aussitôt qu'il fut hors de porté de vu, il engagea un pas plus rapide et s'éloigna de la civilisation. Après plusieurs minutes de marche, il atteint finalement un large champ abandonné, des herbes hautes frayant un sentier oublié. Il s'engagea entre les herbes, camouflant partiellement sa présence en ces lieux. Au loin, dans le noir, une masse imposante se découpait du ciel tacheté de constellations, obligeant Landon à allumer sa lampe torche afin de se diriger. Une fois le sentier traversé, il se retrouva devant la grange, celle où une jeune femme était maintenue prisonnière... Jetant un coup d'oeil nerveux derrière lui, il s'immisça entre les portes à moitié brûlées et se retrouva dans une large pièce au sol terreux, plongé dans les ténèbres. À l'aide de sa lampe, il s'orienta vers le fond de la grange et y trouva une fine silhouette installée au sol, un poignet menotté par une chaîne accrochée au mur. À cette simple vision, Landon se crispa. Il demeurait tout aussi nerveux, mais il s'obligea à afficher un air dur et autoritaire - ce qui n'était pas dans ses habitudes. Il prit soin de ne pas éclairer son visage, ne désirant pas l'aveugler par la lumière et s'arrêta à quelques mètres de la jeune femme où une lampe à huile reposait. Elle s'était probablement éteinte durant le jour... Aussitôt, Landon s'accroupit et sortit son briquet afin de rallumer la lampe. Chose faite, il l'approcha de la brunette, tout en évitant de croiser son regard accusateur, avant de fouiller dans son costume. Il en sortit un pain enveloppé dans un mouchoir de tissu ainsi qu'un autre paquet qu'il fit glisser vers elle. « Tiens. J'ai réussi à te rapporter du pain et quelques légumes du marché... » dicta-t-il d'un ton qu'il désirait totalement détaché. Il avait peine à croire ce qu'il faisait lui-même. Il était un kidnappeur. Et elle sa prisonnière. Depuis trois jours, il lui rapportait de la nourriture, l'accompagnait aussi longtemps qu'il le pouvait, l'interrogeait, la contredisait... Et même s'il savait pertinemment que ce manège ne pouvait perdurer pour toujours, il perpétuait la même routine, ignorant comment gérer le pétrin dans lequel il s'était entraîné...
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MessageSujet: Re: Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER   Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER Icon_minitimeJeu 15 Sep - 5:08

Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER Tumblr_lhpe3i8sDS1qh91jxo1_500

Toute la journée, Clover s’était battue contre son ventre qui grondait et gargouillait. Affamée. Née dans un district où les gens vivent plutôt bien et, surtout, dans une famille qui se situait parmi celles qui s’en sortaient le mieux, elle n’avait jamais manqué de nourriture. Elle qui vivait depuis un an dans le Capitole, où elle assistait aux soirées mondaines les plus prisées. Évidemment qu’elle mangeait toujours à sa faim. Si elle se détachait du lot en étant la seule à ne pas emmener à la toilette une des petites coupes contenant le cocktail maison du Capitole afin de pouvoir manger de deux à trois plus, elle ne se privait pas pour autant de se remplir le ventre. La sensation de rassasiement lui était familière. Réconfortante. La nourriture de sa mère lui manquait terriblement. Sa mère lui manquait. Tout simplement. D’être en sécurité, aimée, consolée… Sans doute la seule impression encore rattachée à chez-elle. Si, au départ de sa vie au Capitole, elle avait envisagé une grève de la faim, elle s’était rapidement rendu compte que ses joues creuses et ses omoplates saillantes semblaient attiser la flemme dans les regards de ses clients. Elle ne faisait que renforcer leur fantasme d’être si grand et fort devant une chétive créature ‘sauvage’ des Districts. Elle reprit ce qu’elle avait perdu en quelques semaines à peine. Son poignet la faisait souffrir. Coincé dans la menotte. Et pourtant Clover ne pouvait se retenir de tirer de toute ses forces, de se débattre contre le métal froid qui lui coupait tranquillement la peau. La grange était en mauvais état, visiblement, et pourtant elle restait debout et solide. Impossible d’arracher sa chaîne du mur et de s’enfuir. Elle parvenait à peine à se rendre à sa source d’eau. Tremblante, elle plongeait un petit bol dans la cruche et renversait la majorité de son contenu avant de le porter à ses lèvres desséchées. A la tombée de la nuit, Clover se mit à anticiper la visite de son ravisseur. Il venait la voir une fois la nuit tombée. Parce qu’il avait terminé son quart de travail ou qu’il avait moins de chance d’être suivi… Il aurait aussi moins de chance de la rattraper parmi les herbes hautes si elle pouvait s’enfuir. Si seulement il pouvait faire l’erreur de la détacher…

Le grincement des portes coulissantes de la grange résonna dans le bâtiment brûlé et elle l’aperçu, s’avançant vers elle. Clover l’observait avec le menton aussi relevé que son cou endolori et raide lui permettait de faire. Elle ne baisserait certainement pas les yeux. Depuis un an, tout ce qui l’animait était sa colère et son orgueil. Ce même orgueil, parfois déplacé, qui l’avait empêchée de se perdre à travers le traitement que le Président lui infligeait. Snow et son Capitole l’avaient brisée. Elle le savait et le petit sourire satisfait qu’il affichait chaque fois qu’il la saluait, au bras d’un homme différent, ne faisait qu’appuyer ce qu’elle croyait. Elle ne pouvait que s’accrocher à l’espoir qu’un jour le Président jugerait qu’elle ait suffisamment payé pour l’audace de son frère. Qu’elle puisse retourner au District 3 avec la certitude que, cette fois, c’était bien terminé. Sans la crainte d’être sous écoute, d’être constamment surveillée. D’avoir un fusil sur la tempe. Éventuellement, elle deviendrait trop âgée pour se vendre. Qui voudrait encore d’elle avec une relève plus jeune, plus attrayante? Le numéro de la jeune sauvageonne risque de devenir ennuyeux… Clover avait plutôt l’impression qu’on se débarrasserait d’elle lorsqu’elle ne ferait plus l’affaire. Tuée. Ou transformée en Avox. Comme sa sœur… Sa sœur. Lui avaient-ils fait du mal après sa fuite? Que pouvaient-ils lui faire de plus? La tuer semblerait plus être une délivrance, mais l’idée d’avoir causé la mort de sa sœur coupa le souffle à Clover. Peu importe ce qui lui arriverait, elle ne pourrait jamais regretter de s’être enfuie. Même si le pacificateur qui la retient prisonnière la renvoie au Capitole. Elle ne pourra pas mourir avec le regret de ne jamais avoir essayé, avec la curiosité de savoir si elle aurait pu s’en tirer. L’idée de mourir de faim ou dévorée par une bête sauvage dans les bois ne l’effrayait pas plus que de mourir d’une balle dans la tête dans une prison. Le Pacificateur s’approcha d’elle, Clover se redressa légèrement contre le mur. Il plongea sa main dans sa poche et elle crût, pour une fraction de seconde, qu’il allait la détacher. La libérer, même. Mais il s’arrêta devant la lampe à l’huile qu’elle avait éteint quelques heures plus tôt, peu avant la tombée de la nuit. Elle l’avait éteint. En essayant de la faire tomber, priant pour que le feu se propage dans la grange qui avait bien connu les flemmes par le passé. La fumée noire dans le ciel aurait pu alerter les habitants du Cinq et, qui sait, ils seraient peut-être arrivés suffisamment rapidement pour l’empêcher de brûler vive. Mais, avec la pointe de ses pieds, elle ne parvint qu’à envoyer un amas de terre qui tua la flemme. Le pacificateur ralluma la flamme et approcha la lampe d’elle. Tant mieux, elle pourrait mieux orchestrer son incendie si elle pouvait toucher la lampe autrement qu’avec un simple frôlement du bout des orteils. Elle ne le quittait pas des yeux, cherchant à tout prix son regard. Elle avait appris à lire en les gens selon leur regard. C’est incroyable comment un regard peut nous trahir et en dire plus long que nos paroles pourraient le faire, mais pour lui c'était plus compliqué. Clover réalisait que ses paroles anti-Capitole l'atteignaient. Il semblait curieux et mélangé, mais, pourtant, il repartait au milieu de la nuit, la laissant seule et enchainée... Si au début elle se montrait plus coopérative, croyant pour le charmer suffisamment pour qu'il la libère, maintenant, elle était froide et frustrée. « Tiens. J'ai réussi à te rapporter du pain et quelques légumes du marché... » La salive inonda sa bouche alors que l’effluve du pain frais s’emparait de ses narines. Mais elle ne pouvait pas se jeter sur les paquets. Pas comme un animal qui est heureux de voir arriver son maître et qui branle la queue alors qu’on lui offre des restes de table. Elle devait lui montrer qu’elle était forte. Qu’il ne pouvait pas avoir une totale emprise sur elle, qu’il comprenne qu’elle ne serait pas à sa merci même si – et elle le savait que trop bien – elle l’était complètement, en fait. « C’est suffisant pour te libérer la conscience, je suppose. Tu apportes de la nourriture à la bête que tu as ramassée. Tu essaies de la remettre sur le droit chemin… Un vrai bon samaritain. » Ses mots étaient envenimés. Elle parlait à travers ses dents serrées. Ses poings serrés, ses bras croisés contre sa poitrine – plus pour se retenir d’aller ramasser la nourriture que pour avoir l’air imposante. L’air lourd et poussiéreux de la grange lui irritait la gorge et sa voix était plus rauque qu’à son habitude. « Sauf qu’au moins les bêtes on les laisse sortir et prendre l’air. » Clover leva son bras enchainé comme pour prouver son point. Le feu qui lui embrasait le poignet attira son attention. La peau légèrement lacérée devait commencer à s’infecter. Du vieux métal, de la terre et de la poussière. C'était inévitable, mais Clover ne broncha pas.
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MessageSujet: Re: Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER   Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER Icon_minitimeDim 18 Sep - 17:20

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Trois jours plus tôt, le vie semblait tellement plus simple. Trois jours plus tôt, Landon accomplissait son devoir de Pacificateur sans jamais se poser la moindre question sur son passé, son présent ou encore son futur. Mais voilà qu'un soir, alors qu'il effectuait la garde de nuit à la bordure du District Cinq, il aperçut au loin du mouvement dans les champs. La noirceur ne lui permettait pas de confirmer avec certitude s'il s'agissait d'un simple animal noctambule à la recherche de nourriture ou, au contraire, un jeune téméraire affamé qui se servait illégalement dans les réserves du Capitole. Comme son titre de gardien de la paix lui exigeait, Landon s'aventura sur les terres agricoles, une main tenant sa matraque et l'autre posé sur son pistolet accroché à sa ceinture en cas de besoin. Il apprit lors de son séjour au Capitole à garder son sang froid en situation de stress et de ne pas laisser son esprit céder à la panique ou à la pitié. Il avait un devoir à accomplir et, même s'il s'agissait d'un pauvre enfant souffrant de famine, il réservait le même sort à tous ceux qui franchissaient la limite du légale. Un voleur restait un voleur. En s'approchant, Landon se rendit rapidement compte que la "bête sauvage" était en fait une jeune femme menue qui dévalisait le champ... Sans y songer plus longuement, il hurla au voleur et parvint à immobiliser l'intruse avant qu'elle ne puisse s'enfuir. Il ligota ses mains dans son dos et l'obligea à le suivre dans le district où châtiment sera donné. Châtiment qu'il ne parvint pas à terme... Certes, quelques coups de fouet furent affligés, mais ses mouvements cessèrent rapidement alors que la brunette suppliait clémence, implorait la sympathie. Habituellement, Landon ne se laissait pas attendrir, même si son coeur souffrait à chaque punition infliger à un habitant du district. Mais celle-ci, elle ne provenait pas du Cinq... Il s'agissait de Clover Yzernay, gagnante du 70ième Hunger Games et habitante du Capitole depuis sa victoire. Il le savait, il avait visionné ces Jeux et jamais il n'aurait pu oublier ce visage d'ange et ces yeux d'ébènes. Étrangement, ce ne fut que lorsqu'elle prononça son propre nom que son visage devint familier et que la situation lui parut... improbable. Qu'est-ce qu'une femme aussi bien aisée qu'elle faisait en fuite aussi loin du Capitole ? À voler des légumes dans un champ ? À supplier un Pacificateur de l'épargner, de comprendre qu'elle n'avait pas d'autres solutions que de fuir sa vie ? Qu'avait-elle fait ? Que devait-il croire ?

Dans la journée, ses pensées étaient embrouillées, certes, mais elles devenaient complètement incompréhensibles aussitôt qu'il se retrouvait devant Clover. Elle implantait le doute dans son esprit, un doute qui n'aurait jamais dû naître en premier lieu. Elle lui dictait des choses incongrues au sujet du Capitole, de ses habitants... Des détails qu'il n'avait jamais vu, qu'il ne parvenait pas à croire. Et pourtant, il doutait. Au fond de lui, une voix le poussait à comprendre, le poussait à creuser plus profond afin de démentir (ou confirmer) les dires de la demoiselle. Landon sentait son esprit fragile, vulnérable en sa présence. Il tentait d'éviter du mieux qu'il le pouvait de croiser son regard, de crainte de flancher, de laisser transparaître cette faiblesse. Ce qu'il manigançait n'avait rien d'humain ou de légale... Il maintenait une fugitive prisonnière, dans le parfait anonymat, alors que le Capitole devait être à ses trousses. S'il se faisait prendre, il n'était pas mieux que mort. Ironiquement, il connaissait les conséquences de ses actes, mais il ne se privait pas pour autant. Il espérait que la nourriture qu'il apportait à la brunette suffirait à satisfaire sa faim pour les vingt-quatre heures à venir et lui donnerait également des forces pour pouvoir discuter plus longuement. Elle s'était refermée sur elle-même. Elle ne le suppliait plus, elle ne lui offrait aucune sympathie - et avec raison -, elle se contentait de lui lancer des regards venimeux et des répliques encore plus sanglantes. Il ne pouvait lui en vouloir, au contraire, mais cette attitude ne faisait qu'amplifier son malaise, son inconfort. Dans un sens, elle lui devait la vie... Peut-être comprendra-t-elle que si un autre Pacificateur l'avait trouvé, elle ne serait plus ici, mais bien au Capitole à subir la punition adéquate. Cependant, son animosité était tout de même justifié. Une fois que Landon glissa le paquet de nourriture vers la prisonnière, celui-ci s'accroupit au sol et s'y assit à une distance suffisante de la jeune femme. Les yeux toujours bas, il demeura un instant silencieux, encaissant les paroles cinglantes qui lui étaient divulgués. Non, lui apporter un peu de vivres ne soulageait aucunement sa conscience. Mais il se devait de demeurer neutre, insensible à la situation, sinon il perdra rapidement la raison. Sa mâchoire se solidifia sous sa peau, contenant avec un effort surhumain son envie de demander pardon, de lui faire comprendre les raisons pour lesquelles il la faisait sa prisonnière. Ce n'était pas par plaisir, ce n'était pas par méchanceté... C'était par... curiosité ? Par incertitude. Par crainte aussi. Ses claires prunelles s'élevèrent légèrement et s'encrèrent au poignet meurtri de Clover, emprisonné dans un vieil étau de fer. L'indifférence laissa brièvement place aux remords à cette vision, mais il reprit le dessus de ses sentiments avant de craquer. Il afficha un masque dur et autoritaire - qu'il ne parvenait pas à maintenir bien longtemps habituellement - alors qu'il détournait le regard de sa blessure. « Dis-moi. Pourquoi s'enfuir du Capitole ? » demanda-t-il pour au moins la centième fois depuis leur rencontre. La question lui brûlait les lèvres à chaque fois et il s'étonnait de la réponse à tout coup. Peut-être espérait-il entendre des paroles différentes, peut-être qu'en répétant encore et encore son interrogation elle craquerait et lui révélerait qu'elle mentait... Peut-être ne serait-il pas contraint de considérer que Snow, celui qui le recueilli avec tant de bonté, ne lui avait montré qu'une façade de sa personnalité. Il ne pouvait considérer que tout ce qu'il apprit depuis son réveil au Capitole n'était que mensonges...
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MessageSujet: Re: Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER   Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER Icon_minitimeDim 25 Sep - 6:07

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Elle était fatiguée. Épuisée. Comme si toute sa force avait été drainée de son corps. Les journées de marche qu’elle avait dû faire pour atteindre le cinquième district l’avaient épuisée. Le fait qu’elle ait dû sortir des sentiers battus et des routes crées par les gens du Capitole afin de faciliter leur transport étaient tentantes – Clover se doutait bien qu’elles empruntaient les parcours les plus rapides possibles – et leur surface était parfaitement lisse, mais elle savait également que c’était le meilleur moyen pour elle de se faire prendre. Le seul fait de sortir du territoire délimité par le Capitole avec ses grilles entourant le périmètre des districts était illégal et sévèrement punissable… Clover n’osa même pas essayer d’imaginer ce que les autorités réserveraient à quelqu’un qui aurait eut la bonne idée d’aller saluer les habitants du district voisin… La mort, peut-être. Ce serait une bonne méthode pour rappeler aux plus curieux qu’ils n’ont le droit de voir et de connaître uniquement ce que le Capitole veut bien qu’ils sachent. Eh pourtant, elle avait réussi à sortir de la grande ville, aidée et cachée, bien sûr. Mais elle l’avait fait. Cachée dans des fossés et aux bordures de forêts, elle avait voyagé en ne lâchant pas de vue son objectif, sa seule motivation : la liberté. Il lui avait fallut une motivation hors-pair pour passer entre les deux premiers District qu’elle croisa, le Un et le Deux. Un toit au-dessus de sa tête, une nuit – une vraie et non quelques heures de sommeil léger ici et là – dans un vrai lit, au chaud. De la nourriture. Elle s’était amené quelques victuailles et de l’eau, elle n’était pas téméraire au point de partir les mains complètement vides, mais elle souhaitait garder son appartement aussi intact que possible. Elle n’avait donc apporté que le strict minimum à sa survie le temps qu’elle puisse se réfugier dans un district. Clover savait que si elle s’arrêtait un de ces deux districts, c’était la fin du voyage pour elle. On l’accueillerait probablement en héroïnes – une vainqueur des Jeux tout de même – et on lui offrirait les meilleurs repas et la meilleure chambre possible. La rumeur de sa présence se répandrait si vite aux oreilles du Capitole qu’elle serait escortée jusqu’à celui-ci avant d’avoir terminé son assiette. Pour n’importe quel être humain avec un peu d’humanité en lui, il aurait simplement fallut que Clover raconte son histoire, raconte toutes les atrocités qu’elle avait été forcée de subir et toutes les bassesses qu’elle avait dû faire pour rester en vie, pour épargner sa famille et on l’aurait aidée à se cacher, à s’émanciper du régime de la dictature. Mais pas dans les districts des produits de luxe et celui des armes et de la formation des pacificateurs. Des chiens de poche du Capitole, qui mangent dans le creux de la main de Snow. On l’aurait tuée sur place, la traitant de traitre, de folle. Elle croyait pourtant avoir fait le bon choix en attendant le prochain district, le cinq. A peine était-elle arrivée qu’elle fut capturée par un pacificateur. Elle aurait peut-être été mieux de se laisser crever de faim à la bordure du District, après tout…

Elle ne comprenait pas ce qui n’allait pas avec celui-là. Elle ne pouvait pas comprendre ce qui se passait dans sa tête. D’abord, il transgressait des tas de lois en la gardant secrètement dans cette grange, elle, une fugitive et une criminelle. Mais il avait la froideur d’un pacificateur, pourtant il n’obéissait pas aux ordres et il s’obstinait à lui reposer sans cesse, chaque soir depuis trois jours les mêmes questions. Il refusait d’entendre les réponses, de reconnaître toute la vérité de ces atrocités… Ils devaient pourtant le savoir, les pacificateurs. Voir combien les gens sont dans la misère… Comment faisaient-ils pour être rester de bons et loyaux serviteurs? Soit ils étaient des monstres eux aussi, soit – et c’est l’option qui semblait la plus probable selon Clover – on leur avait fait gober tellement de propagande lors de leur entraînement qu’ils finissaient par avoir subit un lavage de cerveau, ils finissaient par croire qu’ils étaient les bons dans l’histoire. Que chaque coup de fouet ou balle tirée dans la tête d’un suspecté rebelle allait rétablir la joie et la justice dans Panem. Elle ne pouvait pas s’imaginer à quel point elle avait raison sur ce point. « Dis-moi. Pourquoi s'enfuir du Capitole ? » Clover fixa longuement son ravisseur, un air de dégout évident dans son regard. Elle finit par soupirer et secouer légèrement la tête, exaspérée. Si au moins il lui posait de nouvelles questions. Si au moins elle voyait le moindre signe d’un avancement… Mais non. Chaque nuit, il venait lui poser les mêmes questions – auxquelles elle fournissait toujours les mêmes réponses : la vérité. Réalisant qu’elle ne risquait pas d’être libérée de sitôt – et dérangée par des tremblements dans ses membres – elle s’étira et attrapa le pain enroulé dans le morceau de tissu et le déballa de son emballage. « Dis-moi. Pourquoi y rester? » Lança-t-elle en moquant son ton sévère. Elle déchira un petit morceau de mie qu’elle mangea en s’efforçant de ne pas avaler tout rond. Elle était peut-être affamée, mais elle ne lui ferait pas le plaisir de la voir complètement dépendante de lui. « Ferme les yeux. Imagine que tu n’es qu’une adolescente de dix-sept ans… Quelques jours avant ton dix-huitième anniversaire, tu reçois une lettre avec le sceau du Capitole. Tu es convoquée – et non pas invitée – à t’y rendre à l’occasion d’une fête donnée spécialement pour ton anniversaire. Ton instinct te crie de ne pas y aller. Mais tu n’as pas le choix et tu es bien placé pour le savoir… Si tu n’y vas pas, tu reçois assurément la visite d’une escouade de pacificateurs armés qui vont te jeter dans ce train de force. Tu es reçue comme une vraie princesse. Bijoux, nourriture, vêtements. Tout. Avant l’arrivée du dessert, le Président se lève et porte un toast. A minuit, tu auras atteint la majorité et l’enchère débutera. Sur quoi la foule d’hommes présents dans la salle vont miser? Sur toi. Sur ton corps. Le plus offrant te remporterait le temps d’une nuit où tu ferais tout – absolument tout – ce qu’il te demandera. Après une nuit en enfer, on t’apprend que ce cycle se répétera à chaque soir et que le seul moyen de t'en sortir c'est de crever ou t'enfuir. » Sa vision était embrouillée par un rideau de larme qui menaçait de couler, mais Clover ne se pardonnerait pas de pleurer devant lui. Devant l’un des hommes de Snow. Elle enfonça un large morceau de pani dans sa bouche et le mâcha longtemps – se changeant les idées. Elle eut du mal à l’avaler, gênée par sa gorge serrée et irritée. « Maintenant, monsieur le Pacificateur, dis-moi. Pourquoi rester au Capitole? » Encore une fois, elle posa un regard insistant sur lui. Sur son visage. À la recherche d’une quelconque réaction… Elle le détestait. Elle ne le connaissait pas et se fichait bien de ce qui allait lui arriver une fois qu’elle serait détachée de cette foutue chaîne, mais, étrangement, elle ressentait le besoin qu’il la croit. Elle ne parlait jamais du traitement que lui faisait subir le président et, maintenant qu’elle avait dit ses souvenirs de cette nuit à voix haute, à quelqu’un, elle ne pourrait pas supporter qu’on la traite de menteuse. Qu’on croit qu’elle ait inventé les pires moments de sa vie. Elle n'avait pas besoin de sa pitié et ne la voulait surtout pas, mais simplement qu'il la croit.
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MessageSujet: Re: Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER   Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER Icon_minitimeJeu 29 Sep - 2:32

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Un Pacificateur se devait d'être précis et adéquat peu importe la situation, suivre la loi comme il lui était demandé de faire lors de son entraînement. Aucune distraction, aucune incertitude n'était de mise. Parfois, les agissements que le Capitole pouvait exiger d'un gardien de la paix contredisaient les valeurs de ceux-ci, implantant le doute dans leur esprit, un doute qui n'avait pas raison d'être. Si un Pacificateur bifurquait de sa tâche et empruntait un chemin autre que celui présenté par le président, une seule solution lui était offert. Mourir. Il n'y avait aucune pitié, aucun débat sur le sujet. Lorsqu'un homme s'engageait dans une telle profession, il fallait s'attendre à la plus grande discipline, sinon comment faire régner l'ordre dans les districts ? Devenir Pacificateur n'était pas qu'une simple expérience ou une profession après laquelle on prend sa retraire, non, il s'agissait d'un contrat de vie. Ils se devaient tous de respecter cet engagement et si jamais il y avait faute, le contrat était brisé. Alors comment un homme aussi dévoué, aussi obéissant que Landon se permettait de franchir cette barrière ? Ce n'était certainement pas sans remords et sans craintes, il était mort de peur et constamment sur le qui-vive depuis l'emprisonnement de la jeune gagnante. Mais il n'avait pu y échappé. Ses doutes étaient trop forts, trop évidents pour les ignorer. Jamais personne ne lui avait divulgué de telles informations à propos du Capitole et de ses habitants... Jamais il n'avait ressenti une telle confusion sur ses apprentissages passés, sur sa vision du monde. Certes, beaucoup d'habitants ne semblaient pas d'accord avec les règles imposées, mais il n'en était pas surpris, ses entraîneurs l'avaient prévenu sur le sujet. Il avait même eu une mise en garde par rapport à d'éventuels rebelles qui causeraient du grabuge dans les districts et avait reçu l'ordre de mettre fin à leurs agissements dans l'immédiat. C'est-à-dire par la manière forte. Il n'avait jamais rencontré de rebelle jusqu'à présent, mais il croyait cette fois être en présence d'une d'entre eux... Cependant, son instinct lui dictait qu'elle était seule. Qu'elle n'avait personne pour l'aider, personne qui la chercherait - mise à part le Capitole, bien entendu. Ce qui rendait la situation d'autant plus délicate. Il faisait dos à son propre patron... Son agissement indiquait une rébellion, une révolte par rapport à son enseignement passé, désirant peut-être trouver une faille dans le système. Par les dires de Clover, il cherchait peut-être à démentir tout ce qu'on lui avait appris ou trouver une raison de se soulever contre le Capitole à son tour. C'était pourtant inconscient. Peut-être qu'au fond de lui-même il doutait du gouvernement qu'il servait depuis plus de trois ans, de sa confiance aveugle envers une parcelle de la nation globale. Comment ne pas s'interroger suite à un tel traumatisme ? Après avoir perdu toute connaissance ? Et en même temps, Landon refusait d'y croire. Il refusait d'accepter qu'on lui avait menti, qu'on lui avait bourré le crâne avec des absurdités fausses. Et le seul moyen qu'il trouva pour démentir les informations qui le faisaient douter ? L'emprisonnement. Il maintenait une pauvre fugitive en captivité pour son simple bénéfice. Et il se trouvait ignoble d'avoir répondu aussi impulsivement à ses craintes.

Les informations que Clover lui divulguaient nuit après nuit avaient peine à être assimilé par son cerveau confus et surchargé. Il avait besoin de tout ré-entendre, encore et encore, comme s'il espérait que ses souvenirs ne soient que le fruit de son imagination. Mais, à tout coup, la même histoire lui était racontée. Et ce soir ne faisait pas exception. Landon insista, il voulait savoir de nouveau ce qui poussa une jeune gagnante à s'enfuir du Capitole. Il demeurait stoïque, le regard dans le vide, regardant tout et n'importe quoi, sauf sa prisonnière. Il ne pourrait supporter de croiser ses sombres prunelles remplies d'animosité. Car ça ne ferait qu'amplifier ses remords et son inconfort alors qu'il devait garder son statut de supérieur s'il ne voulait pas que la situation lui échappe. Il s'était attendu à ce qu'elle riposte de manière hautaine et rancunière et il ne se laissa pas distraire par cette attitude néfaste. Il ne broncherait pas. Ces informations étaient primordiales. Et grâce à son insistance, le récit débuta. Concentré sur le son mélodieux, mais dur, de la voix de la brunette, Landon tomba en transe. L'invitation du Capitole pour le dix-huitième anniversaire de Clover, il voulait bien y croire. Le président portait une très grande importance envers les gagnants des Hunger Games et les traitait comme des rois. La forcer à se présenter au Capitole ? Il avait plus de difficulté à y croire. Mais il laissa ce petit détail de côté, se disant qu'elle avait probablement une opinion différente des Pacificateurs et des intentions de Snow. Être traitée comme une princesse, il n'avait aucune difficulté à y croire également. Mais la suite se gâta. Il savait ce qu'elle allait raconté, ayant entendu l'histoire deux autres fois, mais il demeurait attentif, espérant presque que la version des faits aient changé entre temps. Ses sourcils s'étaient soudainement froncés, anticipant les prochaines paroles. Et comme les autres fois, un frisson d'horreur se propagea sur tout son derme, ses muscles se tendaient et sa gorge se rétractait de dégoût. L'image qui lui venait en tête était si ignoble que son estomac en était subitement retourné. Comment un homme pouvait forcer une femme à assouvir ses désirs profonds ? La réponse lui échappait, car jamais il n'avait entendu une telle histoire. Lorsque Clover s'adressa de nouveau à Landon en l'interpellant, il ne put contenir son regard. Ses yeux se relevèrent de la lumière qui dansait lentement sur la terre de la grange pour venir s'ancrer aux prunelles luisantes de sa prisonnière. Pendant un instant, il sentit son coeur se torde de douleur, son visage blêmir et se décomposer en une moue de compassion. Ce moment de faiblesse ne perdura que quelques secondes, épris par le récit d'une femme brisée et donnant une réponse silencieuse à sa question. Cependant, avec un effort de plus en plus surhumain, il parvint à détourner le regard et à retrouver sa passivité, mais pas sa dureté typique de Pacificateur. D'un bond, il se releva sur ses pieds et fit les cent pas dans la grange, demeurant à porter de la lumière que projetait la lampe. Il devenait soudainement anxieux... Sa tête cogitait à toute allure, prise de confusion. « J'aimerais juste comprendre... Pourquoi le Président ferait une telle chose ? Pourquoi vendre une gagnante des Jeux ? Ça ne fait aucun sens... Ça ne peut pas... » murmurait-il à lui-même avant de croiser de nouveau le regard glacial de Clover. Il s'immobilisa sur place et maintint le contact visuel. « Mentir à un Pacificateur peut coûter très cher. Dis-moi la vérité. » Son ton était redevenu autoritaire et cassant. Mais ce n'était que l'expression de sa confusion... Car si ce qu'elle affirmait était vrai, tout son monde s'écroulerait. Et il ne saurait vivre avec cette perte.
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MessageSujet: Re: Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER   Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER Icon_minitimeJeu 29 Sep - 19:25

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Était-elle devenue une rebelle? Elle ne s’était jamais vraiment arrêtée à se poser la question. Si on lui faisait un procès, sans doute que toutes les preuves contre elles pousseraient en cette direction – avec ses informations piochées illégalement – et elle s’était bien enfuit du Capitole avec l’aide rebelles du district 13. Mais on ne l’avait pas invitée à se joindre à eux. On lui avait dit qu’elle pourrait s’y rendre si elle n’avait nulle part où aller, mais elle n’avait pas parlé de ses renseignements. Elle regrettait de ne pas l’avoir fait, maintenant. On l’aurait sans doute escortée là-bas comme si elle était un vrai trésor et puis elle avait réussi à pénétrer dans le réseau des rebelles, chose que les informaticiens du Capitole ne semblaient pas avoir réussi à faire sinon elle était prête à parier qu’elle n’aurait pas passé sa dernière nuit en ville avec un commandant de l’armée de Panem. Il aurait été en mission, à bombarder le district rebelle, comme ils l’avaient fait soixante-quinze ans plus tôt… Elle détestait Snow et le Capitole. Ils avaient tout fait pour que ce soit le cas. Si le président était devant elle, seuls, elle ferait sans doute tout pour lui enlever la vie. Clover Yzernay était une rebelle. « J'aimerais juste comprendre... Pourquoi le Président ferait une telle chose ? Pourquoi vendre une gagnante des Jeux ? Ça ne fait aucun sens... Ça ne peut pas... » La fugitive tenue en captivité l’entendait marmonner et ne pouvait s’empêcher de tendre l’oreille… Elle devait s’accrocher à n’importe quel petit élément qui pourrait lui livrer la façon de penser de son ravisseur. Elle pourrait peut-être lui donner les réponses qu’il cherchait si elle connaissait les raisons qui le poussaient à enfreindre les mêmes lois qu’il avait été formé pour faire obéir par tous. « Mentir à un Pacificateur peut coûter très cher. Dis-moi la vérité. » Clover poussa un long soupire d’exaspération. Chaque jour, chaque heure même, qu’elle passait enchaînée à ce mur la rapprochait de la folie. Lorsque le soleil se couchait et qu’elle se mettait à attendre la venue du pacificateur, elle tentait de se calmer. Elle se répétait d’être gentille avec lui, ne pas lui montrer trop d’animosité… De tout faire pour acheter sa confiance ou, en tout cas, sa sympathie. Il avait tout de même sa vie entre les mains. Pourtant, dès qu’elle le voyait et qu’il lui reposait obstinément les mêmes questions avec, dans un petit paquet, à peine assez de nourriture pour la tenir consciente, elle ne pouvait faire autre chose qu’oublier ses résolutions et elle lui offrait le traitement qu’il méritait.

« Tu penses vraiment que je te dirais tout le contraire de ce que tu veux entendre si je te mentais? J’aurais bien plus de chance de sortir d’ici vivante si je te disais ce qui te ferait plaisir d’entendre. » C’était vrai. Après la première nuit enfermée dans la grange, Clover avait songé à mentir au pacificateur, à lui dire une version complètement différente de la vérité. Elle était convaincue que même si son nouveau récit contredisait entièrement celui de la veille, il la croirait sur parole cette fois. Les gens croient ce qu’ils veulent bien croire. Mais il ferait quoi ensuite? Elle serait renvoyée au Capitole, avec le même faux sourire qui avait été accroché à son visage depuis la dernière année. Elle n’en voulait plus de ce sourire. Peut-être qu’elle aurait la clémence de Snow et qu’il la laisserait retourner à ses clients comme si la peur de mourir lui avait été une punition suffisante. Elle en doutait, cependant. Il voudrait sûrement s’assurer qu’elle ne le refasse pas. Probablement qu’une autre personne lui étant chère devrait payer, sachant que c’est la seule façon restante de l’atteindre. Que peut-on faire pour détruire une personne qu’on a déjà brisée? « Mais bien sûr que ça fait du sens, ce que je te dis. » Elle s’efforçait de parler doucement, comme on parlerait à un enfant qui a peur d’un adulte, pour le mettre en confiance. Aussi doucement qu’on appelle un animal sauvage qu’on voudrait approcher. Mais Clover pouvait sentir qu’elle ne sonnait pas honnête du tout – elle ne l’était pas d’ailleurs. Elle préféra rester neutre et froide. « Une fois qu’on est tiré au sort… On devient la propriété de Snow… Des gens du Capitole aussi. On nous déguise, on nous arrange jusqu’à ce qu’on corresponde à leurs critères de beauté et on nous force à les séduire… On n’a pas le choix de jouer le jeu, sinon on n’a absolument aucune chance d’avoir de sponsors. C’est l’instinct de survie qui nous pousse à envoyer la main à la foule lors de la parade… Une fois qu’on sort de l’arène, tu crois vraiment qu’on retourne chez soi pour mener notre vie tranquille? On appartiendra toujours à Snow. Il s’assure que ce soit le cas. Dans le meilleur des cas, on meurt dans l'arène et on est libéré. Si on gagne, on reste coincé dans cet engrenage pour la vie. » Elle s’arrêta de parler un moment. Fronçant les sourcils, fixant ses mains qui déchiraient encore des petits morceaux de pain. Elle n’avait pas l’impression de faire du sens. Pas lorsqu’elle parlait à une personne aussi pro-Capitole. Durant la journée, elle se préparait des petits discours qu’elle était certaine que le pacificateur ne pourrait réfuter. Mais, une fois qu’il était devant elle, elle n’arrivait plus à les dire avec éloquence. « Les gens nous aiment, surtout lorsqu’on sort vivant de l’arène. On devient une sorte de héros pour les gens du Capitole… On leur offre la possibilité de s’offrir du temps avec une personne qu’ils aiment depuis cinq ans, depuis que j’ai été un tribut. Tu penses vraiment que le président se priverait de faire plaisir comme ça à ses bras doigts et ses bons collaborateurs? » C’était aussi une excellente façon de se venger auprès des enfants Yzernay pour Snow. Lors de son séjour en prison, le Président avait clairement fait comprendre à Clover que le stratagème de son frère était fort ingénieux, soit, mais aussi terriblement effronté. Les jeux étaient faits pour le divertissement, pour voir des combats. Il n’y avait jamais d’armes à feu ou d’explosifs dans la Corne et de voir les derniers concurrents se faire éliminés en quelques secondes avait été très frustrants pour les plus sadiques téléspectateurs. Pas de sang, pas de torture. Seulement une série d’explosions, des flemmes et des coups de canon. Mais Clover ne pouvait pas se convaincre de parler de son frère à son ravisseur. Cinq ans plus tard, le sujet était encore fragile et elle ne pouvait rien faire d’autre que d’imaginer où Jude serait s’il n’était pas mort pour elle. Il aurait pu gagner les Jeux, Clover en avait la certitude. Elle n’aurait jamais eu à se prostituer pour Snow et leur sœur ne serait pas devenue injustement une avox. Tout aurait été mieux si elle était morte à sa place. Si la suite logique des choses avait eu lieu dans l’arène et qu’elle ait été tuée, elle n’aurait pu garantir d’épargner la vie de son frère, malgré la bonne note que lui avaient donné les juges lors de leur entraînement, il aurait dû faire face aux autres survivants de l’arène. Mais elle avait confiance en lui. Elle savait qu’il aurait pu gagner si elle n’avait pas été là. Jamais il ne l’aurait laissée mourir… Même si ça signifiait sa propre mort. « C’est pour se venger qu’il fait ça. » Elle s’était tenue silencieuse durant un moment. Fixant les légumes dans ses mains. Son corps criait famine, mais elle ne ressentait pas la faim. Seulement son cœur qui souffrait. « Mon frère a provoqué la colère de Snow en terminant les jeux de cette façon… Il a décidé de se vanger. M’enlever la vie que je n’aurais jamais dû avoir de toute façon. » La vie qu’elle aurait dû perdre dans l’arène, lui avait été enlevée d’une façon cruelle. Une torture perpétuelle, enfermée dans un enfer. Une prison de diamants et de cristaux.
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MessageSujet: Re: Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER   Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER Icon_minitimeDim 2 Oct - 17:27

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L'obstination d'un homme à se voiler le visage alors que la vérité lui était finalement dévoilée au grand jour. Depuis près de quatre ans maintenant, Landon s'interrogeait, sans trop s'attarder, mais inconsciemment sa tête bourdonnait de questions et d'incertitudes. Il prétendait être satisfait de sa vie, des explications qu'on lui avait divulgué au Capitole sur tout ce dont son cerveau avait éliminé de sa mémoire. Mais comment pouvait-il avoir la certitude que tout était vrai ? Que cette vérité était la bonne, que cette vision du monde était irréfutable et incontestable ? Jamais il n'avait cherché à pousser plus loin... Jamais il n'avait eu l'intention de démentir son enseignement suite à son amnésie. Il avait mis sa confiance en Snow, cet homme imposant qui semblait si honnête, si charismatique. Comment le contredire ? Landon n'avait pu le faire. Et chaque fois que des doutes fleurissaient dans son esprit, il les chassait. On lui dictait de le faire, le rassurait, lui disant que c'était normal de se questionner. Cependant, ils le mettaient tous en garde de ne pas devenir paranoïaque. Pourquoi lui imposeraient-ils une idée fausse alors qu'ils n'y gagneraient rien ? Il était libre de penser comme il le souhaitait. D'accomplir son devoir de Pacificateur comme il l'entendait, tout en respectant les termes de la profession. Enfin, c'était l'impression qu'il avait... Il voyait bien que certains de ses collègues faisaient preuve de beaucoup plus de sadisme, mais chaque personne était différente, non ? Tous percevaient leur rôle de gardien d'une manière différente et leur Président leur donnait cette ouverture d'esprit... n'est-ce pas ? Malgré toutes ces années à se convaincre d'une seule idée, il ne fallut qu'une seule femme pour détruire toutes ses certitudes. Une seule femme pour faire réapparaître toutes ses questionnements et semer le doute dans son esprit. Toutes ces interrogations qu'il s'acharna à tapir dans un coin sombre de sa tête afin de ne pas succomber à la folie, Clover les avait déterré. Et elle n'avait aucune idée de l'impact de ses paroles sur lui, elle ne connaissait pas l'ampleur de son geste. Tout ce qu'il savait, tout ce qu'il apprit, commençait à se désintégrer peu à peu...

Et la seule méthode qu'il trouva pour démentir les dires de la fugitive fut de la menacer. Des menaces vides de sens et de sincérité puisque jamais il ne pourrait poser le moindre geste violent envers elle maintenant qu'elle avait ouvert une porte... Les informations qu'elle lui divulguait étaient beaucoup trop importantes et troublantes pour qu'il ne se résigne à lui infliger le moindre coup de fouet. Son regard était insistant, inébranlable, mais Clover ne flancha pas sous son ton autoritaire. Au contraire, elle renchérit. Écoutant d'une oreille réticente le prochain discours de sa prisonnière, Landon sentit ses muscles se tendre sous sa peau, comme si d'entendre plus de détails sur le sujet ne faisait qu'accroître son appréhension. Ça ne faisait que nourrir cette idée que tout n'avait été que mensonge. Elle parlait de Snow comme s'il était la pire ordure vivant à Panem... Un sourire jaune et nerveux se dessina sur les lèvres du Pacificateur alors qu'il détournait le regard, incapable de perpétuer ce contact visuel. Il fit à nouveau les cent pas dans la grange, ses mains venant balayer son visage confus avant de glisser jusqu'à ses mèches de cheveux qu'il ébouriffa. Ses doigts s'entremêlèrent derrière sa tête, un sourire toujours aussi déplaisant dessiné sur ses lèvres. Une douleur commençait peu à peu à naître au niveau de ses tempes, une douleur familière qui l'obligeait souvent à fermer son esprit sur toute distraction extérieure. Mais il n'y parvenait pas. La voix de la brunette continuait d'empoisonner ses pensées et d'accroître ainsi ce mal de crâne naissant. Ses paupières se rabattirent devant ses prunelles claires, ses sourcils fortement froncés alors qu'il tentait de remettre ses idées en place. Mais les mots continuaient de polluer ses pensées... « la propriété de Snow », « jouer le jeu », « on appartiendra toujours à Snow », « c’est pour se venger qu’il fait ça », « m’enlever la vie que je n’aurais jamais dû avoir »... Un rictus inconfortable, anxieux s'échappa de ses lèvres crispées alors que sa tête devenait un volcan de pensées contradictoires. Laissant tomber ses bras de chaque côté de son corps, mais perpétuant toujours sa marche de va-et-vient, Landon lança un regard de biais vers Clover. « Tu as tord. Tu mens! » insista-t-il la voix de plus en plus forte, de plus en plus instable... La douleur contre ses tempes se propageait maintenant sur son front, entre ses yeux, ainsi que vers le côté gauche de son crâne... Là où son père s'était acharné contre une paroi rocheuse... « Notre Président ne ferait jamais une chose pareille! Il a la sécurité et le bien-être des habitants, surtout les gagnants des Jeux, à coeur! Il ne mettrait jamais quiconque dans une telle position, jamais il ne forcerait... une femme... » Il ne pouvait le dire. Il ne pouvait concevoir que Snow promouvait la prostitution, qu'il enchaînait des jeunes femmes à ce sort. Impossible. Sa tête tournait, son mal l'aveuglait. Sa main s'éleva contre sa tempe alors qu'il laissait échapper un grognement subtil. « Je n'arrive pas à me souvenir... » murmura-t-il dans un élan de frustration personnelle, se frappant durement le côté de la tête. Il s'en voulait de ne se souvenir de rien avant son agression, tout serait tellement plus simple s'il arrivait à savoir si toutes ces informations lui étaient familières avant ou si elle mentait comme il le soupçonnait. Et plus il cherchait, plus il tentait de retrouver d'anciens souvenirs oubliés, plus son mal de tête s'amplifiait. Il n'en pouvait plus, il devait avoir la certitude que toute cette histoire était vraie ou fausse. Mais comment le savoir ? En qui devait-il mettre sa confiance ? Devait-il risquer de contredire le Président pour finalement connaître la vérité ? Et si jamais il s'avérait que la brunette avait raison, que des activités illégales et dégradantes se déroulaient au Capitole, quel autre mensonge lui avait-on divulgué ? Landon laissa échapper un long soupire et se força à ouvrir les paupières malgré la douleur cuisante qui embrouillait sa vision. « Pourquoi personne dans les districts n'est au courant de cette manigance ? » interrogea-t-il d'une manière plus posée et intéressée. Il ne devrait peut-être pas, mais il commençait à être intrigué... Il commençait à désirer davantage de détails. Il commençait à considérer qu'on lui avait peut-être cacher certaines informations.
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MessageSujet: Re: Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER   Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER Icon_minitimeMar 4 Oct - 5:29

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Comment développer autre chose que la profonde haine pour son ravisseur? Elle avait déjà entendu des histoires illustrant un phénomène psychologique où des gens retenus contre leur gré, exactement comme elle, venaient à développer une sorte d’affection pour leur ravisseur. Ça lui semblait impossible. Elle attendait toute la journée qu’il revienne et, lorsqu’il était là, elle devait se retenir avec toute sa force et sa volonté pour ne pas lui sauter dessus dès qu’il passait suffisamment près d’elle pour qu’elle puisse l’atteindre malgré la chaîne. Sans doute que dans ces cas particuliers, les prisonniers n’avaient pas été capturés après une tentative d’évasion d’une vie comme la sienne non plus. En fait, Clover pouvait faire un lien entre ce complexe et Panem. Ceux qui comprennent bien que le Président les retient comme prisonniers, qu’il les force à mener la vie que lui juge bonne pour eux. Et puis il y a ceux qui sont comme épris par ses beaux discours et son charisme. Ceux qui le voient comme la meilleure personne pour les mener. Ceux qui se sont épris de leur ravisseur. Elle s’était échappée des griffes de son ravisseur pour simplement tomber entre celles d’un nouveau. « Tu as tort. Tu mens! » Clover se sentit reculer contre le mur – s’il était physiquement possible de le faire – comme surprise par la réaction du pacificateur, de son rictus, de son ton qu’il avait haussé. Elle avait tendance à oublier qu’il tenait sa vie, son avenir entre ses mains et que de son côté tout ce qu’elle faisait était de provoquer sa colère. Mais elle ne le comprenait pas. Une seconde il semblait bouleversé par ses paroles, comme s’il pouvait y trouver une vérité et, quelques secondes plus tard, il se fermait à la discussion. « Notre Président ne ferait jamais une chose pareille! Il a la sécurité et le bien-être des habitants, surtout les gagnants des Jeux, à cœur! Il ne mettrait jamais quiconque dans une telle position, jamais il ne forcerait... une femme... » Clover haussa un sourcil, attendant la suite. Comme qu’une petite bougie allume dans son esprit, réalisant que tout ce qu’elle disait était vrai. Que chaque pièce s’attachait parfaitement avec les autres pour former un seul puzzle. Mais il se tut. Frustrée, Clover reposa le petit paquet contenant le pain et les légumes sur le sol. Elle secouait la tête, incrédule devant l’obstination de Landon. Croisant les bras devant son torse, elle se refermait à la discussion, encore une fois. Ce qu’il disait pour défendre son ‘bon’ président lui donnait presque envie de rire. A les entendre parler, c’était comme s’ils n’avaient pas du tout le même président. C’était le cas, en quelques sortes. Snow était un visage à deux faces. Il y avait l’homme bon et charismatique : celui qu’il était pour les gens du Capitole et tous ceux qui occupaient des professions militaires. Puis, il y avait le monstre cruel et dictateur : sa vraie nature. Celui que seules ses victimes connaissent : les habitants des districts et les rebelles.

Le pacificateur semblait encore plus confus et contrarié qu’elle ne l’ait vu durant les deux jours précédents. Elle ne disait plus un mot, ne respirait même plus de peur de le déranger dans sa réflexion. Il sembla murmurer – des paroles qu’elle ne put distinguer – et il se frappa durement à la tête. Avant même d’analyser ce qui venait de se dérouler devant ses yeux, Clover se releva en un bond, les bras tendus vers l’avant – comme on le ferait pour calmer un animal sauvage en pleine panique. Sa chaine tendue à son maximum, la menotte lui coupa à nouveau la main et, cette fois, elle le sentit. Elle fronça les sourcils et recula, reprenant son emplacement initial. Les questions lui brûlaient les lèvres. S’il se sentait bien, mais, surtout, qu’avait-on bien pu lui faire? Une pensée traversa rapidement son esprit : et s'il était aussi une victime de tout ça? Il semblait réellement ignorer tout ce qui se passait réellement sous les belles apparences du Capitol et de Panem. Mais elle chassa le début de compassion envers le jeune homme aussi rapidement qu'il était arrivé. « Pourquoi personne dans les districts n'est au courant de cette manigance ? » Clover hésita un moment, mais fut rassurée qu’il semblait désormais plus calme. Il avait touché une zone grise, un aspect qui pourrait le forcer à croire qu’elle mentait depuis le début. Elle était dans le Capitole depuis plus d’un an. Elle venait à peine de s’y en échapper et sa liberté lui avait vite été dérobée. Elle n’avait pas eu le temps de voir ce qui se passait au Cinq. Même dans son district natal elle était loin de savoir ce qui s’y passait. Avant son départ pour les Jeux, elle était trop jeune pour comprendre qu’il pouvait y avoir des rebelles et une révolution qui se préparait secrètement. À son retour au district après sa victoire, Clover faisait du mieux qu’elle le pouvait pour croiser le moins de gens possible. Elle se concentrait sur son intérêt pour les technologies et l’informatique, se plongeait dans l’apprentissage pour enfouir ses pénibles souvenirs de l’arène et de son frère le plus profondément possible. Elle ne savait pas quoi lui répondre, mais, si elle ne répondait rien, elle courait à sa perte. Tout comme si sa réponse ne suffisait pas au pacificateur. Clover se rassit le long du mur et reprit le petit paquet de légumes. Elle avala difficilement un morceau de carotte, ses idées défilant rapidement dans son esprit. Trop vite pour qu’elle puisse formuler quoi que ce soit de convainquant dans son esprit, mais elle devait se lancer. « Pourquoi les habitants des districts le seraient-ils? Tu vis ici, parmi eux. Tu vois bien ce qu’ils sont pour Snow. Rien. Que des fourmis qui travaillent d’arrache pied, qui se mettent à peine de quoi survivre dans leurs poches, qui passent toute leur vie à travailler dans des mauvaises conditions pour fournir le Capitole et ses habitants qui mènent la grosse vie. » Elle devait faire un effort pour garder un ton posé, calme. Elle ne désirait pas provoquer chez le pacificateur un autre moment comme celui qu’il venait de vivre. Clover espérait que ses mots fassent l’effet escompté, mais que son ton garde calme celui qui pouvait la tuer dans un excès de colère sans que jamais personne ne le sache. « Tu sais bien comment toutes les informations sont gardées secrètes. Comment tout ce que les gens ont le droit de savoir a été filtré. Tout est une question d’hiérarchie, comme un entonnoir. Snow et ses hommes en haut et, tout au bas, là où il n’a plus qu’un petit espace, c’est les habitants. En haut, ils savent tout et, plus on descend, moins on n’a le droit de savoir. » Elle regrettait d’avoir présenté les faits de cette façon. Clover craignait qu’il se doute qu’elle en sache plus qu’elle-même n’est censée. Ce ferait une autre très bonne raison de la renvoyer directement à Snow ou bien de la tuer.
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MessageSujet: Re: Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER   Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER Icon_minitimeSam 22 Oct - 17:17

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Cet intérêt soudain pour la vérité le mettait dans une position risquée. Landon commençait à considérer l'impensable, l'improbable, à croire une personne autre que le Président. Il n'avait jamais été un Pacificateur sadique et malhonnête, il respectait les habitants des districts tant et aussi longtemps qu'aucune règle n'était désobéit. Mais lorsqu'une faute était mise en jeu, il fermait son esprit à toute humanité et accomplissait son travail comme on lui commandait de le faire. En temps normal, pendant ses rondes de nuit ou de jour, il prenait le temps de saluer le boucher, le maire ou encore des gens qu'il avait souvent croisé au Cinq. Les habitants ne frissonnaient pas en sa présence, ne lui lançait pas toujours des regards malsains ou désapprobateurs, car ils savaient tous que s'il s'en tenait aux lois, jamais Landon ne lèvera le moindre petit doigt sur eux. On le respectait pour ça. Ses collègues Pacificateurs le haïssaient pour ça. Ces derniers ont souvent essayé de le faire transférer ailleurs ou de dénoncer un manque de dévotion envers le Capitole, mais jamais ces menaces ne furent prises au sérieux. Enfin, logiquement le Président ne crut pas bon de les écouter puisque Landon se trouve toujours dans le cinquième district, bien en vie. Landon prenait cette haine comme un signe de jalousie, car ce n'était pas tous les habitants qui baissaient la tête lorsqu'un Pacificateur était sur leur chemin. Certains faisaient preuve de beaucoup plus de témérité, ce qui leur valait de graves châtiments d'ailleurs... De nature solitaire, Landon ne s'était jamais préoccupé de ne pas être apprécié des autres gardiens du Capitole, il préférait accomplir son devoir sans laisser aucune distraction lui faire tourner la tête. Mais peut-être avaient-ils raison de s'interroger sur sa dévotion... Aujourd'hui, il commençait à douter de tout. À remettre en question son propre avenir, son propre passé... Et il ne devait rien laisser paraître, car au moindre faux pas, il serait mis au trou. Il tentait également de demeurer insensible lorsqu'il était en présence de Clover, car lui montrer la moindre vulnérabilité ne ferait que l'encourager dans ses récits, dans ses discours anti-Capitole. Mais le bouleversement qui rongeait son esprit ne lui permettait plus de rester de glace. Il commençait à considérer que peut-être... elle ne mentait pas ? Ses tempes le faisaient à présent souffrir, affaiblissant sa vision déjà altérée par la noirceur des lieux. Et s'il s'emportait davantage, il savait que la douleur ne ferait qu'amplifier. Landon se posa, se calma afin de se laisser une chance de mieux comprendre la situation. Malgré lui, il ouvrit son esprit à toute possibilité. Après trois jours à ruminer les mêmes idées troublantes, il devait comprendre que tout était possible à Panem, que les mensonges existaient dans les deux camps. Maintenant immobile, Landon observa sa prisonnière s'installer contre le mur de la grange et avaler un morceau de carotte qu'il lui avait rapporter du marché. Il voulait simplement comprendre. Il voulait seulement s'assurer que ce qu'elle affirmait était vraie et non un stratagème pour s'enfuir ou berner un pauvre Pacificateur déjà confus. Mais ne commencerait-elle pas à se contredire si ses dires n'étaient pas réelles ? Après trois jours d'attente et de famine, n'aurait-elle pas bronché à cette maltraitance ? Il ne pouvait savoir, il ne l'a connaissait pas personnellement. Il ne l'avait seulement vu qu'en vidéo lors des 70ième Jeux de la Faim. Mais il devra un jour prendre une décision, il ne pouvait la garder prisonnière toute sa vie, sa disparation allait tôt ou tard être remarquée...

Et il écouta. Il ne pouvait qu'écouter ce qu'elle disait, garder ses pensées simples et ouvertes au moindre détail, peu importe s'ils rejoignaient sa vision du monde ou pas. Il devait simplement éviter de trop réfléchir, car sa tête allait bientôt exploser. Malgré la légère animosité qu'il pressentait de la part de la jeune femme, Landon tenta de l'ignorer, se contentant de froncer les sourcils comme seule preuve de désapprobation. Sa respiration s'exécutait d'un rythme un peu plus rapide qu'à l'ordinaire, ne le remarquant qu'à cet instant alors qu'il faisait des efforts pour ne pas s'emporter à nouveau. Il ignorait son mal de crâne du mieux qu'il le pouvait afin de mettre toute sa concentration sur les paroles de Clover. Elle avait raison sur un détail. Toute information au Capitole était garder secrète... jusqu'à un certain point. Enfin, c'était ce que Landon avait appris. En tant que simple Pacificateur, il s'attendait à ce que Snow lui cache certains détails politiques ou personnels, il était tout de même le dirigeant et lui un simple garde de district. Il n'avait jamais considéré pourtant que des activités malfaisantes pouvaient avoir lieu... Malgré que tous les indices étaient présents: la barbarie de certains Pacificateurs, les Hunger Games, l'apparition d'une rébellion parmi les districts... Comme un éclair, Landon fut foudroyé de plein fouet. Son corps se raidit instantanément et son regard se perdit dans un vide infini. On lui avait longtemps dit que la maltraitance et le meurtre étaient des moyens de discipline irrévocables pour préserver la paix de Panem, mais était-ce humain de faire souffrir les gens de notre race ? Était-ce sain de considérer le meurtre comme châtiment ? Son coeur frappait comme jamais contre sa poitrine alors qu'un frisson de frayeur parcourait son corps en entier. « Les rebelles... » dit-il simplement d'une voix absente, troublée. Oui, les rebelles étaient une preuve. Malgré que tout gouvernement ne pouvait pas plaire à tous, mais en si grand nombre ? Aucun habitant qu'il avait rencontré semblait heureux de voir leurs proches se faire torturer sur les lieux publics ou de se faire embrocher par de jeunes mineurs à la télévision. Landon laissa échapper un long soupir alors qu'il sentait tous ses membres s'alourdirent. Et ses jambes flanchèrent. Il tomba à genou, le regard toujours égaré, la tête anormalement lourde. Après un instant, il releva la tête vers la brunette et lui lança un air confus. Qu'est-ce qu'il faisait ? Qui était-il pour enfermer une victime du Capitole dans une vieille grange en ruine ? Ses yeux longèrent le mur ainsi que la chaîne qui y était accrochée pour finalement croiser le poignet meurtris de la jeune femme. Son poignet lacéré jusqu'à la chair, rougis par le mal et le sang. Les remords le frappèrent de plein fouet. Toujours accroupi, il s'approcha d'elle, sans jamais quitter son poignet du regard qu'il saisit d'un geste délicat une fois à sa hauteur. Il l'examina silencieusement et serra presque aussitôt la mâchoire par le regret. L'infection allait bientôt s'attaquer à sa chair ouverte si elle demeurait ici. Landon s'empressa de fouiller dans sa veste bleue et en sorti une clé aussi rouillée que la menotte. Il l'inséra dans l'interstice et libéra ainsi le poignet de Clover. Ce n'est qu'alors que son regard se rehaussa vers le visage de la fugitive, croisant de grands yeux marrons qu'il n'avait pas eu la chance d'apprécier depuis leur rencontre dans les champs. Et un seul murmure se glissa entre ses lèvres à demi-ouvertes: « Je suis désolé... » Pour sa blessure au poignet ? Pour l'avoir fait prisonnière pendant trois jours entiers ? Ou pour ne pas l'avoir cru plus tôt...?
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MessageSujet: Re: Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER   Doomed to crumble unless we grow ▬ LANDON&CLOVER Icon_minitimeJeu 3 Nov - 21:04

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Accorder sa confiance semblait si absurde pour Clover. Comment pouvait-elle le faire après tout ce qu’elle avait vécu durant la dernière année? Les gens qu’elle aimait sincèrement avaient souffert et on jouait avec sa vie comme si elle n’était pas plus qu’une vulgaire poupée de chiffon. Qu’est-ce qui lui assurait que la vieille dame qui vivait dans l’appartement en face du sien et qui lui apportait chaque semaine des pâtisseries n’étaient pas une employée du Président? Elle était devenue paranoïaque, toujours sur ses gardes, comme un animal qu’on maltraite et qui n’arrive plus à faire confiance à l’humain qui s’approche de lui, la main tendue vers l’avant pour le caresser. De faire preuve de compassion pour celui qui la retenait captive était au-dessus de ses forces, ou plutôt devrait l’être. Était-ce réellement le cas? Il revenait la voir chaque soir avec une mine de plus en plus sombre, probablement torturé par toutes les confidences qu’elle était venue à la faire, en quête de sa liberté. Probablement aussi torturé par la peur qu’on découvre ce qu’il a fait – si les pacificateurs étaient souvent reconnus pour leurs tempéraments violents, il n’était pas bien vu non plus de tuer n’importe qui sous n’importe quel prétexte – eh puis, comment expliquer avoir retenu prisonnière une ancienne gagnante des Jeux qui aurait surprise à voler quelques légumes? Lui exiger de rembourser ce qu’elle a prit aurait été une peine plus probable – peut-être même, pour les pacificateurs fanatiques des Jeux – qu’elle aurait pu s’en tirer avec un panier d’offrandes du cultivateur à qui elle aurait volé les fruits de sa récolte. L’injustice. C’était tout ce qu’était Panem. Un pays basé sur un système d’injustice, de dictature et de favoritisme. Où la qualité de vie d’un individu est directement liée à l’endroit où il est né, à sa famille. Tous pris au piège dans une fatalité qui empêche les pauvres habitants de s’élever à un niveau supérieur. À moins de ressortir seul vivant d’un jeu qui oblige ses concurrents aux pires atrocités. Et encore. Elle était la preuve vivante que les gagnants n’ont pas tous droits à toutes ces belles choses qu’on promet. Peut-être que de réaliser que tout ce qu’il croyait être la vérité, que tout ce qu’il croyait normal et juste et bon étaient en fait un mensonge était difficile pour lui. Probablement que ce l’était. Ça ne lui donnait pas raison de retenir une fugitive prisonnière. Elle n’avait que ça à faire de ses journées alors qu’elle attendait sa prochaine visite : penser. À lui, à ce qu’aura été sa vie, à la mort vaine de son frère dans l’arène, à sa sœur devenue avox par sa faute, … Sa sœur. L’avait-on torturée, pensant qu’elle pouvait savoir où elle était partie? Clover pensait que c’était probable, son estomac se nouait à cette pensée. Peut-être qu’on l’avait tuée. La deuxième mort d’un membre de sa famille qui serait de sa faute. Mais ce pacificateur, Landon, il semblait troublé. Profondément ébranlé. Comme si absolument tout ce qu’il pouvait identifier comme étant la vérité, comme étant nécessairement vrai s’était révélé être faux… Pouvait-il réellement ignorer tout ce qui se passait sous les allures idylliques du Capitole? Les pacificateurs agissaient peut-être sous les ordres de Snow, mais ils n’en perdaient pas leur capacité de raisonnement. Des naïfs n’avaient pas ce que ça prenait pour occuper un tel poste. Mais elle ne savait pas qui il était. Il pouvait jouer la comédie, jouer le rôle de l’innocent. Au fond d’elle-même, Clover n’avait pas l’impression que c’était ce qu’il faisait et c’était ce qui la rendait encore plus curieuse.

Ses paroles eurent l’effet escompté. Le coup de grâce… Mais la réaction physique de Landon inquiéta Clover. Si son instinct lui dictait d’aller vers lui alors qu’il était agenouillé au sol, sa raison et sa chaîne lui indiquèrent de faire taire ses inquiétudes et elle resta adossée au mur à observer gravement le pacificateur. Elle retenait son souffle. Pour la première fois depuis la première nuit, effrayée par lui, par ce qu’il pourrait faire. Il se mit à avancer vers elle et une seule pensée lui traversait l’esprit : c’était la fin. Elle ne pouvait qu’espérer que sa mort soit rapide, qu’il ne prenne pas le temps de lui faire payer toutes les vérités douloureuses dont elle lui avait fait prendre conscience. Figée sur place, elle ne bougea pas d’un millimètre alors qu’il était à côté d’elle, fixant son poignet. Elle aurait voulu déplacer son bras pour qu’il ne pousse la toucher, mais elle n’osait pas bouger, n’osait pas troubler l’étrange calme qui régnait. Le pacificateur saisit son poignet d’un geste délicat, comme s’il était fait de porcelaine rare et délicate qu’on avait peur de cassé. Une douceur qui engendra un frisson qui parcouru son corps. Quand la touchait-on aussi tendrement? Jamais… Ce qui suivit déboussola Clover : il sortit de sa poche une clé rouillée qui ne pouvait qu’être celle qui ouvrait la menotte aussi rouillée qu’elle et il l’inséra dans la serrure avant de libérer son poignet de son étau trop serré. « Je suis désolé… » Son cœur battait rapidement, ses idées défilaient au même rythme dans son esprit. Il lui paraissait impossible de prêter à son ravisseur une bonne intention et sa soudaine gentillesse ne lui faisait que présager le pire. « Est-ce ...Est-ce que tu t’es enfin décidé? Tu vas finalement me tuer? » Sa voix était aussi faible que celle du pacificateur alors qu’il lui offrait ses excuses, mais elle gardait son arrogance. Seulement, elle était épuisée. Elle avait perdu la force de se battre. N’arrivait-elle pas à se lever et courir parce qu’elle était trop habituée à être enchaînée, retenue? Privée de sa liberté. Ou bien n’y arrivait-elle pas parce qu’elle avait l’impression que ce n’était pas terminé? La détachait-il parce qu’il espérait qu’elle prenne la fuite – il n’aurait plus son cas sur les épaules et pourrait espérer qu’un de ses collègues la trouve et s’en occupe convenablement – ou bien lui avait-il retiré la chaîne qui la retenait prisonnière parce qu’il voulait qu’elle prenne une longueur d’avance sur lui, qu’elle tente de lui échapper alors qu’il la poursuivrait? La possibilité qu’il l’ait défaite de sa menotte pour lui offrir sa liberté semblait impensable. Elle se battait avec lui depuis des jours, à lui marteler les mêmes informations, à essayer de lui faire entendre raison sur ce qui se passait réellement à Panem, sur comment son ‘bon’ Président est en fait une pourriture. Et maintenant, elle était libre? Libre de se lever et de partir? … Où allait-elle aller de toute façon? Elle n’avait pas passé une nuit dans le District Cinq qu’elle avait été trouvée par un agent de la paix, puis retenue captive dans une grange abandonnée. Saurait-elle seulement retrouver son chemin jusqu’aux limites du District? Les épaules basses, elle restait assise, n’avait pas bougé depuis qu’il l’avait détachée. « … Qu’est-ce qu’ils t’ont fait? » Elle avait une hésitation dans la voix. Elle ne devrait sans doute pas lui poser des questions sur lui, mais, s’il n’avait pas l’intention de lui laisser voir un nouveau lever de soleil, aussi bien assouvir sa curiosité.

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