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 IV,1. Les Adieux

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Caesar Flickerman
MAITRE DU JEU
Caesar Flickerman
△ correspondances : 2122
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△ âge du personnage : cinquante-quatre ans
△ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens



IV,1. Les Adieux Vide
MessageSujet: IV,1. Les Adieux   IV,1. Les Adieux Icon_minitimeSam 31 Mai - 14:08


Les 78th Hunger Games
“Adieux ”


(c) mockingjaystaff
La Moisson vient tout juste de prendre fin dans tous les districts. Après avoir acclamé ou pleuré le tirage au sort des jeunes tributs, ces derniers sont gardés dans l'hôtel de justice pour recevoir les dernières visites de leurs proches. Ceux-ci viendront pour quelques petites minutes, soutenir une soeur, un fils, un cousin, une amie... Prendre dans ses bras l'être aimé que l'on ne reverra peut-être jamais, le revoir une dernière fois avant qu'il parte pour l'arène subir une fatale destinée.

les adieux
Le temps des adieux commencent sur le forum. Pour ceux qui ne sauraient pas comment cela se passe, voici une petite description pour vous mettre dans l'ambiance. Chaque tribut est enfermé dans une salle. Il y attend ses proches, qui viennent chacun leur tour (par exemple la famille - parents, frère/soeur -, puis les amis - qui peuvent venir séparément) et qui ne peuvent rester que cinq minutes. Quand tous les proches sont passés, il est temps de partir pour la gare et prendre le train pour le Capitole.

Ce sujet est mis à votre disposition pour poster 'seul' si vous n'avez pas d'autres membres avec qui rp. Sinon, vous êtes libres de créer vos sujets avec d'autres membres, merci d'indiquer tout de même dans le titre 'IV,1" pour que nous puissions différencier les rps 'simples' à ceux des adieux. Il vous sera aussi demandé de faire des rps courts, sachant que les visites ne durent que cinq minutes.



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Zeena A. Kenway
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IV,1. Les Adieux Vide
MessageSujet: Re: IV,1. Les Adieux   IV,1. Les Adieux Icon_minitimeDim 1 Juin - 12:20



THE TIME TO SAY GOODBYE.


Je ne sais pas vraiment pourquoi je continue d’essayer d’avoir fière allure. Mes frères m’ont connues au réveille (je suis toujours dans un état lamentable en m’éveillant) et se sont toujours moqués de mon apparence. Mais une petite voix, celle de ma mère, m’a soufflé que c’était important, parce que c’est la dernière image qu’ils auront de moi. Enfin ce n’est pas exact, puisqu’ils pourront me voir sur les téléprojecteurs pendant la suite des Jeux…si Papa les y autorise, bien sûr. Jusque là, je n’ai jamais eu droit de les regarder. Oh bien sûr, je l’ai fait tout de même, de temps à autre, à la dérobée, avec quelques amis téméraires, mais je dois avouer que ça ne m’a pas vraiment plu… La vue du sang ne m’a jamais fait tourner de l’œil ou vomir comme certains que je connais, mais je n’apprécie pas plus que ça. D’ailleurs je ne comprends pas cette fascination que les gens du Capitoles, ces drôles d’étrangers, semblent porter à notre sang… Ils doivent forcément adorer ça, puisque ça fait soixante-dix-huit ans aujourd’hui qu’ils en réclament.
Une fille m’a dit un jour qu’ils en buvaient là-bas, et s’en badigeonnaient le corps pour rester jeune. Elle a dit qu’ils étaient des vampyrs. Je crois que c’est ce mot-là qu’elle a utilisé. J’espère qu’elle ment… J’espère qu’ils ne m’obligeront pas à boire du sang ! Je sais que je ne pourrai pas le faire. Je ne pourrais pas ! Vont-ils me trouver sotte si je refuse ? je ne veux pas que la gentille hôtesse, Delysia Winslow, me trouve sotte. Alors peut-être que j’en boirai une petite gorgée quand même, pour lui faire plaisir…

C’est à ça que je pense quand la porte s’ouvre sur un Jezrah en pleures. Il me court dans les bras et je sens ses bras se refermer comme des étaux autour de ma taille.
« N’y va pas, Zee ! N’y va pas ! »
Il n’en faut pas plus pour que les larmes remontent et que j’éclate moi aussi en sanglots. Et puis je sens Ezio, du haut de ses quatre ans, qui vient s’agripper férocement à ma jambe, très vite imité par Shem qui m’a attrapé par l’arrière et cherche à se faire une place lui aussi. Je ferme les yeux et pleure à gros bouillon. J’ai la gorge en feu d’avoir retenu  mes sanglots précédemment et l’impression que mon cœur vient de tomber dans mon estomac pratiquement vide. Quand je rouvre les yeux, j’aperçois enfin mon père, debout près de la porte que les Pacificateurs ont refermée sur son passage, Yavan dans les bras. Il essaye de me sourire à travers ses propres larmes. Je sais qu’il essaye de se contrôler, pour que je ne m’affole pas, mais il n’y arrive pas et ses yeux aux iris trop clairs le trahissent et sont injectés de sang.
Incapable de tenir plus longtemps, je bouscule gentiment mes frères pendant qu’il dépose son plus jeune garçon au sol pour pouvoir me réceptionner. J’aime mes frères de toutes mes forces,  mais je ne veux pas être une bouée de secours, je ne veux pas être leur seconde maman, je veux être la petite fille de mon papa, je veux qu’il me protège.
Je veux qu’il m’empêche d’y aller…
Je sais que c’est trop demander, qu’il n’y a rien qu’il puisse faire, et ça me fait sentir toute drôle. En colère contre lui, frustrée, trahie. J’ai envie qu’il m’explique pourquoi il ne fait rien, j’ai envie de le confronter à sa propre impuissance, mais je sais que je ne le ferai pas. Ce serait cruel et ça ne changerait rien. Depuis mes douze petites années de vie, je le sais. Je le sais parce que maintenant que j’ai la certitude que ma vie va bientôt se terminer, j’ai l’impression d’avoir plutôt cent douze ans…
Papa me soulève du sol et je me blottis contre lui, désireuse de me fondre contre sa poitrine pour y disparaître. Ce serait tellement plus simple…  
« Papa… »
« Je sais. Je sais » souffle-t-il dans mon oreille, avant de déposer des baisers partout où il croise un bout de peau à moi. Sa barbe me picote un peu mais je ne dis rien et je ne cherche pas à éviter ses contacts. Je veux me souvenir de ça aussi. Je veux me souvenir de chaque détail. Parce que de mon côté, c’est bel et bien le dernier souvenir d’eux que j’ai le droit et la possibilité d’emporter… C’est peut-être à nos adieux que je penserai en mourant dans l’Arène.

Alors que j’ai l’impression qu’il vient seulement de m’étreindre, Papa me redépose par terre, au milieu de mes frères qui reniflent bruyamment et continue de sangloter, essuyant leurs yeux de leurs petits poings. Il n’y a que Yavan qui ne pleure pas, mais nous observe tous avec ses grands yeux bleus curieux.
« Ecoute-moi, Zeena. Ecoute-moi bien… Je veux que tu saches que tu n’as rien à prouver. A Personne. Je sais qui tu es, tes frères le savent et ta mère aussi le savais » m’explique mon père d’une voix cassée, ses deux larges mains de paysan pressées sur mes épaules frêles, au poing de me faire mal. « Ne fais rien que tu ne veuilles pas faire. Réfléchis à ce qui compte pour toi, uniquement pour toi. Je t’aime. »
« Moi aussi je t’aime. »
« Moi aussi. »
« Moi aussi ze t’aime Zeena » hoquète Ezio, qui en veut pas être en reste.
« Tu vas avoir peur, mais ce n’est pas grave. C’est dans la peur qu’il faut puiser son courage. »
« C’est ce que maman disait… »
« Et elle avait raison. Ta mère avait peur pour vous, tout le temps, et c’est dans cette peur qu’elle trouvait le courage. Ta mère était une femme courageuse… La plus courageuse que j’ai connu, à part toi… Pense courage, Zeena. »
« Je ne veux pas y aller… »
J’aurai voulu ne pas prononcer cette phrase mais elle est venue d’elle-même.
« Tu vas quand même le faire » répond mon père après avoir vraisemblablement ravalé un sanglot et prit le temps de peser ses mots.
« Pourquoi on peut pas la kidnapper ? »
« Jezrah ! » le sermonne Papa, en lui jetant un regard furieux, transformant la moue triste de mon petit frère en une expression plus boudeuse. Cette image-ci aussi je vais l’emporter avec moi dans le train, au Capitole et jusque dans l’Arène…
« Si je meurs… Tu crois vraiment que j’irai rejoindre maman ? » finis-je par demander, alors qu’Ezio est à nouveau venu se coller à moi, essuyant son nez morveux dans mon vêtement.
« Bien sûr. Et vous nous attendrez là-haut toutes les deux. Les deux femmes de ma vie… » me sourit-il avec une infinie tristesse, attrapant Yavan qui tire sur son pantalon pour être pris dans ses bras.
Et comme à présent j’ai cent douze ans et comprend tout beaucoup mieux : je me rends compte qu’il ment.

La porte s’ouvre à cette seconde, sur un Pacificateur qui annonce que les cinq minutes sont à présent écoulées. C’est faux ! J’ai envie de lui hurler que c’est faux, qu’ils viennent juste de rentrer, mais je me tais. Si j’ouvre la bouche, ce sera simplement pour hurler et pleurer, sans parvenir à articuler quoi que ce soit. Alors à la place, je me jette dans les jambes de Papa et mes frères m’enlacent comme ils le peuvent.
« Il me faut plus de temps. Il me faut plus de temps ! C’est ma FILLE ! J’ai droit à plus de temps ! »
J’entends soudain de la panique dans la voix de mon père et je comprends que si je continue à agir de cette manière, les choses pourraient mal tourner.  Alors je le repousse, je repousse mes frères, et je me recule dans la pièce la plus luxueuse qu’il m’ait été donnée de visiter. Je m’éloigne d’eux puisqu’ils sont incapables de me laisser partir d’eux-mêmes. Un des Pacificateurs ceinture Ezio qui s’apprêtait à venir me rejoindre et attrape le bras de Shem de sa main libre. Un autre tire mon père par le bras pour l’éloigner de la porte. IL lui faut s’y reprendre à deux fois avant de parvenir à le faire bouger.
Son regard azuré en me quitte pas. Je sens qu’il voudrait dire quelque chose mais il n’y arrive pas. Je hoche la tête, comme si j’avais compris ses centaines de messages silencieux et il accepte enfin de se faire évacuer, Yavan dans les bras. Jezrah lui, est sorti de lui-même entre temps, la tête basse, els épaules secouées de sanglots.
Et la porte se referme.

C’est terminé. Adieu.
 
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IV,1. Les Adieux

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