Caesar Flickerman △ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011 △ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
| Sujet: IV,1. Les Adieux Sam 31 Mai - 14:08 | |
| La Moisson vient tout juste de prendre fin dans tous les districts. Après avoir acclamé ou pleuré le tirage au sort des jeunes tributs, ces derniers sont gardés dans l'hôtel de justice pour recevoir les dernières visites de leurs proches. Ceux-ci viendront pour quelques petites minutes, soutenir une soeur, un fils, un cousin, une amie... Prendre dans ses bras l'être aimé que l'on ne reverra peut-être jamais, le revoir une dernière fois avant qu'il parte pour l'arène subir une fatale destinée.
les adieux Le temps des adieux commencent sur le forum. Pour ceux qui ne sauraient pas comment cela se passe, voici une petite description pour vous mettre dans l'ambiance. Chaque tribut est enfermé dans une salle. Il y attend ses proches, qui viennent chacun leur tour (par exemple la famille - parents, frère/soeur -, puis les amis - qui peuvent venir séparément) et qui ne peuvent rester que cinq minutes. Quand tous les proches sont passés, il est temps de partir pour la gare et prendre le train pour le Capitole.
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| Sujet: Re: IV,1. Les Adieux Sam 31 Mai - 18:07 | |
| Puisse le sort vous être favorable. C'est ça. L'hôtesse a à peine eu finit de prononcer ces mots qu'on nous emmenait déjà jusqu'à l'hôtel de ville pour voir une dernière fois nos familles, et les gens qui comptent un temps soit peu pour nous. Je n'ai personne. Si, mon père, mais je ne compte pas trop sur lui pour venir me dire au revoir. Il doit encore être au lit, ou affalé dans un vieux fauteuil au salon. Il doit se demander où je suis. Un pacificateur m'a fait entrer dans une pièce. Je reste debout, droit comme un piqué en attendant que le temps passe. J'aimerais bien que quelqu'un vienne me voir, me rassurer, n'importe qui, même quelqu'un que je ne connais pas, ou quelqu'un que je hais. J'aimerais que mon départ, et par extension, ma mort, ait une quelconque importance aux yeux de quelqu'un qui m'aura connu. Mais personne ne viendra. À moins que... Si. La porte s'ouvre. C'est mon père. Il est venu. Pourquoi ? J'en reste stupéfait. J'ouvre des yeux ronds et si je ne serrais pas les dents si fortes ma mâchoire inférieure se serait sans doute décroché. Je ne dis rien. Je le fixe simplement de ce regard étonné. J'ai un peu l'impression de voir un fantôme, d'avoir une hallucination. Il s'approche de moi, pose ses mains sur mes épaules. « Fils... Je... » Il ne doit pas savoir quoi dire, il n'arrive sans doute pas à trouver les mots qu'un père digne de ce nom doit dire à son fils devenu tribut qui s'apprête à se rendre au Capitole et à se faire tuer dans les jours à venir. Je reprends mes esprits et l'empêche de continuer. Je suis presque énervé de ne le voir que maintenant alors que je m'attendais à l'apercevoir à la moisson, mais peu importe, il est là maintenant. « Pas la peine d'user ta salive. Je vais crever. Je le sais, tu le sais. Tout ce que je te demande, c'est de te sortir les doigts du cul parce que je ne reviendrais pas, et de me soutenir quand je serais dans l'arène. D'accord ? » Je lui parle peut-être comme à un chien, mais il faut bien ça pour qu'il comprenne la gravité de la situation à présent. Je ne serais plus là pour m'occuper de lui, pour tenir la boucherie, pour payer quoi que ce soit. C'est à lui de se débrouiller maintenant, parce que je vais y rester. « Bien sûr. Je t'aime, Racaël. Fais attention à toi, et rev... » J'ai du mal à accepter ces mots, venant de lui ça me fait bizarre vu qu'il ne me les a plus adressés depuis une éternité. Alors je coupe court à ses recommandations. Pas la peine de me dire de revenir en vie, ça n'a aucune chance d'arriver. « Ouais, ouais, c'est ça. Moi aussi, je t'aime papa. » Mon ton est encore un peu froid, mais c'est comme s'il se réchauffait maintenant que je sens mon père bien vivant contre moi. On se sert dans les bras l'un de l'autre. Il y avait longtemps que ça ne nous été pas arrivé ça non plus. Comme quoi, tout peu arriver, mais seulement quand je suis sur le point de mourir sinon mon père ne me voit pas. Enfin, ce n'est pas grave. Je sens un petit picotement dans mes yeux, mais je retiens mes larmes, ce n'est vraiment pas le moment. Ou plutôt si, ce serait le meilleur moment pour se montrer un peu faible et émotif, mais non, je ne laisserais aucune larme couler. Mon père se retient aussi, je le sens bien. Je ne sais pas combien de temps nous restons comme ça, surement deux ou trois minutes, c'est un peu comme si le temps s'était arrêté. Puis il s'éloigne et m'adresse un sourire gêné. Quand le pacificateur revient pour nous annoncer que l'entrevue est terminée, il s'en va simplement, sans rien ajouter, sans faire d'histoires. Je sais maintenant que quelqu'un s'inquiétera vraiment pour moi une fois que je serais dans l'arène. Je reste debout, planté au milieu de la salle comme tout à l'heure en attendant qu'on vienne me chercher, ce qui ne tarde pas à arriver. Bientôt je serais à la gare, au pied du train que j'emprunterais avec ma co-tribut, l'hôtesse et notre mentor, et qui nous mènera jusqu'à ce maudit Capitole. Puisse le sort m'être favorable. |
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