Siloë-Lou Alaska Tennesee

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

Spoiler:

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE dépend de ce que j'arrive à voler. DU COUP, MON NOM A 0 CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE voleuse des bacs à sable ET POUR TOUT VOUS DIRE, JEne sais pas trop si j'aime ça. JE SUIS DANS LE 5ÈME DISTRICT. AYANT 6 ans JE ne peux pas encore PARTICIPE(R) AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Novembre 2313 :

« Siloë, viens voir deux minutes, on doit te parler. » Fronçant les sourcils, la petite brunette laissa traîner ses quelques jeux au sol avant de rejoindre ses parents. Un air interrogateur au visage, Siloë soupçonnait clairement ses parents d’avoir quelque chose d’important à lui dire. Mais elle n’était pas sûre d’apprécier ça, elle ne voulait en aucun cas avoir un petit-frère ou une petite-sœur. « Tu sais que c’est dangereux, ici ? » Siloë hocha la tête, prête à dire qu’elle avait déjà entendu cent fois qu’elle ne devait pas s’approcher des vainqueurs du Jeu et encore moins des pacificateurs. Mais sa mère reprit de plus belle, ne lui laissant pas cette chance de râler. « On va partir. Il y a un autre endroit où on pourra être heureux, tous ensemble et qui ne sera plus aussi dangereux. » La fillette avait longtemps compris que ses parents n’étaient pas comme les autres. Il lui avait suffi d’entendre les discussions à l’école, pendant la révolte pour comprendre que ses parents n’étaient pas pour le Capitole. Ses parents lui avaient alors longuement expliqué qu’ils n’étaient pas d’accord, avec le Capitole, avec toute cette organisation de Panem. Elle avait juré de ne jamais dire à quiconque ce genre de choses. « C’est pour pas aller aux Jeux ? » Parce que franchement, Siloë n’était pas le genre d’enfants à se porter volontaire pour les Jeux. Elle n’avait certes que cinq ans mais elle était suffisamment effrayée par le visionnage des Jeux pour s’en faire une idée bien arrêtée. « Aussi. » Un baiser sur son front d’enfant, Siloë laissa un sourire naître sur ses fines lèvres, comme soulagée d’un poids trop longtemps porté. « C’est quand qu’on part ? » Parce que pour elle, cette expédition ressemblait plus  à un départ en vacances qu’autre chose…

Mars 2313 :

Ils n’avaient probablement pas choisi la meilleure saison pour cette expédition, Siloë en était persuadée. Emmitouflée dans un manteau bien trop grand pour elle, la petite brunette suivait les traces de ses parents, quelques mètres devant elle. Des heures qu’ils marchaient en silence, des heures que Siloë n’avait dit un mot. L’excitation du départ s’était évaporée à chaque nouveau pas, elle voulait rentrer. Mais ses parents avaient attendu. Ils avaient attendu qu’elle grandisse suffisamment pour faire ce voyage, que le climat de révolte se tasse pour éviter d’être repérés. Tant de précautions, tant d’années de préparation ruinées. Ruinées par des éclats de voix inconnus. Le cœur de Siloë se mit à battre à toute allure alors qu’elle se sentit soudainement soulevée par les bras forts de son père. « Grimpe le plus haut possible et ne descends pour rien au monde. » Deux baisers sur la tempe, celui de son père puis de sa mère avant qu’il ne la fasse grimper sur la première branche. Siloë s’exécuta, gênée par ce manteau bien trop grand. Mais elle grimpa tandis qu’elle entendait ses parents courir au loin. Elle n’était pas sûre de comprendre, pas même sûre de le vouloir au final. Elle s’installa sur une branche, cachée par l’épais feuillage épineux du sapin quand le bruit des balles se fit entendre. Une et deux. Siloë étouffa un sanglot, réprimant une envie soudaine de descendre et de courir après ses parents. Mais elle avait compris. Elle était seule maintenant.

Mai 2313:

Siloë longea le mur, silencieuse. Elle jeta un coup d'oeil vers le chemin, vérifiant qu'il n'y avait personne pour la surprendre. Ni une ni deux, elle grimpa sur un seau avant d'enjamber la fenêtre ouverte. Elle aimait le printemps, vraiment. C'était bien plus simple de rentrer chez les personnes quand ces dernières laissaient leurs fenêtres ouvertes. Cela faisait vingt-minutes qu'elle attendait au coin de la rue, que la mère de famille ne parte chercher sa fille à l'école. Siloë commençait à connaître les habitudes des gens... Elle attrapa le pain sur la table avant de repartir plus vite que son ombre.

Poussant la porte de la cabane, la petite brunette s'aventura dans son antre. Du haut de ses six ans, elle avait fini par apprécier cette drôle de petite maison. Tout ce qu'elle espérait, c'était que personne ne repère sa cachette et ne vienne la déloger de là... Parce que même si elle se sentait souvent bien trop seule à son goût et que ses parents lui manquaient plus que tout, Siloë en voulait au monde entier de l'avoir mise dans une situation pareille...