Marvel Cyan Rowe

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Comment perdre son temps... À quoi bon penser à quand? comment? pourquoi? nous allons mourir? Tout le monde perd la vie un jour ou l'autre et je ne vois aucun intérêt à s'interroger sur le sujet. Vais-je mourir vieux auprès d'une femme aimante et des enfants déjà grands? Ou vais-je avoir la tête arrachée de mes épaules après des heures de torture? Qu'importe. Je me fiche un peu de savoir ou d'imaginer ma propre mort, tout ce qui m'importe est l'instant présent, ce que je fais de mon vivant. J'effectue ce que j'ai à accomplir et si mes gestes me mènent jusqu'à ma tombe, alors soit. J'aurai au moins suivi ma propre voie et ma propre volonté sans me soucier du dénouement au bout du compte. Satisfait?

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Question encore plus stupide! Dois-je avoir une raison pour mourir maintenant? Je dois avouer que je n'ai aucun attachement pour qui que ce soit, pour quoi que ce soit. Je me bas pour ma propre satisfaction - ou tout simplement pour me désennuyer de ma vie sans aucun intérêt - alors pour qui ou pour quoi je serais prêt à mourir? Pour rien. Je pourrais mourir en sauvant des orphelins ou en tentant de sauver ma propre peau au détriment de la vie des autres que je m'en ficherais royalement. Je n'ai rien à gagner et rien à perdre. Alors, non, il n'existe personne, ni rien, pour qui je serais prêt à mourir. Pour l'instant.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Une chose en particulier m'aide vraisemblablement dans ma double vie: ma capacité à mentir et à tromper. J'ai une facilité désarmante à charmer les autres sans même qu'ils ne s'en rendent compte, sans même qu'ils ne se doutent de mes véritables intentions. J'ai ce don pour le mensonge et je dois avouer que j'y prend plaisir par moment. Et de mener une vie comme la mienne - c'est-à-dire de travailler en tant que rebelle pour le Treize et fréquenter aussi régulièrement le Capitole -, ce genre de capacité est très apprécié. Mis à part cet atout, je possède une grande agilité sur le terrain et une grande précision de tir. Ayant reçu un entraînement de mon propre père étant jeune, mon instinct est plutôt développé de ce côté et je dois avouer avoir une préférence pour les armes à feu plutôt que le tir à l'arc ou le lancer de couteaux.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Sans aucun doute. Mon visage n'est pas aussi connu par les habitants de Panem par mes propres prouesses légendaires. Mon père. Alister Rowe a gagné la quarantième édition des Hunger Games alors qu'il n'était âgé que de quinze ans. Heureusement, son propre père l'avait volontairement entraîné avec l'espoir qu'un jour il puisse participer aux Jeux et recevoir toute la gloire dont lui-même avait rêvé dans sa jeunesse. Un peu tordu, mais telle était la vie dans le deuxième district. Ses espoirs devinrent réalité alors qu'Alister participa enfin aux Jeux organisés par le Capitole. Il se battit jusqu'à la toute fin et obtint ainsi le titre de vainqueur. Sa gloire fut monstre, les habitants du Capitole, tout comme des Districts, l'adoraient, le vénéraient. Et il joua le jeu jusqu'à son dernier souffle.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Je ressens une telle lassitude pour cette guerre que j'en ressens une profonde indifférence. Enfin, on ne pourrait pas dire que je m'en fiche, puisque je suis moi-même un petit soldat de la base rebelle, mais je ne semble posséder aucune opinion sur le sujet. Tant que je peux perpétuer mes habitudes - c'est-à-dire profiter de ma richesse, de la luxure et de l'alcool -, je ne saurais me plaindre de l'annonce peut subtil de Coin. C'est son affaire après tout, si elle veut s'exposer au Capitole, soit. Par mon travail, je suis donc pour la Rébellion et je tente de recruter davantage de fidèles afin de faire tomber le Président Snow et sa dictature oppressante. Il semblerait.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

C'est laid, sombre et poussiéreux. Non, on ne peut pas dire que j'apprécie cette base souterraine. Si je peux passer le moins de temps possible là-bas, je m'en porte beaucoup mieux. Je préfère, et de loin, me laisser choyer par le luxe du Capitole ou des autres Districts plutôt que d'être traiter comme n'importe quel rebelle du Treize, qu'un pion de plus sur l’échiquier. Pourtant, je survie, avec un peu de réconfort - soit par l'alcool ou les femmes -, je parviens à supporter cette ambiance peu accueillante et morbide de la base. Heureusement, mon titre me permet de ne pas rester cloîtrer trop longtemps là-bas et je peux ainsi profiter de ce dont j'aime le plus à Panem.



JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. DU COUP, MON NOM n'A aucune chance d'être tiré au sort . J'EXERCE LE MÉTIER DE rebelle ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE treiziÈME DISTRICT. AYANT vingt-six ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

tell us your story.

« Aujourd'hui, mes très chers frères, mes très chères soeurs... Panem vit une terrible perte. » L'animateur baissa la tête de manière mélodramatique devant la caméra braquée à ses avants, tentant de créer une atmosphère nostalgique, lourde. Mais son accoutrement excentrique - cheveux d'un vert criard surmontés d'un chapeau haut de forme, vêtements extravagants arborant toutes les couleurs possibles de l'arc-en-ciel, et maquillage exagéré qui entourait ses prunelles sombres - empêchait tout habitant des Districts de ressentir cette ambiance morbide qu'il tentait d'implanter au travers des écrans des téléviseurs. Certes, il s'agissait d'une heure triste, mais sa tentative demeurait pourtant vaine. Il affronta de nouveau la lentille alors qu'il échappait un long soupire théâtral. « Un grand homme, une icône de notre monde moderne, nous a tristement quitté. Mes amis, le merveilleux Alister Rowe a perdu la vie. » Il laissa passer un long silence, comme s'il entendait les exclamations dévastées de tout être vivant de Panem. Il secoua la tête d'un air dévasté avant de continuer son annonce. « Il s'agit là d'une horrible nouvelle, j'en conviens, d'autant plus que la cause de sa mort demeure toujours inconnue. Je peux, toutefois, vous assurez que le Président et ses fidèles Pacificateurs font tout en leur pouvoir pour trouver explication à cette tragédie. Ceci dit, Rowe, un ancien gagnant des Jeux de la Faim apprécié de tous et de toutes, laisse dans le deuil son unique fils, Marvel, qui devient à ce jour orphelin. » L'hôte lança un regard intense à la caméra, cherchant sans aucun doute la sympathie de tous les téléspectateurs. Il prit une grande inspiration, feignant de retenir des larmes de tristesse, alors qu'il effectuait de grands mouvements excentriques de ses bras ornés de dentelles. « Afin d'honorer ce pilier, voici un petit montage vidéo résumant sa vie parmi nous. Puisse-t-il reposer en paix. » Sa main vint s'appuyer contre son torse avant que l'image ne s'assombrisse et ne laisse place au fameux montage honorifique.

Dès que j'aperçus le visage d'adolescent de mon père à l'écran, j'éteignis le téléviseur d'un geste empressé. Je n'avais pas le coeur à regarder ses prouesses passées. Certes, il avait été un grand homme, et j'en étais fière, mais je ne voyais aucun intérêt à apercevoir son visage alors que plus jamais je n'entendrai sa voix ou je ne ressentirai sa poigne de fer sur mon épaule. C'en était fini. Il était parti pour de bon et il n'y avait rien que je pouvais faire. Je serrai durement la télécommande de ma main tendue et moite. Je ne réalisai pas la force que j'y mettais, je ne voyais pas mes jointures qui blanchissaient par la pression que j'exerçais. La mâchoire durement contractée, le visage crispé par la colère, par le désarroi, je relâchai mon emprise contre la télécommande, la balançant directement sur l'écran plat. Elle rebondit contre le verre, laissant sur son chemin une trace infime de ma colère. J'en demeurais insatisfait. L'air entrait et sortait de mes poumons d'un rythme anormal et rapide, mes muscles se contractant que davantage. Et j'explosai. Je ne pus retenir cette rage qui bouillonnait en moi depuis la découverte du corps inerte de mon paternel. Le salon devint un champ de bataille et moi, je ne devint qu'une âme ravagée et brisée.



Le décor vacillait sous mon regard embrouillé. Je secouai vivement la tête afin d'éclaircir un peu ma vision, mais ce mouvement n'eut pour effet que de faire tourner davantage le monde autour de moi. Ou était-ce mon corps qui balançait de droite à gauche? Un rictus me chatouilla les cordes vocales à cette pensée. Qu'est-ce que je foutais ici? Ah oui, je me pavanais, comme toujours. Je camouflai tant bien que mal ce sourire hilare qui s'étirait peu à peu sur mon visage engourdi et détendu. Quelle belle soirée en prévision. « C'est à vous, Monsieur Rowe, » murmura une voix à mon oreille alors que je sentais une pression sur mon omoplate gauche. Je ne cherchai pas à identifier la provenance de cette déclaration et je me laissai entraîner par la poussée, faisant mon entré sur l'estrade. Mes oreilles captèrent enfin la foule en délire qui applaudissait et hurlait à mon apparition. J'aperçus de mon regard obnubilé cette marre de gens déguisés qui m'ovationnaient pour aucune raison apparente. Et moi, je m'esclaffais d'incrédulité. Mon sourire n'avait jamais été aussi grand, aussi faux et aussi hilare. Du coin de mon oeil, je captai le mouvement d'une main qui m'invitait à s'approcher. Et ce n'est qu'alors que je reconnus le visage sympathique et accueillant de Ceasar Flickerman. Ah, Ceasar! Sans hésitation, je m'approchai de l'homme - tentant de garder mon équilibre alors que je sentais le sol instable sous mes jambes ramollies. Je lui serrai chaleureusement la main, lui rendant son air enthousiaste et ravi. C'était si facile de faire semblant! J'en étais fasciné. « Marvel Rowe, mesdames et messieurs! » présenta l'hôte alors qu'il me souleva un bras dans les airs et qu'il ricanait de son sourire trop grand pour son propre visage. J'élevai l'autre bras, jouant ce jeu complètement ridicule. Ils m'aimaient comme si j'avais sauvé Panem d'une grande menace qui terrassait les habitants depuis des dizaines d'années. Ce qui n'était visiblement pas le cas. Tout ce dont j'avais accompli de mon vivant était de prendre la place de mon cher père qui était mort un an plus tôt. Le Capitole s'accrochait à des icônes sans aucune valeur. Mais qui étais-je pour leur priver du grand Marvel Rowe?

La foule se calma enfin alors que Flickerman et moi-même nous assoyions dans les sièges prévus à cet effet. Les lumières me piquaient les yeux et me donnaient une soudaine envie de dormir. Mais j'étais beaucoup trop énervé pour me laisser porter par le sommeil. Je portai toute mon attention sur mon interlocuteur qui semblait me remercier de ma venue sur son plateau de tournage. J'acquiesçai sans raison, n'ayant pas totalement perçu ses paroles. Qu'importe, il semblait satisfait de ma réaction. « Il y a bien longtemps que nous avons la chance de vous accueillir parmi nous, Marvel! Quelle belle surprise! Nous commencions à nous inquiéter de votre état, mon cher, » me dit Flickerman de son air le plus hypocrite. Je souris à ces paroles, ne réfléchissant pas plus longuement avant de répondre. « C'est très gentil à vous! Et pourtant je n'étais pas bien loin! Seul un écran de télé nous séparait, mon cher! » Et j'éclatai de rire, à l'unisson avec mon hôte. La foule nous imita tel un troupeau de moutons incapables de prendre leur propre décision. « Vous n'avez certainement pas perdu de votre sens de l'humour! » Il ricana un instant de plus, démontrant ô combien nous pouvions avoir du plaisir ensemble, avant d'afficher un air un peu plus sérieux. « Maintenant, dites-moi, Marvel... Tout le monde sait et a certainement été attristé d'apprendre la perte de votre père, » - c'est qu'il ne perdait pas de temps le Flickerman - « mais comment vous vous avez vécu cette perte? » Mon coeur s'était tordu à l'intérieur de ma poitrine, mais mon visage ne laissa absolument rien transparaître. S'il cherchait la moindre réaction de ma part, il allait certainement être déçu. Je n'étais pas venu ici pour attirer la pitié des gens. Mais c'était sans aucun doute ce qu'ils attendaient tous de moi. Comme je n'avais accepté aucune entrevue ou apparition publique dans l'année passée, ils désiraient tous une déclaration de ma part. Un grand discours bouleversant affirmant combien j'avais pu souffrir. Mon sourire ne disparut toujours pas, prêt à me lancer sur le sujet. « Vous savez, ça n'a pas été facile. Mon père était mon idole et je l'aimais du plus profond de mon coeur, mais il fallait s'attendre qu'il me quitte un jour ou l'autre. Sa mort a été rapide et inattendue et personne n'est assez fort pour traverser cette épreuve sans aide. Et vous m'avez tous aidé. » Je sentais la foule retenir son souffle, me lançant une vague de sympathie. Ils étaient attendris par mes mensonges. J'avais envie d'éclater de rire! « J'ai senti votre soutien et votre amour malgré la distance et c'est grâce à vous que j'ai pu me remettre aussi rapidement sur pieds. Merci. Merci à tous. » Et les applaudissements fusèrent de partout. Peut-être était-ce tout l'alcool que j'avais ingurgité avant de mettre les pieds sur le podium qui brouillait mon esprit, mais je les trouvais niais. Si ridicule de croire d'aussi grandes balivernes. Et je m'amusais de leur naïveté.



Elle ne pouvait me supporter. Je le voyais bien et ça m'amusait. J'y prenais plaisir à chaque fois alors que je voyais que ce petit jeu l'exaspérait de plus en plus. Enfin, c'était beaucoup plus facile de m'amuser après quelques verres, mais ce n'était qu'un petit détail. Sa compagnie n'était pas aussi désagréable que j'osais le prétendre, surtout lorsqu'elle était accoutrée de cette manière. Je ne pouvais m'en plaindre. Les habitants du Capitole commençaient enfin à croire à notre petite histoire inventée de toutes pièces et je ne pouvais donner tout le mérite à cette chère Heavensbee. Elle manquait un peu de conviction à mon humble avis. Les soirées se succédaient et le manège recommençait encore et encore. Moi qui buvait tout ce qui pouvait se trouver sous ma main et elle qui se plaignait encore et encore de mon attitude inappropriée. Enfin, les convives ne semblaient pas se plaindre de ma bonne humeur, eux. « Ta main, tu la mets plus haut, débile. » Quelle rabat-joie, je ne faisais que jouer mon rôle, elle ne pouvait se plaindre de prendre notre travail au sérieux. Comme elle pouvait être coincée. « On est censé être amoureux, je te rappelle. » répliquai-je, sourire toujours sur le visage. Je ressentais une certaine satisfaction à profiter de la situation. Je sentis alors sa main se poser sur la mienne - qui était légèrement baladeuse ce soir, je devais l'avouer - et elle la serra, m'arrachant une légère plainte de douleur. Elle jouait dure. Ce qui ne saurait me déplaire... « Plus haut, j'ai dit. » Très bien, mademoiselle casse-pied. Mon sourire ne s'était toujours pas éteint, demeurant tout de même amuser de la situation. J'aimais l'embêter, lui faire perdre patience, c'était mon passe-temps favoris lors de nos missions dictées par le Treize. Je perdais même parfois notre but premier tellement je m'amusais. Bon, l'alcool ne pouvait m'aider à me concentrer, mais soit, pourquoi ne pas profiter un peu de la soirée plutôt que de se prendre la tête? « J'étais trop occupé à te détester pour te dire que t'étais sacrément bien foutue dans cette robe. » Ah ouais, la robe. Sublime. Si je pouvais écarter cette haine que je portais à son égard, je pourrais peut-être même dire qu'elle me plaisait. Mais c'était pourtant impossible. « J'étais trop occupée à t'éviter pour te dire que ce costume ne t'allait absolument pas. » Un rictus me chatouilla la gorge alors que j'ingurgitais une énième gorgée de bière. « Merci. » remerciais-je d'un ton niais avant de déposer un petit baiser sur sa joue afin de l'énerver davantage.

Titus A. Chamberlain a écrit:

Je te gnutgnut, réserve moi un lien

Alexiane R. Hawthorne a écrit:

Titus A. Chamberlain a écrit:

Je te gnutgnut, réserve moi un lien

HEY HO CA VA PAS c'est mon mien

Moui, moui bien sur (*fait un clin d'oeil à sexy Marvel*)