kylian madden.

❝ I'm drowning in the waters of my soul. ❞

about games and relative.

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

Son corps a bien changé depuis qu'il s'est mis à travailler, c'est le moins que l'on puisse dire. Jusqu'alors plutôt gringalet, porter de lourds poids ont contribué à le muscler suffisamment pour qu'il puisse désormais soulever le double de son poids. Sa force est un atout majeur dans sa vie, et c'est quasiment grâce à ça qu'il nourrit sa famille. Parmi ses talents, on peut aussi compter son sang-froid à tout épreuve, sa capacité à ne jamais laisser la colère, l'excitation ou une autre émotion prendre le pas sur sa raison, le fait qu'il réfléchisse toujours avant de parler ou d'agir, ainsi que sa capacité de réfléchir et prendre des décisions rapidement, et son don naturel pour diriger.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Sans forcement l'apprécier, il doit bien avouer que les jeux de la faim remplissent bien leur fonction de divertissement. Le suspense constant, l'ambiance glauque, les retournements de situations... sans mentir, même si la population n'était pas forcée de regarder le massacre, il y laisserait probablement traîner ses yeux de temps à autres. Il mentirait aussi s'il vous disait qu'il n'éprouvait pas une once de fascination pour ses yeux : les arènes, aussi belles que meurtrières, mais surtout les tributs, ce qu'ils sont prêt à faire pour se faire remarquer, pour tirer leur épingle du jeu, ce qu'ils sont prêt à faire pour survivre. Après tout, les jeux de la faim ne sont qu'un autre spectacle.

QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ECHOUEE ET DES REBELLES ?

C'était une belle tentative, il fallait quand même l'avouer. Ils n'avaient pas été si loin de gagner et bon nombres de districts s'était rallié à eux, mais ils ont eu les yeux plus gros que le ventre. Attaquer le Capitole de front était un acte suicidaire, et en déclenchant cette guerre, cette Coin avait envoyé des centaines de pauvres gens désespérés à leur mort. Kylian n'avait jamais eut le moindre espoir de réussite, et pour être tout à fait honnête, il pense seulement que c'est un sacré gâchis. Il ne saurait dire si cet échec est dommage ou pas, se garde bien de se poser la question.

➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS EVENEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ?

Kylian a toujours pris grand soin à rester loin de tout acte de rébellion, qu'il a toujours vu comme une cause perdue d’avance. L'image d'une liberté, d'un monde sans jeux de la faim, libéré du joug du capitole était certes alléchante, mais un peu trop idyllique pour le jeune homme, qui n'était pas prêt à risquer sa vie et celle de sa famille pour une chance de succès aussi mince. Il n'y avait qu'a voir comment avait terminé ce gamin de la colocation. Jeune, un peu trop rebelle, surtout un peu trop stupide, pris la main dans le sac, exécuté sous ses yeux. Kylian n'irait pas jusqu’à dire qu'il l'avait cherché, mais quand on joue avec le feu, les risques de brûlures sont gros. On a essayé de l'enrôler, mais il a toujours refusé, désireux de rester en dehors de tout ça. Il s'est vu traité de lâche par des désormais défunts, et considère, puisqu'il est toujours capable de respirer, avoir fait le bon choix.

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

Anxieux, effrayé. En proie à des sentiments tout à fait naturels. Il a peur évidemment. Il ne manque pas spécialement de courage, mais n'est pas des plus vaillant homme en vie, tout ce dont Kylian aspire, c'est une vie tranquille avec sa famille, à l'abris du besoin. Continuer à aller à l'usine tous les jours, suivre le chemin qu'il s'était tracé. Mais avant toutes choses, il n'a pas envie de mourir, c'est surtout de ça dont il s'agit.
Mais entre tous ces sentiments s'est glissé une pointe d'excitation. Car c'est sa dernière. Si il survit à cette journée, alors il serait débarrassé pour toujours. Une perspective au combien réjouissante, un vœu qu'il aimerait voir se réaliser.

JE VIENS D'UN MILIEU MOYEN, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE ARRIVE DANS NOS ASSIETTES AUX PRIX DE LOURDS EFFORTS. DU COUP, MON NOM A DIX CHANCES D'ÊTRE TIRE AU SORT. JE TRAVAILLE A L'USINE ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE FAIS AVEC. JE SUIS DANS LE SIXIÈME DISTRICT. AYANT DIX-HUIT ANS JE PEUX PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET J'APPRÉHENDE. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

les cours sont finis, j'ai du temps, il reste des places pour les jeux, je me suis dit "pourquoi ne pas revenir sur mj?" et here i am, de retour après un longue absence mon dernier personnage n'a rien donné, mais là je suis motivé. pour ceux qui me connaissent pas : math, dix-huit ans, et content d'être là. ily

FEATURING sam way © COPYRIGHT fuckyeahsamway.tumblr.com

Travailler dans les usines, à l'entretient des pièces qui serviront à faire rouler des trains n'était pas ce qu'on pouvait appeler le rêve d'une vie, mais ça avait le mérite de payer de quoi se nourrir, et c'était tout ce que Kyllian avait à se dire pour se motiver à parcourir la distance qui séparait sa petite maison et son lieu de travail chaque matin.
Il empruntait ce chemin depuis qu'il avait neuf ans, et que son père avait disparut dans un accident de train. Réparer des railles était plus dangereux qu'on pourrait le croire, la famille Madden l'avait apprit à ses dépends. Quoi qu'il en soit, la mère étant à cette époque encore enceinte, Kyllian fut obligée de servir ce rôle. A neuf ans, il empruntait ce chemin au retour de l'école pour se rendre à la petite usine. Il portait des caisses. C'était tout ce qu'il faisait, il portait des caisses, lourdes de pièces détachées. Au début des petites caisses, qui grossissaient avec les années. Il n'était pas si difficile de trouver du boulot au district 6, même quand tu n'es qu'un enfant. Les chercheurs de main-d'oeuvres sous payés sont légions, toujours ravi d'exploiter les jeunes pour au final de leur verser chaque jours le quart de ce qu'ils méritent vraiment. Mais Kyllian ne s'était jamais plaint de cette injustice, ne sachant que trop bien ce qui arrivait à ceux qui ouvraient trop leur bouche. Un jeune qui travaillait au même poste que lui un jour à osé contester son salaire, osé exiger plus s'est vu renvoyer la seconde d'après. Cette scène avait servi de leçon au jeune Madden qui l'a gravé dans son esprit, et ne l'a jamais oublié.
Son salaire suffisait bien à les entretenir, sa mère et lui, quand ils n'étaient que tous les deux, mais il devint trop juste quand les jumeaux naquirent. Après leur naissance, ils furent obligés de déménager de leur maison trop modeste pour rejoindre une sorte de résidence improvisée : une maison au district, non loin de leur ancienne demeure, hébergeant pas moins de quatre familles. Une colocation forcée que Kyllian eut du mal à accepter, mais qu'il fut forcé de supporter. Au final, ce n'était pas si mal. A 14 dans la baraque, ils se marchaient quasiment dessus, mais l'argent mis en commun leur permettait à tous de vivre, certes sans le moindre luxe, mais convenablement. Il n'empêche que secrètement, Kyllian se fit la promesse de leur trouver un endroit, rien qu'a eux.

C'est à quatorze ans qu'il décida d'abandonner l'école, décidé à travailler plus. Entre temps, son corps avait bien changé : ses muscles s'étaient développés, ses traits durcit, et gagné de bons centimètres. Il n'avait certes, pas le corps d'un athlète, mais suffisamment pour ne plus se contenter de porter des boîtes. Toutefois, ce fut le même chemin qu'il emprunta pour se rendre à la nouvelle usine, où il se chargea de l'entretient des pièces de train. Il était alors trop jeune pour s'occuper de la construction des trains eux-même, ce n'est qu'a seize ans qu'on lui permit d'assembler quelques pièces. Au fil des années, l'odeur du cambouis et de l'huile de moteur imprégna sa peau. Il travaillait dur, mettait du cœur à l'ouvrage tout en sachant pertinemment qu'il ne sera pas convenablement payé avant d'avoir dix-huit ans. Et pour franchise, ce n'était pas ce qui l'embêtait le plus. Mourir dans l'arène avant d'avoir atteint cet âge était ce qui le  préoccupait plus particulièrement. Bien qu'il craignait pour sa propre vie, il craignait également, et peut-être plus, celle de sa mère et des jumeaux. Ils s'en sortiraient très bien sans lui, sa mère serait sans doute obligée de reprendre un boulot, survivrait grâce à la colocation, mais elle ne gagnerait jamais assez pour leur trouver un endroit rien qu'a eux comme il se l'était promis.

Il traversait chaque moisson avec appréhension. Une année, dans leur stupide jeunesse, lui et tous les gosses tributables de la colocation avaient pris un  tesserae en secret pour chaque membre de leur famille, pour permettre à tout le monde de bien vivre une année. Bien que l'entreprise était censée rester entre eux, les parents finirent par le découvrir et, après leur avoir fait admettre que c'était stupide, leur fit promettre de ne plus en reprendre. Heureusement, personne ne fut tiré au sort cette année là. Mais l'inquiétude réapparaissait chaque année, toujours plus forte. On pourrait croire que plus les années passaient, moins la moisson effrayait, mais il n'y avait rien de plus faux. Kylian avait déjà passé six moissons sans être tiré au sort, il ne lui en restait plus qu'une avant d'en être définitivement débarrassé.
Une dernière, mais la plus effrayante de toutes.