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 IV,1. la moisson du district huit

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IV,1. la moisson du district huit - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit - Page 2 Icon_minitimeMar 27 Mai - 18:05

Soixante-dix putains de moissons déjà. Les premières, il s'en souvient absolument pas, ce qui est assez normal. C'était un gamin, il ne comprenait rien à rien, et en plus de ça, il a maintenant beaucoup trop d'années au compteur pour pouvoir se souvenir de tout. Il a bien testé un drogue médicale expérimentale, du temps où il était au Capitole, qui devait permettre de se souvenir de tout ce qu'on avait vécu, mais il a vomi pendant deux semaines après l'ingurgitation de cette calamité alors il est très bien comme il est, avec ses souvenirs qui s'éloignent par moments.

Il n'est plus sur l'estrade depuis qu'une petite conne a gagné les 70e Jeux. Il n'y était plus depuis un petit bout de temps, cela dit, puisque dix jeux plus tôt encore, c'était Silk Preston qui avait gagné les Jeux. Un regard consterné scruta la femme, plus toute jeune, qui apparaissait sur les écrans de temps en temps. Il n'était pas loin de l'estrade, installé dans un fauteuil qu'il avait fait apprêter pour son grand âge. En vrai, c'était juste que ça le faisait franchement chier de devoir rester debout pendant tout ce spectacle bien pourri. Les coudes posés sur les accoudoirs, les jambes croisées, le doyen des gagnants du district 8 fixait les personnalités présentes sur l'estrade en attendant qu'on en finisse avec ces redondances bien dégoulinantes. Il se cura le nez avec distinction et classe certaine pendant qu'on montrait le film habituel, et il se mit à songer qu'il devait appeler son homme au Capitole pour organiser les paris qu'ils allaient devoir tenir. La vie d'un bookmaker n'était jamais de doux repos, et il était bien content de ne plus avoir à être mentor. Ça, ça lui enlevait une belle épine du pied. Mais d'un autre côté, ça lui ôtait aussi le plaisir de rabaisser gratuitement de pauvres gosses envoyés à l'abattoir.

Après avoir fixé assez longuement Silk, qui était vraiment apprêtée comme l'as de pique, avec tous ses bracelets qui cachaient des secrets que les habitants du district devaient ignorer à jamais, sa bouche rouge comme celle d'une catin, et son air bien paumé, il étouffa un bâillement. Il aurait jamais dû botter le cul de l'équipe de maquilleurs dépêchés du Capitole qui avaient voulu venir s'occuper de Lady Preston. Mais il l'avait fait, parce que depuis qu'il était allé dans cette clinique aseptisée du Capitole et qu'il l'avait trouvée dans son lit, il se sentait un peu responsable de la donzelle, toute conne qu'elle soit. Soupir consterné de la part du gagnant mâle, qui cessa de détailler du regard sa protégée pour s'intéresser à l'autre mentor du district. Wyoming. Il articula ce prénom tout en la fixant, avec un air salace. Ça n'était pas tant qu'il voulait se la faire, fallait pas déconner, elle avait moins de la moitié de son âge, même Jove trouvait que ça aurait été dégueulasse. C'était simplement qu'il aimait mettre les gens mal à l'aise, que ça avait toujours été le cas, et qu'il rigolait bien, intérieurement, de passer pour un vieux pervers.

Et puis les tributs furent appelés : une rouquine et un petit brun… Moon. Moon… ça lui disait quelque chose, mais il n'arrivait plus à mettre le doigt dessus. Fouillant dans la poche intérieure de son complet, il en sortit un cigare, qu'il alluma tout en scrutant l'estrade où se tenaient désormais les deux gosses envoyés à l'abattoir annuel. Expirant une bouffée de fumée âcre qui en fit tousser quelques uns à côté, il se souvint enfin qu'il y avait une styliste Moon au Capitole, et qu'elle avait sans doute dû accepter quelques biftons pour lui confectionner un costume, çà et là. Pour autant, il n'eut aucune compassion pour le môme, ni pour la rousse. À quoi bon ? Ils allaient crever, comme les autres, et ça serait réglé. Tout de même, le district huit n'avait que quatre gagnants de toute l'Histoire des Jeux, ça voulait bien dire ce que ça voulait dire.

Un rictus moqueur vint se dessiner sur les lèvres de l'ignoble personnage : vu que Silk était mentor, il allait se la jouer mentor de la mentor, de façon discrète. Ça lui donnerait bien une occasion ou deux d'aller emmerder ces chiards et de voir ce qu'ils avaient vraiment dans le bide. Et puis il faudrait bien leur apprendre que l'on devait se méfier de tout, dans l'Arène comme dans la vie. Et encore plus d'un vieux connard bookmaker qui avait simplement l'air d'être une enflure ambulante.

Mouvements de sourcils à l'adresse de Wyoming lorsqu'il attrape son regard, l'air de lui demander si elle compte parier sur l'un des deux ; et clin d'œil à Silk, en la saluant de son cigare et lui faisant un signe de pouce tendu et dirigé par dessus son épaule (sous-entendu "on se casse, right ?"). D'ici quelques heures, ça serait une bonne vieille bouteille qu'il ouvrirait sous son nez, histoire de boire pour oublier, boire pour se rappeler, boire pour mettre de côté d'éventuels états d'âme.
Ça pourrait être marrant, ces jeux. Et puis, même si les tributs du D8 mouraient vite, il pourrait toujours se faire du fric sur le dos des autres.

Jove Goodshepherd dirait bien une connerie, tout en fumant son cigare assis comme un pacha alors que le reste des crève-la-faim est debout, tremblant d'appréhension ou de pitié. Il jette un coup d'œil par dessus son épaule, puis tout autour de lui, à la recherche d'une tête connue, et repère enfin le chef des Pacificateurs du district 8, un dénommé Nightsprings. Il le salue, avec un air presque joyeux sur son visage, façade enthousiaste qui cache bien assez ses vieilles rancœurs de jeunesse. Il avait l'air tendu. Sans doute parce que les districts pétaient régulièrement et que ça devait être usant, à force.
Et, un instant, Jove eut envie d'aller faire un tour dans la mairie une fois que les tributs y auraient été conduits. Mais ça aurait voulu dire : se lever de ce fauteuil si confortable et aller causer à des imbéciles ayant une épée de Damoclès au dessus de la tête.…
Non, il resterait dans son fauteuil jusqu'à ce que la plèbe se soit écartée et qu'il n'y ait plus que les gens de bonne compagnie en présence. À moins que Silk se fasse la malle avant le reste des gais lurons. Faudrait voir.
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit - Page 2 Icon_minitimeMer 28 Mai - 13:26



   
   
   

Les secondes passaient trop lentement, et trop vite à la fois. Bambi jetait de petits regards à la foule, embrassant les gens de ses yeux bleus. C’était étrange. Pas seulement le fait d’être là, d’avoir réussi à sortir du Capitole sans s’évanouir, sans que sa timidité maladive prenne le dessus, encore une fois, mais aussi parce que c’était la toute première fois qu’elle visitait un District. Et Bambi en tremblait de curiosité et d’excitation. Mais maintenant qu’elle était là, assise comme une reine devant cette foule qui frémissait, dont les cœurs étaient emplis de peur, à l’idée de perdre leur famille, elle ne savait plus vraiment comment réagir. Les premières minutes, elle avait voulu pleurer. Mais elle sentait derrière elle peser le regard de Silver, et elle ne voulait pas décevoir sa marraine. Elle l’aimait trop pour cela, et elle ne voulait pas perdre un membre de sa famille. Encore. Iris se pencha vers l’urne, attrapa le petit bout de papier qui allait sceller le destin de l’un des habitants, et l’ouvrit. Un nom. Un nom résonna sur la grande place, glaçant le cœur de la jeune Poezyn. Ce nom, c’était celui de Yorell Moon.

Enfant, elle avait connu Yorell. A cette époque-là il vivait au Capitole avec sa mère, enfin pas toute l’année, seulement quelques mois… A dire vrai, Bambi n’en savait rien. Mais lorsqu’il était là, il n’était pas rare que Madame Moon l’emmène chez les Poezyn pour jouer. Bambi était la plus fermée des deux jumelles, mais aussi celle qui intriguait le plus Yorell. Alors, au bout de quelques mois, il a paru logique à leur vision enfantine de penser qu’ils s’aimaient. Mais ils n’étaient que des enfants, seulement des enfants insouciants. Et au fond, elle ne l’a jamais oublié, ce petit garçon avide d’amour qui voulait tout faire pour qu’elle joue avec elle, alors qu’elle préférait rester dans son coin.

Elle se leva.

Yorell passa devant elle sans même la voir, sans même lui accorder un sourire, un regard. Quelque chose qui lui montrerait que non, il ne l’avait pas oubliée. Un de ses Pacificateurs lui fit signe de se rassoir, et Bambi obéit, non sans baisser les yeux. Ainsi, Yorell l’avait oubliée. Oubliée. Elle s’en voulut d’avoir été si timide, de n’avoir su jouer avec lui quand il voulait, lorsqu’il avait sept ans et elle huit ; et elle ne put que le regarder se renfermer encore un peu sur lui-même lorsqu’il se plaça près de Brooke, l’autre tribut. Elle ne put que le regarder alors qu’elle sentait qu’il était prêt à affronter la mort, à aller au-delà d’un courage qu’il n’avait sans doute pas. Elle resta silencieuse, et attendit simplement que la cérémonie reprenne, regardant la foule, espérant un volontaire.

Mais personne ne se leva, et Bambi Poezyn resta ainsi, assise sur un trône qu’elle aurait tant voulu quitter pour courir dans les bras d’un enfant qui n’en était plus un.
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Caesar Flickerman
MAITRE DU JEU
Caesar Flickerman
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit - Page 2 Icon_minitimeSam 31 Mai - 13:25


fin de la moisson



(c) avalon
« Après le tirage au sort de la jeune Brooke Declean, Yorell Moon est appelé comme tribut masculin. Il rejoint donc l'estrade où se trouvent déjà l'hôtesse et Brooke. “ Voici les tributs du district Huit : Brooke Declean et Yorell Moon. ”
L'hôtesse clôture la moisson par le fameux “ Puisse le sort vous être favorable! ” , et entraîne les deux tout nouveaux tributs dans l'enceinte de l'hôtel de justice où ils pourront recevoir des visites de leurs proches avant de quitter peut-être définitivement leur district d'origine. »


La suite des évènements arrivent très bientôt avec les adieux aux proches et le voyage dans le train. Rendez-vous ici pour plus d'informations. Il vous reste quelques jours pour poster à la suite.


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Yorell T. Moon
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit - Page 2 Icon_minitimeSam 31 Mai - 15:33

Moisson du district 08

Je les haïssais.
Tous ces visages que je scrutais, ce n'était qu'une façade. Je savais que je n'étais pas très apprécié ici au district huit. Trop Capitolien à leurs yeux. Je pouvais remarquer qu'ils étaient soulagés oui, c'était vrai. Ils n'allaient pas partir dans l'arène. Ils semblaient même nous remercier Brooke et moi d'avoir été choisis, même si c'était contre notre gré. Mes pupilles dérivèrent sur la rouquine qui se tenait à côté de moi. Au contraire de moi, imperturbable que j'étais de nature, je pouvais clairement lire la terreur dans ses yeux. Elle était effondrée, mais restait droite à fixer la foule qui nous faisait face. Je fis rouler mes yeux discrètement, ne tenant pas à m'occuper d'elle à l'avenir. Après tout, seul l'un de nous allait peut-être ressortir vivant. Je me refusais donc à éprouver de la compassion pour elle. C'était trop dur. Je pensais déjà à ce qui allait se passer. La vie allait passer vraiment, mais vraiment vite. N'avoir pas le temps de se reposer, de se détendre, car la mort occuperait les esprits. Tout faire pour espérer survivre dans cette jungle médiatique. J'avais envie de soupirer d'agacement. Toutes ces caméras braquées sur nous, les nouvelles icônes du district huit pour cette nouvelle année des jeux. Je n'étais pas mal à l'aise, mais il m'était absolument impossible de sourire. Pourquoi sourire ? Je n'étais vraiment pas heureux d'être un tribut. J'avais envie d'emplâtrer l'hôtesse qui terminait son petit discours prônant la politique de Snow et de ses jeux. Sa main sur mon épaule de glaça encore plus l'esprit. Quand la moisson prit fin, je me retournai d'un coup, n'accordant plus aucun regard à la foule à qui je tournais le dos désormais. Mes yeux se posèrent sur les autres protagonistes présents sur cette estrade. Les deux femmes là-bas, elles étaient désormais mes mentors, j'allais devoir mettre ma vie entre leurs mains et je n'aimais pas cette perspective. Comment leur faire confiance ? Je connaissais Wyoming à la limite, mais c'était comme pour Bambi: je fuyais mon passé et n'accordais plus de place dans mon cœur. Je préférais devenir seul et de glace que de faiblir pour m'être trop attaché aux gens.

Je voyais les portes de l'hôtel de ville s'ouvrir. Une fois à l'intérieur, il en serait terminé de ma liberté. J'allais dès à présent tomber dans le tourbillon des hunger games, où le sort n'était jamais favorable pour les plus faibles et les moins aimés. J'avançai, pas après pas, légèrement poussé par la main de l'hôtesse. La même main qui avait tiré mon nom il y avait quelques minutes. Je voulais lui échapper, m'enfuir loin du destin qui m'attendait. Mais j'avançais toujours, jusqu'à ce que les grandes portes de l'hôtel de ville se referment devant l'équipe des jeux. Des pacificateurs vinrent nous "escorter", la rouquine et moi, à l'étage. Séparés dans deux pièces différentes, je me retrouvai seul avec moi-même, à scruter les détails de cette sorte de petit salon privé. Dans quelques temps, je verrais pour la dernière fois les visages de ma famille, de mes amis. Si amis j'en avais. Il serait temps de dire adieu. Je dirais adieu à la liberté. Je dirais adieu à Kallista, ma petite sœur au caractère bien trempé. Je dirais adieu à mon père aussi déprimé qu'alcoolique et irresponsable. Je dirais adieu à l'ombre de ma grande sœur Keira qui avait péri quatre ans plus tôt, comme moi je périrais d'ici quelques semaines. Je renoncerais à mon passé pour suivre cette lumière au bout du tunnel que je venais d'emprunter. Cette lumière, c'était l'espoir. Car l'espoir était plus fort que la peur. Et moi, je n'avais pas peur. Bien au contraire, j'emmerdais la mort et toute son atmosphère. Alors je dirais adieu aux préjugés, au nom de ma propre existence.

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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit - Page 2 Icon_minitimeSam 31 Mai - 16:06


The Reaping Հ District Eight.


Je n'arrive pas à me dire que c'est lui qui a été tiré au sort. Lui qui n'avait pas autant de papiers que les autres. Pourquoi est-ce que ça doit toujours tomber sur ceux qui ne  méritent pas la mort ? Le garçon qui est venu avec moi aux Jeux ne méritait pas la mort. Quel âge aurait-il, s'il avait gagné à ma place ? Vingt ans. Vingt belles années. Avec ses parents que je ne pouvais pas croiser dans la rue. Ils m'en voulaient, malgré eux. Ils m'en voulaient d'être revenue sans lui. Que se passerait-il si Yorell laissait la vie dans l'arène de cette année, quand je recroiserais Diana ? On se verrait tous les ans. Elle me dessine encore des robes. Elle dessine les tenues de ceux de mon District qui sont envoyés à la mort par la main d'Iris. Est-ce qu'on arrivera encore à se regarder dans les yeux, à se tenir dans la même pièce ?  Au final, les tributs ne souffrent pas tant que ça. C'est ceux qui restent qui sont les plus à plaindre. C'est injuste. Pour tout le monde. Je jette un regard en coin à l'écran, en face de moi. C'est bien ce qu'il me semblait. C'est sur moi et Silk que la caméra est braquée. Avant que je puisse détourner les yeux, l'image s'en va, se focalisant sur l'expression de Bambi. Son nom m'était revenu. Je n'avais pas remarqué qu'elle s'était levée quand Yorell était passé devant elle. A elle non plus, il n'avait pas adressé un seul regard. Quoi, elle aussi, elle s'était faite délaissée par le jeune asiatique ? Que s'était-il passé ? Trop de questions qui m'empêchait d'écouter ce qu'Iris disait. Sûrement quelque chose avec laquelle je n'étais pas d'accord. Je n'étais jamais d'accord avec Iris. Mais ça, personne ne devait le savoir. J'étais censée être d'accord avec Iris et avec tous ceux du Capitole.

Enfin ses yeux dérivèrent vers nous. Nos regards se croisèrent l'espace de quelque seconde, et quelque chose que je n'avais jamais ressenti auparavant, lors de toutes les Moissons auxquelles j'avais assistée, me saisis l'estomac, le coeur, la gorge. En regardant Brooke et Yorell entrer dans l'hôtel de ville, ce n'était pas simplement deux tributs que je voyais quitter l'estrade, mais un tribut et un frère. Si j'avais eu un frère, ou une soeur, c'est sûrement cette sensation horrible qui aurait fait de mes entrailles ses prisonnières. Il était hors de question que je laisse Yorell crever là-bas. Brooke non plus, mais Yorell encore moins. Je fis glisser mon regard sur le visage de Bambi, un regard un peu moins noir que celui que je lui avait attribuer en premier. Elle connaissait Yorell. Elle avait aussi peur que moi. Mais, contrairement à moi, elle ne savait pas le cacher. Pauvre petite poupée.

Je descendis les marches de l'estrade et laissait passer certains habitants du District : simplement la plus jeune soeur de Yorell et leur père, ainsi que les parents de Brooke - je me doutais que c'était eux, l'un était roux et l'autre lui tenant la main. D'habitude, ils étaient plus nombreux. Aucun d'eux n'avaient d'amis proches, sinon ils seraient déjà en train de se presser devant la porte du palais de justice. Je savais pourquoi Yorell n'en avait pas. Il avait tiré un trait sur ceux qu'ils avaient. Mais Brooke... J'appréhendais la manière dont elle agissait en présence d'être humain. Je tournais la tête pour les voir entrer, croisant le regard de Jove, celui qui fut mon mentor. J'étais la dernière de ceux qu'il avait essayé de sauver. Enfin, je ne dirais pas ça. Il n'avait pas essayé de me sauver. Je m'étais sauvée toute seule. Je revis ses lèvres écrire mon prénom, avant le début de la Moisson, et ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel, un léger sourire narquois aux lèvres. C'était un abruti, un connard, un enculé. Mais au fond, on se comprenait. On avait tous les deux vu la mort roder autour de nous pendant des jours et des jours. On était des privilégiés. On se comprenait, je vous dit. Et les privilégiés, après la Moisson, ça attendait que le train parte. On en avait rien à faire, des adieux. On s'en foutait, des familles. Enfin, pas vraiment. Mais si on y attachait trop d'importance, la mort des tributs devenait une torture. Ça l'avait été, la première fois. Je ne voulais plus que ça recommence. Même si, avec Yorell qui fonçait droit vers une grande chance de mourir, c'était mal barré. Cette année, ça sera une torture.
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