Caesar Flickerman △ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011 △ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
| Sujet: IV,1. Départ pour le Capitole Sam 31 Mai - 14:04 | |
| La Moisson vient tout juste de prendre fin dans tous les districts. Après avoir acclamé ou pleuré le tirage au sort des jeunes tributs et dit adieu aux proches, les tributs se rendent à la gare pour quitter leur district en compagnie de leur équipe de préparation. D'un geste de la main, ou d'un simple regard, les habitants expriment leurs derniers regrets de perdre un enfant avant de les voir partir dans le train.
les adieux Ce sujet est ouvert à tous les habitants du district, ainsi que l'équipe des jeux et les tributs. Vous pouvez poster pour une dernier adieu de la main ou juste une impression du court moment lorsque les tributs sortent de la voiture qui les conduit à la gare pour entrer dans le train.
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| Sujet: Re: IV,1. Départ pour le Capitole Sam 31 Mai - 16:21 | |
| who holds the show will be Caesar! I want to annoy you and I'm going to enjoy it. Yeah, I'm going to enjoy it. Laisser le temps aux Tributs de faire leurs adieux, probablement définitifs, à leurs familles. A leurs amis, à leur vie d'avant. Cinq minutes ne pesaient pas très lourd dans la balance déséquilibrée de l'émotionnel et elle en savait quelque chose: au moment des adieux avec son père, Sage et lui ne s'étaient presque rien dit. Ils s'étaient contenté de se regarder comme des chiens de faïence sans oser se toucher, sans exprimer leur tristesse. Herbert était finalement parti au bout de trois minutes et sa fille en avait fait son deuil car ce fut à cet instant qu'elle avait comprit que pour son père, elle était déjà morte. Elle n'était qu'en sursis depuis que l'hôtesse avait tiré son nom. Ellyn et Levi ressentaient-ils la même chose? Elle était rentré chez elle pour chercher son unique valise; sur le seuil de la porte, son plus fidèle compagnon, Helyos -un lévrier offert par un de ses clients au Capitole- l'attendait sans bouger. Sa maîtresse le regarda sans rien dire; il était à présent le seul qu'il lui restait, depuis la mort de son père et de Thybalt et la disparition de Swain. Levi à son tour, comme tout ceux auquel elle s'attachait, mourrait surement aussi. Elle se força à ne rien ressentir et plaqua sur son visage un sourire torve qui aurait fait rougir de jalousie les plus légères des hôtesses; sourire, toujours. Sourire comme un bouclier. Sage ne fit qu'un bref aller-retour dans cette maison qui ne serait jamais la sienne et se dirigea vers la gare, où le train en direction du Capitole partirait bientôt. Helyos se leva finalement et la jeune femme lui offrit une caresse sur la tête; il la suivit simplement, parce qu'elle n'avait personne d'autre et qu'il irait, comme l'année précédente et celle d'avant aussi, au Capitole avec l'équipe, comme un genre de mascotte.
Ses yeux bleus balayèrent le hall de gare tandis qu'elle fendit la foule amassée pour regarder le départ des Tributs; maudits vautours. Sage poussa rudement une femme d'un coup de sa béquille pour l'écarter de son chemin, manquant de la faire tomber sans le moindre remord; pousse-toi, espèce de débile. Pousse-toi, espèce de monstre. Elle adulait le Capitole et en voulait injustement à ces parents qui acceptent de donner leurs enfants en pâture au système. Sa veste pailleté de rouge et son maquillage outrancier lui donnait l'allure d'une hôtesse du Capitole, le teint pâle et le sourire aux lèvres, faisant comme si elle ignorait cette foule qu'elle avait dépassé pour attendre à la porte du train que ses Tributs arrivent. La présence de Jaime, comme chaque année, était un fardeau pour elle; Sage espérait qu'un jour un tribut du District gagne pour qu'elle n'ait plus à travailler avec lui, supporter ses humeurs aussi lunatiques que les siennes, affronter son jugement tacite. Elle en était persuadée: depuis qu'elle avait gagné, Jaime n'avait pas changé son point de vue sur elle. Pour lui, elle devait toujours être cette petite fille écervelée et décidé à se laisser tuer.
Les temps avait changé et les Tributs avaient défilé et donné leurs vies pour le District; chaque année, deux jeunes enfants étaient jetés dans la gueule du loup sous les yeux des habitants, comme jadis ils l'avaient jeté elle aussi. Et livrée aux appétits du Capitole; pour toutes ces raisons, Sage ne pouvait leur pardonner. Mais c'était bien pour les enfants qu'elle s'en faisait. C'était eux dont il fallait se soucier. Alors, tandis qu'elle avait déposé sa valise dans le compartiment et était ressortie du train, son chien derrière elle et la béquille toujours sous le bras, la blonde resta silencieuse en attendant ses protégés sans perdre son sourire qui sonnait faux. Les parents, les amis seraient-ils là? Le temps des adieux était pourtant fini; chaque mot qu'on garde, chaque geste qu'on n'a fait sont autant de larmes qui invitent au regret. Elle-même aurait voulu avoir le choix: mourir pour les entendre continuer à vivre. La faute étant un poisons qui rongeait, elle se sentait coupable sans raison du départ de Levi et Ellyn alors qu'il y a quelques instants encore elle les applaudissait à tout rompre.
Mais pour l'instant, ses regrets ne se voyait pas; elle affrontait ce public qui était autant celui de ses Tributs que le sien avec un sourire effronté, amusé et presque cruel tant il semblait léger, aimable et excité. C'était simplement parce qu'elle avait hâte de partir. A ses pieds, Helyos se coucha dans l'attente du départ et elle scruta le ciel dégagé; le soleil lui brulait les yeux et se reflétait sur sa veste, alors qu'elle réalisa la lourde tâche qu'elle avait à nouveau cette année.
Tout ça, à qui la faute?
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