sage ophelia payne

❝ DON'T YOU KNOW MY ASS IS FAMOUS ? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Honnêtement, j'aimerai que tout le monde me voit mourir. J'aimerai plus que tout mourir durant les Jeux de l'Expiation, où l'on moissonnerait les anciens Vainqueurs. Peu importe la manière -bien que cela me plairait de mourir de manière spectaculaire- ce qui compte pour moi c'est que ma mort soit vue par tout Panem. Je trouverai bien un moyen d'embellir ce moment; mourir ne me fait pas peur, non. Ce qui me ferait peur ce serait de mourir dans mon lit.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Il n'y a pas de causes ou de proches qui me tienne à cœur : quand on meurt, on meurt, c'est tout. Je ne me vois pas "donner un sens" à ma mort. Je ne dirai pas que je "pourrai mourir pour moi", mais l'idée y est : je n'ai pas de valeurs ou d'affection particulière et j'ai toujours vécu pour moi-même : je mourrai pour moi-même, comme j'ai vécu. Peut-être que cela pourrait changer un jour mais pour le moment c'est ainsi que je vois la chose.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Je les regarde chaque année et ce depuis que je suis petite. Au début je pense que je ne comprenais pas vraiment de quoi il s'agissait; j'ai eu ma période rebelle aux Jeux, bien sûr, mais après avoir les avoir subi... ma vision de la chose a totalement changé. Depuis, je les suis religieusement et je ne rate ça pour rien au monde. Je vous avoue que j’attend chaque année avec impatience les Jeux et que parfois le temps entre chaque édition me semble si long... ha oui, vous vous en doutez, j'aime ce qu'il s'y passe. Oui, j'aime voir les gens en baver, souffrir et mourir parce que c'est ainsi que je trouve que les gens sot les plus beaux et les plus vivants.

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

J'en suis et je ne vais pas être objective mais tant pis: les Vainqueurs des Hunger Games sont des survivants mais aussi des héros. Ils sont des modèles à suivre car ils ont connu ce que le Capitole fait de pire; je sais de quoi je parle. J'aime Panem mais je sais aussi que les Jeux vous ôtent soit la vie, soit une part de vous-même. Alors les autres Vainqueurs ont tout mon respect.

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

Excitée, bien sûr! C'est l'occasion pour moi de devenir à chaque fois mentor et de mener au combat de jeunes recrues qui seront opposées aux miasmes de la vie et de la mort. Je me revois toute jeune à être choisie, à partir avec le train jusqu'au Capitole... quelle nostalgie. Si je pouvais y retourner, je pense que j'aurai aimer jouer autrement. J'aurai voulu me battre et tuer d'autres Tributs, même si je pense que je serai moi-même morte. Alors à chaque Moisson dans mon District, je me sens toujours un peu bizarre.. je ne sais pas trop pourquoi.

JE VIENS D'UN MILIEU moyen, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE en quantité suffisante. DU COUP, MON NOM EST déjà sorti. J'EXERCE LE MÉTIER DE mentor, mais je me prostitue pour le Capitole sur sa demande ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime ce que je fais, n'en déplaise aux mauvaises langues. JE SUIS DANS LE 5 ÈME DISTRICT. AYANT 31 ans J'ai déjà PARTICIPE AUX HUNGER GAMES ET j'attends la prochaine moisson avec impatience. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

J'aurai voulu naître au Capitole. J'aurai tellement voulu naitre au Capitole. Porter ces invraisemblables tenues, manger jusqu'à en vomir, marcher sur les Disctrict en ne me souciant de rien d'autres que d'être vue, vue et re-vue. J'aurai voulu naître au Capitole pour fréquenter les puissants autrement qu’occasionnellement, comme je le fais. Chaque seconde volée dans le cœur de Panem est une souffrance: j'adore ça. J'aime tellement partir et revenir. Au Capitole, j'offre mon corps mais aussi mon cœur. Je me donne parce qu'on me l'a demandé et je le fais avec plaisir: ceux qui me demandent me prouvent qu'ils s'intéressent à moi. Alors je donnerai tout au Capitole, parce que je donne tout à Panem. Je suis née ailleurs, et je ne vivrai jamais au Capitole.

Je suis née dans le District 5, celui de l'électricité; mon père travaillait d'ailleurs à la sécurité de la centrale électrique du District. De ma mère, je ne sais rien. Elle est morte en me mettant au monde des suite d'une hémorragie; je porte son nom, d'après mon père. Herbert Moon; je porte sans vraiment savoir pourquoi le nom de famille de ma mère. Mon vieux bossait sans relâche et je me suis un peu élevée toute seule. Je l’attendais le soir en faisant le repas et le ménage; j'étais déjà une vraie petite bonne femme à sept ans. Nous n’avions pas vraiment de famille; papa avait perdu ses parents plus jeune et de le reste de la famille nous faisait la tête, pour une raison que je n'ai jamais connue. Mais j'avais mon père, et il m'avait moi; on était bien, juste nous deux.

Comme tout le monde, j'ai eu peur le jour de la Moisson. Je m'en souviens comme si c'était hier, même si j'étais toute petite: j'étais la plus jeune de tout les Tributs de cette édition. Quand ils ont appelé mon nom, je n'ai pas cherché à fuir. Pour quoi faire, après tout? J'y suis allée, et on m'a séparé de mon père. J'avais peut-être tellement peur que je ne ressentais plus rien; je ne sais plus, c'est un peu flou. Le train qui menait au Capitole me reste en mémoire parce que j'ai passé tout le trajet à regarder le paysage. Je ne me souviens même plus du nom du Tribut mâle qui m'accompagnait, bien plus vieux que moi.

J'ai préféré me dire que j'allai mourir plutôt que de me donner du mal durant l'entrainement. Mais j'ai savouré chaque instant au Capitole, des belles robes qu'on m'a fait porté, du défilé, des plats aussi magnifiques que délicieux que j'ai dévoré. Tout était beau et nouveau et je me suis dis que je devais penser au présent; je m'y suis amusée, j'avoue. J'ai laissé la peur pour plus tard et aie écouté les conseils de mon mentor d'une oreille distraite. Je me sentais bien trop petite pour m'en sortir. Alors j'ai laissé les choses se faire et je suis entrée dans l'arène.

La corne d'abondance et son bain de sang ont été les deux premiers évènements d'une longue liste de choses atroces. J'ai pris les jambes à mon cou sans chercher à rien ramasser et je l'ai regretté plus tard. Mais j'ai eu trop peur. Les armes me faisaient aussi peur que ceux qui les manipulaient et j'ai préféré me cacher autant que je pouvais. Puis j'ai eu faim, et soif; c'est ça qui m'a fait sortir. Je voulais juste manger quelque chose. Explorer l'arène se révéla une expérience absolument traumatisante et j'ai eu beaucoup de chance d'avoir l'aide d'un Tribut d'un autre District qui a eu pitié de moi et m'a nourri. Il s’appelait Dean et venait du District 11, je crois.

On est resté cachés, laissant les Carrières s'entretuer en liquidant les autres Tributs; à l'âge que j'avais, je ne comprenais pas grand chose à part que j'avais peur et que le danger venait de partout. Je savais que je n'y survivrai pas mais une part de moi ne voulait pas mourir; on est surement tous comme ça. Je ne me sentais pas le courage de m’opposer à quelqu’un. Dean m'a protégé à deux reprises, tout en sachant qu’il n'y avait qu'un gagnant à la fin... c'était un type bien, et je pense qu'il aurait fait de bien meilleures choses que moi avec le statut de Vainqueur. Cependant ce n'est pas lui qui a gagné.

La stratégie de Dean était de survivre à l'arène sans s'opposer aux autres Tributs, ou tout du moins en essayant de les esquiver. Nous sommes arrivés à survivre ainsi un long moment jusqu'à ce que les autres Tributs décidèrent de nous chercher: il en restait deux. Ils ont lâché les mutations génétiques sur nous et j'ai vu un énorme chiens dévorer vivant un garçon devant moi... je m'en souviens, je m'en souviendrai toute ma vie... une fille a faillit me tuer me me plantant un couteau dans la jambe et le ventre. Depuis vous savez, cette jambe ne s'est jamais remise et je boite.

Dean l'a tué pendant qu'elle m'attaquait, en la frappant dans le dos. Vous imaginez la suite... il ne pouvait y avoir qu'un vainqueur et moi qui n'avais tué personne de toute la durée de cette édition, j'étais devant un dilemme insoluble: accepter de mourir ou tenter de tuer un garçon qui m'avait aidé. Je n'ai pas eu le choix. Je n'ai fais aucun choix: Dean s'est enfoncé son couteau dans la gorge et je suis restée seule. Une Vainqueur qui n'avait tué personne: on me raille souvent pour ça. Je m'étais invariablement attachée à Dean et la vie ne fut plus jamais la même après les jeux; mon père et moi nous installions dans le Village des Vainqueurs du District mais je n'étais plus que l'ombre de moi-même; j'avais survécu au coup de couteau mais ma jambe n'a jamais vraiment guéri. Mon esprit mon plus je pense pouvoir dire. Je ne suis plus jamais parvenue à être une petite fille.

Le Capitole fut bon avec nous et nous avons vécu de belles années avec mon père, au Village des Vainqueurs. J'ai participé à quelques interviews, et tout le Capitole s'est ému de mon histoire... ou plutôt de celle, tragique de Dean qui avait donné sa vie pour moi parce qu'il refusait de porter la main sur moi. De mon côté, j'étais la fille qui n'avais tué personne. La petite fille fragile qui n'avait rien fait pour gagner: cela me poursuit encore maintenant et nombre de mentors se moquent de moi. Mais peu importe ce qu'ils pensent. A la mort de mon père -il est décédé d'un cancer quand j'avais 17 ans- le Capitole nous a offert l'aide d'un médecin. Enfin un grand monsieur du Capitole nous a offert cette aide en échange de certains services de ma part.

Vous vous en doutez, mais la rumeur qui dit que le Capitole prostitue certains de ses Vainqueurs est vraie. J'ai donné mon corps au Capitole et plus tard, je lui ai offert mon coeur. En grandissant, j'ai compris que certains habitants du Capitole voyaient les Vainqueurs comme des héros. Certains hommes, certaines femmes, demandaient ma compagnie, me couvraient d'éloges: comme cela avait du être dur pour une petite fille, comme j'avais du souffrir... leurs mots me consolèrent car ils furent la seules choses que j'ai reçu après le décès de mon père. Il était vieux. Je suis restée seule au Village des Vainqueurs, attendant fébrilement qu'on me rappelle au Capitole pour m'imaginer y vivre: je partageai avec des gens importants leurs draps de satin, je buvais dans des verres en cristal pur. Même l'eau y avait un goût merveilleux. Et chaque fois que je dois retourner dans mon District, quelque chose meurt un peu plus en moi.

Alors j'attends mon heure, mon tour de pouvoir devenir mentor et de guider des jeunes Tributs dans l'arène. N'en déplaisent à ceux qui me raillent en disant que ma victoire durant les 59eme jeux était usurpée: j'ai gagné et c'est la seule chose que je veux retenir. Je suis une gagnante pour mes clients et je les aime : je n'ai plus qu'eux dans ma vie.

Un jour viendront les Jeux de l'Expiation et si l'un jour leur vient l'idée de moissonner les anciens Vainqueurs, je me porterai volontaire. Parce que je veux finir cette histoire comme elle a commencé: dans mon sang, devant des milliards d'yeux qui me regarderont.

Elyas Aedan Chesterfield a écrit:

Bienvenue parmi les Vainqueurs prostitués