Trois jours. Trois jours que les Jeux de la Faim ont commencé. Le premier jour, si je me souviens bien, il y a eu 8 morts dès le premier jours. Et il y en a eu encore d'autres juste derrière. Et cela ne s'arrête pas tant qu'il ne restera qu'un survivant à cette tuerie. Et nous, simples spectateurs, sommes obligés à suivre cette tuerie devant nos écrans de télévision, impuissants.
Rien que pour l'épreuve qu'ils nous font endurer dans nos Districts, je déteste le Capitole. Sur ces écrans, on voit des amis, de la famille, des gens qu'on a croisé mourir devant nos yeux. Comme si c'était une attraction. Ça me révolte.

Ce jour-là, j'étais seule avec la guérisseuse ; les seules activités que j'ai pu étaient de ranger, trier les plantes, préparer les commandes et aller les livrer. Rien d'excitant en somme. Et cela n'occupait pas assez mon esprit. S'il y avait eu un blessé à soigner, je me serai focalisée sur ça pour oublier ces histoires des Hunger Games. Mais non, rien. Comme toujours. J'en avais assez de ne rien faire de mes dix doigts ; assister la guérisseuse était important. Très important. Cette dernière a dû voir que j'étais nerveuse car elle m'a autorisée à partir plus tôt. Elle croyait m'aider en agissant ainsi mais elle se trompe. Énormément. Me faire partir ne va rien arranger. Quoique, son geste a pu être gratifiant ; j'avais pris la décision d'aller me promener dans la forêt. Comme ça, je cueillerai quelque plantes pour la réserve et pour ma famille.

Une fois la barrière franchie, j'arpentais parmi les arbres à la recherche de plantes ou d'herbes médicinales quand je l'ai vu. Il était loin mais je pourrais reconnaître sa silhouette dans une foule tellement je l'ai côtoyé. D'habitude, je n'aurais pas hésité à aller le voir, mais là maintenant, je ne sais pas, je n'avais aucune envie de le croiser. Instinctivement, je me baissais, faisant mine de fouiller le sol et priant qu'il ne me voie pas.