Je passais une main dans mes cheveux assise derrière mon bureau alors que devant moi se tenait une immense pile de copies. Je devais tout corriger pour jeudi et j’étais réellement en retard. J’avais été distraite par les derniers évènements, à savoir que tout le monde se préparait pour la moisson, les vainqueurs allaient et venaient sauf Tywin. Ce dernier toujours en vadrouille et croyant toujours que j’étais morte comme tout ceux du district, enfin mes parents surtout. C’est normal qu’il ne revienne pas. Nous nous étions promis de toujours être là l’un pour l’autre mais des fois, je devais m’éloigner. Et là, je ne pouvais plus faire marche arrière. Jetant mes lunettes sur le bureau, je me massais les yeux pour me dire que j’avais besoin d’air frais. Je rangeai donc mes copies dans la pochette à rabat puis la mit dans mon sac avant placer une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je minaudai avant de sortir de l’école sans oublier fermer l’école. J’étais l’une des rares à avoir toutes les clés. Je soupirai à nouveau avant de me rendre jusqu’à la maison des Nasuada, passer leur dire bonjour me mettrait sans doute du baume au cœur.

En traversant le district, je croisais des personnes ayant un sourire aimable envers moi. Bien que la nouvelle de ma mort fut démentie ici, elle n’arriva pas jusqu’au Capitole fort heureusement. Je discutai donc avec deux-trois connaissances avant de m’acheter des vivres pour pouvoir cuisiner quelque chose ce soir. Puis, j’allais me poser dans un coin histoire de lire un peu. Il ne faisait pas froid, c’était cool. J’aime bien la chaleur, le soleil. J’allais étirer mes longues jambes quand je vis quelqu’un que je connaissais au loin. J’aurai pu reconnaitre cette frimousse de vainqueur entre milles. Allais-je aller lui parler ? Ou tout simplement me cacher derrière mon livre ? Bon allez, on ne vit qu’une fois et il est temps que je ressuscite pour mes amis. Je me mis debout avant d’aller derrière lui pour tapoter son épaule. « Noa Wayne, comme ça on passe devant moi et on ne dit pas bonjour ? » Je haussai un sourcil avec un petit sourire séducteur. Je rassure, je ne séduis jamais. Fort heureusement. J’avais déjà assez de mon pot de colle permanent à quatre pattes ou d’un seul amour impossible pour un vainqueur. « Comment ça va mon petit ? » C’est vrai que je faisais une tête de plus que lui. Lilas la géante est revenue à la vie…