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Sujet: Des retrouvailles intenses | ft Tywin Lun 6 Jan - 21:42
Tu es juste l'amour de ma vie
Trois ans plus tôt,
J’étais debout devant la fenêtre et je maintenais couverture contre moi. On pouvait voir un mince manteau de neige commencer à recouvrir le sol et je n’arrivai pas à dégager mon regard de l’image, absorbée. Puis, entendant un mince mouvement derrière moi, je me tournai pour afficher un petit sourire sur mon visage. Tywin venait tout juste d’ouvrir les yeux et je me baissai vers lui pour caresser doucement son visage. « Comme promis, murmurai-je les larmes aux yeux en déposant un baiser sur ses lèvres. » Nous avions eu une longue conversation la veille et on en avait conclus qu’on devait avoir une seule nuit, que notre histoire serait un échec mais mon cœur lui appartiendrait toujours. Tout comme le sien. Je nouais mes doigts dans les siens avant de me relever pour lui remettre l’écureuil. « Je t’aimerai toujours, sache-le. Et si tu repasses ici, garde la tête levée. Il serait possible que je sois dans les parages, telle une ombre, tel un souvenir. » Puis, je partis m’habiller à nouveau avant de disparaitre par sa fenêtre pour ne jamais me retourner.
De nos jours,
J’étais endormie quand on vint toquer à la porte de ma chambre. En vitesse et par peur que ça ne soit des pacificateurs, je me levai pour m’habiller comme n’importe quelle paysanne avant d’ouvrir la porte sur mon allié, Emmett. « Le train va bientôt arriver. » Nous avions reçu des ordres, nous devions espionner les voyageurs en provenant du Capitole et les rapporter à notre chef. J’enfilai ma paire de bottes avant d’y glisser un couteau pour nouer mes cheveux avant un turban et suivre Emmett dehors alors que le froid vint me saisir. « Faufile-toi par le bas, moi par le haut. Si jamais quelque chose te semble suspect, tu connais le signal. » Puis agilement, je grimpai à la gouttière pour sauter de toit en toit sans être aperçue avant de parvenir jusqu’à la mairie où l’on accueillait les arrivants en grande pompe.
Bande d’enfoirés ! Ils avaient oublié ce qu’ils s’étaient passés ou quoi ? Cachée, je vis descendre tous les voyageurs quand mes yeux furent attirés par une crinière blonde que je connaissais trop bien. « Tywin. » Merde. Il n’est pas revenu depuis une éternité, depuis la purge. Qu’est-ce qu’il fout là ? J’avais entendu dire que ses parents étaient malades mais à ce point ? Surprise par sa présence, je manquai de tomber et mon foulard se détacha de mes cheveux pour atterrir sur le sol tout près de lui et d’une autre demoiselle. Sans doute, sa nouvelle conquête. Je parvins à me hisser en vitesse avant qu’il ne me voit pour sauter du toit et retrouver Emmett. Ce dernier vint poser son bras sur le mien, éraflé pendant ma chute. « Lilas, tu vas bien ? » Je peinai à reprendre mon souffle avant de me redresser. « Oui, allons-y. Il ne faut pas qu’on nous repère. Rendez-vous chez moi dans 20 minutes. » Puis, on se sépara telles des ombres sans se douter que quelqu’un nous avait aperçu et avait pu en tirer des conclusions hâtives.
Sujet: Re: Des retrouvailles intenses | ft Tywin Lun 6 Jan - 22:12
time starts to pass before you know that you're frozen
Lilas & Tywin + I just can't believe that this is my life. In my fantasy, we're running wild. And in this world of loneliness, I see your face
Je m’accroupis et saisis un foulard qui venait de tomber non loin de mes pieds au moment-même où je descendais du train, ce qui attira immédiatement mon attention vers les hauteurs. Suspicieux, je plissais les yeux pour inspecter rapidement les alentours, mais n'eus pas le temps d'apercevoir quoi que ce soit avant d'être rappelé par lesdits amis qui m'accompagnaient. Néanmoins, j'imagine que mon comportement ne passa pas inaperçu du tout, vu la réaction des pacificateurs présents qui réagirent au quart de tour en levant leurs armes. L'un d'entre-eux tourna la tête dans ma direction, puis fit un geste de la main pour me faire comprendre de circuler. « Il y a beaucoup de rebelles et de voleurs qui trainent dans les rues en ce moment, Monsieur... mieux vaut éviter de rester ici. » J'écoutais ses paroles d'une oreille, tout en pliant l'étoffe dans laquelle étaient accrochées quelques mèches rousses et en m'avançant de ma démarche particulière dans la rue qui menait à la mairie. Au moment de passer devant la première habitation, néanmoins, mon attention fut à nouveau attirée vers la droite, cette fois-ci, lorsqu'un éclair de couleur vive fila à l'extrémité de mon champ de vision. Je dus me faire violence pour ne pas avoir une réaction trop forte qui aurait alerté les hommes autour de nous, mais cela ne m'empêcha pas de resserrer ma prise sur l'écharpe que j'avais décidé de garder possessivement dans ma main gantée. La réaction de la demoiselle qui m'accompagnait ? « Mais enfin, Tywin, lâche ça ! C'est surement plein de saletés, tu as vu l'état des lieux ? » Un peu que je le voyais... il y avait eu plus de cent morts dans ce District, les dégâts avaient rendu les lieux presque méconnaissables et le simple fait de penser aux affrontements qui avaient prit place me donnait des nausées. Officiellement, j'étais venu ici pour de la bienfaisance de la part du Capitole, d'où mon arrivée en grandes pompes en compagnie d'autres camarades blindés de thunes, mais la réalité était que je n'avais qu'une hâte : la tombée de la nuit. C'était déjà assez difficile de rester calme alors que mon impatience atteignait ses limites depuis près d'une demi-heure, mais si en plus j'avais bel et bien aperçu Lilas durant une petite seconde avec ce mec qui lui collait aux basques, ça n'arrangeait rien. Bref. Ca ne regardait que moi.
Une poignée d'heures plus tard, dans le milieu de la nuit, je sortis par derrière une petite maison qui ne ressemblait pas à grand chose aujourd'hui et ce malgré les rénovation datant d'il y a quinze ans qui y avaient été apportées. Titubant légèrement pour m'éloigner des habitations, puis cessant tout mouvement pour me mettre à vomir dans l'herbe, je continuais ensuite ma route jusqu'à la rivière qui passait non loin de là afin de m'y débarbouiller et de m'asseoir sur un rocher qui la surplombait. Vue de là, l'eau était noire et semblait aussi glacée que menaçante. Je rentrais les épaules et enfouis le bas de mon visage dans l'étoffe récupérée tout à l'heure afin de chercher un peu de chaleur. Ce qui venait de se passer, dans la maison, devait rester sous silence... un secret de plus. Mais je n'en pouvais plus de ce pacte à la con qui m'avait éloigné de ces gens ! Je pensais pouvoir les protéger, je pensais avoir fais quelque chose d'utile et voila que la vie s'échappait de leurs corps au compte-goutte, malgré tout ! Comme tous les enfants, je voyais mes parents comme des héros qui ne pouvaient pas mourir et le fait que la situation soit hors de mon contrôle, le fait que tout dérape et qu'on ne puisse rien y faire, c'est ce qui m'avait poussé à revenir à la maison, cette nuit, car je savais qu'il n'y avait pas de retour en arrière possible pour eux, à présent : ils étaient condamnés. Alors je n'avais rien à perdre, si ce n'est de les voir sourire une dernière fois parce que leur fils était revenu à eux et qu'ils pourraient partir avec la conscience tranquille. Dans un geste enragé, je saisis donc mon fidèle couteau de défense et me mis à frapper la lame contre la pierre, à répétition, jusqu'à m'épuiser, puis me prendre la tête entre les mains pour y pleurer à chaudes larmes.
Sujet: Re: Des retrouvailles intenses | ft Tywin Mar 7 Jan - 0:03
Tu es juste l'amour de ma vie
J’étais assise sur ma poutre, soucieuse tandis qu’une horde de rebelles pénétra dans notre demeure. Certains gueulaient, d’autres s’interrogeaient mais je restai, soucieuse. Revoir Tywin m’avait laissée une boule au ventre et j’avais manqué de perdre la raison, une fois de plus. Emmett leva la tête vers moi tandis qu’on vit des pacificateurs passer dans la rue. Emmett sortit alors doucement tandis que la nuit commença à tomber et on en déduisit qu’on devait se retrouver dans la forêt pour commencer notre débriefing personnel. Heureusement que je l’avais car il m’était d’une aide précieuse. Certains nous pensaient en couple mais ce n’était que mon collègue, mon binôme et mon ombre comme s’il était mon jumeau. J’attendis donc patiemment que la nuit tombe tandis que je rangeai mon logis pour sortir plus tôt.
Un pacificateur me regarda d’une manière suspecte avant de savoir où j’allais. J’allais bien entendue rendre visite aux parents de mon ancien amant pour savoir comment ils allaient. Assurément, il devait savoir que leur fils était dans le district puisqu’il se pavane avec le Capitole tandis que ses parents sont mourants mais il ne pouvait pas agir à sa guise. Je soupirai tandis que sa mère me versa du thé et qu’ils me demandèrent s’ils allaient venir les visiter. Mais qu’est-ce que j’en savais ? Je ne suis plus avec lui. Nous n’avons jamais été ensembles et j’ai préféré lui laisser croire que j’étais morte pour qu’il ait moins à porter sur ses frêles épaules. « Je ne sais pas honnêtement. » Ils nous ont vu grandir ensembles, ils savaient comment nous étions mais maintenant tout est brisé. Je me lève alors pour prendre congé et me diriger dans la forêt où devait m’attendre Emmett. Il serait sans doute en retard comme d’habitude. J’arrivai à l’orée du lac avant d’entendre du bruit et de grimper dans un arbre pour voir Tywin sortir et se mettre à regarder le lac. Il n’avait pas l’air en forme.
Je restai passive tandis qu’une scène prenante se déroula face à moi. Je me penchai un peu plus et ses larmes me déchirèrent le cœur. « LILAAAAAAAS. » Merde, Emmett. Je sautai alors pour atterrir juste derrière Tywin. Je lui avais toujours dit de regarder en l’air et a en croire par le foulard qu’il tenait entre les mains, il l’avait fait. « LILAAAAS. » Imbécile. « Ne bouge pas Tywin. Ne te retourne pas. Je reviens. » Puis, je partis en courant à travers les bois en direction du son émis par la voix de mon ami. Sans réfléchir, je pris appui sur un tronc d’arbre avant de lui sauter dessus pour plaquer ma main sur sa bouche et le faire taire. « Imbécile. Tu vas attirer les pacificateurs. Déjà qu’avec les abrutis du Capitole qui ont débarqué y’en a des masses mais si en plus, tu hurles. » Je relâchai mon emprise avant de m’éloigner pour grimper sur une branche. « Tu penses que ça veut dire quelque chose, me demanda-t-il. » Comme si j’en savais quelque chose. « Ils envoient leur trophée avec une bande de pintades pour annihiler la rébellion, ils sont stupides, finit-il par dire en s’appuyant contre un arbre. » Pour faire bonnes figures. « Tywin n’est pas un trophée mais l’autre est une pintade, je confirme. » Je suis quand même mieux. « Tu le connais ? » Je sortis un couteau de ma botte pour le jeter dans l’arbre juste au-dessus de sa tête. Je savais que Tywin ne m’écoutait pas et qu’il m’avait suivi, je le connaissais par cœur. « C’est mon… petit-ami. » Puis, je descendis. « Rentre Emmett, on parlera demain, lançai-je en retirant la lame. On ne sait jamais qui peut nous écouter. » Il me serra la main pour me dire bonne nuit avant de s’éloigner et je restai en place avant d’inspirer un bon coup. « Tu peux sortir Tywin. Il est parti. »
Sujet: Re: Des retrouvailles intenses | ft Tywin Mar 7 Jan - 19:15
time starts to pass before you know that you're frozen
Lilas & Tywin + I just can't believe that this is my life. In my fantasy, we're running wild. And in this world of loneliness, I see your face
« LILAAAAAAAS. » Le hurlement avait été lancé d'une façon si peu discrète que j'avais aussitôt sauté sur mes jambes pour m'apprêter à me déplacer si le besoin s'en faisait sentir. J'avais bien entendu ? Le temps de lever la tête vers les branches hautes, une ombre fondit dans mon dos et la voix qui s'adressa ensuite à moi me fit frissonner, alors que je restais parfaitement immobile. Parfaitement abasourdi. Je croyais pourtant que...
Lorsque les bruits de pas s'éloignèrent devant moi, je n'attendis pas plus de trois secondes avant de suivre leur piste au pas de course, ralentissant progressivement mon allure lorsque la conversation entre les deux individus se fit particulièrement audible. Qu'est-ce qu'ils racontaient ? Tout en fronçant les sourcils, je finis par me baisser derrière un buisson et poser un genou au sol pour mieux écouter ce qui se disait. Pfff... c'était qui, ce gars ? Pour qui est-ce qu'il se prenait ? Mes yeux se plissèrent d'un air mauvais presque instantanément lorsque le regard du jeune homme inspecta la silhouette de son interlocutrice que je n'arrivais pas à voir depuis mon poste d'observation et si je n'avais pas été aussi prudent, cela fait déjà un moment que je serais sorti de ma cachette pour le provoquer directement. Oui, je sais, c'était complètement immature comme réaction, pour un adulte de mon âge, mais on avait tous des défauts. En fait... si Lilas ne lui avait pas répondu qu'elle me connaissait, je me serais déjà découvert... mais elle ne fit pas que ça, sa réaction alla bien plus loin et les mots qu'elle employa pour me décrire m'adoucirent quelque peu. Je ne comprenais décidément plus rien à ce qui était en train de se passer.
Après une petite minute de silence, on finit par m'appeler et je ne me fis pas prier pour sortir de mon buisson, puis pour m'avancer entre les arbres, mes yeux clairs se braquant lors immédiatement sur le visage quasiment méconnaissable de la rebelle qui me surplombait. « ... » Je retirais son écharpe pour la lancer dans sa direction dans un geste presque agressif. « C'est toujours bon de savoir que sa petite-amie est en vie ! »
Sujet: Re: Des retrouvailles intenses | ft Tywin Mar 7 Jan - 19:18
Tu es juste l'amour de ma vie
Je m’étais habituée à son absence. Depuis trois ans. Mais qu’est-ce que trois ans dans une vie quand je l’ai attendue pendant sept ans en pensant qu’il m’avait oublié ? Chacun son tour. J’ai voulu le protéger car si on savait que j’étais en vie et associée à la rébellion, il aurait pu en pâtir. Je savais qu’il m’en voudrait mais j’ai cru faire pour le mieux. Sans me tourner pour lui faire face, je dus prendre une profonde inspiration pour faire apparaitre un masque de neutralité sur mon visage. Puis, je me tournai vers lui pour le voir à la lumière de la lune. Il n’avait pas changé d’un trait. Certes plus vieilli mais il était toujours aussi beau. Ses cheveux blonds salis, ses yeux tristes, sa bouche qui semblait durcie par le temps et enfin, cette odeur de… vomi. Pas sexy du tout pour une première rencontre. Enfin des retrouvailles.
Il me tendit mon foulard et je l’attrapai du bout des doigts avant de nouer habilement mes cheveux pour dégager mon visage. Seule une mèche trop courte obstruait mon regard et cachait les stigmates de la purge. Sa remarque me piqua au vif mais je me contentai de serrer les poings. Œil pour œil, dent pour dent. Tu m’as fait croire pendant sept longues années que je ne comptais plus pour toi et que tu m’avais oublié et je t’ai fait croire pendant trois ans que j’étais morte. « Tu ne m’as jamais considérée comme telle alors arrête ton char, tu veux. » Je soupirai avant de m’adosser à un arbre. « Tes parents te passent le bonjour, au fait. » Je croisai les mains sur ma poitrine avant de me mettre à jouer avec mes lèvres, un tic que j’avais développé lorsqu’on s’entrainait pour être carrière. « Et tu sais pertinemment que je ne pouvais pas entrer en contact avec toi. Je suis une rebelle, tu es… du Capitole. » Puis, attendrie par la scène que j’avais vu auparavant, je m’approchai en tendant la main pour caresser doucement son visage là où les larmes avaient désormais séchées. « Mon pauvre amour, que t’ont-ils faits ? Je suis désolée. Si tu savais. » Je laissais doucement tomber mon masque de dur à cuire pour lui faire voir que j’existai toujours malgré ça. « Bon, j’te présente pas Emmett, mon… collègue. Enfin on travaille en tandem, il surveille le sol, je surveille le ciel. Et il aime les hommes. Du moins, je crois. » Je le connaissais, je savais qu’il pouvait être très possessif. Comme moi. « Tu m’aimes toujours au moins ? »
Sujet: Re: Des retrouvailles intenses | ft Tywin Mar 7 Jan - 19:22
time starts to pass before you know that you're frozen
Lilas & Tywin + I just can't believe that this is my life. In my fantasy, we're running wild. And in this world of loneliness, I see your face
Mon regard resta durement posé sur Lilas, tandis qu'elle nouait l'étoffe dans ses cheveux en dévoilant un visage marqué par les récents événements ayant eu lieu dans la région. Sa cicatrice lui donnait un air plus âgé et je me demandais ce qui avait bien pu se produire pour qu'elle ait droit à un souvenir pareil, mais au lieu d'être dégoûté par cette défiguration, j'étais plutôt intrigué. Cette femme avait beaucoup changé au cours du temps et le fait que je ne la voie que par intervalles très éloignées accentuait d'autant plus l'impression d'évolution constante qu'elle dégageait. Je pense que si nous étions restés côte à côte dans le district durant toute notre adolescence, nous en serions tous deux au point de vagabonder dans la forêt comme des sauvageons encore aujourd'hui, mais ce n'est visiblement pas ce que le destin avait décidé. Quoi que... la manière dont nous arrivions encore à nous disputer bêtement comme des gamins alors qu'on ne s'était pas parlé en trois ans démontrait bien que l'essence de notre relation n'était absolument pas affectée par le temps qui passait. Il y avait un côté rassurant là-dedans. Dans mon emportement, j'avais d'ailleurs posé une main sur ma hanche gauche et la tapotait du bout des doigts tout en écoutant ce que la rouquine avait à me répondre pour se défendre. Si l'argument de mes parents n'avait pas été mit en avant si vite, la petite bagarre aurait sans doute pu continuer quelques minutes avant de se tasser, mais le simple fait que j'entende parler de mon père et de ma mère transforma instantanément mon expression faciale. Touché coulé. Je ne tardais pas à baisser les armes et détournais la tête dans un soupir, tout en essayant d'avoir l'air plus agacé qu'autre chose. Ce n'est que lorsqu'une paume vint me caresser la joue que je me radoucis, déposant tout naturellement ma main fiévreuse sur celle de Lilas avec douceur. Comment était-ce possible de se comporter ainsi alors qu'on ne se voyait jamais ? Ca me dépassait... à tel point que j'avais l'impression qu'il existait quelque chose d'un ordre supérieur ayant pour seul but de maintenir le lien entre nous. « Oh, je vais bien. Je pensais que tu étais... » Puis elle me parla de cet Emmet et ses explications me décrochèrent un petit rire sans joie réelle, rapidement remplacée par l'un sourire des plus rares que je donnais à voir aux gens, un sourire mobilisant tout mon corps, un « vrai » sourire. « Toujours. » J'avais envie de la prendre dans mes bras mais à la place de ça, je choisis de m'éloigner de quelques pas en me cachant la bouche où j'avais encore cet arrière-goût d'acide qui persistait. « Excuse-moi pour ça, je suis un peu malade en ce moment. » Hum, oui, certes... elle n'allait pas gober ces explications-là alors que j'avais une santé quasi-irréprochable depuis toujours et que je ne vomissais que lorsque j'étais sujet à de trop fortes réactions émotionnelles, mais bon.
Je levais finalement les yeux vers la lune, puis les reposais sur la jeune femme, tout en faisant des aller-retour entre ses différentes marques de guerre sur lesquelles je passais un pouce. « Qu'est-ce qui t'es vraiment arrivé, Lilas ? Qu'est-ce qui s'est passé... ? »
Sujet: Re: Des retrouvailles intenses | ft Tywin Mer 8 Jan - 21:42
Tu es juste l'amour de ma vie
A chaque fois que je me retrouvais face à lui, j’étais prise dans un tourbillon d’émotions ce qui faisait que j’avais un mal fou à les gérer. Je le regardai de manière stoïque tandis que ses yeux me lançaient des éclairs. Nous vivions dans un monde tellement compliqué qu’il était encore étonnant qu’on puisse encore se retrouver ici en toute clandestinité. Bien sûr, je comptais sur Emmett pour sa discrétion mais il est vrai qu’entretenir une relation avec un vainqueur n’était pas une bonne idée. Surtout quand ce dernier ne m’appartenait pas et que je ne lui appartenais plus non plus. Nous étions comme deux étrangers mais toujours connectés ce qui était assez surprenant. Nous étions en train de nous chamailler comme deux enfants alors qu’il y avait plus important à côté. Je ne me lassai pas de mes échanges avec Tywin mais je ne pensais pas au présent, je pensais au futur et celui dans lequel il partirait avec sa greluche pour ne revenir que des années plus tard. Je pris donc la parole sur un ton neutre, léger comme si tout n’était qu’indifférence. « J’ai préféré que tu penses ainsi, murmurai-je du bout des lèvres. » J’aurai pu continuer en lui disant que visiblement il n’était pas aussi triste que ça de ma mort mais j’en avais assez des disputes, j’étais éreintée. « Que tout le monde pense ainsi. » J’inspire doucement avant de saisir une mèche rebelle pour la tournicoter autour de mes doigts. Geste que je faisais quand j’étais nerveuse.
Lorsqu’il me dit qu’il m’aimait encore, je sentis les papillons se réveiller et je dus me faire violence pour ne pas réagir comme une adolescente en manque. J’étais une femme maintenant, une vraie femme. J’avais connue des malheurs et j’avais du sang sur les mains. Ça change quelqu’un. « Toujours et pour toujours, dis-je du bout des lèvres. » Après Tywin s’excusa et je le connaissais par cœur pour me dire que ses vomissements devaient être dû à ses obligations envers le Capitole. Alors qu’il faisait un pas en arrière, je fis un pas en avant. « Ne me mens pas s’il te plait. » Je passais une main sur son visage salie par les larmes et sans doute la transpiration. Certains seraient rebutés mais pas moi. « Qu’elle parte vite ou je la tuerai ta dinde. » Je faisais référence à la pétasse qui le prenait pour son gigolo. Je serrai les dents. Je ne supportais pas de le savoir dans les bras d’autres mais je n’avais pas le choix. Ravale tes larmes et ta fierté ma fille. Tu es une battante. Il tendit la main pour caresser les stigmates de la bataille. Je fis une mine lasse avant de passer une main sur mon front pour le dégager. « Blessée lors de la bataille de février dans le District. C’est comme ça que j’ai rencontré Emmett, il m’a soigné, m’a veillé lors de mon coma et m’a aidé à me remettre. Je sais que je suis laide, je suis navrée. » Je mis une main pour retenir un sanglot. Je m’approchai alors pour le prendre tout doucement dans mes bras, d’une manière qui ne me ressemblait pas. « Tu me manques, tu m’as manqué depuis le premier jour où tu es partie. Je… » Je t’aime tellement. Je me reculai pour le regarder dans les yeux tandis qu’une main passa sur son visage et déposer doucement mes lèvres sur les siennes. « N’aies pas peur, ce n’est que moi… Je te connais, mon amour. Si je suis « morte » c’est pour te protéger et tu passeras toujours en premier. Tu es maintenant la seule personne qui compte à mes yeux et j’espère que tu sais ça. » Je défis alors une petite chaîne que j’avais autour de mon cou pour lui tendre. Au bout en pendentif, on pouvait voir le petit lion qu’il m’avait offert ainsi qu’un autre pendentif. « Ouvre-le. » Il y avait à l’intérieur deux photos. Notre favorite à tous les deux où jeunes adolescents nous étions côte à côte échangeant un regard qui en disait long. Prise la veille de la Moisson et une autre de mes parents. En dessous on pouvait lire ‘always’, ce qui signifiait que je ne l’avais jamais oublié et que je n’oublierai jamais.
Sujet: Re: Des retrouvailles intenses | ft Tywin Jeu 9 Jan - 2:41
time starts to pass before you know that you're frozen
Lilas & Tywin + I just can't believe that this is my life. In my fantasy, we're running wild. And in this world of loneliness, I see your face
C'était difficile d'avaler le fait qu'elle ait voulu se faire passer pour morte... car sa tentative avait plus que bien fonctionné. Dire que j'avais bien pris la nouvelle, lorsque j'ai cru comprendre que je n'allais plus jamais la revoir, n'était pas vraiment la phrase qui convenait à décrire les réactions que j'ai eue à ce moment là. À vrai dire, ça m'avait tellement chamboulé de l'intérieur que j'ai bien cru que j'allais finir par trahir ma couverture à un moment donné. Pourquoi ? Parce que je n'avais aucun bon argument qui justifiait le développement de troubles obsessionnels compulsifs à la suite de l'annonce des décès dans les districts. Ca m'avait fait perdre les pédales... littéralement, je n'avais pas trouvé la manière adaptée de faire mon deuil. Heureusement, tout le monde était sur les nerfs au Capitole à ce moment-là et finalement, mon cas s'est plutôt fondu dans la masse. Pour défendre l'origine de mes étrangetés, j'avais décidé de mettre ça sur le dos de souvenirs sordides qui m'étaient revenus concernant mes hunger games et suite à cette annonce, il avait bien entendu fallut qu'un ou deux journaliste curieux tiennent à m'interviewer « en toute intimité » pour avoir tous les détails. On m'avait peu à peu laissé tranquille et de mon côté, j'avais finis par me remettre de mes émotions en gardant néanmoins une blessure irréparable à l'intérieur. Avec le temps, je m'étais d'ailleurs convaincu que c'était mieux ainsi, que de toute manière, on se faisait du mal avec cette relation insensée et que Lilas avait tout autant intérêt à être morte que de vivre dans un univers de fou comme le notre. Hm... temporellement parlant, il a fallut approximativement un mois et demi avant que mon corps veuille bien se remettre à fonctionner correctement, notamment en ce qui concernait ... bref. J'ai eu un bon moment d'abstinence et c'était pas plus mal comme ça.
La jeune femme s'était donc approchée de moi et me touchait à présent le visage pour me dire quelques mots qui me firent sourire. J'étais un peu sonné, très surpris et heureux de la revoir... mais surtout si fatigué et attristé que lorsqu'elle me parla de ce qui lui était arrivé lors de la Purge, je ne réagis même pas et continuais de la fixer d'un air de plus en plus vide, mais toujours ce trait rieur à mes lèvres. Ca m'arrivait... ça m'arrivait souvent d'entrer dans cet état lorsque beaucoup trop d'informations me tombaient dessus d'un coup et que je ne parvenais pas à toutes les gérer. Qu'est-ce que je pouvais m'en vouloir de manquer ainsi de tact alors que j'avais quelqu'un de si cher à mon coeur en face de moi, si vous saviez... mais non. Ca ne marchait pas. Mon système de défense m'avait apprit que je ne devais pas montrer mes émotions, que je devais les garder pour moi et sourire quoi qu'il en coûte. Pour bien décrire la situation actuelle, on aurait dit un pantin dénué d'âme que l'on manipulait comme un objet de collection en le caressant et en l'embrassant dans l'espoir qu'il allait ressentir quelque chose vous donner cet amour en retour. Or, je me rendais compte que moi, je ne ressentais rien. Même pas venant d'elle. J'étais passé entre tellement de mains différentes qu'en comparaison de Lilas qui avait esquivé mon touché un instant plus tôt, je n'eus de mon côté aucune réaction en réponse à ses gestes de tendresse. C'était affreux... je me rendais compte que ça devait être véritablement affreux pour elle que je reste ainsi apathique face à ses tentatives, mais ça, c'était tout simplement la réalité. Lorsqu'on vous disait qu'une personne mourrait de l'intérieur ou qu'on lui avait retiré une partie d'elle-même, je pense que j'en étais là un bon exemple. Obéissant néanmoins aux instructions que je venais de recevoir, je pris mécaniquement le collier entre mes doigts et l'observais longuement avant d'ouvrir le pendentif qui contenait les photographies. Et enfin, une réaction.
Mon visage mort reprit vie à l'instant même où mes yeux se posèrent sur l'image que j'avais devant moi. Ca datait d'il y a tellement longtemps que je ne me reconnaissais même pas dessus, tant je semblais heureux sur ce vestige du passé. Alors, presque aussitôt, je relevais le regard sur celui de mon interlocutrice pour la considérer d'une manière extrêmement intense, le temps d'un choc électrique. Mon poing se resserra autour du collier, mes muscles tremblèrent et puis... et puis plus rien. La vision de ma mère voutée et au teint blafard s'empara de toute la place dans mon esprit, si bien que mes jambes cédèrent sous le poids de mon égarement interne. J'étais fou. J'étais clairement fou, n'est-ce pas ? Comment me décrire autrement, alors que mon attitude avait tout de celle d'un automate ? Alors que les seules façons que j'avais pour m'exprimer n'étaient même plus composées de mots à proprement parler ? Lorsqu'on me permettait d'être enfin moi-même, je ne savais même plus comment le faire, car je m'étais tellement habitué à réprimer tout ça que... eh bien vous voyez le résultat.
Ma tête s'appuya contre la jambe de Lilas et je m'agrippais à ses pendentifs comme à ma propre vie. « Je te demande pardon... je te demande pardon d'avoir refusé qu'on prenne ma place aux Jeux. J'aimerais tellement que tout ça soit pas réel. » Tout ça, c'était de ma faute. Si je n'avais pas été si fier et égoïste, on n'aurait pas eu à souffrir de la sorte. On n'en serait pas là et on aurait sans doute l'occasion de se lancer des regards comme sur cette fichue photo. Je finis par craquer et lâchais un sanglot, mais presque aussitôt, mes mécanismes de protection firent leur travail pour me ramener dans un état de calme anormal. Folie. Voila donc quel était le coût de ce secret que je gardais bien à l'abri de tous, voire même de ma propre personne et ce n'est plus ni le petit lion, ni les images qui m'aidaient à remettre tout à sa place. « Je sais plus... rappelle-moi qui je... qui on est. S'il te plaît. »
Sujet: Re: Des retrouvailles intenses | ft Tywin Ven 10 Jan - 21:20
Tu es juste l'amour de ma vie
Je pense que si je n'avais pas eu mes élèves, j'aurai fini apathique. Tout ce que je lui disais ne semblait pas l'atteindre. Même mon toucher n'avait plus aucun effet et je me mis a haïr ces femmes qui me l'avaient détruit. Salopes! J'aurai pu subir le même sort quand j'y pense mais on va dire que la chance fut toujours de mon côté. Lorsqu'il revint a lui ce fut a mon tour de ne pas montrer qu'il m'avait blessé. Ses excuses. Rien a foutre! Je ne lui en voulais plus. "Tu t'en serais tellement voulu que t'aurais mal fini de toute manière." Alcoolique, dépressif et que sais-je encore ?
Lorsqu'il se laissa tomber pour agripper ma jambe, je dus me faire violence pour ne pas le repousser. Il n'était pas un de mes élèves mais agissait comme tel. Alors je me baissai pour dégager ma jambe, merci. Et soulever son menton a deux doigts. "Tu es Tywin Nasuada. L'homme courageux qui a remporté les jeux, l'homme qui protège les siens peu importe le prix et l'homme qui se doit de se battre. Tu n'es pas une marionnette." J'avais dit cette dernière parole plus violemment. J'aurai pu dire que je l'aimais, employer la douceur mais les putes devaient faire de même et seule l'agressivité pourrait me me le ramener. "Relève toi. T'es pas pitoyable. L'homme que j'aime n'est pas un lâche. Tu veux qu'on ait une chance ou abandonner ? Moi je me suis battue." Je retirai mon haut pour lui montrer mon corps balafré. "Et je battrai jusqu'à la fin. Bats-toi..." J'allais élever la voix quand un bruit de pas se fit entendre. N'étant nullement gênée de ma partielle nudité, je mis la main dans ma botte pour en sortir un couteau avant de pousser Tywin derrière moi. Puis je lançai l'art qui siffla près de l'oreille de l'inconnu pour aller se planter dans l'arbre derrière. C'était Emmett. "La ronde commence." Il jeta un œil dédaigneux a Tywin. "C'est ça ton petit ami ? Je pensai que notre chef méritait mieux mais bon si cette..." Il marqua une pause. "Te convient fais donc. Moi je ne pactise pas avec les putes lâches et traîtres jusqu'au bout des ongles." Puis il repartit en courant et j'allais chercher mon couteau le délogeant du bois. Dos a Tywin, je baissais la tête. Comprenait-il alors que j'avais de grosses responsabilités ? "Tu peux rester a chialer ou me rejoindre ? Ou alors aller vers eux. Demain je t'emmènes voir tes parents." Puis je revins vers lui pour lui prendre le pendentif. "Montre moi que l'homme sur cette photo existe encore. Et la et seulement la je te pardonnerai." Puis je disparus dans la nuit le visage sec. Je l'attendais depuis trop longtemps et j'en avais marre de me faire prendre pour une conne.
Sujet: Re: Des retrouvailles intenses | ft Tywin Ven 10 Jan - 21:25
time starts to pass before you know that you're frozen
Lilas & Tywin + I just can't believe that this is my life. In my fantasy, we're running wild. And in this world of loneliness, I see your face
Comment vous appelez-ça, déjà ? Une claque ? Pourquoi est-ce qu’on me balançait ce froid à la figure, là ? Depuis quand ça se passait ainsi ? Le manque de réaction de la part de Lilas et ses paroles dénuées de la moindre compassion m’atteignirent directement à l’ego, si bien qu’en relevant la tête vers elle, je devais sans doute avoir surtout la tête d’un gosse de riche frustré à qui l’on n’avait pas donné ce qu’il voulait. Est-ce que je réalisais à quel point mon comportement était détestable à voir ? À moitié seulement. Après presque quinze ans passées à côtoyer des narcissiques qui se contentent d’observer ce qui se passe au-dehors de leur univers sans même essayer d’y faire quelque chose, on devenait forcément un peu pareil et malgré mes principes, je n’échappais visiblement pas à la règle. Résultat ? Je me suis relevé et j’ai simplement pris une grande inspiration en détournant le menton dans une direction XY sans même prendre le temps de répondre à la jeune femme. De quel droit se permettait-on de me parler sur ce ton ?! Personne n’avait osé le faire depuis que ma mère m’engueulait lorsque j’oubliais de retirer mes chaussures à l’entrée de la maison, ce qui veut dire dans une autre vie. J’aurais bien rétorqué un truc pour me défendre, mais dans l’immédiat rien ne me vint à l’esprit, si ce n’est un grognement, au moment où Lilas me poussa derrière elle pour se la jouer big boss. Ca y’est, elle m’avait énervé d’un seul coup, je n’avais pas besoin de ses leçons de morale.
Vint la partie « Emmett ». En revoyant le visage de ce type, je me souvins tout à coup de pourquoi il me semblait si familier. Lors de la Moisson à laquelle j’avais été appelé, sa sœur avait également participé et on avait vu le frangin apparaître à l’écran pendant quelques secondes. Allez savoir comment je m’étais rappelé de ça. En tout cas, mes yeux se firent noirs lorsqu’ils croisèrent les siens et le fait qu’il parle comme si je n’étais pas là n’arrangea rien. Là, tout de suite, je lui aurais facilement sauté au cou si l’occasion s’était présentée. Mais en moins de temps qu’il le faut pour le dire, il fit demi-tour et s’éloigna. RAH ! Et puis Lilas arracha son collier de mes mains avant de se casser aussi en me balançant des remarques détestables à la figure. RAAAAAAAAAAAH !
Mais tout ce que j’ai trouvé à faire, une fois seul, c’est shooter dans un caillou.
Trop cool, Tywin. T’as tapé dans un caillou et maintenant quoi ? Maintenant, je rentrais là où m’attendait mon petit groupe du Capitole et j’allais tellement bien tirer la gueule durant le diner que personne n’oserait me poser de questions. L’envie de pourrir l’ambiance « festive » de ce repas avait atteint son summum en moi et lorsque la grande blonde assise à côté de moi me fit une remarque sur mon attitude d’ours mal léché, je ne lui ai même pas accordé un regard avant de lui fermer le clapet avec cette phrase simple, « Personne ne t’a demandé ton avis, Patrice » mais tellement inattendue venant du gentil mec que j’étais d’habitude que la jeunette se leva de table pour rejoindre sa chambre. J’étais trop énervé pour me remettre en question tout de suite, mais après une bonne heure passée dans mes quartiers à… ne rien faire de ma vie, littéralement, si ce n’est me repasser en boucle les réactions qu’avaient eu les deux rebelles de tout à l’heure à mon égard, c’est ma main droite qui se décida à avoir la réaction la plus intelligente à mon égard : soit me coller une gifle monumentale sur la joue. Ils avaient raisons… j’avais enterré mon courage avec tous les autres tributs morts dans l’arène et depuis, je passais mon temps à me trouver des excuses au lieu d’agir, chose que j’aurais du faire il y a déjà longtemps, lors de la dernière rébellion. Pas question de me faire voir de haut par tous les Emmett de Panem plus longtemps… un, deux, trois, ma rancœur envers ce type ne tarda pas à se retourner contre moi-même et presque aussitôt, je sortis par la fenêtre pour disparaître dans la pénombre. Direction le point de rendez-vous.