Ruby Poezyn

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Lorsqu'elle pense à la mort, Ruby voit d'abord beaucoup de sang. Car elle le sait, comme tous les grands criminels, le pourcentage de chances pour qu'elle se fasse un jour pincer, torturer, mutiler puis seulement après tuer, crève les plafonds. Ruby sait qu'un jour, lorsqu'elle s'y attendra le moins, elle se fera prendre. Et c'est pour ça qu'elle se voit déjà souffrir, beaucoup, car pour rien au monde, elle ne dévoilerai au Capitole, ne serait-ce que le menu du vendredi en huit du district 13. Jamais.


   

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

La réponse à cette question est, dans son cas, déjà toute écrite. Elle s'est enfuie, sa tête est placardée à tout les coins de rue du Capitole, elle a quitté tout ceux et celles qu'elles connaissaient, y comprit sa sœur jumelle à qui elle s'efforce de ne pas penser pour ne pas plonger dans une angoisse qui ne l'a quitterai plus. Certains appellent cela "la cause". Et d'autres seulement la rébellion. Ruby serait plutôt de ceux qui se foutent un peu de son nom et qui sont plutôt dans l'optique de foncer plus que de réfléchir stratégie et conséquences des actes. Mais dans le fond, elle risque déjà sa vie juste dans le fait de sortir le bout de son nez dehors pour permettre à ses enfants et aux enfants de toute la communauté de ne plus jamais avoir à supporter les Jeux et ce qu'ils entraînent. Son objectif, et ce pourquoi elle pourrait mourir et de détruire le Panem que l'on connaît et sa symbolique.

Mais, dans le fond, dans les abysses de sa personne, la boîte noire du genre humain, il y a une autre chose pour laquelle elle pourrait mourir. Elle ne veut pas le voir, pas y penser, pas y réfléchir, elle ne veut même pas que ça lui effleure l'esprit. Elle tente d'oublier, mais, qui sur cette terre serait capable d'oublier qu'il a un sœur jumelle, qui respire, qui dort, qui mange, tout comme elle mais en même temps, tellement différemment. Parfois, elle sent une graine en train de germer dans sa tête. Et elle l'arrose, contre son gré. Car cette graine, ce sont tous les souvenirs qui l'a lient à Bambi. Bambi. Ce nom la fait frémir. La fait pleurer. La fait se remettre en question. Et souvent, il l'a détruit. Malgré tout cela, malgré le fait qu'elle ce soit enfuit, qu'elle ait abandonné Bambi, qu'elle ait quitté le Capitole, sa maison, sa famille, elle n'aura jamais qu'un regret, c'est de ne pas l'avoir emmenée avec elle, contre sa volonté s'il l'avait fallut. Mais elle s'efforce de ne pas y penser, quand dans la douche, qu'elle prenait systématiquement avec Bambi auparavant, des souvenirs lui reviennent, lui brouillent la vue, lui coupent la respiration, font faillir ses jambes, lui bloquent la gorge. Elle tente de déglutir péniblement puis, par terre, appuie sur ses globes oculaires pour qu'ils arrêtent de fabriquer ce liquide salé qu'on appelle, larmes. Au bout d'un moment, elle se relève et continue sa vie comme elle avait commencé.

   

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

Ruby admire leur courage, leur sagesse et leurs compétences qui leur ont permis la survie. Mais ce qu'ils représentent et ce pourquoi ils sont amenés à tuer et à se servir de ces même compétences la dégoûte et la choque terriblement. Comment un peuple peut-il supporter (et même parfois, aimer) ce genre de spectacle? Ou accepter de le montrer à des enfants? C'est ce qui lui à donner en premier l'envie de se rebeller, et lorsque qu'elle pense à tous les sacrifices qu'elle à du faire pour en arriver là, elle pense aux enfants, innocents, n'ayant rien demandé à personne autre chose que de vivre paisiblement avec le ventre remplit. C'est dans ces moments là qu'elle est sure, de ce pourquoi elle est partie et de ses convictions.

   

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

La vie est un bien grand mot lorsqu'on sait que le 13 se trouve dans sa plus grande partie des centaines de pieds sous terre. Lorsqu'elle y réfléchit, Ruby se sent tout de suite oppressée et singulièrement malheureuse, de voir tout ce béton, qui la sépare de la terre meuble où elle a plaisir à enfoncer les pieds, sur laquelle elle adore courir, ou même juste rêver. Ou du moins, c'est ce qu'elle faisait avant, et elle espère qu'un jour, elle pourra de nouveau fouler le sol sans rien devoir à personne. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle essaie de s'engager aux maximum dans les missions qui se passent à l’extérieur. ça lui permet de se défouler et d'inspirer un air qui est passé par autre part que des kilomètres de tuyaux d'aération.

   

➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ?

Les pacificateurs. Vous l'entendriez prononcer ce mot. Il n'est même pas craché. Elle ne veut pas se fatiguer à prononcer un mot qui désigne, pour elle, les gens au fond du trou et qui ont commencé à creuser. Le président Snow est plus haut que, dans son échelle de la haine. Eux, ce sont ceux qui battent des enfants car ils ont été pris à ceuillir des orties pour une soupe, eux, ce sont ceux qui exécutent sur une place publique les parents qui essaient de faire régner une infime parcelle de justice dans ce monde, eux, c'est ceux qui sont fiers de le faire, qui se vantent d'être de vulgaires vendus, ou des achetés, comme vous voulez. Elle les hais, tout simplement. D'ailleurs, en mission, elle châtie doublement les pacificateurs, les battant ou les mutilant. Ce sont les seuls moment où elle fait du mal juste pour la douleur, on ne l'a reconnait d'ailleurs plus vraiment dans ces périodes.


   

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

Oui. Ruby croit foncièrement au bonheur. Sinon, pourquoi se donnerait-elle tout ce mal? Pourquoi lutterait t-elle? Cependant, si vous la connaissiez, ne serait-ce que de vue, vous comprendriez que elle ne croit pas au bonheur tel que le Capitole le dépeint : mariée, des enfants, une petite maison près du centre si possible, un jardin pour les ces même enfants puissent y jouer tranquillement. Non. Ce genre de vie, la vie de ses parents, de sa sœur Bambi ne l’intéresse pas, et pour rien au monde, elle n'en voudrait. Ce qu'elle veut, elle, c'est avant tout la liberté. La liberté de choisir. La liberté de croire. La liberté de vivre où on veut, quand on veut, avec qui on veut. Mais pour atteindre cet idéal, il faudra se battre.


   

JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. DU COUP, MON NOM A 0 CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE rebelle, c'est un métier? ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'adore. JE SUIS DANS LE 13ÈME DISTRICT. AYANT 19 printemps JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET ça me dégoute. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

«Bambi, donne moi la main je te dis, et serre moi fort. Tellement fort que nos mains ne pourront plus jamais se décoller et qu'on restera tout le temps comme ça et qu'on se quittera plus jamais de notre vie. Plus jamais je te dis, j'te promets.»

Ruby tira tout doucement Bambi par la main. Comme si les doigts de sa soeur risquaient de se disloquer si elle n'était pas aussi douce que possible. Bambi sera sa main. Enfin, serra. Autant que Bambi Poezyn le pouvait. C'est à dire, une pression infime. Mais Ruby le sentait. Surtout de la part de Bambi. Elles étaient tellement différentes toutes les deux. Mais Ruby comprenait Bambi. Sa candeur. Sa douceur presque maladive. Elle l'aimait. Même si elles avaient le même âge, la même famille, les même parents, le même patrimoine génétique, tout à l'identique, Ruby avait l'impression que Bambi était différente. Elle avait l'impression que c'était un petit poussin qu'elle devait protéger, choyer. Pourtant, elle était déterminée à lui faire découvrir du monde, ou au moins, le jardin dans lequel elle avait plaisir à s’amuser et dans lequel Bambi redoutait de s'aventurer. Bambi posa son pieds nu contre la dalle glacée du jardin. Ruby l'a sentait frémir. Elle était terrorisée. Comme jamais. On dirait presque qu'elle pleurait. Ruby n'avait jamais été douce. Jamais. Mais Bambi la faisait devenir presque...maternelle. Douce mais ferme, gentille mais autoritaire. Elle passa sa main par-dessus l'épaule de Bambi et posa sa tête contre la sienne. De son autre main, elle agrippa son visage, prenant le temps d'essuyer ses larmes. C'était assez pour aujourd'hui. Ce pas vers l’extérieur était pour Bambi comme un voyage vers l'autre bout de Panem. Elle le sentait bien. Et, malgré elle, malgré tout, malgré la vie, elle l'a comprenait. Le monde est cruel, remplit de saloperies en tout genre qui n'attendent que le moment le plus inopportun pour te mettre encore plus bas que tu ne l'es déjà. Bambi était, avec la vie, son unique amour
jusqu'ici.

Extraits du Journal de Bord hautement confidentiel
de Ruby Pozeyn [ les parents: bats les pattes ]

Mars 2308

Cher journal, ou, devrai-je dire, cher carnet moche qui me sert de journal, j'en ai marre. Est-ce que tu peux deviner ce que c'est, toi, d'en avoir marre? Non, bien sur que non, parce que le papier, ça ne peut pas en avoir marre, mais essaie, fais des efforts quoi ! J'en ai marre de cette vie, j'en ai marre de cette école dont je t'épargnerai les adjectifs plutôt vulgaire par lesquels j'ai l'habitude de la désigner, cette fichue école qui ne sert à rien d'autres choses que de me faire perdre mon temps et qu'à essayer de me lobotomiser le cerveau. J'en ai marre de mes parents qui ne cessent de me demander, à la limite de l'imploration, de devenir enfin "normale". Et, tu vas rire, mais parfois même de mon adorée Bambi. Elle a beau être ma soeur, être l'être sur cette terre que j'aime le plus au monde, elle m'énerve. Je tente toutes les journées de ma vie de lui expliquer à quel point le Capitole cherche à nous détruire plutôt qu'à nous aider dans notre épanouissement, que les Jeux ne servent à rien d'autres que de verser du sang pour le bon plaisir de quelques lourdeaux, et que Panem n'est rien d'autres qu'une douce illusion pour les habitants du Capitole, à l'image d'un mirage d'oasis pour une bande de protagonistes perdus au beau millieu d'un désert dont on ne compte plus les dimensions.
Cher Journal, je sais que tes capacités intellectuelles sont limitées, mais, par pitié, aide-moi.

Bien à toi, Ruby-Féline.


Septembre 2308

Bonjour.
Journal, est-ce que tu t'es un jour demandé pourquoi j'aime les oiseaux? Les regarder. Les épier. Imiter leur doux chant. Chercher leur regard vide de toute pensée. Je pense que dans le fond, c'est parce que j'aimerai bien en être un. Tu m'imagines en train de voler? Libre? Libre d'être ce que j'ai envie d'être. Même si c'est être une rebelle, une idiote, ou ce qu'on pourrait appeler, "une petite conne". Malgré le fait que tu ne me répondra jamais, j'aime l'idée que tu m'imagines en train de voler loin. Loin. Loin de cette maison de fous, loin du Capitole, loin des districts, loin des Jeux, loin de la faim, loin de la répression, loin des pacificateurs, loin de Panem. Ô, j'aimerai tant. Tu sais, j'y pense parfois, à partir. J'y pense d'ailleurs de plus en plus sérieusement, mais s'il te plaît, garde-le pour toi, je ne veux surtout pas inquiéter Bambi. Si un jour, je suis amenée à disparaître, dis-lui que je l'aime, que peut importe où je suis, je pense à elle et que jamais, ô grand jamais, je ne l'oublierai.
Ne m'oublie pas et ne te laisse pas manger par les lombrics, je suis vraiment obligée de t'enterrer, tu imagines un peu si quelqu'un d'autres que Bambi tombe sur toi? Je suis bonne pour un allé simple pour une belle séance de lobotomie !

Bien à toi, Ruby-Féline.

Décembre 2308

Cher Journal.
Je suis partie, ça y est. Pour de bon, pour toujours. Pour le meilleur et pour le pire. J'ai froid, tellement froid. Je ne sais pas dans quel district je me trouve, ni dans lequel je vais. J'essaie juste de me cacher, de survivre et de croiser des rebelles. Mais comment savoir si j'ai à faire avec des rebelles ou bien avec des gens du Capitole? C'est pour ça que dès que j'entends un bruit suspect, je me tapis dans l'ombre, attendant patiemment que ça passe, sans même oser jeter un coup d'oeil. C'est vrai, tu as raison, ça ne me ressemble pas beaucoup de faire ça, mais, que veux-tu, il y va de ma vie. Cela fait à peu près une semaine que j'ai fuis. Quelle idée de partir en plein mois de décembre...mais j'ai tellement appris. Sur la cueillette, la chasse, et même la pêche. Bien entendu, j'ai lu de milliers de livres concernant la survie, mais le plus clair et le plus utile de ce que je sais aujourd'hui, je l'ai appris sur le tas.
Il m'arrive de penser à Bambi. Mais j'essaie surtout d'occulter cette partie de moi, je l'oublier, ou du moins, de la cloisonner dans une partie de mon être fermée à quadruple tours et que je ne risque pas de solliciter. Je n'ai laissé à Bambi rien d'autre qu'une bague, gravée de mes initiales. Je l'ai trouvée par terre c'est vrai, mais je l'ai tout de suite aimée, et c'est la seule de mes possessions que personne de mèche avec le Capitole ne m’aie donné, c'est donc mon objet de plus grande valeur à mes yeux. Bambi. J'ai essayé de toutes mes forces de la convaincre, tu sais? Mais, à force de lui répéter, répéter, répéter, à longueurs de journées que le Capitole est la sainte incarnation du bien et la rébellion la sainte incarnation du mal, un esprit aussi naïf que le sien ne pouvait que le croire. Je l'a pardonne car elle s'appelle Bambi Poezyn et que je l'aime, mais tous ces empotés qui enfoncent à chaque minutes de chaque émissions des Jeux, un peu plus les districts dans la misère, la faim et la peur, je me promets aujourd'hui quelque chose que je scellerai par le sang: la quête de ma vie sera de mettre fin aux Jeux et à la terreur du Capitole, même si cela devra se payer de ma vie.

Bien à toi, Ruby-Féline


Mars, 2309

Cher Journal, cela fait déjà trois mois que je suis partie et que je n'ai pas trouvé le 13. J'ai bien croisé quelques personnes mais elles n'ont fait qu'un bout de chemin avec moi et sont repartis mener leurs vies de citoyens de Panem lambdas. Ces personnes là ont eut le mérite de m'apprendre encore plus sur la survie. Comment dépecer correctement un animal, comment conserver la viande. Des petites choses toutes simples qui m'aideront au quotidien. Bambi me manque affreusement, mais je n'ose vraiment y penser. Je ne veux pas.
Je n'ai rien de space à te raconter, sinon que j'ai passé le premier anniversaire de ma vie sans Bambi. Cela m'a rendue encore plus triste que je ne l'étais.

Bien à toi, Ruby-Féline.

Juin, 2309
Cher Journal.
Aujourd'hui, je n'ai pas trouvé le 13, mais j'ai fait une rencontre qui m'y mènera peut-être. Je l'ai croisé au détour d'un bosquet de primroses, et j'ai tout de suite sut que, comme moi, ça n'était rien de plus qu'un fugitif. La discrétion, la mine hagarde, la pâleur symptomatique, la maigreur maladive. Pendant un long moment, nous nous sommes regardés, sans rien nous dire, les yeux dans les yeux. Puis, il a finit par sortir de l'eau fraîche et du pain. Et nous nous sommes mis à partager nos maigres provisions, rien de plus normal, n'est-ce pas? Il m'expliquait qu'il revenait du district 6 et qu'il était en mission d'infiltration et de repérage ici, dans les bois. Sans détour, je lui demandai s'il accepterait de me mener jusque là bas. Après quelques minutes de réflexion, il conclut que oui car il estima sa mission terminée: il nous faudrait environ 4 jours pour arriver au 6, si nous ne traînions pas trop et si nous n'avions pas d'imprévus. Le fait qu'il parle "d'imprévu" ne me plaisais pas trop.
Mon beau journal, je te laisse, je n'ai plus une minute à perdre ici : la perspective d'une douche chaude me ravît, ainsi que celle d'un repas complet.

Bien à toi, Ruby-Féline.

Novembre, 2309
Journal, pardonnes-moi. C'est vrai, il s'est passé un temps infini depuis la dernière fois que je t'ai écris ! Mais tellement de choses se sont passées...la découverte du jeune homme, du six, ma nomination de sous-chef. Pour faire bref car, tu m'excusera, j'ai d'autres choses légèrement plus importantes que de te donner des nouvelles à faire. Je suis restée environ 4 mois dans le 6, et je suis actuellement en route pour le 13: il me faut découvrir le coeur de la rébellion, j'en brûle d'impatience. Ensuite, je vaquerai de district en district au fil des missions.

Ne m'oublie pas, Ruby-Féline.








   

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