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La seule chose que nous apprend la mort c'est qu'il est urgent d'aimer ➸ Jaqen.
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Sujet: La seule chose que nous apprend la mort c'est qu'il est urgent d'aimer ➸ Jaqen. Jeu 2 Jan - 20:04
Elle n'avait rien vu venir. Comme tous les autres. Qui aurait pu se douter que les rebelles attaqueraient ce jour-là, à cette heure ? Chacun savait qu'ils vouaient une haine sans nom au Capitole, au Président Snow et à la façon qu'il avait de gouverner Panem. Ce n'était un secret pour personne, même pour Bambi, qui n'arrivait pas encore tout à fait à décider si elle portait de l'admiration aux rebelles ou une indignation totale envers ce peuple sans limites ni lois qui était prêt à tout pour détruire sa maison. Plus que sa maison, sa vie. Le Capitole était tout sa vie. Elle y était née, y avait grandi, et c'était comme si elle avait été éduquée par lui et ses règles, parfois malsaines. Mais rien ne l'avait préparée à ce qu'elle allait devoir affronter, là. Elle avait tenté, en vain, de comprendre les motivations de ces gens. De comprendre pourquoi ils désiraient se battre autant pour une cause que le Capitole considérait comme perdue, et qu'elle considérait donc ainsi, sans réellement savoir ni les tenants, ni les aboutissants. Elle ne comprenait pas comment ils pouvaient se sacrifier ainsi, en se mettant autant en danger, s'approchant plus des Pacificateurs que n'importe qui d'autre. Pour la cause. Elle avait tenté d'apprendre à voir une opinion différente de la sienne, inculquée par ses parents, par Silver et sa famille très conservatrice.
Depuis le départ de sa sœur, elle avait tenté à maintes reprises. Mais sans succès. A chaque fois, ce fut un échec total. Elle en revenait toujours à son même point de départ, incapable de répondre aux questions silencieuses qui la taraudaient sans cesse ; elle les plaignait presque, de comprendre ce qu'elle ne voulait pas comprendre, d'être la personne qu'ils souhaitaient, sans doute car elle considérait encore une fois qu'ils perdaient un temps précieux en apprenant tout cela pour mourir trop rapidement à son goût. Un instant, un mince sourire apparaissait sur ses lèvres perlées et enfantines, son regard ne quittait pas les paroles du gouvernement, qu'elle apercevait du haut de leur balcon, tandis que la seconde qui suivait, le chaos avait envahi la grande place. Les rebelles étaient partout. Aussitôt, ce fut la panique. Chacun criait, hurlait, courait dans tous les sens, voulant à tout prix s'en aller, priant pour rester en vie et pouvoir rentrer chez lui sain et sauf. Chacun espérait que cela n'était qu'un rêve, que le gouvernement avait voulu faire un exercice, afin de tester sa population. Mais ce n'était que le chaos, que le Styx déchaîné, lâché par les rebelles sur le Capitole. Elle pouvait presque apercevoir les cendres de Chronos, allongées à même le sol.
Mais Bambi n'y arrivait pas. Ses parents disparurent dans la foule, hurlant, et elle voulut crier, elle aussi, les retrouver, serrer sa mère dans ses bras et ne plus jamais être séparée d'elle. Ne plus jamais avoir peur. Elle avait peur, constamment. Elle voulut hurler sa peur, la faire sortir enfin, plutôt que de la garder pour elle comme elle avait l'habitude de le faire, mais les mots ne purent sortir de sa gorge, bloqués par la terreur dont elle était victime malgré elle. Elle voulut courir, les retrouver, mais elle se sentit comme piégée, comme incapable de bouger, prise dans une léthargie totale, et paniqua encore plus. Et Bambi resta ainsi, debout, sans bouger, plusieurs minutes, attendant que tout se calme. Mais rien ne se calma, et c'est alors qu'elle entendit le premier coup de feu. Il parvint à son oreille et la fit presque bourdonner, lui arrachant des frissons, mais aucun cri. Elle n'arrivait pas à crier, toujours pas. Elle se recroquevilla sur elle, se fit minuscule, espérant passer inaperçue, espérant ne pas être vue, ne pas être prise pour cible. Elle n'avait rien fait, après tout. Elle pensa à sa sœur, et ce souvenir vif et rapide réveilla en elle de nouveaux espoirs. Peut-être faisait-elle partie de cette attaque. Peut-être aurait-elle la chance de revoir enfin Ruby en vie.
Mais elle ne vit rien, sauf le goudron gris qui s'étalait devant ses yeux baissés. Elle ne sentit pas l'arme dirigée vers elle, vit simplement les pieds du rebelle, en relevant sa tête de quelques millimètres. Alors, elle ferma les yeux, et attendit patiemment la mort, déçue de n'avoir pas été capable de se reprendre en main et de courir. Elle faisait la victime parfaite, après tout. Elle ne portait pas bien son prénom, à cet instant. N'était pas aussi rapide qu'une biche, tendant l'oreille au moindre bruit, prête à fuir au moindre danger. Non, elle était simplement une enfant, une enfant qui attendait la mort avec une once de sérénité qu'elle se surprit à ressentir. Le coup de feu ne vint pas. A la place, elle crut entendre des bribes de conversation, mais il lui était difficile d'entendre tant la place était bondée, tant le chaos régnait, tout autour d'elle. Alors elle se recroquevilla encore, comme elle le pouvait, s'asseyant presque sur le sol, et laissa doucement les larmes couler. Elle se sentait lâche, perdue, déboussolée, n'arrivant pas à contrôler les émotions qui la submergeaient, peu à peu. « Non. Pas elle. Prends qui tu veux, fais des prisonniers mais pas des morts. Ça suffit. Ces gens n'ont rien fait, réellement. C'est le gouvernement qu'on attaque idiot. Tu ne vas pas tuer une pauvre fille qui doit avoir l'âge de ta sœur ? Laisse-la partir. » Elle crut avoir mal entendu, crut que c'était un Capitolien qui parlait, crut un instant qu'il était son sauveur, le même que lorsqu'elle était sortie de chez elle pour la première fois. Mais la voix ne lui revenait pas. Elle ne l'avait jamais entendue.
Les pieds qu'elle avait vu, un instant avant, s'en allèrent alors. Enfin, c'est ce qu'elle crut car il ne lui semblait plus entendre que le silence. « C'est bon, c'est fini. Il est parti. Regarde moi, tu ne risques plus rien ! » Elle leva les yeux, doucement, observant celui qui, elle en était certaine, l'avait sauvée de la mort. Il avait les cheveux bruns, assez courts, des yeux marrons qui ressemblaient à ceux de son père, et un visage presque enfantin. On aurait dit un enfant. Il lui rappela Gavroche, l'enfant qu'elle avait tant aimé, en lisant les Misérables, un livre écrit bien longtemps auparavant, que ses parents avaient cru bon de lui offrir pour un anniversaire. Il était jeune, ou en tous cas, semblait l'être. Elle s'essuya ses larmes avec le revers de sa manche, se releva lentement, pour ne pas être prise de hauts-le-coeur. Elle voulut dire tant de choses, poser tant de questions, mais les mots n'arrivaient pas à franchir la barrière de sa bouche. Finalement, elle tenta de le fixer, garda son regard posé sur lui une dizaine de secondes avant de baisser les yeux instinctivement, comme à son habitude. « Pourquoi ? », demanda-t-elle simplement, alors que la question ne l'était définitivement pas.
J'ai fait une bêtise.
Dernière édition par Bambi Poezyn le Mer 15 Jan - 21:46, édité 2 fois
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Sujet: Re: La seule chose que nous apprend la mort c'est qu'il est urgent d'aimer ➸ Jaqen. Dim 5 Jan - 13:19
La seule chose que nous apprend la mort, c'est qu'il est urgent d'aimer
I had a mission. I failed. I tried to let make, but by seeing you, there, I was not able to. You adorned me so fragile. My choice was made. Run away,flee, and stay alive.
Bambi Poezyn &
Jaqen D. Callaghan
C'était le grand jour. Depuis un certain moment, les rebelles avaient connaissance du rassemblement qu'avait demandé le gouvernement. C'était le bon moment pour attaquer. Toute la population du capitole serait là. Tout le gouvernement serait là. C'était parfait. Comme il le savait, Jaqen faisait parti des premiers à aller sur le terrain. Il n'avait pas peur, non loin de là. Il avait hâte, ça oui. Depuis qu'il était rentré chez les rebelles et même, depuis sa naissance, Jaqen rêvait de voir le gouvernement tomber. Il s'était promis de tout faire pour. Et aujourd'hui pourrait être le cas.
Jaqen se rassembla avec les autres afin de recevoir les dernières instructions. Il les connaissait par coeur. A force, et avec la capacité de son cerveau, comment dire qu'il retenait absolument tout. Même les choses les plus minimes. Et c'était d'ailleurs pour ça qu'il était apprécié. Jaqen était le cerveau des rebelles. Bien entendu il y en avait d'autres, il n'était le seul, mais Jaqen prouvait à mainte reprise que ses capacités pouvaient être très utiles, autant dans le district 13, que sur le terrain. C'était un grand plaisir pour lui. Dès qu'il le pouvait, il mettait les pieds au sol, pour entamer une attaque des rebelles, ou simplement un espionnage.
Sur le terrain, ressentait-il de la peur ? Non, vraiment pas. Il se sentait tellement bien, dans son élément, qu'il ne pouvait pas laisser une place quelconque à la peur. Même un jour où un fusil lui avait été pointé dessus, Jaqen n'avait pas ressenti de peur. Non. Depuis son demi-frère James, il ne ressent que de la colère, une envie de détruire ce gouvernement. Et c'est ça qui le maintient. Comme aujourd'hui. La colère, la haine, voilà ce qu'il laissait paraitre. Bien entendu, les rebelles présents avec lui le connaissaient par cœur. Ils savaient que c'était le petit comique, celui qui aimait faire rire les autres. C'est pourquoi il essayait de garder ce rôle pendant le trajet. Toujours à dire n'importe quoi, toujours à faire le pitre, quitte à passer pour un clown le restant de sa vie. Mais il savait qu'au fond, les personnes autour de lui en avaient besoin.
Le groupe de rebelles où se trouvaient Jaqen arrivèrent enfin au capitole. Ils entendaient tous les applaudissements, les rires, la population parler, le gouvernement prendre la parole. Ces gens ne savaient rien de ce qui allaient leur arriver. Oh bien entendu, ils n'allaient pas tuer la population du capitole, juste les prendre en prisonniers. Après tout, eux n'avaient rien fait concrètement. Même si de voir leur mode de vie, les voir rire lors des Hunger Games en faisait rager plus d'un. Mais ils avaient tous tenu une promesse, renverser le gouvernement, voilà leur objectif.
En quelques secondes, le capitole fut pris d'assaut. Aux yeux de Jaqen, c'était une réussite. La population courait dans tous les sens, les gens avaient peur. Oui. Même le gouvernement. Personne ne s'attendait à cet évènement. Vraiment personne. Et ça, c'était une chance pour les rebelles. Peut être n'allaient-ils pas faire tomber le gouvernement aujourd'hui, mais ce qui était sur, c'est que des prisonniers allaient être pris. C'était d'ailleurs la mission de Jaqen. Certains devaient essayer de s'approcher du gouvernement, d'autres de la population et d'en kidnapper. Au début, il ne savait pas vraiment qui prendre. Dans sa tête, il ne comprenait pas à quoi cela servait-il de kidnapper la population du capitole. A faire rager le gouvernement ? N'importe quoi, il s'en fiche !
Perdu dans ses pensées, le jeune Callaghan fit face à une vision d'horreur. Un rebelle, tenant son arme pointée sur une jeune fille du capitole. Jaqen s'immobilisa immédiatement. Il n'allait pas oser la tuer ? Ce n'était pas leur mission. Essayant de voir ce qu'allait faire la victime, il en fut étonné. Elle ne bougea pas, ci ce n'est pour se recroqueviller sur elle même. Sentant son cœur battre, il ne prit pas la peine de réfléchir et s'élança. A présent, l'arme était pointée sur lui. Le rebelle, ne comprenant pas la situation, râla envers Jaqen.
" Dégages, tu vois pas que je bosses minus ?! " " Non. Là tu ne bosses pas vraiment. Il n'a jamais été question de tuer un habitant du capitole. Encore moins une jeune fille. Ce n'est pas notre mission ça ! " " Peut être mais ça pourrait leur faire les pieds ! " " Non. Pas elle. Prends qui tu veux, fais des prisonniers mais pas des morts. Ca suffit. Ces gens n'ont rien fait, réellement. C'est le gouvernement qu'on attaque idiot. Tu ne vas pas tuer une pauvre fille qui doit avoir l'âge de ta sœur ? Laisses là partir. "
Le rebelle n'eut d'autre choix que de retirer son arme et de partir. Peut être que Jaqen allait recevoir des coups en rentrant, mais il s'en fichait. Si les chefs rebelles prenaient connaissance de ses intentions, celui-ci serait aussi tôt viré. Prenant une inspiration, Jaqen se retourna vers la jeune fille, toujours recroquevillée sur elle même, tremblante de peur.
" C'est bon, c'est fini. Il est parti. Regarde moi, tu ne risques plus rien ! "
Jaqen ne s'attendait pas à voir une jeune fille si ... Magnifique. La peau claire, d'une douceur sans même devoir la toucher, des yeux bleus clairs empêchant de détourner le regard. Cette jeune fille avait failli perdre la vie. Bizarrement, Jaqen ne se sentait pas en faute. Au contraire. Il s'était senti obligé de la secourir. Pourquoi ? Il n'en sait rien.
Sujet: Re: La seule chose que nous apprend la mort c'est qu'il est urgent d'aimer ➸ Jaqen. Mer 8 Jan - 19:47
Elle n'avait rien vu venir. Comme tous les autres. Qui aurait pu se douter que les rebelles attaqueraient ce jour-là, à cette heure ? Chacun savait qu'ils vouaient une haine sans nom au Capitole, au Président Snow et à la façon qu'il avait de gouverner Panem. Ce n'était un secret pour personne, même pour Bambi, qui n'arrivait pas encore tout à fait à décider si elle portait de l'admiration aux rebelles ou une indignation totale envers ce peuple sans limites ni lois qui était prêt à tout pour détruire sa maison. Plus que sa maison, sa vie. Le Capitole était tout sa vie. Elle y était née, y avait grandi, et c'était comme si elle avait été éduquée par lui et ses règles, parfois malsaines. Mais rien ne l'avait préparée à ce qu'elle allait devoir affronter, là. Elle avait tenté, en vain, de comprendre les motivations de ces gens. De comprendre pourquoi ils désiraient se battre autant pour une cause que le Capitole considérait comme perdue, et qu'elle considérait donc ainsi, sans réellement savoir ni les tenants, ni les aboutissants. Elle ne comprenait pas comment ils pouvaient se sacrifier ainsi, en se mettant autant en danger, s'approchant plus des Pacificateurs que n'importe qui d'autre. Pour la cause. Elle avait tenté d'apprendre à voir une opinion différente de la sienne, inculquée par ses parents, par Silver et sa famille très conservatrice.
Depuis le départ de sa sœur, elle avait tenté à maintes reprises. Mais sans succès. A chaque fois, ce fut un échec total. Elle en revenait toujours à son même point de départ, incapable de répondre aux questions silencieuses qui la taraudaient sans cesse ; elle les plaignait presque, de comprendre ce qu'elle ne voulait pas comprendre, d'être la personne qu'ils souhaitaient, sans doute car elle considérait encore une fois qu'ils perdaient un temps précieux en apprenant tout cela pour mourir trop rapidement à son goût. Un instant, un mince sourire apparaissait sur ses lèvres perlées et enfantines, son regard ne quittait pas les paroles du gouvernement, qu'elle apercevait du haut de leur balcon, tandis que la seconde qui suivait, le chaos avait envahi la grande place. Les rebelles étaient partout. Aussitôt, ce fut la panique. Chacun criait, hurlait, courait dans tous les sens, voulant à tout prix s'en aller, priant pour rester en vie et pouvoir rentrer chez lui sain et sauf. Chacun espérait que cela n'était qu'un rêve, que le gouvernement avait voulu faire un exercice, afin de tester sa population. Mais ce n'était que le chaos, que le Styx déchaîné, lâché par les rebelles sur le Capitole. Elle pouvait presque apercevoir les cendres de Chronos, allongées à même le sol.
Mais Bambi n'y arrivait pas. Ses parents disparurent dans la foule, hurlant, et elle voulut crier, elle aussi, les retrouver, serrer sa mère dans ses bras et ne plus jamais être séparée d'elle. Ne plus jamais avoir peur. Elle avait peur, constamment. Elle voulut hurler sa peur, la faire sortir enfin, plutôt que de la garder pour elle comme elle avait l'habitude de le faire, mais les mots ne purent sortir de sa gorge, bloqués par la terreur dont elle était victime malgré elle. Elle voulut courir, les retrouver, mais elle se sentit comme piégée, comme incapable de bouger, prise dans une léthargie totale, et paniqua encore plus. Et Bambi resta ainsi, debout, sans bouger, plusieurs minutes, attendant que tout se calme. Mais rien ne se calma, et c'est alors qu'elle entendit le premier coup de feu. Il parvint à son oreille et la fit presque bourdonner, lui arrachant des frissons, mais aucun cri. Elle n'arrivait pas à crier, toujours pas. Elle se recroquevilla sur elle, se fit minuscule, espérant passer inaperçue, espérant ne pas être vue, ne pas être prise pour cible. Elle n'avait rien fait, après tout. Elle pensa à sa sœur, et ce souvenir vif et rapide réveilla en elle de nouveaux espoirs. Peut-être faisait-elle partie de cette attaque. Peut-être aurait-elle la chance de revoir enfin Ruby en vie.
Mais elle ne vit rien, sauf le goudron gris qui s'étalait devant ses yeux baissés. Elle ne sentit pas l'arme dirigée vers elle, vit simplement les pieds du rebelle, en relevant sa tête de quelques millimètres. Alors, elle ferma les yeux, et attendit patiemment la mort, déçue de n'avoir pas été capable de se reprendre en main et de courir. Elle faisait la victime parfaite, après tout. Elle ne portait pas bien son prénom, à cet instant. N'était pas aussi rapide qu'une biche, tendant l'oreille au moindre bruit, prête à fuir au moindre danger. Non, elle était simplement une enfant, une enfant qui attendait la mort avec une once de sérénité qu'elle se surprit à ressentir. Le coup de feu ne vint pas. A la place, elle crut entendre des bribes de conversation, mais il lui était difficile d'entendre tant la place était bondée, tant le chaos régnait, tout autour d'elle. Alors elle se recroquevilla encore, comme elle le pouvait, s'asseyant presque sur le sol, et laissa doucement les larmes couler. Elle se sentait lâche, perdue, déboussolée, n'arrivant pas à contrôler les émotions qui la submergeaient, peu à peu. « Non. Pas elle. Prends qui tu veux, fais des prisonniers mais pas des morts. Ça suffit. Ces gens n'ont rien fait, réellement. C'est le gouvernement qu'on attaque idiot. Tu ne vas pas tuer une pauvre fille qui doit avoir l'âge de ta sœur ? Laisse-la partir. » Elle crut avoir mal entendu, crut que c'était un Capitolien qui parlait, crut un instant qu'il était son sauveur, le même que lorsqu'elle était sortie de chez elle pour la première fois. Mais la voix ne lui revenait pas. Elle ne l'avait jamais entendue.
Les pieds qu'elle avait vu, un instant avant, s'en allèrent alors. Enfin, c'est ce qu'elle crut car il ne lui semblait plus entendre que le silence. « C'est bon, c'est fini. Il est parti. Regarde moi, tu ne risques plus rien ! » Elle leva les yeux, doucement, observant celui qui, elle en était certaine, l'avait sauvée de la mort. Il avait les cheveux bruns, assez courts, des yeux marrons qui ressemblaient à ceux de son père, et un visage presque enfantin. On aurait dit un enfant. Il lui rappela Gavroche, l'enfant qu'elle avait tant aimé, en lisant les Misérables, un livre écrit bien longtemps auparavant, que ses parents avaient cru bon de lui offrir pour un anniversaire. Il était jeune, ou en tous cas, semblait l'être. Elle s'essuya ses larmes avec le revers de sa manche, se releva lentement, pour ne pas être prise de hauts-le-coeur. Elle voulut dire tant de choses, poser tant de questions, mais les mots n'arrivaient pas à franchir la barrière de sa bouche. Finalement, elle tenta de le fixer, garda son regard posé sur lui une dizaine de secondes avant de baisser les yeux instinctivement, comme à son habitude. « Pourquoi ? », demanda-t-elle simplement, alors que la question ne l'était définitivement pas.
Dernière édition par Bambi Poezyn le Ven 17 Jan - 19:24, édité 1 fois
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Sujet: Re: La seule chose que nous apprend la mort c'est qu'il est urgent d'aimer ➸ Jaqen. Ven 17 Jan - 18:31
La seule chose que nous apprend la mort, c'est qu'il est urgent d'aimer
I had a mission. I failed. I tried to let make, but by seeing you, there, I was not able to. You adorned me so fragile. My choice was made. Run away,flee, and stay alive.
Bambi Poezyn &
Jaqen D. Callaghan
Jaqen n'en revenait pas. Son instinct lui avait obligé de se mettre entre le rebelle et la jeune fille. Il n'avait rien compris. C'était comme s'il n'avait pas contrôlé son corps pendant l'espace de quelques secondes, devant par la suite, faire face à son acte. Le rebelle aurait très bien pu tirer sur Jaqen pour ensuite achevée la jeune Capitolienne qui se tenait derrière lui. Mais non. Bizarrement, le jeune rebelle Callaghan avait su trouver les bons mots. Certes, dans une situation pareil ce n'était pas forcément difficile, mais au vu de l'acte que voulait exécuter l'autre personne, on pouvait très bien penser qu'il avait été pris d'idées noires durant quelques instants. Fort heureusement pour tout le monde, il retira son arme et partit. Jaqen avait pensé à toutes sortes de fins, mais celle-ci, il en fut plus qu'étonné. Il n'allait pas s'en plaindre, bien au contraire. Se tournant alors vers la jeune fille, le jeune rebelle lui déclara qu'elle n'avait plus rien à craindre. Ce n'était pas Jaqen qui allait lui faire du mal. Elle n'y était pour rien dans cette rebéllion. La jeune Capitolienne n'était pas la cible visée.
Durant quelques secondes, leurs regards se croisèrent. Jaqen put voir à quel point ses yeux étaient magnifiques. Avalant difficilement sa salive, il ne put s'empêcher de sourire en voyant cette vision. Il faisait à présent face à une jeune fille des plus ravissantes. Son visage doux et fin laissait une envie de protection. Elle paraissait si fragile et sans défense. Jaqen ne comprenait pas comment l'autre rebelle avait pu ressentir l'envie de la tuer. Non, il n'arrivait absolument pas à comprendre. Cette jeune fille donnait toutes les envies possibles, mais surtout pas celle là. Le jeune Callaghan était comme hypnotisé par la jeune Capitolienne. C'est surement d'ailleurs pour cette raison que la jeune femme baissa son regard. Jaqen se frotta le haut de la tête, assez gêné. Regardant le sol, il entendit alors une petite voix parler. C'était elle. Sa voix reflétait parfaitement son esprit, son corps. Elle était douce, envoutante. * Bon sang, comment a-t-il pu penser la tuer ? Franchement ... * se dit-il à lui même.
« Pourquoi ? » . C'était sa question. Pourquoi quoi ? Pourquoi les rebelles attaquaient-ils ? Ou pourquoi l'avait-il sauvé elle, pas une autre ? Pourquoi avait-il accouru, risquant de se faire tuer au passage ? Jaqen se sentit piégé. Que pouvait-il bien lui répondre. Réfléchissant quelques secondes, il opta pour la vérité. Après tout, pourquoi devrait-il lui mentir ? Les actes étaient faits, il n'avait plus aucune raison. " Alors pourquoi quoi ? Hum... Je vais répondre à deux questions à la fois. Les rebelles attaquent le Capitole pour une simple raison : renverser le gouvernement. Je sais très bien que tu ne dois pas être de notre coté, mais on ne veut aucun mal à la population du Capitole. Juste le président Snow et ses coéquipiers les plus proches. Ce qui vient répondre à la deuxième question du pourquoi. Pourquoi je t'ai sauvé ? Et bien à vrai dire, je n'en sais rien. Dès que j'ai vu cette scène, je suis resté horrifié. Je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Tu n'es pas notre cible, pourquoi devrais tu mourir pour le gouvernement ? Tu n'en fais pas parti, tu n'as rien fait. Je pense que c'est ça qui m'a poussé à venir vers toi. Et puis... Je n'arrive vraiment pas à comprendre l'autre rebelle. En te voyant... " dit-il en la montrant de haut en bas avec sa main. " On ne peut pas vouloir te faire du mal... Hum " , Jaqen se racla doucement la gorge. " Désolé je m'égare. Ecoute, malheureusement, je ne peux pas te laisser partir comme ça. Il va falloir... Il va falloir que tu joues le rôle d'une prisonnière. C'est le seul moyen pour toi de rester en vie le temps que je puisse t'éloigner de cette attaque. Tu es d'accord ? " Jaqen s'était rapproché de la jeune femme. A présent, il lui maintenait les mains. Il voulait qu'elle comprenne qu'il n'était pas la pour lui faire du mal, bien au contraire, il voulait juste l'aider. Plongeant son regard sincère, doux et protecteur dans celui de la jeune Capitolienne, le jeune rebelle sentit son cœur s'accélérer. Il fallait qu'elle accepte. C'était la seule solution qu'il avait trouvé.
Approchant lentement sa main tremblante vers elle, Jaqen dégagea son visage si angélique d'une mèche qui venait de tomber. La plaçant derrière son oreille, il poursuivit d'une voix chaude et réconfortante. " C'est la seule solution que j'ai trouvé pour t'éviter toutes tortures. Certains rebelles sont chargés de prendre des otages, population ou du gouvernement. Sauf que cette fois-ci, je vais le faire, pour te relâcher dès que tu sera en sécurité. S'il te plait, dis moi oui, et je t'assure que tu restera en vie ! ". Jaqen avait continué de jouer avec sa mèche de cheveux avant de laisser descendre doucement ses doigts le long de celle-ci. Il inspira un grand coup, lâcha avec délicatesse les mains de la jeune femme pour s'agenouiller et sortir de son sac des chaines.
Les tenant dans ses mains, il releva lentement sa tête pour faire face, de nouveau, à son otage. Jaqen serra sa mâchoire, se sentant honteux de devoir faire ça. " Je ne veux pas que tu penses que tu ressembles à un animal que je vais attacher pour te trainer au sol. Je veux tout l'inverse. Il faut que tu restes en vie et tu as besoin de moi. Mais il va vraiment falloir qu'on joue à la perfection les rôles. Histoires d'être crédibles, alors on a besoin de ça... ". Le jeune rebelle lui montra les chaines. Elles étaient épaisses, dures. C'était sur et certain, seul Jaqen pourrait la détacher. Ces chaines étaient bien trop puissantes pour les détruire, les casser. D'ailleurs, elles pesaient. S'approchant de nouveau de la jeune fille, il la vit tendre les mains. Signe d'acceptation. Il fit alors un geste de la tête avant de commencer à les lui passer autour des poignets, surveillant bien le fait qu'il ne les serre pas trop. " Ca va ? J'ai pas trop serré ? " dit-il inquiet.
Sujet: Re: La seule chose que nous apprend la mort c'est qu'il est urgent d'aimer ➸ Jaqen. Dim 9 Fév - 18:13
Elle aurait pu hurler. Elle aurait dû hurler. Cela aurait été une réaction normale, une réaction humaine. Elle aurait dû être terrifiée, s'enfuir en courant, laissant ses jambes et sa peur panique prendre le contrôle. Laisser ses sentiments devenir les maîtres de son corps et de son esprit, devenir une autre personne l'espace d'un instant. Elle aurait pu fuir, courir, aller se cacher n'importe où. Elle aurait dû laisser son esprit lui crier de survivre. L'obliger, la bousculer pour qu'elle cède. Mais Bambi et la survie, c'était comme une barrière entre deux mondes bien distincts, c'était comme vouloir défier la Mort avant l'heure, c'était comme vivre alors qu'on n'en avait pas le courage. Elle n'avait pas appris à survivre, n'avait pas été éduquée ainsi, et il était normal qu'elle ne sache pas le faire. Pourquoi aurait-elle dû se forcer ? Elle avait simplement attendu, laissant la mort s'approcher pas à pas, furtivement. Mais elle n'était pas morte. Il l'avait sauvée. Ce n'était pas habituel. Par habitude, dans ce monde, les gens préféraient s'occuper d'eux-mêmes plutôt que des autres, pensaient à eux-mêmes plutôt qu'aux autres, et le monde ne tournait qu'autour d'eux-mêmes. Bambi aurait pu devenir ainsi. Mais sa douceur, cette perle qu'elle était l'avait rendue frêle et fragile, si bien qu'elle s'occupait des autres avant tout. Peut-être était-ce cela qui lui avait fait défaut, à cet instant ? Peut-être était-ce pour cela qu'elle n'avait rien fait pour se défendre ? Et pourtant, il l'avait sauvée. Elle ne le connaissait pas. Il faisait partie des ennemis. De ceux du Capitole, s'entend. Donc, des siens, logiquement. Elle écoutait Silver. Elle ne faisait que ça, au final. Rester loin de la compréhension qu'elle souhaitait tellement. Ou pas. Elle aimait ce mystère. Ce mystère qui avait failli la faire tuer.
Elle baissa les yeux lorsque leurs regards se croisèrent, incapable de se montrer forte. Elle était trop. Trop timide, trop fragile, trop enfantine. Tous ces trop lui pesaient, mais avait-elle le choix ? Elle était ainsi, qui pourrait donc la changer, sinon elle-même ? Sa question n'était pas seule. Derrière, il y en avait des milliers d'autres. Ce pourquoi, c'était une façon de se questionner autant à elle qu'à lui. Pourquoi la sauver ? Pourquoi avoir attaqué, aujourd'hui ? Pourquoi ? C'était une question tellement simple. Et si compliquée, en même temps. Bambi était tout le contraire de sa jumelle, après tout. Ruby aurait eu la réponse à cette question. Bambi, elle, ne l'avait pas.
« Alors pourquoi quoi ? Hum... Je vais répondre à deux questions à la fois. Les rebelles attaquent le Capitole pour une simple raison : renverser le gouvernement. Je sais très bien que tu ne dois pas être de notre côté, mais on ne veut aucun mal à la population du Capitole. Juste le président Snow et ses coéquipiers les plus proches. Ce qui vient répondre à la deuxième question du pourquoi. Pourquoi je t'ai sauvée ? Et bien à vrai dire, je n'en sais rien. Dès que j'ai vu cette scène, je suis resté horrifié. Je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Tu n'es pas notre cible, pourquoi devrais-tu mourir pour le gouvernement ? Tu n'en fais pas partie, tu n'as rien fait. Je pense que c'est ça qui m'a poussé à venir vers toi. Et puis... Je n'arrive vraiment pas à comprendre l'autre rebelle. En te voyant... » Il fit un geste vers elle, la montrant dans toute cette stupide fragilité qui la faisait paraître morceau de sucre si facile à briser. « On ne peut pas vouloir te faire du mal... Hum. Désolé je m'égare. » Une once de sourire franchit ses lèvres. Qui disparut bien vite, comme si elle n'avait jamais existé. Peut-être le garçon l'avait-il vu. Peut-être pas. Qui s'en préoccupait, après tout ?
« Ecoute, malheureusement, je ne peux pas te laisser partir comme ça. Il va falloir... Il va falloir que tu joues le rôle d'une prisonnière. C'est le seul moyen pour toi de rester en vie le temps que je puisse t'éloigner de cette attaque. Tu es d'accord ? » Elle comprit. Il lui tenait les mains avec douceur, mais restait ferme. Elle sentait à quel point c'était important, même si elle était effrayée et terrifiée, que ses jambes menaçaient de la laisser tomber. Elle sentait qu'elle devait le faire. Elle trembla, lorsqu'il remit une de ses mèches derrière son oreille, trembla si fort qu'elle en rougit. Bambi n'était pas habituée à ce qu'on prenne autant soin d'elle, après tout. « C'est la seule solution que j'ai trouvé pour t'éviter toutes tortures. Certains rebelles sont chargés de prendre des otages, population ou du gouvernement. Sauf que cette fois-ci, je vais le faire, pour te relâcher dès que tu sera en sécurité. S'il te plaît, dis moi oui, et je t'assure que tu restera en vie ! » Elle ne sut pas dire oui. Les mots ne voulaient sortir de sa gorge, restant bloqués. Alors, elle prit sur elle-même, hocha doucement la tête, et frémit en sentant la main du jeune homme glisser sur sa joue.
Elle tendit les mains. Ces poignets trop petits, cette peau de porcelaine, ces doigts minuscules. Comment d'aussi lourdes chaînes auraient-elles pu tenir ? Elle n'en savait rien. Mais elle tendit tout de même les bras, patientant, silencieuse. « Je ne veux pas que tu penses que tu ressembles à un animal que je vais attacher pour te traîner au sol. Je veux tout l'inverse. Il faut que tu restes en vie et tu as besoin de moi. Mais il va vraiment falloir qu'on joue à la perfection les rôles. Histoires d'être crédibles, alors on a besoin de ça... » Approchant doucement ses poignets des chaînes, elle sentit d'un coup à quel point elles étaient lourdes, et se demanda si elles n'allaient pas briser son bras. « Ça va ? J'ai pas trop serré ? » Elle secoua la tête, tenta de lever les bras. C'était dur, elle avait mal, mais elle pourrait se débrouiller. Il le fallait.
Elle voulut se relever, trébucha, tomba de tout son poids sur le jeune homme. Gênée, elle se recula d'un coup, et les chaînes scièrent ses bras. Elle serra les dents, mais se releva, baissant les yeux, s'excusant en silence. On ne savait plus qui de l'un ou de l'autre était censé être du Capitole : puissant, dominant, et l'autre proie, faible. Dominé. Une voix plus forte résonna près d'eux. Bambi baissa les yeux, laissant rouler les larmes sur ses joues. « Jaqen, qu'est-ce que tu fous ? » Jaqen. Jaqen. Le nom explosa dans sa tête. Jaqen. Jaqen. Jaqen. Ainsi, il s'appelait Jaqen ? Elle se promit de ne jamais oublier ce nom, de le garder pour toujours en mémoire. Jaqen. C'était le moment où jamais de prouver qu'elle était un otage, et non une faiblesse. Car c'est sans doute ce qu'elle était. Une faiblesse.
Spoiler:
Pardon pour le retard, pour la nullité de cette réponse, pour un peu tout. L'homme à la fin, si jamais ça te va pas je peux toujours changer, je me disais que ça pouvait être genre ton supérieur ou un truc du style. Zoubis.
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Sujet: Re: La seule chose que nous apprend la mort c'est qu'il est urgent d'aimer ➸ Jaqen.
La seule chose que nous apprend la mort c'est qu'il est urgent d'aimer ➸ Jaqen.